EPIGRAPHE
«  Fais  de  l'Eternel tes  délices,  et  il 
te  donnera ce  que  ton  coeur  désire. Recommande  ton sort  à 
l'Eternel,  mets  en  lui  ta  confiance, il  agira ». 
       Psaumes  37 : 4 - 5. 
QUELQUES ABREVIATIONS
 
| 
 Acc. 
 | 
 : 
 | 
 Accouchement 
 | 
 
| 
 B.C.Z. 
 | 
 : 
 | 
 Bureau  Central  du  Zone  de   Santé 
 | 
 
| 
 C. Infir. 
 | 
 : 
 | 
 Consultation  Infirmière 
 | 
 
| 
 C. Méd 
 | 
 : 
 | 
  Consultation  Médicales. 
 | 
 
| 
 C.B.C.A. 
 | 
 : 
 | 
 Communauté  Baptiste au Centre  de  l'Afrique 
 | 
 
| 
 C.B.K. 
 | 
 : 
 | 
 Communauté  Baptiste  au  Kivu 
 | 
 
| 
 C.H. 
 | 
 : 
 | 
 Centre  Hospitalier 
 | 
 
| 
 C.N. 
 | 
 : 
 | 
 Carte  de  Naissance 
 | 
 
| 
 C.P.N. 
C / T 
 | 
 : 
: 
 | 
 Consultation  Prénatale 
Court terme 
 | 
 
| 
 F 
 | 
 : 
 | 
 Femme 
 | 
 
| 
 F. Malade 
 | 
 : 
 | 
 Fiche  Malade 
 | 
 
| 
 F.amb 
 | 
 : 
 | 
 Fiche ambulatoire 
 | 
 
| 
 F.C.P.N. 
 | 
 : 
 | 
 Fiche  Consultation  Prénatale 
 | 
 
| 
 FASEG 
 | 
 : 
 | 
 Faculté  des Sciences  Economiques et  Gestion 
 | 
 
| 
 Fr. surv.  
 | 
 : 
 | 
 Frais  de Surveillance 
 | 
 
| 
 H 
 | 
 : 
 | 
 Homme 
 | 
 
| 
 H.G.R. 
 | 
 : 
 | 
 Hôpital  Général de 
Référence 
 | 
 
| 
 Interv. Maj. 
 | 
 : 
 | 
 Intervention Majeure 
 | 
 
| 
 Interv. Min. 
 | 
 : 
 | 
 Intervention Mineure 
 | 
 
| 
 Labo 
 | 
 : 
 | 
 Laboratoire 
 | 
 
| 
 O.C.P.T. 
 | 
 : 
 | 
 Office  Congolaise  des  Postes  et 
Télécommunication 
 | 
 
| 
 R.D.C. 
 | 
  : 
 | 
 République  Démocratique  du  Congo 
 | 
 
| 
 S.C. 
 | 
 : 
 | 
 Salle  Commune 
 | 
 
  
REMERCIEMENTS 
 Nous  témoignons  nos remerciements  à  Dieu, 
Tout  Puissant Créateur  du  ciel  et  de  la terre,   de tout ce qu'Il 
fait  de  nous. 
 Nous  remercions  également  tout le  corps
académique  de  l'Université  Libre  des  Pays  des  Grands  Lacs
« U.L.P.G.L » Campus  de  Butembo. Très 
particulièrement l'Assistant Dominique  IBENGE MANDUMBA qui, 
malgré  ses multiples occupations, a accepté de  bien  vouloir
assurer  la  direction  de  ce  travail. 
 Nous  adressons nos sincères  gratitudes à 
vous,  chers parents MATHIEU NDIW'ELUBULA  et  SUZANE  KYEYA 
d'avoir supporté  le  coût  de notre  vie. Nous n'oublions  pas
également nos petits frères et petites soeurs DODAVA, HELGE,
ELUZAI, DORICAS,  SITRI  et  ELEASA. 
 Nous serions  malhonnête et ingrat  de passer  sous 
silence  la  contribution  du  comité de  gestion  du  Centre 
Hospitalier CBCA/Butembo  pour  sa serviabilité  et sa  bonne
volonté  à  la réalisation de  ce  travail. 
 Nous  associons  à  ces  remerciements  tous  les 
membres de notre famille élargie,  spécialement  à  nos 
oncles  et tantes KYEYA  Salomon, KYEYA  Etienne, KAVUSA  Zawadi, KAYENGA 
KAVUSA, JONAS  KAVUSA  sans  ignorer  tous nos  grands  parents. 
 Enfin,  aux  camarades  étudiants,  amis  et 
connaissances. 
Que  tous ceux  qui  ont  fait  de  nous  ce  que  nous sommes
aujourd'hui  découvrent  notre reconnaissance  dans  ce  fruit  de 
notre première expérience. 
       Jean  Paul  PALUKU  VUHINGE. 
0. INTRODUCTION  GENERALE
 Pour fonctionner,  l'entreprise se  compose  par  un certain
nombre  des  fonctions  notamment :  la fonction  d'approvisionnement,  la
fonction  de production,  la  fonction  technique,  la fonction administration,
 la fonction  financière... Le  rôle principal  reconnu à 
cette  dernière est  la recherche  des fonds nécessaires et 
l'affectation  optimale  de  ceux-ci,  en vue d'une  meilleure 
rentabilité  tant  économique  que  sociale. 
 Ainsi,  en  recherchant  ces  fonds, l'entreprise peut 
recourir à deux types des ressources,  qui  sont :  les  ressources
 internes  et  les  ressources externes. Dans  la  plupart  de cas,  les 
responsables  de  l'entreprise optent pour  les  ressources  internes, 
d'autant  plus  que  les  ressources externes  constituent en  même temps
 une  charge  pour  l'entreprise de  par  leur rémunération.  
0.1. PROBLEMATIQUE
 Parmi les besoins fondamentaux  de  l'homme,  il  existe les 
besoins  physiologiques ;  ici  nous  citons :  les besoins  de se
nourrir,  de se loger, de  se  soigner, etc.. 
 Quant à  A. MASLOW,  ces  besoins sont classés 
parmi  les  primaires,  donc  vitaux c'est-à-dire  sans la satisfaction
desquels  l'homme est condamné à  la mort. Ils forment  la  base 
même  de  la  pyramide de  la hiérarchisation  des besoins 
humains. 
 L'Etat,  en  tant  que  garant  de la nation,  doit  garantir
à  sa population,  dans  une certaine  mesure la  satisfaction de  ces 
besoins. Mais,  puisque l'Etat  est  aussi limité  dans ses moyens,  il
encourage  l'émergence  des initiatives privées pour  que 
celles-ci  l'aident  à  remplir  certaines  missions lui 
dévolues. C'est  le  cas des secteurs  de la santé,  de
l'enseignement,  qui  sont aujourd'hui assurés  aussi  par les
privés. 
 Ceux-ci  en  aidant  l'Etat  devraient 
bénéficier  de certains avantages ;  notamment  les 
exonérations,  les subventions,  les dons.. pour  survivre  et 
prospérer. 
 En  ce  qui  concerne  particulièrement  le secteur 
de  la  santé  en  République Démocratique  du  Congo
(R.D.C) ;  l'on  observe un  délaissement  total  qui  provoque sa 
dégradation,  alors  que,  son  rôle  est  non  négligeable
pour  le  bien-être  de  tout  être humain. Volant  par leurs 
propres ailes,  pour  se  maintenir,  ces  privés  mettent  sur  pied 
certains  mécanismes  de survie. 
 Parmi ces  mécanismes,  il  y a d'une part,  la 
constitution  du  financement interne « Autofinancement » 
et  d'autre  part le  recours à  d'autres  sources  de financement 
externe « emprunt, don,...». « Il  existe  parmi  ces 
sources  l'une  qui  ne coûte pas chère  pour  l'entreprise, 
celle de  se  financer soi-même ».1(*)  
 La politique  de l'autofinancement  est  encouragée 
en  ce sens  qu'elle  rend  l'entreprise  autonome  vis-à-vis de 
l'extérieure  et permet  à  l'organisation de  jouir  de  tout
son  profit ;  par  conséquent,  d'en  décider  de 
l'affectation avec toute  liberté. 
 L'environnement  général  de  la  RDC 
présente  des menaces à  l'égard des  entreprises  qui  y 
évoluent. Ces  menaces  se caractérisent,  notamment par
l'instabilité  politique, l'inflation  monétaire,  les  guerres 
ethniques,  la  faiblesse des pouvoirs  d'achats,  la  quasi  absence  du 
circuit  bancaire,... 
 Ces  réalités  n'ont  pas 
épargné  le  Centre  Hospitalier CBCA/Butembo  qui  fonctionne 
à  l'Est  de la  RD Congo. Ce Centre Hospitalier CBCA/Butembo se 
souciant  de  la santé  de  la  population  fonctionne  et  se maintient
 en  dépit  des mutations environnementales  non  favorables à 
son  épanouissement. Cette  situation  nous  pousse  à  nous
poser  les  questions  suivantes : 
1.  Quelles sont  les sources  de financement  du Centre 
Hospitalier CBCA/Butembo ? 
2.  Comment ces financements  sont-ils 
affectés ? 
3.  Sont-ils suffisants  pour satisfaire  ses 
besoins immédiats? 
 
0.2. HYPOTHESES
 Conformément  à  notre  travail,  nous
suggérons ce  qui  suit : 
1.  Les sources  de  financement du Centre  Hospitalier
CBCA/Butembo  seraient  de deux ordres : d'une  part,  interne
(autofinancement) et  d'autre  part,  externe ( les  dons, les subventions, 
les  aides,  les emprunts...). 
2.  Nous  pensons  que,  le financement du Centre  Hospitalier
CBCA/Butembo  serait  affecté  de telle manière  que  le
haut  de bilan (valeurs  immobilisées)  représenterait 60%  des 
fonds et  le  bas  du  bilan (valeurs  circulantes) 40%. Ces valeurs
immobilisées seraient  composées  des  bâtiments 
construits,  des équipements (matériels  sanitaires, 
matériels  roulants,  équipement  informatique...). 
3.  Compte  tenu  de  certaines  difficultés 
liées  à  ses  réalités  environnementales ( non
accès  aux  crédits  bancaires,  l'insolvabilité des 
débiteurs  de  l'entreprise  due  soit à  la  mauvaise
volonté,  soit  au  faible  pouvoir  d'achat...) ;  nous pensons
que  le financement  de  ce  Centre  serait  insuffisant  pour faire face  aux
besoins de  l'organisation. 
 
0.3. CHOIX ET INTERET  DU  SUJET
 L'entreprise qui  s'autofinance  assure  par elle-même
sa survie,  par  conséquent,  son  épanouissement  et  son 
autonomie. Le  choix  de  ce  sujet  a  été  motivé  par
l'importance et  la nécessité  de  l'autofinancement  dont  il 
convient d'informer  et  de rappeler à  l'endroit des  responsables 
gestionnaires  de l'institution sanitaire. 
 Sur  le plan  scientifique,  ce  travail  sert  d'outil  de 
référence,  donc  contribue tant  soit  peu  à  la
constitution  d'une  banque de  données aux chercheurs qui  voudront
s'investir dans  le  domaine du financement  des  entreprises  notamment  sans 
but  lucratif 
0.4. SUBDIVISION  DU  TRAVAIL
  
 L'introduction  et  la  conclusion  mises  à  part,
notre travail est  scindé à  trois chapitres  dont : 
Le  premier  chapitre est  consacré à des
généralités  sur  les  concepts de  base. 
Dans  le  second, il  est  question  de  présenter
notre  champ d'investigation  qui  est  le    Centre  Hospitalier
CBCA/Butembo . 
 Enfin, dans  le troisième chapitre,  il  s'agit 
d'apporter  une appréciation de l'autofinancement  au  sein  de ce
Centre  Hospitalier et  présenter  les résultats  de  nos 
recherches. 
0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
 Pour réaliser ce  travail,  nous  avons,  dans notre
approche  méthodologie, fait  recours, pour  la  collecte  des
données essentiellement à  la méthode  historique et  
nous  nous  sommes  servi  également  de  techniques  documentaires, 
complétée  par  l'interview  sur  terrain  avec les  responsables
de  ce Centre. Pour le  traitement  et l'interprétation  des 
données,  nous  avons utilisé  l'outil  informatique. 
0.6. DELIMITATION  DU  TRAVAIL
 Pour se  faire  comprendre,  la  recherche  scientifique, 
recommande la  délimitation  d'un  sujet  dans le temps  et  dans
l'espace. Eu  égard  à ce  qui  précède, notre 
analyse sur  l'autofinancement au  sein de l'institution  sanitaire 
CBCA/Butembo s'étale sur  une  période  allant  de  janvier 2001
au  décembre 2005  soit  cinq ans.   
0.7. DIFFICULTES 
RENCONTREES
 Signalons déjà  que  dans  notre  étude,
nous avons rencontré  des  difficultés  énormes  dans  la
collecte  des  données. Celles  que  nous avons pu  réunir ne 
nous  ont  pas  permis  d'approfondir  notre  analyse. Il  nous a
été  par  exemple  difficile  d'obtenir  les informations 
bilantaires  pour  les quatre  premières  années (  de 2001
à 2004). Néanmoins,  le  peu  des  données 
récoltées  nous  ont  permis  quand  même  d'aborder le 
travail. 
Chapitre Premier
GENERALITES  SUR  LES
CONCEPTS DE  BASE
 L'économie  est  constituée  de  millions 
d'agents,  de  toute nature : ménages  d'actifs avec  ou  sans 
enfants,  ménages  de retraités,  entreprises  ayant  une 
activité  industrielle ou  de  service, artisans,  commerçants, 
membres  de  professions  libérales, banques,  compagnies d'assurance, 
communes,  associations,  l'Etat... 
 Tous  ces  agents,  chacun,  à  son  niveau,  prend 
des  décisions et  réalise  les  opérations
économico-sociales  qui  les mettent  en  relation  les uns  avec  les 
autres : ils  exercent  une activité,  perçoivent  des
revenus, en  disposent,  accumulent  le  capital,... 
 Concernant  les entreprises,  surtout  non 
financières :  celles-ci regroupent  toutes  les  organisations 
dont  l'activité  principale consiste  à produire  des biens ou 
des services  non  financiers marchands. 
 « Les  biens non  financiers sont  des  produits 
matériels (exemple : un  paix, les  médicaments, ...). Les 
activités sont  marchandes  si  les produits  ou  services issus  de 
celles-ci sont  destinées  à  la vente  sur  le 
marché »2(*). 
 I.1. L'ENTREPRISE
 «  Dès  l'antiquité,  les hommes ont 
rassemblés leur  savoir,  leur  travail,  leurs capitaux,  des  moyens
techniques pour  affréter  quelques  navires  et  affronter  le risque 
du  transport  maritime,  en  vue d'en retirer un  bénéfice. Ils
ont  créé  les  premières entreprises  que  l'on peut
même  qualifier  de «multinationales »,  puisqu'elles 
dépassaient  les frontières de  premières 
collectivités. 
 De  nos jours, l'entreprise  est  une réalité
permanente  de notre environnement : la  presse  rend  compte  des
créations  et  des disparitions. Nous  sommes  en  contact  avec elle en
 tant  que  consommateurs (produits)  et  en  tant  que prestataires  de
services : salariés,  stagiaires....»3(*). Voyons-en,  quelques
définitions. 
 I.1.1. Définition de 
l'entreprise 
 Dans  son  ouvrage, Phillip LAURENT révèle que 
l'avenir de  tout pays dépend  essentiellement  de  la  capacité
de rajeunissement  de ses  entreprises  et  leur  aptitude  à  mettre 
des  stratégies  d'anticipation.  
 Dans  le  langage courant,   l'entreprise  peut
être  définie  comme  « l'un  de  lieux du  travail 
quotidien des  hommes »4(*). 
 « Elle est  un  centre  étroit avec  son 
environnement ;  lequel environnement est fait  des 
contraintes » dit,  toujours  Phillip LAURENT. D'où, 
elle  naît, croit,  décline  et  meurt. 
 Pendant les  différentes  phases  que  l'entreprise 
traverse, elle concilie  différents éléments constituant 
son  environnement. 
 Ces  éléments  sont notamment,  les
fournisseurs,  le  personnel,  l'Etat,  les  associés etc. 
 A  ce  sens,  elle peut  être  qualifiée  d'un 
carrefour de tous  les hommes. Bref,  l'entreprise  est ici  comme  un bercail
des hommes ; le  lieu  où ils  doivent  chercher à 
sauvegarder  et  promouvoir les intérêts  des uns et des 
autres. 
 La  définition  de  ce  concept
« entreprise » comporte  différents  termes  selon 
les  auteurs. Mais   au  moins  dans  chaque  définition,  on peut
retenir  un aspect  caractérisant  la  typologie donnée. 
 En  domaine du  management  par  exemple,  beaucoup 
d'auteurs  mettent  l'accent  sur  l'aspect  de l'organisation,   entité
 économique, activité  et  recherche  du  lucre. 
 C'est ainsi  que,  dans  son  dictionnaire  de gestion
(1994) ; COHEN considère  que  l'entreprise « est une
organisation relativement  autonome  dotée  des  ressources 
humaines, matérielles  et  financières  en  vue d'exercer 
une  activité économique de  façon stable  et 
structurelle »5(*). 
 Quant à CHARRON et al., ils définissent 
l'entreprise  comme une organisation qui réunit  et  coordonne
les actions de  plusieurs facteurs (homme, travail, capital)  pour exercer
les activités de transformation  afin  de créer  des 
biens  ou  services destinés à la  vente sur  le  marché.
Ici  on  attend  tout  d'abord  la  recherche  des  facteurs  de production, 
puis  l'administration (direction)  rationnelle des  actions, dans  le but 
d'atteindre les objectifs  de  l'entreprise et  obtenir les meilleures
résultats (profits) malgré  la  concurrence accrue  sur 
le  marché. 
 Quatre caractéristiques  essentielles  soutiennent 
l'existence  d'une  entreprise  notamment : 
1.  La multiplicité  d'individus, d'où
la  production  demande  les  concours de  plusieurs  personnes  pour  sa 
réalisation ; 
2.  La  production  elle-même des biens ou 
services ; 
3.  L'autonomie des décisions et 
d'engagement, puis 
4.  L'échange entre  produits  ou  souvent 
moyennant une  contre  partie  monétaire6(*). 
 
 A  ce  titre B. MARTORY,  considère
« l'entreprise  comme une  organisation, autonomie produisant  pour 
le  marché »7(*).
·  Autonomie :  car  disposant  d'une 
indépendance  de  gestions,  c'est-à-dire une  large  autonomie
(liberté) dans  la  prise  de décision les plus  importantes.
·  Produire pour  le marché : suppose  que 
l'entreprise  ne  produit pas pour l'autoconsommation,  mais  son  produit  est
lancé sur  le marché  pour faire  l'objet  des  échanges.
Il  existe  une  diversité  des  entreprises.
 I.1.2. Catégories  d'entreprises
 
 « Toutes  les  entreprises  obéissent 
à  la  même  logique économique, mais aucune  n'est 
identique à  l'autre »8(*). 
 Plusieurs  critères  entrent  en  ligne  de  compte
dans la détermination de  la catégorie  à  laquelle 
appartient  telle  ou  telle autre  entreprise. 
 La logique  de  D. GUEYRAUD  et  All  en  retient  trois
critères qu'ils  considèrent  comme principaux. Ces 
critères  sont  les  suivants : 
-  La  forme  juridique 
-  L'activité exercée  par l'entreprise  et  
-  L'importance  en  effectif  et chiffre  d'affaires.
Voyons-en  les  contenu un  à  un : 
 
     D'abord,  le  critère de  la  forme  juridique 
fait  référence  à  l'origine ou  la
provenance  des capitaux  et  la  manière  de  les  relier au 
travail. 
Plus  précisément,  on  peut  s'imaginer  que 
des  personnes mettent  en  commun leurs capitaux et  leur  travail  dans  le
but  de produire  ensemble tel  bien  ou  tel  service. On  dira  alors que  la
 provenance de  capitaux  est  privée ; les  capitaux et  le 
travail restent  jumelés. En  considérant  ce critère 
toujours,  on  peut  encore  parler  d'une  coopérative. 
 Mais  celle-ci  est la  forme la moins   répandue  en 
République Démocratique  du  Congo. 
 Sous  la forme  juridique, on  retient  aussi  les 
entreprises  dites  publiques. Elles  sont  dites  publiques  pour  le fait 
que leurs  capitaux proviennent  de  l'Etat  et leur gestion  en 
dépend. Par  exemple : la  Banque  centrale,  les postes (OCPT)  la
 GECAMINES,... pour la  RD Congo. 
 L'autre  forme et la  plus  répandue d'entreprises, se
 caractérise par  la propriété  privée du  capital 
et la séparation du  capital-travail. Cette  dernière 
caractéristique   la  différencie  même des
coopératives  où  capitaux et travail vont ensemble. 
 « Ces  entreprises  adoptent  des formes juridiques
 différentes. Elles  peuvent  être  individuelle :  dans  ce 
cas,  les  capitaux sont  apportés  par  une même et seule
personne  ou  une famille »9(*). 
 En  RD Congo,  surtout  dans  notre milieu,  c'est la  forme
la  plus  répandue  et  constitue  la  majorité des  entreprises
par  rapport à  la  minorité  constituée  des
sociétés « Entreprises
sociétaires ». 
« Une société  c'est  un  contrat  par
lequel  plusieurs  personnes mettent  en  commun  leurs capitaux  pour exercer 
une  activité en  vue  d'en  tirer  un
bénéfice »10(*). 
  Ensuite,  le critère  de l'activité 
exercée qui  est  fondé  sur  la  notion de secteur. Il 
peut  être  qualifié de  traditionnel,  car faisant 
référence  aux  trois  secteurs  d'une  économie. 
 L'économiste C. CLARK,  a  distingué trois
secteurs ;  par   conséquent aussi trois types  d'entreprises  dans
 ces  secteurs composant  l'économie  donnée. A  la
lumière  de  cet  auteur,  nous  retenons : 
1.  Le secteur  primaire qui  rassemble  les  unités 
qui  utilisent  principalement  les facteurs  naturels : entreprises 
agricoles  bien  sûr, mais  aussi  minières,  forestières, 
entreprises  de  pêche... 
2.  Le  secteurs  secondaire, quant  à  lui,  regorge
toute  les  entreprises qui  réalisent  les  activités  de 
transformation métallurgie,  chimie, construction  mécanique, 
bâtiment,... 
3.  Enfin,  le  secteur tertiaire  est  celui  des prestations
 de  services : entreprises  financières, de  distributions,  de 
transports,  maisons de santé... Il  est  à  noter 
qu'actuellement c'est  difficile  de  séparer  le secteur  secondaire 
de  celui  du  tertiaire  lorsqu'il s'agit  par  exemple  d'une entreprise
opérant  dans  les secteurs  de  pointe  surtout  en  technologie.
L'exemple  marquant,  est  celui  d'un  fabricant  d'ordinateurs  qui  produit 
des  matériels (activités  secondaires)  mais rend  aussi  des
services (activités  tertiaires)  tels que formations des clients, 
élaboration des  logiciels... 
 
 Les exigences des besoins  nouveaux  font  que,  les 
entreprises produisant  des  services  soient  de  plus  en  plus 
nombreuses. 
 Enfin,  on  peut  opérer  une  classification  en  se 
basant  au critère  de  l'importance  soit  en effectif  (surtout  pour 
les entreprises commerciales  et  industrielles)  pour  ainsi  avoir  les plus 
peuplées,  les  moins  peuplées ; soit  en  capitaux 
naturels surtout  en  surface pour  les  entreprises agricoles (grandes,
moyennes et  petites),  soit  encore  en  dépôt  de clients  pour
les  banques... Quelle  que soit  la  classe à  laquelle  une 
entreprise appartient,  elle nécessite  un  minimum  de  financement
possible  pour  fonctionner. Dans  les  points  suivants  nous allons  ainsi 
parler  du  financement au  sein  d'une  entreprise,  le  Centre Hospitalier 
CBCA/Butembo  pour  notre cas. 
·  Définition  du 
bilan 
 
  
Le  bilan est un  tableau  qui  donne  la  situation 
patrimoniale d'une  entreprise  à un moment donné et à une
situation donnée11(*).  
 I.1.2.1. Un  Centre 
Hospitalier
 D'après  le  « tour du mot », 
zone  signifie  une  partie  spéciale caractérisée  par 
quelque  chose »12(*). 
 « Géographiquement,  on  peut 
définir  une  zone  de  santé  comme une  entité  capable 
de  couvrir  50000 à 100000  habitants  et  donner  les  soins 
appropriés »13(*). 
 Cette entité (rurale ou urbaine) est responsable de la
planification, de  l'exécution,  de  la  supervision  des  soins, donc
les  activités  pouvant  s'exécuter  dans  des  entreprises
sanitaires,  notamment,  l'Hôpital  Général  de 
Référence,  un Centre de Santé,  un  Centre  Hospitalier, 
ou  des  postes  de  santé ...  et  cela  dans  une  aire  de 
santé  bien  précise. 
 L'hôpital   en  tant  qu'une entreprise 
médico-sanitaire peut  être  considéré  comme
« une  unité socio-éducative  qui  doit  instaurer  et 
promouvoir un  accueil  et  un  séjour humain  de  plus  en  plus  digne
 aux  malades  et  leurs  familles qui  la 
fréquentent »14(*). Vis-à-vis de  son  personnel  cette 
unité  doit  assurer  une formation  permanente  et  veiller  à 
la  promotion  sociale,  culturelle  et professionnelle. 
 Par  entreprise médico-sanitaire,  l'hôpital  ne
 doit  pas être  considéré  comme  une  entreprise 
industrielle ou  commerciale  car  elle doit  assurer les  soins 
médicaux  à  la  population avec  un  maximum 
d'efficacité  mais  d'économie  minimale possible. 
 C'est-à-dire  que  l'hôpital,  dans  la 
poursuite  de  ses objectifs,  doit  assurer  des  soins  de  qualité 
aux  malades à  un prix  accessible  à  tous  et  sans
distinction  de  race,  de religion,  ni  de  classe  sociale. Il  doit  de 
même  assurer  à  son  personnel  une formation  continue  pour
lui permettre  de  réaliser  sa  vocation  avec efficience. 
 La  réalisation  des objectifs  d'une  institution 
sanitaire tel  le  Centre  Hospitalier  suppose l'organisation. 
 Ainsi,  il  nécessite  une direction  de 
manière générale. Le  plus  souvent  cette  direction  est
 assurée  par  deux comités :  le  comité de  gestion
 et celui  de  direction ; « tous deux ayant  à  la 
tête  le médecin  directeur »15(*). 
 « Au  sein  de  l'unité  sanitaire, 
différents  services  sont  en  principe  fonctionnels ;  le 
service  de  consultation  externe  pour  les  ambulatoires ;  le  service
 des urgences  pour  les patients  gravement atteints,  celui 
d'hospitalisation  pour  les internés,  la  facturation,  le
paiement... »16(*). 
 Un  dispensaire,  à  la  différence  d'un 
hôpital  général de  référence, 
relève  d'une  initiative  privée  ne demandant pas  la
participation  communautaire. Ainsi,  sa  gestion revêt  un 
caractère  commercial. 
 Quant  au  Centre  Hospitalier,  il  est  pris  dans  le 
même sens  que  le  dispensaire. Mais  à  la  différence, 
les activités réalisées  au  niveau  d'un Centre
Hospitalier  demandent une  spécialisation  plus  que  celle du 
dispensaire. 
 Signalons  que  tous  deux  sont  des  personnes  morales et 
dotées des  personnels  compétents. 
 Qualifié  aussi  de  mini-hôpital  dans  le
langage  courant, le Centre Hospitalier finit plutard  à devenir  un 
hôpital  général. 
 « Les  postes  de santé  pour leur  part,
font partie  de l'échelon reconnu  légalement, jadis  on  les 
appelait « dispensaire  restructuré »  avec  le
désir  de  devenir  des  centres  de  santé  dans  une  zone  de 
santé »17(*). 
 I.2. LE  FINANCEMENT 
D'ENTREPRISE
 La création ou le développement d'une
entreprise exige la mise en oeuvre d'importants capitaux. Mais, la
réunion de fonds étant difficile, les entreprises font appel aux
différents moyens de financement : crédit bancaire, emprunts
obligatoires,... Le recours  à  ces  moyens  de  financement  est  fait 
dans  le seul  but  de  réaliser  les bénéfices. 
 « Pour  exercer  son  activité, l'entreprise
 doit  d'abord  engager  des dépenses  avant  de  percevoir  des 
recettes : réalisation  des  investissements matériels, 
installation,  payement  des matières  premières  et 
fournitures,  rémunération  de  la  main  d'oeuvre, 
rétribution  des  prestataires de  services. Ce  n'est 
ultérieurement, à l'issue  du  cycle  de  production et  de 
commercialisation  que  les  recettes seront  encaissées  à  la
suite des  ventes. Il y a donc  un  décalage  dans le temps  entre  les
payements  et  les encaissements »18(*). 
 Il  existe plusieurs  types  de  gestion  dans une 
entreprise,  notamment :  la  gestion  financière,  la  gestion  du
  personnel,  la  gestion commerciale... 
De  ce  qui  précède,  les  besoins  de 
financement  relèvent  de  la  gestion financière  ainsi  que
leur  financement. 
 I.2.1. La  gestion 
financière
 Faire  la  gestion financière  consiste  à 
rechercher l'équilibre entre  différentes  masses 
financières  du  bilan  d'une  entreprise ou  d'une 
société. 
 La  gestion  financière  dans  une  entreprise 
relève  de la fonction financière. Du  point  de  vue financier, 
l'entreprise  peut  être  définie comme  un  lieu  où  les 
mouvements  des  fonds,  convergent  et  provoquent des  mouvements, 
appelés  encore  flux  de  trésorerie19(*). 
 La structure  de  la gestion  financière  d'une 
entreprise  comporte  au passif  (haut  du  bilan)  les  capitaux  permanents
c'est-à-dire  fonds propres  et  les  dettes  ou  emprunts  à
long  terme. Bref,  les  capitaux  acycliques ; (en bas  du  bilan) les 
ressources  cycliques  c'est-à-dire  qui  se  renouvellent  selon  le 
rythme  d'exploitation. 
 A  l'actif,  cette  structure  comporte  les  emplois  des 
capitaux perçus  soit  en  plus d'un exercice  comptable (haut  de 
bilan)  soit  encore  pour  une période  correspondante à  celle 
du  cycle  d'exploitation  (bas  du  bilan). 
 La  gestion  financière  repose sur  la  recherche  de
 l'équilibre  entre ces  quatre  masses  financières 
décrites  ci-haut  et  retenues  par  la  règle  de 
l'équilibre  minimum d'où  la  structure  financière. Cet 
équilibre  peut  être  recherché  d'un  point  de  vue 
dynamique. Dans  ce  cas,  on  apprécie  la rentabilité 
de l'entreprise  et  son évolution. 
 De façon  statique,  il  est  question 
d'étudier  la solvabilité de  l'entreprise. Enfin,  cet
équilibre  peut  être  étudié  pour  une  longue 
période ;  à  ce  sens  elle  suppose  l'étude  du 
financement  de l'entreprise. 
 Ce  financement  peut  être  d'origine  externe  et 
interne. 
Cette dernière  est  encore  appelée 
autofinancement proprement dit. Etudions- en  un  à  un. 
 I.2.2. Le  financement 
externe
 Toute  entreprise  qui  désire  s'épanouir  et 
s'adapter  aux  changements  environnementaux,  doit  élaborer  des 
plans pour  bien gérer  ses actions. Notamment  le  plan 
d'investissement,  le  plan de  financement, etc. «  L'objectif de 
ces  plans  est  de  comparer  et  d'harmoniser : 
- D'une  part,  les investissements  indispensables  à 
la création,  au maintien  ou  à  l'épanouissement  ou 
encore  l'expansion  de  l'entreprise. 
- D'autre  part,   les ressources  dont l'entreprise doit 
disposer  pour assurer  le  financement  de ces  investissements20(*) ». 
 Dans le  plan  d'investissement,  l'étude  des 
différents  projets  permet de  sélectionner  ceux  que 
l'entreprise  se  propose  de  réaliser  compte tenu  de  ses  objectifs
et  contraintes. Ensuite, tous  les  besoins  de  fonds  pour  les
années  à  venir  sont  regroupés  dans  le  plan  de 
financement qui  sert  de cadre aux décisions  de  politique 
financière. 
 Les  besoins  ainsi  connus,  la  direction financière
va  inscrire dans  le  premier  temps  les  ressources  internes 
prévisionnelles  pour  assurer  leur  couverture. 
 Dans  la plupart  de  cas,   ces  ressources  internes  ne 
rassurent  pas, une  couverture  totale  des  besoins  de  fonds,  d'où 
la  nécessité de  recourir  aux  ressources  externes.
« Il  convient  alors  de décider d'augmenter  le capital  et/
ou  l'endettement  dans  une  proportion qui  déterminera  la  future 
structure financière  de  l'entreprise »21(*). 
 Ces  ressources  externes supposent  la  sélection 
des  moyens  de  financement  externe  c'est-à-dire  de  mettre en 
oeuvre  la  politique  financière adaptée  à 
l'entreprise. Mais,  signalons que  le  choix  de  cette  politique  est  une 
variable  décisionnelle  qui  dépend  des  objectifs,  de  la 
rentabilité  de  l'entreprise,  du  risque  encouru  et  tant d'autres
éléments. 
 Nombreux  auteurs,   parmi  lesquels J. LATREYTE22(*)  retient  la  subdivision  de
ce  financement  externe  en  deux  catégorie qui  sont :  les 
financements externes  utilisés  par  l'entreprise et provenant  des 
agents  économiques essentiellement  les  ménages. Ils  sont 
qualifiés  de financements  directs à  ce  sens  qu'ils 
se  réalisent  directement  par émission  de  titres  mis 
à  la  disposition  de  ces  agents. 
 L'autre  catégorie  est  celui  dit,  des
financements indirects. Ainsi, qualifiés  car,  ils sont mis 
à  la  disposition  de  l'entreprise  par  l'intermédiaire  des 
banques  et  autres  organisations  financières
spécialisées à  travers  le  système  d'octroi  des
 crédits  à  court,  moyen ou long  terme. 
 Comme  dit,  plus haut,  ce  type  de financement  restant 
coûteux  pour l'entreprise  bénéficiaire,  la  plupart  des
 responsables financières  et gestionnaires  optent  pour  celui 
interne. 
 I.2.3. Le  financement 
interne «  L'autofinancement »
 Le  concept « Autofinancement »  a
été défini de diverses manières par  les  auteurs.
« L'autofinancement  correspond  aux  ressources
secrétées  par  l'entreprise,  et  que  celle-ci   conserve  pour
 assurer  son  financement  interne »23(*). Cet  autofinancement  se  réalise
régulièrement dans  l'entreprise mais  il  suppose  et
nécessite  la  mise en  place  d'une  véritable  politique  de 
financement. D'où,  ne  pas utiliser  cet  autofinancement  à 
des opérations  dépourvues  de  rentabilité  qui 
équivalent  à  un  gaspillage  de  ressources. 
 Quant à  M. EMONO, l'autofinancement  est  donc
« un  ensemble des moyens  de  financement  puisés  dans 
l'entreprise  elle-même »24(*). 
 Il  ressort  de  cette  définition  que 
l'autofinancement  sert  d'abord à  maintenir  le  patrimoine de
l'entreprise  par  la  constitution  des  fonds  d'amortissement  et de 
diverses  provisions  qui  sont  même composantes  de 
l'autofinancement. 
 Pour P. VERNIMMEN,  l'autofinancement  représente  le 
potentiel  de  capitaux  que  l'entreprise  peut  réinvestir  dans  son 
activité,  à  partir  des  excédents dégagés
 par  son  exploitation  et  ses  calculs. Donc,  en déduisant  de  la 
marge  brute  d'autofinancement  les bénéficiaires  mis  en 
distribution25(*). Dans
ses  idées,  P. VERNIMMEN  montre  ou  présente 
l'intérêt  de  cette capacité  d'autofinancement  qui 
prend  tout  son  sens pour  les investissement  qui  ne  doivent  pas 
être renouvelés immédiatement. Elle  constitue  alors  pour
l'entreprise,  un  véritable volant des  ressources  qu'elle  peut
librement  utiliser. Le  résultat  des investissements  passés
(capacité  d'autofinancement)  est  ainsi  une  ressource  qui  permet 
par  ailleurs  de  financer les investissements  actuels,  ou tout  autre 
emploi  des  fonds. 
 La  capacité  de  s'autofinancer  joue  ainsi  un
rôle  multiplicateur. 
 De  toutes  ces  définitions,  nous  constatons  que 
l'autofinancement  n'est  pas  pris  du  point  de  vue  juridique ni 
comptable,  plutôt considéré  sous l'angle 
économique  où  l'on  doit  tenter  d'en  cerner  le  contenu. 
 Toute fois,  signalons que cet  autofinancement  ne  se 
confond pas  avec  les  réserves  ou  les  provisions  que 
reconnaît  le droit commercial. 
 D'une manière   générale,  il  peut 
être  défini  également  comme la  part  non 
distribuée  des  profits  réalisés  par  une entreprises
au  cours  d'une  période  donnée. 
 L'autofinancement  est  une ressource  facilement accessible
aux  petites,  moyennes  unités  qui  ne  sont  pas toujours  en  mesure
 d'emprunter. Il  comporte  à  ce  titre  multiples  avantages  tels 
que : 
- permettre  de  pallier,  dans  certaines conjonctures,
à l'insuffisance des modes  de financement  externe,  même  si 
l'on  admettait que  l'entreprise  ait  recours  à  un  emprunt  pour 
répondre  aux besoins de  financement  dans  son  exploitation. Ici, 
ressort  son  caractère  d'accessibilité  facile  car  il  ne 
comporte  pas  des charges. 
- Ces  fonds  d'autofinancement  sont  susceptible 
d'être  supérieurs au profit qu'on  pourrait obtenir des 
placements extérieurs et  dont  les résultats  sont  même
risqués. 
 Cependant,  malgré ces  avantages,  l'autofinancement 
comporte quelques  inconvénients :   
       Tout d'abord,  il peut  ne  pas  être 
suffisant :  d'où  le  risque  de  retarder  l'essor  de 
l'entreprise. 
 Ensuite  il peut  nuire  à  la  rentabilité  et
 entraîner  l'entreprise à  recourir  ultérieurement au 
financement  externe. 
B. MARTORY et al.26(*) dans  leur   ouvrage, « Economie  de 
l'entreprise » retiennent  la  critique faite  à 
l'autofinancement  à  trois niveaux. Ce  sont  essentiellement : 
1° Les  consommateurs, qui lui reprochent  son
caractère inflationniste : les  entreprises  ont tendance à 
augmenter leur prix  afin de  dégager  des  ressources  de  financement 
suffisantes ; 
2° Les salariés  et  les  actionnaires  qui voient
 dans l'autofinancement une procédure  de  réduction  de  leurs 
revenus ;  comme  tout  surplus, l'autofinancement  ne peut être 
augmenté  qu'en  comprimant  les  coûts de production  à 
l'instar  du  facteur  humain. 
3° Les pouvoirs  publics qui lui  reprochent son 
caractère  irrationnel, les  entreprises  riches  continuent  à 
s'enrichir,  elles  disposent  des ressources  trop  abondantes  qu'elles
peuvent  gaspiller  tandis  que  les plus  pauvres ou  celles  qui 
démarrent ;  conservent  leurs  difficultés de  financement 
d'où  l'incapacité  d'autofinancement. 
 A  la  lumière  de  ce  même  auteur,
appuyé  par beaucoup d'autres comme  M. DARBELET,  l'autofinancement  a 
comme  sources  principale :  l'amortissement,  les  provisions  et les 
réserves. 
 L'amortissement  « peut  être  défini 
comme  une  constatation comptable  de  la  perte  de  valeur  et  de  la
dépréciation  des biens. Il  convient d'ajouter  la
désuétude,  l'obsolescence  ou  le
vieillissement »27(*). 
 Alors  que  l'amortissement  constate  la
dépréciation  nécessaire des  biens  surtout 
immobilisés  avec  le  temps, « les  provisions  pour 
dépréciation  d'actif  constatent  une  perte  de  valeur  pour 
d'autres  motifs  de  caractère exceptionnel ; par  exemple : 
une  créance  client douteux  et  impayée  après 
plusieurs rappels. D'où  risque  de  ne  jamais  être
encaissé,  un stock  de  marchandises  invendues... »28(*). 
 Il  ressort de  ces  deux  définitions  que 
l'enregistrement  comptable de la  provision  est  identique  à  celui 
de  l'amortissement. A  la  fin de  chaque exercice,  il  faut  estimer  le
montant  global  de  la  perte. Ce  qui  augmente  des  charges  de  l'exercice
 par  une  dotation  aux  comptes  de  provision  et  diminue  la  valeur  des 
éléments  d'actifs déprécié  appartenant 
à  l'entreprise. 
 Enfin,  on  retient  deux formes  que  revêt 
l'autofinancement :  
D'une  part  l'autofinancement  brut,  qui  correspond
à  « l'ensemble des  ressources  d'origine  interne  dont 
dispose  l'entreprise après  avoir  réaliser  toutes  les
opérations de  gestion  relatives  à  l'exercice  y  compris 
l'affectation  des  résultats »29(*). 
 Il  comprend  à son  tour,   les  ressources  durables
(dites  encore fonds d'amortissement)  qui  pourront  être
réinvesties,  et  les  provisions. 
D'autre part,   l'autofinancement  net ;   celui-ci 
« est  l'ensemble  des  bénéfices  conservés 
par  l'entreprise ( sous formes des  réserves,  reports à 
nouveau) afin  d'augmenter  ses  ressources  propres »30(*). 
 Il constitue et fournit  à  l'entreprise  un  moyen 
nouveau  de  financement. Bref, un  autofinancement  d'expansion  pouvant 
permettre  à  l'entreprise  de  se  maintenir  et  s'épanouir. 
Conclusion  partielle
 L'entreprise  en  tant qu'une  unité  de  production, 
nécessite un moyen de  financement  pour  accomplir  sa  mission, 
quelle  que  soit  sa forme,  sa  catégorie,... : 
 Ainsi  en  recherchant  ce  financement,  elle  doit 
choisir,  celle  qui  lui  coûte  le  moins  possible. 
 L'environnement  économique  présente 
plusieurs moyens de financement, notamment,  l'endettement,  les 
crédits-bail,  le  financement soit  à  court, moyen ou long
terme... 
 Quant  à  l'entreprise,  elle-même  à 
travers  ses diverses  activités de  production  dégage
« un  profit ». 
 Ce  profit  a  pour  rôle  de financer  le cycle  de 
production  future,  en  rémunérant les  facteurs  de 
production. 
 Pour  une  entreprise  qui  veut  s'épanouir,  elle 
doit  planifier ses  activités  à  venir. Ainsi  donc,  mettre 
en  réserve  une  partie de  son  profit  pour  répondre 
à  ses  besoins de financement. Il  en  ressort  que  la  politique  de 
se  financer  par  les  ressources internes  rend  l'entreprise  libre  et 
assure  sa  gestion  et  son  autonomie  vis-à-vis  de 
l'extérieur. 
 Comme toute  entreprise,  un  Centre  Hospitalier  qui  est 
une  entreprise sanitaire,  doit  de même  bien  choisir  sa politique 
de  financement  pour  s'épanouir.  
Chapitre 
Deuxième 
PRESENTATION DU CENTRE  HOSPITALIER C.B.C.A /
BUTEMBO 
 « Le Centre Hospitalier CBCA/ BUTEMBO est une
entité de formation médicale. En tant que tel, il fait partie
intégrante  d'une aire de santé incluse dans une zone de
santé31(*). 
Ce Centre Hospitalier CBCA/BUTEMBO s'assigne comme
objectif :  
- L'évangélisation de la bonne nouvelle de Dieu
à l'homme. Ceci explique le fait que de ce centre soit
évangélique dans sa forme. 
- Par le principe mis en application en  son sein
« guérir d'abord, l'argent après », il s'en
sort l'objectif principal. Celui de soigner les patients. 
- L'autre objectif est celui d'appliquer les stratégies
« soins de santé primaires » 
- L'élévation de la prestation (la performance)
de son personnel en formant des nouveaux cadres et en assurant la formation
continue des agents. 
 II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE
 En  effet,  ce  Centre  Hospitalier CBCA/BUTEMBO est une
institution  sanitaire (médicale) privée agréée 
par l'Etat,  d'inspiration  chrétienne  de  la confession  protestante
« C.B.C.A.» qui  en  assure  l'organisation et la  gestion. 
 II.1.1. Situation 
géographique
 Du  point  de  vue  géographique,   le Centre 
Hospitalier  CBCA/Butembo est  situé  au  N°5, cellule  Fatuma, rue
 d'Ambiance, ville  de Butembo,  province  du Nord-Kivu  à  l'Est de  la
 République  Démocratique  du  Congo. 
 II.1.2. Historique  du 
Centre Hospitalier CBCA/BUTEMBO
 Sur le plan historique, c'est depuis 1978, que la paroisse
CBCA/Butembo-Cité, qui se préoccupait de soigner les âmes
des fidèles avait aussi songé à ouvrir une entité
sanitaire pour soigner aussi les maladies physiques et administrer des soins
médicaux. 
 En Octobre 1978, la Paroisse débloqua un montant
équivalent à deux cents milles Zaïres comme fonds de
démarrage  pour sa mise en place, la constitution d'un comité
chargé de l'implantation  et  de la gestion de cette entité. 
 Ce comité était composé de membres de
développement de l'Eglise y compris un pasteur. La même
année, la maison procède à l'ouverture d'un poste de
santé du nom de « Poste de Santé CBK (Communauté
Baptiste du Kivu)/ BUTEMBO ». 
 Grâce à une meilleure gestion, le capital
investi initialement fut fructifié au point d'atteindre un montant de
deux millions  trois  cents septante-quatre milles, trois  cents  et  onze
(2.374.311) Zaïres plus ou moins. Par sa qualité de prise en charge
des patients, le poste exerçait son influence sur la population ou son
attrait à grand nombre. 
 Les paroisses de la section CBK/ BUTEMBO furent
sollicitées à verser chacune une contribution de cinq
tôles, car en 1981 ce poste de santé venait d'acquérir le
statut d'un centre de santé. 
 En 1982, la construction d'un bâtiment en
matériaux durables fut amorcés, les activités du centre de
santé commencèrent, hormis la maternité. En
considérant la conjoncture économique de cette époque et
le système d'autofinancement du centre, le service de maternité
qui manquait des matériels ne fut fonctionnel qu'à partir  de
1996. 
 En mars 1999, toujours animé du souci de la bonne
prise en charge des patients, le centre de santé change de statut en
devenant Centre Hospitalier, avec le recrutement d'un personnel qualifié
(Infirmier A1, laborantins A1et médecin) et
l'ouverture de la salle de chirurgie, ainsi que les services de médecine
interne. La gynéco- maternité et pédiatrie viennent
s'ajouter à celui de chirurgie qui est fonctionnel depuis la date du
16/10/1989. 
 De par sa mission, le Centre Hospitalier CBCA/BUTEMBO a pour
objet, outre l'application de la médecine préventive, curative,
promotionnelle, la vulgarisation dans la masse populaire des notions de
santé. Comment résorber les problèmes de santé et
de l'hygiène. 
 Ainsi, dans le souci majeur de promouvoir une
médication intégrée répondant aux besoins de
l'homme, il organise en son sein  divers services. 
II.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE 
 Comme le suggère l'économiste américain
du nom du TAYLOR, pour atteindre les objectifs escomptés, l'entreprise
doit subdiviser ses tâches entre différentes personnes. C'est dans
cette optique que le Centre Hospitalier CBCA/BUTEMBO s'organise et met en place
différents services. 
 Pour A. VERHULST, l'organigramme « c'est un tableau
 hiérarchique qui, en donnant les services et subdivision montre la
répartition des responsabilités dans l'ensemble de l'entreprise
au squelette ».32(*) 
 A ceci correspondent différentes relations qui se font
vivre et que DC CLELAND & All, dans leur ouvrage « l'analyse des
systèmes techniques avancées de management » le
conçoivent essentiellement comme « un moyen de préciser
les relations d'autorités ».33(*) 
 Celui du Centre Hospitalier faisant l'objet de notre
étude se présente schématiquement comme suit :  
Schéma I : L'organigramme du C.H. C.B.C.A
/ BUTEMBO34(*) 
REPRESENTANT LEGAL 
COMITE DE GESTION  
DEPARTEMENT MEDICAL 
MEDECIN DIRECTEUR 
Conseil d'administration du département
médical 
Conseil de direction 
Staff médical 
Administration 
Direction de Nursing 
- Médecine interne H 
- Médecine interne F 
- Pédiatrie 
- Gynéco-maternité 
- Consultation externe 
- Chirurgie 
Finance 
Maintenance 
Secrétariat 
Aumônerie 
Consultation 
Laboratoire 
Pharmacie 
Gynéco 
Médecine 
-Comptabilité 
- Caisse 
- Facturation 
-Buanderie 
- Manoeuvre 
                                                              
                                                                               
                  
      
 II.2.1. Fonctionnement des services
 a) La représentation légale
(R.Ll) 
 Elle est le cerveau fonctionnel comme pour la
communauté ecclésiastique et pour les autres grandes
activités qui sont supervisées directement par la
communauté. Dans cette optique, se retrouve le Centre Hospitalier  CBCA/
BUTEMBO qui revêt un caractère sanitaire mais sous la supervision
des autorités ecclésiastiques. 
La représentation légale fonctionne comme un
moteur qui actionne l'appareil de  gestion  et de  commandement  du Centre.
Elle  coordonne toutes les grandes activités et décisions y
relatives. 
 b) Le conseil d'administration 
(C.A) 
 Le conseil d'administration a comme préoccupation
majeure la gestion et la résolution de grands problèmes que le
Centre Hospitalier peut rencontrer dans l'exercice de ses fonctions
quotidiennes. Ce conseil d'administration est le staff dirigeant qui collabore
étroitement avec la représentation légale. Il peut prendre
une décision qui sera soumise à la haute  hiérarchie
directe pour que cette décision soit amendée et
légalisée. 
 c) Département médical
(D.M) 
 Cette branche a une importance capitale dans le domaine
purement médical. C'est lui qui, par son habilité, peut prendre
des nouvelles politiques médicales. Il detient les informations sur
l'évolution de la médecine, ainsi que les stratégies pour
s'y adapter. 
Il peut également détenir des statistiques sur
les différentes maladies les plus frappantes et
régulières. Il organise le service médical en
général et s'occupe de la sélection du personnel
médical en tenant compte de la qualification. 
 d) Comité de gestion
(CO.GE) 
 Notons que le Comité de gestion est comme un grand
ensemble, avec comme sous ensemble « le conseil ». Ce
comité de gestion (CO.GE) doit siéger en statuant sur les
problèmes de gestion dans son ensemble  au niveau local. 
 C'est bien lui qui doit voir ce que seraient l'orientation et
la destinée du Centre. Il fonctionne comme un projecteur des
activités du Centre Hospitalier. 
Ce comité de gestion est l'organe qui maîtrise
toute situation flagrante et qui essaie d'apporter une solution tout à
fait tangible. Il est dirigé par un Président
(PRESICOGE) ». Président du comité de
gestion ». 
Celui-ci préside le comité en considérant
les opinions de ses collaborateurs et en donnant sa dernière position
qui sera, ou non démocratiquement approuvée. 
 e) Conseil de direction (C.D) 
 C'est la direction qui, associe en son sein un médecin
directeur et tous les chefs de différents services. Ce conseil
siège hebdomadairement, pour résoudre les problèmes les
plus couramment rencontrés en vue de l'organisation harmonieuse des
services. Elle chapeaute tous les services qu'ils soient d'ordre
médical, administratif, technique ou religieux (Aumônerie). 
 f) Le médecin directeur
(MD) 
 Il assure la direction du Centre, il s'occupe de la
supervision et du contrôle de tous les services de l'institution. Il a
l'autorité sur l'ensemble du personnel, il coordonne toutes les
activités au sein de la formation médicale. 
Il a le droit de regard sur l'institution. 
 g) L'administration (AD) 
 C'est une nécessité sans laquelle, toute la
marche vers les objectifs précités risquerait d'être en
déroute. L'administration tient place dans les cinq infinitifs de
l'Américain H FAYOL.  Il parla de : prévoir, organiser,
commander, coordonner et contrôler. C'est sur base de ces cinq infinitifs
que l'administration, assoit son front de pilotage et non de guidage :
Elle participe à tout niveau dans l'exercice des fonctions, à
savoir: la fonction administrative, la fonction commerciale, la fonction du
personnel, la fonction technique, la fonction comptables
(financière)... 
 h) La direction nursing (D.N) 
 Elle fonctionne comme un service directeur de
l'administration de soins. C'est cette direction qui doit constater les
irrégularités dans les techniques des soins, elle doit aussi
examiner les disponibilités en matériels et en médicaments
en vue d'apporter satisfaction aux règles et techniques de soins
appropriées. Cette direction de nursing s'occupe de toutes les
activités à caractère infirmier et leur engagement. 
i) Les finances (FIN) 
 Ces services fonctionnent comme un moyen qui facilite le
déroulement des activités tant au niveau matériel
qu'humain. C'est ce service qui évalue les dépenses et les
recettes sur base desquelles le budget est voté. Il s'agit de la
prévision budgétaire qui se fait sur une échéance
annuelle. 
Le service financier chapeaute celui de la
comptabilité, de  la caisse ainsi que celui de la facturation  tel qu'il
est indiqué sur l'organigramme. Les finances collaborent
étroitement et directement avec ces services. 
 j) La maintenance (MAINT) 
 Le service de maintenance est celui qui, quotidiennement,
s'occupe de la propreté du Centre ainsi que des travaux techniques comme
ceux de l'installation du courant, de la réception des visiteurs et,
malades, du balayage, du nettoyage d'équipement et matériels. Il 
est en outre subdivisé en  buanderie et  en service des manoeuvres. Ce
service offre une salubrité et un assainissement au centre. 
k) Le secrétariat (sec) 
 Il s'occupe de la saisie des différentes
correspondances et leurs classements, de l'expédition des courriers. Il
s'occupe aussi de la saisie des différentes autres fiches et
pièces dont les différents services  ont besoin. En bref, il
gère l'entrée et la sortie des correspondances. 
l) L'aumônerie  
 La santé n'est pas seulement dans le cadre physique,
intellectuel ou social, elle est aussi spirituelle. L'aumônerie encadre
les maladies et le personnel du point de vue spirituel. 
m) Consultation externe (C.E) 
 Elle s'applique aux malades ambulatoires dont leurs plaintes
sont moins redoutables.  Ces patients sont alors envoyés à la
consultation infirmière. Par contre, ils sont sous consultations
médicales, les malades qui nécessitent le médecin. 
n) Le laboratoire  
 Un service technique qui sert de préalable pour les
soins et qui prélève des échantillons pour examen en vue
de détecter les agents pathogènes, des maladies. Pour tous les
cas qui nécessitent des  examens de laboratoire, le laborantin est tenu
d'informer les soignants sur les états pathologiques des patients. 
 Le service de laboratoire est un service qui visualise et qui
éclaire les soignants sur les dispositions et les techniques de soins
à appliquer pour mener à bien son travail. 
 o) La pharmacie (Ph) 
 En d'autres termes, on peut dire que la pharmacie est un
dépôt  des médicaments. Elle assure les approvisionnements,
le stockage et la distribution des médicaments et matériels   
pharmaceutiques aux utilisateurs (les traitants et les soignants). Elle fait
l'état des besoins en médicaments, l'évaluation de stock,
constate, les produits qui ont atteint la date d'expiration. Elle
vérifie s'il y a eu vol et produits cassés. 
 p) Mater - gynéco (G.M) 
 C'est le service qui s'occupe spécialement des femmes
enceintes. Les gynéco - maternités font le suivi chez les femmes
qu'on doit surveiller à partir des premiers mois de la grossesse
jusqu'à l'accouchement, se renseigner sur l'évolution de la
grossesse voire s'il y a probabilité de dystocie ou pas. 
 q) La médecine générale
(M.G) 
 C'est dans cette médecine que nous retrouvons la
médecine préventive notamment la CPN, la CPS, la consultation
prénuptiale d'une part, et la médecine curative qui consiste
à l'application des techniques de soins pour guérir d'autre
part. 
 II.2.2.  Tâches des différents services
 Partant  des idées de J. GIRODDET,  l'organisation est
l'ensemble de personnes qui agissent en vue d'un but commun35(*). 
Il ressort de cette définition qu'organiser revient
à déterminer les attributions escomptées. Le Centre
Hospitalier C.B.C.A/ BUTEMBO recourt à l'effort d'un personnel
médical qui se présente comme suit : 
 Tableau des effectifs  du  personnel 36(*) 
| 
 Qualifications 
 | 
 Fonction 
 | 
 Effectifs 
 | 
 
| 
 Médecins généralistes 
 | 
 1 Médecin directeur  
1 Médecin traitant 
 | 
 2 
 | 
 
| 
 Gradués 
 | 
 1 Comptable (étendant) 
1 Secrétaire 
 | 
 2 
 | 
 
| 
 Infirmiers et  
Laborantins A1 
 | 
 1 Directeur de Nursing 
1 Laborantin 
5 Infirmiers 
 | 
 7 
 | 
 
| 
 Diplômés 
Infirmiers A2, et 
Laborantins A2 
 | 
 1 Caissière 
1 Facturière 
2 Laborantins 
7 Infirmiers 
 | 
 11 
 | 
 
| 
 Infirmiers A3 
 | 
 2 Infirmiers 
1 Préposé à la pharmacie 
 | 
 3 
 | 
 
| 
 Assistant en théologique 
 | 
 1 Aumônier du Centre 
 | 
 1 
 | 
 
| 
 Ouvriers 
 | 
 1 Gardien de poste 
1 Trieuse des fiches 
1 sentinelle 
1 huissier 
3 Jardiniers 
3 filles de salles 
 | 
 10 
 | 
 
   | 
 Total des agents 
 | 
 36 
 | 
 
  
  
 Signalons en passant que ce tableau des effectifs du 
personnel n'est pas cependant exhaustif, car il peut être modifié
au fur et à mesure qu'il peut y avoir engagement ou licenciement d'un
agent selon le cas. 
 * La représentation légale 
- Elle est chargée de l'engagement et du licenciement
des médecins et infirmiers si la disponibilité et la
nécessité se fait sentir. 
- Elle étudie et approuve la mise en place de toute
décision prise. 
 * Le conseil d'administration du département
médical s'occupe :  
- D'approuver le plan proposé par le directeur du
département 
- De voter le budget du service médical 
- De suggérer à l'autorité
hiérarchique (représentant légal) l'engagement ou la
révocation du médecin ou de l'infirmier. 
- D'étudier et approuver les rapports annuels du
directeur de département médical avant de les soumettre au
représentant légal. 
- D'orienter la politique de la bonne marche du
département. 
 Notons que ce conseil se réunit ordinairement une fois
 l'an et le fait, en session extraordinaire, en cas d'urgence :  
- Coordonner les activités de suspension de
sites :  
- Planifier le projet du domaine médical,  
- Contrôler les fonctionnements des formations
médicales de la CBCA. 
- Participer aux assises du conseil d'administration,  
- Etudier les voies et moyens d'approvisionner les formations
médicales en produits pharmaceutiques et matériels 
- Protéger des engagements, révocation  et 
promotions des agents de formations médicales dans les sites Nord, et
Sud de la C.B.C.A. 
- Conseiller le représentant légal en
matière de santé publique. 
* Le comité de gestion a pour tâches
de :  
- Assurer la gestion des finances en tolérant les
droits de regard du responsable dans le suivi de la formation médicale,
 
- Assurer le  suivi de  la  gestion  des  matériels, 
des  médicaments mis  à  la disposition  du  responsable  de  la 
formation  médicale, 
- Construire et aménager les bâtiments. 
- L'encadrement socio-politique des agents 
- Sauvegarder les bonnes relations entre hôpital (centre
pour notre cas) et la population  
- Informer la population sur la nouvelle orientation du
service médical 
- Présenter le rapport une fois par mois au
collège des anciens de la paroisse 
- Faire respecter les décisions des instances
supérieures. 
- Tenir la réunion une fois par mois et en cas
d'urgence, convoquer une réunion extraordinaire. 
* La direction de l'hôpital quant à elle
s'occupe :  
- De la supervision et du contrôle de tous les services
de l'institution dont la responsabilité lui est confiée. 
* Le médecin directeur a l'autorité sur
l'ensemble du personnel sur lequel il exerce le pouvoir
hiérarchique. 
La coordination de toutes les activités au sein de la
formation médical lui incombe aussi. 
* Le directeur de nursing pour sa part surveille
les soins des malades leurs besoins ainsi que ceux des infirmiers soignants
pratiquement de par ses tâches suivantes :  
- Contrôler l'accomplissement de l'ordonnance du
médecin et infirmier 
- Veiller à la discipline du personnel soignant,  
- Proposer l'engagement selon les besoins présents,  
- Répondre aux réclamations des ouvriers 
- Autoriser le recyclage du personnel en cas de
nécessité 
* Le staff médical et le
secrétariat : 
 - Contrôle les sous- services qui sont notamment, la
chirurgie, la gynécologie obstétrique, la consultation externe.
Le secrétariat s'occupe de la saisie des fiches dont les
différents services ont besoins. 
 * Le service de finances est composé de la
comptabilité, de la caisse et de la facturation :  
- Son rôle est de faire le recouvrement des fonds,
encaisser les recettes, tenir différents documents comptables et
faciliter la sortie de fonds pour répondre aux besoins qui se font
sentir. 
* Le service de maintenance englobe quant à lui
tous les services secondaires aux services infirmiers : cantine,
électricité, menuiserie, buanderie, maçonnerie,
mécanique, manoeuvre ... 
 * L'aumônerie anime les activités
spirituelles : non seulement du personnel  de ce centre mais aussi
des malades internés. 
 * Le service de laboratoire, la radiologie:sont
chargés, respectivement de voir toutes les déformations internes
de l'organisme humain en proposant des solutions appropriées pour chaque
cas. 
* La santé communautaire : s'occupe de la
consultation prénatale et préscolaire. Ci -dessus est la
description organisationnelle des tâches, selon le personnel de ce Centre
Hospitalier. 
 Pour une bonne harmonie (collaboration) entre ces services,
la communication s'avère indispensable. 
  
Conclusion partielle
 Ce chapitre portant sur la présentation du cadre
d'étude qui est le Centre Hospitalier CBCA/Butembo nous a fourni une
carte postale du Centre qui constitue notre  champ d'investigation.  
 Il s'avère facile de constater que la gestion est
très complexe car elle n'est pas une mais plutôt s'exerce à
plusieurs niveaux et par divers responsables de services :
« chaque projet étant un cas d'espèce, sa gestion le
sera ainsi. En effet, comme un projet s'intègre dans un
environnement déterminé, sa gestion dépendra aussi 
des  cet  environnement ».37(*) 
 Plusieurs auteurs qualifient la communication d'un des
éléments importants de la gestion de l'entreprise. Son importance
est plus grande que l'information. Elle est ainsi considérée
comme la matière première pour la prise des décisions et
le choix de la population d'une entreprise. En tant qu'une entité de
formation médicale, le Centre Hospitalier CBCA/Butembo appartient
à une aire de santé qui, à son tour, est incluse dans une
zone de santé, laquelle peut contenir une multitude d'entités
subsidiaires de santé.  
 Signalons encore que ce Centre Hospitalier, de par ses
devoirs d'organiser la formation permanente de son personnel en veillant
à la promotion professionnelle et sociale, ne doit pas être
considéré comme une entreprise industrielle ou commerciale de
plus de rendement en défaveur de la personne humaine. 
 D'ailleurs son fonctionnement dépend en grande partie
d'un corps social qui est son personnel, qui, à travers
différentes tâches en font tourner la machine dans une
architecture structurelle  bien circonscrite et définie. 
 Associé au premier chapitre théorique, cette
vue d'ensemble  sur le Centre Hospitalier CBCA/BUTEMBO constitue un
préalable nécessaire au dressage d'une analyse peu approfondie de
l'autofinancement au sein de cette institution à  caractère
sanitaire. Ceci faisant l'objet du chapitre suivant de ce travail de fin de
cycle. 
Chapitre Troisième
APPRECIATION  DE
L'AUTOFINANCEMENT AU CENTRE HOSPITALIER 
CBCA / BUTEMBO
 L'objectif économique de toute entreprise est de
réaliser des bénéfices maxima dans son exploitation. 
Les bénéfices ainsi dégagés sont
répartis entre les associés en rémunération de
leurs apports, l'Etat sous forme des prélèvements fiscaux et
l'entreprise elle-même (sous forme des réserves, résultats,
...). 
 C'est ainsi que toute entreprise doit définir au
préalable ses règles de partage et d'affectation de son
résultat. 
Dans ce chapitre, il est question d'analyser la structure
financière du Centre Hospitalier CBCA/ Butembo,
précisément dans son aspect d'autofinancement. 
 III.1. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 
  Pour réaliser notre travail et atteindre nos
objectifs la méthode et les techniques suivantes nous ont servi de
guide : 
 III.1.1. Méthode
 1° La méthode historique
 
 Cette méthode nous a permis, à partir des
différentes données recueillies, d'effectuer des regroupements,
des classements, des tableaux des évolutions de recettes et
dépenses dans le temps, mais aussi de les confronter afin de tirer une
tendance générale de la santé financière de
l'institution cible. 
 III.1.2.  Les techniques 
 1° La technique documentaire
 
 Motivé par l'objectif de chercher à mieux
comprendre, appréhender la réalité de l'autofinancement et
surtout avoir des précisions sur son importance et sa
nécessité dans une entreprise, nous avons consulté
différents documents, rapports du Centre (tels que les cahiers de
ventilations, les synthèses des rapports annuels, les statuts...). 
 Notons également que c'est grâce à cette
technique que nous avons obtenus les données chiffrées pour notre
appréciation. 
 2° L'interview 
 Il s'agit d'un entretien, d'une concertation et des demandes
de renseignements pour éclaircir certains aspects de l'étude. 
Effectué avec le responsable financier du Centre
Hospitalier CBCA/BUTEMBO, cette interview nous a été fort utile
dans la collecte des données sur la gestion du Centre Hospitalier et le
contrôle des ressources financières. 
III.2. LES FINANCES AU SEIN DU CENTRE HOSPITALIER
CBCA/Butembo
 Comme l'intitulé l'indique, ce chapitre constitue
l'essentiel même de notre travail. Toutes les théories
énoncées au premier et second chapitre, ont servi à
préparer celui-ci. 
 Nous allons en effet, analyser la politique de
l'autofinancement au Centre Hospitalier et cela à la lumière de
ses théories d'une part, et dégager la part de l'autofinancement 
dans la croissance de cette institution d'autre part. 
Mais avant d'en arriver, voici les structures des recettes et
des dépenses par service :  
 III.2.1. Evolution des recettes du Centre Hospitalier
CBCA/ BUTEMBO
 Elle est présenté comme suit :  
Tableau n°1 : Evolution des recettes
réalisées par service (en $) 
   | 
   | 
 
| 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
           Montants  
Services 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 
| 
 Pharmacie 
 | 
 59633,55 
 | 
 72,61 
 | 
 34799,19 
 | 
 45,01 
 | 
 63048,33 
 | 
 59,34 
 | 
 36786,6 
 | 
 46,28 
 | 
 33392,9 
 | 
 44,46 
 | 
 227660,57 
 | 
 54,17 
 | 
 
| 
 Fiches amb 
 | 
 562,03 
 | 
 0,68 
 | 
 350,12 
 | 
 0,45 
 | 
 410,08 
 | 
 0,38 
 | 
 350,12 
 | 
 0,44 
 | 
 410,1 
 | 
 0,53 
 | 
 2082,45 
 | 
 0,45 
 | 
 
| 
 Fiches malades 
 | 
 1150,92 
 | 
 1,4 
 | 
 2888,56 
 | 
 3,74 
 | 
 2594,97 
 | 
 2,38 
 | 
 2848,5 
 | 
 3,58 
 | 
 2618 
 | 
 3,48 
 | 
 12030,95 
 | 
 2,86 
 | 
 
| 
 Fiches CPN 
 | 
 48,07 
 | 
 0,06 
 | 
 81,62 
 | 
 0,11 
 | 
 94,92 
 | 
 0,09 
 | 
 80,8 
 | 
 0,2 
 | 
 67,9 
 | 
 0,09 
 | 
 373,31 
 | 
 0,09 
 | 
 
| 
 Fiches CPS 
 | 
 22,93 
 | 
 0,03 
 | 
 49,73 
 | 
 0,06 
 | 
 45,46 
 | 
 0,04 
 | 
 51,19 
 | 
 0,06 
 | 
 45,5 
 | 
 0,06 
 | 
 214,81 
 | 
 0,05 
 | 
 
| 
 Carte de Naiss 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 55,44 
 | 
 0,07 
 | 
 97 
 | 
 0,09 
 | 
 50,94 
 | 
 0,06 
 | 
 47,7 
 | 
 0,06 
 | 
 251,08 
 | 
 0,06 
 | 
 
| 
 Salle comm 
 | 
 2648,55 
 | 
 3,23 
 | 
 3271,59 
 | 
 4,23 
 | 
 2630,33 
 | 
 2,47 
 | 
 3495,31 
 | 
 4,39 
 | 
 3626,8 
 | 
 4,83 
 | 
 15672,58 
 | 
 3,73 
 | 
 
| 
 Salles privées 
 | 
 1872,71 
 | 
 2,28 
 | 
 1589,75 
 | 
 2,06 
 | 
 2462,64 
 | 
 2,32 
 | 
 1587,49 
 | 
 1,99 
 | 
 1231,6 
 | 
 1,64 
 | 
 8744,19 
 | 
 2,08 
 | 
 
| 
 Consult. méd 
 | 
 5141,47 
 | 
 6,26 
 | 
 4986,76 
 | 
 6,45 
 | 
 6120,76 
 | 
 5,76 
 | 
 4986,76 
 | 
 6,27 
 | 
 6080,8 
 | 
 8,14 
 | 
 27316,55 
 | 
 6,55 
 | 
 
| 
 Consul.infirm 
 | 
 169,99 
 | 
 0,21 
 | 
 220,77 
 | 
 0,28 
 | 
 225,63 
 | 
 0,21 
 | 
 220,8 
 | 
 0,23 
 | 
 239,6 
 | 
 0,32 
 | 
 1076,79 
 | 
 0,26 
 | 
 
| 
 Consul.prénat 
 | 
 349,17 
 | 
 0,43 
 | 
 757,58 
 | 
 0,98 
 | 
 861,09 
 | 
 0,81 
 | 
 757,58 
 | 
 0,95 
 | 
 729,8 
 | 
 0,97 
 | 
 3455,22 
 | 
 0,82 
 | 
 
| 
 Laboratoire 
 | 
 6963,71 
 | 
 8,48 
 | 
 13820,92 
 | 
 17,88 
 | 
 13628,93 
 | 
 12,83 
 | 
 13820,8 
 | 
 17,39 
 | 
 13585,8 
 | 
 18,09 
 | 
 61820,16 
 | 
 14,71 
 | 
 
| 
 Accouchement 
 | 
 543,5 
 | 
 0,66 
 | 
 854,05 
 | 
 1,13 
 | 
 1016,15 
 | 
 0,96 
 | 
 854,05 
 | 
 1,07 
 | 
 1018,2 
 | 
 1,35 
 | 
 4285,95 
 | 
 1,02 
 | 
 
| 
 Int. majeur  
 | 
 828 
 | 
 1,01 
 | 
 7061,9 
 | 
 9,13 
 | 
 4464,54 
 | 
 4,21 
 | 
 7067,9 
 | 
 8,89 
 | 
 6042,4 
 | 
 8,04 
 | 
 25464,74 
 | 
 6,06 
 | 
 
| 
 Int. mineur 
 | 
 457 
 | 
 0,56 
 | 
 676,01 
 | 
 0,87 
 | 
 566,67 
 | 
 0,53 
 | 
 676,01 
 | 
 0,85 
 | 
 653 
 | 
 0,87 
 | 
 3028,69 
 | 
 0,72 
 | 
 
| 
 Frais de surv 
 | 
 1675,13 
 | 
 2,04 
 | 
 5072,69 
 | 
 6,56 
 | 
 6346,58 
 | 
 5,97 
 | 
 5066,09 
 | 
 6,37 
 | 
 4492,8 
 | 
 5,98 
 | 
 22653,29 
 | 
 5,39 
 | 
 
| 
 Autres 
 | 
 52,6 
 | 
 0,06 
 | 
 769,26 
 | 
 0,99 
 | 
 1709,22 
 | 
 1,61 
 | 
 776,71 
 | 
 0,98 
 | 
 821,7 
 | 
 1,09 
 | 
 4129,49 
 | 
 0,98 
 | 
 
| 
 TOTAUX 
 | 
 82119,33 
 | 
 100 
 | 
 77305,94 
 | 
 100 
 | 
 106353,3 
 | 
 100 
 | 
 79477,65 
 | 
 100 
 | 
 75104,6 
 | 
 100 
 | 
 420260,82 
 | 
 100 
 | 
 
  
Source : C.H. CBCA/BUTEMBO, Rapports annuels du  Centre,
2001-2005. 
 Par simple observation de ce tableau, il ressort que la
Pharmacie contribue à plus forte proportion aux recettes
réalisées. Elle est suivie du service de Laboratoire. 
Considérant notre période d'étude (de 2001à
2005),  la contribution de ces services (Pharmacie et Laboratoire) a
été respectivement de 227660,57 et 61820,16 soit des taux
respectifs de 54,17 % et 14,71 %. 
Mais alors  comment  ces  recettes  ont-elles 
été  affectées ? 
 III.2.2. Evolution des 
dépenses  du  Centre  Hospitalier CBCA/Butembo.
Tableau n° 2 : Proportion des dépenses
engagées  (en $) 
   | 
   | 
 
| 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
                Montants  
Rubriques 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 en $ 
 | 
 % 
 | 
 
| 
 Réserves Stat. 
 | 
 2800,8 
 | 
 3,96 
 | 
 3092,8 
 | 
 3,98 
 | 
 1593,6 
 | 
 2,35 
 | 
 4200,1 
 | 
 6,29 
 | 
 5870,79 
 | 
 8,75 
 | 
 17558,09 
 | 
 5,01 
 | 
 
| 
 Amortissements 
 | 
 250 
 | 
 0,36 
 | 
 676 
 | 
 0,87 
 | 
 240 
 | 
 0,35 
 | 
 256,5 
 | 
 0,38 
 | 
 179 
 | 
 0,27 
 | 
 1601,5 
 | 
 0,46 
 | 
 
| 
 Achat médic. 
 | 
 31953,28 
 | 
 45,22 
 | 
 33414,16 
 | 
 42,99 
 | 
 25169,28 
 | 
 36,98 
 | 
 25030,53 
 | 
 37,49 
 | 
 23656,74 
 | 
 35,27 
 | 
 139223,99 
 | 
 39,75 
 | 
 
| 
 Mat & Fourn. 
 | 
 2584,03 
 | 
 3,66 
 | 
 4650,53 
 | 
 5,98 
 | 
 11787,43 
 | 
 17,32 
 | 
 8921,46 
 | 
 13,39 
 | 
 5616,77 
 | 
 8,37 
 | 
 33560,22 
 | 
 9,58 
 | 
 
| 
 Transport cons. 
 | 
 593,6 
 | 
 0,84 
 | 
 616 
 | 
 0,79 
 | 
 629,2 
 | 
 0,92 
 | 
 694,8 
 | 
 1,04 
 | 
 1126,64 
 | 
 1,68 
 | 
 3660,24 
 | 
 1,05 
 | 
 
| 
 Autres services 
 | 
 12564,17 
 | 
 17,78 
 | 
 13292,22 
 | 
 17,12 
 | 
 11489,75 
 | 
 16,88 
 | 
 8056,93 
 | 
 12,07 
 | 
 8012,16 
 | 
 11,95 
 | 
 53415,23 
 | 
 15,25 
 | 
 
| 
 Charges & Pertes 
 | 
 730,45 
 | 
 1,03 
 | 
 1586,64 
 | 
 2,04 
 | 
 1136,11 
 | 
 1,67 
 | 
 1117,12 
 | 
 1,67 
 | 
 2472,24 
 | 
 3,69 
 | 
 7042,56 
 | 
 2,01 
 | 
 
| 
 Charges du pers. 
 | 
 18082,22 
 | 
 25,59 
 | 
 20205,66 
 | 
 26,00 
 | 
 15352,1 
 | 
 22,56 
 | 
 17186,25 
 | 
 25,74 
 | 
 18334,47 
 | 
 27,34 
 | 
 89160,7 
 | 
 25,46 
 | 
 
| 
 Contrib. & taxes 
 | 
 1100 
 | 
 1,56 
 | 
 177,5 
 | 
 0,23 
 | 
 662,5 
 | 
 0,97 
 | 
 1286 
 | 
 1,93 
 | 
 1800 
 | 
 2,68 
 | 
 5026 
 | 
 1,43 
 | 
 
| 
 TOTAUX 
 | 
 70658,55 
 | 
 100 
 | 
 77711,51 
 | 
 100 
 | 
 68059,69 
 | 
 100 
 | 
 66749,97 
 | 
 100 
 | 
 67068,81 
 | 
 100 
 | 
 350248,53 
 | 
 100 
 | 
 
  
Source : C.H. CBCA/BUTEMBO, Rapports annuels du  Centre,
2001-2005. 
 Nous nous rendons compte à partir de ce tableau que la
plus grande part des recettes réalisées est affectées
à l'achat de médicaments, sinon aussi  aux charges du
personnel. 
Au courant de cinq années considérées,
les dépenses d'achats des médicaments se sont
évaluées à 139223,99 $ et celles  des charges du personnel
89160,7 soit des taux respectifs de 39,75 et 25,46 %. 
 Par référence à notre deuxième
hypothèse nous pouvons opérer une catégorisation de ces
dépenses, afin  de dégager la part des recettes qui est
absorbée par les valeurs immobilisées. 
  
 Tableau n° 3 : Dépenses par
catégories (en %) 
| 
                                                      DEPENSES 
  D'INVESTISSEMENT 
 | 
 
| 
 RUBRIQUE 
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Réserves statutaires 
Amortissements 
 | 
 3,96 
0,36 
 | 
 3,98 
0,87 
 | 
 2,35 
0,35 
 | 
 6,29 
0,38 
 | 
 8,75 
0,27 
 | 
 5,01 
0,46 
 | 
 
| 
 TOTAUX 
 | 
 4,32% 
 | 
 4,85% 
 | 
 2,7% 
 | 
 6,67% 
 | 
 9,02% 
 | 
 5,47% 
 | 
 
| 
                                                       DEPENSES
 D'EXPLOITATION 
 | 
 
| 
 RUBRIQUES 
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Achat médicaments 
Mat et Fournitures 
Transports consom. 
Autres services cons  
Charges et pertes 
Charge du personnel 
Contributions et Taxes  
 | 
 45,22 
3,66 
0,84 
17,78 
1,03 
25,59 
1,56 
 | 
 42,99 
5,98 
0,79 
17,12 
2,04 
26,00 
0,23 
 | 
 36,98 
17,32 
0,92 
16,88 
1,67 
22,56 
0,97 
 | 
 37,49 
13,32 
1,04 
12,07 
1,67 
25,74 
1,93 
 | 
 35,27 
8,37 
1,68 
11,95 
3,69 
27,34 
2,68 
 | 
 39,75 
9,58 
1,05 
15,25 
2,01 
25,46 
1,43 
 | 
 
| 
 TOTAUX 
 | 
 95,68% 
 | 
 95,15% 
 | 
 97,3% 
 | 
 93,33% 
 | 
 90,98% 
 | 
 94,53% 
 | 
 
| 
 TOTAUX GENERAUX 
 | 
 100% 
 | 
 100% 
 | 
 100% 
 | 
 100% 
 | 
 100% 
 | 
 100% 
 | 
 
  
        Source : Nos calculs sur base du tableau n°
2. 
Graphiquement ces dépenses d'investissements peuvent
ainsi être représentées 
Graphique I : Evolution du taux des dépenses des
investissements 
    
 Ce graphique met  au Claire l'évolution des
dépenses d'investissement. D'où , nous nous rendons compte que
les taux  d'investissement calculés sur base des  recettes
réalisées ont  été respectivement  de :4,32 en
2001 ;4,85en 2002 ;2,7en 2003 ; 6,67 en 2004 et 9,02 en 2005 par
rapport aux dépenses  totales. 
 III.3.  UTILISATION  PROPREMENT DITE DES RESERVES ET
DES      AMORTISSEMENTS
  
            La notion d'utilisation des ressources
financières est très  importante pour les petites et moyennes 
entreprises abandonnées à elles-mêmes pour faire  face
à leur problème de financement. L'étude des mouvements
financiers leur permet de drainer leurs richesses vers l'autofinancement de
leur choix. 
     
III
3.1.  Les mouvements financiers du Centre Hospitalier CBCA/ Butembo 
L'étude des mouvements financiers vise à
expliquer l'évolution du patrimoine de l'entreprise du début
à la fin  d'une période  donnée. Cette étude permet
ainsi d'évaluer l'importance des flux financiers, c'est-à-dire,
les augmentations du patrimoine (des éléments d'actif), durant
toute  la période considérée. 
Le plus souvent, « les états financiers
tels que le bilan, les comptes d'exploitation générale et le
compte de perte et de profits sont insuffisants pour permettre de
connaître, les flux caractéristiques relatifs à chaque
cycle de production »38(*). 
Précisément, cette étude nous renseigne
sur les investissements  et les emplois de l'exercice. Elle nous indique donc
les différentes sources de financements de l'entreprise, d'une  part, et
sa  part par  rapport  à  chaque  groupe  d'emplois  d'autre  part. 
L'étude des mouvements financiers exige l'analyse de
certains documents de base tels que : les annexes ordinaires du bilan, les
tableaux des amortissements des immobilisations,... Cette étude comprend
trois étapes à savoir : 
-  L'analyse du tableau des écarts : Encaissement
- décaissement. 
-  L'analyse des ressources et emplois des fonds. 
-  L'analyse du tableau de financement 
A.  L'analyse du tableau des
écarts 
 
Il s'agit de présenter les variations des
différents postes du bilan. Ce tableau se présente comme
suit :  
Tableau n° 4 : Tableau
des écarts : Encaissement - décaissement (en $)
| 
 ACTIF 
 | 
   | 
 
| 
                     Années 
Rubriques 
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Immobilisations brutes  
 | 
 4700,8 
 | 
 3268,8 
 | 
 486,6 
 | 
 4735,9 
 | 
 10666,83 
 | 
 23858,93 
 | 
 
| 
 Autres valeurs Immobilisées 
 | 
 0 
 | 
 500 
 | 
 0 
 | 
 100 
 | 
 179 
 | 
 779 
 | 
 
| 
 Valeurs réalisables 
 | 
 1204,3 
 | 
 777,04 
 | 
 -2651,87 
 | 
 135,5 
 | 
 953,9 
 | 
 418,24 
 | 
 
| 
 Valeurs d'exploitations 
 | 
 -27680,27 
 | 
 -1385,03 
 | 
 -37879,05 
 | 
 -11756,07 
 | 
 -9736,16 
 | 
 -88436,58 
 | 
 
| 
 Les disponibles 
 | 
 3243,41 
 | 
 -405,59 
 | 
 2151,25 
 | 
 1425,14 
 | 
 856,25 
 | 
 7271,14 
 | 
 
| 
 TOTAUX  
 | 
 -18531,76 
 | 
 2755,22 
 | 
 -37893,07 
 | 
 -5338,85 
 | 
 2919,22 
 | 
 -56109,24 
 | 
 
| 
 Capital social 
 | 
 2865,19 
 | 
 0 
 | 
 7048,33 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 9913,52 
 | 
 
| 
 Réserves statutaires 
 | 
 874,4 
 | 
 1093,63 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 1968,03 
 | 
 
| 
 Amortissements 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 
| 
 Dettes à court terme 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 2807,3 
 | 
 2807,3 
 | 
 
| 
 TOTAUX 
 | 
 3739,59 
 | 
 1093,63 
 | 
 7048,33 
 | 
 0 
 | 
 2807,3 
 | 
 14688,85 
 | 
 
  
Source : Nos calculs sur base du tableau n° 2 et
rapport du centre. 
 Le tableau ci-haut reprend un certain nombre de comptes qui
peuvent nous aider à bien apprécier l'autofinancement  au Centre
Hospitalier CBCA/ BUTEMBO ; 
 Du côté passif, deux comptes nécessitent
une attention particulière en ce sens qu'ils constituent les composantes
même de l'autofinancement. Ces comptes sont notamment, le compte des
réserves statutaires et les comptes des amortissements. 
 Signalons pour ce tableau, que toute  variation
négative des éléments d'actif correspond à une
ressource et toute variation positive des éléments d'actif
correspond à un emploi. 
 Tandis que du côté passif, toute variation
positive correspond à une ressource et toute variation négative
correspond à un emploi des  fonds. 
Dans l'optique de notre étude, il est impérieux
de signaler que ces deux comptes (réserves statutaires et des
amortissements) nous intéressent le plus. Dans leur fonctionnement, ils
sont débutés en faveur des comptes des valeurs
immobilisées ou tout autre investissement. 
Ceci nous amène, à établir un tableau qui
permettra de visualiser et de comparer les réserves constituées,
les amortissements constatés aux investissements de la
période. 
 Tableau 5 : Tableau de comparaison entre
Réserves, Amortissements et Investissements réalisées (en
$)  
| 
                 Années 
Rubriques 
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 % 
 | 
 
| 
 Réserves statutaires 
 | 
 1926,4 
 | 
 1999,17 
 | 
 1593,6 
 | 
 4200,1 
 | 
 5870,79 
 | 
 15590,06 
 | 
 59,5 % 
 | 
 
| 
 Amortissements constatés 
 | 
 250 
 | 
 676 
 | 
 240 
 | 
 256,5 
 | 
 179 
 | 
 1601,5 
 | 
 6,1 % 
 | 
 
| 
 TOTAUX 
 | 
 2176,4 
 | 
 2675,17 
 | 
 1833,6 
 | 
 4456,6 
 | 
  6049,79 
 | 
 17191,56  
 | 
 65,6 % 
 | 
 
| 
 Investissements de la période 
 | 
 4700,8 
 | 
 3768,8 
 | 
 2033,6 
 | 
 4835,9 
 | 
 10845,83 
 | 
 26184,93 
 | 
 100 % 
 | 
 
| 
 Différence observée 
 | 
 2524,4 
 | 
 1093,63 
 | 
 200 
 | 
 379,3 
 | 
 4796,04 
 | 
 8993,37 
 | 
 34,4% 
 | 
 
  
 Source : Tableaux précédents 
 Ce tableau permet d'apprécier l'évolution de
l'autofinancement par rapport aux totaux des investissements
réalisés. 
Au regard de cette  évolution, il ressort des
différences entre les investissements réalisées par le
centre et leurs propres sources de financement. 
Cette situation nous permet d'apporter une confirmation
à notre première hypothèse, qui a consisté à
croire qu'il existe deux catégories des sources de financement dont ce
Centre Hospitalier bénéficie. D'une part,  les sources internes
et d'autres part,  les sources externes. 
 Signalons que ces montants de différence sont ceux qui
correspondent aux financements externes. 
Le tableau n° 6 : Tableau de financement externe (en
$) 
| 
          Années  
Sources  
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 % 
 | 
 
| 
 Subventions et dons reçus 
 | 
 2524,4 
 | 
 1093,63 
 | 
 200 
 | 
 379,3 
 | 
 3296,04 
 | 
 7493,37 
 | 
 83,3 % 
 | 
 
| 
 Emprunt  
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 1500 
 | 
 1500 
 | 
 16,7 % 
 | 
 
| 
 TOTAUX 
 | 
 2524,4 
 | 
 1093,63 
 | 
 200 
 | 
 379,3 
 | 
 4796,04 
 | 
 8993,37 
 | 
 100 % 
 | 
 
  
Source : Rapports du Centre Hosp. 2001-2005. 
Il ressort de ce tableau que, les subventions et dons dominent
dans le financement externe de ce Centre. D'où ils constituent en eux
seuls les 83,3 % soit 7493,37 $ sur 8993,37 $ du  total de la période
considérée. En complément, les emprunts  durant tous les
cinq ans, représentent 16,7 % soit 1500 $ du total trouvé. 
      B. Le tableau des emplois et des
ressources 
 Le tableau des emplois et des ressources est la suite
même de celui des écarts. D'où, il  consiste à faire
une ventilation des variations en ressources et en  emplois des fonds.39(*) 
Il y a lieu de se fixer comme principes :
« Toute diminution d'un élément du passif et toute
augmentation d'un élément de l'actif équivalent à
un emploi des fonds ;  tandis que toute diminution d'un
élément d'actif et toute augmentation d'un élément
du passif constituent une ressource des fonds ».40(*) 
 Pour la période étudiée et pour certains
postes qui nous concernent le plus, ce tableau se présente comme
suit :  
 Tableau n° 7 : Tableau des emplois et ressources
(en  $). 
| 
                     Années  
Ressources  
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Diminutions des Immobilisations  brutes 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 1547 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 1547 
 | 
 
| 
 Diminutions des autres immobilisations  
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 
| 
 Diminutions des valeurs réalisables 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 3000,07 
 | 
 1167 
 | 
 103,7 
 | 
 4270,77 
 | 
 
| 
 Diminutions des valeurs d'exploitation 
 | 
 59633,55 
 | 
 34799,19 
 | 
 63048,33 
 | 
 36786,6 
 | 
 33392,9 
 | 
 227660,57 
 | 
 
| 
 Diminutions  
des disponibles 
 | 
 2782 
 | 
 5390,7 
 | 
 13159,8 
 | 
 10998,14 
 | 
 5077,15 
 | 
 37407,79 
 | 
 
| 
 Augmentations du capital 
 | 
 2865,19 
 | 
 0 
 | 
 7048,33 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 9913,52 
 | 
 
| 
 Augmentation des réserves statutaires 
 | 
 2800,8 
 | 
 3092,8 
 | 
 1593,6 
 | 
 4200,1 
 | 
 5870,79 
 | 
 17558,09 
 | 
 
| 
 Augmentation  des amortissements 
 | 
 250 
 | 
 676 
 | 
 240 
 | 
 256,5 
 | 
 179 
 | 
 1601,5 
 | 
 
| 
 Augmentation des dettes à court terme 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 2807,3 
 | 
 2807,3 
 | 
 
| 
 TOTAUX RESSOURCES 
 | 
 68331,54 
 | 
 43958,69 
 | 
 89637,13 
 | 
 53408,34 
 | 
 47430,84 
 | 
 302766,54 
 | 
 
| 
                      Années  
Emplois  
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Augmentation  des Immobilisations brutes 
 | 
 4700,8 
 | 
 3268,8 
 | 
 2033,6 
 | 
 4735,9 
 | 
 10666,83 
 | 
 25405,93 
 | 
 
| 
 Augmentation des autres immobilisations 
 | 
 0 
 | 
 500 
 | 
 0 
 | 
 100 
 | 
 179 
 | 
 779 
 | 
 
| 
 Augmentation  des valeurs réalisables 
 | 
 1204,3 
 | 
 777,04 
 | 
 348,2 
 | 
 1302,5 
 | 
 1057 
 | 
 4689,04 
 | 
 
| 
 Augmentation  des valeurs d'exploitation 
 | 
 31953,28 
 | 
 33414,16 
 | 
 25169,28 
 | 
 25030,53 
 | 
 23656,74 
 | 
 139223,99 
 | 
 
| 
 Augmentation  des valeurs disponibles 
 | 
 6025,41 
 | 
 4985,11 
 | 
 15311,05 
 | 
 12423,96 
 | 
 5933,4 
 | 
 44678,93 
 | 
 
| 
 Diminution du capital 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 
| 
 Diminution des réserves statutaires 
 | 
 1926,4 
 | 
 1999,17 
 | 
 1593,6 
 | 
 4200,1 
 | 
 5870,79 
 | 
 15590,06 
 | 
 
| 
 Diminution des amortissements 
 | 
 250 
 | 
 676 
 | 
 240 
 | 
 256,5 
 | 
 179 
 | 
 1601,5 
 | 
 
| 
 Diminution des dettes en courts termes 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 
| 
 TOTAUX DES EMPLOIS 
 | 
 46060,19 
 | 
 45620,28 
 | 
 44695,73 
 | 
 48049,49 
 | 
 47542,76 
 | 
 231968,45 
 | 
 
  
 Source : nos calculs sur base des tableaux
précédents 
 Comme énoncé dans la littérature
précédente, ce tableau vient compléter celui des
variations de certains postes de l'actif et du passif en mettant au claire les
emplois des ressources financières par période. 
 C. Le tableau de financement  
 « Saisir les éléments ayant
affecté les postes du passif et de l'actif en patrimoine de l'agent
économique est le but du tableau de financement »41(*). 
 Autrement dit ce tableau sert à décrire comment
les ressources acquises par la société ou l'entreprise au cours
d'une période, ont permis à celle -ci de faire face à ses
besoins pendant cette même période. Ce tableau constitue donc une
source importante des informations synthétiques pour l'analyse
financière. Bref, il renseigne l'analyste sur :  
-  Les nouvelles acquisitions des immobilisations de
l'exercice 
-  Les cessions des immobilisations de la période,  
-  L'évolution du fonds de roulement de la
période,  
-  Les origines et volumes des capitaux apportés ou
remboursés, ... 
 
Pour le Centre Hospitalier CBCA/BUTEMBO, ce tableau se
présente comme suit :  
Tableau n° 8 : Tableau de financement Centre
Hospitalier CBCA/Butembo (en $) 
| 
                             Années  
Ressources  
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Augmentation des réserves stat. (A) 
 | 
 2800,8 
 | 
 3092,8 
 | 
 1593,6 
 | 
 4200,1 
 | 
 5870,79 
 | 
 17558,09 
 | 
 
| 
 Augmentation des amortissemen(B) 
 | 
 250 
 | 
 676 
 | 
 240 
 | 
 256,5 
 | 
 179 
 | 
 1601,5 
 | 
 
| 
 FINANCEMENT INTERNE(C) =A+B 
 | 
 3050,8 
 | 
 3768,8 
 | 
 1833,6 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 19159,59 
 | 
 
| 
 Pourcentage 
 | 
 4,46 % 
 | 
 8,57 % 
 | 
 2,05 % 
 | 
 8,34 % 
 | 
 12,75 % 
 | 
 6,33% 
 | 
 
| 
 Augmentation du capital (D) 
 | 
 2865,19 
 | 
 0 
 | 
 7048,33 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 9913,52 
 | 
 
| 
 FINANCEMENT PROPRE (E) = C+D  
 | 
 5915,99 
 | 
 3768,8 
 | 
 8881,93 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 29073,11 
 | 
 
| 
 Pourcentage 
 | 
 8,66 % 
 | 
 8,57 % 
 | 
 9,91 % 
 | 
 8,34 % 
 | 
 12,75 % 
 | 
 9,6% 
 | 
 
| 
 Diminution des immobilisations (F) 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 1547 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 1547 
 | 
 
| 
 Diminution des autres immob. (G) 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 
| 
 FINANCEMENT PERMANENT 
(H) = E +F + G 
 | 
 5915,99 
 | 
 3768,8 
 | 
 10428,93 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 30620,11 
 | 
 
| 
 Pourcentage 
 | 
 8,66 % 
 | 
 8,57 % 
 | 
 11,63 % 
 | 
 8,34 % 
 | 
 12,75 % 
 | 
 10,11% 
 | 
 
| 
 Augmentation des dettes à C/T (I) 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 2807,3 
 | 
 2807,3 
 | 
 
| 
 Diminution des réalisables (J) 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 3000,07 
 | 
 1167 
 | 
 103,7 
 | 
 4270,77 
 | 
 
| 
 Diminution des valeurs d'exploi(K) 
 | 
 59633,55 
 | 
 34799,19 
 | 
 63048,33 
 | 
 36786,6 
 | 
 33392 ,9 
 | 
 227660,57 
 | 
 
| 
 Diminution des disponibles (L) 
 | 
 2782 
 | 
 5390,7 
 | 
 13159,8 
 | 
 10998,14 
 | 
 5077,15 
 | 
 37407,79 
 | 
 
| 
 FINANCEMENT A COURT TERME 
 (M) = I+J+K+L 
 | 
 62415,55 
 | 
 40189,89 
 | 
 79208,2 
 | 
 48951,74 
 | 
 41381,05 
 | 
 272146,43 
 | 
 
| 
 Pourcentage  
 | 
 91,34 % 
 | 
 91,42 % 
 | 
 88,36 % 
 | 
 91,66 % 
 | 
 87,24 % 
 | 
 89,9 % 
 | 
 
| 
 TOTAUX DES RESSOURCES 
 | 
 68331,54 
 | 
 43958,69 
 | 
 89637,13 
 | 
 53408,34 
 | 
 47430,84 
 | 
 302766,54 
 | 
 
| 
 Pourcentage 
 | 
 100,00 % 
 | 
 100,00 % 
 | 
 100,00 % 
 | 
 100,00 % 
 | 
 100,00 % 
 | 
 100,00 % 
 | 
 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
 
| 
                           Années  
Emplois 
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Augmentation des immobilisées brutes (A) 
 | 
 4700,8 
 | 
 3268,8 
 | 
 2033,6 
 | 
 4735,9 
 | 
 10666,83 
 | 
 25405,93 
 | 
 
| 
 Augmentation des  autres immobilisées (B) 
 | 
 0 
 | 
 500 
 | 
 0 
 | 
 100 
 | 
 179 
 | 
 779 
 | 
 
| 
 Diminution du capital (C) 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 
| 
 Diminution des réserves stat. (D) 
 | 
 1926,4 
 | 
 1999,17 
 | 
 1593,6 
 | 
 4200,1 
 | 
 5870,79 
 | 
 15590,06 
 | 
 
| 
 Diminution des amortissements (E) 
 | 
 250 
 | 
 676 
 | 
 240 
 | 
 256,5 
 | 
 179 
 | 
 1601,5 
 | 
 
| 
 Diminution des dettes à  long et moyen terme (F) 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 0 
 | 
 
| 
 EMPLOIS A LONG TERME 
(G) = A+B+C+D+E+F 
 | 
 6877,2 
 | 
 6443,97 
 | 
 3867,2 
 | 
 9292,5 
 | 
 16895,62 
 | 
 43376,49 
 | 
 
| 
 Pourcentage  
 | 
 14,93 % 
 | 
 14,13 % 
 | 
 8,65 % 
 | 
 19,33 % 
 | 
 35,54 % 
 | 
 18,7 % 
 | 
 
| 
 Augmentation des  réalisables (H) 
 | 
 1204,3 
 | 
 777,04 
 | 
 348,2 
 | 
 1302,5 
 | 
 1057 
 | 
 4689,04 
 | 
 
| 
 Augmentation des valeurs d'expl.(I) 
 | 
 31953,28 
 | 
 33414,16 
 | 
 25169,28 
 | 
 25030,53 
 | 
 23656,74 
 | 
 139223,99 
 | 
 
| 
 Augmentation des disponibles (J) 
 | 
 6025,41 
 | 
 4985,11 
 | 
 15311,05 
 | 
 12423,96 
 | 
 5933,4 
 | 
 44678,93 
 | 
 
| 
 EMPLOIS A COURT TERME 
(K) = H + I + J 
 | 
 39182,99 
 | 
 39176,31 
 | 
 40828,53 
 | 
 38756,99 
 | 
 30647,14 
 | 
 188591,96 
 | 
 
| 
 Pourcentage  
 | 
 85,07 % 
 | 
 85,8 % 
 | 
 91,35 % 
 | 
 80,66 % 
 | 
 64,46 % 
 | 
 81,3 % 
 | 
 
| 
 TOTAUX DES EMPLOIS 
 | 
 46060,19 
 | 
 45620,28 
 | 
 44695,73 
 | 
 48049,49 
 | 
 47542,76 
 | 
 231968,45 
 | 
 
| 
 Pourcentage 
 | 
 100 % 
 | 
 100 % 
 | 
 100 % 
 | 
 100 % 
 | 
 100 % 
 | 
 100 % 
 | 
 
  
 Source : Nos calculs sur base des tableaux
précédents 
 L'observation de ce tableau nous fait remarquer  que, le
Centre Hospitalier CBCA/Butembo a quatre types de financements : le
financement interne, le financement propre, le financement permanent et le
financement  à court terme. Notons  en présent que les montants
se trouvant dans ce tableau constituent les écarts (variations) d'une
année à l'autre. 
· Le financement interne :
Ce financement est composé des réserves statutaires et des
amortissements constatés. En considérant toute la période
d'étude ce  financement représente 6,33 % du financement total ou
des ressources dans l'ensemble ; 
· Le financement propre :
Celui-ci prend en compte le financement interne, majoré de
l'augmentation du capital. Il représente pour notre cas, 9,6 % des
ressources dans leur ensemble, et pour les cinq ans d'étude ; 
· Le financement
permanent : Ce financement quant à lui
renferme le financement propre  et tous les produits des immobilisations
vendues. Pour notre cas ce financement correspond au 10,11 % du financement
total ou des totaux des ressources ;  
· Le financement à court
terme : Ce financement prend en compte non
seulement toute diminution des éléments d'actif circulant mais
aussi toute augmentation des dettes à court terme pour  notre cas. 
 Il y a lieu de noter que ce financement en
général est le plus important du Centre Hospitalier. Il marque
des taux respectifs de 91,34 % en 2001, 91,42 % en 2002, 88,36 % en 2003, 
91,66 % en 2004 et 87,24 % en 2005. 
 Avec le tableau de financement, nous venons de dégager
les différentes sources d'autofinancement du Centre Hospitalier
CBCA/Butembo. D'où la nécessité s'impose en présent
de dégager sa structure. 
III.3.2 Etude de la structure de l'autofinancement du Centre
Hospitalier  
           CBCA/Butembo
 Dans sa structure, l'autofinancement se compose d'un certain
nombre d'éléments : notamment les réserves, les
provisions, les amortissements, les reports à nouveau, ... 
 Pour notre cas,  le tableau ci-après présente
la structure de l'autofinancement du Centre Hospitalier CBCA/BUTEMBO. 
 Tableau n° 9 : Tableau de la structure de
l'autofinancement (en $) 
| 
                         Années  
Ressources  
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 % 
 | 
 
| 
 Augmentation des réserves stat.  
 | 
 2800,8 
 | 
 3092,8 
 | 
 1593,6 
 | 
 4200,1 
 | 
 5870,79 
 | 
 17558,09 
 | 
 91,6 % 
 | 
 
| 
 Augmentation des amortissements 
 | 
 250 
 | 
 676 
 | 
 240 
 | 
 256,5 
 | 
 179 
 | 
 1601,5 
 | 
 8,4 % 
 | 
 
| 
 TOTAUX DE L'AUTOFINANCEMENT 
 | 
 3050,8 
 | 
 3768,8 
 | 
 1833,6 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 19159,59 
 | 
 100% 
 | 
 
  
 Source : Nos calculs sur base du tableau n° 8 
  
Ce tableau nous permet de confirmer que la ressource la plus
importante de l'autofinancement du C.H.CBCA/BUTEMBO est essentiellement les
réserves statutaires. Elles représentent 91,6 % de
l'autofinancement total de 19159,59 $ réalisées durant toute la
période d'étude. Ensuite viennent les amortissements avec un taux
complémentaire de 8,4 %. 
 III.4. ETUDE DE L'UTILISATION DU FINANCEMENT
INTERNE
 Cette étude nous permettra d'analyser la part de
l'autofinancement ou du financement interne dans l'ensemble de ressources du
Centre :  
 Tableau n° 10 : Tableau de ratios de financement
(en $) 
| 
                                   Années  
Rubriques  
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Financement interne (A) 
 | 
 3050,8 
 | 
 3768,8 
 | 
 1833,6 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 19159,59 
 | 
 
| 
 Financement propre (B)  
 | 
 5915,99 
 | 
 3768,8 
 | 
 8881,93 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 29073,11 
 | 
 
| 
 Financement permanent (C)  
 | 
 5915,99 
 | 
 3768,8 
 | 
 10428,93 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 30620,11 
 | 
 
| 
 Financement à court terme (D)  
 | 
 62415,55 
 | 
 40189,89 
 | 
 79208,2 
 | 
 48951,74 
 | 
 41381,05 
 | 
 272146,43 
 | 
 
| 
 TOTAUX DE RESSOURCES (E) 
 | 
 68331,54 
 | 
 43958,69 
 | 
 89637,13 
 | 
 53408,34 
 | 
 47430,84 
 | 
 302766,54 
 | 
 
| 
 Ratio =   
 | 
 0,52 
 | 
 1 
 | 
 0,21 
 | 
 1 
 | 
 1 
 | 
 0,66 
 | 
 
| 
 Ratio =   
 | 
 0,52 
 | 
 1 
 | 
 0,18 
 | 
 1 
 | 
 1 
 | 
 0,63 
 | 
 
| 
 Ratio =   
 | 
 0,04 
 | 
 0,09 
 | 
 0,02 
 | 
 0,08 
 | 
 0,13 
 | 
 0,06 
 | 
 
| 
 Ratio =   
 | 
 0,91 
 | 
 0,91 
 | 
 0,88 
 | 
 0,92 
 | 
 0,89 
 | 
 0,89 
 | 
 
  
Source : Nos calculs sur base du tableau n° 8. 
  
Ces différents rapports nous montrent que, dans
l'ensemble le financement du Centre Hospitalier provient en gros du financement
à court terme. Ceci nous donne l'image d'une entreprise en
caractère commercial. Nous observons ainsi une contribution du
financement propre par rapport au financement total pour les cinq ans
considérés de 0,06 pour 1. 
 Néanmoins, il y a lieu d'apprécier l'autonomie
financière de ce Centre, car la part du financement externe n'est pas du
tout  consistante. Il compte, plus sur son fonctionnement pour se
développer, que sur l'extérieur. 
 Ce tableau nous fournit plus des renseignements
là-dessus :  
Tableau n°11 : Tableau d'appréciation de
l'autofinancement du Centre Hospitalier(en $) 
| 
                                   Années  
Rubriques 
 | 
 2001 
 | 
 2002 
 | 
 2003 
 | 
 2004 
 | 
 2005 
 | 
 TOTAUX 
 | 
 
| 
 Autofinancement de l'exercice(A) 
 | 
 3050,8 
 | 
 3768,8 
 | 
 1833,6 
 | 
 4456,6 
 | 
 6049,79 
 | 
 19159,59 
 | 
 
| 
 Investissements réalisés (B) 
 | 
 4700,8 
 | 
 3768,8 
 | 
 2033,6 
 | 
 4835,6 
 | 
 10845,83 
 | 
 26184,93 
 | 
 
| 
 Ratio =   
 | 
 0,65 
 | 
 1 
 | 
 0,9 
 | 
 0,9 
 | 
 0,56 
 | 
 0,7 
 | 
 
  
 Source : Nos calculs sur base des tableaux n° 5 et
n° 9. 
 Ce ratio :   mesure la contribution de l'entreprise au financement de ses
investissements. 
Ici deux cas peuvent se présenter. D'où
l'interprétation :  
-  Soit qu'il est supérieur ou égal à
l'unité : ceci traduit et confirme la totalité de
l'indépendance de l'entreprise étudiée vis-à-vis
des prêteurs. 
-  Soit qu'il est inférieur à
l'unité : c'est- à- dire que l'entreprise a fait recours
à d'autres sources externes (dons, emprunts, subventions, ...). 
 
 Au regard de ce tableau, les moyens de financement
puisés dans l'entreprise (Centre Hospitalier) couvrent presque à
satisfaction les augmentations des immobilisations durant toute la
période étudiée. Ce rapport nous donne en
différence 0,3 pour 1 comme financement externe. Spécialement
pour les années 2001 et 2005 ce rapport s'est dégradé.
Nous observons des rapports respectifs de 0,65 et 0,56 pour 1. Ces
années sont  considérées comme celles qui  ont
été plus soutenue en investissement  par l'extérieur,
notamment par les dons et emprunt... 
 Nous pouvons donc conclure que l'autofinancement du Centre
Hospitalier CBCA/BUTEMBO est d'une grande importance car les apports externes
pour le financement des activités sont moins consistants. 
 III.5. ETUDE  DU  BILAN  CONSTITUE
 Il  convient  de  signaler  que  le  Centre  Hospitalier
CBCA/Butembo n'établit pas  le  bilan,  depuis  son  existence ; 
néanmoins,  celui-ci  a  été  constitué  en  vue 
de  nous permettre  de  compléter  notre  analyse. 
a)Bilan  détaillé  du  Centre Hospitalier
CBCA/Butembo au 31 décembre 2005 (en $) 
| 
 ACTIF 
 | 
 PASSIF 
 | 
 
| 
 N° cpte 
 | 
 Désignation 
 | 
 Montants 
 | 
 N° cpte 
 | 
 Désignations 
 | 
 Montants 
 | 
 
   | 
 I.VALEURS IMMOBILISEES 
 | 
   | 
   | 
 I. FONDS  PROPRES ET  DETTES A LONG TERME 
 | 
   | 
 
   | 
 I.1. Valeurs immobilisées 
Incorporelles 
 | 
   | 
   | 
 I.1. Capitaux propres 
 | 
   | 
 
| 
 20.4 
 | 
 Droit  d'exploitation 
 | 
 1700 
 | 
 10.4 
 | 
 Capital social 
 | 
 87753,3 
 | 
 
| 
 21 
 | 
 Terrain 
 | 
   500 
 | 
 11 
 | 
 Réserves  statutaires 
 | 
 2930,03 
 | 
 
   | 
 I.2. Valeurs immobilisées corporelles 
 | 
   | 
 12 
13 
 | 
 Report  à  nouveau 
Résultat après affectation 
 | 
 0 
8035,79 
 | 
 
| 
 22.2 
 | 
 Immeubles des  rapports 
 | 
  50000 
 | 
 15 
 | 
 Subvention  d'équipements 
 | 
 7000 
 | 
 
| 
 22.5 
 | 
 Matériels  roulants 
 | 
  575 
 | 
   | 
 Sous-total 
 | 
 105719,12 
 | 
 
| 
 22.6 
 | 
 Matériels,  machines et  autres biens
d'équipement 
 | 
  4233 
 | 
   | 
 I.2. Exigibles  à long  terme 
 | 
   | 
 
   | 
 Sous-total 
 | 
         57008 
 | 
 16 
 | 
 Emprunts et  dettes 
 | 
                 0 
 | 
 
   | 
 II. VALEURS CIRCULANTES 
 | 
   | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
 II.1. Valeurs d'exploitation 
 | 
   | 
   | 
 II. DETTES A  COURT TERME 
 | 
   | 
 
| 
 30 
 | 
 Stocks des  médicaments 
 | 
        5870,6 
 | 
 46.1 
 | 
 Créditeurs divers  
 | 
           1500 
 | 
 
| 
 31 
 | 
 Matières  et  fournitures 
 | 
            58,5 
 | 
 42 
 | 
 Personnel médical  et  administratif 
 | 
        1307,3 
 | 
 
   | 
 II.2. Valeurs réalisables 
 | 
   | 
   | 
 Sous-total 
 | 
       2807,3 
 | 
 
| 
 41,1 
 | 
 Clients  ordinaires 
 | 
      28039,3 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
| 
 41,2 
 | 
 Clients garantis ou retenus 
 | 
       9835,8 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
| 
 46,1 
 | 
 Débiteurs divers 
 | 
          3212 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
 II.3. Valeurs  disponibles 
 | 
   | 
   | 
   | 
   | 
 
| 
 56 
 | 
 Banque 
 | 
           1955 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
| 
 57 
 | 
 Caisse 
 | 
      2547,22 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
 Sous-total 
 | 
    51518,42 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
 TOTAL ACTIF 
 | 
 108526,42 
 | 
   | 
 TOTAL PASSIF 
 | 
 108526,42 
 | 
 
  
 De  ce bilan  détaillé,  nous  pouvons  faire 
ressortir  un bilan  synthétique  ou  cristallisé suivant,  pour 
faciliter  notre  analyse : 
b)Bilan cristallisé du Centre Hospitalier
CBCA/Butembo au 31 décembre 2005 (en $) 
| 
 ACTIF 
 | 
 PASSIF 
 | 
 
| 
 N° cpte 
 | 
 Désignation 
 | 
 Montant 
 | 
 N° cpte 
 | 
 Désignation 
 | 
 Montant 
 | 
 
   | 
 I.VALEURS IMMOBILISEES 
 | 
   | 
   | 
 I. FONDS  PROPRES ET  DETTES A LONG TERME 
 | 
   | 
 
| 
 20 
 | 
 I.1. Valeurs immobilisées 
Incorporelles 
 | 
 2200 
 | 
 10/11 
13/15 
 | 
 I.1. Capitaux propres 
 | 
 105.719,12 
 | 
 
| 
 22 
 | 
 I.2. Valeurs immobilisées corporelles 
 | 
 54808 
 | 
 16 
 | 
 I.2. Dettes à long  terme 
 | 
 0 
 | 
 
   | 
 Sous-total immobilisation 
 | 
 57008 
 | 
   | 
 Sous-total capitaux  
 | 
 105719,12 
 | 
 
   | 
 II. VALEURSCIRCULANTES 
 | 
   | 
   | 
 II. DETTES A COURT TERME 
 | 
   | 
 
| 
 30 
 | 
 II.1. Valeurs d'exploitation 
 | 
 5929,1 
 | 
 461/42 
 | 
 Exigibles à  court  terme 
 | 
 2807,3 
 | 
 
| 
 41 
 | 
 II.2. Valeurs réalisables 
 | 
 41087,1 
 | 
   | 
 Sous-total dettes à  C/T 
 | 
 2807,3 
 | 
 
| 
 56/57 
 | 
 II.3. Valeurs disponibles 
 | 
 4502,22 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
 Sous-total circulantes : 
 | 
 51518,42 
 | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
   | 
 
   | 
 TOTAL  ACTIF 
 | 
 108526,42 
 | 
   | 
 TOTAL PASSIF 
 | 
 108526,42 
 | 
 
  
 Source : Rapport  financier  du  Centre Hospitalier  
exercice 2005. 
 Notons  que  ce  bilan  ne  reprend  pas  les amortissements 
antérieurs. Les  valeurs  immobilisées  sont 
représentées  donc  en valeurs  nettes. On  peut  signaler  aussi
 que  les  valeurs  d'exploitation renferment la  valeur  du  stock  de 
sécurité  fixé à 5000$42(*). 
III.5.1. Appréciation  du  fonds  de roulement  du
Centre Hospitalier  
            CBCA/Butembo
 Pour l'appréciation  du  fonds  de  roulement  de 
toute  entreprise,  on  doit  faire  appel  à  la  notion  de  la
règle  de la structure financière  minimum  qui  veut
que : 
« Les  capitaux  utilisés  par  une 
entreprise  pour  financer  une immobilisation,  un  stock  ou  une  autre
valeur d'actif doivent pouvoir rester à la disposition de l'entreprise
pendant un  temps qui correspond au moins à celui de la durée de
l'immobilisation, du  stock ou  de  la valeur  acquise  avec  ces 
capitaux »43(*). 
 Ceci  a comme sens  que,  les  valeurs immobilisées 
qui  durent longtemps  dans  l'entreprise  doivent  être 
financées  par  les  ressources  de  longue  durée (capitaux 
permanents)  et  non  par  des dettes  qui  n'ont  pas  un  caractère 
permanent. Ce  tableau  nous   fournit différents  types  du  fonds de 
roulement  du  Centre  Hospitalier  CBCA/Butembo. 
Tableau n° 12 : Tableau de calcul de
différents fonds de roulement pour l'année 2005 (en $) 
| 
 ELEMENTS DU  BILAN 2005 
 | 
 DIFFERENTS  FONDS DE  ROULEMENTS44(*) 
 | 
 
| 
 - Actif  immobilisé                 : (A) 
 | 
 1. Fonds  de  roulement brut ou total 
 | 
 
| 
 - Actif circulant                      : (B) 
 | 
 F.R.B. = Actif  circulante (B) - valeur  du  stock de 
sécurité (C) 
 | 
 
| 
 - Niveau du stock de sécurité : (C) 
 | 
 F.R.B. = 51518,42-5000 = 46518,42 
 | 
 
| 
 - Capitaux  permanents          : (D) 
 | 
 2. Fonds  de  roulement  net  ou  permanent 
 | 
 
| 
 - Dettes à  court terme            : (E) 
 | 
 FRN = capitaux permanents (D) - Actif immobilisé (A) -
valeur  du  stock de  sécurité (C) 
 | 
 
| 
 -  Dettes à long  terme            : (F) 
 | 
 FRN = 105719,12 - 57008 - 5000 = 43711,12 
 | 
 
   | 
 3. Fonds de  roulement  propre 
FRP = Fonds  de  roulement Net - Dettes  à  long  
terme (F) 
FRP = 43711,12 - 0 = 43711,12 
 | 
 
   | 
 4. Fonds  de  roulement  étrangers ou 
extérieur 
FRE  il  n'existe  pas 
 | 
 
   | 
 5. Fonds  de  roulement  Net (bas  du  bilan) 
FRN = Actif circulant (B) - valeur  du  stock de 
sécurité (C) - dettes à  court  terme (E) 
FRN = 51518,42 - 5000 - 2807,3 
FRN = 43711,12 
 | 
 
  
Source : Nos  calculs  sur  base  du bilan 
constitué. 
  
Par observation  de  ce tableau,  nous  constatons  que  les 
fonds  de  roulement  dans leur ensemble, particulièrement celui
permanent ou net est  tellement  excédentaire  au  point  qu'il  se 
confond pratiquement  à  l'actif  circulant. Cette situation  nous 
pousse à confirmer  que  le  Centre  Hospitalier a  un taux d'emprunt 
trop bas. D'où  l'on peut  réaffirmer  son  autonomie 
financière. 
 III.5.2. Etude de l'affectation des fonds
 Cette étude nous permettra d'analyser, comment les
fonds du Centre Hospitalier sont affectés  pour  financer les
éléments d'actif. Ce tableau nous  en donne les
détails : 
  
Tableau n° 13 : Tableau d'affectation des fonds (en
$) 
| 
 RUBRIQUES 
 | 
 DIFFERENTS RAPPORTS 
 | 
 
| 
 Total Passif(A) 
Actif Immobilisé(B) 
Actif circulant(C)  
 | 
 1.   =   = 57,14% 
2.   =   = 42,86% 
 | 
 
| 
 Valeur du stock de sécurité (D)  
 | 
   | 
 
  
Ces rapports nous  pousse à confirmer notre
deuxième hypothèse avec un moindre décalage en  %. Cette 
hypothèse  consistait  à croire que  le haut du bilan (valeurs
immobilisées) du centre hospitalier CBCA/BUTE MBO représente
60%des fonds et le bas du bilan (valeur circulante) 40%  
Nous nous rendons compte que, les immobilisations
renferment 57,14%du total des fonds, et les valeurs circulantes
représentent 42,86% 
III.5.3 Etude de la  trésorerie immédiate du
centre hospitalier CBCA/Butembo
La trésorerie immédiate du Centre Hospitalier
est conçue comme la  part des fonds la plus immédiatement
disponible dans l'entreprise. 
Elle est représentée par les valeurs disponibles
qui, en principe doivent correspondre au moins à l'exigible
immédiat pour assurer la solvabilité de l'entreprise à
court terme. 
Celle -ci  se calcule par la différence entre  les
valeurs  disponibles et les dettes à court terme. 
C'est ainsi que, pour notre cas nous aurons le résultat
suivant (en$) 
   Trésorerie immédiate : 4502,22-2807,3 =
1694,92. 
Au vu de ce résultat nous remarquons directement que la
trésorerie immédiate du Centre Hospitalier n'est pas du tout
serrée. D'où, leur  disponibilité couvre  en 
totalité  les  dettes à  court  terme avec  une  marge de
1694,42. Dans  l'hypothèse de la  seule année 2005, cette
situation  nous  pousse  à  infirmer notre  troisième
hypothèse  qui  consistait  à  croire  que  les ressources 
internes  du Centre  Hospitalier  seraient insuffisantes  pour  répondre
à  leurs  besoins  immédiats  de  fonctionnement. 
Il  importe  de  calculer  aussi  la  trésorerie 
réduite  pour  compléter celle-ci : 
Trésorerie générale = Valeurs
réalisables + valeurs  disponibles - Dettes à  court  terme. 
         = 41087,1 + 4502,22 - 2807,3 = 42782,02 
En terme  de ratio,  ces  deux  types de  trésorerie se
 présente  comme  suit : 
Ratio de Trésorerie réduite =   
         =   = 1623,9% 
Ce  qui  veut  dire  que  la  trésorerie 
réduite  est  de  loin  supérieure aux exigibles à  court 
terme. 
Trésorerie immédiate = Valeurs  disponibles -
Dettes à  court  terme. 
              = 4502,22 - 2807,3 = 1694,92 
Ratio de Trésorerie immédiate =   
                                 = 4502,22 x 100 =
160,37%. 
                                                              
2807,3 
On  peut ainsi rejeter le risque  d'insolvabilité pour
ce  Centre. C'est  par  ces  calculs  que  nous  arrêtons  notre analyse 
portant  sur  l'autofinancement et  sa nécessité.  
 
  
CONCLUSION  GENERALE
 Ce  travail  qui  s'achève  a  porté  sur 
« L'autofinancement et  sa  nécessité  au 
sein d'une   institution  sanitaire : Cas  du  Centre  Hospitalier 
CBCA/Butembo ». 
 Notre  préoccupation  à  travers  cette 
étude était  d'interpeller  la  conscience  des petites  et
moyennes entreprises,  surtout en  caractère  sanitaire  sur  la 
nécessité  d'adopter   une  bonne  politique  d'autofinancement.
Bien  entendu,  celle-ci  se  réalise  à  travers  certaines 
opérations  économiques,  dont  les  plus  importantes 
sont : les amortissements,  les  provisions et  les 
réserves,... 
 Faisons  remarquer  que,  « la  non  constatation 
de  la  dépréciation,  peut  donner  l'apparence  des 
bénéfices  illusoires dans  les  comptes  de  l'entreprise. Ce 
qui peut  ainsi  conduire  les chefs  d'entreprise  à  prendre  des 
décisions altérées  qui  pourraient plutard  nuire 
à  leur  position »45(*). Pour  éviter  des 
dépréciations,  il faut  donc  s'autofinancer. 
 Après  avoir  analysé,  l'importance  de 
l'autofinancement et proposé  quelques  définitions  des 
concepts  de  base, nous  avons  présenté,  le  Centre 
Hospitalier  CBCA/Butembo,  qui constitue  notre champs  d'investigations et 
avons  essayé  d'appliquer  ou  mieux confronter,  en  observant  et  en
 analysant  toutes  ces  théories  prises en  considération  par 
rapport aux  pratiques  au  sein  du Centre Hospitalier. 
 Notre  préoccupation à  travers  cette 
confrontation, était  d'analyser  la  politique  et la  structure  de 
l'autofinancement,  son  affectation  et  surtout  apprécier  sa  part 
dans  les  investissements réalisés. Concrètement,  nous 
nous  sommes  posé des  questions  suivantes : 
1. Quelles  sont les  sources  de  financement  du  Centre 
Hospitalier  CBCA/Butembo ? 
2. Comment  ces  financements  sont-ils 
affectés ? 
3. Sont-ils  suffisants  pour  satisfaire  ses  besoins 
immédiats ? 
 Pour  aborder  ces  questions,  nous  nous  sommes 
fixé comme  hypothèses : 
-  Les  sources  de  financement  du Centre  Hospitalier 
CBCA/Butembo seraient  de  deux  ordres :  d'une  part  interne 
(autofinancement)  et  d'autre  part  externe (les dons,  les  subventions, 
les  aides,  les  emprunts).  
-  Nous  avons pensé  que,  le  financement  du  Centre
 Hospitalier  CBCA/Butembo serait affecté  de  telle  manière 
que  le  haut  du  bilan (valeurs immobilisées)  représenterait
60% des fonds  et  le  bas  du  bilan (valeurs circulants) 40%. 
-  Compte  tenu  de  certaines  difficultés 
liées  à  ses  réalités  environnementales,  nous 
avons  pensé que  le  financement  de  ce Centre  serait  insuffisant 
pour  faire  face  aux  besoins  de  l'organisation. 
 
 Pour  atteindre  nos  objectifs,  nous  avons  fait  recours 
à l'analyse  historique  de  documents  comptables, 
complétée par  l'entretien  avec  le  responsable  financier de 
ce  Centre. 
 Au terme  de  cette  analyse,  nous  sommes  parvenus  aux 
résultats  ci-après : 
· Les  sources   de  financement  du  Centre  Hospitalier
 CBCA/Butembo sont  de  deux ordres,  d'une  part  interne  et  de  l'autre
externe 
 Notre première  hypothèse  est  ainsi 
confirmée. Considérant les  investissements de  toute  la 
période étudiée,  ces  financements représentent 
respectivement  des  taux  de  65,6% et 34,4%  pour les  sources  des 
financements  internes  et  externes. 
 Nous  constatons ainsi  que,  le  financement  interne
(autofinancement) occupe une  place  importante  et facilite  l'autonomie
financière  observée  dans  ce  Centre. 
 Faisons  remarquer  que  les  réserves  statutaires 
ont  présenté un taux de 59,5% pour  toute  la  période.
Elles  sont suivies  des  amortissements,  qui  ont  contribué  en 
concurrence de 6,1% dans les  investissements réalisés. 
 D'où,  dans  l'ensemble,  l'autofinancement pour  les 
cinq années  étudiées intervient  pour 17191,56$ sur 
26184,93$ d'investissement  total  effectué. 
· Considérant  l'ensemble  des  ressources,  en 
ce  qui  concerne l'affection,  nous  constatons  que  le  haut  du  bilan
(actif immobilisé)  représente 57,14% du  total  des  fonds  et
le  bas  du  bilan (actif circulant )  représente 42,86%. 
 Ce  qui  nous  pousse  à  confirmer  notre 
deuxième hypothèse néanmoins  avec  des  légers 
décalages  en  pourcentages. 
Ceci nous  fait  l'image  d'une  entreprise  à  cheval
(l'intermédiaire) entre les  entreprises  de  production  et  les 
entreprises commerciales. 
· D'après les  ratios  calculés, nous avons
 remarqué  que la  trésorerie  du Centre  Hospitalier 
CBCA/Butembo,  n'est  pas  du  tout  serrée. 
D'où, sa trésorerie  immédiate 
dégagée  s'élève  à 1694,42 $ et 
représente  un  ratio de 160,37%, ce  qui  couvre la  totalité 
des exigibles  à  court terme. 
 En  considérant  la  trésorerie 
générale qui est synonyme de la liquidité réduite
rien  que  pour  le  bilan 2005, celle-ci s'est  montée  à
42782,02$ représentant un ratio de 1623,9 %. 
 Notre troisième  hypothèse  est  ainsi 
infirmée,  du  fait  que,  les ratios  dégagés  montrent
que le financement du Centre Hospitalier CBCA/Butembo est  quasi  suffisant, 
malgré  le  recours  à  une faible proportion aux  emprunts
(financement  externe). 
 Voilà en effet, l'importance de l'autofinancement. A
l'instar du Centre  Hospitalier CBCA/Butembo, les petites et moyennes
entreprises sont ainsi, exhortées de mettre en place une bonne politique
de gestion dans ce domaine. 
 Au  moment où  la  conjoncture  est  dure
(défavorable), cette  politique  permet  de soulager la gestion
financière. Il  convient que  les   petites et moyennes  entreprises, 
surtout  du  secteur  sanitaire,  prennent  leur  destinée  en  main  en
 mettant  l'accent sur  la  partie de  fonds  provenant  de 
bénéfices mis  en  réserve,  car  les amortissements
dépendent des  immobilisations. 
 Pour  cela,  nous  proposons  entre  autres,  les 
mécanismes d'amortissement,  des  réserves  et  de  provisions.
Ceux-ci  sont  particulièrement importants  dans  une  entreprise du 
fait  que  leurs  fonds  présentent une  sorte  d'autofinancement 
invisible  de  nouvelles  installations. En  d'autres  termes,  il  s'agit ici 
des  réemplois  immédiats  des  fonds  d'amortissements,  de 
réserves  et  de  provisions  pour  acheter de  nouveaux  outillages
c'est-à-dire  pour  le  renouvellement des  immobilisations. Comme  ces 
outillages ou  toute  autre  immobilisation,  sont  aussi  amortissables,  le
montant  des  amortissements cumulés croît  d'année en 
année. Ce  qui  permet  d'augmenter  la  capacité  de  production
 de  l'entreprise,  sans  qu'il  y  ait  changement  au  passif  du  bilan
(fixité  du  capital) 
 Vu  cette importance,  il  convient  donc  aux  responsables 
financiers,  soucieux  du  maintien  du  patrimoine  de  leurs  institutions de
pouvoir  mesurer  avec  certitude la  dépréciation  réelle
 de  leurs immobilisations,  afin  de  constater  les  amortissements  ou  de 
constituer des  réserves et  provisions  nécessaires. 
 A  ce niveau,  nous  pouvons  aussi  signaler que 
l'application  d'un seul mécanisme  d'autofinancement,  le  cas 
échéant  soit  seulement l'amortissement soit  la  réserve
 ou  provision  ne  peut suffire  pour  constituer  des  fonds 
nécessaires  dans l'entreprise. D'où  ils sont 
complémentaires. 
 François  PERROUX,  cité  par  A. COTTA,  dit
«  on  ne  conserve qu'en innovant ». Il  n'y a  de 
véritable  performance  que  dans  un  perpétuel renouvellement
dynamique. 
 On peut  ainsi,  dire  que,  les  fonds  d'amortissements, 
des  provisions et  des  réserves constituent une  offre 
intéressante  de  monnaie pour  faciliter le maintien, 
l'épanouissement ou  l'accroissement,  voir  même  l'autonomie 
d'une  entreprise. 
 Conscient  des  limites  inhérentes  à  la 
nature  humaine,  nous  reconnaissons  certaines  insuffisances dans  la 
présente étude  et promettons  l'amélioration  dans  les 
prochaines.   
BIBLIOGRAPHIE 
I. OUVRAGES  
CLELAND D. C. & WRKING, L'analyse des systèmes
techniques avancées de   
                                                  
management, éd. EME, Paris, 1979. 
COHEN E., Dictionnaire de gestion, éd.
Economica, Paris, 1994. 
DALSACE A., Le  bilan,  sa  structure, ses 
éléments, 2e éd., P.U.F., Paris, 1983. 
DARBELET  M. & LAUGINE J. M., Economie
d'entreprise, éd. Faucher, Paris, 1932. 
DE ROSNAY, Le macroscope, éd. Points - Seuil,
Paris, s.d. 
DEPALLES G., Gestion  financière  de 
l'entreprise, 7e éd, SIREY, Paris, 1988. 
GENEREUX J., Introduction à la politique
économie, éd. le Seuil, Paris, 1993. 
GIRODDET J., Dictionnaire : le tour de mot,
éd. Bordas, Paris, 1985. 
GUEYRAUD D. et al., Comprendre la vie
économique, éd. Foucher, Paris, 1976. 
LATREYTE  J., Finance d'entreprise, éd.
Economica, Paris, 1983. 
LAURENT P., Pour l'entreprise : création et
responsabilité, éd. du centurium, Paris,     
                        1985. 
LE BOLLOCH P. et LE FIBLEC Y., Economie
1ère, éd. Bertrand - Lacoste, Paris,   
                                                           
1996. 
MARTORY B. et PESQUEUX Y., Economie d'entreprise,
éd. Nathan, Paris, 1986. 
MAZARS R., Le calcul et le contrôle du prix
réel, « Ce qu'il faut savoir »,
éd. Delmas,              Paris, 1974. 
RUDELLI J.P., Principe  et pratique  de  gestion 
financière, éd. Delmas, Paris, 1974. 
VERHULST  A.P, Cours d'économie de
l'entreprise, éd. CRP, Kinshasa, 1984. 
VERNIMMEN P., Finance d'entreprises :  Analyse et
gestion, éd. Dalloz, Paris, 1988. 
II. MONOGRAPHIES  
KARONDWA R., Rapport de stage effectué au Centre
Hospitalier CBCA/ Butembo,      
                              inédit, 2004. 
MUSUBAO L., Gestion des ressources humaines au Centre
Hospitalier CBCA/     
                          Butembo, TFC inédit,
2004-2005. 
SINDANI M.,  Application de la comptabilité
à l'Hôpital Général KITATUMBA, TFC     
                        inédit, ISTM, 2002-2003. 
III. NOTES DE COURS  
EMONO M., Organisation des entreprises, Cours
inédit, G2 ISC - Kisangani, 1990-  
                      1991. 
MUKUTE A., Gestion financières à cours,
moyen et long terme, Cours inédit, G3   
                        FASEG, ULPGL/Butembo, 2005-2006. 
TIBAMWENDA A., Gestion des ressources humaines, Cours
inédit, G1 FASEG,   
                                   ULPGL / Butembo,
2005-2006. 
SARATA P., Comptabilité 
générale, Cours inédit, G3 FASEG, ULPGL / Butembo,   
 
                       2003-2004. 
TABLE  DES 
MATIERES 
EPIGRAPHE 
I 
QUELQUES ABREVIATIONS 
II 
0. INTRODUCTION  GENERALE 
1 
0.1. PROBLEMATIQUE 
1 
0.2. HYPOTHESES 
2 
0.3. CHOIX ET INTERET  DU  SUJET 
3 
0.4. SUBDIVISION  DU  TRAVAIL 
3 
0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 
4 
0.6. DELIMITATION  DU  TRAVAIL 
4 
0.7. DIFFICULTES  RENCONTREES 
4 
Chapitre Premier 
5 
GENERALITES  SUR  LES CONCEPTS DE 
BASE 
5 
I.1. L'ENTREPRISE 
5 
I.1.2. Catégories  d'entreprises 
7 
I.1.2.1. Un  Centre 
Hospitalier 
9 
I.2. LE  FINANCEMENT  D'ENTREPRISE 
11 
I.2.1. La  gestion  financière 
12 
I.2.2. Le  financement  externe 
13 
I.2.3. Le  financement  interne « 
L'autofinancement » 
14 
Conclusion  partielle 
17 
II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE 
18 
II.1.1. Situation  géographique 
18 
II.1.2. Historique  du  Centre Hospitalier
CBCA/BUTEMBO 
18 
II.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE 
20 
II.2.1. Fonctionnement des
services 
22 
II.2.2.  Tâches des différents
services 
25 
APPRECIATION  DE L'AUTOFINANCEMENT AU
CENTRE HOSPITALIER 
30 
CBCA / BUTEMBO 
30 
III.1. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 
30 
III.1.1. Méthode 
30 
III.1.2.  Les techniques 
30 
III.2. LES FINANCES AU SEIN DU CENTRE HOSPITALIER
CBCA/Butembo 
31 
III.2.1. Evolution des recettes du Centre
Hospitalier CBCA/ BUTEMBO 
31 
III.2.2. Evolution des  dépenses  du
 Centre  Hospitalier CBCA/Butembo. 
33 
III.3.  UTILISATION  PROPREMENT DITE DES RESERVES
ET DES  AMORTISSEMENTS 
35 
III 3.1.  Les mouvements financiers du
Centre Hospitalier CBCA/ Butembo 
35 
CBCA/Butembo 
42 
III.4. ETUDE DE L'UTILISATION DU FINANCEMENT
INTERNE 
43 
III.5. ETUDE  DU  BILAN  CONSTITUE 
45 
III.5.1. Appréciation  du  fonds  de
roulement  du Centre Hospitalier 
46 
CBCA/Butembo 
46 
III.5.2. Etude de l'affectation des
fonds 
47 
III.5.3 Etude de la  trésorerie
immédiate du centre hospitalier CBCA/Butembo 
48 
CONCLUSION  GENERALE 
50 
BIBLIOGRAPHIE 
54 
Table des
matières................................................................................56 
* 1 A. MUKUTE, Gestion 
financière à  court, moyen  et long  terme, Cours
inédit, G3 FASEG, ULPGL Butembo, 2005-2006 
* 2 J. GENEREUX,
Introduction  à  la  politique  économique, éd. 
Le  Seuil, Paris,  1993, p. 181 
* 3 B. MARTORY et  al., 
Economie  d'entreprise, éd. Nathan, Paris, 1986, p. 8 
* 4 A. TIBAMWENDA, Gestion 
de  ressources  humaines, Cours inédit, ULPGL/Butembo, 2005-2006 
* 5 E. COHEN, Dictionnaire
de  gestion, éd. Economica, Paris, 1994, p. 347 
* 6 J. de  ROSNAY, Le
macroscope, éd. Points -Seuils, Paris, s.d., p. 2 
* 7 B. MARTORY et al., Op.
Cit., p. 14 
* 8 P. LEBOLLOCH & Y.
CEFIBLEC, Economie 1ère, éd. Bertrand Lacoste, Paris,
1996, p. 28 
* 9 D. GUEYRAUD et al.,
Comprendre  la  vie économique, éd. Foucher, Paris, 1976, p.
10 
* 10 Idem, p. 11 
* 11 P. SARATA,
Comptabilité générale, cours inédit, G1
FASEG, ULPGL/Butembo, 2003-2004 
* 12 J. GIRODDET,
Dictionnaire :  le  tour  du mot ; éd. Bordas, Paris,
1985, p. 178 
* 13 L. MUSUBAO, Gestion 
des  ressources  humaines  au  C.H. CBCA/Butembo, TFC inédit,
2004-2005, p. 19 
* 14 Idem, p. 20 
* 15 S. a., Conseil  Urbain
 de  l'Ordre  des  médecins, mandat 1986-1989,
1ère partie  Kinshasa, éd. Saint-Paul, pp. 7-11 
* 16 L. MUSUBAO, Op.
Cit., p. 20 
* 17 M. SINDANI,
Application  de  la  comptabilité  à  l'hôpital
Général  de  Kitatumba, TFC, inédit, ISTM, 2002-2003,
p. 27 
* 18 M. DARBELET et  J.M.
LAUGINE, Economie  d'entreprise, éd. Foucher, Paris, 1982, p.
273 
* 19 A. MUKUTE, Op.
Cit., Cours  inédit. 
* 20 S.a., Lexique 
pratique  commerciale, éd. La  découverte, Paris, 1978, p.
327 
* 21 J. LATREYTE, Finance 
d'entreprise, éd. Economica,  Paris, 1983, p. 238 
* 22 Idem, p. 268  
* 23 S.a., Op. Cit.,
p. 85 
* 24 M. EMONO, Organisation
 des  entreprises, Cours  inédit, G2 ISC - Kisangani, 1990, pp.
38-39 
* 25 P. VERNIMMEN, Finance 
d'entreprise : Analyse  et gestion, éd. Dalloz, Paris, 1988,
p. 672 
* 26 B. MARTORY et al., Op.
Cit., p. 185 
* 27 R. MAZARS, Le  calcul
et  le  contrôle  du  prix réel « Ce  qu'il faut 
savoir », éd. Delmas, Paris, 1934,  p. 604 
* 28 S.a., Op. Cit. 
* 29  Idem. 
* 30  J. GIRODDET,
Op. Cit., p. 178 
* 31 L. MUSUBAO, Op.
Cit, p. 19 
* 32 A. VERHULST, Cours
d'économie de l'entreprise, éd. CRP, Kinshasa, 1984, p. 39 
* 33 D. C. CLELAND &
WRKING, L'analyse des systèmes techniques avancées de management,
éd. EME, Paris, 1979, p. 217 
* 34 CBCA/Butembo, Statuts
du centre, 1999, p. 6 
* 35 J. GIRODDET, Op.
Cit.,  p. 27 
* 36 K. KARONDWA, Rapport de
stage effectuée au C.H. CBCA / Butembo, 2004-2005, p. 7 
* 37 L. MUSUBAO, Op.
Cit., p. 28 
* 38 J.P. RUDELLI,
Principes et pratique de gestion financière, éd. Delmas,
Paris, 1974, p. 6 
* 39 A. DALSACE,  Le bilan,
sa structure, ses éléments, 2e éd. PUF,
Paris, 1983, p. 71 
* 40 Idem 
* 41 PCGZ, Plan  comptable 
général  zaïrois, inédit, Kinshasa, 1976, p.
46 
* 42 Entretien  avec  le 
comptable  du Centre  Hospitalier  CBCA/Butembo. 
* 43 G. DEPALLES ;
Gestion financière  de  l'entreprise, 7e éd.
SIREY, Paris, 1988, p. 215 
* 44 Idem, p. 217 
* 45 A. COTTA, La 
dépréciation  du  capital  et  le  sujet  économique,
5e éd. Sedes, Paris, s. d. 
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