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Les pistes de réforme du système monétaire et financier international depuis la crise

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par Maxime Gasser
Université Pierre Mendès-France Grenoble - Master 1 2010
  

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2. ... en prolongement d'une règlementation microprudentielle

La question de la règlementation microprudentielle doit être traitée avec la même attention que la règlementation macroprudentielle (ou microsurveillance). Ces deux entités forment un tout cohérent. La microsurveillance peut se définir comme l'application concrète des normes de régulation issues de Bâle II : les Trois Piliers. Puisque la règlementation macroprudentielle n'est à ce jour que peu développée, c'est par la microprudentielle que peut commencer la nécessaire stabilisation de la sphère financière.

La règlementation microprudentielle se décompose en une exigence de capital (solvabilité) et une exigence de liquidité, qui toutes deux découlent des propositions formulées par le comité de Bâle.

L'exigence de capital se concrétise par l'objectif de fond propres qui consiste à veiller à ce qu'aucune banque ne se retrouve dans une situation d'insolvabilité (incapacité totale d'honorer ses dettes auprès des créanciers), d'où le ratio Cooke puis ratio de solvabilité McDonough7. Cette règlementation des fonds propres vise à améliorer « la qualité, la transparence et l'harmonisation internationale ainsi que leur niveau global disponible dans les établissements financiers ». Il y a donc bien un souci de qualité, afin de ne pas reproduire les erreurs des produits « toxiques » redoutés lors de la dernière crise ; mais aussi un souci de quantité, afin de prévenir toute situation d'insolvabilité où la seule solution est alors un refinancement par la banque centrale ou un sauvetage étatique. Un autre aspect de l'exigence de capital est la couverture des risques de marché. Cela passe par une plus forte réserve de capital exigée pour les opérations de titrisation et de retitrisation, par l'introduction d'une « value-at-risk » (VaR). Cette valeur-en-risque a pour objectif de pondérer les exigences en fonction du risque. Il existe d'autres mesures dont la technicité n'est pas notre propos. Un dernier volet de réforme est la création d'un « ratio de levier » : il prendrait en compte l'ampleur du levier actifs/capital au sein de la banque dans les exigences qui pourraient lui être appliquées en terme de fonds propres ( Banque de France, 2010).

L'exigence de liquidité recouvre par définition le risque pour les institutions financières d'être en position d'illiquidité, c'est-à-dire en situation de manque de capitaux de manière temporaire (par opposition au caractère définitif de l'insolvabilité). Cette disposition est également prévue par Bâle II, mais la crise a démontré que son application se révèle incomplète. La Banque de

7 Fonds propres de la banque > 8% des (risques de crédits (85%),de marché (5%), opérationnels (10%)). Source : BRI, 2003.

France précise dans son rapport (BdF, 2010), que le volet concernant la position de liquidité des banques reste grandement perfectible, notamment par la complexité de la prévision et donc de la supervision dans ce domaine. L'objectif est de tendre vers une réglementation commune sur les actifs liquides dont dispose les banques, et ce malgré leur forte dépendance au business model de chacune des banques. Il semble se dégager l'idée d'un « ratio d'actifs liquides minimum » plutôt conjoncturel (horizon d'un mois), et un ratio « structurel ».

L'idée d'une microsurveillance dans le but d'accroitre la régulation macroprudentielle est établie par d'autres auteurs. La plupart rejoignent les concepts précédemment cités. Cependant un autre volet est celui des amortisseurs. Plutôt que des fonds propres, il peut être envisagé des « amortisseurs non-discrétionnaires » (Cartapanis, 2009), qui permettraient de réguler les provisions des acteurs financiers de manière explicite, visant ici la règle. Cela s'établirait en complément de mesures dont l'ampleur serait régulée selon la situation du système financier, visant ici la discrétion.

Les deux aspects de la réglementation établis jusqu'ici (macro et micro) ne trouvent un sens que dans leur application, dans la perspective d'une rénovation du Système Financier International. Ils recouvrent en fait plusieurs mesures concrètes, affectant les différents acteurs de la finance. La réforme est rendue nécessaire par l'ampleur de la crise, et par le constat d'une faille de la discipline de marché qui n'apporte plus l'efficacité escomptée par la théorie orthodoxe (marché autorégulateur).

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