4.2.
Richesse floristique des sites étudiés
Nous allons comparer la richesse floristique, la
densité et la surface terrière des différents sites
étudiés : le plus riche en nombre d'espèces et le
moins riche.
Le site 1 a une densité moyenne de 563,5 pieds/ha, 112
espèces appartenant à 32 familles et occupant une surface
terrière moyenne de 27,68 m²/ha ; le site 2 a
présenté une densité moyenne de 542,5 pieds/ha, 87
espèces groupées à 26 familles et ayant une surface
terrière de 36,80 m²/ha ; le site 3 par contre a une
densité moyenne de 454,5 pieds/ha, 107 espèces réunies
à 30 familles et recouvrant 31,34 m²/ha de surface
terrière; le site 4 donne une densité moyenne de 556 pieds/ha,
63 espèces appartenant à 26 familles et une surface
terrière moyenne de 28,97 m²/ha.
Du point de vue densité moyenne par site, le site1 a
une densité élevée de 563,5 pieds/ha par rapport aux
autres sites et la faible densité est remarquée dans le site3
avec 454,5 pieds/ha.
En ce qui concerne la richesse spécifique, le site1 a
un nombre d'espèces élevé par rapport aux autres et le
faible nombre d'espèces s'observe au niveau de site4 avec 63
espèces. Le site1 a un nombre élevé de familles (32) par
rapport aux autres, les sites2 et 4 ont moins des familles (26). Enfin, le site
2 présente une surface terrière moyenne élevée
(36,80 m²/ha) par rapport aux autres mais la faible surface
terrière moyenne est observée au site1 (27,68 m²/ha).
Nous avons remarqué que le site1 est plus
diversifié, a une densité moyenne élevée à
l'hectare et un nombre élevé des familles, suite à son
éloignement du village Mbondo et a un relief très
accidenté empêchant les gens à y pénétrer et
la plupart des individus se retrouvent dans la classe de diamètre 1 et 2
, voilà ce qui justifie sa faible surface terrière par rapport
aux trois autres sites.
Il est important de signifier que dans l'ensemble de 142
espèces recensées dans le dispositif, 52 espèces sont
communes à tous les quatre sites étudiés. Cependant 90
autres espèces n'existent chacune dans trois ou deux sites selon la
répartition suivante :
- 19 espèces communes dans trois sites (S1, S2 et
S3) ;
- 5 espèces communes dans les deux sites (S1 et
S2) ;
- -15 espèces communes au niveau de sites 1 et
3 ;
- 4 espèces communes au niveau de sites 1 et
4 ;
- 2 espèces communes et 1 espèce non
identifié dans les sites 1, 3 et 4 ;
- 2 espèces communes au niveau de sites 2 et 3 et enfin
2 espèces communes dans les sites 3 et 4.
Il est nécessaire de signaler que vue les
caractéristiques propres de chaque entité, la répartition
des espèces présentées ci-dessous, ne concerne que la
forêt (site) que cette étude a ciblée et ne peut forcement
être enregistrer dans d'autres forêts (site) et sur les mêmes
supports colonisables.
Le tableau 34 présente les espèces propres
(différentielles) à chaque site.
Tableau 34 : Espèces propres
(différentielles) à chaque site du Nord-est de la Réserve
de Biosphère de Luki.
Site 1 (4 ha)
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Site 2 (2ha)
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Site 3 (2 ha)
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Site 4 (1 ha)
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Albizia gummiferaBarteria nigritiana Blighia unijugata
Bombax buonopozense Caesalpinia sp. Canarium schweinfurthii Croton
sylvaticus Diospyros sp.Enanthia affinis Erythroxylum mannii Garcinia
epunctataIrvingia sp.Lovoa trichilioides Pouteria aningeria Sterculia
bequaertii
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Aningeria robustaCeiba pentandra Dialium angolense
Discoglipremna caloneuraEntandrophragma candollei Erythrophleum suaveolens
Fillaeopsis discophora Pteleopsis hylodendron Trema orientalis Trichilia
degeana
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Anthonotha pynaertii Bosqueia buonopozense
Entandrophragma cylindricum Gilbertiodendron mayumbensisMilicia excelsa
Mimusops heckeli Strombosiopsis glaucescens Tabernaemontana crassa Tapura
fischeri Tetrapleura tetraptera Trichoscypha odonii Trilepisium
madagascarienseChytranthus macrobotrys
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Oncoba welwitschii Uapaca guinensis
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La lecture du tableau 34 montre qu'en termes des
espèces propres, le site 3 est plus diversifié par rapport au
site 2 constituant chacun 2 ha. Les types de forêts étudiés
dans les différents sites appartiennent aux groupes systématiques
des Magnoliophyta, cette assertion corrobore avec celle de Lubini
(1997).
Les résultats des dendrogrammes réalisés
confirment les DCA (Detrended correspondence analysis); la
similarité des sites 3 et 4 semble être liée au type de
support colonisable (argile), les sites 1 et 2 sont deux communautés
différentes, ils ne sont pas similaires aux autres sites, par contre
site 2 est proche des sites 3 et 1. En tenant compte du nombre de
données d'abondance, basées sur le nombre d'individus, la DCA
appliqué sur les sites de forêts étudiées en trois
ensembles :
- les groupements à Cola griseiflora et
Diospyros iturensis (S1 et S2),
- les groupements à Cola griseiflora et
Strombosia pustulata var pustulata,
- les groupements à Cola griseiflora et
Dialium corbisieri.
Lisingo (2009), les ordinations et classifications
réalisées dans son travail, l'ont permis dans l'ensemble de
distinguer deux grands groupes de forêts : un groupe sur sol sableux
et un autre sur sol argileux.
Nshimba (2008), par les mêmes ordinations à
identifié trois grands groupes dans la végétation de
l'île Mbiye près de Kisangani : la forêt sur terre
ferme au sein de laquelle il définit 3 groupements, la forêt
périodiquement inondée où deux groupements sont
individualisés et la forêt marécageuse dans laquelle on
retrouve trois groupements. Les gradients discriminatoires principaux à
la base de ce regroupement sont l'hygrométrie, l'anthropisation, la
sécheresse et la variation de niveau d'eau du fleuve,
l'écosystème étudié étant insulaire.
Kouob (2009) dans son étude sur les groupements
végétaux des strates arborescentes des forêts matures de
terre ferme de la Réserve de Biosphère de Dja au Cameroun a
défini 5 groupements dont le déterminisme de
l'hétérogénéité est dicté par les
principales variables ci-après : l'altitude, les pentes, le sable
et l'indice de continentalité.
Senterre (2001) dans son étude typologique dans les
forêts littorales de Guinée équatoriale et continentales
dans le mont Cameroun en a défini 10 communautés
végétales dont le déterminisme de
l'hétérogénéité végétale
était dicté par la pluviosité, l'Hygrométrie
(mesurée par le taux de recouvrement des Bryophytes sur les arbres),
l'altitude et la distance à l'océan.
Kouka (2005), par les mêmes ordinations dans son
étude floristique des forêts du Parc d'Odzala (Congo-Brazzaville),
l'ont permis de rassembler les forêts en trois ensembles :
- les forêts de l'ouest, possédant la
diversité la plus élevée et caractérisées
par un groupement à Plagiostyles africana et Coelocaryon
preussii ;
- les forêts du centre-sud, dominées par un
groupement à Pausinystalia macroceras et Dialium
pachyphyllum ;
- les forêts du nord-est, les moins diversifiées,
caractérisées par un groupement à Keayodendron
bridelioides et Markhamia tomentosa.
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