WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les contradictions des politiques de ciblage dans les projets de lutte contre la pauvreté dans l'ouest montagneux ivoirien

( Télécharger le fichier original )
par Alexis KOFFI
Université de Bouaké - DEA 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Constat 3 : Contournement des méthodes à base communautaire lors de l'identification et de la sélection des bénéficiaires des projets

La lutte contre la pauvreté est devenue le leitmotiv d'une multitude d'ONG tant internationale que locale. À quelques différences près, elles inscrivent leurs interventions dans l'action humanitaire et la lutte contre les inégalités ou les disparités. Du coup, elles investissent un champ social assez complexe requérant des moyens financiers et du tact pour mener à bien leurs objectifs. Du point de vue de la méthodologie de terrain, l'ONG CARE exécute différents programmes selon la philosophie de ses multiples bailleurs de fonds. Ainsi dans la mise en oeuvre (exécution) des micro-projets, cet organisme de développement s'appuie sur des logiques d'intervention et des méthodologies différentes et parfois concurrentes mis à sa disposition et/ou exigé par les différentes institutions finançant ses activités.

Les critiques portées contre l'approche dite du `'dirigisme `'ou ''d'assistanat'' dans la méthodologie de lutte contre le sous-développement  ont abouti à la révision de la démarche d'approche des structures d'appui au développement, en matière de lutte contre la pauvreté. Partant, dans la sélection des pauvres et leur localisation spatiale la structure d'appui CARE revendique une démarche à base communautaire et participative. La plupart des outils d'intervention (PIPO, MARP dont les outils sont le diagramme préférentiel, le diagramme de venn, l'arbre à problèmes et à solutions, le profil historique ...), des logiques s'y référant, des outils d'analyse (cadres de réflexion, instruments, concepts etc.) proviennent des organismes de soutien à la lutte contre la pauvreté et de leurs bailleurs de fonds dans la mise en oeuvre concrète de cette méthodologie. Dans ces conditions, les communautés à la base (à travers les comités installés par CARE dans les villages) mettent du temps à les intégrer dans leur manière de voir. Ainsi l'approche communautaire et participative- sur laquelle s'appuie CARE- contribue à créer des tensions car les comités mis en place au niveau local pour identifier et sélectionner les bénéficiaires insèrent leurs connaissances ou parents qui ne remplissent pas toujours les critères de ciblage de l'ONG. Parfois, les populations contestent les critères proposés par les projets auxquels elles substituent de nouveaux. Ces nouveaux critères élargissent le champ social des bénéficiaires potentiels en diluant le ciblage, distendant ainsi le sens du concept de vulnérabilité à l'origine du projet. Ces écarts ont conduit l'ONG CARE à travers le cabinet d'étude privé ICC à se substituer aux populations dans l'identification et le choix des bénéficiaires des projets lors des premiers projets de CARE dans l'Ouest entre 2004-2005, notamment sur le projet PARCI. Cette façon de contourner les difficultés d'articulation des contraintes posait à terme le problème de réclamations récurrentes des communautés bénéficiaires des projets dans de tels contextes.

De ce constat, les questions suivantes sont soulevées : si l'approche participative devait permettre de cibler les plus pauvres, qu'est ce qui explique les contestations récurrentes des populations ? Pourquoi l'approche communautaire et participative mobilisée par CARE et les logiques des acteurs ne permettent pas d'atteindre les plus pauvres ? Comment rendre plus efficace la méthode participative dans les politiques de ciblages dans les projets de lutte contre la pauvreté ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein