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Politique monétaire : efficacité des instruments utilises au Cameroun

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par Kadanji ANDRE
Université de Ngaoundere - Maitrise 2005
  

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DR. JOSEPH DJAOWE

Chargé de cours

Vice Doyen chargé de la programmation et du suivi des affaires académiques

Année académique : 2005/2006

INTRODUCTION GENERALE

CONTEXTE

Le Cameroun, membre influent de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) est toujours en quête permanente de l'amélioration du bien être social. Cette recherche du bien être social se manifeste par la lutte contre la pauvreté entreprise depuis un certain temps. Qui dit lutte contre la pauvreté, dit la recherche de la croissance du PIB par habitant et une faible inflation. Croissance économique et stabilité des prix font partie du « carré magique » de Kaldor, qui correspond en outre aux objectifs de la politique économique. La réalisation des objectifs d'une politique économique est rendue possible avec une relative efficacité si cette politique économique est efficace. Or une politique économique efficace passe par l'efficacité de ses composantes telles que : la politique monétaire, la politique fiscale, la politique budgétaire etc. Ici nous entendons par efficacité la capacité à réaliser l'objectif visé.

L'économie camerounaise, considérée comme une économie d'endettement du fait de ses caractéristiques (prépondérance des banques commerciales, marché financier embryonnaire), le financement de ses entreprises est en grande partie fait par les banques. Or la nouvelle reforme et le changement de politique monétaire depuis 1990 ont permis aux banques du Cameroun de redevenir plus liquides (Joseph, 1998). L'on croyait trouver là une solution au problème de financement de l'investissement, mais la surprise est grande. Actuellement, nous assistons à la surliquidité de nos banques, du fait d'incompatibilité des termes des dépôts ( les dépôts sont en majorité à court terme) et des termes des crédits pour le financement de l'investissement (crédits à moyen et à long terme). La hausse de la production qui entraîne une hausse du PIB fait face alors à cet obstacle. En modifiant ses mécanismes et certains des instruments de sa politique monétaire, quittant des instruments directs basés sur l'optique keynésienne aux instruments indirects fondés sur les principes et les règles du marché, chaque instrument joue alors un rôle précis avec pour objectif final la stabilité monétaire c'est-à-dire la stabilité des prix (faible inflation) et la couverture extérieure de la monnaie. La question qui se pose est celle de savoir si les autorités monétaires ont atteint leurs objectifs recherchés. Pour savoir si réellement ces autorités ont atteint ces objectifs, il faut d'abord apprécier l'efficacité des instruments de la politique leur permettant d'atteindre ces cibles. Nous avons dit plus haut que nous entendons par efficacité la capacité à réaliser l'objectif visé. Pour cela donc à notre niveau, nous nous limiterons à la politique monétaire.

La politique monétaire pouvant être considérée comme l'ensemble des instruments qui directement ou indirectement vise à réguler la croissance de stock de monnaie afin d'agir sur le niveau des objectifs finals1(*). Ceci dit l'atteinte des objectifs visés n'est possible que, si la manipulation de l'ensemble des instruments directs ou indirects régule la croissance du stock de monnaie de la manière souhaitée. Le Cameroun appartenant à la zone Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) qui a pour rôle l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique monétaire commune à ses Etats membres, applique la même politique monétaire que les Etats membres de la CEMAC. De plus, la zone BEAC dans un contexte de libéralisation avec un taux d'inflation de 0,3% en 2004 est l'une des zones d'Afrique ayant un faible taux d'inflation2(*). De même l'on constate que depuis 1994 le taux d'inflation est allé décroissant dans cette zone monétaire.

Après la crise économique qu'ont subi les économies des pays membres de la zone BEAC dans la deuxième moitié des années 1980, les autorités monétaires de cette zone ont été amenées à modifier et à reformer la politique monétaire dans les années 1990, passant ainsi à un système plus libéral avec la création du marché monétaire en 1994. Dans ce contexte de libéralisation et une stratégie rénovée de la politique monétaire, nous assistons à une relative reprise de la croissance et une relative maîtrise de l'inflation dans la zone BEAC. Pour cette raison et compte tenu du débat actuel sur la politique monétaire nous avons trouvé intéressant de mener une étude dans ce domaine. Considérant le Cameroun comme le « moteur » de la CEMAC, notre étude se limitera à ce pays et s'étalera sur la période de 1990 à 2004. Le thème de notre recherche s'intitule : « politique monétaire : efficacité des instruments utilisés au Cameroun ».

* 1 -Définition paraphrasée des idées des monétaristes

* 2 -Confère BEAC-Etudes et Statistiques, n° 290, décembre 2004

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