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L'impact de l'auto emploi sur le chômage dans la ville de Bamako

( Télécharger le fichier original )
par Mamadou TOLOBA
Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de Bamade - Maitrise en Analyse Quantitative et Politique Economique(AQPE) 2004
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DU MALI

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE * * * * * * * * * * * *

SCIENTIFIQUE Un Peuple Un But

Une Foi

* * * * * * * * * * * * * *

*

 
 

* * * * * * * * * * * * * * * FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

ET DE GESTION (F.S.E.G)

* * * * * * * * * * * * * * *

DER : AQPE

MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE

 
 

THÈME :

IMPACT DE L'AUTO EMPLOI SUR LE

CHÔMAGE DANS LA VILLE DE

BAMAKO

PRESENTE ET SOUTENU PAR :
Mamadou Toloba

POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE MAITRISE EN SCIENCES
ECONOMIQUES

OPTION : Analyse Quantitative et Po litique Economique (A.Q.P.E)

Directeur de memoire : Membres du jury :

M. Mamady Sissoko M. Issoufou Mouteye

M. Amadou G Kouyaté

Date de soutenance : le 09/03/2010 PROMOTION (2004 -- 2008)

TABLE DES MATIERES

Introduction

1-3

Première partie : Approches Théoriques

4

Chapitre I: Fondement théorique de l'emploi et du chômage

...5

Sectoin1 : Approche explicative de l'emploi

5

1) Définition du concept de l'auto emploi

5-6

2) Le plein emploi

6

 

3) Le sous emploi .

6-7

3 .1.1-Sous emploi visible 7

3.1.2-Sous emploi invisible 7

Section2 : Approche explicative du chômage

.8 8

1) Typologie du chômage

1.1.1-Le chômage frictionnel

.8

1.1.2-Le chômage structurel

8

1.1.3-Le chômage conjoncturel ou cyclique

8

1.1.4-Le chômage saisonnier

9

2) Caractéristique démographique du chômage

..9

3) Le taux de chômage naturel

..10

Chapitre II : Les contraintes de l'auto emploi et le chômage

10

Section1 : Le marché de l'emploi .

.10

1) Fonctionnement du marché de l'emploi

.10-12

2) L'emploi informel

12-14

 

Section2 :L'auto emploi et ses contraintes

14

1) Contraintes financières et fiscales

14-16

2) Contraintes culturelles

17

 

Deuxième partie : Etude pratique . 18

L'ANPE . 19
Chapitre III : la politique de lutte contre le chômage et son analyse.........20

Section1 : Les différents programmes d'insertions à la création d'emploi 20

1) la nécessité des programmes 20-21

2) Les composantes des programmes 21-22

> Sous composante 1 21

> Sous composante 2 21

> Sous composante 3 22

3) La finalité des programmes 22-23

Section2 :L'analyse du chômage 23

1) Constat du chômage .23-24

Tableau N°1 : Taux d'inactivité par sexe et zone de résidence 24

2) L'évolution démographique et le chômage 24-25

3) Le taux du chômage et son analyse 25-27

Chapitre IV: Evaluation de l'impact de l'auto emploi 28

Section1 : Création des activités d'auto emploi .28

1) Les différents secteurs et branches d'activités 28-29

Tableau N°2 : Répartition de la situation dans la profession suivant le secteur d'activité 28

2) Les activités d'auto emploi créées 29-30

Figure N°1 : répartition des diplômés ayant obtenus un emploi en 2006 29

Figure N°2 : répartition des emplois créés au Mali en 2008 30

3) les secteurs d'activités et le revenu des indépendants 31

Section2 : Incidence de l'auto emploi sur le chômage 32

1) Incidence de l'auto emploi selon le secteur et branche d'activité 32-33

Tableau N°3 : répartition en % des emplois suivant le secteur d'activité 32

Tableau N°4 : Répartition en % de la population de Bamako qui travaille par branche d'activité...33

2) Incidence sur le chômage .33-34

3) Incidence sociale .34

CONCLUSION ET RECOMMANDATION 35-37

· Bibliographies : ......38-39

· Annexes : I-V

Tableau N°1 : revenus d'activité par catégorie socioprofessionnelle ....I

Tableau N°2 : Répartition des chômeurs ayant déjà travaillé suivant le sexe et la raison principale de la
perte d'emploi .II-IV

Tableau N°3 : Répartition en % des actifs occupés pratiquant au moins une activité secondaire suivant le secteur institutionnel de l'activité principale IV

Tableau N°4 : Répartition des emplois intermittents suivant le type et le lieu de résidence V

REMERCIEMENTS :

Je remercie « ALLAH » le tout Puissant, le Miséricordieux pour m'avoir donné la vie, la force et le courage pour la réalisation de ce travail. Que ta gloire dure toujours !

Et son Prophète Mohamed paix et salut sur Lui, pour tout le bien qu'il a fait pour l'humanité.

Mes chaleureux remerciements vont à l'endroit de :

> M. Mamady Sissoko, DGA Hôpital de Point G et professeur à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, avec qui j'ai eu l'honneur et le plaisir de réaliser ce travail. Trouvez ici l'expression de ma profonde gratitude ;

> L'ensemble du corps enseignant de la faculté des sciences économiques et

de gestion, mes sincères remerciements et toute ma reconnaissance ;

> Mon père Salif et ma mère Awa tolo, de m'avoir guidé dans les moments difficiles de la vie et surtout de m'avoir octroyé les valeurs qui sont les leurs ;

> Toute la famille Toloba, au Mali et à Abidjan pour leur soutien moral ;

> Toute la famille Guindo à Sevaré (Mopti), particulièrement à feu Ba Samba Guindo

> Mes deux grands frères Bekaye Toloba et Dr.Toloba Yacouba et leurs femmes, pour leur conseil et soutien ; qu'ils trouvent ici mes sincères reconnaissances ;

> Notre chère patrie, je dis merci infiniment pour tous les oeuvres dans le cadre de l'éducation, la santé, la formation, en bref le développement. Nous en sommes fiers.

> Tout le personnel de la direction générale du budget (DGB), particulièrement la division notification, pour leur soutien matériel et moral.

> Je n'oublie pas mes frères et soeurs, mes amis et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à mon éducation et surtout à la réalisation de ce travail.

SIGLES ET ABREVIATIONS

 

ANPE : Agence nationale pour la promotion de l'emploi AQPE : Analyse quantitative et politique économique BIT : Bureau international du travail

CEA : Commission économique pour l'Afrique

CIST : Conférence internationale des statisticiens du travail DCPE : Document cadre de politique économique

DER : Département d'étude et de recherche

DGB : Direction générale du budget

DNSI : Direction nationale de la statistique et de l'informatique ELIM : Enquête légère intégrée auprès des ménages

EPA : Etablissement public à caractère administratif EPAM : Enquête permanent auprès des ménages

F CFA : Franc de la communauté financière d'Afrique FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

OCDE : Organisation de coopération et de développement économique

OEF : Observatoire de l'emploi et de la formation OIT : Organisation international du travail

ONMOE : Office nationale de la main d'oeuvre et de l'emploi PAP : population active potentielle

PIB : Produit intérieur brut

PJE: Programme emploi jeune

PME : Petite et moyenne entreprise

PNA/ERP : Programme national d'action pour l'emploi en vue de réduire la pauvreté

PNE : Politique nationale de l'emploi

SMIG : Salaire minimum interprofessionnelle garantie THIMO : Travaux à haute intensité de main d'oeuvre USA : Etats unis d'Amérique (United states of America)

II

Introduction

Au cours des deux dernières décennies, la création d'entreprise ainsi que le travail indépendant n'ont cessé de susciter l'intérêt des autorités publiques. En effet, la création d'entreprise ainsi que le travail indépendant pourraient constituer une porte de sortie au chômage, voire une alternative à la réduction du chômage.

Le chômage est un phénomène socio-économique qui touche à des degrés divers tous les pays du monde. Mais il prend des proportions dramatiques dans les pays pauvres en raison du sous développement des infrastructures de productions. Chez nous malgré les multiples efforts déployés par les autorités publiques pour infléchir la courbe du chômage et du sous emploi, la crise de l'emploi persiste, apparaissant presque comme un problème insoluble. Le marché du travail semble en effet être saturé et l'apport des structures créées pour juguler le fléau s'avère limité.

Les statistiques établissent que les salariés ne dépassent guère les cinq pourcent (5%) de la main d'oeuvre nationale et que la majorité des ressources humaines de notre pays se trouve dans une situation d'auto emploi (ANPE-2006).

Dans les pays en développement, où rares sont ceux qui peuvent se permettre d'être ouvertement en chômage, le problème se pose davantage en terme de sous emploi et travail mal rémunéré ou médiocre dans le secteur informel. Raison pour laquelle, promouvoir l'auto emploi à pour intérêt social de faciliter l'insertion professionnelle et d'écourter le temps de recherche d'emploi pour la mise en valeur des compétences du promoteur. Cette façon de faire permet de réduire le taux du chômage, de stimuler l'esprit d'initiative et d'autonomie.

Si l'auto emploi naît d'imitation, les pouvoirs publics doivent améliorer les cadres afin d'inciter le plus grand nombre à se lancer à leur propre compte. Inciter un grand nombre améliore le taux d'entreprenariat dans une région ou dans un pays. Ceci se traduit à une conversion en matière de recherche d'emploi.

L'intérêt est aussi stratégique. La prise de conscience de l'auto emploi comme moyen d'insertion professionnelle est une occasion de conserver pendant une durée assez longue ses compétences, puisque le chômage à un effet de

« cicatrisation » sur le capital humain. Sans un emploi, les compétences acquises diminuent pour finalement disparaître. En effet l'expérience acquise

pendant la période de l'auto emploi rehaussera les compétences globales du promoteur et lui procure une certaine faculté d'adaptation qui lui sera bénéfique lorsqu'il s'engagera dans d'autres aventures sur le marché du travail.

Ainsi du point de vue géographique, une différence nette apparait entre les zones urbaines et rurales, surtout entre la capitale et les autres zones. En outre le chômage demeure en zone urbaine. Cette situation traduit un véritable déséquilibre géographique quant aux opportunités d'emploi, car la plupart des unités de productions marchandes étant concentré dans les zones urbaines dont la capitale.

La problématique que révèle ce sujet qu'aujourd'hui, il est indispensable de s'attaquer au chômage et aux problèmes que rencontrent les jeunes défavorisés. Ils sont soit sans emploi, soit cantonnés dans des emplois très peu rémunéré, voire pas du tout rémunéré, appartenant souvent au secteur de l'économie informelle où les heures et les conditions de travail sont inacceptables (sous emploi) et les possibilités de progression sont très minces.

Dans un pays en voie de développement comme le Mali, les perspectives et le modèle de développement économique, social et politique des décennies prochaines dépendront notamment de notre aptitude à créer un nombre suffisant d'emplois décents, susceptible de réduire le chômage et la pauvreté.

Au regard de cette situation alarmante, des questions s'imposent à savoir quelles politiques nationales pour l'emploi ? Pourquoi favoriser l'entreprenariat des jeunes ? Les programmes d'emploi actuels sont-ils efficaces ? Le travail indépendant est-il un moyen de réduire le chômage durablement ?

L'objectif principal du travail est d'étudier l'impact réel de l'auto emploi sur le chômage dans la ville de Bamako.

Spécifiquement le travail à pour objectif de :

v' Déterminer les différentes modalités des programmes de lutte contre le chômage ;

v' Faire le constat de l'augmentation croissante, au fil des années du secteur informel ;

v' Déterminer, le rôle du travail indépendant dans la réduction du taux de chômage ;

v' D'appréhender, le rôle social du travail indépendant ;

Le présent document est fondé sur une méthodologie basée sur la recherche documentaire et l'utilisation des données issues des mémoires et publications scientifiques à caractère économique.

Ce document est divisé en deux grandes parties, une première partie basée sur l'étude théorique de l'auto emploi sur le chômage qui contient deux chapitres :

· Le fondement théorique de l'emploi et du chômage ;

· Les contraintes de l'auto emploi et le chômage.

Et une deuxième partie portant sur l'étude pratique de l'auto emploi sur le chômage comprenant aussi deux chapitres :

· La politique de lutte contre le chômage et son analyse ;

· L'évaluation de l'impact de l'auto emploi.

Dans chacun de ces chapitres, il y a des sections qui contiennent des paragraphes.

Première partie : Approches théoriques

Elle nous permettra de faire recours à des connaissances théoriques des
différentes documentations basées sur l'emploi dans sa généralité. Ainsi que la
problématique qui entoure la définition du concept de l' auto emploi

Chapitre I: Fondement théorique de l'emploi et du

chômage

Section1 : Approche explicative de l'emploi

1) Définition du concept de l'auto emploi :

Plusieurs expressions interviennent dans la désignation de l'auto emploi. On désigne également l'auto emploi à travers les expressions de « travail indépendant » ou de « travail autonome ».Pour l'organisation de coopération et de développement économique l'OCDE (2000), l'emploi indépendant est perçu comme une source très importante de développement de l'entreprenariat et de la petite entreprise, ce qui représente un potentiel de croissance de l'emploi à long terme. Selon la définition internationale « un emploi indépendant est un emploi dont la rémunération est directement liée au bénéfice et dont le titulaire prend

les décisions de gestion affectant l'entreprise ou est tenu responsable de la bonne santé de l'entreprise» (l'OCDE-2000, P166). Dans cette définition, il y a des exceptions notables qui sont à signaler, en particulier le cas des propriétaires gérants d'entreprise constitués en société qui représentent une part importante de l'emploi indépendant dans certains pays de l'OCDE (31,4% au USA en 1998 par exemple).

Les propriétaires gérants sont propriétaires de leur entreprise et responsable de sa gestion, mais d'un point de vu juridique ils sont salariés de l'entreprise. En règle générale, l'expression « emploi indépendant » désigne donc

les «travailleurs à leur propre compte » et les « employeurs ».

La définition qu'ont retenu JOSEPH DJAOWE et CHARLES-ALAIN BITA dans leur étude, c'est que « L'auto emploi repose sur les conditions suivantes : il est le fruit d'un libre choix, il assure un revenu adéquat à la famille et repose sur une relation de dépendance et/ou de subordination et enfin, il génère des revenus supérieurs aux prestations qu'on pourrait percevoir en cas d'assistance1 ».

1. Joseph djaowé et charles-Alain Bita « le rôle des institutions de micro finances dans la création et le développement de la petite entreprise camerounaise », in Victor TSAP, op.cit

Les statisticiens de l'emploi indépendant distingue trois (3) sous catégories : emploi indépendant sans salarié, ce qui correspond à la catégorie des

« travailleurs à leur propre compte » ; emploi indépendant avec salariés (catégorie des « employeurs » ; et les travailleurs familiaux non rémunérés

2) Le plein emploi :

Le plein emploi apparait pour la première fois en 1913 sous la plume de ARTUR CECIL PIGOU. C'est un objectif de politique économique. On considère qu'il est atteint lorsque le chômage n'intervient que pour des raisons telles que l'âge des travailleurs, leur état de santé ou de qualification insuffisante. On parle alors de chômage frictionnel. Le plein emploi est une situation d'une zone dont le chômage est réduit au chômage frictionnel (appelé aussi chômage de transition ou chômage incompressible : c'est le chômage de faible durée existant entre l'arrêt d'un emploi, et le début d'un autre). Il n'existe pas de difficulté particulière à trouver un emploi. Cette situation correspond selon certains à un taux de chômage inferieur à 5%, au sens du bureau international du travail (BIT), pour d'autres le plein emploi existe lorsque le taux du chômage global est marginal : moins de 1%.Le plein emploi peut concerner l'économie entière, ou bien seulement certains marchés du travail (par exemple, le marché des artisans qualifiés), lorsque le passage d'un marché de travail à un autre est faible.

La définition courante du plein emploi restreint un peu les données qu'elle est censée couverte .Par exemple seule les femmes exerçant un emploi et celles qui sont inscrites au chômage sont comptabilisées dans la population active, les femmes au foyer, et pour plus particulièrement même celles qui ont quittées leur emploi pour assurer un service familial indispensable (éducation des enfants en bas âge, assistance auprès des parents âgés ou handicapés) n'étant pas prise en compte .

3) Le sous emploi :

Selon l'organisation international du travail(OIT), le sous emploi

existe « lorsque la durée ou la productivité de l'emploi d'une personne est inadéquate par rapport à un autre emploi possible que cette personne est disposée à occuper et capable de faire ».Il s'agit d'une défaillance du marché du travail.

On distingue deux (2) formes de sous emploi :

3.1.1) Le sous emploi visible :

Le sous emploi visible se mesure par le volume horaire consacré à l'activité. Ce volume horaire est comparé aux normes en vigueur en vue de déterminer le sous emploi visible.

Est donc en situation de sous emploi visible toute personne active occupée travaillant en deçà des normes légales.

3.1.2) Le sous emploi invisible :

Il se définit comme le fait de percevoir moins que le salaire minimum, soit d'occuper un emploi à faible productivité, selon l'hypothèse que rémunération et productivité sont liées (revenu horaire insuffisant).

Section2 : Approche explicative du chômage

1) Typologie du chômage :

Le chômage désigne l'ensemble des personnes de quinze ans (15 ans) et plus, privées involontairement d'emploi et qui en recherche un activement.

La science économique distingue plusieurs types de chômage selon leurs causes. 1.1.1) Le chômage frictionnel :

Il est composé des travailleurs ayant quitté leur emploi pour en rejoindre un autre soit certain, soit facile à trouver compte tenu de l'état du marché. Sans conséquence sociale dramatique, il est un indicateur de mobilité professionnelle et de dynamique économique ; il reste très limité lorsque la conjoncture est mauvaise (on ne démissionne pas d'un emploi, sans avoir la proposition certaine, en période de sous emploi de masse).

1.1.2) Le chômage structurel :

Il est dû à des changements structurels dans divers secteurs de l'économie. Beaucoup plus préoccupant, il provient des rigidités de nature économique, sociale et politique. On peut l'expliquer à partir de l'inadéquation entre l'offre et la demande de travail.

1.1.3) Le chômage conjoncturel ou cyclique :

Il est dû à l'évolution négative de l'économie, au ralentissement de l'activité.

1.1.4) Le chômage saisonnier :

Il est lié aux variations d'activité au cours de l'année dans certains secteurs économique (exemple : le tourisme) et chômage technique, subi par des travailleurs dont les moyens de productions sont devenus inutilisables, sont à classer parmi les causes secondaires du chômage.

2) Caractéristique démographique du chômage :

La croissance démographique à été toujours une réalité mondiale. Cette croissance pour la seule région de l'Afrique sub-saharienne s'élevait à un taux annuel moyen de 2,5% sur la période de 1997 à 2006. De nombreux constats montrent que la transition démographique a bien été engagée. Celle-ci constitue l'élément le plus révélateur de l'explication de l'accroissement de la population sur le marché de l'emploi. Elle distingue entre autre par le fait que la proportion de jeunes y est relativement élevée. Cependant en réalité, ceux-ci représentent une part marginale sur le marché du travail ce qui provoque un retard dans leurs processus de socialisation. « Par transition démographique on entend : le passage par étape d'un régime démographique traditionnel, caractérisé par des taux de natalité et de mortalité élevés, à un régime démographique moderne présentant les caractéristiques inverses (faibles natalité, faible mortalité2) ».

En 2015, certains prévoient particulièrement pour l'Afrique sub-saharienne, que le nombre de travailleurs et de chercheurs d'emploi sera trois fois supérieur à celui des membres de l'OCDE, de l'Europe de l'Est et de l'ex-Union soviétique réunis. Cela s'explique entre autre par une diminution de la population active dans les principaux pays industrialisés qui profitera à la croissance à posteriori de la population active des pays en voie de développement.

Selon quelques auteurs, la croissance de l'offre de travail se décompose en deux éléments. Elle se caractérise avant tout par le renforcement de la population en âge de travailler qui dépend de l'évolution de la structure par âge de la population, d'autre part, elle est composée de l'évolution de la participation de cette même population au marché du travail. Il faut signaler que l'accroissement naturel de la population c'est-à-dire l'excédant de la natalité sur la mortalité va influencer sur l'offre global de travail ; ainsi que les flux migratoires (internes et externes)

2 l'économie de Bandoeng à la mondialisation 2eme ed,stéphanie treillet, collection Circa dirigé par CDechaudemaison,Ed Armand colin,2007,231 pages

3) Le taux du chômage naturel :

Le taux du chômage naturel correspond à la combinaison du chômage structurel et du chômage de friction, ce sont les formes de chômage qui ne peuvent pas être évitées même à un niveau très élevé d'activité économique.

C'est un concept créé par MILTON FRIEDMAN et EDMOND PHELPS dans les années 1960. Pour FRIEDMAN, il correspond au taux de chômage d'équilibre vers lequel l'économie tend sur le long terme. Selon l'hypothèse du modèle, en absence de choc et de cycle économique, les salaires tendent à un niveau d'équilibre qui égalise l'offre et la demande sur le marché du travail. Le chômage découle alors pour un niveau de compétence donné, du refus des travailleurs d'accepter un salaire jugé trop faible (concept de chômage volontaire et salaire de réserve) et l'inintérêt pour les firmes de proposer un salaire trop élevé. Il est issu de la théorie néoclassique. Ainsi ce taux de chômage d'équilibre dépend de l'importance des rigidités qui empêchent le bon fonctionnement du marché de travail. Le taux de chômage naturel n'est pas constant, car dépend des facteurs réels qui agissent à la fois sur l'offre et la demande : facteurs démographiques, le progrès technique(SOLOW), salaire minimum.

Chapitre II : Les contraintes de l'auto emploi et le

Chômage

Section1 : Le marché de l'emploi

1) Fonctionnement du marché de l'emploi :

Le fonctionnement du marché de travail suppose l'ajustement entre l'offre et la demande d'emploi. Cette situation implique un compromis entre le patronat et les salariés en ce qui concerne les salaires et les qualifications.

Les néoclassiques considèrent le travail comme une marchandise homogène. On parle de marché de l'emploi lorsque d'un côté, un travailleur (les ménages en général) se présente sur le marché du travail pour offrir sa main d'oeuvre. Il se comporte donc comme un vendeur. Evidemment, plus le salaire offert pour un emploi donné est élevé, plus les candidats sont nombreux et inversement. De plus, un individu accepte un l'emploi que s'il estime plus avantageux à ses yeux, c'est-à-dire, celui qui offre la rémunération la plus élevée au regard des attraits et difficultés du poste. A l'inverse, un employeur (les entreprises en général) se présente sur le marché du travail pour se procurer de la main-d'oeuvre, et se comporte donc comme un acheteur. Ainsi, l'employeur accepte d'embaucher un travailleur que s'il rapporte plus qu'il ne coûte. Selon la même logique, un employeur ne consent à des hausses de salaires ou des avantages sociaux supplémentaires qu'à condition que la productivité des travailleurs soit suffisante pour justifier des coûts additionnels. Sur ce marché se confrontent une offre et une demande de travail, qui sont une fonction respectivement croissante et décroissante du salaire réel. Le déséquilibre sur ce marché porte le nom de

« chômage ».

Deux théories s'opposent quant à l'origine du chômage dans une économie : la théorie libérale estime que « le chômage est volontaire » et la théorie keynésienne selon laquelle « le chômage est involontaire ». Selon la théorie libérale, lorsque le marché fonctionne convenablement, le salaire est parfaitement flexible et permet d'égaliser l'offre à la demande de travail. Une offre supérieure à la demande conduit à une baisse du salaire, et une demande supérieure à l'offre à une augmentation, cela jusqu'à égalité entre les deux. Sauf un certain taux de chômage frictionnel ou chômage d'équilibre, mis en évidence par William H. Beveridge, résultant de la mobilité du travail et du laps de temps nécessaire pour retrouver un nouvel emploi après avoir quitté le précédent, ou un taux de chômage naturel résultant de l'inadaptation de certains individus (Friedman), le chômage, selon cette théorie est volontaire et s'explique par un refus individuel ou collectif d'accepter de travailler au salaire d'équilibre.

Par ailleurs, les prolongements néolibéraux conviennent que l'Etat serait à l'origine du chômage par ses interventions qui nuisent au fonctionnement du marché. Ainsi Friedman et Rueff pensent que l'allocation de chômage perturbe le calcul rationnel des individus. Chez les Keynésiens, par contre, le chômage n'est pas un phénomène « microéconomique » et « volontaire » Selon Keynes, l'équilibre partiel existe, mais il n'y a aucune raison pour que les seules forces du marché y parviennent, puisque offre et demande de travail résultent de variables différentes (salaire nominal pour l'offre de travail et salaire réel pour la demande de travail). Le niveau d'emploi n'est pas fixé sur le marché du travail, il résulte directement du niveau global de la production, qui lui même résulte du niveau de la demande effective, c'est-à-dire, de la demande anticipée par les entreprises.

Quelle que soit la théorie sur l'origine du chômage, des spécialistes convergent aujourd'hui pour admettre qu'il faut rendre le marché du travail flexible (minimiser les conditions et les coûts d'entrée et de sortie). Pour que le marché de travail soit qualifié de flexible, il doit donc fonctionner librement et pouvoir s'adapter aux chocs conjoncturels et à un environnement économique en perpétuelle évolution. La flexibilité du marché du travail désigne la facilité avec laquelle les travailleurs et les employeurs peuvent négocier des contrats de travail mutuellement avantageux. Selon Joseph Stiglitz (1974), la rotation de la main-d'oeuvre (le turn-over) a en effet un coût non négligeable pour l'entreprise : un coût de licenciement (surtout si des primes de licenciement sont prévues), un coût d'embauche (par exemple l'utilisation d'un cabinet de recrutement), un coût de formation et un coût d'adaptation (les nouveaux embauchés sont moins productifs que les anciens). Ces nouveaux coûts peuvent inciter les entreprises à rémunérer leurs salariés au-dessus du salaire du marché (et donc du salaire d'équilibre) afin de fidéliser leur main-d'oeuvre.

Quand un marché de l'emploi est tourné en majorité vers le secteur informel, la rigidité du marché de l'emploi (la vitesse de rotation d'un poste à un autre ou d'un emploi à un autre est réduite) constitue un des dysfonctionnements du marché de l'emploi. Cette rigidité s'apprécie à travers des indicateurs comme le coût du recrutement, le coût du licenciement et l'indice de rigidité de l'emploi (La Banque Mondiale et l'International Finance Corporation) définissent ces indicateurs) :


· le coût du recrutement : cet indicateur mesure toutes les prestations sociales notamment le fonds de pension, l'assurance maladie, l'assurance maternité, les accidents de travail, les allocations familiales et autres contributions obligatoires ainsi que les charges salariales liées à l'embauche d'un employé, l'indice est comprise entre 0 et 100. Celui du Mali est 33(doing business 2010)

· le coût du licenciement : cet indicateur mesure le coût des exigences en matière de préavis au licenciement, des indemnités de licenciement et des amendes dues en cas de licenciement pour sureffectif. Ces charges peuvent conduire les entreprises à maintenir ses anciens effectifs. Les effets sont négatifs sur les jeunes qui doivent intégrer le milieu professionnel où la saturation des postes conduit au chômage de ces derniers, l'indice est comprise entre 0 et 100. Celui du Mali est 40(doing business 2010)

· L'indice de rigidité de l'emploi est la moyenne de trois sous- indices : l'indice de difficulté à recruter, l'indice de rigidité des horaires et l'indice de difficulté à licencier. Chacun de ces sous- indices se compose de plusieurs éléments et est affecté d'une valeur entre 0 et 100 ; plus la valeur est élevée, plus la réglementation est rigide. Celui du Mali est 31(doing business 2010)

Ces rigidités sont des raisons qui limitent la chance des jeunes à intégrer le milieu professionnel immédiatement après leur carrière universitaire ou scolaire

2) L'emploi informel :

L'expression de travail décent reflète une aspiration universelle à savoir l'espoir de tout un chacun d'accéder à un travail productif dans des conditions de liberté, d'équité, de sécurité et de dignité humaine. L'expression découle des travaux du Bureau international du travail depuis son rapport à la 87ème session de la

Conférence internationale du Travail en 19993.

En absence de travail décent, la population active qui se retrouve au chômage a le sentiment d'être inutile, exclut, de ne valoir rien ce qui fragilise leur stabilité. Entre autre, cela les poussent à exercer des activités illégales pour pouvoir survivre.

Dans les années 1970, le secteur public dit encore secteur formel structuré était le premier employeur dans un pays où la population active urbaine ne cessait de croître. Or, le ralentissement des embauches des années 1980 s'est traduit par de profonds bouleversements sur le marché du travail urbain impliquant des

licenciements importants dans le secteur privé qui n'a pas pris le relais. Les évolutions mouvementées du secteur formel n'ont fait qu'accélérer le développement du secteur informel.

3 OCDE « la renaissance partielle de l'emploi indépendant, Paris perspective de l'emploi de l'OCDE

Selon certaines enquêtes, le secteur informel a pour but principal la satisfaction des besoins des ménages, principalement en biens de consommation courante (alimentation, habillement) et en services, il constitue également le mode d'insertion privilégié de la main d'oeuvre.

Tout cela laisse entrevoir que le développement du secteur informel dans les grandes villes d'Afrique subsaharienne témoigne plus d'une logique de survie que de l'émergence d'activités productrices qui offriraient une solution alternative à la crise du marché de l'emploi.

Il est délicat de définir le secteur informel dans la mesure où il y a une diversité des acteurs constituant la main d'oeuvre de travail : les salariés non protégés et indépendants, mais aussi les apprentis et les travailleurs familiaux collaborant à l'entreprise familiale.

Ainsi la définition donnée par la XVème Conférence Internationale des Statisticiens du Travail (CIST) en 1993 : « le secteur informel peut être décrit, d'une façon générale comme un ensemble d'unités de production des biens ou des services en vue principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Ces unités ayant un faible niveau d'organisation, opèrent à petite échelle de manière spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteurs de production4 ». Dans un contexte, où la majorité de l'emploi proviennent de l'informel, l'essentiel est de savoir comment rendre le travail informel décent ou comment permettre la formalisation du travail informel, mais surtout comment créer plus d'emplois formels. Le concept d' « emploi informel » se défini pour l'exercice d'une activité économique par le non enregistrement, l'absence de contrat ou de protection sociale.

La micro-entreprise est donc un segment principal constitutif du secteur informel. Selon la classification internationale utilisée par le BIT, une microentreprise s'identifie dès lors qu'elle compte moins de 10 personnes employées.

On peut tirer d'une étude5 menée par Sarah MARNIESSE6 sur le marché du travail en Afrique sub-saharienne, que 85% des emplois crées en 1993 l'ont été dans le secteur informel

4 http/ www.uneca.org/statistics/stacom 2008/document/Fr-informel sector.pdf /5 Marché du travail et compétitivité en Afrique subsaharien, dénis Cogneau,sarah Marniesse,J.Y Moisseron,Economica,2000,173 pages./6*Economiste de l'agence Française de Développement(AFD)

Le constat qui ressort depuis une vingtaine d'années est que le secteur informel grossit de jour en jour. Concernant l'Afrique sub-saharienne et notamment de l'Ouest, les micro-entreprises représentent un poids important tant au niveau des emplois proposés que dans le nombre d'entreprise concernée.

Dans « Les activités informelles », principalement celles des micro-entreprises progressent plus qu'elles ne régressent. Les comportements des entrepreneurs de ce secteur sont variables. En effet, on constate que dans le secteur informel parmi les travailleurs indépendants, il y avait ceux qui étaient devenu indépendants pour des raisons positives. Le plus souvent, il s'agit de petits entrepreneurs qui deviennent indépendants pour tirer parti des compétences et expériences acquises lors de leur passage dans le secteur formel et cela avant de monter leur petite affaire.

Dans cette optique, il semblerait que le développement de ces activités informelles ne doit pas être mal perçu en ce sens qu'elles ne dégradent pas forcément le marché du travail. Il est montré que parfois ces activités sont aussi compétentes que celles du secteur formel.

Section2 :L'auto emploi et ses contraintes

1) Contraintes financières et fiscales :

Pour investir dans une activité économique les difficultés rencontrées peuvent être financières. En effet, les conditions des institutions financières ainsi que le montant important du capital minimum pour commencer légalement une activité sont des contraintes fortes. L'effort personnel du créateur lui-même dépend de sa propension à épargner. Or, des études7 montrent que le capital économisé par les salaires dépasse rarement quelques dizaines de milliers de francs. Il ressort que les fonds propres apparaissent comme une source de financement largement insuffisante. Les contraintes financières constituent ainsi un frein à l'entreprenariat. La facilité d'accès au crédit favorise le financement des activités. Si des gens ne choisissent pas d'investir massivement, c'est en partie à cause des conditionnalités des banques qui ne sont pas à leur portée, mais aussi de l'environnement macroéconomique qui entoure les règles de crédit. Dans un environnement essentiellement informel et où la densité des banques est insuffisante, le faible taux de bancarisation constitue aussi un frein à l'accès au crédit sans omettre la culture même du crédit.

7 Paugman,S, « le revenu minimum d'insertion en France après six ans ;un bilan contrasté »Intervention économique, N°28, Montréal, P,21-45

Dans la FRANC la relation entre les institutions financières et les PME à besoin de financement révèle une situation paradoxale : d'une part, il existe un secteur privé qui a un besoin de financement pour se développer et d'autre part le taux d'épargne est relativement élevé, ce qui se traduit par un secteur bancaire anormalement sur liquide.

En effet, la surliquidité bancaire désigne une situation de déséquilibre profond et permanent entre les ressources et les emplois d'une banque. Plus spécifiquement, elle traduit une situation où la trésorerie bancaire est en permanence largement excédentaire, en raison des facteurs autonomes (conjoncturels) et institutionnels. Cela peut provenir de l'utilisation de l'instrument de la politique monétaire qui impose aux banques commerciales la constitution des réserves obligatoires non rémunérées, ou bien des variations positives des opérations extérieures. Le ratio de liquidité qui dispose que les disponibilités des établissements de crédit doivent être au moins égales à leurs exigibilités à moins d'un mois. Ainsi, toute banque dont le ratio de liquidité se situe au-dessus de 100%, peut être considérée comme étant en situation de surliquidité.

Le paradoxe est que cette surliquidité s'accompagne d'une situation de rationnement du crédit dans le financement des projets notamment en direction des PME. Le rationnement du crédit désignant la situation d'une banque qui refuse de prêter aux conditions de quantité et de taux demandés.

Selon le dernier rapport de la Commission Economique pour l'Afrique(CEA), deux justifications fondamentales peuvent être avancées pour expliquer les sources de cette surliquidité. Premièrement, elle serait le résultat du rapatriement des capitaux spéculatifs qui avaient été placés hors de la zone pour se protéger contre la dévaluation, ainsi que des recettes d'exportation qui n'étaient plus domiciliées dans les banques locales. Deuxièmement, elle serait le fait de l'incertitude qui pèse sur l'environnement des affaires, qui n'est pas susceptible de réduire la perte de la banque en cas de défaillance de l'emprunteur. C'est ce qui explique que la plupart des projets ne soient pas éligibles au financement bancaire alors qu'ils présentent un potentiel économique important. Selon les offreurs de crédit, les difficultés de financement du secteur privé sont globalement liées soit au risque de réalisation de l'état défavorable de la nature (choc qui peut perturber le fonctionnement du secteur) ou bien celui du défaut de remboursement de l'emprunteur. Ces deux risques traduisent souvent l'une des formes suivantes (CEA, 2007): l'asymétrie de l'information qui apparaît dans la difficulté de déterminer le risque des projets proposés à partir des données comptables, l'insuffisance de sûretés réelles pour garantir les prêts et réduire la probabilité de défaut de l'emprunteur liée au risque d'aléa moral, des dysfonctionnements des procédures de recouvrement et la faiblesse des fonds

propres qui ne sont pas en mesure de participer financièrement même à un faible niveau au financement de leurs propres projets.

En effet, une économie basée majoritairement sur le secteur informel, cas des Etats Africains. Les « micro-entrepreneurs » qui constituent ce secteur sont exclus du système bancaire conventionnel. Cette situation les pousse à se diriger vers les institutions de micro finances. Dans la plupart des cas, ces crédits sont octroyés avec des taux assez élevés, ce qui rend beaucoup insolvable.

Les contraintes sont aussi d'ordre fiscal. La fiscalité peut être incitative ou dissuasive de la promotion d'emploi indépendant. LAFFER8 a établi une corrélation entre le taux d'imposition et les recettes fiscales, une relation à optimiser pour maximiser les recettes fiscales sans nuire à l'entreprise. Les analystes du secteur informel pensent que la rigidité fiscale contribue à la promotion du travail au noir. La propension à l'informel en Afrique ainsi que le phénomène des « faux indépendants » dans les pays de l'OCDE sont des illustrations de la propension à l'évasion fiscale : « Hormis l'Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni, on a constaté à différents moments, dans plusieurs pays, un accroissement du nombre de travailleurs indépendants qui travaillent pour un seul donneur d'ouvrage, et pour lesquels le statut d'indépendant n'est peut-être guère plus qu'un moyen de réduire la fiscalité totale supportée par l'entreprise et par le travailleur9*». La fiscalité, malgré le fait qu'il soit un outil de souveraineté de l'Etat, de l'amélioration de ses revenus et de la justice sociale, se conçoit souvent comme source de pauvreté et limite l'entreprenariat. Un conflit existe entre le pouvoir public et les redevables (contribuables) : l'opinion voudrait, collectivement, plus de services publics et moins de taxes, pourtant les premiers ne vont sans les seconds. Le souci est de trouver une fiscalisation optimale répondant à la fois aux aspirations de l'Etat, sans décourager les entrepreneurs, des petits comme des grands.

8 Papin, R, Stratégie pour la création d'entreprise, Paris, Dunod 2001/ 9*Parrot,E, L'argent, Paris Ed Salvator,2002

3) Contraintes culturelles :

La culture est un critère très déterminant quant à l'encouragement ou au découragement de l'esprit d'entreprise. Aujourd'hui, on évoque l'idée d'une certaine « culture d'entreprise. » Difficile à définir, la culture d'entreprise moderne peut se résumer à travers le souci de rechercher le bénéfice (maximisation de profit), l'accumulation du capital dans une perspective d'un investissement productif, la culture documentaire permettant la transparence et le compte rendu des états financiers en vue d'un meilleur suivi. Cette manière de définir la « culture d'entreprise » se heurte, en Afrique, aux considérations et pressions sociales limitant l'achèvement des objectifs de maximisation. Les notions de « pluralité de rationalité » et de «limite de rationalité » sont encore objets de recherche, puisque le domaine de la rationalité des agents économiques possède des limites. Les deux limites importantes sont la pluralité des rationalités et la limite même de la rationalité. Le fait que la rationalité soit plurielle permet de valoriser la manière d'agir des cultures autres qu'occidentales, réputées d'être rationnelles. La limite de rationalité tient compte des limites physiques et du caractère fini de la condition humaine qui l'empêcherait d'avoir de l'emprise sur toute chose. En invoquant un des freins à l'esprit de l'entreprise en Afrique, Alioune Sall parle de la prédominance des systèmes lignagères comme mode de production ayant comme conséquences

« un caractère commun : la minimisation du risque y est préférée à la maximisation du profit ou de la productivité. La recherche de la minimisation du risque inspire les décisions de migrer, elle conduit surtout à investir dans les liens sociaux, à les diversifier et à les privilégier par rapport à l'accumulation du capital...Ainsi l'investissement dans le lien social amène-t-il à donner aux solidarités intra et intergénérationnelles un rôle clé dans la société10». La conséquence de ce choix est que ces systèmes de production minimisent autant que faire se peut l'investissement physique et économique. La culture documentaire quant à elle évoque les notions de gestion où règne le souci de transparence et de communication des états financiers pertinents, parfois une des conditions pour bénéficier d'un crédit auprès des établissements de crédit.

Ces contraintes justifient les limites d'entreprendre et de promouvoir de manière générale l'esprit d'entreprise. Elles peuvent justifier aussi le refuge du dynamisme entreprenariat dans l'informel et dans les micros entreprises.

10 Rotillon, Economie des ressources naturelles, Paris la Découverte, 2005

Deuxième partie : Etude pratique

Elle nous permettra d'introduire l'Agence Nationale pour la promotion de
l'emploi(ANPE), et l'ensemble de la politique de lutte contre le chômage. Elle
permettra aussi d'étudier l'incidence réelle de l'auto emploi sur le chômage dans
la capitale malienne(Bamako).

L'ex -Office National de la Main d'OEuvre et de l'Emploi (ONMOE) actuelle Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE) a été créée par l'ordonnance N°01- 016/PRM du 27février 2001 ratifiée par la loi n°01-019 du 30 mai 2001.Elle est organisée par le décret n°01-054/PRM du 23mars 2001, par la délibération n°01/CA-ANPE et la Décision n°044/ANPE.

Elle est un établissement public à caractère administratif (EPA) dotée de son autonomie financière et de la personnalité morale.

La mission de l'ANPE est de contribuer à la mise en oeuvre de la politique de l'emploi du gouvernement du Mali. A ce effet elle est chargée de :

· Procéder à la collecte, à la centralisation, à l'analyse et à la diffusion des données relatives au marché de l'emploi ;

· Procéder à la prospection, à la collecte des offres d'emploi auprès des employeurs et à la mise en relation de l'offre et de la demande de l'emploi ;

· Assurer l'accueil, l'information et l'orientation des demandeurs d'emploi ;

· Promouvoir l'auto emploi à travers l'information et l'orientation des futurs entrepreneurs ;

· Réaliser toutes activités en relation avec ses missions qui lui serait confié
par l'Etat, les collectivités territoriales ou les établissements publics ;

· Réaliser toutes études sur l'emploi et la formation professionnelle ;

· Concourir à la mise oeuvre des activités de formation professionnelle, de perfectionnement, de reconversion et d'insertion ;

· Concevoir et mettre en oeuvre des mécanismes et des actions destinées à assurer la promotion de l'emploi, notamment de l'emploi féminin.

Elle dispose d'une antenne dans chacune des régions du Mali

Chapitre III : la politique de lutte contre le chômage

et son analyse

Section1 : Les différents programmes d'insertions à la création d'emploi

1) la nécessité des programmes :

Dans un contexte ou le chômage de masse fait son apparition, ainsi que le développement du sous emploi. L'élaboration des programmes d'emploi pour la réduction du chômage est nécessaire en matière de politique nationale de l'emploi. Par politique publique nous entendons l'ensemble des interventions de la puissance publique en vue de faire reculer le chômage et relancer l'emploi (dépense publique pour l'emploi, programme de formation professionnelle.....).

Au Mali, en définissant la politique nationale de l'emploi les autorités disent considérer l'emploi comme la base de développement humain durable et comme un moyen primordial de lutte contre la pauvreté. A ce titre, on peut retenir entre autre et tel que définis dans le document cadre de Politique Economique (DCPE-1998), les objectifs suivants :

· conforter et sécuriser les emplois privés existants et améliorer les performances dans l'emploi public ;

· Réduire le chômage et le sous emploi par l'intensification des activités (notamment à haute intensité de main d'oeuvre) ;

· Améliorer l'offre de main d'oeuvre par une meilleure des formations aux besoins ;

· Accroitre la demande de travail dans les milieux urbains et ruraux grâce au développement du secteur privé ;

· Promouvoir l'emploi au niveau local en tenant compte des spécificités au niveau régional ;

Pour ce qui concerne spécifiquement les jeunes, la nécessité était pour les autorités publiques de faire la promotion de l'auto emploi (création d'entreprise notamment par les jeunes diplômés).

Ainsi dans les années 1990, tirant la leçon de l'échec de cette approche, les
autorités ont opté pour une politique tournée vers la promotion de l'emploi

salarié, à travers notamment le volontariat (programme destiné à recruter des contractuels dans le secteur de l'enseignement et de la santé) et le stage de qualification professionnelle à travers les contrats de qualification professionnelle.

Mais à partir de 2003, les autorités publiques ont jugé nécessaire la mise en place de plusieurs programmes en faveur de la promotion de l'auto emploi (création d'entreprise, stage professionnelle, stage de qualification....).

Il ressort de ce constat que l'ensemble de ces programmes avaient pour but de réduire le chômage et le sous emploi.

2) Les composantes des programmes :

A quelques variantes près, tous les programmes présentent les mêmes composantes à savoir travaux à haute intensité de main d'oeuvre (THIMO), l'aide à l'insertion par l'aide à l'embauche et l'auto emploi et le renforcement institutionnel.

> Sous composante 1 : THIMO

Ces travaux à haute intensité de main d'oeuvre portent principalement sur

· La réhabilitation et l'entretien des routes et des pistes rurales

· L'assainissement et la gestion des ordures ménagères

· La réhabilitation d'autres infrastructures (centre de santé école et bâtiments publics).

> Sous composante 2: Aide à l'insertion par l'aide à l'embauche et à l'auto emploi

Ici, il s'agira d'intervenir à la fois au niveau de l'emploi salarié et de l'auto emploi. Pour ce qui est du premier, il est prévu la mise en oeuvre et le développement de la formation professionnelle technique ainsi que l'apprentissage. Ces mesures permettront d'accroître l'employabilité des personnes cibles ce qui doit faciliter leur insertion sur le marché du travail. Quant au second, les programmes insistent sur la mise en place d'un fonds d'appui aux activités prioritaires, par exemple la préparation et l'exécution des microprojets prioritaires (individuel et/ou collectifs et décentralisé), sans oublier l'appui à l'accès au crédit auprès des institutions financières.

Par ailleurs, il sera accordé un appui à l'information en améliorant sa collecte, son analyse et sa diffusion.

> Sous composante 3 : Appui institutionnel

Vu la diversité des programmes d'emploi au Mali, il importe d'assurer la cohérence et :

· L'intégration de leurs activités,

· La synergie entre les composantes d'un programme et d'autres programmes

· La révision de la stratégie nationale au niveau des objectifs, des instruments et des incitations

· Le renforcement des capacités des principales institutions s'occupant de l'emploi

3) La finalité des programmes :

Le chômage, en particulier lorsqu'il persiste sur une longue période contribue à accroître le taux de dysfonctionnement social (dépression chronique, violence familiale, etc.) le sentiment de désespoir, la perte de l'estime de soi, résultant du chômage et de l'absence de possibilités d'emploi qui conduisent à un amoindrissement de la volonté d'obéir à la loi et à un refus de se conformer aux normes sociales ,d'où l'idée de l'instauration de plusieurs programmes (programme emploi jeune (PJE),programme 2000 jeunes volontaires dan la fonction publique, programme de promotion de l'auto emploi en zone urbaines et rurales, programme national d'action pour l'emploi en vue de réduire la pauvreté ( PNA/ERP)....) d'insertion et de réinsertion apparaît non seulement comme une bouée de sauvetage pour tous les chômeurs, mais aussi un moyen pour repenser la vision de développement harmonieux de notre pays.

La réinsertion est un processus permettant le retour des chômeurs sur le marché
de l'emploi ou revenir dans sa région et s'insérer effectivement dans son milieu.

Le Programme Emplois Jeunes (PEJ) est un vaste programme qui a comme objectif de développer, de contribuer à l'offre de possibilités d'emploi salarié et d'emploi indépendant tant en milieu urbain qu'en milieu rural ainsi qu'à la mise en place d'un système de financement et de garantie des projets d'entreprises des jeunes. Il couvrait une période de 5 ans (2002 - 2007) avec comme champ d'application territorial l'ensemble du Mali et s'adresse à l'ensemble des jeunes maliens âgés de 15 à 40 ans (diplômés et non diplômés, de l'intérieur comme de l'extérieur) en quête d'insertion professionnelle. Le programme continu jusqu'à présent.

Le PNA/ERP est principalement destiné au financement de la population vulnérable (Associations, personnes handicapées etc. ....)

Quant à la réintégration, c'est également un processus qui consiste à l'acquisition des compétences et la réalisation des activités économiques en permettant de se prendre en charge (par la promotion de l'auto emploi).

Pour atteindre les objectifs fixés, cinq domaines d'interventions prioritaires ont été retenus dans le cadre de la Politique Nationale de l'Emploi (PNE) : l'emploi local, la promotion des travaux à haute intensité de main-d'oeuvre(THIMO), la formation professionnelle et technique, le développement des entreprises et l'emploi informel.

Surtout l'approche THIMO, qui a pour mission une plus grande quantité d'utilisation de mains d'oeuvres (aménagement et réhabilitation des routes....). Ainsi, la valorisation de l'emploi informel relève d'une vision stratégique, car la majorité des indépendants exercent dans ce domaine (71,4% en 2004).

De l'analyse de la politique publique de l'emploi ont peut retenir
essentiellement des résultats mitigés :

La stratégie basée sur l'auto emploi à donner des résultats pas très souhaitable, car les projets financés n'ont pas eu un réel impact économique (en terme d'embauche d'emploi) ;

Les emplois crées sont majoritairement temporaire ;

La plupart des projets financés sont en faveur des diplômés et des hommes ;

Section 2 :L'analyse du chômage

1) Constat du chômage :

La durée moyenne du chômage au Mali est d'environ de sept (7) ans(OIT).Ce chiffre parait considérable et amène à poser la question de savoir si les individus concernés ne perdraient pas leurs aptitudes et qualification durant la période. Un processus de « déqualification » est à craindre. En effet, un tel processus remet en cause « l'employabilité »des chômeurs.

La population en âge de travailler ou population active potentielle (PAP) est estimée en 2004 à 5 256 297 individus, soit 47% de la population totale du pays. Elle est composée de 2 997 032 femmes, soit 56,5% et 2 259 265 hommes, soit 43,5%.

Mais sur le plan géographique, la majeure partie, presque 69% de la population active potentielle se trouve en zone rurale.

La capitale, Bamako abrite 727 813 individus en âge de travailler (environ 14% de la population active du pays).D'autre part, quelle que soit la zone de

résidence, la population femme en âge de travailler est supérieure à celle des hommes : 55% à Bamako. En 2004, les actifs occupés à Bamako représentaient 53,2% de la population active potentielle.

Ainsi le taux du chômage s'établissait à 11% dans la ville de Bamako (aujourd'hui estimé entre 5 à 8%).

Le taux d'activité qui est un indicateur du marché de travail, était estimé à 59,8%, cela signifie que la population active qui travail à Bamako, rapportée sur l'ensemble de la population active est supérieure à 50%.

Le taux d'inactivité mesure le rapport entre le nombre d'inactif appartenant au groupe d'âge de 25-54 ans (groupe où l'inactivité est maximale) et le nombre total des personnes appartenant à ce groupe. Un taux d'inactivité assez élevé indique des difficultés de l'économie à créer de l'emploi, ce taux était 25% en 2004 à Bamako. Mais ce taux augmente au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la capitale, cela justifie la disparité géographique de l'emploi au Mali.

Le tableau ci-dessous présente les taux d'inactivité des 25 - 54 ans par sexe et zone de résidence.

Tableau N°1: Taux d'inactivité par sexe et zone de résidence

Zone de résidence

Hommes

Femmes

Ensemble

Bamako

5,7

42,4

25,0

Autres villes

14,8

54,5

38,2

Zones rurales

18,4

59,3

43,8

Ensemble

15,8

56,6

40,4

 

Source : OEF-2004

2) L'évolution démographique et le chômage :

L'accroissement démographique de la ville de Bamako est impressionnant : 2500 habitants en 1884 ; 8000 habitants en 1908 ; 37000 habitants en1945 ; près de 100 000 habitants en 1960 lors de l'indépendance du Mali. L'agglomération comptait plus de 1 258 182 habitants, soit 38% de la

population urbaine du Mali (OEF-2004), et continue d'attirer une population rurale en quête de travail (estimé aujourd'hui à plus 2 000 000

d'habitants).Cet accroissement incontrôlé entraine des difficultés en terme de création d'emploi dans la ville. Mais sur cette population 52,5 étaient des femmes (OEF-2004).

La population de Bamako est relativement très jeune, car les moins de 15 ans représentait 42,1%(OEF).Les personnes potentiellement actives sont nombreuses. Le groupe d'âge 15-59 ans constitue 54,4% des effectifs de la population de Bamako. L'importance de ce groupe d'âge serait due à l'exode rural et à la migration des élèves pour les écoles professionnelles et l'université. La plupart des élèves et étudiants restent après leur étude, ceci à un effet d'accroitre l'offre des demandeurs d'emploi sur le marché de Bamako. Mais cette situation est due à ce que toutes les unités de production importante existe à Bamako (déséquilibre géographique quant à l'opportunité de l'emploi).

Il faut remarquer que le nombre de personnes âgées est très faible (3,5% des individus ont plus de 60ans-OEF-2004).En 2004, 33% de la population de la capitale était des migrants.

Les facteurs comme l'accroissement naturel de la population et la migration (interne et externe) ont un impact réel sur l'offre d'emploi.

3) Le taux du chômage et son analyse :

Au niveau national le taux du chômage s'établit à 9%.Cependant, ce taux d'ensemble masque des disparités suivant la zone de résidence, le sexe, et l'âge. Il ressort de l'enquête permanente auprès des ménages (EPAM-2004) que le taux du chômage dans les villes régionales s'établit à 14%, il atteint jusqu'à 6,6% en zone rurale.

A Bamako le taux du chômage s'établit à 11%.

De cette analyse, il faut remarquer que le chômage touche plus les femmes que les hommes au niveau national (11% et 7,2%).Ce taux à Bamako est respectivement de 9,1 et 13,2% .Le chômage touche plus les jeunes, en effet pour cause d'étude, les jeunes arrivent tardivement sur le marché du travail. Mais ceux déjà sur le marché connaissent d'énormes difficultés à s'insérer. Ainsi, le taux de chômage des jeunes est de 17% à Bamako. Ce taux est fortement influencé par le niveau de chômage des jeunes de 15-19 ans (ceux

qui ont abandonné l'école) et les flux migratoires des campagnes vers la capitale.

Le taux maximal du chômage est atteint entre 25-29 ans. Autrement, à l'âge où tous les jeunes ont terminé avec leur étude, ils connaissent des difficultés dans leur première insertion sur le marché de l'emploi. A partir de 30 ans, le taux de chômage baisse progressivement jusqu'au environ de 45-49 ans, âge auquel ceux qui perdent leur emploi ont des difficultés à trouver un emploi. Il faut signaler que, dans la ville de Bamako le chômage touche plus les diplômés et les personnes instruites, que les non diplômés et les personnes non instruites. En effet la proportion des chômeurs sans niveau d'instruction est de 33%.Globalement les chômeurs de Bamako ont un niveau plus élevé que ceux des régions.

L'obtention d'un premier emploi partout au Mali est une difficulté réelle sur le marché du travail. La grande majorité des chômeurs sont à la recherche de leur premier emploi (76,5%) contre seulement (20%) de chômeurs qui ont eu l'avantage d'exercer un emploi antérieur.

Les travailleurs indépendants et les manoeuvres sont les plus vulnérables au chômage et constituent respectivement 58,3% et 16,2% de la population active ayant déjà travaillé.

On constate également que 87% des pertes d'emploi ont été enregistrées dans les entreprises privées (formelles et informelles) en 2004.

On peut distinguer deux types de chômage : le chômage de courte durée, c'est-àdire moins d'un an, et le chômage de longue durée dans le cas contraire. Au niveau national, les chômeurs de courte durée ne représentent que 19%. Cette proportion est pratiquement la même quel que soit la zone de résidence (même à Bamako)

Plus de 80% du chômage au Mali est donc un chômage de longue durée et mérite donc une attention particulière. Le chômage de longue durée peut entraîner de graves difficultés économiques, surtout lorsque les prestations de chômage sont inexistantes au Mali. Normalement, les allocations éventuelles de licenciement, les économies personnelles et éventuellement l'aide de la famille permettent de faire face à un chômage de courte durée.

Le chômage de longue durée frappe plus les femmes que les hommes, 84,3% chez les femmes contre 77,2% chez les hommes.

La durée moyenne du chômage est de 80 mois soit environ 6,7 ans(OEF). Elle est donc très longue et serait à même de compromettre les aptitudes au travail des individus qui chôment. Toutefois, cette durée devrait être considérée comme une période où ces personnes n'ont pas eu accès à un « véritable » emploi, mais pas comme une absence totale de toute activité professionnelle. La durée du chômage des anciens actifs occupés est plus courte (51 mois soit 4,3 ans) que celle des primo-demandeurs qui mettent 88 mois soit 7,3 ans pour obtenir un premier emploi. De ces analyses, il ressort que les jeunes souffrent plus de chômage, ainsi que les femmes, et que le chômage est multiformes.

Chapitre IV: Evaluation de l'impact de l'auto

emploi

Section1 : Création des activités d'auto emploi

1) Les différents secteurs et branches d'activités

L'activité économique du pays est dominée par l'agriculture, en dehors de Bamako, et occupe une grande partie des actifs occupés.

Le regroupement des branches permet de définir trois secteurs d'activités économiques : le secteur primaire «Agriculture, élevage, forêt et pêche», le secteur secondaire «Industrie» et le secteur tertiaire «Services ». Le tableau cidessous présente la répartition de l'emploi par secteur d'activité.

Tableau N°2 : Répartition de la situation dans la profession suivant le secteur d'activité

Situation dans la profession

Agriculture, élevage,
forêt, pêche

Industrie

Services

ENSEMBLE

Salarié

11569

55686

255584

322839

 

17,2%

79,2%

100,0

Patron, travailleur indépendant

743399

288156

661068

1692622

 

17,0%

39,1%

100,0

Apprenti, aide familial

230325

47382

77588

355293

 

13,3%

21,8%

100,0

Ensemble

985292

391225

994238

2370754

 

16,5%

41,9%

100,0

 

Source : EPAM-2004

Sur le plan national, l'activité économique est dominée par le secteur de «l'Agriculture, élevage, forêt, pêche» et celui des «Services» qui occupent respectivement 41,6% et 41,9% des actifs. Le secteur industriel, dominé par des petites unités familiales informelles, n'occupe que 16,5% des actifs.

Cependant, on observe une grande disparité des situations par zone de résidence. A Bamako le secteur des Services domine avec 83,1% des actifs indépendants. En milieu rural, c'est évidemment le secteur « Agriculture, élevage, forêt et pêche » qui domine.

2) Les activités d'auto emploi créées :

En 2006,18974 emplois publics et privés ont été créés. Sur cet ensemble on dénombre 8 836 emplois (soit 46,57% de l'ensemble) sont occupés par des diplômés. La majorité des diplômés a été recrutée dans le secteur privé. En effet 5 255 soit 59,47% des diplômés sont employés dans le secteur privé. Les recrutements des diplômés dans la fonction publique sont encore timides. Ils représentent seulement 11,99% des emplois créés. Une frange non négligeable des diplômés (28,47%) a été recrutée par les collectivités territoriales. La part de l'auto emploi reste très faible pour l'année 2006 (moins de 1% des emplois créés).

Fig. N°1 Répartition des diplômés ayant obtenu un emploi en 2006

Collectivités territoriales

28,47%

Fonction publique 11,99%

Auto emploi

0,07%

Emplois privés 59,47%

Source : Direction nationale de l'emploi(DNE)

En 2008 les emplois crées au Mali sont de 30446. Les emplois privés créés sont au nombre de 22 214 dont 17 992 emplois salariés et 4 222 auto emplois. Ces emplois représentent 72,96% de l'ensemble des emplois créés au Mali. Ceci montre que le secteur privé demeure le principal pourvoyeur d'emplois en République du Mali. Sur ces 22 214 emplois privés, 2 973 placements soit 13,38% ont été gérés par les structures officielles d'intermédiation (ANPE par exemple).

emploi public
27%

emploi salarié
59%

auto
emploi
14%

fig2:Repartition des emplois créés en Republique du Mali en 2008

Source : Direction nationale de l'emploi(DNE)

IL faut remarquer que plus de 60% des auto- emplois créés sont de la capitale Bamako.

