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Les relations entre la France et les Seychelles d'après la presse française (1977-2004)

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par Guillaume BURDEAU
Université Paris Ouest - Nanterre - La Défense - Master 2 Histoire 2010
  

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Chapitre X : Les relations franco-seychelloises à

travers les organisations internationales

L'entretien des relations diplomatiques entre deux pays ne se fait pas uniquement dans ces pays mais aussi à travers des organisations ou sommets internationaux. En effet, selon les pays et leur région, les organisations internationales peuvent jouer un rôle d'instrument dans les relations diplomatique. Par exemple, le Royaume-Uni et le Cameroun par le biais du Commonwealth ou encore la France avec également le Cameroun grâce à la Francophonie. C'est le cas pour la France et les Seychelles. Dans notre corpus n°2, plusieurs articles couvrant les liens franco-seychellois à travers diverses organisations ou sommets internationaux ont été identifiés, rendant possible l'étude de cet aspect des relations diplomatiques. Mais la presse française a-t-elle bien couverte ces liens diplomatiques à travers ces sommets ? Que peut-on voir sur le déroulement et l'entretien des relations franco-seychelloises par ces instruments de la politique étrangère ?

A) La Francophonie

D'après Hélène MAZERAN, la Francophonie a une place spécifique dans le sud-ouest de l'océan Indien363. Pour Jean-François MÉDARD, c'est l'un des fondements de l'exception française en Afrique364. La Francophonie, fondée sur l'utilisation de la langue française, joue le rôle d'instrument dans les relations franco-africaines. Ayant commencé à émerger à partir des années 50 par des Africains, elle a connu une phase décisive le 20 mars 1970 avec la création de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT). Elle a commencé à prendre sa place dans le gouvernement français dès 1973. En 1974, un service aux Affaires francophones est créé au sein des Affaires étrangères. Après plusieurs réorganisations des institutions francophones, le premier sommet de la Francophonie s'est tenu en 1986. Depuis la réunion est périodique365. La Francophonie demande l'instauration d'un nouveau type de coopération par l'échange et la complémentarité366. La Francophonie permet donc à la France d'entretenir des liens privilégiés avec ses anciennes colonies367, comme les Seychelles (colonie française jusqu'en 1810). Les Seychelles ont d'ailleurs une particularité intéressante : elles sont l'un des dix États à être à la fois membres de la Francophonie et du Commonwealth368. Il est donc important d'étudier les relations francoseychelloises à travers cette organisation.

Nous pouvons constater qu'il y a très peu d'articles de presse sur ce sujet. Même l'hebdomadaire français le mieux renseigné sur les Seychelles, la LOI, n'en parle pratiquement jamais. À cela, nous pouvons ajouter nos trois dépêches de l'agence de presse News Press. Nous constatons également que ces articles ou dépêches ne traitent presque pas des relations franco-seychelloises à l'occasion d'un sommet de la Francophonie. Leurs auteurs ont préféré aborder les discussions entre un ministre français chargé de la

Francophonie avec les dirigeants seychellois, le plus souvent sur des affaires concernant la langue française et des programmes culturels liés.

D'abord, le 12 septembre 1978, pendant sa visite à paris, le dictateur seychellois a répondu à une interview de Philippe DECRAENE. À la question de l'appartenance des Seychelles à de grands organismes interafricains ou régionaux de coopération, RENÉ a affirmé son grand attachement à l'appartenance à l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) des pays francophones - aujourd'hui Organisation internationale de la Francophonie - car, selon lui, « son action [lui] semble particulièrement efficace »369. Outre une coopération linguistique, l'ACCT permet une coopération culturelle commune entre États membres, donc entre la France et les Seychelles.

Ensuite nous avons la participation du ministre français de la Francophonie, Alain DECAUX, au quatrième Festival créole. La LOI l'évoque dans deux articles datant des 11 novembre 1989 et 3 mars 1990. La LOI constate que la participation du ministre à ce festival du 26 au 31 octobre 1989 a constitué « une sorte de consécration »370. Donc, nous pouvons présumer que sans sa présence, le festival aurait moins d'importance. Dans celui du 3 mars 1990, en plus du rappel de la participation du ministre DECAUX à ce festival, il est question de francophonie dans la cinquième commission mixte franco-seychelloise. Des programmes d'ordre culturel sont évoqués afin d'éviter une régression de la langue française. L'article n'évoque pas s'il y a eu ou non une participation d'Alain DECAUX.

Dans un article publié le 12 septembre 1992, la LOI annonce que le 8 septembre, le président RENÉ, alors en visite privée en France, a discuté avec le ministre des Affaires étrangères, Roland DUMAS, et le ministre de la Coopération, Marcel DEBARGES, sur l'organisation du prochain sommet de la Francophonie prévu à Maurice pour 1993371. Le 21 octobre 1995, l'hebdomadaire publie un autre article372 dans lequel nous apprenons que la ministre seychelloise des Affaires étrangères, du Plan et de l'environnement, Danielle de SAINT-JORRE aurait discuté, début octobre, avec le secrétaire d'État à la Francophonie, Margie SUDRE. Ces discussions portaient sur la création de l'université de l'océan Indien373 et la préparation du sommet de la Francophonie prévue à Cotonou (Bénin). C'est le seul article de notre corpus où la tenue d'un sommet de la Francophonie est évoquée. Enfin, les trois dépêches de News Press datant des 1er, 4 octobre 2002 et 13 février 2003 évoquent la rencontre à deux reprises (2-4 octobre 2002 et 12-13 février 2003) du ministre délégué de la Coopération et de la Francophonie, Pierre WILTZER, avec le ministre des Affaires étrangères et président en exercice de la COI en 2002, Jérémie BONNELAME, ainsi qu'avec les dirigeants seychellois. On peut voir que dans leurs discussions, ils ont évoqué l'avenir de la francophonie et discuté des projets culturels liés à la langue française, comme l'installation aux Seychelles des programmes de TV5.

363 MAZERAN Hélène, Géopolitique de l'Océan Indien, Paris, PUF, 1987.

364 MÉDARD Jean-François, « Les avatars du messianisme français en Afrique », L'Afrique politique, Bordeaux, Centre d'étude d'Afrique noire, 1999, p.17.

365 DOMERGUE-CLOAREC Danielle, La France et l'Afrique après les indépendances, Paris, Sedès, collection Regards Sur L'histoire, 1995, p. 62-69.

366 Op.cit. MAZERAN Hélène, Géopolitique de l'Océan Indien, Paris, PUF, 1987.

367 MAURICE Pierre et GOHIN Olivier (dir.), Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

368 Consulté sur http://www.francophonie.org/Etats-et-gouvernements-.htmh et http://www.statistiquesmondiales.com/commonwealth.htm le lundi 27 juin 2011. Les neuf autres États membres sont les suivants : Cameroun, Canada, Chypre, Dominique, Ghana, Maurice, Rwanda, Sainte-Lucie et Vanuatu.

369 DECRAENE Philippe, « Nous n'accepterions en aucun cas une base militaire dans l'archipel », Le Monde, 13 septembre 1978.

370 « Quatrième Festival créole », La Lettre de l'Océan Indien, 11 novembre 1989.

371 « Le président René à Paris », La Lettre de l'Océan Indien, 12 septembre 1992.

372 « Axes de coopération française », La Lettre de l'Océan Indien, 21 octobre 1995.

373 L'université de l'océan Indien est un programme de réseau d'enseignement et de la recherche réunissant les membres de la COI. Jouant le rôle d'université sans les murs, elle est partiellement financée par les fonds européens (SOURCE : http://fr.wikipedia.org/wiki/Universit%C3%A9_de_l'Oc%C3%A9an_Indien, consulté le samedi 23 juillet 2011).

B) Les sommets franco-africains

Tout comme la Francophonie, les sommets franco-africains servent d'instrument dans les relations franco-seychelloises. Il est donc important de l'inclure dans notre étude. C'est un rituel initié par le général de GAULLE d'abord sous la forme d'une réunion informelle. Le premier sommet a été tenu en 1973, mais c'est sous GISCARD d'ESTAING que le sommet francoafricain - appelé aussi « réunion de famille » ou « retrouvaille » - a été organisé. Ces sommets représentent l'intimité des relations entre la France et les pays africains. À l'origine, seules les anciennes colonies françaises d'Afrique étaient concernées avant que cela ne s'étende vers d'autres pays d'Afrique (par exemple, la Guinée-Bissau, lusophone, en 1976). Depuis 1988, la réunion est biannuelle. Au fil du temps, ces réunions ressemblent de plus en plus aux sommets internationaux sur l'Afrique : les questions africaines sont abordées374. Le dernier sommet, le vingt-cinquième, a été tenu à Nice en 2010375. Avant d'accéder à l'indépendance, les Seychelles y assistaient en tant qu'observateur376 avant d'y intégrer après l'accession à la souveraineté nationale.

Les sommets franco-africains sont systématiquement évoqués dans la presse française. Toutefois, il est infiniment rare qu'on décèle une trace de la participation des Seychelles à ces réunions. La seule qui nous fait supposer leur éventuelle participation est le nombre de représentants de chaque État présent. Comme pour la Francophonie, les journaux français semblent préférer la participation des Seychelles de RENÉ à ces sommets. Trois articles ont été inclus dans notre corpus. La LOI l'ignore quasiment tout comme pour la Francophonie. On ne relève aucune évocation dans la presse française de la présence des Seychelles au sommet franco-

africain de La Baule d'où est sorti le célèbre discours, ni du refus seychellois de participer au sommet de Nice en 1980 en raison de la crise diplomatique entre les Seychelles et la France. Nous n'avons donc que de très minces éléments médiatiques sur les relations franco-seychelloises à travers les sommets franco-africains.

Une première signalisation de la participation des Seychelles aux sommets francoafricains aurait été faite par La Croix du 13 septembre 1978. Malheureusement, le quotidien l'a signalé en évoquant seulement la participation « au dernier sommet franco-africain », donc celui des 22-23 mai de la même année, de France-Albert RENÉ (la première participation de son régime à la réunion). Il n'y a pas d'autres développements. Seize ans plus tard, un petit article de la rubrique « Who's Who » dans la LOI évoque la participation du président RENÉ au sommet franco-africain de Biarritz des 7 et 8 novembre 1994377. On apprend que le chef de l'État seychellois n'allait pas y participer, sans que l'hebdomadaire nous fournisse la raison. Toutefois, les Seychelles allaient quand même y participer : en effet, d'après la LOI, le président des Seychelles a délégué son ministre des Affaires étrangères, Danielle de SAINT-JORRE, pour le représenter. Enfin, Le Monde du 2 décembre 1995 a publié une liste de cinquante États ou entités invités au « sixième » - en réalité le dix-huitième - sommet franco-africain prévu à Cotonou378. Nous pouvons constater que les Seychelles figurent parmi les invités.

377 « France-Albert René », La Lettre de l'Océan Indien, 5 novembre 1994.

378 « 50 cartons d'invitation », Le Monde, 2 décembre 1995.

379 Op. cit. MAURICE Pierre et GOHIN Olivier (dir.), Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

380 Op. cit. MAURICE Pierre et GOHIN Olivier (dir.), Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

381 SOUBIRON Pierre, La Poudrière des Seychelles, Paris, éditions Denoël, 1992, p.267.

C) La COI

La COI (Comité de l'Océan Indien) a été créé par Madagascar, Maurice et les Seychelles en 1984. Elle a pour objectifs la coopération entre les États membres aux niveaux diplomatique, économique et commerciale, agricole, de pêche, culturelle ou encore scientifique379. La France a souhaité intégrer la COI « pour le compte de la Réunion »380. D'après SOUBIRON, c'était une des priorités du Quai d'Orsay dans la région381. Pour Arnaud de LA GRANGE, l'adhésion devait légitimer la présence française dans l'océan Indien382. L'adhésion de la France dans la COI devait permettre une meilleure insertion de la Réunion dans son environnement régional383. La France adhère à la COI le 10 janvier 1986, ce qui est exceptionnel : il est rare de voir un pays développé s'associer avec des pays en voie de développement dans une organisation régionale384. Ce serait « l'événement le plus

important de la décennie »385. La COI a permis à la France de devenir une puissance riveraine à travers la coopération régionale386 et de développer sensiblement la coopération économique entre la France et les Seychelles par le biais de la Réunion387. Notre étude sur les relations franco-seychelloises d'après la presse française serait donc incomplète sans elle.

La question de l'adhésion de la Réunion, avec celle des Comores, a été évoquée par les futurs États membres, dont les Seychelles, en octobre 1982. Les Seychelles, Madagascar et Maurice cherchaient à mettre en place la COI388. D'après la LOI, la Réunion a assisté à la première réunion de la COI tenue les 9 et 10 janvier 1984 à Victoria. Ce fut le secrétaire général aux affaires économiques de la préfecture de la Réunion et un autre fonctionnaire français qui ont représenté l'île. Une rencontre avec des experts économiques, dont seychellois, a eu lieu en parallèle389. Si ce n'est pas évoqué dans cet article, il faut savoir que si la Réunion a obtenu le statut d'observateur, c'est grâce à ses liens importants avec les États membres390. Il faut savoir que si la Réunion a été présente à la COI en tant qu'observatrice, c'est grâce à ses liens culturels, démographiques et économiques anciens avec les États fondateurs de la COI, dont les Seychelles391.

382 LA GRANDE Arnaud de, La France dans la géopolitique du Sud-Ouest de l'océan Indien, Paris, Paris4-Sorbonne, 1988.

383 Op. cit. MAURICE Pierre et GOHIN Olivier, Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

384 Op. cit. MAURICE Pierre et GOHIN Olivier, Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

385 Op. cit. LA GRANDE Arnaud de, La France dans la géopolitique du Sud-Ouest de l'océan Indien, Paris, Paris4-Sorbonne, 1988.

386 DELCORDE Raoul, Le Jeu des grandes puissances dans l'océan Indien, Paris, Harmattan, 1993.

387 Op. cit. MAZERAN Hélène, Géopolitique de l'Océan Indien, Paris, PUF, 1987.

388 « Réunion des ministres de Maurice, Madagascar, Seychelles », La Lettre de l'Océan Indien, 16 octobre 1982.

389 « Signature d'un accord de coopération », La Lettre de l'Océan Indien, 14 janvier 1984.

390 Op. cit. MAURICE Pierre et GOHIN Olivier (dir.), Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

391 Op. cit. MAURICE Pierre et GOHIN Olivier, Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

L'adhésion de la Réunion n'est pas remise en cause. La nécessité de sa participation est même reconnue392. D'après André ORAISON, les Seychelles souhaitaient que la Réunion siège « directement » en tant que telle à la COI, mais la France ne souhaitait pas avoir l'impression d'un début d'abandon de souveraineté sur l'île. On accepte donc l'idée que la France adhère à la COI393. Mais un article de la LOI évoque une tension entre la France et Victoria (cf. chapitre VI « État des relations franco-seychelloises »). En effet, en novembre

1985, les Seychelles bloquent l'adhésion de la France, probablement à cause de pressions qu'elles ont subies par divers États. La France a alors fait pression sur les Seychelles. Cela a sans doute marché en parti puisqu'elle a adhéré à la COI deux mois plus tard, entre le 9 et le 10 janvier 1986 en même temps que les Comores394. Pourtant, on peut constater que les Seychelles ont entrepris des démarches en faveur de la France, d'où le remerciement de Paris pour le rôle qu'elles ont joué dans leur adhésion. Remerciement consacré par un article de la LOI datant du 1er mars 1986, c'est-à-dire presque deux mois après l'entrée de la France dans ce comité. Ce fut lors de la tenue de la commission mixte franco-seychelloise en février 1986 que le ministre français de la Coopération, Christian NUCCI, a transmis au ministre seychellois du Plan, Jacques HODOUL, les remerciements publics du gouvernement français envers le régime seychellois395. En effet, les Seychelles ont joué un rôle en tant qu'État dépositaire de l'Accord de Victoria : l'archipel a reçu les instruments de ratifications des Protocoles d'adhésion à cet accord, ce qui est considéré comme une victoire diplomatique pour la France396.

Le 16 janvier 1988, la LOI nous donne une idée des relations franco-seychelloises à travers la COI. D'après l'hebdomadaire, la France soulignait quelquefois que les Seychelles avaient tendance à « faire bande à part », notamment dans cette réunion internationale, mais qu'elle a appris à s'en accommoder397. Dans la LOI du 30 juillet 1988, on apprend que RENÉ, en visite en France, a demandé qu'au prochain sommet de la COI présidé par les Seychelles en 1989, la France soit représentée par le ministre des DOM-TOM, Jacques PELLETIER398.

392 Op. cit. LA GRANDE Arnaud de, La France dans la géopolitique du Sud-Ouest de l'océan Indien, Paris, Paris4-Sorbonne, 1988.

393 ORAISON André, « La Commission de l'Océan Indien revisitée (À l'issue du deuxième sommet des chefs d'État ou de Gouvernement des pays membres réunis à Saint-Denis-de-la-Réunion le 3 décembre 1999, un nouvel élan de la coopération inter-îles dans la zone sud-ouest de l'océan Indien ?) », Annuaire des pays de l'Océan Indien, Aix-en-Provence, CNRS, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 1999, p.275-324.

394 « La COI renforcée », La Lettre de l'Océan Indien, 18 janvier 1986.

395 « Paris remercie Victoria », La Lettre de l'Océan Indien, 1er mars 1986.

396 ORAISON André, « La Commission de l'Océan Indien revisitée (À l'issue du deuxième sommet des chefs d'État ou de Gouvernement des pays membres réunis à Saint-Denis-de-la-Réunion le 3 décembre 1999, un nouvel élan de la coopération inter-îles dans la zone sud-ouest de l'océan Indien ?) », Annuaire des pays de l'Océan Indien, Aix-en-Provence, CNRS, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 1999, p.275-324.

397 « Commerce croissant avec la France », La Lettre de l'Océan Indien, 16 janvier 1988.

398 « France-Albert René à Paris », La Lettre de l'Océan Indien, 30 juillet 1988.

399 « Paris modère les critiques de l'UE », La Lettre de l'Océan Indien, 27 avril 1996.

Nous constatons qu'entre 1988 et 1996, aucun article de presse française ne semble évoquer les relations franco-seychelloises à travers la COI. On peut voir, grâce à la LOI, que la diplomatie peut utiliser la COI pour exercer une pression discrète sur le régime de France-

Albert RENÉ399. Les Échos du 10 janvier 2001 évoque brièvement la présidence du sommet de la COI en décembre 1999 par Jacques CHIRAC. Si le journal présente les Seychelles comme étant membres de la COI, aucune allusion aux relations franco-seychelloises à travers la COI. Pourtant, un petit élément peut être décelé à travers trois dépêches de News Press : les discussions entre le ministre délégué français à la Coopération et à la Francophonie, Pierre WILTZER, avec le ministre seychellois des Affaires étrangères et président en exercice de la COI en 2002, Jérémie BONNELAME (2- 4 octobre 2002), et avec les dirigeants seychellois à l'occasion de sa participation à la conférence de la COI les 12 et 13 février 2003. Lors de leur rencontre à Paris en 2002, WILTZER et BONNELAME ont préparé la réunion des ministres des États membres de la COI prévue à cette époque pour février 2003400. D'après la dépêche du 4 octobre 2002, les principaux sujets seraient « les orientations stratégiques de la Commission, la place de la COI dans les négociations des Accords de Partenariat Economique (APE) avec la Commission et son rôle dans le cadre du Programme Indicatif Régional de la zone COMESA, ainsi que les questions de stabilité régionale ».

Par conséquent, nous avons très peu d'éléments de presse française sur les relations franco-seychelloises à travers la COI.

C) L'IOTC

En dehors de la Francophonie, les sommets franco-africains et la COI, il y a l'IOTC. Un seul article l'évoque (cf. chapitre VI « État et qualité des relations franco-seychelloises »).

L'IOTC (Indian Ocean Tuna Commission) est une organisation intergouvernementale mandatée pour gérer les thons et les thonidés, ainsi que leurs stocks dans l'océan Indien et les mers adjacentes grâce la coopération des membres401. Elle a été crée le 25 novembre 1993402. Elle est proche de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique403. Les relations franco-seychelloises à travers cette organisation ne sont évoquées que par un article de la LOI paru le 21 décembre 1996404. D'après l'hebdomadaire, le gouvernement français a fait ratifier de justesse par le Parlement le 21 novembre 1996 l'accord du 25 novembre 1993 afin qu'il puisse participer en tant qu'État membre de l'IOTC à la réunion de la FAO à Rome début décembre dans le but de voter pour le lieu où devait siéger le secrétariat de l'IOTC. La France et les Seychelles en sont membres. On apprend que la France a apporté son soutien à la candidature des Seychelles face au Sri Lanka pour abriter le siège du secrétariat de l'IOTC. Les États membres, dont la France, ont choisi les Seychelles à l'issue de trois votes à bulletin secret.

constater, les journaux français semblent préférer bouder cet aspect des relations diplomatiques. Très peu de choses sont traitées. Il est évident que de nombreux éléments manquent, comme par exemple l'accueil seychellois de la présidence prise en 1988 et en 1992 de la Réunion à la COI405. La presse française semble donc nous donner une vision extrêmement restreinte des relations franco-seychelloises à travers les institutions mondiales et leurs sommets. L'étude peut être renforcée en incluant des articles de magazines francoafricains, Le Quotidien de la Réunion et les dépêches de l'AFP.

400 « Visite du ministre des Affaires étrangères de la République des Seychelles », News Press, 1er et 4 octobre 2002.

401 http://www.iotc.org/English/index.php, consulté le vendredi 22 juillet 2011.

402 « L'IOTC sera basée à Mahé », La Lettre de l'Océan Indien, 21 décembre 1996.

403 http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_internationale_pour_la_conservation_des_thonid%C3%A9s _de_l'Atlantique, consulté le vendredi 22 juillet 2011.

404 Op. cit. « L'IOTC sera basée à Mahé », La Lettre de l'Océan Indien, 21 décembre 1996.

405 Op. cit. MAURICE Pierre et GOHIN Olivier, Les relations internationales dans l'Océan Indien, Saint-Denis, Université de La Réunion, Faculté de droit et des sciences économiques et politiques, 1993.

TROISIÈME PARTIE : LA COOPÉRATION

FRANCO-SEYCHELLOISE

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