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Manifestations neuropsychiatriques des accidents vasculaires cérébraux à  Kinshasa

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par Magloire Mpembi Nkosi
Université de Kinshasa - Spécialiste en Neuropsychiatrie 2011
  

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5.5.4. Latéralisation et localisation selon la classification de l'OCP

Dans le cadre de cette étude, 59,3% des patients avec un syndrome pyramidal gauche présentaient un trouble psychiatrique. Ce chiffre s'élevait à 56,3% chez les patients avec un syndrome pyramidal droit. La différence entre les deux groupes n'était pas significative. De même par rapport à la dépression, on a observé 50,0% de cas de troubles dépressifs chez les patients avec un syndrome pyramidal droit et 44,4% chez les patients avec un syndrome pyramidal gauche (p=0,12). Selon l'OCP, 75% des patients avec une localisation antérieure présentaient un trouble psychiatrique contre 51,4% chez les patients avec une localisation non antérieure (p=0,11). Plusieurs études ont cherché le lien entre la localisation de la lésion et la survenue de des TPAVC. La DPAVC, de loin le trouble le plus fréquent, a été la plus étudiée. Les travaux de Robinson et al. ont suggéré que les lésions frontales, sous corticales et nucléaires centraux seraient les plus pourvoyeuses de DPAVC (36). Pour ces mêmes auteurs, les lésions de l'hémisphère gauche proches du lobe frontal seraient les plus associées à la DPAVC. Cette approche a fait l'objet d'importantes critiques (36) ce d'autant plus que d'une part ces résultats n'ont pas toujours été dupliqués par d'autres chercheurs (63,123-124,129-131), et d'autre part, certains travaux ont trouvé une association de la DPAVC avec des lésions situées dans l'hémisphère droit (132). L'idée selon laquelle la localisation de la lésion jouerait un rôle primordial dans la genèse des TPPAVC en général et de la DPAVC en particulier est de moins en moins soutenue dans les cénacles scientifiques. L'étiologie de la dépression post-AVC est, en fait, très vraisemblablement multifactorielle, ce qui explique la difficulté de trouver un corrélat neuroanatomique précis (133). Le modèle biopsychosocial parait être le plus à même d'expliquer la survenue de ces troubles (133,139). Il implique une intrication des facteurs biologiques (anatomie, génétique,...), psychologiques (traits de personnalité, mode de coping,...) et sociaux (isolement, difficultés financières,...)

5.5.5. Lacunes

Cinquante-six pour cent des patients avec un syndrome lacunaire selon l'OCP présentaient un TPPAVC. Ce chiffre s'élevait à 59,1% dans le groupe des patients sans syndrome lacunaire. La différence entre les deux groupes n'était pas statistiquement significative. La dépression était présente chez 40% des patients avec un syndrome lacunaire et chez 54,5% des patients sans syndrome lacunaire (p=0.31). Un certain nombre d'étude ont suggéré le rôle des lacunes dans survenue de la DPAVC. Dans ce sens, Santos et al. ont autopsié une série consécutive de 41 cerveaux des patients ayant présenté une DPAVC. Ils sont arrivés à la conclusion selon laquelle l'accumulation des infarctus lacunaires au niveau du thalamus, des noyaux gris centraux et en profondeur dans la substance blanche est plus déterminante dans la survenue de l'AVC qu'un infarctus isolé (134).

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