3) les secteurs d'activités et le revenu des indépendants :

De façon générale l'insuffisance du revenu est un phénomène qui concerne quasiment toute la population. En effet la pauvreté réduite à la dimension monétaire touchait 6,5 millions de personnes en 2001.Ces pauvres travaillent en grande partie dans le secteur primaire, environ 90% des emplois des pauvres relèvent de ce secteur.

De plus, près de la moitié des actifs occupés (46%) ont un revenu inferieur au SMIG (24730 FCFA, EPAM-2004).

L'inégalité de répartition des revenus dépend également selon les secteurs d'activité. On constate que les revenus tirés de l'emploi du secteur formel sont trois(3) fois plus élevé que ceux tirés de l'informel (respectivement 82000 FCFA et 25000fcfa) 11 .Cette situation est particulièrement préoccupante, dans la mesure où deux(2) actifs sur trois(3) occupent un emploi informel.

La disparité des revenus dépend aussi de la localité géographique. En effet les personnes jouissant d'une faible rémunération sont plus concentrées dans les zones rurales que dans les grandes villes, surtout dans la capitale.

Ainsi dans la ville de Bamako, 39,4% des actifs gagnent moins de 21000fcfa, 41% dans les autres villes du pays et 49% dans les zones rurales (EPAM-2004).Il faut remarquer que les 2/3 de ces personnes exercent dans le secteur informel, dont la moitié des personnes sont à leur propre

compte « auto employeur ».

Ainsi, le revenu mensuel moyen des cadres supérieurs, 146 399 FCFA, est 5 fois supérieur au revenu des « Employés » qui est de l'ordre de 27050 FCFA et double pratiquement celui des « Patrons employeurs ou travailleurs à son propre compte ».

11 Chômage et condition d'emploi des jeunes au Mali-Fousseini Traoré-Centre d'étude et recherche sur le développement International-Université D'auvergne

Section2 : Incidence de l'auto emploi sur le chômage

1) Incidence de l'auto emploi selon le secteur et branche

d'activité :

le secteur primaire domine l'activité économique du pays, en dehors de Bamako. Les travailleurs indépendants « auto employeurs », au sein des actifs de Bamako représentent 47,6%.Parmi ces indépendants

83 ,1% exercent dans le secteur tertiaire « service ». Quand au secteur secondaire, il représente 16,4% des actifs, les « auto employeurs » représentent 14,5% .Le primaire reste très faible.

Le tableau ci-dessous présente la nature des emplois suivant les secteurs d'activité.

Tableau N°3: Répartition en % emplois suivant le secteur d'activité.

Zones de résidence

Agriculture, élevage,
forêt, pêche

Industrie

Services

ENSEMBLE

Bamako

1681

63629

321825

387135

 

16,4%

83,1%

100,0%

Autres villes

59077

89894

273616

422587

 

21,3%

64,7%

100,0%

Zones rurales

923912

237702

398797

1561033

 

15,2%

25,5%

100,0%

Ensemble

984670

391225

994238

2370754

 

16,5%

41,9%

100,0%

 

Source : EPAM-2004

Les actifs de Bamako, travaillent plus généralement dans les branches comme le commerce/vente avec 44,9%des actifs occupés, et 15,7% dans d'autre service différent des branches éducation/santé, ainsi que la communication. Ces activités se retrouvent dans la plupart des cas, dans le secteur informel, dans lequel se trouve la plupart des « auto employeurs ».

Le tableau ci-dessous présente les personnes travaillant par branche d'activité, dans la ville de Bamako.

Tableau N°4 : répartition(en %)de la population de Bamako qui travaille par branche d'activité

Agriculture/ chasse/ Cueillette/ex ploitation forestière

Pêc he/ élev age

Industrie/tran sformation /mine/carrière

constr
uction

trans port

comm unicati on

Cce/ve nte

adminis tration

éducatio n/santé

Autre service

5,6

0,4

6,7

7,8

7,5

0,9

44,9

7,5

2,7

15,7

 

Source : Enquête légère intégrée auprès des ménages (ELIM-2006, Volume1)

2) Incidence sur le chômage :

La part de l'auto emploi « formel », dans la création de l'emploi au sein du territoire malien reste très faible. Cette part était moins de 1% en 2006 et de 13,87% en 2008 sur l'ensemble des emplois créés. Cette part reste marginale sur le niveau du taux de chômage. Mais la plupart de l'auto emploi se retrouve dans le secteur informel, qui est de l'ordre de 80% sans l'emploi agricole.

Les travailleurs indépendants sont les plus vulnérables au chômage et constituent 58,3% de la population des chômeurs ayant déjà travaillé.

On constate également que 87% des pertes d'emploi ont été enregistrées dans les entreprises privées (formelles et informelles), ce qui prouve la vulnérabilité de ces structures.

Il est d'ailleurs intéressant de noter que 37,4% des personnes qui recherchent un emploi marquent leur préférence pour un emploi indépendant et près d'un tiers (32%) pour un emploi salarié (EPAM-2004). Cette préférence pour les emplois indépendants montre bien que, c'est un bon système de microcrédit accompagné de formations qui pourrait aider à créer des activités d'auto emplois et réduire le chômage.

Il faut signaler que la part de l'auto emploi, dans la réduction du chômage reste marginale sur tout le territoire malien (la quasi totalité de ces activités d'auto emplois sont recensées à Bamako), à part dans le secteur informel.

La mesure de l'informalité de l'emploi à Bamako se situe autour de 80% sans les emplois agricoles. La moitié des entreprises informelles sont composées

d'une seule personne et plus des trois quart (3/4) ont au maximum cinq(5) personnes.

Le tableau suivant représente la structure de l'emploi informel à Bamako. Tableau N°5 : structure de l'emploi informel à Bamako

Libellé

Fréquence(%)

1 seule personne

52,3

2 personnes

12,4

3 à 5 personnes

15,7

6 à 10 personnes

7,8

11 à 20 personnes

4,4

Plus de 20 personnes

4,2

TOTAL

100

 

Source : www.aimf.asso.fr/pres/col_bamako/abidjan-7.html

L'analyse de ces données montre que l'emploi informel représente des potentialités considérables dont la mise en valeur pourrait contribuer à lutter contre la pauvreté, à la création d'emplois, à la réduction du taux de chômage.

3) Incidence sociale :

Plus le chômage dure, plus il est pénible. Cela donne le sentiment aux chômeurs d'être inutile dans la société. Ainsi, on assiste le plus souvent aux tensions sociales (grèves, tensions familiales...).

Devant cette incapacité du secteur formel à créer de l'emploi, face à l'accroissement de la population des actifs, cette situation pousse la majorité des actifs (diplômés et sans diplômés) à se lancer dans le secteur informel ; d'où l'émergence de ce secteur d'année en année. Cela participe également au développement du sous emploi, caractéristique des économies Africaines.

Une enquête réalisée par la DNSI(2001), montre l'impact des auto employeurs dans la société de Bamako, et fait ressortir, que 69,3% des travailleurs de Bamako sont des non salariés et 55,5% travaillent à leur compte (d'où leur poids dans la société). Ces travailleurs ne participent pleinement pas à l'animation du marché de travail à Bamako. Mais la plupart des chômeurs font des travaux temporaires pour ne pas se sentir exclut par la société.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le chômage touche toutes les couches sociales de la population, aussi bien les personnes sans instruction que les personnes diplômées. Il s'agit essentiellement d'un chômage de première insertion qui affecte surtout les jeunes.

Nombre de jeunes (15 à 24 ans) ont une entrée précoce dans la vie active, ce qui ne favorise pas une meilleure insertion sur le marché de l'emploi, puisqu'ils y entrent assez souvent parce qu'ils abandonnent trop tôt leurs études. Les jeunes femmes, bien souvent ne sont pas scolarisées ou abandonnent très tôt les études, plus que les jeunes hommes, ainsi le chômage touchait 17% des jeunes à Bamako en 2004. De ce fait, elles vivent des situations plus difficiles, ce phénomène s'observe aussi bien au niveau du chômage que du sous-emploi.

Le chômage à Bamako est le résultat de la faiblesse des embauches. Les créations d'emplois bruts proviennent surtout du secteur informel et des emplois domestiques. Ces emplois sont des emplois précaires, avec des conditions de travail très difficiles.

Malgré la faiblesse des revenus, le secteur informel est un palliatif au chômage et à l'exclusion sociale. Il constitue un refuge pour beaucoup de personnes qui sont à la porte du chômage et de la pauvreté.

Bien que sa participation à la production intérieure brute (PIB) et au revenu national ne soit pas encore bien connue, il est certain, compte tenu de la diversité des activités, du nombre de personnes qui y travaillent et des revenus moyens, que ce secteur occupe une place très importante dans le développement économique, social et culturel du Mali. Compte tenu de cette contribution, le secteur informel doit faire l'objet d'une attention particulière.

Le niveau d'instruction, bien que n'expliquant pas le chômage, permet à ceux qui en ont un niveau suffisamment élevé d'avoir un emploi plus rémunérateur, donc une meilleure intégration sur le marché de l'emploi, particulièrement dans le secteur moderne, ce qui leur permet de ne pas vivre dans la situation de sousemploi. Le taux des chômeurs sans niveau d'instruction était de 33% à Bamako en 2004. Le secteur moderne, cible de la population active, à une faible capacité d'absorption à Bamako, ce qui constitue l'un des problèmes majeurs de l'emploi.

La solution suprême aux problèmes de chômage et du sous-emploi, est une relance économique qui ferait de l'emploi salarié et l'auto emploi, l'objet de la croissance. L'instauration d'une croissance économique durable et créatrice d'emploi permettrait en effet d'augmenter la capacité d'absorption du secteur moderne par la création de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Cette augmentation de la capacité d'absorption du secteur moderne suffit à elle seule à diminuer le taux de chômage et de sous-emploi ?

Face à l'accroissement démographique de la population active, cela semble difficile ; d'où la nécessité de création d'entreprise, donc se lancer dans l'auto emploi pour diminuer le taux de chômage.

Bien que le taux moyen de survie, des entreprises nouvellement créées soit faible. Le lancement d'une nouvelle activité (d'une entreprise) est une aventure passionnante, mais très risquée. La combinaison de plusieurs facteurs empêche de cerner le principal déterminant de la pérennité. Selon PAPIN12 le taux moyen d'échec est de 30% dès la première année, 50% pour la période des deux premières années, 65% après les trois premières années et 75% après les quatre premières années.

RECOMMANDATION EN VUE DE LA PROMOTION DE L'AUTO

EMPLOI :

· Renforcement des capacités des femmes et encadrement des promoteurs ruraux :

Des récentes études sur la pauvreté monétaire au Mali sont parvenues à tirer des conclusions (la pauvreté touche près des 2/3 de la population, soit 63,8%). D'abord, la pauvreté s'observe plus en milieu rural (88%) qu'en milieu urbain (22%). Ensuite, la pauvreté affecte plus des femmes rurales (1,9%) que des hommes ruraux (1,1%) 13.

· Réduction du délai de financement :

Le comité de crédit qui choisit les projets à financer se réunit de façon irrégulière et sans une date fixe. Réduire le délai signifie rendre régulier le rythme de comité de crédit et financer les activités sitôt que le plan d'affaire est élaboré. Les études économiques qui figurent dans le plan d'affaire n'ont plus la même signification si le financement intervient trois, quatre ou cinq mois après le montage du projet. Au Mali, il existe sept (7) procédures pour la création d'entreprise et un délai de 15 jours (doing business-2010)

12 Papin, R, Stratégie pour la création d'entreprise, création, reprise développement, 5eme Ed. Paris, Dunod-1993

13 http://penserpouragir.org/article169.html

· Réduction du taux d'intérêt :

Un taux d'intérêt élevé influence négativement sur la pérennité des activités créées. Même si le taux d'intérêt incite au travail, puisqu'un crédit doit, de toutes les manières être remboursé

· Plaider pour des allègements fiscaux en faveur des promoteurs débutants :

Certaines raisons de fermeture des activités et de non pérennité relèvent de la fiscalité. La plus grande difficulté que rencontrent les promoteurs une fois installés est la pression fiscale

· Réadapter l'éducation à la formation :

A ce niveau, certaines reformes doivent avoir un contenu spécifique, orienté vers la promotion et la valorisation des compétences identifiées.

· Un programme de formation dans le secteur informel : qui abordera les problèmes de ce secteur en offrant une formation technique et commerciale ainsi que l'accès au financement.

· Mettre en place un plan de sauvetage des entreprises en faillite, si cela est justifié. Cela dans le but de garantir les emplois.

Annexes :

Tableau N°1 : Revenus d'activité par catégorie soci oprofessionnelle

 

%

Nombre moyen d'années d'études

Ancienneté
moyenne

(Années)

Durée
hebdomadaire
moyenne

(en heures)

Revenus
mensuels
moyens

(en 1000 de
Fcfa)

Secteur formel

 
 
 
 
 

Cadres, patrons

18,8

10,3

11,3

44,3

116

Employés, ouvriers, manoeuvres

6,3

7,1

9,0

46,1

65

Secteur informel

 
 
 
 
 

Patrons, associés

5,4

4,3

9,6

53,8

103

Comptes propres

44,1

2,8

8,8

48,0

44

Employés, ouvriers, manoeuvres

9,3

3,2

6,1

55,0

38

Apprentis, aide familiaux

6,6

3,0

3,1

52,0

16

Personnel de maison

 
 
 
 
 

Salariés

7,7

0,3

1,8

62,4

9

 

100

4,4

8,2

49,5

57

Ensemble

 
 
 
 
 

Source : EPAM-2000

Tableau N°2 : Répartition des chômeurs ayant déjà travaillé suivant le sexe et la raison
principale de la perte d'emploi

Raison de

perte d'empl oi

Milieu de résidence

Ensembl
e

%

Bamako

Autres zones urbaines

Zones rurales

Sexe

Total

Sexe

Total

Sexe

Total

Masculi
n

Féminin

%

Masculi
n

Féminin

%

Masculi
n

Féminin

%

%

%

%

%

%

%

Compr ession de

person nel

(secteu r privé)

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

24,1%

0,0%

17,5%

7,2%

Fermet ure

d'entre prise

22,5%

0,0%

7,9%

0,0%

11,8%

8,9%

0,0%

0,0%

0,0%

5,0%

(secteu
r privé)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Restruc
turatio
n,
compre
ssion
de
person
nel
(Entrep
rise
publiqu
e)

8,0%

0,0%

2,8%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,7%

Licenci ement

0,0%

11,8%

7,7%

0,0%

0,0%

0,0%

1,3%

0,0%

1,0%

2,3%

Compr ession de la fonctio n

publiqu e

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

1,7%

1,3%

0,0%

0,0%

0,0%

0,4%

Fin de contrat

8,0%

11,4%

10,2%

24,8%

0,0%

6,1%

4,2%

0,0%

3,0%

5,9%

Départ
volonta

ire
(rémun
ération
insuffis
ante)

0,0%

0,0%

0,0%

24,1%

0,0%

5,9%

6,1%

0,0%

4,4%

3,8%

Départ volonta ire

(condit ions de travail insatisf aisante s)

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

2,6%

0,0%

1,9%

0,8%

Départ

22,5%

0,0%

7,9%

5,2%

0,0%

1,3%

0,0%

0,0%

0,0%

2,4%

volonta ire

(travail inintére ssant)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Autre raison

39,0%

76,8%

63,5%

45,8%

86,5%

76,6%

57,8%

76,8%

63,0%

67,8%

Non

déclaré

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

3,9%

23,2%

9,1%

3,7%

Ensem ble

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

100,0%

Source : EPAM-2004

Tableau N°3: Répartition en % des actifs occupés pratiquant au moins une activité
secondaire suivant le secteur institutionnel de l'activité principal

Secteur
institutionnel

Bamako

Autres villes

Zones rurales

Mali

M

24,9

F

0,0

Ens

14,5

M

25,5

F

29,5

Ens

26,8

M

3,7

F

6,3

Ens

4,5

M

7,6

F

9,5

Ens

8,1

Secteur public

Entreprise privée Formelle

28,9

0,0

16,8

22,2

16,7

20,5

3,2

1,1

2,6

6,9

3,4

5,9

Entreprise privée Informelle

40,1

100,0

65,2

49,2

53,8

50,7

89,7

81,5

87,4

82,1

78,6

81,1

ONG, Organisations Internationales,

Associations

6,1

0,0

3,5

3,0

0,0

2,1

3,4

11,1

5,6

3,5

8,6

5,0

Employés de maison

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

0,0

Ensemble

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Source : EPAM-2000 M = sexe masculin; F = sexe féminin; Ens. = Ensemble

Tableau N°4 : Répartition des emplois intermittents suivant le type et le milieu de
résidence

Type de

travail intermittent

Bamako

%

Autres villes

 

%

Zones rurales

 

%

Ensemble

%

Occasionnel à la journée

19

141

33,5%

24

808

16,2%

72

334

8,6%

 

116

283

11,1%

Occasionnel à la tâche

9

381

16,4%

49

847

32,6%

90

993

10,9%

 

150

221

14,3%

Occasionnel saisonnier

28

263

49,4%

67

193

43,9%

650

901

77,7%

 

746

358

71,2%

Non déclaré

 

386

0,7%

11

193

7,3%

23

484

2,8%

 

35

063

3,3%

Ensemble

57

171

100,0

%

153

042

100,0

%

837

711

100,0

%

1

047

925

100,0%

SOURCE : EPAM-2004

Référence bibliographiques :

A. OUVRAGES :

1. Joseph-Djaowé et charles-Alain Bita, « le rôle des institutions dans la création et le développement de la petite entreprise camerounaise », in victor TSAP,op.cit

2. L'économie de développement de Bandoeng à la mondialisation 2eme ed,Stephanie treillet,collection circa dirigé par C-DECHAUDEMAISON ,ed Armand colin,2007,231 pages.

3. Marché du travail et competivité en Afrique subsaharien, Denis Cogneau,Sarah Marniesse, J.y Moisseron, Economica,2000,173 pages

4. PAUGMAN, S, « le revenu minimum d'insertion en France après six ans ; un bilan contrasté »Intervention économique, n°28,Montréal ,P,21- 45

5. PAPIN, R , Stratégie pour la création d'entreprise, Paris, Dunod 2001

6. PERROT, E, l'argent, Paris Ed Salvator,2002

7. RICARDO, P, Ecueils de la mondialisation: urgence d'un nouveau contrat social, Montréal, Ed Fides 1997

8. ROTILLON, Economie des ressources naturelles, Paris la Découverte, 2005

9. Chômage et condition d'emploi des jeunes au Mali, Fousseini traoréCentre d'étude et de recherche sur le développement internationalUniversité D'auvergne

10. PAPIN, R, Stratégie pour la création d'entreprise, création, reprise de développement, 5eme Ed.Paris, Dunod-1993

B. ARTICLES ET COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES

1. Organisation de Coopération et de Développement Economique(OCDE), la renaissance partielle de l'emploi indépendant, Paris perspective de l'emploi de l'OCDE.

2. Commission Economique d'Afrique(CEA)

C. MEMOIRES, THESES, RAPPORTS et AUTRES DOCUMENTS

1. « l'impact de l'auto emploi sur le chômage et la pauvreté au Cameroun », par aloys Mahwa-université catholique D'Afrique centrale-Maitrise

2. « emploi des jeunes en côte d'ivoire » par vakaramoko Doumbia-univresité de cocody/CIRES

D.SOURCES ELECTRONIQUES :

1. htt/ www.uneca.org/statistics/stacom 2008/document/fr-informel sector.pdf

2. htt/ www.wikipedia.org

3. www.memoireonline.com/.../m_impact-auto-emploi-chomage-pauvretecameroun19.html

4. http://francais.doingbusiness.org/ExploreEconomies/?economyid=121

5. htt/ www.aimf.asso.fr/pres/col_bamako/abidjan-7.html






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