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L'impact de l'auto emploi sur le chômage dans la ville de Bamako

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par Mamadou TOLOBA
Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de Bamade - Maitrise en Analyse Quantitative et Politique Economique(AQPE) 2004
  

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Chapitre II : Les contraintes de l'auto emploi et le

Chômage

Section1 : Le marché de l'emploi

1) Fonctionnement du marché de l'emploi :

Le fonctionnement du marché de travail suppose l'ajustement entre l'offre et la demande d'emploi. Cette situation implique un compromis entre le patronat et les salariés en ce qui concerne les salaires et les qualifications.

Les néoclassiques considèrent le travail comme une marchandise homogène. On parle de marché de l'emploi lorsque d'un côté, un travailleur (les ménages en général) se présente sur le marché du travail pour offrir sa main d'oeuvre. Il se comporte donc comme un vendeur. Evidemment, plus le salaire offert pour un emploi donné est élevé, plus les candidats sont nombreux et inversement. De plus, un individu accepte un l'emploi que s'il estime plus avantageux à ses yeux, c'est-à-dire, celui qui offre la rémunération la plus élevée au regard des attraits et difficultés du poste. A l'inverse, un employeur (les entreprises en général) se présente sur le marché du travail pour se procurer de la main-d'oeuvre, et se comporte donc comme un acheteur. Ainsi, l'employeur accepte d'embaucher un travailleur que s'il rapporte plus qu'il ne coûte. Selon la même logique, un employeur ne consent à des hausses de salaires ou des avantages sociaux supplémentaires qu'à condition que la productivité des travailleurs soit suffisante pour justifier des coûts additionnels. Sur ce marché se confrontent une offre et une demande de travail, qui sont une fonction respectivement croissante et décroissante du salaire réel. Le déséquilibre sur ce marché porte le nom de

« chômage ».

Deux théories s'opposent quant à l'origine du chômage dans une économie : la théorie libérale estime que « le chômage est volontaire » et la théorie keynésienne selon laquelle « le chômage est involontaire ». Selon la théorie libérale, lorsque le marché fonctionne convenablement, le salaire est parfaitement flexible et permet d'égaliser l'offre à la demande de travail. Une offre supérieure à la demande conduit à une baisse du salaire, et une demande supérieure à l'offre à une augmentation, cela jusqu'à égalité entre les deux. Sauf un certain taux de chômage frictionnel ou chômage d'équilibre, mis en évidence par William H. Beveridge, résultant de la mobilité du travail et du laps de temps nécessaire pour retrouver un nouvel emploi après avoir quitté le précédent, ou un taux de chômage naturel résultant de l'inadaptation de certains individus (Friedman), le chômage, selon cette théorie est volontaire et s'explique par un refus individuel ou collectif d'accepter de travailler au salaire d'équilibre.

Par ailleurs, les prolongements néolibéraux conviennent que l'Etat serait à l'origine du chômage par ses interventions qui nuisent au fonctionnement du marché. Ainsi Friedman et Rueff pensent que l'allocation de chômage perturbe le calcul rationnel des individus. Chez les Keynésiens, par contre, le chômage n'est pas un phénomène « microéconomique » et « volontaire » Selon Keynes, l'équilibre partiel existe, mais il n'y a aucune raison pour que les seules forces du marché y parviennent, puisque offre et demande de travail résultent de variables différentes (salaire nominal pour l'offre de travail et salaire réel pour la demande de travail). Le niveau d'emploi n'est pas fixé sur le marché du travail, il résulte directement du niveau global de la production, qui lui même résulte du niveau de la demande effective, c'est-à-dire, de la demande anticipée par les entreprises.

Quelle que soit la théorie sur l'origine du chômage, des spécialistes convergent aujourd'hui pour admettre qu'il faut rendre le marché du travail flexible (minimiser les conditions et les coûts d'entrée et de sortie). Pour que le marché de travail soit qualifié de flexible, il doit donc fonctionner librement et pouvoir s'adapter aux chocs conjoncturels et à un environnement économique en perpétuelle évolution. La flexibilité du marché du travail désigne la facilité avec laquelle les travailleurs et les employeurs peuvent négocier des contrats de travail mutuellement avantageux. Selon Joseph Stiglitz (1974), la rotation de la main-d'oeuvre (le turn-over) a en effet un coût non négligeable pour l'entreprise : un coût de licenciement (surtout si des primes de licenciement sont prévues), un coût d'embauche (par exemple l'utilisation d'un cabinet de recrutement), un coût de formation et un coût d'adaptation (les nouveaux embauchés sont moins productifs que les anciens). Ces nouveaux coûts peuvent inciter les entreprises à rémunérer leurs salariés au-dessus du salaire du marché (et donc du salaire d'équilibre) afin de fidéliser leur main-d'oeuvre.

Quand un marché de l'emploi est tourné en majorité vers le secteur informel, la rigidité du marché de l'emploi (la vitesse de rotation d'un poste à un autre ou d'un emploi à un autre est réduite) constitue un des dysfonctionnements du marché de l'emploi. Cette rigidité s'apprécie à travers des indicateurs comme le coût du recrutement, le coût du licenciement et l'indice de rigidité de l'emploi (La Banque Mondiale et l'International Finance Corporation) définissent ces indicateurs) :


· le coût du recrutement : cet indicateur mesure toutes les prestations sociales notamment le fonds de pension, l'assurance maladie, l'assurance maternité, les accidents de travail, les allocations familiales et autres contributions obligatoires ainsi que les charges salariales liées à l'embauche d'un employé, l'indice est comprise entre 0 et 100. Celui du Mali est 33(doing business 2010)

· le coût du licenciement : cet indicateur mesure le coût des exigences en matière de préavis au licenciement, des indemnités de licenciement et des amendes dues en cas de licenciement pour sureffectif. Ces charges peuvent conduire les entreprises à maintenir ses anciens effectifs. Les effets sont négatifs sur les jeunes qui doivent intégrer le milieu professionnel où la saturation des postes conduit au chômage de ces derniers, l'indice est comprise entre 0 et 100. Celui du Mali est 40(doing business 2010)

· L'indice de rigidité de l'emploi est la moyenne de trois sous- indices : l'indice de difficulté à recruter, l'indice de rigidité des horaires et l'indice de difficulté à licencier. Chacun de ces sous- indices se compose de plusieurs éléments et est affecté d'une valeur entre 0 et 100 ; plus la valeur est élevée, plus la réglementation est rigide. Celui du Mali est 31(doing business 2010)

Ces rigidités sont des raisons qui limitent la chance des jeunes à intégrer le milieu professionnel immédiatement après leur carrière universitaire ou scolaire

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway