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La problématique du lotissement dans la ville de Goma. cas des quartiers Keshero et Katoyi

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par Deo Kujirakwinja
Institut Supérieur de Développement Rural - Licence 2002
  

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CONCLUSION GENERALE

L'urbanisation devient un phénomène qui doit préoccuper les décideurs étant donné que les pays sous-développés connaissent un taux d'urbanisation croissant.

Cette urbanisation, dans nos villes, se remarque par une extension sans fin des espaces urbains conduisant au lotissement des quartiers périphériques ou environnant la ville.

Dans notre pays, la R.D.C, l'urbanisation a évolué suivant l'histoire de la question foncière allant de l'époque de l'E.I.C passant par la colonisation à la période du pays indépendant (à nos jours).

Au cours de cette période historique, les propriétés ont été changées suivant les périodes et suivant les intérêts qui ont été soit d'exploiter, soit d'exproprier les blancs, soit de récupérer la situation pour vouloir éviter l'aliénation de la terre. Ainsi, l'urbanisation dans notre pays a vu le jour grâce à la colonisation et son évolution s'est accélérée après les indépendances. Il en est de même pour la ville de Goma.

Jadis chef lieu de la sous-région du Nord-Kivu, elle est devenue chef-lieu de la région du Nord-Kivu et a connu l'extension de ses limites allant jusqu'à empiéter les limites des zones rurales environnant. Ainsi, la ville de Goma connaît des quartiers populaires non-lotis, des quartiers résidentiels lotis, et des quartiers périphériques qui vivaient encore de l'agriculture et de l'élevage comme dans le milieu rural.

Devant faire face à la pression tant interne qu'externe, les décideurs recourent au lotissement des quartiers péri-urbains.

Le lotissement de ces quartiers est considéré comme une solution aux problèmes de peuplement dans la ville de Goma car les espaces des quartiers populaires et résidentiels sont saturés et doivent accueillir les populations urbaines en croissance naturelle et les candidats migrateurs. A ceci, ajoutons que des raisons tant économiques que politiques sous tendent aussi le lotissement.

Le lotissement, en tant qu'outil d'urbanisation, est pratiqué sans tenir compte de l'existence de la population sur les terrains à lotir et la loi sur le lotissement est loin d'être appliquée surtout en ce qui concerne la population autochtone.

La pratique du lotissement de la ville de Goma revêt une dimension plus technique et politique que socio-économique, culturelle et environnemental.

Le lotissement, opéré de cette façon et centré sur les services fonciers, conduit à des conséquences sociales, économiques, culturelles et environnementales sur la vie de la population.

Ces conséquences comprises comme perturbation de la vie locale accroissent le nombre de consommateur et des inégalités sans pour autant créer des structures d'encadrement et de promotion des activités au profit de la population.

Pour limiter ces conséquences, une politique de lotissement centrée sur la population est à adopter. C'est le processus participatif du lotissement multipiloté appuyé par le développement solidaire ou « rurbain » qui conduit à la maîtrise de l'urbanisation et permet de mettre fin à l'urbanisation curative au profit de l'urbanisation préventive.

Ce processus se base sur un consensus que doivent trouver les acteurs du lotissement en jeu (Etat, services publics, population et organisations socio-économiques).

Quarte éléments sont à considérer pour les décideurs afin d'appliquer ce processus:

· la conception d'un plan d'aménagement de la ville de Goma à long terme basé sur les milieux ruraux avoisinant les 20 Km de ceinture,

· la conception d'une politique de développement rurbain adapté au contexte et faisant appel à la participation des divers acteurs et compétences multiples,

· privilégier les infrastructures de base, les équipements collectifs et les structures de production dans 1es quartiers à lotir,

· associer à la politique de l'habitat urbain des mécanismes de crédit à tous les niveaux et dans divers domaines.

Ces éléments ne peuvent se réaliser que si l'Etat ou les décideurs manifestent une volonté politique et que les populations marginalisées acceptent de se battre pour leurs causes. A ce point de vue, le rôle des organisations socio-économiques devient alors capital pour combattre l'ignorance de ces populations. Et l'Etat doit jouer le rôle régulateur.

Toutefois, la contribution du lotissement au développement de la ville de Goma ne petit être positive que si des mesures d'encadrement participatives intégrées sont mises en oeuvre et tiennent compte des potentialités du milieu. Il est accepté des experts de l'habitat et de l'urbanisation que les villes jouent un rôle crucial dans la croissance économique du pays, ou mieux dans le développement national.

Etant ouvert aux compléments, ce travail n'épuise pas toutes les questions relatives au lotissement et ses conséquences.

Une question reste à étudier, l'estimation quantitative de préjudices causés par le lotissement curatif tel qu'il est opéré actuellement et les possibilités de faire respecter les nonnes urbanistiques ou de lotir des quartiers populaires.

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