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Le pneumothorax tuberculeux (a propos de 23 cas)

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par Mounir SLIMENE
Faculté de Médecine de Sousse Tunisie - Doctorat en médecine 2005
  

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V. Traitement :

1. Evacuation de l épanchement pleural :

21 patients ( soit 91,3 %) ont bénéficié d un drainage thoracique. Le drain thoracique a été posé au niveau du :

- Deuxième espace intercostal sur la ligne médio-claviculaire 5 fois.

- Quatrième, 5ème , 6ème , 7ème ou 8ème espace intercostal sur la ligne axillaire moyenne ou postérieure 34 fois.

Nous avons utilisé des drains de type Jolly n° 24 25 fois, n° 28 sept fois, n° 32 cinq fois et le drain chirurgical chez deux malades.

Un lavage quotidien ou biquotidien au sérum physiologique tiède a été indiqué d emblée ou au cours de l évolution chez 15 patients (soit 65,2 %).

La durée moyenne du drainage a été de 29 jours avec des extrêmes de 3 à 90 jours. Le nombre moyen de drains par malade était de 2 avec des extrêmes allant de 1 à 5 drains.

13 parmis les patients drainés (56,5 %) ont développé une ou plusieurs complications liées au drainage. Il s agissait d une surinfection pleurale ou pariétale dans 9 cas, d un emphysème sous-cutané dans 5 cas, d une fistulisation cutanée dans 3 cas, d une fistulisation broncho-pleurale dans 1 cas et l exclusion du drain dans 4 cas.

Les germes en cause dans les surinfections pleurales et pariétales étaient ; le bacille pyocyanique 3 fois, le staphylocoque auréus 3 fois, le streptocoque viridans une fois, klebsiella pneumoniae une fois et le colibacille une fois.

Nous avons obtenu un retour du poumon à la paroi dans 14 cas (60,8 %) dans un délai moyen de 14,3 jours avec des extrêmes de 1 à 46 jours.

L échec du drainage a concerné 7 patients (30,4 %) : deux patients ont développé un pyopneumothorax cloisonné, un patient a refusé la poursuite du drainage et est sorti contre avis médical et a été perdu de vue et 4 patients ont été confiés au chirurgien pour prise en charge chirurgicale.

Deux parmi nos patients n ont pas subi de drainage thoracique, l un avait d emblée un pyopneumohorax cloisonné qui ne relevait pas d un drainage thoracique, le deuxième avait des lésions parenchymateuses importantes avec un poumon détruit, il a été confié d emblée au chirurgien.

2. Chimiothérapie antituberculeuse :

Tous les patients ont reçu une chimiothérapie antituberculeuse. Les protocoles qui ont été utilisés sont :

- Une chimiothérapie de courte durée ; associant une qudrithérapie : Isoniaside (INH): 5mg/kg/j, Rifampicine: 10mg/kg /j, Pyrazinamide: 30mg/kg/j et Ethambutol: 20mg/Kg/j ou Streptomycine: 15mg/kg/j pendant deux mois relayée par une bithérapie : INH et Rifampicine aux mêmes doses pendant 4 mois.

- Une chimiothérapie classique avec association de : Isoniazide, Rifampicine et Ethambutol ou Streptomycine aux mêmes doses que le protocole précèdent pendant 2 mois relayée par une bithérapie à base d Isoniazide et Rifampicine pendant 7 mois avec durée totale du traitement d au moins 9 mois.

La chimiothérapie de courte durée a été prescrite chez 21 patients ( 91,3 %), le protocole classique a été prescrit chez deux patients.

Le traitement a été démarré en milieu hospitalier chez tous les patients d emblée avant l obtention d une preuve bactériologique pour 20 patients (86,9 %).

Chez un malade porteur d une hépatite virale B on a dû introduire les antituberculeux hépatotoxiques (Isoniazide, Rifampicine, Pyrazinamide) un par un tout en surveillant le bilan hépatique.

Une patiente a développé une surdité de perception bilatérale à un mois et demi d un traitement antituberculeux qui comportait la Streptomycine.

Le traitement a été prolongé chez 4 patients. La durée totale moyenne était de 6,7 mois variant de 6 à 14 mois.

3. Kinésithérapie respiratoire :

Une kinésithérapie respiratoire a été indiquée chez 18 patients en raison du développement d un épaississement pleural ou d un cloisonnement du pyopneumothorax. Elle a été débutée en milieu hospitalier et poursuivie à domicile chez tous les patients. Il s agissait d une kinésithérapie pour assou- plissement costal et renforcement de la cinétique diaphragmatique. Elle a donné de bons résultats chez 6 patients alors que les 12 autres patients ont gardé une pachypleurite assez importante.

4. Traitement chirurgical :

Le traitement chirurgical, a été réalisé chez cinq patients (soit 21,7 %), quatre compte tenu de l échec du drainage thoracique et un cas d emblée pour pyopneumothorax sur poumon détruit.

Les gestes chirurgicaux ont consistés en :

- Une décortication pleurale : 2 cas

- Une décortication avec bisegmentectomie : 1 cas

- Une pneumectomie : 2 cas

Le délai de l intervention chirurgicale était en moyenne de 91 jours, variant de 11 à 298 jours.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault