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La vie associative comme moyen d'autopromotion des communautés de base : cas des groupements agricoles de Kpélé Adeta (préfecture de Kpélé - Togo)

( Télécharger le fichier original )
par Afi Antoinette WOKPO épouse BEGUEM
Ecole nationale de formation sociale - Diplome d'état de cadre supérieur de développement social (CSDS) 2010
  

Disponible en mode multipage

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ECOLE NATIONALE DE FORMATION SOCIALE (ENFS)

BP: 1745 LOME / TOGO - TEL: 225 55 42 / 225 02 07

E-MAIL: enfstg@yahoo.fr

MEMOIRE

DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME D'ETAT DE CADRE SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT SOCIAL (C.S.D.S.)

OPTION : DEVELOPPEMENT LOCAL PARTICIPATIF (D.L.P.)

La vie associative comme moyen d'autopromotion des communautés de base : cas des groupements agricoles de Kpélé Adeta (préfecture de Kpélé)

Réalisé et présenté par : Sous la direction de :

Mlle WOKPO Afi M. GOEH- AKUE Kpakpo

Agro-Economiste, Consultant en

Planification et Développement

Economique

PROMOTION 3 (2006 - 2009)

Sommaire

SOMMAIRE I

SIGLES ET ABRÉVIATIONS II

DÉDICACE IV

REMERCIEMENTS V

AVANT PROPOS VI

INTRODUCTION 1

PREMIÈRE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL 4

CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE ET PISTES DE RECHERCHE 5

CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE ET CADRE DE RECHERCHE. 9

DEUXIÈME PARTIE :PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE ET ANALYSE DES DONNÉES D'ENQUÊTES. 17

CHAPITRE 1 : RÉSULTATS DE LA RECHERCHE. 18

CHAPITRE 2 : ANALYSE DES DONNÉES ET APPORT DE LA RECHERCHE. 35

CONCLUSION 42

BIBLIOGRAPHIE 45

ANNEXES 48

TABLE DES MATIERES 57

Sigles et abréviations

AGR  : Activités Génératrices de Revenus

AGAIB  : Agence d'Appui aux Initiatives de Base

CAPA : Comité d'Action pour la Promotion Agricole

CVD : Comité Villageois de Développement

DHD : Développement Humain Durable

ENFS : Ecole Nationale de Formation Sociale

FAO  : Food and Agriculture Organisation (Organisation des Nations Unies

Pour l'Alimentation et l'Agriculture).

FAGAD  : Frères Agriculteurs et Artisans pour le Développement

FLESH  : Faculté de Lettres et des Sciences Humaines

GIE  : Groupement d'Intérêts Économiques

ICAT  : Institut de Conseil et d'Appui Technique

INADES-Formation : Institut Africain pour le Développement Economique et Sociale - Centre Africain de formation

ISMAD : Institut Supérieur de Managment et du Développement

ONG  : Organisation Non Gouvernemental

OP  : Organisation Paysanne

PDC  : Programme de Développement Communautaire

PURP : Programme d'Urgence pour la Réduction de la Pauvreté

PNUD  : Programme des Nations Unies pour le Développement

RAFIA : Recherche Appui et Formation aux Initiatives d'Auto développement

RADI  : Recherche Action Pour un Développement Intégré

UL : Université de Lomé

Dédicace

A

v Mon père, Antoine Kokou WOKPO, qu'il trouve ici le résultat du combat qu'il a toujours mené avec amour et optimisme pour notre éducation et notre réussite

v Ma mère, Yvonne Wevi ATABU qui a gouverné avec une incroyable dextérité mes premiers pas.

v Mes frères, qu'ils retiennent que dans toute entreprise humaine, seul l'effort est payant.

Remerciements

Nous rendons tout d'abord grâce à Dieu qui nous a donné la santé, la sagesse et la force pour accomplir ce travail, avant de nous acquitter d'un devoir agréable qui est celui de témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

Nous citons particulièrement :

- Monsieur GOEH-AKUE Kpakpo, Directeur de l' ISMAD, pour le sacrifice consenti en acceptant de diriger ce travail en dépit de ses multiples occupations et dont les remarques nous ont constamment permis de l'enrichir.

- Madame Adjendime TCHASSI, Directrice de l'Ecole Nationale de Formation Sociale et son équipe pédagogique.

- Monsieur et Madame WOKPO Antoine et Marcelle ; vos soutiens, conseils et encouragements au cours de notre formation nous ont été d'un atout majeur.

- Madame Eléonore KATANGA de l'INADES-Formation pour sa précieuse contribution à la réalisation de ce travail.

- Monsieur KONU Siméon, Directeur de l'ONG Recherche Action pour le Développement Intégré à Kpalimé pour son estimable contribution également

- Les membres du jury qui ont sacrifié une partie de leur temps pour examiner notre travail.

- Monsieur Yadjabé Philippe BEGUEM, vous qui nous avez encouragée et soutenue de diverses manières tout au long de notre formation, recevez ici notre gratitude.

- Mes frères, Tantes et oncles à Lomé et à Agou, pour vos soutiens et encouragements au cours de cette formation.

- Toutes mes amies de promotion.

- Je remercie également tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire et dont les noms n'y figurent pas.

Avant propos

Nous n'avons pas la prétention de faire des critiques stériles mais notre objectif est de contribuer avec la modestie que cela requiert, à l'amélioration du travail dans ce domaine nécessairement pluri thématique.

Ainsi à tous ceux qui seront en désaccord avec nos propos, nous disons que c'est avec beaucoup d'attention, d'humilité et de reconnaissance que nous accueillerons leurs remarques.

Introduction

Le développement est un idéal que tous les pays du monde cherchent à atteindre. Atteindre cet objectif revient à considérer deux éléments déterminants, d'une part la mise en place d'un cadre institutionnel approprié et d'autre part la constitution d'organes capables d'élaborer et de mettre en oeuvre des orientations assorties de stratégies et d'actions. En effet la mise en place des organes et mesures spécifiques institutionnelles au niveau d'un pays ou toute autre organisation aussi petite soit elle, constitue une base pour la matérialisation de son projet de développement.

Les résultats tangibles découlant de ce processus visent à l'amélioration des conditions de vie des populations concernées ou à la pérennité des actions envisagées par ce pays et ou organisation. Il nous parait judicieux que ce cheminement décrit si haut soit à la base de tout mouvement associatif. Or la plupart des associations de développement pensent souvent au gain quotidien sans se préoccuper du préalable pour assoir le fondement, l'organisation, la viabilité des activités de leur association. Fort de ce constat nous tenterons de voir au niveau de notre travail comment les initiatives d'autopromotion des populations rurales peuvent donc permettre un changement de leur situation matérielle et par ricochet contribuer à l'évolution de l'environnement social du milieu concerné. En effet la question des organisations de développement du milieu rural constitue un champ d'étude relativement large et difficile à réaliser en si peu de temps. Notre prétention à travers le choix du thème << la vie associative comme moyen d'auto promotion des communautés de base : cas des groupements agricoles de kpélé Adéta >> est de cerner comment ces associations ont pu apporter un plus à leurs membres ? Comment ces derniers arrivent à identifier leurs priorités et rechercher les fonds auprès des partenaires pour la mise en oeuvre des micro-projets de développement. Notre stage à Adéta a permis d'appréhender au niveau des groupements d'auto-promotion non seulement l'origine de leur idée à se mettre en groupe mais aussi d'apprécier le fonctionnement, l'organisation de leur institution, les difficultés rencontrées, les approches de solution à la promotion et à la consolidation de leur mouvement associatif

Nous analyserons dans le cadre de notre travail, l'impact social et économique des associations villageoises en tant qu'organisations du développent rural et leur aptitude à agir dans un environnement global pour un changement efficace et durable dans la dynamique du développement.

Le travail présenté ici se décompose en deux grands volets : la présentation de l'étude et la présentation des résultats obtenus. Nous présenterons donc dans un premier temps le contexte dans lequel se place l'étude, à savoir le cadre théorique sur lequel se base l'étude, la problématique, les hypothèses de travail et enfin la méthodologie adaptée.

Dans un second temps, nous présenterons les différents résultats obtenus, l'analyse et l'interprétation des données ainsi que les apports de notre démarche.

Première partie : Cadre conceptuel

Les milieux ruraux sont, certes, confrontés à des questions affectant également les centres urbains en termes de développement économique, et de cohésion sociale, mais celles-ci rencontrent cependant des difficultés particulières.

D'une manière générale, les problèmes ruraux sont perçus souvent comme des problèmes agricoles et d'éducation. Xavier Greffe nous rappelle que, pour que le développement intervienne dans une économie, il est nécessaire de disposer d'activités basiques, c'est-à-dire susceptibles de capter des revenus en provenance de l'extérieur et dont la distribution permettra de faire vivre d'autres activités sur le territoire considéré. En second lieu, ces activités « dérivées » ou « secondaires » permettront de redistribuer des revenus, sous-tendront des emplois et permettront de développer d'autres activités.

Les associations (regroupant les producteurs agricoles) ne sont-elles pas biens placées pour promouvoir ces genres d'activités ? L'un des buts de notre travail est d'essayer d'apporter des éléments de réponse à cette interrogation fondamentale.

Dans un premier temps, nous essayerons de nous pencher sur la problématique, les pistes de recherche et les approches méthodologiques.

Chapitre 1 : Problématique et pistes de recherche

Ce chapitre aborde la problématique de l'étude et le questionnement de base ayant conduit à la formulation des hypothèses de recherche avant d'aborder la définition de certains concepts.

Section 1 : Problématique.

Selon des études du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 61,9% de la population Togolaise est pauvre et 57% est extrêmement pauvre, avec un revenu annuel de 90 000 F CFA pour la première catégorie et de 70 000 FCFA pour la seconde. Le Taux de malnutrition est élevé, 25% des enfants de moins de 5 ans présentaient un déficit pondéral en 1998 et aucune amélioration notable n'a été signalée depuis.

En effet la faiblesse de la production et de la productivité, accentuée par de fortes variations d'une année à l'autre, ainsi que l'insuffisance des revenus, dans les milieux ruraux et dans les centres urbains, sont les causes principales de cette malnutrition chronique et de l'insécurité alimentaire au niveau familial, pourtant l'économie togolaise est basée, dans une large mesure, sur l'agriculture. Les recettes générées par les produits agricoles représentaient en 2007 environ 42% du Produit Intérieur Brut (PIB) qui atteignait alors 1076 milliards de F CFA, selon des statistiques du Ministère de l'Economie et des Finances. L'agriculture Togolaise fournit plus de 20% des recettes d'exportation et emploie 75% de la population active. Les principaux produits de rente notamment le coton, le cacao et le café contribuent à hauteur de 9% en moyenne au PIB agricole alors que les produits vivriers restent le principal sous- secteur de l'économie agricole brute du pays.

Malgré sa place prépondérant dans l'économie, l'agriculture togolaise est caractérisée par un faible niveau technique et un faible taux d'équipement des exploitations. « Il faut désormais faire de l'agriculture, le moteur réel de l'économie» a déclaré le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Mr Kossi Messan EWOVOR au cours d'une conférence de presse lors du lancement de la campagne agricole 2009-2010. Fort de cette déclaration le Togo s'est effectivement engagé dans un vaste processus de réformes qui vise à renverser la situation de faible productivité à celle de surproduction en vue d'atteindre et pérenniser la sécurité alimentaire. Ce processus a bouleversé l'ensemble des structures économiques et sociales du monde rural avec l'émergence et la participation des acteurs locaux aux différents programmes depuis l'étape d'élaboration jusqu'à leur mise en oeuvre et leur suivi. Dans le cadre de cette nouvelle vision, les bailleurs de fonds, pour accompagner le gouvernement, ont aussi privilégié la coopération décentralisée axée principalement sur les acteurs de proximité. Dans cette perspective, le rôle que les organisations à la base sont appelées à jouer dans l'échiquier économique et social des milieux ruraux est prépondérant. La question principale qui se pose est de savoir : Quelle est l'aptitude des associations villageoises (regroupant les producteurs agricoles) d'Adéta à agir dans un environnement global pour une relance efficace et durable de l'agriculture dans la dynamique de développement ?

De cette interrogation découlent nos pistes de recherche et les approches de définition.

Section 2 : Pistes de recherche et approche de définition.

Paragraphe 1 : Piste de recherche :

A/ Hypothèses

Deux hypothèses principales guident notre recherche.

Hypothèse 1 : Les associations villageoises sont des lieux privilégiés d'innovation, d'adaptation et constituent des espaces de sensibilisation, trois fonctions précieuses pour le développement rural.

Hypothèse 2 : L'initiative privée et l'auto promotion influent en majorité sur la capacité des groupements agricoles d'Adeta à s'intégrer dans une dynamique globale de développement.

En fonction de ces hypothèses, un objectif général et trois objectifs spécifiques ont été retenus.

B/ Objectif général

L'objectif général de notre recherche est d'encourager la croissance de la production agricole au sein des groupements de production à travers un effet de synergie. De cet objectif général découlent les objectifs spécifiques suivants :

C/ Objectif spécifiques

Nos objectifs spécifiques s'articulent autour des points suivants :

- Identifier les potentialités au développement de l'agriculture dans le village d'Adeta ;

- Mesurer l'efficacité des moyens d'appui ;

- Identifier les contraintes au développement agricole ;

- Faire des propositions de redynamisation et de renforcement des efforts des associations villageoises (regroupant les producteurs agricoles).

Paragraphe 2 : Définition des concepts

Autopromotion : elle se définit comme la recherche d'une amélioration durable de sa condition d'existence et le renforcement de son autonomie tout en comptant sur ses propres forces, l'aide extérieure venant en appui.

Communauté de base : cette expression est synonyme de communauté rurale et souvent utilisée en référence à la ville. En effet, la communauté de base est un groupe social dont les membres vivent ensemble dans un milieu rural.

Groupement : il se définit comme une organisation ou association libre et volontaire de personnes qui se mettent ensemble pour exercer une activité génératrice ou susceptible de générer des revenus et de rendre des services aux membres dans l'égalité de leurs droits et obligations.

Milieu rural : il se caractérise par son étendue et peut être défini comme le cadre physique où vit le paysan, comme tout espace rural qui est le support essentiel des activités sociales et économiques du secteur primaire, principalement l'agriculture, l'élevage et l'artisanat.

Chapitre 2 : Méthodologie et cadre de recherche.

Section 1 : Méthodologie

Pour avoir les informations nécessaires à la rédaction de notre mémoire portant sur « la vie associative comme moyen d'autopromotion des communautés de base : cas des groupements agricoles de Kpélé Adéta », nous avons cherché une manière de l'aborder. Cette recherche nous a permis d'identifier deux sources d'accès aux informations.

Paragraphe 1 : Recherche documentaire

L'effort consenti nous a permis de se documenter sur notre thème d'étude. C'est à cet effet que nous nous sommes rendus à la bibliothèque de la FLESH de l'Université de Lomé, à la bibliothèque de l'Ecole Nationale de Formation Sociale, à la bibliothèque de l'INADES - Formation et de l'ONG RADI, à la direction préfectorale de l'action sociale de Kpalimé. Ainsi, plusieurs documents ont été identifiés et consultés : les ouvrages généraux, les ouvrages spécifiques, les rapports d'activités et les rapports d'éditions de forum national du paysan togolais. Ainsi que certains sites Internet ayant trait à notre sujet de recherche, nous n'avons pas négligé les recueils de méthodologie qui ont été d'une grande nécessité.

Bien que cette recherche documentaire paraisse insuffisante, elle nous a néanmoins permis de mieux énoncer le problème, de repréciser la formulation des hypothèses de travail et de cerner certains aspects du sujet d'étude. Pour avoir une connaissance approfondie du problème dans le milieu qui sert de cadre à notre travail, le recours à d'autres techniques de collectes de données s'est révélé nécessaire.

Paragraphe 2 : Collecte des Données du Terrain

A- ÉLABORATION DES INSTRUMENTS

Dans le but de compléter les informations recueillies par les recherches documentaires, nous avons entrepris des enquêtes sur le terrain. A cet effet des outils suivants ont été conçus :

- un guide d'observation ;

- un guide d'entretien avec les personnes ressources ;

- un questionnaire.

1- Guide d'observation

Il nous a permis d'apprécier les initiatives entreprises par des associations villageoises en participant aux activités menées. Ceci nous a donné l'opportunité, sans perturber le déroulement normal de la vie associative, d'apprécier la place de ces activités dans l'économie du milieu.

2- Guide d'entretiens avec les personnes ressources

Nous avons eu quelques entretiens avec des acteurs locaux jouant un rôle important en matière de développement rural du milieu, ceci pour mieux saisir la situation locale, pour juger les différentes opérations menées mais aussi pour déterminer leur position vis-à-vis du secteur associatif. Ces acteurs sont entre autres :

- Le comité villageois de développement (CVD) de Kpélé- Adeta ;

- Les responsables de l'Institut de conseil et d'Appui Technique (ICAT) de Kpalimé et d'Adeta ;

- Les responsables de l'INFA de TOVE ;

- Le Directeur de l'ONG RADI basé à Kpalimé ;

- Le chargé de développement de la Préfecture de Kloto basé à Kpalimé ;

- Le responsable du PDC AGAIB plateaux.

3- Le questionnaire.

Cet outil de recherche nous a permis de recueillir les renseignements sur la situation de l'agriculture dans le canton et de vérifier les hypothèses de travail.

Le repérage des associations à enquêter s'est fait en partie au cours d'une cérémonie de remise de prix aux groupements agricoles ayant participé à la première édition du Forum National du Paysan Togolais qui s'est tenue à Kpalimé en Janvier 2009. Le Directeur de l'ICAT et le Directeur préfectoral de l'Action sociale de Kloto sachant que nous menions une étude sur la promotion des groupements agricoles, nous ont proposé les meilleurs groupements de Kpéle Adéta qui ont fait partis des lauréats.

Il existe en effet plus d'une vingtaine de groupements agricoles dans le Kloto et à Kpélé Adéta. Quelques annuaires et documents ainsi que les rapports des précédentes assises nous ont aidés à identifier les associations agricoles dynamiques, notamment du point de vue de leur domaine d'activité. Nous avons, en effet, sélectionné ceux qui répondent à un ou plusieurs des objectifs suivants :

- aide au développement et à la diversification de l'activité agricole (y compris la promotion des produits de qualité ),

- création d'emplois,

- développement économique (notamment les PME et l'artisanat),

- mise en valeur des ressources locales,

- protection et mise en valeur de l'environnement,

- promotion du tourisme rural,

- services à la population...

Notre échantillon a été choisi de manière rationnelle, mais le choix a été fait de façon aléatoire, étant donné que nous connaissons déjà les associations qui répondaient plus à nos exigences.

Nous avons choisi de réaliser des enquêtes de type indirect compte tenu d'abord de la diversité des associations (niveau , domaine d'intervention et structure) et d'autre part du fait qu'au-delà de la simple collecte d'informations, l'objectif visé était de comprendre le fonctionnement de ces groupements et d'en déceler les stratégies envisagées en matière de développement , de laisser l'occasion aux enquêtés d'évoquer leur point de vue à la fois sur les atouts et les difficultés relevés dans le développement du milieu.

L'enquête proprement dite s'est déroulée du 17 février au 9 mars 2009, soit 3 semaines sur la base d'un guide d'entretien (détail en annexe) qui portait sur les aspects suivants : le fonctionnement interne, les adhérents, les objectifs et activités de l'association, ses relations avec l'environnement, le développement rural, le cadre institutionnel.

Les informations essentiellement qualitatives, obtenues au niveau de chaque entretien ont ensuite été reprises sous forme de comptes rendus (exemple en annexe) qui nous ont servi de base pour présenter nos résultats.

B- ECHANTILLONNAGE

Les associations rencontrées sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Présentation des groupements.

Nom de l'association

Sigle

Domaine d'activité

Date de création

Nombre d'adhérent

MOKPOKPO

 

Riziculture et jardinage

1990

45

LOLONUNYUIE

 

Agriculture élevage

1983

56

Frères agriculteurs et artisans pour le développement

FAGAD

Activités axées sur le développement et échange culturel

1990

65

Total

 
 
 

166

Notre population cible est de 166 personnes, pratiquement il nous est impossible d'interroger tous les membres des 3 groupements équivalant à 166 individus compte tenu du délai de l'enquête, de la disponibilité des agriculteurs et aussi compte tenu de nos moyens limités. Nous avons préféré interroger les 50% de notre population cible. Ce qui donne la relation suivante :

- Champ d'enquête  = 166 individus

- Taux d'enquête = 50%

100

- Taille de l'échantillon = champ d'enquête x taux d'enquête

100

= 166 x 50 = 83 individus

La répartition de l'échantillon en pourcentage au niveau des 3 groupements se présente comme suit :

45

166

MOKPOKPO : x 100 = 27,10%

56

166

LOLONUNYUIE : x 100 = 33,73%

65

166

FAGAD : x 100 = 39,15%

La répartition de l'échantillon par groupement

MOKPOKPO : 83 x 27,10% = 22

LOLONUNYUIE : 83 x 33,73% = 28

FAGAD : 83 x 39,15% = 33

Notre échantillon ainsi composé est de 83 personnes tous sexes confondus.

Paragraphe 3 : Difficultés rencontrées

Comme toute recherche, notre travail ne s'est pas effectué sans difficultés.

D'abord la collecte n'a pas été facile sur le terrain car, il a fallu que nous nous fassions connaître et accepter pour expliquer le but et la destination de notre recherche, ensuite nous étions confrontés aux difficultés financières liées à notre déplacement et celui de l'agent de l'ICAT qui nous introduisait dans les groupements car nous étions à cheval entre la préfecture et le canton afin de répondre aux rendez-vous. Enfin la difficulté majeur, est celle que nous avons eu pour obtenir de l'Institut de Conseil et d'Appui Technique des informations sur la gestion de l'engrais chimiques destinés à la subvention des groupements agricoles.

La traduction des questions en langue locale et la transcription des réponses en français avant leur consignation sur le questionnaire etc ...n'ont pas été faciles.

Tout compte fait, nous avons pu surmonter ces difficultés dans la mesure de nos possibilités.

SECTION 2 : Cadre de la recherche

PARAGRAPHE 1 : Localisation et présentation de Kpélé-Adéta

Kpélé-Adéta est une ville d'environ 15 000 habitants. C'est le chef-lieu de la sous-préfecture de Kpélé-Akata. La ville est située sur le carrefour Kpalimé-Atakpamé, Notsé-Danyi. Elle compte aussi des villages très proches les uns des autres tels : Akodome, Tsefi, Feti et Tiko. On y trouve la SPT (Société des Poste du Togo), un commissariat de police et un centre médico-social. L'hôpital le plus proche est l'hôpital baptiste américain, situé à 4 km d'Adéta. A une trentaine de kilomètre d'Adéta se trouve l'hôpital de Kpalimé.

PARAGRAPHE 2 : L'art, la culture et la religion

Les moeurs et les coutumes de Kpélé-Adéta sont une véritable mine de valeurs culturelles authentiques. Lors des grandes manifestations spectaculaires de démonstration, de chants et de danses, nous pouvons apprécier l'extrême beauté des folklores. La variété et la beauté des danses sont saisissantes et fortes en émotion. Les Ewe au Togo en général et ceux de la région des plateaux en particulier se sont toujours rappelés les guerres qui les ont souvent opposées à d'autres peuples. Cela se ressent dans les contes et les rythmes musicaux. C'est ainsi que Atopani ou tam-tam parlant ou encore tam-tam messager, Adéhoun, Atrikpui, Atiméhoun, Akpèssè, pour ne citer que ceux-là, constituent un creuset culturel qui rassemble tous les natifs.

La danse, héritage sacré, est une passion. La musique prend une place prépondérante dans les manifestations. C'est elle qui préside aux cérémonies de naissance, de mariage et de décès. C'est par les chansons que les habitants véhiculent leurs joies et leurs peines.

La musique est l'âme de réjouissance lors des moissons, des fêtes coutumières et des événements extraordinaires.

La religion dominante est l'animisme. Elle est suivie du christianisme, puis vient l'islam. Toutefois, quelle que soit la religion choisie les habitants gardent leurs traditions et coutumes anciennes qui relèvent d'une haute conscience morale. Aujourd'hui encore, leurs actes sont guidés par les interdits rituels ne trouvant leur véritable liberté que dans les règles transmises par la tradition.

En ce qui concerne l'artisanat, ils utilisent des matériaux locaux simples tels que le bois, le roseau, l'argile, le raphia pour produire des objets d'art authentiques. Ce sont de grands recycleurs, transformant des pneus usés en chaussures, des boîtes de conserves en lampes ...par exemple.

PARAGRAPHE 3 : Les activités économiques

L'activité dominante est l'agriculture. La plus grande partie de la production agricole est affectée à la consommation : maïs, haricot, riz, sorgho, manioc, igname, patate douce, taro etc. A celles-ci s'ajoutent une grande variété de fruits : oranges, pamplemousses, ananas, noix de coco, mangues, avocats, goyaves, pommes sauvages, papayes, bananes etc.

Les cultures de rente (café, cacao, coton, palmier à huile, arachide) qui malheureusement connaissent actuellement une chute vertigineuse des prix, ont une place dans l'économie du pays. On dénombre aussi quelques fonctionnaires, des ouvriers et des commerçants parmi la population active.

Dans cette région, le rôle de la femme dans le développement économique de la famille est capital. D'une façon générale, elle est présente à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, de la semence à la consommation, à côté de son mari si elle n'exerce pas d'autres activités lucratives. Courageuses, braves et infatigables, c'est elle qui s'occupent de l'éducation des enfants, du ménage et de la recherche d'eau en saison sèche.

Deuxième partie : Présentation des résultats de la recherche et analyse des données d'enquêtes.

Chapitre 1 : Résultats de la recherche.

Section 1 : La revue de la littérature.

Dans le cadre de notre recherche, nous avons eu à consulter certains documents, oeuvres et publications dont les auteurs ont eu à étudier l'approche participative des acteurs de proximité (les organisations à la base) aux différents programmes de développement.

- KOENRAAD, V. (1991) trouve dans son ouvrage intitulé : « l'Auto développement ? Un défi imposé aux ONG » paru aux éditions l'Harmattan, collection U.L.I., qu'il faut bâtir le progrès sur ce que les gens possèdent et non sur ce qui leur manque. Pour lui, c'est en s'organisant volontairement qu'une population pauvre développe des capacités, qu'elle accède aux services des agences avec lesquelles elle décidera de travailler parce qu'elles pourront lui apporter des ressources productrices complémentaires. L'auteur reconnaît le pouvoir des associations villageoises, c'est pourquoi il encourage les populations à se regrouper. Ces organisations leur permettront d'avoir l'appui des institutions étatiques et para étatiques afin de s'auto développer.

C'est toujours dans le souci de montrer le rôle des groupements dans la vie des populations rurales que LALIRE Guerric, dans la revue « Solidarité, supplément » N° 33 dans l'article « le circuit de l'argent » parle de la capacité des paysans de se regrouper pour gérer ensemble des activités.

Il souligne dans son article que les associations permettront à chacun des membres de résoudre un problème qui se pose à tous par la mise en commun des moyens individuels.

L'auteur montre que le bonheur des paysans passe par leur organisation et leur regroupement est un moyen très efficace pour résoudre leurs problèmes quotidiens.

- Rémi MANGEARD a reconnu les avantages des groupements lorsqu'il déclare dans son ouvrage intitulé Paysans en Afrique : « c'est en s'organisant en comité de développement rural et en coopérative que les paysans améliorent la vie des villageois et développent la solidarité entre les membres du village ». L'auteur montre que les groupements villageois constituent les meilleures formes d'organisations paysannes, susceptibles de permettre une participation plus large et plus effective de la population aux activités de production et à la réalisation des actions favorables à l'amélioration des conditions de vie. Cette autopromotion des paysans paraît être un bon créneau pour le développement à la base et par conséquent mérite qu'une attention particulière lui soit accordée.

Par ailleurs, dans son article intitulé « les petits projets qui rapportent », PRADY souligne que l'efficacité des groupements villageois renforcent les solidarités et créent des richesses. Quant à Jean GRAK dans son ouvrage intitulé : «  Le développement au ras du sol du tiers-monde  », pense que « l'homme du tiers-monde est apte à devenir l'artisan de son propre développement lorsqu'il a un minimum de moyens, de formations et d'organisations. Ces bagages lui permettront de travailler d'une manière efficace, même s'il doit accomplir une véritable mutation au niveau de ses comportements ». Ceci traduit l'importance que l'auteur accorde à l'autopromotion des paysans. En effet, les principaux acteurs du changement du monde rural ne peuvent être que les ruraux eux-mêmes par le biais des associations dans lesquelles ils s'organisent et se développent.

Dans le rapport intitulé  Agriculteurs viables et rôle des organisations agricoles  sur le colloque des dirigeants agricoles des pays en développement qui s'est tenu à Adélaïde en Australie, les participants à cette assise, ont reconnu ceci : « il faut que les agriculteurs soient à la base de la programmation des activités du monde rural.

Cela veut dire qu'il faut considérer les producteurs comme la clef des solutions et non une partie du problème, les considérer comme les principaux acteurs de l'amélioration des systèmes d'exploitation, travailler avec tous les agriculteurs et les organisations à la base. Pour assurer la pérennité du changement et du développement en milieu rural, la nécessité d'une action concertée est indispensable : ceci n'est pas simplement pour accroître le savoir-faire mais pour modifier l'attitude de ceux qui travaillent dans le domaine du développement agricole ».

Pour les dirigeants agricoles, les services de développement agricole, de recherche et d'encadrement, devraient travailler plus étroitement avec les organisations d'agriculteurs qu'ils ne le font actuellement. Le constat fait par ces derniers est que les rares fois où cela s'est produit, les résultats ont été invariablement positifs et durables.

Abordant la vision sur l'autopromotion, ALBERTINI J. M. (1983) dans son ouvrage mécanisme du sous- développement et développement précise : « Le développement ne pourra naître que d'une action consciente et concertée pour maîtriser le devenir économique et social ».

Il soutient que le développement ne peut être imposé de l'extérieur, c'est plutôt une transformation profonde des modes de faire, d'être et de penser. Il note enfin que « le développement ne peut donc être appréhendé simplement par la science économique. Sa compréhension et sa maîtrise supposent une action concertée entre toutes les sciences humaines.

Enfin, MAMADOU D. (1991) In revue Finance et développement dans l'article « développement et valeurs culturelles en Afrique subsaharienne », évoque l'importance des valeurs culturelles traditionnelles. Il propose, entre autres, l'utilisation de la dynamique du groupe pour améliorer la productivité et assurer le respect de la discipline.

Nous pouvons, au vu de tout ce qui précède, dire que les groupements agricoles constituent un moteur attrayant pour le développement, parce qu'ils ont pour but d'aider à développer et / ou d'accroître la capacité des populations surtout pauvres à résoudre leur problème d'une façon qui leur soit propre. Guy BEMOUCHE dans son ouvrage intitulé Participation paysanne et aménagement hydro agricole, trouve que la non réalisation des objectifs des opérations de développement rural « résulte du fait que les populations locales en tant qu'acteurs sociaux ayant leurs spécificités et leurs propres aspirations, sont considérées comme de simples exécutants ».

Comme approche de solution, cet auteur propose la prise en compte des idées des populations concernées lors de la phase d'identification et leur participation active dans la mise en oeuvre des programmes et projets.

Section 2 : présentation des données d'enquête sur le terrain.

Nous avons choisi focaliser l'analyse des groupements enquêtés en mettant en exergue quatre points : (les objectifs poursuivis, le fonctionnement, les activités menées et les relations du groupement avec son environnement). Des résultats quantitatifs et qualificatifs issus des enquêtes nous aiderons à formuler des propositions et/ou des recommandations visant à améliorer les performances des groupements sur le terrain.

Nous regrouperons dans cette présentation les résultats des informations recueillies autour des mêmes thèmes. Nous ne pourrons pas présenter tous les tableaux à cause de la densité du questionnaire. Seuls les tableaux utiles pour l'analyse et l'interprétation seront pris en compte.

PARAGRAPHE 1 : Le questionnaire destiné AUX GROUPEMENTS

1- LES SOURCES POTENTIELS DE CREATION DE GROUPEMENTS

Le tableau 2 présente les initiatives de création des groupements.

Tableau 2 : Les initiatives de création des groupements.

Nom de l'association

Initiative

Privée

Institutionnelle

MOKPOKPO

Oui

 

LOLONUNYUIE

Oui

 

Frères agriculteurs et artisans pour le développement

Oui

 

Association agricole pour la promotion des palmeraies

 

Oui

- A travers l'analyse des conditions d'émergence, la création des associations relève de deux types d'initiatives : des initiatives privées et des initiatives institutionnelles. Cette distinction est essentielle car elle influence le fonctionnement, la stratégie et les ressources de l'association. Il y a plus d'associations d'émergences privées qu'institutionnelles. Ceci témoigne de la maturité des populations et du souci de l'importance de la création des mouvements associatifs.

- La création de ces associations constitue en quelque sorte un indicateur du changement économique et social. Ainsi les objectifs des associations villageoises s'orientent vers la valorisation des productions agricoles.

Leurs motifs de création sont de trois ordres :

- répondre à un besoin spécifique, généralement en fournissant un service

- développer une activité économique

- promouvoir des valeurs communes.

2- L'INITIATIVE DE PROMOTION DE PROJETS FONDATEURS

Le tableau 3 indique quelques projets fondateurs

Tableau 3 : Les projets fondateurs

Nom de l'association

Projet fondateur

MOKPOKPO

Création d'un jardin de légumes

LOLONUNYUIE

Création d'une petite ferme agricole

Frères agriculteurs et artisans pour le développement

Le développement agricole et échange culturel.

Un élément essentiel lié à l'émergence des groupements est le projet fondateur. Le projet apparaît comme la « raison sociale » : c'est sur cette base que se fonde le contrat d'adhésion des membres associés. Ce projet sert de références, de point de départ pour le groupement, même si par la suite il est voué à l'échec ou à l'abandon.

3- SOURCES DE FINANCEMENT

Le tableau 4 indique les sources et la provenance des ressources injectées dans les associations

Tableau 4 : Structure des ressources financières des groupements.

Nom de l'association

Pourcentage

Source interne

Source externe

MOKPOKPO

70

30

LOLONUNYUIE

80

20

Frères agriculteurs et artisans pour le développement

42

58

Comme on peut le constater, les associations ont plus recours aux ressources internes (cotisations, fruits de leur travail), ceci démontre leur motivation et leur auto promotion.

Les ressources externes proviennent généralement des subventions et des dons faits par des touristes, des sympathisants et des associations partenaires étrangères ou locales et tout récemment par les fonds du PDC AGAIB.

4-RESSOURCES HUMAINES DES ASSOCIATIONS

Le tableau 5 indique le statut et l'implication des membres dans le fonctionnement des associations.

Tableau 5 : Fonctionnement des groupements du point de vue des ressources humaines.

 

Salarié permanent

Implication des adhérés

Cas 1

0

Forte

Cas 2

1

Moyenne

Cas 3

2

Faible

Dans le premier cas, le fonctionnement au quotidien est assuré par les membres de l'association. C'est le cas des groupements MOKPOKPO, LOLONUNYUIE et FAGAD. Dans ce cas la motivation des membres détermine la vitalité, l'efficacité et la pérennité des groupements.

Par contre dans les deux autres cas, l'utilisation des salariés entraîne une faible participation des membres et la non appropriation de leurs groupements.

5- OBJECTIFS ET ACTIVITES DES ASSOCIATIONS ENQUETEES

Le tableau 6 met en relief les objectifs poursuivis et les activités menées par chaque association.

Tableau 6 : objectifs et principales activités des associations enquêtées

Nom de l'association

objectifs

activités

MOKPOKPO

-Promouvoir la culture maraîchère

-Promouvoir la riziculture

-Mettre en oeuvre la culture par irrigation

-Création des parcelles irriguées

-Jardinage (légumes, salade...)

-Riziculture

-Stockage des produits

-Vente de produits

Frères agriculteurs et artisans pour le développement

-Assurer le développement rural

-Assurer les Travaux communautaires et Echanges culturels

Promouvoir la santé, la

Jeunesse, le sport la communication

· - Organisation de journées de réflexion et de séminaires de formation de volontaires
- Organisation de réunions et de conférences débat (sur la paix, l'environnement, le développement, et la santé);
- Réalisation de projets à intérêt public (construction des écoles, dispensaires, centres sociaux, centres agricoles, centres artisanaux, des latrines publiques et autres, reboisement, aménagement des lieux publics...)

- Organisation de causeries éducatives;
- Sensibilisation;
- Prévention et lutte contre les IST/VIH/SIDA;
- Promotion de la sexualité sans risque;
- Promotion à l'accessibilité des produits pharmaceutiques à la population démunie.

- Installation de bibliothèques en milieu rural ;
- Création de stations radios rurales ;
- Parution d'articles dans les bulletins ;
- Echange et diffusion des informations ;
- Animation ;
- Recherche d'informations.

 

On constate que ces groupements sont prestataires de services. Ceci constitue une source de revenu mais surtout cette orientation est significative d'une adaptation au milieu, d'une prise en compte des besoins existants.

6- NIVEAU D'INSTRUCTION DES ENQUETES

Le tableau ci-dessous indique la répartition des enquêtés par niveau scolaire

Tableau 7 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Effectifs

Pourcentage

Analphabètes

0

0

Primaire

19

23

Secondaire

52

63

Supérieur

12

14

Total

83

100

Les résultats de ce tableau indiquent que la majorité des enquêtés, soit 63%, ont un niveau secondaire, 23% ont le niveau primaire et 14% seulement ont le niveau supérieur. Aucun membre de ces 3 groupements n'est donc analphabète. Il est indispensable que les membres aient un niveau scolaire pour la gestion des initiatives de base. Cette carence peut être compensé par un programme d'alphabétisation.

7- PERSONNES A CHARGE DES ENQUETES

Le tableau 8 présente une répartition des personnes à charge

Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon le nombre de personnes à charge.

Nombre de personnes à charge

Effectifs

Pourcentage

Moins de 5 ans

15

18

5 à 15 ans

56

67,5

15 ans et plus

12

14,5

Total

83

100

Tous nos enquêtés ont des personnes à charge mais à des degrés différents, ce qui nécessite des moyens substantiels de ressources qui peuvent être obtenus à travers l'activité agricole qui génère des revenus.

8- EVOLUTION DES ACTIVITES

Le tableau ci-après donne les résultats de notre enquête sur l'évolution des activités menées par les associations.

Tableau 9 : Répartition des enquêtés selon l'évolution de leurs activités

Activités

Effectifs

Pourcentage

Croissantes

77

93

Décroissantes

0

0

Sans réponse

6

7

Total

83

100

Les données du tableau 9 montrent que les activités menées par les groupements sont en constante évolution.

9-APPRECIATION DU TRAVAIL AGRICOLE

Les données ci-après relatent les points de vue des enquêtés par rapport à l'activité agricole

Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon l'appréciation qu'ils ont de leur agriculture.

Appréciation

Effectifs

Pourcentage

Satisfaisante

54

65

Peu satisfaisante

25

30

Pas du tout satisfaisante

4

5

Total

83

100

Les données du tableau 10 montrent que la majorité des enquêtés ont déclaré être entièrement satisfaits de leur production tandis que 30% sont peu satisfaits.

Les activités agricoles leur rendent service nonobstant l'existence de nombreuses contraintes à vaincre.

10- LES AVANTAGES LIES À LA VIE ASSOCIATIVE

Le tableau ci-dessous regroupe les différents types d'avantage que les membres des associations tirent de leurs activités.

Tableau 11 : Répartition des enquêtés selon les avantages après adhésion au groupement.

Avantages tirés

Effectifs

Pourcentage

Consommation des produits

83

43,7

Prestige social

24

12,6

Pouvoir économique

83

43,7

Total

190

100

Comme on peut le constater sur ce tableau relatif aux différents avantages que les agriculteurs tirent de leur activité, l'effectif total des enquêtés, 190, dépasse le nombre des individus considérés comme échantillon. Ce qui signifie qu'un même agriculteur peut tirer de son métier plusieurs avantages. S'agissant de la répartition, l'on constate que les avantages prépondérants tirés sont la consommation des produits et le pouvoir économique dans les mêmes proportions, 43,7%.

11- LES DIFFICULTES LIEES À LA VIE ASSOCIATIVE

Les difficultés rencontrées par les membres des associations dans l'accomplissement de leurs activités se retrouvent dans le tableau suivant :

Tableau 12. Répartition des enquêtés selon les difficultés rencontrées.

Difficultés rencontrées

Effectifs

Pourcentage

Financière

54

65

Encadrement technique insuffisant

29

35

Total

83

100

Les groupements de production agricole connaissent encore des difficultés malgré les atouts dont ils disposent. Il s'agit notamment des difficultés financières (65%) et d'encadrement technique (35%). Cela veut dire que des actions sont encore indispensables pour permettre la réussite total de l'agriculture.

12- L'AGRICULTURE COMME MOYEN DE REDUCTION DE LA PAUVRETE

L'agriculture est-elle un moyen sûr de réduction de la pauvreté ? Les différentes réponses à cette question se retrouvent compiler dans le tableau ci-après :

Tableau 13 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions de l'agriculture comme moyen de réduction de la pauvreté.

Opinions

Effectifs

Pourcentage

Oui

83

100

Non

-

-

Je ne sais pas

-

-

Total

83

100

Tous les enquêtés sont unanimes pour reconnaître que l'agriculture est une arme contre la pauvreté et qu'elle est une source de richesse et de prospérité et qu'il convient de la soutenir.

13- CRITERES DE CREATION DES GROUPEMENTS

Les atouts de base ayant motivé la création des associations enquêtés sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 14 : Répartition des enquêtés selon la question « sur quoi avez-vous compté ?»

Motivation

Effectifs

Pourcentage

Aide financière

29

35

Espace

21

25

Climat

30

36

Autres

3

4

Total

83

100

Selon ce tableau, 35% des enquêtés ont compté sur l'aide financière par rapport à 25% et 36% qui ont compté respectivement sur l'espace et le climat. On peut donc déduire de ce tableau que la plupart de nos enquêtés sont plus motivés par les atouts de leur milieu et que l'aide financière ne vient qu'en appui.

14- FINANCEMENT DES PROJETS

Les subventions reçues sont différemment appréciées par les membres des associations.

Tableau 15 : Répartition des enquêtés selon leur appréciation des subventions reçues pour leurs projets agricoles.

Appréciation

Effectifs

Pourcentage

Satisfaisante

48

58

Peu satisfaisante

30

36

Pas du tout satisfaisant

5

6

Total

83

100

La majorité de nos enquêtés soit 58% sont satisfaits des subventions accordées à leurs projets agricoles. Celles-ci leur permettent de mettre en oeuvre leurs projets.

15- RENFORCEMENT DES CAPACITES

Les institutions d'appui technique forment les membres des associations. le tableau ci-dessous en ait une confirmation

Tableau 16: Répartition des enquêtés selon la réception de formation par les institutions d'appui technique.

Opinions

Effectifs

Pourcentage

Oui

83

100

Non

-

0

Total

83

100

100% de nos enquêtés ont affirmé avoir reçu une formation des institutions d'appui.

Ceci est l'un des avantages que les agriculteurs ont en produisant au sein d'un groupement plutôt qu'individuellement.

16- COLABORATION ENTRE LES ASSOCIATIONS ET LES ONG

Tableau 17 : Répartition des enquêtés selon qu'ils ont des relations avec les ONG.

Relation avec les ONG

Effectifs

Pourcentage

Oui

83

100

Non

-

-

Total

83

100

L'importance de l'intervention des ONG est un atout pour le développement de l'agriculture.

17- AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE

Le tableau 18 recense les membres qui ont vu leur condition de vie s'améliorer en participant aux activités de leurs associations

Tableau 18 : Répartition des enquêtés selon l'amélioration de leurs conditions de vie.

Amélioration de la condition vie

Effectifs

Pourcentage

Oui

83

100

Non

-

-

Total

83

100

La totalité de nos sondés trouvent leur condition de vie améliorée en adhérant à un groupement de production agricole.

18- LES OUTILS DE TRAVAIL

Le tableau 19 montre les différents types d'équipements dont disposent les groupements.

Tableau 19 : Répartition des enquêtés selon qu'ils disposent des outils de production moderne.

Nature des outils

Avant subvention

Après subvention

 

Effectif

Pourcentage

Effectifs

Pourcentage

Outils ordinaires (houe, coupe-coupe, arrosoir

83

100

83

33,33

Tracteur loué

 
 

83

33,33

Moto pompe

 
 

83

33,33

Total

83

100

249

100

Nous constatons à travers ce tableau qu'après subvention les enquêtés ont accès aux outils modernes, ce qui permet de réaliser la croissance de leur production.

PARAGRAPHE 2 : Le questionnaire destiné aux institutions intervenant en agriculture dans la zone d'étude.

19-DOMAINE D'INTERVENION DES INSTITUTIONS

Le tableau ci-dessous indique les domaines d'intervention des institutions sur le terrain.

Tableau 20 : Répartition des institutions selon le domaine d'intervention.

Domaines d'intervention

Effectifs

Pourcentage

Elevage

2

33,33

Agriculture

3

50

Commerce

1

16,66

Total

6

100

Dans ce tableau relatif aux domaines d'intervention des institutions, nous constatons que l'effectif total des institutions enquêtées (6), dépasse celui de (4) retenu pour l'enquête. Cela s'explique simplement par le fait qu'une institution encadre les groupements dans plusieurs domaines. Les institutions encadrent et ou interviennent plus dans l'agriculture car la plupart des associations exercent dans ce domaine.

20- NATURE DES INTERVENTIONS

Le tableau ci après donne un aperçu sur la nature des interventions

Tableau 21 : Répartition des institutions selon la nature d'intervention.

Nature d'intervention

Effectifs

Pourcentage

Soins aux animaux

1

20

Assistance technique

3

60

Aide financière

1

20

Autres

-

-

Total

5

100

La plupart des institutions assurent une assistance technique aux associations par contre une seule leur procure une aide financière pour les accompagner dans la réalisation de leurs projets.

21- RENFORCEMENT DES CAPACITERS DES ASSOCIATIONS

Le tableau suivant nous montre que les institutions organisent des séances de formation

Tableau 22: Répartition des instituts selon l'organisation des séances de formations.

Opinions

Effectifs

Pourcentage

Oui

4

100

Non

-

-

Total

4

100

Toutes ces institutions enquêtées assurent une formation aux agriculteurs. Ces formations permettent d'améliorer les performances des agriculteurs dans les villages concernés.

Chapitre 2 : Analyse des données et apport de la recherche.

Section 1 : Analyse des données

L'analyse des résultats de nos investigations nous a permis de confirmer ou d'infirmer les hypothèses formulées. Elle nous révèle d'une façon générale que malgré les structures financières encore fragiles des groupements enquêtés, elles apportent néanmoins leurs contributions au développement du monde rural de par les activités qu'elles mènent.

On constate que la diversification des activités du secteur associatif est un phénomène assez récent. C'est seulement depuis les années 90 que les associations investissent plus le champ du développement rural.

Nos enquêtes ont permis de constater que la création des associations villageoises relève de deux types d'initiatives : des initiatives privées et des initiatives institutionnelles. Cette distinction est essentielle car elle influence le fonctionnement, la stratégie et les ressources de l'association et cela pourra également être un indice d'implication des membres.

Dans le cas des initiatives privées, plusieurs types de personnes peuvent décider de se constituer en association pour mener des activités lucratives pour améliorer leurs conditions de vie. Ainsi on peut retrouver :

- Les professionnels : ce sont généralement des personnes pratiquant la même activité

- Les groupes mixtes : des professionnels et des particuliers qui décident de s'associer pour répondre à une préoccupation commune (l'exemple de FAGAD).

- Les particuliers : des personnes réunies par un même centre d'intérêt, c'est le cas du groupement agricole MOKPOKPO. Dans cette configuration, le regroupement est favorisé par la proximité géographique des personnes qui, mènent des activités visant à améliorer leur condition d'existence 

Bref notre enquête nous a montré que ce type d'association draine des membres dévoués, travailleurs et qui cherchent à changer leurs conditions de vie.

Dans le cas des initiatives institutionnelles, les associations naissent de la volonté d'un organisme public ou privé et remplissent des formalités en vue d'avoir un financement auprès d'un bailleur de fonds.

On peut à titre d'exemple citer l'Association Agricole pour la Promotion des Palmeraies ; dans ce cas, cette association est née suite à la sensibilisation des villageois sur l'existence d'un Projet de Développement Communautaire (PDC) qui vient d'être approuvé et financé par un don de la Banque mondiale et dont les fonds servent à financer au moins 350 micro-projets que les communautés elles-mêmes auront identifiés comme étant prioritaires et qu'elles exécuteront elles-mêmes.

Selon nos enquêtes, il a existé par le passé des associations de ce genre qui n'ont pas survécu assez longtemps faute de l'existence d'un projet fondateur devant soutenir leurs activités. Dans de pareils cas, le personnel ne s'implique souvent pas assez car il s'agit d'un personnel fictif qui cherche malheureusement à se partager les fonds du financement et disparaître aussitôt après

Ainsi il nous parait évident que la viabilité d'une association dépend de l'implication et de la motivation de ses membres. Notre étude a permis de déceler trois cas d'organisations selon qu'il y a des membres salariés ou non et selon l'implication des membres.

Une association apporte sa contribution au développement rural à travers les activités que mènent ses membres. Si les membres sont dynamiques, dévoués et motivés ils sont capables de grandes choses quels que soient les moyens mis à leur disposition.

L'étude sur les objectifs poursuivis et les activités menées par les associations nous a permis de révéler une panoplie d'actions en faveur du développement rural. Il s'agit entre autres de :

· la modernisation des exploitations agricoles c'est le cas du groupement agricole MOKPOKPO qui fait du jardinage par irrigation ;

· la conservation et la qualité des produits alimentaires;

· les revenus équitables et stables pour les membres (cas du groupement LOLONUNYUIE);

· la prise en compte des défis environnementaux (FAGAD);
les activités complémentaires ou alternatives créatrices d'emplois, pour enrayer l'exode rural et renforcer le tissu économique et social en milieu rural;

· l'amélioration des conditions de vie et de travail et l'égalité des chances.

Section 2 : Apports de la recherche

L'apport le plus déterminant de cette recherche reste et demeure pour nous sa contribution à notre formation non seulement professionnelle mais aussi sociale.

A partir des éléments que nous venons de présenter et de l'ensemble des informations complémentaires qui nous ont été fournies par les enquêtes, nous avons dégagé trois atouts majeurs pour les associations (groupements agricoles), en terme de contribution au développement rural mais aussi d'efficacité et de pérennité : l'innovation, la socialisation et l'adaptation.

Paragraphe 1 : Des organisations sources d'innovation

L'association nous est apparue comme étant une structure particulièrement favorable à l'expression de l'innovation. Le développement et la valorisation des associations sont, d'ailleurs, déjà des signes d'innovation, puisqu'elles constituent le plus souvent une alternative au système. En outre, l'innovation peut intervenir à plusieurs niveaux : dans le fonctionnement, dans les activités et dans la composition de l'association.

A. L'innovation fonctionnelle

Au niveau du fonctionnement, l'innovation se traduit notamment par la capacité à s'approprier des dispositifs institutionnels. Pour illustrer ce propos, nous avons choisi l'exemple du Groupement LOLONUNYUIE qui a mis en place une tontine (non pas comme les autres), non pas pour distribuer des sommes d'argent à tour de rôle, mais pour financer directement les activités économiques des membres. Chaque membre définit ses besoins préalablement et lorsque arrive le tour d'un membre de bénéficier des cotisations, la responsable se charge de veiller à ce que les fonds soient utilisés pour les besoins pré définis. Ce procédé permet d'éviter que les membres n'utilisent leur argent à d'autres fins non économiques.

B. L'innovation sociale

L'association joue un rôle d'innovateur social, c'est-à-dire qu'elle est capable de mobiliser des acteurs différents en leur permettant de répondre à des besoins complémentaires.

L'exemple de FAGAD nous a paru révélateur à cet égard. FAGAD réunit par exemple des groupements agricoles et artisanaux, d'union de groupements, de coopérative et d'individus. Elle initie des travaux d'intérêt public et fait appel aux bénévoles pour leurs réalisations, elle anime des échanges et une entraide entre de nouveaux jardiniers par exemple, pour la plupart des migrants d'origine urbaine qui n'avaient aucune expérience du jardinage ou des personnes en difficulté, et des personnes âgées de la zone, désireuses de transmettre leurs connaissances et d'encadrer les novices sur le plan technique. Cette activité permet aux différentes populations de se rencontrer, de cultiver et partager ensemble « l'art de vivre ».

C. Les activités innovantes

La souplesse de la structure associative favorise le développement d'initiatives créatives. L'innovation ne vient pas forcement de la nouveauté de l'activité mais de la capacité à imaginer des solutions alternatives à un problème, y compris en reprenant des activités anciennes. L'association « Frères agriculteurs et artisans pour le développement » a par exemple entre autre pour activité :

- d'organiser des causeries éducatives;
- de sensibiliser la population de Kpélé-Adéta sur l'hygiène;
- de prévenir et de lutter contre les IST/VIH/SIDA à travers des émissions radiophoniques;
- de promouvoir l'accessibilité des produits pharmaceutiques à la population démunie.

Paragraphe 2 : Un outil de socialisation

Nous avons pu constater qu'un des plus grands atouts des groupements, puisque reposant principalement sur des valeurs sociales et culturelles, était la capacité à valoriser les hommes, les richesses dont ils disposent et l'efficacité des relations qu'ils entretiennent entre eux. L'association offre, en effet , des modalités de socialisation, d'écoute et de solidarité, de communication, d'intégration et d'autonomie, autant d'éléments essentiels pour des zones le plus souvent faiblement peuplées et en difficulté et qui se recomposent du point de vue de leurs populations.

A. Une fonction importante d'intégration

Les associations semblent avoir la vocation de favoriser l'intégration, car elles sont amenées à travailler avec des migrants (venant des villes et porteurs de projets), des personnes en difficulté et des femmes. Les associations permettent également aux femmes d'être actives dans le développement et de s'affirmer.

Le milieu associatif et le lien social qu'il engendre confèrent à ses membres une identité plus affirmée, qui permet à ces derniers de mieux se positionner dans la société.

L'exemple du groupement LOLONUNYUIE est, là encore, significatif comme le souligne l'un des membres :

« Notre association regroupe 20 personnes et le bureau est tenu par des femmes. Nous sommes là pour dynamiser le monde rural, le faire vivre. Dans notre région, la vie et la nature sont rudes et la qualité de vie passe par la solidarité. Je dois dire que ce sont les femmes qui ont pris cela en charge. Maintenant, il faudrait veiller à mettre leur travail sur les exploitations de plus importantes ».

B. La culture du lien social

Le milieu associatif nous est apparu, à travers ces quelques enquêtes, particulièrement propice à la création du lien social qui engendre l'inter compréhension, la reconnaissance mutuelle mais aussi l'efficacité comme le souligne un adhérent du groupement agricole MOKPOKPO : « plus on travaille ensemble, mieux on réfléchit et plus notre activité est efficace ».

L'intérêt du cadre associatif c'est qu'il permet ,en effet, de renouveler les rapports individuels, en faisant réfléchir et travailler ensemble des personnes dont les caractéristiques sociales, les compétences professionnelles, les âges et les opinions sont fréquemment variés. L'association a compétence à transformer toutes ces énergies individuelles en énergie collective, ce qui en constitue d'ailleurs une de ses principales ressources.

La pratique associative et les liens qu'elle génère semblent par ailleurs bénéfiques aux membres considérés individuellement. L'appartenance à une association constitue une ouverture sur l'extérieur, qui permet à un individu d'émerger de la sphère du privé, qui renforce ses capacités d'échanges et d'interrelations.

La participation à une activité associative permet à ses membres d'acquérir l'expérience des responsabilités, surtout pour les plus jeunes.

L'association crée un espace de solidarité où les membres peuvent échanger des conseils, des informations et s'entraider. C'est un rendez-vous de donner et de recevoir.

Paragraphe 3 : Un investissement qui profite à tous.

Le secteur privé a un rôle capital à jouer dans le développement, y compris dans l'agriculture. Il peut être un moteur de l'amélioration des conditions de vie. Les investissements privés dans l'agriculture des pays africains ne sont pas si fréquents. Les gens préfèrent investir dans des secteurs comme le commerce ou dans une moindre mesure dans l'industrie. L'agriculture est en effet un domaine très risqué et difficile, pourtant la vraie création de richesses vient de là. Ce qui devrait pousser les investisseurs à investir, d'abord dans la production agricole, puis dans la conservation et petit à petit, dans la transformation.

CONCLUSION

La mise en oeuvre d'un processus de développement rural nécessite une multitude de compétences et d'énergie et s'appuie donc naturellement sur des organisations. La vitalité des différentes organisations et en particulier celles du secteur associatif est déjà en soi un signe de revitalisation des milieux ruraux. Un des enjeux du développement rural aujourd'hui est donc d'utiliser au mieux les capacités de ces organisations, individuellement mais aussi collectivement, dans une perspective de mise en synergie des savoirs, savoir-faire et expériences. Les nouveaux dispositifs institutionnels viennent par ailleurs alimenter cette approche du développement fondée sur l'association des différents acteurs locaux. La polyvalence de leurs activités, la diversité des partenaires avec lesquelles elles travaillent, leur capacité d'innovation et d'expertise dans des domaines sensibles, font naturellement des associations, des opérateurs importants du développement des territoires ruraux.

Par ailleurs, les différents acteurs du développement, conscients de ces atouts, commencent à intégrer ces associations comme des partenaires de leurs démarches. Mais pour s'imposer durablement et de façon plus significative, il nous semble que les associations doivent faire un double effort.

- Pour les associations souhaitant s'intégrer dans une dynamique plus large de développement, nous pensons qu'elles doivent réunir les conditions suivantes :

- identifier leur environnement d'action (qui fait quoi en termes d'institutions et d'instances de concertations, quelles sont les stratégies institutionnelles), en fonction des objectifs de l'association,

- se fixer des objectifs de positionnement et mettre en oeuvre les moyens nécessaires,

- clarifier les cadres d'intervention,

- distribuer les rôles dans l'association,

- s'informer, identifier leurs propres compétences pour mieux les valoriser,

- se former (assurer le développement de leurs compétences).

D'autre part, les associations du milieu rural doivent prendre l'initiative de s'organiser entre elles et de se fédérer à divers niveaux territoriaux de manière à pouvoir devenir des acteurs incontournables des politiques publiques concernant les territoires où elles agissent. Il semble que des groupements coordonnés pourraient en effet permettre aux forces vives associatives de participer aux choix décisifs pour construire l'avenir des milieux ruraux. Dans cette optique, les associations doivent être capables de s'informer, d'aller vers d'autres associations de leur localité pour former des réseaux locaux et mutualiser les expériences et de faire émerger un projet commun.

Bibliographie

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PUF, Paris (241 pages).

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paysannes et rurales, Paris.

VEHAGEN, K. (1991) : L'auto- développement un défit imposé

aux ONG Harmattan, collection U.C.I. Paris.

MANGEARD, R. (1984) : Paysans en Afrique, Harmattan, Paris.

Werher, T. (1969) : L'agriculture dans les régions tropicales,

FAO, Rome.

CLAUDE, R. (1976) : Le développement contre les paysans, in

Actual développement. N°12 paris

(193 page).

BEAUDOUX Etienne, Cheminements d'une action de

DOUXCHAMPS Francis, développement de l'identification à

de CROMBRUGGHE Geneviève, l'évolution. Paris, Editions

GUENEAU Marie- Christine, Harmattan, 205 page.

NIEUWKERK Mark. (1992)

Fernand VINCENT, Finances autrement les associations et

ONG de développement du Tiers monde,

Volume 1, Editions IRED, 1994, 450 Pages.

Ø Mémoires

HOWU Kosi A. (2009) : Contribution de la vie associative à la

lutte contre la pauvreté en milieu rural : cas des groupements de production d'ananas biologique de Danyi-Apéyémé/P. de Danyi. Lomé, ENFS

Tchangaï W. (2009) : Contribution des micro projets des Plans

d'action villageois au développement

d'une localité : cas du canton de

Kouméa, P/ de la Kozah. Lomé, ENFS.

GBEDEY Honoré K. Contribution de l'ONG bORNE Fonden

au développement du village de Kaboli, P/ de Tchamba. Lomé, Ecole des Cadres

Ø Sites Internet :

WWW. fongto-net, Tetteh BANISSAN, Diagnostics de

l'apport des ONG au Togo.

WWW. coe. Int/t/g/projet : Anne Marie

FRANCH, ONG : Acteurs clé de bonne gouvernance.

Annexes

Annexe A :

Le guide d'entretien

Les conditions d'émergence :


· Histoire : quand, comment, dans quel contexte se crée l'association ?


· Raison d'être : pour répondre à quel besoin ? Dans quel objectif ?


· L'initiative : quel est le profil des membres fondateurs ?


· Valeurs implicites/explicites sur lesquelles se fonde l'organisation

Le fonctionnement interne :


· Processus décisionnel (organigramme...) et répartition du pouvoir et des rôles


· Information : comment se fait la communication interne ?


· Ressources financières et matérielles : composition du budget, subventions


· Moyens humains : qui fait fonctionner l'association ? Y a-t-il des salariés ? Si oui, combien ? Quel est leur profil ? Quelles sont les relations avec les adhérents ?

Les adhérents de l'association :


· Nombre d'adhérents et modalités d'adhésion, profil des adhérents


· Motivations : que leur apporte l'association ? Quelles sont les rétributions ou les incitations dont ils font l'objet ?


· Relations entre eux et avec les responsables de l'association


· Implication : participent-ils au fonctionnement de l'association et à quel niveau, ou sont-ils de simples bénéficiaires ?


· Avis sur l'organisation : quel est le degré d'adhésion des membres ?

Objectifs et activités :


· Objectifs : quels sont-ils ? Comment sont-ils définis et par qui ? Quelles sont les priorités ?


· Identification des activités de l'association ?


· Evaluation : l'association évalue-t-elle ses activités ? Atteint-elle les objectifs fixés, avec quels atouts et quelles difficultés ?


· Les perspectives d'évolution : quels sont les projets ? Les objectifs et les activités évoluent ils ?

Les relations de l'association avec l'environnement :


· Relations avec l'administration, la population locale et les autres organisations


· Circulation et diffusion de l'information : l'association se fait-elle connaître et comment ?

L'association parvient-elle à drainer les informations qui lui sont nécessaires ?


· Echanges inter-organisations : quels sont les types de relations que développent l'association avec les autres organisations (partenariats, relations informelles...) ?

A quel niveau l'association a-t-elle développé des relations (local, régional...) ?

Dans quel objectif sont développées ces relations ? Quels sont les éléments qui favorisent ou au contraire entravent le développement des relations ? Quelles relations nouvelles envisage l'association ?

Le développement rural :


· Diagnostic de la zone : l'association a-t-elle identifié les atouts et les contraintes de la zone ?


· Evaluation : quel est l'impact des actions de l'association sur le développement local ?


· Obstacles / moteurs internes ou externes à la zone pour l'activité de l'association


· Implication : l'association souhaite-t-elle s'impliquer dans des projets de développement rural importants ?

Le cadre institutionnel du développement rural :


· Avis sur les différentes politiques de développement rural et local : sont-elles adaptées aux problèmes de la zone ? Quel est leur impact sur la zone ?


· Les moyens : fournissent-elles aux associations des outils ou des modalités pour agir efficacement, concrétiser et aussi diffuser leur créativité ?


· Rigidité du cadre institutionnel : les institutions actuelles laissent-elles une liberté d'action et d'initiative ? (frein/incitation)


· Connaissance des programmes et des dispositifs de développement rural : l'association connaît-elle les dispositifs institutionnels ? Est-elle informée des programmes conduits sur la zone par le PDC AGAIB Plateaux ?

Annexe B :

QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX GROUPEMENTS AGRICOLES

Questions et filtres

Réponses et codes

Passer à

Q : 1

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans ...............

18 à 25 ans .......................

25 à 35 ans .......................

35 à 45 ans .......................

45 et plus ........................

 

Q : 2

Quel est vote sexe ?

Masculin .........................

Féminin ..........................

 

Q : 3

Quelle est votre situation matrimoniale

Célibataire .......................

Marié (e) .........................

Divorcé (e) .......................

Veuf (veuve) .....................

 

Q : 4

Quel est le nom de votre groupement ?

 
 

Q : 5

Quel est votre niveau d'instruction ?

Analphabète .....................

Primaire ..........................

Secondaire .......................

Supérieur ........................

 

Q : 6

Combien de personnes avez-vous à charge ?

Moins de 5 .......................

5 à 15 .............................

15 et plus .........................

 

Q : 7

Il y a combien de temps que vous avez adhéré à ce groupement ?

1 - 3 ans ..........................

3 - 7 ans ..........................

7 - 11 ans ........................

11 ans et plus ....................

 

Q : 8

Comment avez-vous débuté ?

Production individuelle ........

Production collective ...........

 

Q : 9

Comment trouvez-vous aujourd'hui votre agriculture ?

Satisfaisante .....................

Peu satisfaisante ................

Pas du tout satisfaisante ........

 

Q : 10

Quels sont les avantages que vous tirez de votre agriculture ?

Consommation des produits ...

Pouvoir économique ...........

Prestige social ...................

 

Q : 11

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre groupement ou association ?

Financière ........................

Encadrement technique insuffisant........................

Sécheresse........................

Coût de production élevé.......

 

Q : 12

Comment pensez-vous qu'on pourrait vous venir en aide ?

Assistance technique............

Accès au financement..........

Autre (précise).................

 

Q : 13

L'agriculture peut elle du moins résoudre le problème de la pauvreté ?

Oui.................................

Non................................

Je ne sais pas.....................

 

Q : 14

Avez-vous reçu du crédit pour le fonctionnement de votre groupement ?

Oui.................................

Non.................................

 

Q : 15

Comment peut-on recouvrer le crédit qu'on aura octroyé ?

Récolte ...........................

Argent ............................

 

Q : 16

Qu'est-ce qui vous a motivé à adhérer à un groupement ?

Autoconsommation .............

Gagner des revenus .............

Monétaires ........................

Avoir le prestige social .........

Autres ............ ................

 

Q : 17

Sur quoi avez-vous compté ?

Espace ............................

Climat ............................

Aide financière ..................

Autres.............................

 

Q : 18

Est-ce que vous recevez des visites des institutions techniques ?

Oui .................................

Oui mais sur invitation .........

Pas du tout ........................

 

Q : 19

D'où viennent ces institutions ?

Du chef lieu de la préfecture ...

Ils sont dans le canton ..........

 

Q : 20

Comment trouvez-vous l'encadrement technique des institutions ?

Médiocre .........................

Passable ..........................

Bon ...............................

Excellent .........................

 

Q : 21

Avez-vous reçu une formation ?

Oui ................................

Non ...............................

 

Q : 22

Quelle est la nature de cette formation ?

 
 

Q : 23

Combien de temps a duré la formation que vous avez reçue ?

Moins d'une semaine ...........

1 semaine ........................

Autres............ ................

 

Q : 24

Quel(s) autre(s) projet(s) avez-vous pour votre groupement ?

 
 

Q : 25

Avez-vous des relations avec les ONG ou autre Associations ?

Oui ................................

Non ................................

 

Q : 26

Lesquelles (citez-les)

 
 

Q : 27

Quel est le contenu de ces relations ?

Assistance technique ............

Aides financières ................

 

Q : 28

Etes-vous satisfait de leurs apports ?

Oui .................................

Non ................................

 

Q : 29

Que fait l'Etat pour vous ?

 
 

Q : 30

Etes-vous satisfait ?

Oui .................................

Non ................................

 

Q : 31

Qu'attendez-vous encore de ces ONG et de l'Etat ?

 
 

Q : 32

Peut-on parler aujourd'hui d'une certaine amélioration de votre condition de vie ?

Oui .................................

Non ...............................

 

Q : 33

Quels sont les éléments pouvant nous permettre de savoir s'il y a amélioration de votre condition de vie ?

 
 

Q : 34

Pensez-vous qu'on puisse conseiller l'émergence de groupements d'AGR dans le canton

Pour les chômeurs ...............

Pour la qualité de l'alimentation ....................

Pour améliorer les rendements de l'agriculture ..................

Pour le pouvoir d'achat .........

Autres (précisez) ................

 

Q : 35

Y- a- t-il d'autres facteurs qui vous empêchent de vous regrouper pour pratiquer l'agriculture ?

Expérience du passé (échec essuyé par d'autres ..............

Autres (précisez) ................

 

Q : 36

Quelles sont vos suggestions pour la promotion des groupements agricoles dans le canton ?

 
 

QUESTIONNAIRE DESTINE AUX INSTITUTIONS D'ENCADREMENT

Q : 1

Quel est le nom de votre institution ?

 
 

Q : 2

Quelle est la date de son installation dans le milieu ?

 
 

Q : 3

Quel est votre domaine d'intervention ?

Elevage............................

Agriculture........................

Commerce........................

 

Q : 3

Pourquoi avez-vous choisi de subventionner les producteurs agricoles

Avantages économiques........

Facilité de production...........

Alimentation.....................

Autres (précisez).................

 

Q : 4

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans vos différentes interventions ?

 
 

Q : 5

Comment vous en sortez-vous ?

 
 

Q : 6

Quels sont les freins au développement de l'agriculture dans le canton ?

 
 

Q : 7

Que pensez-vous qu'on puisse faire d plus pour la production agricole ?

 
 

Q : 8

Organisez-vous des séances de formation aux agriculteurs ?

Oui .................................

Non ................................

 

Q : 9

Combien de temps dure souvent la formation ?

Moins d'une semaine ...........

1 semaine ........................

Autres (précisez) ................

 

Q : 10

Pourquoi ?

 
 

Q : 11

Organisez-vous des visites de suivi ?

Oui .................................

Non ...............................

 

Q : 12

Quelle est la fréquence ?

 
 

Q : 13

Pourquoi ?

 
 

Annexe C :

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE I

SIGLES ET ABRÉVIATIONS II

DÉDICACE IV

REMERCIEMENTS V

AVANT PROPOS VI

INTRODUCTION 1

PREMIÈRE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL 4

CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE ET PISTES DE RECHERCHE 5

Section 1 : Problématique. 6

Section 2 : Pistes de recherche et approche de définition. 7

Paragraphe 1 : Piste de recherche : 7

Paragraphe 2 : Définition des concepts 8

CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE ET CADRE DE RECHERCHE. 9

Section 1 : Méthodologie 9

Paragraphe 1 : Recherche documentaire 9

Paragraphe 2 : Collecte des Données du Terrain 10

Paragraphe 3 : Difficultés rencontrées 14

SECTION 2 : Cadre de la recherche 15

PARAGRAPHE 1 : Localisation et présentation de Kpélé-Adéta 15

PARAGRAPHE 2 :L'art, la culture et la religion 15

PARAGRAPHE 3 : Les activités économiques 16

DEUXIÈME PARTIE :PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE ET ANALYSE DES DONNÉES D'ENQUÊTES. 17

CHAPITRE 1 : RÉSULTATS DE LA RECHERCHE. 18

Section 1 : La revue de la littérature. 18

Section 2 : présentation des données d'enquête sur le terrain 21

PARAGRAPHE 1 : Le questionnaire destiné AUX GROUPEMENTS 21

PARAGRAPHE 2 : Le questionnaire destiné aux institutions intervenanten agriculture dans la zone d'étude. 33

CHAPITRE 2 : ANALYSE DES DONNÉES ET APPORT DE LA RECHERCHE. 35

Section 1 : Analyse des données 35

Section 2 : Apports de la recherche 37

Paragraphe 1 : Des organisations sources d'innovation 37

Paragraphe 2 : Un outil de socialisation 39

Paragraphe 3 : Un investissement qui profite à tous. 41

CONCLUSION 42

BIBLIOGRAPHIE 45

ANNEXES 48

TABLE DES MATIERES 57






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams