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Problématique de l'exécution du budget de l'assemblée provinciale du Nord-Kivu de 2007 à  2009

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par Patrick KAMBALE VANGI
Université de Goma - Diplôme de Licence en Science de Gestion 2010
  

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I.2.2 L'équilibre budgétaire

Le principe d'équilibre repose sur un certain nombre de règles :

Ø La règle de la hiérarchie qui impose de distinguer les dépenses obligatoires et des dépenses facultatives ;

Ø La règle de la priorité aux recettes qui impose de fixer les recettes avant de déterminer les dépenses ;

Ø La règle de la sincérité de l'équilibre où l'équilibre ne doit pas être obtenu de façon fictive (mauvaise foi) en augmentant par exemple de façon exagérée les recettes sans tenir compte de la capacité réelle de recouvrement dans le but de couvrir certaines dépenses.

Le principe d'équilibre budgétaire, un principe cher aux classiques, a profondément été aménagé à tel point que plusieurs auteurs ne le considèrent plus aujourd'hui. Toutefois quelques unes de ses règles sont pertinentes pour assurer une certaine conformité.

I.2.2.1. La notion d'équilibre

1) L'équilibre budgétaire, un signe de bonne gestion

Le respect du principe d'équilibre budgétaire a longtemps dominé les finances publiques. Pourtant, même au XIXème siècle, l'équilibre a rarement été respecté. Aujourd'hui, son maintien n'est plus une priorité absolue, même si tous les gouvernements s'efforcent d'y parvenir. Par ailleurs, si l'on y réfléchit bien, un budget est toujours en équilibre sinon cela signifierait que certaines dépenses ne seront pas payées, ce qui entamerait la confiance de l'Etat vis-à-vis de ses créanciers.

Lorsque le budget est en déficit, cela veut signifier que le recours à d'autres ressources que les ressources ordinaires pour financer le déficit est nécessaire. En d'autres termes, cela signifie qu'il faudra recourir notamment à l'emprunt parce que les ressources fiscales ne suffisent pas. Le problème du déficit ne s'analyse pas comme une absence de financement, mais comme un problème de modalité de financement.

2) Les justifications de l'équilibre budgétaire

Les raisons de recherche de l'équilibre sont diverses, on en retiendra deux. La première est politique : le terme déficit est également mal perçu par l'opinion publique. Pour beaucoup, un budget en déséquilibre est signe de mauvaise gestion. C'est loin d'être une vérité. Le budget peut être un outil de relance, c'est-à-dire l'économie d'un pays peut être relancée à partir du déficit budgétaire. Même les particuliers ont recours à l'emprunt. Cela dit, les gouvernements successifs doivent toujours se soucier de ménager l'opinion publique.

La seconde raison est financière. Le recours à l'emprunt coûte cher puisque qu'il faut payer des intérêts, ce qui n'est pas le cas pour l'impôt. Par ailleurs, un taux élevé d'endettement est facteur de hausse des taux d'intérêt. Une ponction trop importante sur les ressources disponibles, renchérit le coût du crédit. Plus les ressources sont rares, plus elles sont chères.

Le recours à l'emprunt conduit à reporter sur les générations futures le poids du déficit. Il est en revanche tout à fait justifié pour les dépenses d'investissement qui serviront à plusieurs générations. Il permet d'étaler dans le temps le financement des investissements conçus pour le long terme.

Le problème de l'équilibre budgétaire ne se pose cependant pas dans les mêmes termes selon qu'il s'agit du budget de l'Etat ou du budget d'un autre organisme public. L'équilibre entre les dépenses et les recettes s'impose pour les collectivités territoriales et les établissements publics. Leurs budgets doivent être présentés et votés en équilibre, c'est à dire ils doivent être équilibrés en recettes et en dépenses, aussi bien pour la section de fonctionnement que pour la section d'investissement. Il s'agit là d'une obligation juridique. Pour l'Etat, l'équilibre n'est pas une nécessité juridique quand bien même la tendance actuelle est à la présentation d'un budget en équilibre.

I.2.2.2. Différents types d'équilibre

1) L'équilibre prévisionnel

L'équilibre prévisionnel (ou solde de prévision) correspond à l'équilibre ou au déficit présenté dans la loi de finances. Ce n'est qu'une prévision et elle n'est d'ailleurs pas toujours proche de la réalité. Il existe une tendance à la sous estimation soit pour faciliter le vote du budget, soit en raison d'une imprécision dans l'évaluation.

2) L'équilibre d'exécution

L'équilibre d'exécution(ou solde d'exécution) est l'équilibre qui apparaît à la clôture de l'exercice. C'est l'équilibre d'exécution qui est plus important et non l'équilibre prévisionnel en fonction de la réalité évaluée.

3) L'équilibre réel et l'équilibre comptable

Pour pouvoir porter un jugement sur son budget et en particulier sur son équilibre, il est nécessaire de s'assurer que les budgets que l'on compare ont le même contenu. En effet, les pouvoirs publics sont souvent tentés de masquer la réalité des déficits par manipulation comptable. La pratique la plus courante et la plus inquiétante est la débudgétisation.

La débudgétisation consiste non pas à supprimer réellement une dépense mais à en modifier le mode de financement. Cette dépense, au lieu d'être inscrite au budget général, est prise en charge par d'autres organismes. Cette débudgétisation est particulièrement gênante lorsqu'elle ne se fait au profit d'un désengagement de l'Etat mais tout simplement d'une manipulation comptable.

I.2.2.3. Les finances modernes et l'équilibre économique

On revient une fois de plus à la différence de base entre les finances classiques et les finances modernes. Les financiers classiques considéraient les problèmes de finances isolément, et l'équilibre financier était un sacro-saint ; alors que les modernistes remplacent les finances au milieu de la vie économique et sociale de la nation. Au lieu de s'attaquer par conséquent à l'équilibre comptable entre les dépenses et les recettes du budget, c'est à l'équilibre général de la vie économique et sociale que s'attachent les modernistes. Cette conception est consacrée par la loi financière qui reprend la formule suivante : la loi financière définit « un équilibre économique et financier », c'est pour dire que l'équilibre économique a priorité sur l'équilibre comptable.

Il est admis aujourd'hui que l'équilibre financier est un élément de l'équilibre économique : les deux se complètent. Mais, exceptionnellement, il peut en être autrement : il arrive parfois un déséquilibre financier temporaire soit un moyen d'assurer l'équilibre économique. Telle est la base de la théorie du « déficit systématique », dont la portée ne doit pas être exagérée.

I.2.2.4. Notion sur le déficit systématique

Sous l'influence des théories économiques, notamment celles de Keynes, le principe de l'équilibre budgétaire est précarisé. Selon la théorie keynésienne, il est possible, lors des périodes de dépression économique, de laisser s'aggraver le déficit budgétaire afin de relancer l'activité économique. Les investissements réalisés à ce moment induisant de nouvelles richesses, les recettes fiscales de l'Etat pourront s'accroître et l'équilibre budgétaire retrouvé. Cette théorie n'est valable que si la politique du déficit budgétaire est provisoire, faute de quoi l'endettement deviendrait excessif et avec lui, l'inflation galopante. Le déficit budgétaire est conçu comme un moyen d'assurer une expansion de l'économie en période de chômage et d'atteindre le « plein emploi ». Il sert ainsi à relancer une économie en stagnation.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci