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La Guinée face aux enjeux du tourisme durable

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par Hassane DEMBELE
Ecole supérieure du tourisme et de l'hotellerie (ESTH) - Maitrise 2012
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

DEDICACE.........................................................................................................................................2

REMERCIEMENTS.................................................................................................................................3

AVANT PROPOS.....................................................................................................................................5

INTRODUCTION.....................................................................................................................................9

CHAPITRE I : la Guinée, un scandale touristique........................................................................15

CHAPITRE II : le tourisme, un facteur de développement durable ............................................29

CHAPITRE III : Quel tourisme pour la Guinée?......................................................................40

CONCLUSION........................................................................................................................................54

ANNEXES..............................................................................................................................................55

BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................................73

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................................76

DEDICACE

Je dédie ce travail à la mémoire des regrettés Alpha Dembélé, mon père, et N'na Koumba. A ma très chère maman Mariam Alarba Camara, à mon homonyme El.hassane Traoré et famille, mon beau frère Oumar Nabé, sa femme Fanta Kaba, qui ont contribué à mon encadrement, à mes soeurs chéries et mon unique frère Ansoumane.

Cette dédicace constitue pour moi une manière et une occasion de rendre hommage à tous mes parents qui souhaiteraient me voir réussir.

Remerciements

C'est pour moi un honneur de présenter ce mémoire après des années d'études. Je remercie tout d'abord le Tout Puissant ALLAH de m'avoir donné la chance d'étudier et de poursuivre ce projet. Je remercie mon père et à ma mère, qui de par leur sagesse m'ont scolarisé.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance à toutes les personnes qui ont contribué à l'élaboration de ce travail.

Je remercie mes consultants, Monsieur Mamadou Aliou BARRY et Mr Oumar DIABOULA, ce mémoire n'aurait pu être rédigé sans leurs coopérations, leurs critiques, et leurs encouragements.

Ma gratitude se tourne vers l'ensemble du corps professoral qui s'est donné corps et âme pour notre formation, à savoir : Dr Fanta TOURE, Directrice Générale de l'Ecole Supérieure du Tourisme et de l'Hôtellerie (E.S.T.H.), Dr Abou CAMARA, Directeur Général Adjoint chargé de la recherche, Mr Karamoko Lansary SYLLA, Directeur Général Adjoint chargé des études, qui m'a prodigué d'importants conseils.

Mes remerciements vont également à l'endroit de mes frères Sékou Traoré, Sory Traoré qui fraternellement m'ont toujours guidé sur de bon chemin.

Je suis redevable à tous mes amis qui m'ont encouragé à persévérer dans mes recherches : Mamadou Alimou Diallo, Noel Guilavogui, Lucien Konomou, Moussa Condé, Abdoulaye Baldé qui m'a assisté logistiquement durant tout ce travail.

Je remercie autant Mr Cheick Ahmed Hamza, PDG de l'hôtel du Golfe, ma maîtresse de stage Balkis Zayatte, mes chères collègues : Abdoul Razak Farah, Ali et Bouki, Mr DIALLO Mamadou Bobo, tous employés du dit hôtel.

En outre, je dois une incalculable reconnaissance à tous les membres de ma famille : mon homonyme El.hassane Traoré, mes tantes Houlématou Mansaré, Fatou Keita, Aissata Camara, Binta Bah qui n'ont jamais cessé de me dorloter, mes oncles Oumar et Moutane à Macenta, mes beaux frères Ali Kanté, Tamba Emmanuel Kamano à Dabola, mes soeurs Mama, Djènè, Hawa, Marie I, Marie II et Safiatou, leurs encouragements et sacrifices à la réalisation de ce travail de recherche m'ont été d'un soutien précieux.

Je ne saurais terminer sans dire avec une indulgente reconnaissance, grand merci à Mohamed Soukrone Bangoura en Allemagne, Saïfoulaye Diallo, Mamadou Traoré, Ousmane Traoré, Saidou Traoré, ainsi qu'à tous mes amis de promotion avec qui j'ai toujours tissé de très bonnes relations.

AVANT PROPOS

Ce document est un mémoire de fin d'études sanctionnant la fin de notre formation, pour l'obtention du diplôme de Maîtrise en Gestion Touristique. Le sujet traité est intitulé : ·La Guinée face aux enjeux du tourisme durable·.

Le tourisme occupe une place importante dans les sociétés et précisément dans l'économie qui lui est ouverte. En effet, sur le plan socio-économique, il génère les devises, crée les emplois, enracine les populations, améliore l'environnement. Malgré tous ces avantages, cette activité reste très faiblement développée dans les pays en voie de développement et particulièrement en République de Guinée.

Or, les potentialités d'origine naturelle sont attractives et jugées par leur caractère exceptionnel. Les plages recouvertes de sable fin offrent un paysage fort pittoresque le long de ces 300 km du littoral. De plus, dans la région maritime, les sites négriers de Benty (Forécariah), de Farinya (Boffa), la chute de Kelissi, le voile de la mariée, le mont Gangan (Kindia) etc. ainsi que d'autres sont originaux. Il existe même davantage à l'intérieur du pays. Dans le fouta djallon, les sites comme la dame de Mali, les chutes de Kinkon, de Sala, les pagnes indigos etc.... ne sont pas du tout désagréable. Plus loin, la région de la haute guinée regorge de multiples ressources touristiques surtout historiques, tels que : la forteresse de Bissandougou, le sosso bala, la mosquée d'el-hadj Omar Tall et quelques dances traditionnelles. Quant à la guinée forestière, le mont Nimba, la forêt classée de Ziama, les crapeaux vivipares, les chimpanzés de bossou, les éléphants de Macenta, la forêt sacrée, la teinture sont des produits touristiques qui rendent cette région attrayante.

Nonobstant, la richesse et la diversité du potentiel touristique guinéen reste très faiblement développée. Cette situation est due à la faiblesse des moyens de promotion touristique, le non aménagement des sites, la faiblesse des infrastructures (eau, énergie, route, télécommunication), la faiblesse des ressources humaines, etc.

Alors, sachant que le tourisme guinéen est à un état dérisoire, un questionnaire a été élaboré en guise d'appoint : pourquoi le tourisme se développe-t-il si difficilement en Guinée pourtant si riche en potentialité?

Pour mieux approfondir notre recherche, des questions spécifiques ont été posées :

- Le désengagement des pouvoirs publics n'explique-t-il pas en partie ce problème ?

- Quels sont les impacts du développement durable du tourisme en Guinée ?

- Comment doivent réagir les communautés locales et les promoteurs touristiques ?

- Comment faire de la Guinée une destination touristique convoitée au monde ?

Ces différentes hypothèses s'avèrent des accompagnements très importants et nécessaires pour un développement durable du tourisme en Guinée :

Le développement socio-environnemental de la Guinée serait dû à un tourisme durable.

Allant des hypothèses spécifiques, notre étude montre réellement que l'inadéquation entre les textes et les actions des pouvoirs publics fragilise le secteur touristique, et que la rapide insertion du tourisme en Guinée présenterait un bilan favorable au développement des sociétés d'accueil.

Sachant que les contraintes techniques et financières entravent la prise en main des initiatives touristiques locales, l'Etat guinéen doit faire du tourisme une priorité.

Par ailleurs, des initiatives se multiplient dans le pays et contribuent à rassurer et faire espérer les meilleures perspectives pour le peuple de Guinée. A l'évaluation, on en reste au stade de pré tourisme.

I. Objectif Général :

Notre objectif général s'inscrit dans le cadre d'analyse du processus de la durabilité du tourisme et les problèmes liés à son développement en Guinée.

II. Objectifs spécifiques :

Les objectifs spécifiques s'articulent sur les points ainsi qui suivent :

- Evaluer les missions des pouvoirs publics ;

- Analyser les conséquences socio environnementales ;

- Evaluer les stratégies mises en oeuvre par les communautés locales et les promoteurs touristiques dans le cadre de la promotion touristique guinéenne.

III. METHODOLOGIE

Pour mieux appréhender notre sujet, nous avons au préalable effectué la recherche documentaire, l'observation, et des entretiens auprès des personnes ressources de l'ONT, du Ministère de l'Hôtellerie du Tourisme et de l'Artisanat, des hôteliers et certains spécialistes.

La méthode utilisée pour l'élaboration de ce travail fut la recherche documentaire, l'observation directe et indirecte, et des entretiens directs et directs, relatifs à notre thème de mémoire.

_ La recherche documentaire, c'est l'instrument de collecte dans lequel le « chercheur » consulte des documents, desquels il extrait une information factuelle (statistiques ou faits bruts de comportement verbal, telle une déclaration ministérielle, ou non verbal, tels un vote, une visite, etc.) ou des opinions ou conclusions scientifiques qui lui serviront à appuyer ses arguments1(*).

_ L'observation : c'est le regard porté sur une situation sans qu'elle ne soit modifiée d'aucune façon.

_ L'observation directe : c'est la présence du chercheur sur le terrain et son regard sur un objet, un évènement ou une situation au moment même qu'il se déroule.

_ L'observation indirecte : c'est le regard porté sur un fait sans qu'on ne soit présent, à travers une image.

_ Quant à l'entretien, c'est un moyen par lequel le chercheur tente d'obtenir des informations, qui n'apparaissent nulle part, qu'auprès des personnes ayant été le plus souvent témoins ou acteurs d'événements sur lequel porte la recherche2(*). Notre entretien a porté sur un échantillonnage précis de la population : 3 cadres du Ministères du Tourisme, de l'Hôtellerie et de l'Artisanat, 2 cadre de l'ONT, 5 hôteliers, 4 touristes étrangers, des spécialistes et de la population cible.

La collecte des informations a été effectuée grâce aux entretiens directs et indirects :

_ L'entretien direct : c'est l'enquête sur le terrain avec une fiche de questionnaires sur laquelle sont mentionnées toutes les données recueillies à travers des interviews de personnes ressources. Cet entretien se passe directement entre enquêté et enquêteur.

_ L'entretien indirect : c'est l'enquête qu'on mène à travers la recherche documentaire (bibliothèque, internet).

Pour l'exécution de ce travail, les difficultés que nous avons rencontrées sont entre autres :

L'insuffisance de la documentation ;

La réticence de certaines personnes à livrer les informations ;

Le manque de moyens matériels et financiers.

Les résultats de notre étude montrent effectivement beaucoup de faiblesses dans la politique de promotion touristique guinéenne.

Comme une recherche scientifique n'est jamais parfaite, ce sont ces différents facteurs qui ont empêché notre dévouement pour aller plus loin qu'on le souhaitait.

Ce travail a été élaboré en trois (3) grands chapitres dont, le premier dégage les potentialités touristiques de notre pays, le deuxième quant à lui nous parle de l'importance du tourisme et des effets néfastes de ce secteur. Enfin le troisième chapitre porte essentiellement sur le choix de tourisme à adopter et à développer ; ce chapitre énonce également les problèmes liés à cette activité mais tout en proposant des solutions pour relever le défi.

INTRODUCTION

Le tourisme s'impose comme un phénomène majeur de la fin de ce siècle. Le bien être a apporté aux sociétés non seulement la possibilité de répondre à une variété de préoccupations sociales et environnementales non satisfaites, mais aussi la capacité de s'adapter aux évaluations défavorables3(*).

Les flux touristiques ne font que croitre et la démocratisation du tourisme est due à une croissance économique. La hausse du pouvoir d'achat favorise l'accession au tourisme de nouvelles catégories sociales. Le temps libre augmente à la faveur de la croissance des générations de retraités et de l'extension de la durée des congés payés pour les plus jeunes4(*).

Sans pratiques durables, la croissance économique peut entrainer une dégradation excessive des ressources naturelles et humaines. Les pouvoirs publics sont mis au défi de réunir des pressions contradictoires sur les ressources naturelles et humaines sans sacrifier le progrès économique.

« L'action écologique mondiale entamée depuis les années 1970 suivie d'actions régionales et nationales a permis de rendre compte de la nécessité de protection de l'éco système »5(*). Aussi nous sommes engagés dans des études portant à la fois sur le présent et le futur pour mieux faire comprendre les réalités permettant d'examiner les évolutions possibles en vue d'un développement durable comme solution à la crise du développement et de l'environnement tout en conciliant les impératifs économiques « à court et moyen termes et les enjeux écologiques à long terme »6(*).

Selon l'OMT, le marché mondial est passé de 160 à 341 millions de touristes internationaux de 1970 à 1986, soit un accroissement de 113% en 15 ans, une croissance annuelle moyenne de 4,88%7(*).

Selon toujours l'OMT, de 1950-2005, le nombre de touristes internationaux a été multiplié par 30, passant de 25 à 760 millions8(*).

Selon d'autres statistiques, celle de World Travel Tourism Council (WTTC), ce secteur représentait déjà plus de 230 millions d'emplois directs, soit 11% de l'emploi mondial et 500 millions d'emplois indirects. Cette industrie passe pour être la plus importante du monde (OMT)9(*).

De nombreuses stratégies sont mises en oeuvre par les continents, les groupements régionaux, les Etats et autres organisations (ONG) pour capter les flux de ces mouvements de personnes, source de rentrées de devises entre autres. Ce faisant les sociétés et les espaces concernés, en particulier ceux des pays en voie de développement en sont marqués. C'est justement le cas de la République de Guinée.

« A l'exception des déclarations d'intention et la création d'un Office National du Tourisme et de l'Hôtellerie (ONATHOL), rien de performent n'a été fait dans ce domaine sous la première République. On dénotait à l'époque une certaine hostilité au tourisme perçu comme un dangereux facteur de perturbation et de défiguration de la nature et de l'environnement. On l'accusait d'être une ouverture propice aux services secrets étrangers. Ces considérations sont à dominantes politiques. Elles ne sont pas dénuées de fondement. Les multiples déboires enregistrés par de nombreux pays dans leur effort de développement touristique le confirment. Mais les craintes évoquées ne justifient, en aucune manière, l'exclusion catégorique du tourisme du processus de développement national10(*). »

Le tourisme durable s'inscrit donc dans une force qui articule des modes de déplacement, de production et de consommation éco-responsables, tout en associant les populations qui vivent, travaillent ou séjournent dans l'espace concerné au projet de développement touristique et aux retombées socio-économique, équitablement repartis.

Ce développement suppose un aménagement et une gestion intégrée des ressources, une maîtrise des flux (d'énergie, de biens et personnes) et qui implique donc la participation étroite des acteurs locaux, et une éco-responsabilité des touristes afin de concilier la mise en oeuvre du tourisme avec les besoins et capacités d'accueil du territoire.

« La démarche adoptée par la Guinée pour le développement durable du tourisme est tout à fait ordinaire. Elle commence à peine son expérience de relance touristique ; elle ne peut donc pas rester indifférente à ce qui est fait ou en cour dans les pays justifiant d'une certaine pratique dans ce domaine. Cette attitude procède à l'idée simple selon laquelle toute création demeure, par essence, collective dans ces objectifs, dans ses méthodes et dans ses résultats.

A cet égard, le retard de la Guinée dans la promotion du tourisme peut s'avérer une chance fantastique. Celle de pouvoir enfin faire valoir ses atouts touristique en évitant les erreurs commises par ceux qui l'ont précédée et en intégrant des facteurs naguère tenus pour secondaire, voir insignifiant et qui sont devenus, par la suite, les préoccupations du monde.

Il en est par exemple ainsi de l'indispensable intégration de l'environnement dans tout processus de développement socio-économique soutenable et durable. C'est également ce type de considération qui appelle notre attention sur la forme de tourisme à privilégier, ne serait-ce qu'au départ. Cela est tout aussi vrai de la politique envisagée pour conduire un projet dans l'intérêt bien compris du pays »11(*).

Pour ces raisons, la Guinée devrait s'inspirer de l'exemple des autres pays et s'engager à faire de ce secteur une priorité.

REVUE DE LA LITTERATURE

L'expression tourisme durable décrit généralement toutes les formes de tourisme alternatif qui respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources patrimoniales (naturelles, culturelles et sociales) d'un territoire à l'attention des touristes accueillis, de manière à minimiser les impacts négatifs qu'ils pourraient générer.

L'écotourisme, une expression direct du développement durable est l'une des formes les plus sollicitée parce qu'il tient compte des générations présentes et futures et des trois dimensions socio culturelle, économique et environnementale.

Selon le LAROUSSE; « est durable ce qui dure longtemps ou ce qui est stable »12(*).

En 1987, l'expression développement durable apparait dans le rapport de Brundtland, rédigé dans le cadre d'un programme des nations unies sur le développement (PNUD) : il le définit comme : « une forme de développement dont les objectifs sont de répondre aux besoins présents et futurs de l'humanité »13(*).

La conférence mondiale du tourisme durable (Lanzarote 1980) l'explique aussi « le développement touristique repose sur des critères de durabilité ; il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales (...) »14(*).

Un groupe de travail européen définit le concept de « tourisme durable » comme cherchant à « concilier les objectifs économiques du développement touristique avec le maintien de la base de ressources indispensable à son existence. Plus précisément, il s'agit d'un tourisme qui assure un développement économique inscrit durablement dans le long terme, à la fois respectueux des ressources environnementales et socio culturelles et respectueux des hommes, visiteurs, salariés du secteur et populations d'accueil »15(*).

L'organisation mondiale du tourisme le définit comme suit :

Le « développement touristique durable satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d'accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l'avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l'intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. » (OMT). Sous la condition que tous les acteurs concernés participent activement et s'engagent à respecter la mise en oeuvre effective du tourisme durable.16(*) »

CHAPITRE I :

LA GUINEE, UN SCANDALE TOURISTIQUE.

Dotée d'immenses potentialités du sol et du sous sol, la Guinée est appelée ·scandale écologique· et, de par sa fertilité du sol, elle est qualifiée de ·scandale agricole· d'où le slogan de la campagne agricole de la troisième république.

Alors, vue toutes les richesses de la biodiversité guinéenne, j'ose qualifier mon pays de scandale touristique.

Les produits touristiques guinéens sont divers et variés parmi lesquels nous entamons par les merveilles du pays.

I-1. LES MERVEILLES DE LA GUINEE

La Guinée dispose d'un riche potentiel touristique : « ·synthèse de l'Afrique de l'ouest·, ·terre promise de cette partie de l'Afrique·, ·château d'eau de l'Afrique occidentale· ». Elle comprend quatre régions naturelles bien distinctes, auxquelles correspondent des types de climats, de reliefs, et de végétations bien caractéristiques.

Le comte Olivier de Sanderval l'a confirmé : « ... pays des rivières ... j'ai aimé tes rubans tranquilles brillant à travers le coton des nuages, tes immenses étendues vertes et si puissantes et si peu hostiles. J'ai parcouru tes montagnes âpres et accueillantes et vu tes larges fleuves peuplés de caïmans, j'ai pénétré ta forêt étouffante...où la dance sacrée trouve sa frénésie, ailleurs encore, j'ai rencontré tes beaux hommes. Et sur tout cela j'ai vu éclater la tornade et le rideau gris de la pluie s'étendre ». « Des côtes parsemés de splendides plages à la luxuriante région forestière au folklore riche et varié en passant par la savane giboyeuse de la Haute Guinée que traverse le Djoliba (Fleuve Niger) ; des fortins négriers au XVIe siècle au magnifique passage du massif du Fouta Djallon avec son microclimat, la Guinée est en fait un pays de synthèse de l'Afrique de l'Ouest. La diversité du paysage et des sites, les contrastes entre la luxuriante végétation tropicale et les savanes ainsi que des montagnes, les gorges et les vallées profondes, les cours d'eau et les chutes offrent au regard du touriste des vues grandioses, expression de l'unité dans le respect de la diversité »17(*). La Guinée est, en fait, un pays de cultures, de verdures, et d'écotourisme à la flore variée et à la faune abondante.

I-1-1. LES AIRES PROTEGEES

La république de Guinée avec ses potentialités fauniques et sa flore pittoresque, est un pays riche en ressources touristiques. Il existe des aires protégées comprenant des forêts sacrées (au nombre de 156 d'une superficie de 1.182.133 ha)18(*). Parmi ces aires protégées, on peut retenir :

· Le parc Niokolo Badiar ;

· Le parc national du Haut Niger ;

· Pastoria ;

· La baie de Sangaréya.

En plus de ces parcs cités, on peut également ajouter les chimpanzés de Bossou, les poissons sacrés de Gogota (Lola), les éléphants de Ziama (Macenta), le mont Nimba et ses crapauds qui devraient réellement bénéficier d'un aménagement adéquat de la part des pouvoirs publics.

I-1-2. QUELQUES SITES NATURELS ET HISTORIQUES DE LA GUINEE

NATURELLES

HISTORIQUES

Mont Nimba

Dame de Mali

Port négrier de Benty

Port négrier de farinya

Mont Gangan

Mont Kakoulima

Site négrier de Dominyah

Port fruitier de Benty

Le voile de la Mariée

Le lac de Sérédou

La Mosquée d'El.hadj Omar Tall

Le camp Boiro

La source du fleuve Niger

Les chutes de Kinkon

La forteresse de Bissandougou

Le Soso Bala

Les chutes de Saala

Les chutes de Kelissi

Les Mares sacrées

Les Sources Thermales

Le chien qui fume

Les cascades de la soumba

L'église de Boffa

Le pont de Liane de Macenta

Les plages

Les Crapauds vivipares

L'hôpital Ignace Deen

La Pierre à trois pieds (Boffa)

 
 

Les poissons sacrés de Gogota

La Case d'Alpha Yaya Diallo

 
 

La Case de zébéla Togba Pivi

 

Source : D.K Camara, Pour un tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, Page 251.

a-) Les forêts classées

D'Amana

De Boula

De la Kouyo

Du Ndama

De Dokora

De Koumbakourou

Fello Digué

De Bani

Reser Nat de Kankan

Fello Sounga

De Dar es Salam

Du Milo

De Kankandé

De Balayan

Du Tibé

De Kabitat

Du Sinsar

Du Pic de Fon

De Gangan

De Kégnéko

De Ziama

Des grandes chutes

De Gouba

De Diécké

De la Gambie

De Diogouré

Des Monts Nimba

Du Woundou

De Balandougou

Kaléma

Du Gomba

De Pinelli

De Niagassola

De Bakoun

De Nono

De Tamba

De Sodan

De la Mafou

Wassoulou/waya

De Sincérie

 
 

Source : D.K Camara, Pour un tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page 252.

b-) Quelques rivières

Baffing

Koliba

Niani

Bakoye

Konkouré

Niger

Bondabon

Koulountou

N'Zélé

Cavally

Koumbia

Oulé

Diani

Loffa

Piké

Diougou

Makona

Rio Nunez

Djougou

Méli

Rio Pongo

Fatala

Mélikouré

Sankarani

Gambie

Milo

Téné

Gba

Miyi

Tinkisso

Kokoulo

Nianda

Tinzou etc.

Source : D.K Camara, Pour un tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page 252.

c-) Quelques montagnes et grottes

Montagnes

Grottes de

Bero

Nimba

Bamba

Diakissa

Richard molard

Bamba

Diéké

Sempéré

Blandé

Fon

Simandou

Gbagbé

Gangan

Soundoumouli

Kinseya

Gban

Sourouguia

Kakimbo

Du Coing

Tangana

Koumbia Tibi

Du Gouaffé

Tibé (Pic du)

N'Guefassa

Horace

Yenké

Sibeya

Kawadou

Loura

Toufoudou

Konkongoua

Tolo

Des traoré

Konossou

 
 

Source : D.K Camara, Pour un tourisme guinéen de développement, Harmattan 2006, page 253, et Répertoire touristique 2009, La Guinée, et sur www.ontguinee.org

d-) Quelques chutes et îles

Chutes de

Plages

Iles

Boundo

De Bel Air

Aux Cabris

Djibé

Du Gouverneur

Aux Caïmans

Dogbonga

De Meingbé

Alcatraz (Gouano)

Garaya

Pokia

De Loos

Grandes Chutes

Salatougou

Matakang

Kankoma

De Sobalin

Room

Kélédou-Pongo

De Sogué

De Tamara

Kéno

Soro-Plage

De Tombo

Kelissi

Katfoura

Fotoba

Kinkon

Kapkin

Kassa

Kondou-ka

Kadigné

Room

Konkouré

Kapsine

 

Sala

Katcheck

 

La Sounsouré

Sobaney etc.

 

Source : D.K CAMARA, « Pour un tourisme guinéen de développement », Harmattan 2006, page 253.

e-) Quelques Lacs, Mares et Mines

Lacs

Mares

Mines

De Benton

Baforado

Albadaria

De Doundimagna

Bagué

Banama

 

Baro

Banankoro

 

Bolé

Débélé

 

Dambo

Firawa

 

Kaboye

 
 

Takriba

 
 

Dala koundian

 

Source : D.K Camara, Pour un tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page 253.

I-2. LES CURIOSITES ATTRAYANTES

I-2-1. Les Monts Nimba19(*)

Source : www.etudiantguinee.com

Les Monts Nimba constituent une chaîne montagneuse de 40 km de long et 8 à 12 km de large mesuré à vol d'oiseau, qui dresse à 1752 m d'altitude, et marquent la frontière entre la Guinée, la Cote d'Ivoire et le Liberia.

Depuis les années 1940, de nombreuses études scientifiques se sont attachées à décrire la faune et la flore des Monts Nimba et de très nombreuses espèces y ont été découvertes, parmi lesquelles l'endémique crapaud vivipare (Nectophrynoides occidentalis).

La diversité de ses paysages, extrêmement riches tant du point de vue morphologique que sur le plan de la végétation, et la rareté de sa faune endémique lui ont valu d'être classée successivement réserve naturelle intégrale en 1944, réserve de la biosphère en 1980 et site du patrimoine mondial en 1981.

Les différents sommets des Monts Nimba sont :

Le mont Jacques Richard Molard 1752 m ; le plus élevé ;

Le mont Sempéré 1652 ;

Le mont Piérré Riceauh ;

Le mont Léclèle ;

Le mont Alfa ;

Le mont Château ;

Les Grands Rochés.

Au Mont Nimba, on rencontre 36 cours d'eau dont 28 à régimes permanent, et 2 les plus importants : le Cavally et le Mani.

Le nom « Nimba » dérive du manon, qui signifie : « l'enfant a glissé et est tombé ».

Parlant des minerais de fer, la quantité est estimée à 1 milliard de tonnes de qualité avec une teneur de 67% de fer pur.

Dans l'ensemble, les écosystèmes du Nimba abritent environ 85% des espèces constitutives de la diversité biologique de la Guinée, soit 2835 espèces animales dont 107 espèces de mammifères, 72 espèces d'oiseaux, 58 espèces de reptiles, 45 espèces d'amphibiens, 38 espèces de poissons, 38 espèces de mollusques, 2408 espèces d'insectes, 31 espèces de myriapodes, 17 espèces de scorpions, 18 espèces d'acariens, 17 espèces d'opilions et 46 espèces d'annélides. En plus, il faut noter les 1875 plantes (médicinales) parmi lesquelles on peut citer :

ü Le Macrophyla, utilisé pour le traitement de la drépanocytose et de la faiblesse sexuelle chez les hommes ;

ü Le Protéa Angolinsis, utilisé pour le traitement de la stérilité ;

ü La Bidenspilose, utilisé pour le traitement des maux de dents, des yeux et des oreilles.

A coté des Monts Nimba se trouve la tombe de Jacques Richards Molard, mort le 29 mars 1943 des suites d'un glissement survenu au dessus de la montagne à la fin de sa recherche.

I-2-2. LES CHIMPANZES DE BOSSOU20(*)

Le village de bossou est situé à 1050 km de la capitale Conakry, à 6 km des contreforts des Monts Nimba, dans la préfecture de Lola et près de frontière libérienne. Bossou est entouré de petites collines de 70 à 150 m de hauteur qui constituent l'habitat des chimpanzés et sont recouvertes de forêt primaire et secondaires, de champs cultivés ou en jachères et de vergers. Bossou est des six (6) sites majeurs consacrés à la recherche à long terme sur les chimpanzés sauvages en Afrique21(*).

Considérés comme des êtres sacrés, les chimpanzés de Bossou représentent la réincarnation des ancêtres de l'ethnie Manon et, chaque année, une cérémonie d'offrande rituelle est organisée en leur honneur et celui du mont « Gban ».

Les chimpanzés de Bossou vivent en communauté et se différencient de ceux (Solitaires), vivant au Mont Nimba. Ils possèdent un large répertoire de comportements affiliatifs tels que : le toilettage, la gestuelle, la pêche, la cueillette, et les vocalisations qui leur permettent de renforcer leurs lien sociaux.

Après la pêche ou la chasse, le plus âgé des chimpanzés (le sage) procède au partage et cela se passe équitablement. Lors du partage, si tous les chimpanzés gagnent deux fruits par exemple, les chimpanzés femelles en gestation auront trois, ce qui signifie que le petit déjà au ventre a sa part. Et après, s'il reste une quantité dont ils ne peuvent pas partager, ils vont le jeter à l'eau. Aucun d'entre eux ne gagne un de plus, même le sage.

Les chimpanzés de Bossou, habitant du mont « Gban » possèdent trois cris différents :

Le premier est un cri de joie, d'amusement ou de plaisanterie entre eux ;

Le deuxième cri annonce le bonheur ;

Le troisième est un signe d'information de malheur.

Pour ces cris, seul les sages manons qui peuvent les interpréter.

La protection de ces chimpanzés est assurée par les manons, l'IREB, et une équipe japonaise spécialisée en recherche primatologique.

I-2-3. LES CRAPAUDS VIVIPARES22(*)

L'endémique crapaud vivipare (nectophrynoides occidentalis) des Monts Nimba est le seul connu au monde. Il mesure environ 2 cm et peuple les prairies d'altitude du massif entre 1200 et 1400 m. ces crapauds vivipares ou « crapauds géants » par certains se reproduisent comme un mammifère, neuf mois de gestation comme les humains et mettent au monde entre 10 et 16 par accouchement et des petits déjà développés.

Très rattachés à leur milieu, ces crapauds une fois transportés au dessus de 1400 m ou en dessous de 1200, ils meurent. Ils présentent aussi un caractère différent au cours de leur évolution : pendant la saison sèche ils pénètrent le sol à une profondeur de 300 à 400 m et ne remontent à la surface qu'en saison des pluies (hivernage). C'est le seul moment propice pour les voir.

Enfin, c'est toutes ces raisons qui les rendent une curiosité à la fois touristique que scientifique.

I-3. LA CULTURE ET L'ARTISANAT

I-3-1. CULTURE

« Dotée d'immenses potentialités qu'elle tient de la diversité de sa topographie, de son climat et de sa culture, la république de Guinée offre aux visiteurs l'image d'un « paradis touristique » aux ressources variées, mais insuffisamment exploitées ».23(*)

La Guinée avec ses quatre (4) régions naturelles distinctes dispose une culture très riche et variée.

En 1961, sous la première république, l'Etat créa un ensemble musical pour relancer la culture guinéenne et, cela fut vraiment un changement notable sur le plan culturel avec le slogan « un son nouveau d'une nation nouvelle », d'où l'apparition des disques rouges. « Les Ballets africains, le Djoliba, et diverses formations orchestrales, notamment le Bembeya Jazz National et les Amazones de Guinée, y ont contribué».

Luc Mogenet a écrit : « La Guinée est un pays riche de ses cultures traditionnelles et anciennes. Chacune des différentes ethnies a apporté sa contribution. La musique (guinéenne) est particulièrement bien développée. Cependant le régime de Sékou Touré en voulant imposer une culture « moderne »calquée sur celle des pays du bloc soviétique a empêché l'essor des cultures traditionnelles sans arriver à créer une nouvelle culture. Le régime effondré n'a laissé qu'un grand vide qui n'est encore que très partiellement comblé »24(*).

La culture guinéenne au sens large demeure un ciment propice au faire-valoir de tous les atouts.

En général, la culture des quatre régions naturelles est pareille, mais la seule différence se situe au niveau de la pratique. Par exemple, l'initiation : elle est pratiquée partout en république de Guinée, la différence entre celle de la Haute Guinée et de la Guinée Forestière est la suivante :

En Haute Guinée, le « Soliba25(*) » est le début de l'initiation. C'est l'organisation d'une grande fête pendant la nuit, un jour avant l'épreuve. Cet évènement est le passage des jeunes garçons immatures, négligents, irresponsables en des adultes vraiment conscients, responsables et appelés à fonder les foyers pour entrer dans la vie active et assumer leur responsabilité avec les canons de valeurs qu'on les véhicule à savoir : la bravoure, la dignité, la fierté, la vérité et la parole donnée, etc.

Le lendemain matin, très tôt à l'aube, ces jeunes garçons sont conduits dans un lieu sûr, loin du village. Et, après excision ils retournent au village, encadrés, rééduqués, et initiés par un « Sema26(*) » dans une habitation différente des leurs et vivants ensembles dans l'harmonie et l'hospitalité.

Après la période de l'initiation, la sortie de ces jeunes est sanctionnée par « Kolakadi27(*) », une grande cérémonie organisée à la place publique du village et enfin la rémission de chaque enfant à ses parents.

Quant à la Guinée Forestière, les jeunes garçons sont excisés dans une forêt sacrée, lieu de culte et d'initiation, c'est là où tout le processus se déroule durant une période d'environ trois à quatre mois avant de retourner au village. L'accès dans cette forêt est formellement interdit à n'importe qui.

A la fin de l'initiation, tous ces jeunes garçons seront marqués par des tatouages dans le dos et sur la poitrine signifiant des jeunes responsables, très discrets et capables de participer à toutes les rencontres de sages pour des prises de décisions. Le dernier jour est une grande cérémonie dans tout le village d'où l'appellation de ces jeunes « Hinènou28(*) » chez les guerzés.

L'habitat des quatre régions naturelles est essentiellement constitué de cases rondes avec des toitures faites de pailles. Mais, certaines cases de la Guinée Forestière sont recouvertes de feuilles de coco ou de palme bien tressées par des charpentiers traditionnels.

En Basse Guinée, malgré l'influence du christianisme et de l'islam, le peuple Baga reste fidèle à sa culture et le masque Nimba est au centre des manifestations rituelles de la forêt sacrée. Le caractère monumental et la grandeur de l'art Baga frappe l'oeil des visiteurs et sa principale divinité est Nimba, la déesse de la fécondité et de l'abondance.

En Moyenne Guinée, la culture traditionnelle peulh est fondée sur l'élevage. La coiffure des femmes « Djoubandè29(*) » très exceptionnelle, reste unique et propre à cette région. L'islam y est pratiqué avec rigueur.

Quant à la Haute Guinée, l'existence des royaumes, empires pendant près d'un millénaire a favorisé la conservation des récits historiques par les traditions orales. La dance de « Doundounba30(*) » et la pêche annuelle dans des marres « Baro » et autres ne sont pratiquées dans cette région. Malgré l'influence et la domination de l'islam, l'animisme est quelque part pratiqué par une minorité de personnes.

Par ailleurs, la Guinée Forestière avec ses différentes populations (kissi, toma, guerzé, manon, konon) ont développé des spécificités culturelles tout en gardant en commun quelques valeurs. Dans cette région, toutes les grandes cérémonies sont suivies de la sortie des masques.

Enfin, la Guinée, c'est aussi la capitale du « Djimbé31(*) » et de la percussion.

I-3-2. ARTISANAT

L'artisanat est l'ensemble de toutes les activités d'extraction, de production, de transformation, d'entretien, de réparation ou de prestation de service, essentiellement manuel et exercée à titre personnel.

L'artisanat guinéen est riche et varié, mais ce secteur reste très faiblement développé. Les immenses potentialités artisanales caractéristiques de chaque région naturelle de la Guinée seraient entre autres : la sculpture, pour la Basse Guinée, la cordonnerie et les tissus indigo (Léppi)32(*) pour la Moyenne Guinée, la sculpture, la poterie et la forgerie en Haute Guinée, et les tissus indigo (forêt sacrée) pour la Guinée Forestière.

En Guinée, l'importance de l'artisanat est multiple et apparaît dans tous les aspects du développement à savoir :

La création d'emploi,

La formation professionnelle,

La réduction de l'exode rural,

L'amélioration du revenu,

Les échanges commerciaux,

La valorisation des matières locales.

En vue de surmonter les difficultés liées à la promotion de l'artisanat, il sera mis en oeuvre les actions suivantes :

« L'élaboration de la lettre de politique de développement de l'artisanat »33(*) ;

La création d'infrastructures d'appui aux artisans en matière de formation, de production et de commercialisation (centres et villages artisanaux, galeries d'exposition, etc.)

L'extension des projets d'appui aux actions d'auto-promotion de l'artisanat de Kindia, de Labé et à toutes les préfectures de la Guinée ;

La mise en place d'un fond national d'appui au secteur artisanal pour satisfaire les besoins des artisans en financement à court, moyen et long terme ;

L'assistance technique aux entreprises artisanales en vue de l'amélioration de la qualité et de la compétitivité des produits.

CHAPITRE II :

LE TOURISME, FACTEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE

De nos jours, la notion de tourisme durable est en rapport permanent avec le concept de développement durable dans un sens triptyque : « il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique, et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales ».

Pour rendre le concept de développement durable plus opérationnel, on associe souvent l'éthique de ses trois dimensions fondatrices : l'environnement, l'économique et le social. Mais l'éthique, concept politique, n'est pas une dimension universelle ; elle peut donner lieu à de nombreuses interprétations. Pour sortir de cette impasse, certains préfèrent dire que, le développement durable est une démarche, une méthode de travail.

Figure 1: Schéma du développement durable

Source : www.google.fr

Le tourisme durable est aujourd'hui le résultat d'une convergence entre la recherche d'une dynamique de développement durable appliquée aux différents secteurs de l'économie et d'une histoire du tourisme, les acteurs se sont toujours interrogés, mais dans des termes différents, sur la meilleure façon de préserver ou de mettre en valeur durablement un territoire34(*).

Le tourisme est une activité sectorielle où la durabilité joue et jouera un rôle majeur car il s'agit d'une activité qui connaît une croissance supérieure à la moyenne. « Le nombre de voyages touristiques internationaux est aussi passé de 170 millions en 1970 à 698 millions en 2000 et devrait atteindre à l'horizon 2020 un milliard six cent mille touristes35(*) ». Cette progression de la demande au plan mondial s'explique à la fois par la démocratisation du transport et par une extension du temps de loisir.

Le concept de développement durable n'est pas un slogan vide de sens mais dévient désormais incontournable dans les discours.

Le concept de développement durable met l'accent sur l'équité entre les générations, ce qui implique que les générations futures devraient avoir les mêmes chances que les générations présentes.

Selon Hassan ZAOUAL, concepteur de la théorie des sites symboliques d'appartenance, « la prise en compte des contingences conduit nécessairement à la nuance et à la meilleure écoute des acteurs du site. De là peuvent naître des procédures spécifiques à la résolution des problèmes supposés communs comme celui du développement économique ».

C.GOLDFINGER (1994) a annoncé que désormais, «  les activités futiles comme le sport, le jeu, les loisirs deviendraient les activités économiques les plus rentables et les plus rechercher par les investisseurs. L'économie touristique a besoin d'une éthique, afin de protéger les générations présentes et à venir. Il faut rappeler que ce type d'activité doit rester au service de l'homme, afin de lui donner de véritables lettres de noblesses. »

A la fois objectif et démarche de travail, le tourisme durable fait avancer l'idée qu'il est de l'intérêt de tous de préserver l'avenir, et là n'est pas son moindre mérite.

Dans cette situation, on assiste à l'apparition de termes qui mettent l'accent sur les rapports qu'il peut y avoir entre l'activité touristique et l'environnement naturel. On parle ainsi de tourisme vert, d'éco tourisme, tourisme équitable, tourisme solidaire et responsable, de tourisme éthique, etc. Cette glorification montre que les avantages du tourisme sont énormes et qu'alors tous les acteurs doivent prendre en main la protection de la nature tout en associant le tourisme à l'environnement dans le but d'encourager les créations d'emploi pour un développement durable.

Le présent chapitre porte explicitement sur le concept de tourisme durable, ses enjeux et ses limites, l'exemple des autres pays, l'environnement, le désengagement de l'Etat et l'analyse de la croissance du phénomène touristique.

A- LES ENJEUX ET LES LIMITES DU TOURISME DURABLE

Le tourisme durable est aujourd'hui la formule incontournable de tout les discours sur le tourisme, qu'il s'agisse des discours des politiques ou du discours des scientifiques. Il s'agit d'une politique qui a pour objectif de mettre en commun l'écologie, l'économique et le social.

Les rapports entre tourisme et environnement sont complexes, le tourisme peut être analysé, tour à tour, comme facteur de « dégradation » de l'environnement et comme source de préservation de celui-ci.

Donc, il existe, dans nos sociétés, un besoin de nature qui est alimenté par le système touristique (des reportages sur des lieux remarquables et éventuellement menacés par les pratiques touristiques elles mêmes). Ainsi, pour des scientifiques, « attirer l'attention de l'opinion publique pour mobiliser en faveur de la défense d'un espace menacé, c'est aussi donné l'idée à d'autres d'imaginer un nouveau produit touristique »36(*).

Il s'agit donc de trouver les moyens de prendre en compte à la fois les besoins économiques et sociaux des populations concernées et la préservation des milieux jugés remarquables.

Le tourisme durable doit associer les notions de durée et de pérennité des ressources naturelles (eau, air, sol, diversité biologique) et des structures sociales et humaines.

L'objectif du développement durable est de rendre acceptable l'amélioration des conditions de vie de la population présente, et tout en conservant celles des générations futures.

« L'enjeu du tourisme durable est apparu essentiel à la suite de la constatation de l'existence d'inégalités croissantes dans le développement touristique mondial »37(*). Les nuisances du tourisme sont particulièrement importantes et graves en termes d'environnement naturel et surtout du point de vue social et humain.

Dans ces conditions, la notion de tourisme durable ne doit pas seulement concerner les pays en voie de développement, mais également tous les pays qui devront lutter contre les dégradations de l'environnement naturel résultant des projets de développement des infrastructures touristiques.

En somme, le développement durable appliqué au tourisme est celui qui équilibre ces trois dimensions : l'économique, le social et l'humain, ainsi que l'utilisation des ressources. Le tout basé sur la qualité de vie.

B- L'EXEMPLE DES AUTRES PAYS

L'exemple frappant de la Guinée pour son inspiration du développement durable du tourisme est celui des autres pays qui pratiquent déjà cette activité à travers le monde. En effet, le tourisme est considéré comme un incontestable facteur de développement économique et social. Enfin, l'exemple de quelques pays suffiront à faire comprendre notre démarche suivie, parmi lesquelles, il ya pour commencer : la position de l'union européenne.

1- La position de l'union européenne38(*)

Aux alentours de l'an 2000, le tourisme arrive en 1ère place parmi les activités de services en Europe. Malgré un fort développement du tourisme en zone tropicale et en Asie, l'Europe reste la première destination touristique au monde, accueillant près de 60% du tourisme international, notamment dans deux premières destinations mondiale que sont la France et l'Espagne, l'Italie venant en 4e après les Etats Unis.

A ces flux croissants il faut ajouter les flux intra-européens (88% des touristes internationaux en Europe) et interne aux Etats membres. C'est aussi d'Europe que part le plus grand flux de touristes vers le reste du monde. Ce tourisme a des impacts positifs en termes d'emplois (9 millions d'emplois directs repartis dans 2 millions d'entreprises dont 95% sont des petites et moyennes entreprises ; 98% employant moins de 250 personnes) génère d'importants impacts environnementaux, qui pourraient s'accroitre à cause du fait que les touristes tendent à partir moins longtemps, mais plus loin et plus souvent. De plus l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) estime qu'entre 2000 et 2020, le tourisme devrait croitre d'environ 10% et que l'Europe pourrait connaitre un doublement des arrivées internationales (717 millions/An contre les 393 en 2000), ce qui a incité l'Europe à réfléchir à ces impacts.

L'agenda 21 du tourisme européen se donne quatre (4) objectifs39(*) :

· Prévenir et réduire les impacts territoriaux et environnementaux du tourisme dans des destinations ;

· Maîtriser la croissance des transports liés au tourisme et ses effets négatifs sur l'environnement ;

· Encourager un tourisme favorable à un développement local durable maîtrisé par les acteurs du secteur ;

· Promouvoir un tourisme responsable, facteur de développement social et culturel.

Mais, ce n'est pas seulement le cas de l'union européenne. L'expérience de quelques pays isolés devrait également servir la guinée.

2- Quelques exemples de pays isolés

Pour la relance du secteur touristique en Guinée, notre investigation se focalise arbitrairement sur deux (2) pays : la Tunisie et la France.

2-1. La Tunisie

« En Afrique du Nord, le tourisme tunisien a beaucoup contribué au développement national à travers l'aménagement touristique du littoral, autour de la ville de Sousse, dans les années 1975.

A partir de 1961, le tourisme y constitua une importante d'exportation et une des principales sources de devises. «  Les gains ont passé de 20 millions de dollars en 1964, à 300 millions de dollars en 1975 ».40(*)

Néanmoins, malgré quelques problèmes posés, le tourisme créa des emplois directs et indirects dans différent secteurs du pays. La restauration, l'agriculture, l'immobilier, le mobilier furent les principaux bénéficiaires des emplois crées. « En 1975, on dénombra 213 hôtels, 16 agences de voyages, 12 agences de tourisme et 5 agences de location de voiture. La formation professionnelle y connut un élan nouveau et le personnel employé dans le tourisme comportait 33% de jeunes, 16% de femmes, 5% de personnes relativement âgées, et 2% du total étaient des étrangers »41(*).

« Sur le plan de la formation, 21% des acteurs n'avaient pas faits d'études, 45% s'étaient limités à l'école primaire, 32% le secondaire et 2% l'université. Avec une incidence prévisible d'un tourisme dominé par des stations balnéaires, 96% de ces derniers étaient localisés sur le littoral »42(*).

De manière générale, tout cela entraîna une certaine promotion sociale génératrice de quelques bouleversements. L'objectif initialement visé était de développer l'agriculture et l'industrie, réduire le déséquilibre de la balance des paiements, limiter les dettes envers l'étranger, promouvoir un progrès humain par un meilleur enseignement, créer des emplois, distribuer les revenus de façon équitable.

Le gouvernement tunisien était le maître d'oeuvre dans un premier temps et, après les cinq premières années d'expériences, la relève devait ensuite être assurée par les privés.

Alors, le tourisme tunisien créa un changement social réel.

En résumé, on peut, à l'instar d'Ahmed SMAOUI, alors directeur du tourisme, reconnaître avec une certaine satisfaction que : « le tourisme a, sans aucun doute, contribué à résoudre certains des problèmes urgents de la Tunisie en procurant des devises et en offrant des possibilités d'emplois ».43(*) Le modèle de tourisme privilégié par la Tunisie était le tourisme de masse. »44(*)

2-2. La France

« En 1988, la France consacra au tourisme un ministère de plein exercice. Le responsable de l'époque, Jean Michel Baylet, soulignait alors avec une apparente satisfaction : « ...les perspectives considérables offertes au pays, avec cinquante millions de visiteurs étrangers chaque année, quelques six cent milliards de chiffre d'affaires dont un cinquième en devises et trente milles emplois nouveaux de plus par an45(*) ». Ces propos furent confirmés en 1995, puisque la France occupa le premier rang mondial du tourisme. Du reste, la plupart des observateurs sont suffisamment informés des performances du tourisme français pour qu'il soit utile d'en parler longuement dans ce travail. Notons simplement que ce pays est désormais une des plus grandes destinations touristiques du monde. La cathédrale Notre Dame de Paris et la tour Eiffel se disputent la place de la meilleure attraction touristique du pays. En aout 2001, une des chaines de télévision française faisait état de 77 millions de visiteurs enregistrés, alors que la saison touristique n'était pas encore terminée46(*). »

C- L'ENVIRONNEMENT, UN ELEMENT INCONTOURNABLE DU TOURISME

L'environnement, définit comme l'ensemble des composantes naturelles (faune, flore, eau, air) qui nous entourent, plus l'homme et ses activités est un moteur touristique.

Le secteur touristique est une activité qui a une interdépendance majeure avec l'environnement dans lequel il se développe dû au fait que pour une part il consomme les ressources naturelles et que de l'autre il a besoin d'un environnement attractif pour se développer puisque c'est cela le principal motif de l'attraction touristique.

Le tourisme, ce n'est pas seulement les valeurs culturelles mais aussi celles écologiques et surtout à cause de la biodiversité.

L'environnement est l'attraction pour le tourisme car, le tourisme valorise les écosystèmes et met à la disposition des conservateurs un fond pour la protection et la gestion de ces richesses, d'où l'écotourisme, un tourisme d'éthique, responsable qui tient compte des trois dimensions : l'environnement, la population locale et l'économie.

L'ensemble des potentialités floriques d'un pays forment son attrait touristique.

Cependant, les effets néfastes de l'environnement sont :

La dégradation

La déforestation

La pollution

Le changement climatique

Les feux de brousse

La surcharge des sites. Etc.

D- LE DESENGAGEMENT DE L'ETAT ET LE FLOTTEMENT DU SECTEUR TOURISTIQUE

Pendant la première république, l'Etat guinéen, pour des raisons politiques n'a pas considéré le tourisme qui est aussi un secteur économique. Cela s'explique approximativement par une absence générale des statistiques pourtant l'Office Nationale du Tourisme (ONT) est créée depuis 1984. Le pionnier de l'administration du tourisme est l'ONT. Cette structure qui a certainement produit des statistiques mais qui nous ont pas été possible de consulter parce que ne les ayant pas trouvé et parfois les détenteurs les qualifient de non crédibles et partant de non publiables.

Avec tous ces désavantages, le tourisme est quelque part pratiqué par un nombre de personnes, chose qui n'est pas profitable pour l'Etat et les services chargés de ce secteur risquent de perdre leur responsabilité.

Dans ce contexte de désengagement, l'Etat doit se positionner en jouant un rôle de plus en plus fort pour tenter de maintenir le tourisme à un niveau appréciable.

Le secteur du tourisme tente de se réorganiser autour des municipalités sous le leadership du gouvernement et l'appui des partenaires. Cela ne signifie pas que le Ministère du Tourisme de l'Hôtellerie et de l'Artisanat (MTHA) cesse d'exister, au contraire, il a été crée l'ONT. Mais les missions de développement du tourisme sont aux mains des collectivités locales tandis que le Ministère du Tourisme de l'Hôtellerie et de l'Artisanat (MTHA) et l'Office Nationale du Tourisme (ONT) devraient en assurer le contrôle.

E- L'ANALYSE DE LA CROISSANCE DU PHENOMENE TOURISTIQUE

Le phénomène touristique guinéen présente une forte polarisation. L'essentiel des investissements en infrastructures et équipements en sont en manque. Ceci peut être attribué à une planification insuffisante, à un goût irrésistible pour l'Etat et aussi à l'insuffisance des moyens de gestion du secteur.

Le secteur touristique guinéen connaît de sérieux problèmes de planification. En effet, la croissance n'obéit ni à un plan d'ensemble, ni à la réalisation de quelques objectifs mesurables. Ainsi, les attributions de l'Etat, du Ministère du Tourisme de l'Hôtellerie et l'Artisanat (MTHA) et l'ONT consistent en :

L'encouragement des investissements touristiques ;

L'aménagement des sites ;

La promotion du tourisme guinéen ;

La collecte des statistiques ;

Et la formation du personnel.

Le tourisme s'insère dans un cadre physique par subversion et conquête (Cages et Ali, 1993). Ces pouvoirs dont le tourisme est doté en font souvent une source potentielle de danger aussi bien pour le milieu et pour la population qui y vivent ou en dépendent pour leur survie. La Guinée n'a pas toujours été un haut lieu de tourisme.

En guise de bilan, il est clair que le tourisme n'est pas partout le seul agent de perversion et de dégradation parce qu'il est rarement l'unique à l'oeuvre. C'est généralement la combinaison de facteurs complexes qui produit le résultat de l'altération de l'espace et de la vie des hommes.

La préoccupation de ce chapitre était au départ de répondre à la question de savoir pourquoi le tourisme se développe si difficilement en Guinée pourtant si riche en potentialité ? Pour y parvenir une réponse, nous nous fixions l'objectif qui consistait à dresser un état des lieux du développement touristique avant d'en présenter les conséquences. Aussi nous avons émis l'hypothèse que le développement durable du tourisme est subi et de plus en plus fort en Guinée.

Pour y parvenir, nous avons exploité des données issues de la littérature. Ceci nous a permis de présenter le milieu d'action, l'évolution et les effets de la durabilité en Guinée.

Nous sommes par la suite parvenus à la réponse que le milieu favorable comporte de nombreuses ressources touristiques naturelles et culturelles dont l'organisation et la prospection font défaut. Les conséquences tant positives que négatives sont déjà perceptibles tandis que d'autres sont encore seulement potentiels. Néanmoins, il est évident que le développent durable du tourisme est fort mais d'avantage polarisée en Guinée.

CHAPITRE III :

QUEL TOURISME POUR LA GUINEE ?

La Guinée, ·synthèse de l'Afrique de l'ouest·, est un pays à vocation touristique.

Au regard des potentialités touristiques et en vue de la mise en oeuvre pour un développement durable, deux (2) produits phares sont inscrits en priorité :

L'Ecotourisme et le Tourisme Culturel.

A)- ECOTOURISME

C'est « une modalité touristique responsable sur le plan environnemental, consistant à voyager ou à visiter des espaces naturels relativement peu perturbés dans le but de jouir apprécier et étudier des attraits naturels ainsi que des manifestations culturelles tout en facilitant l'insertion de la population locale 47(*)».

1- LES IMPACTS DE L'ECOTOURISME

Le développement de l'écotourisme, comme toute autre forme de tourisme nécessite la création d'infrastructure et « l'afflux de personnes ayant des cultures, des valeurs ou des besoins différents »48(*).

Avec tous les avantages qu'apporte l'écotourisme dans un pays, si les populations d'accueils, les investisseurs et l'Etat n'interviennent pas activement pour contrecarrer les effets pervers, l'écotourisme peut avoir des conséquences négatives sur le plan environnemental que social et économique.

2- LES IMPACTS SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL

En général, le tourisme est perçu comme responsable, du moins, parmi les éléments de la dégradation de l'environnement on peut citer :

La pollution de la nature ;

La surcharge des sites ;

Le réchauffement climatique ;

L'érosion des sentiers ;

Le braconnage ; 

3- LES IMPACTS SUR LE PLAN SOCIAL

L'accroissement rapide du nombre de visiteurs dans un endroit précis a des répercussions à caractères social et culturel sur les communautés locales (brassage culturel).

Les impacts socioculturels sont souvent plus difficiles à identifier parmi lesquels il faut retenir :

L'acculturation ;

Le déracinement ;

L'exode rural ;

La prostitution ;

4- LES IMPACTS SUR LE PLAN ECONOMIQUE

L'écotourisme peut représenter une occasion pour les régions de diversifier leurs activités économiques tout en protégeant leurs ressources naturelles.

L'un des principaux problèmes liés à l'économie touristique est la demande touristique. On peut ajouter également le manque de réceptifs d'accueil approprié, l'instabilité politique, etc. ...

B)- LE TOURISME CULTUREL

Définition du Programme Européen sur l'impact du tourisme culturel
« Le tourisme culturel est une forme de tourisme centré sur la culture, l'environnement culturel (incluant les paysages de la destination), les valeurs et les styles de vie, le patrimoine local, les arts plastiques et ceux du spectacle, les industries, les traditions et les ressources de loisirs de la communauté d'accueil. Il peut comprendre la participation à des événements culturels, des visites de musées et monuments et la rencontre avec des locaux. Il ne doit pas seulement être considéré comme une activité économique identifiable, mais plutôt comme englobant toutes les expériences vécues par les visiteurs d'une destination au-delà de leur univers de vie habituel; cette visite doit durer au moins une nuitée et moins d'un an, se passer dans un hébergement privatif ou marchand de la destination.49(*) »

La culture est l'âme vivante d'une nation. Sans culture, pas de tourisme culturel. Tout comme les autres formes du tourisme, la Guinée possède une culture très riche, diverse et variée, selon les quatre régions naturelles bien distinctes.

Le développement de la culture guinéenne doit avoir un impact positif dans le processus de développement durable. Sans culture, pas de tourisme culturel.

C)- QUELQUES TYPES DE TOURISME

Le phénomène touristique est divers et varié. La Guinée est un pays doté de toutes ces richesses et, tous les différents types de tourisme y sont possibles. Citons :

Le tourisme balnéaire

Le tourisme ludique

Le tourisme rural intégré

Le tourisme sportif

Le tourisme thermal

Le tourisme solidaire

Le tourisme d'affaire

Le tourisme religieux

Le tourisme social

Les randonnées

D- LES DIFFICULTES DE L'INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR DU TOURISME EN GUINEE

1. LES CONTRAINTES

Le développement du tourisme doit nécessairement passer par la levée des contraintes en vue d'améliorer la croissance économique d'un pays.

En effet, les contraintes liées au développement du tourisme en Guinée sont :

a)- Au niveau de l'offre touristique

Les difficultés d'accès aux sites ;

La faiblesse de l'investissement touristique ;

Le coût élevé des facteurs de productions (eau, électricité, télécommunication) ;

L'inquiétude sécuritaire ;

La persistance des tracasseries administratives, etc.

b)- Au niveau institutionnel et réglementaire

La faiblesse de l'organisation et de la structure du secteur ;

Le manque d'harmonisation des rapports entre les différents intervenants de l'activité touristique ;

L'inadéquation des textes liés notamment à l'incitation pour l'investissement touristique, etc.

c)- Au niveau des ressources humaines

L'insuffisance des ressources humaines ;

La faiblesse du revenu de qualification des emplois existants ;

Le manque de programmes soutenus de perfectionnement des ressources disponibles, etc.

d)- Au niveau du financement du secteur

Les faiblesses du niveau des allocations budgétaire ;

L'absence d'institutions adéquates au financement des activités touristiques, etc.

e)- Au niveau des aménagements des sites

L'enclavement de la plupart des sites ;

L'insuffisance des infrastructures d'accueil ;

La mauvaise qualité de la plupart des équipements, etc.

f)- Au niveau de la promotion et de la vente de destination

L'insuffisance des efforts de sensibilisation au fait touristique à l'intérieur ;

La faiblesse du niveau de la promotion extérieure de la destination, etc.

2. PERSPECTIVES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME EN GUINEE

La Guinée étant un pays à vocation touristique, l'Etat, pour un développement du tourisme durable doit créer toutes les conditions d'épanouissement pour devenir la locomotive d'une activité touristique, génératrice de devises et pourvoyeur d'emplois.

En effet, comme solutions aux contraintes ci-dessus, nous avons :

2-1 Sur le plan institutionnel

La construction des hôtels qui répondent aux normes internationales ;

La mise en place d'un code juridique et réglementaire cohérent ;

La mise en service d'un visa touristique à l'image des pays voisins ;

La révision de la stratégie de relance touristique, etc.

2-2 Sur le plan de financement et de la promotion

Réviser l'actuel code d'investissement ;

Créer une société nationale d'aménagement de droit privé qui jouerait le rôle d'agence foncière dans le model tunisien ;

Doter en capital l'ONT en tant qu'établissement public à caractère industriel et commercial ;

La participation aux salons : ITB Berlin, SNTV Paris ;

2-3 Sur le plan de formation et du perfectionnement

La formation des guides nationaux (séminaire, atelier) en collaboration avec l'OMT ;

Bâtir un partenariat stratégique : Etat, Entreprise, Structure de formation et Institution internationale (BIT, OMT).

Enfin, l'Etat doit faire de ce secteur une priorité.

3. INFRASTRUCTURES

En matière d'infrastructure, il faut signaler que la Guinée est en manque de suffisance dans ce domaine. Parmi les types d'infrastructures rencontrées en Guinée, celui le plus utilisé est le réseau routier : c'est le principal mode de transport en Guinée et le gouvernement, avec l'aide des bailleurs de fonds, s'emploi à développer ce secteur. Bien que des progrès notoires aient été enregistrés, il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine.

Actuellement, le réseau routier est d'une longueur totale de ·34 000km de routes· qui se décompose comme suit : ·6 886km de routes praticables (dont 2 272km de routes bitumées), 6 770km de routes préfectorales, 20 000km de routes rurales.·50(*)

Le moyen de transport le plus utilisé est le taxi, permettant de visiter toutes les régions de la Guinée.

Les différents types de voies rencontrées sont :

La voie routière ;

La voie aérienne ;

La voie maritime, fluviale;

La voie ferroviaire.

Concernant les infrastructures hôtelières, les projets entrepris par le gouvernement guinéen en 2012 sont :

4. PROJETS DE CONSTRUCTION DES HOTELS 2012

HOTELS

CAPACITES

CATEGORIES

OBSERVATION

Kaloum

380

5

Chantier

Niger

194

3

Chantier

Camayeenne

124

5

Chantier

Sheraton

300

5

Chantier, Kipé

Onomo

100

5

Chantier, Kipé

Radiston Blue

234

5

Chantier, Kipé

Chair

180

4

Chantier

Hôtel Simandou

40

3

Chantier

Hôtel Taber

 

3

Chantier

Excil

 

4

En projet, Kaloum

Hilton

204

5

En projet, Boulbinet

Source : MTHA 2012.

Par rapport aux infrastructures de télécommunication, il reste à retenir que des experts en la matière indiquent que l'Etat guinéen est victime de trafics de ces sociétés à hauteur de 45 à 50% de trafics frauduleux qui entrent sur le territoire national, réalisés sur des appels sortants de la Guinée, soit des millions de dollars mensuellement.

Les principaux réseaux téléphoniques rencontrés en Guinée sont :

La SOTELGUI, Areeba (MTN), Orange, Intercell et Cellcom.

5. LES RECEPTIFS DE GUINEE

a. CONAKRY

HOTELS

CAPACITES

ADRESSES

G.H.I. Novotel

230ch - 50 cvts

Boulbinet, Kaloum

Camayenne

96ch - suites - 100 cvts

Coronthie/ Kaloum

Riviera Royal

75ch - 50 cvts

Tombo/ Kaloum

Riviera Taouyah

24ch - 50 cvts

Taouyah/ Ratoma

Mariador Palace

-

Taouyah/ Ratoma

Mariador Résidence

40ch - 80 cvts

Taouyah/ Ratoma

Mariador Parc

35ch - 60 cvts

Taouyah/ Ratoma

Le Rocher

35ch

Sandervalia/ Kaloum

Petit Bateau

33ch - 3suites- 100cvts

Coronthie/ Kaloum

Galaxie

12ch- 10 cvts

Boulbinet/ Kaloum

Grand Hôtel de Conakry

64ch- 24 suites- 100 cvts

Cité chemin de fer

Sacha hôtel

14ch

Boulbinet/ Kaloum

Le Sogué (île Room)

14 bungalows- 100 cvts

Ile Room

Le Magellan

24ch- 250 cvts

Ile Kassa

Le Grillon

10ch- 50 cvts

Almamya/ Kaloum

Hôtel du Golfe

40ch- 20 cvts

Minière/ Dixinn

Taady Club

16ch-

Nongo/ Ratoma

Le Miel

25ch

Minière/ Dixinn

Motel du port

26ch

Almamya Gare/ Kaloum

Tourisme Hôtel

18ch

Kipé T2/ Ratoma

Hôtel Central

30ch

Almamya, Manquepas/ Kaloum

La Mantise

16ch

Taouyah/ Ratoma

La Mantise

15ch

Matoto

César

17ch- 30 cvts

Taouyah/ Ratoma

Source : Le candidat, 2012. 

b. GUINEE MARITIME

HOTELS

CAPACITE

ADRESSES

Hôtel Bel Air

66ch- 8 suites- 25 villas

Plage de Bel Air/ Boffa

Le Soli

20ch

Kindia

Le Kanyah

-

Kindia

Le Flamboyant

20ch

Damakhanya/ Kindia

Village Touristique Sobané Karaf

27ch

SObané/ Boffa

Rio Pongo

6ch- 3 Bungalows- 100 cvts

Gbantama/ Dubréka

Le Filao

15ch- 20 cvts

Yomboya/ Boké

Bungalow

26ch

Samaya/ Kindia

Mariam

14ch

Katouroun 1/ Fria

Yaskadi

10ch

Katouroun 1/ Fria

Océane Plus

25ch

Kamsar, cité CBG/ Boké

Océane

15ch

Kamsar Filima/ Boké

Le Niarabelli

10ch

Bolondé/ Boffa centre

Sayon

8ch

Sabemdé/ Fria

Hôtel Bouliwel Palace

12ch

Kindia

Les Cascades de la Soumba

6 Bungalows- 200 cvts

Khorira/ Duréka

Source : le candidat, 2012.

c. MOYENNE GUINEE

HOTELS

CAPACITE

ADRESSES

Balys

16ch

Balya/ Mamou

Rama

19ch

Mamou

Buffet de la Gare

15ch

Mamou

Le Safatou

40ch

Labé

Saala

20ch

Labés

Hôtel Africa

-

Mamou centre

SIB hôtel

-

Dalaba

Le Tangama

-

Dalaba

Auberge Tata

-

Labé

Source : le candidat, 2012.

d. HAUTE GUINEE

HOTELS

CAPACITE

ADRESSES

Hôtel sincéry

-

Dabola

Hôtel Tinkisso

-

Dabola

Batè

40ch

Kankan

Calao

8ch

Kankan

Sogona

16ch

Kouroussa

Diôma hôtel

57ch

Siguiri

Relais Batè

20ch

ORS/ Siguiri

Tando Plus

8ch

Kouroussa

Galaxie

28ch

Kankan

Mantise Palace

24ch

Yassafè/ Kissidougou

Mantise Résidence

11ch

Madina/ Kissidougou

Mantise Auberge

7ch

Korodou/ Kissidougou

Source : le candidat, 2012.

e. GUINEE FORESTIERE

HOTELS

CAPACITE

ADRESSES

Hôtel du Mont Nimba

43ch- 8 suites 4 villas

Ossud/ N'zérékoré

Class 2

10ch

Ministère/ N'zérékoré

Le Palmier

8ch

Ministère/ N'zérékoré

Bamala

-

Macenta

Hôtel Fatou Rooc

-

Gueckedou

Hôtel Christa

-

Gueckedou

Case Idéale

10ch

Kolyéba/ N'zérékoré

Source : le candidat, 2012.

6. LES AGENCES DE VOYAGES

AGENCES DE VOYAGES

ADRESSES

1

MONDIAL TOURS

Immeuble Kaloum, Manquepas/ Kaloum

2

ATV (TENE VOYAGES)

Av. de la République - immeuble Kaloum

3

EXPRESS VOYAGES

5è Av. Kaloum

4

KAROU VOYAGES

Manquepas, Kaloum

5

DUNIA VOYAGES

6è Av. de la République

6

GLOBUS TRAVEL

Almamya Kaloum, Western Union

7

AMBASSADOR VOYAGES

Manquepas, Kaloum

8

AGENCE DAS

Coléah, Matam

9

KSD VOYAGES

Manquepas, Kaloum

10

GUINEE EVASION

Almamya Kaloum

11

BOUBACAR BARRY TRAVEL B.B.T

Hamdallaye, Ratoma

12

KASSIA BOUYI VOYAGES

 

13

AAZ VOYAGES

Manquepas, Kaloum

14

DOUNO INTERNATIONAL TRAVEL

Bd Telly Diallo, entre 3è et 4è Av. Sandervalia, Kaloum

15

BARRY VOYAGES

Madina, Matam

16

AGENCE BARRY VOYAGES

7è Av. face SNAPE, Almamya-Kaloum

17

FOUGOUMBA VOYAGES

Manquepas, Kaloum

18

NORD SUD EVASIONS

3è Av. Manquepas, Kaloum

19

ELHADJ KABINE DIANE

6è Av. de la République, Bât. N° 447

20

UNION VOYAGE GUINEE

Manquepas, Kaloum

21

SENNADE VOYAGES

 

22

HAIDARA VOYAGES (A.H.V)

Kaloum

23

SALY VOYAGES

8è Av. Almamya, Kaloum

24

BATE VOYAGES

Almamya- Kaloum, près UIBG

25

NOUMA VOYAGES

Lancébouyi- Matam

25

TROPIKA VOYAGES

Kaloum

26

DJOLIBA VOYAGES

Almamya- Kaloum

27

TAMATA

Almamya- Kaloum

28

HORIZON VOYAGES

Almamya- Kaloum

29

HIDIAB PRESTIGE VOYAGES

Manquepas, Kaloum 3è Av.

30

IPC VOYAGES

Kaloum 6è Av.

31

CANAAN D'AFRIQUE-GUINEE

Faranah

Source : le candidat, 2012.

CONCLUSION

Au terme de ce travail consacré à relever le défi du développement durable, il faut retenir que le premier chapitre traite essentiellement les avantages du tourisme et les facteurs du développement durable, tout en dégageant leurs enjeux. Malgré les obstacles notés et analysés, le gouvernement et les instances internationales sont bien engagés dans le processus de développement durable.

Si au niveau de la classe dirigeante il ya une volonté de changement de politique de développement et d'environnement, le deuxième chapitre qui porte sur la scandalité touristique guinéenne, le pari du développement aurait réussi grâce à l'aménagement et à la promotion des différents sites attrayants du pays.

Le développement de l'écotourisme, un tourisme d'éthique, responsable, la valorisation des cultures sont en effet les points sensibles que le choix des autorités doit porter afin de profiter des retombés de ce secteur et de normaliser l'économie car, l'industrie du tourisme est propulsée en position de tête en terme de retombées économiques au niveau international grâce à ses créations d'emplois (directs et indirects) et son apports de recettes.

La durabilité du développement touristique est étroitement liée à la protection de l'environnement c'est pourquoi nous nous sommes donné comme objectifs le choix de l'écotourisme et du tourisme culturel comme moyens de relance de ce secteur en Guinée.

Le concept de développement durable mérite d'être compris de tous car c'est le slogan de tous les discours.

En somme, il faut noter que le tourisme largement subi s'intègre dans le contexte socio-environnemental de la Guinée à un rythme soutenu et qu'il pourrait s'avérer une chance, la rapide insertion du tourisme présente un bilan favorable au développement des sociétés d'accueils. Bien que les contraintes techniques et financières entravent la prise en main des initiatives touristiques locales, l'Etat guinéen doit faire du tourisme une priorité.

ANNEXE 1 : SIGLES ET ABREVIATIONS

BIT : Bureau International du Tourisme

IREB : Institut de Recherche Environnementale de Bossou.

MTHA : Ministère du Tourisme de l'Hôtellerie et de l'Artisanat

OMT : Organisation Mondiale du Tourisme.

ONATHOL : Office Nationale du Tourisme et de l'Hôtellerie.

ONT : Office National du Tourisme.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement.

SOTELGUI: Société Téléphonique de Guinée.

WTTC: World Travel Tourism Council.

ANNEXE 2 : CODE MONDIAL D'ETHIQUE DU TOURISME

ANNEXE 3 : FORMALITES ADMINISTRATIVES

(Extraits du décret n° 169/PRG/SGG)

POLICE - SANTE - DOUANE

COMMENT ENTRER EN GUINEE ?

Pour entrer en Guinée, il faut avoir les pièces ci-dessous :

1) Carnet de vaccination de moins de trois (3) mois contre la fièvre jaune

2) Visa d'entrée

Le visa est délivré dans les consulats à l'extérieur. Toutefois, une procédure de facilitation est mise en place à l'aéroport, pour les touristes déclarés comme tels.

Dans ce cas de figure, le demandeur reçoit un visa de transit de trois (3) jours pour lui permettre de prendre contact avec le Ministère du tourisme qui lui facilitera l'acquisition du visa de séjour.

Le coût du visa est de 85 000 FG.

(Extraits du décret n° 169/PRG/SGG)

Facilitant voyages et séjours des touristes en République de Guinée.

PASSEPORT - VISAS - DUREE DU SEJOUR

Article 1 / PASSEPORT

Tout étranger devant se rendre en République de Guinée doit être muni d'un passeport en cours de validité ou de tout document en tenant lieu.

Ces documents de voyage doivent comprendre un visa permettant l'accès du territoire national, à moins que le titulaire du dit document ne soit citoyen d'un Etat ayant passé une convention particulière de dispense de visa avec la République de Guinée.

Article 2 / VISA TOURISTIQUE

Le visa accordé pour une ou plusieurs entrées et sorties, doit être dûment porté sur le passeport ou le titre de voyage, avec indication de sa validité, du moyen de transport utilisé, du point d'entrée, du motif et de la durée du séjour.

Le délai maximum, pour son utilisation, est de trois (3) mois. Le visa est délivré, sur demande du titulaire ou de la tutelle publique ou privée dont il relève.

Il peut être accordé à une ou plusieurs personnes à la fois, mais reste dûment apposé dans les documents de voyage des titulaires.

Le visa de séjour temporaire est renouvelable pour une période de trois(3) mois au maximum, il tient lieu de visa de sortie.

Article 3

Les ambassades et consulats de la République de Guinée sont autorisés à délivrer des visas touristiques à toute personne ou tout groupe qui désirerait venir en Guinée, dans le cadre d'un séjour touristique.

Article 4 / VISA DE TRANSIT

La durée du séjour est de 5 jours.

Il est accordé de la même manière que le visa peut être délivré par le chef de la police frontière ou son adjoint.

Article 5 / LA DUREE DU SEJOUR

La durée du séjour, accordée par le visa, est égale au temps de sa validité. Toutefois, une prolongation de séjour, dont la durée n'excède pas trois (3) mois, peut être accordée au postulant.

Cette demande de prolongation de séjour doit être faite au moins 5 jours ouvrables avant l'expiration du visa de séjour temporaire en cours.

La prolongation du séjour suppose :

§ L'existence d'un passeport ou titre de voyage en cours de validité et sur lequel a été apposé le visa du séjour en cours.

§ Le dépôt d'une lettre justificative de la demande de prorogation.

§ Le paiement d'un timbre fiscal.

Article 6

L'octroi des visas individuels et collectifs, selon que les touristes arrivent individuellement ou par groupe, est conditionné par la perception d'une redevance à la charge du visiteur, appelée frais de visas.

La délivrance de visas touristiques se fera conformément à l'Arrêté n° 43/SES/CAB/87 du 19 décembre 1987, fixant les conditions d'application de l'ordonnance n° 54/PRG/SGG/87, portant conditions d'entrée et de séjour des étrangers en République de Guinée, et conformément à l'Arrêté n° 2363/MEF/CAB/88 du 17 avril 1968, portant tarification des divers visas de séjour de l'étranger en République de Guinée.

Article 7

Dans le cadre de la mise en place d'une structure d'accueil, le secrétariat d'Etat au Tourisme et à l'Hôtellerie, est invité :

§ A créer un bureau d'accueil et d'informations touristiques au niveau de l'aéroport de Conakry.

§ A prendre toutes les informations des antennes touristiques au niveau des préfectures jouant un rôle de charnière pour le tourisme, et au niveau des principaux pays émetteurs.

FORMALITES, FACILITES DOUANIERES

Article 8

a) La police des frontières est invitée à prendre toutes les mesures nécessaires pour un traitement rapide et collectif des passeports appartements aux touristes et dans le respect de leur personne. Pour cela, au niveau douane, les contrôles doivent être faits avec souplesse, rapidité et bienveillance à l'égard des touristes.

b) Son admis en franchise et par voyageur, d'où qu'il vienne, sous réserve que soient régulièrement et préalablement déclarés, tous les articles en quantité réduite et les effets personnels pouvant attribuer à rendre agréable le séjour. Ce sont :

§ Vêtement et linges neufs ou non.

§ Appareils photographiques de types différents, caméras.

§ Menus objets de camping, fer à repasser, articles de toilette, couvertures.

§ Bijoux personnels en or, argent ou pierres précieuses dont le poids ne dépasse pas 600 grammes.

L'importation de végétaux et d'animaux exige respectivement la présentation d'un certificat phytosanitaire, délivré par les services de la protection des végétaux du pays d'origine ou d'un certificat attestant que l'animal est sain.

§ La rentrée des armes de chasse est subordonnée à l'obtention d'un permis de port et d'utilisation des armes de chasse. Ce permis est délivré par le Ministère chargé de l'intérieur.

§ Le permis de chasse est délivré au titulaire du permis de port d'arme par le Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales, conformément aux dispositions du nouveau code de protection de la faune sauvage et de la réglementation de la chasse.

Article 9

Sont admis à la réexportation, par les touristes, les effets personnels :

Statuettes d'art, articles d'artisanat, objets fabriqués par notre petite industrie.

La sortie des pièces de musée est subordonnée à la présentation d'une autorisation de la Direction Nationale du musée National.

L'ADMINISTRATION MONETAIRE

Article 10

Le voyageur temporaire peut emporter librement toutes devises en billets de banque, traveller chèques, etc., sous réserve d'une déclaration du montant. Le change peut se faire à l'aéroport, dans les institutions bancaires ou dans les hôtels abritant un bureau de change.

La réexportation en est également autorisée dans les mêmes conditions, si le montant soumis ne dépasse pas celui déclaré à l'importation, diminué des dépenses à effectuer au cours du séjour en République de Guinée.

Article 11

Les moyens de transports sont admis dans la limite de 90 jours, sous réserve d'achat de vignettes touristiques auprès des unités douanières frontières.

Les pièces suivantes sont exigées :

· Carte grise

· Permis de conduire

· Carnet de passage en douanes

Les pièces, ci-dessus mentionnées, sont également indispensables pour la circulation à l'intérieur du pays.

Article 12

Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à celles du présent décret.

Le Secrétaire d'Etat au Tourisme et à l'Hôtellerie, le Ministère de la Défense Nationale et de la Sécurité, le Ministère de l'Economie et des Finances, le ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales, le Ministère de l'Industrie du Commerce et de l'Artisanat, le Ministère de l'Intérieur et de la décentralisation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent Décret, qui sera enregistré et publié au Journal Officiel de la République.

Conakry, le 31 août 1990

ANNEXE 4 : TABLEAU DES FIGURES ET IMAGES

TABLEAUX

PAGES

1

TABLEAU 1

Quelques sites naturels et historiques de la Guinée

23

2

TABLEAU 2

Les forêts classées

24

3

TABLEAU 3

Quelques rivières

24

4

TABLEAU 4

Quelques montagnes et grottes

25

5

TABLEAU 5

Quelques chutes et îles

26

6

TABLEAU 6

Quelques lacs, mares et mines

26

7

TABLEAU 7

Projet de construction des hôtels 2012

37

8

TABLEAU 8

Les réceptifs de Guinée : Conakry

38

9

TABLEAU 9

Les réceptifs de la Basse Guinée

39

10

TABLEAU 10

Les réceptifs de la Moyenne Guinée

40

11

TABLEAU 11

Les réceptifs de la Haute Guinée

41

12

TABLEAU 12

Les réceptifs de la Guinée Forestière

41

13

TABLEAU 13

Les agences de voyages

42

Source : le candidat, 2012.

FIGURE

FIGURE

Schéma du développement durable

14

Source : le candidat, 2012.

IMAGE

IMAGE

Les monts Nimba

27

Source : le candidat, 2012.

ANNEXE 5 : GUIDE D'ENTRETIENS

1. Quelles sont les faiblesses du tourisme guinéen?

........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2. Pourquoi le tourisme guinéen n'est-il- pas une priorité pour l'Etat ?

........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

3. Pour la relance du tourisme guinéen, quels types de tourisme faudrait-il développer ?

............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

4. Pourquoi la Guinée n'est-elle pas un marché touristique concurrentiel ?

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

5. Comment vendre l'image de la Guinée ?

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

6. Avec tous les qualificatifs attribués à la Guinée, pourquoi cette activité reste presque méconnue et non bénéfique pour la population locale ?

...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

7. Pourquoi les promoteurs touristiques s'intéressent mieux à la billetterie qu'aux activités touristiques ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

8. Pourquoi les statistiques du tourisme guinéen ne sont-elles pas fiables ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

9. Quelle place occupe le tourisme guinéen ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

10. Le budget alloué au Ministère du Tourisme de l'Hôtellerie et de l'Artisanat (MTHA) est-il suffisant pour la réalisation de ses activités afin d'atteindre ses objectifs ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

11. Pour un départ, quel type de tourisme serait utile à la Guinée pour se hisser au rang des pays les plus visités de la sous région, voire l'Afrique ?

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

12. De quoi part le désengagement de l'Etat jusqu'au flottement de ce secteur ?

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

13. Comment vivent les chimpanzés de Bossou ?

- Entre eux :...................................................................................................................................

...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

- Avec la communauté locale : ...................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

14. Pourquoi les crapauds des Monts Nimba sont appelés crapauds géants ?

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

15. Quel est le mode de vie des crapauds vivipares ?

.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

16. La Guinée est appelée capitale de la percussion, quelle est votre impression par rapport au développement de la culture guinéenne ?

.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

17. Qu'est ce qui cause problèmes aux investissements touristiques en Guinée ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GENERAUX

1) D.K CAMARA, « pour un tourisme guinéen de développement », l'Harmattan 2006.

2) DEWAILLY J-M. Pratiques, processus, enjeux du tourisme urbain, Lyon, septembre 2003.

3) Dieudonné AMISI ALI : La valorisation du tourisme en République Démocratique du Congo.

4) E. de Kadt, Tourisme, Passeport pour le développement, Paris, 1980,

5) FRANGIALLI Francesco. , 1991. , La France dans le tourisme, Econimica édit.

6) Gordon MACE, Guide d'élaboration d'un projet de recherche, Québec, Presses Universitaires Laval, 1ère édition, 1988.

7) Jaber Rachid TCHITOU : « analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal » 2005.

8) Jean Michel Baylet, la préface de Tourisme, chance pour l'économie, risques pour les sociétés ? Septembre 1992.

9) Luc MOGENET, Guide de la Guinée, Edition Imprimerie Mission Catholique, Conakry 1999.

10) Seloua GOURIJA : « Tourisme et développement durable : quelle conjugaison ? »

II. MEMOIRES, REVUES ET BROCHURES

1) Didérot Serge NGUEPJOUO M : « l'insertion du tourisme et les problèmes de son développent dans les marges côtières de la province du sud Cameroun », DEA 2005.

2) Mme Bah Fatoumata Diao DIALLO : « le développement du tourisme solidaire à Labé, cas de l'association Fouta Treking Aventure (AFTA) ».

3) Nènè Oumou BARRY : « Le rôle et la place de l'Office Nationale du Tourisme dans le processus de développement et de la promotion du tourisme en République de Guinée ».

4) Afripub Guinée : La Guinée, répertoire touristique 2008 et 2009 ;

5) Dictionnaire le LAROUSSE, édition 2010.

6) Institut de Recherche Environnementale de Bossou (IREB), « Dépliant sur : Les Chimpanzés de Bossou et Nimba », 2007 ;

7) La biodiversité des Monts Nimba, février 2004 ;

8) Ministère du Tourisme, de l'Hôtellerie et de l'Artisanat : Projet de Budget Exercice 2009 ;

9) OMT, Assemblée générale de Manille, 1980

10) Oumar Yacine BAH, ·Infrastructures routières en Guinée· 19.03.2007.

11) Ousmane Alexis DIALLO, Brochure d'Ecotourisme, ESTH, 2010.

III. WEBOGRAPHIE

www.ask.com

www.etudiantguinee.com

www.guineeconakry.info

www.guineeresa.com

www.google.fr

www.memoireonline.com

www.omar-toure.com

www.ontguinee.org

www.world-tourism.org

IV. SOURCES ORALES

1) Mr Djibril Kassomba CAMARA, les diversités culturelles de la Guinée 

2) Mr BARRY Mamadou Aliou, Directeur National Aménagement Touristique (DNAT).

3) Mr SYLLA Karamoko Lansary, DGA/Etudes, ESTH: « le développement durable du tourisme et l'environnement »

4) Mr Jérémy, guide des Monts Nimba, excursion scolaire, février 2004.

5) Mr Soropogui, guide adjoint des Monts Nimba en février 2004

Table des matières

SOMMAIRE.............................................................................................................................................1

DEDICACE...............................................................................................................................................3

REMERCIEMENTS.................................................................................................................................3

AVANT PROPOS.....................................................................................................................................5

OBJECTIF GENERAL .............................................................................................................................6

BOJECTIFS SPECIFIQUES......................................................................................................................7

METHODOLOGIE ..................................................................................................................................8

INTRODUCTION ..................................................................................................................................10

REVUE DE LA LITTERATURE ...............................................................................................................13

CHAPITRE I : LA GUINEE, UN SCANDALE TOURISTIQUE................................................................15

I. 1 LES MERVEILLES DU PAYS............................................................................................................15

I. 1-1 LES AIRES PROTEGEES .............................................................................................................16

I. 1-2 QUELQUES SITE NATURELS ET HISTORIQUES ......................................................................16

a) LES FORETS CLASSEES ...................................................................................................................17

b) QUELQUES RIVIERES......................................................................................................................18

c) QUELQUES MONTAGNES ET GROTTES .......................................................................................19

d) QUELQUES CHUTES ET ILES...........................................................................................................20

e) QUELQUES LACS, MARES ET MINES ............................................................................................21

II. 2 LES CURIOSITES ATTRAYANTES.................................................................................................21

I. 2-1 LES MONTS NIMBA .................................................................................................................21

I. 2-2 LES CHIMPANZES DE BOSSOU ...............................................................................................23

I. 2-3 LES CRAPAUDS VIVIPARES .....................................................................................................24

I-3. CULTURE ET ARTISANAT...........................................................................................................25

I-3-1 CULTURE ....................................................................................................................................25

I-3-2 ARTISANAT ................................................................................................................................27

CHAPITRE II : LE TOURISME, UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ...............................................29

A. LES ENJEUX ET LES LIMITES DU TOURISME DURABLE......................................................31

B. L'EXEMPLE DES AUTRES........................................................................................................32

1) LA POSITION DE L'UNION EUROPEENNE............................................................................32

2) QUELQUES EXEMPLES DE PAYS ISOLES ..............................................................................32

a) TUNISIE...................................................................................................................................32

b) b) FRANCE..............................................................................................................................35

C. L'ENVIRONNEMENT, UN ELEMENT INCONTOURNABLE DU TOURISME.................................36

D. LE DESENGAGEMENT DE L'ETAT ET LE FLOTTEMENT DU SECTEUR TOURISTIQUE...............37

E. L'ANALYSE DE LA CROISSANCE DU PHENOMENE TOURISTIQUE.............................................37

CHAPITRE III : QUEL TOURISME POUR LA GUINEE ?................................................................40

A. L'ECOTOURISME.....................................................................................................................40

1) LES IMPACTS DE L'ECOTOURISME.......................................................................................40

2) LES IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT...............................................................................41

3) LES IMPACTS SUR LE PLAN SOCIAL......................................................................................41

4) LES IMPACTS SUR LE PLAN ECONOMIQUE.........................................................................41

B. LE TOURISME CULTUREL.......................................................................................................42

C. QUELQUES TYPES DE TOURISME.........................................................................................42

D. LES DIFFICULTES DE L'INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR DU TOURISME EN GUINEE....................................................................................................................................43

1. LES CONTRAINTES...........................................................................................................................43

a) AU NIVEAU DE L'OFFRE TOURISTIQUE........................................................................................43

b) AU NIVEAU INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE...................................................................43

c) AU NIVEAU DES RESSOURCES HUMAINES..................................................................................44

d) AU NIVEAU DU FINANCEMENT DU SECTEUR.............................................................................44

e) AU NIVEAU DES AMENAGEMENTS DES SITES............................................................................44

f) AU NIVEAU DE LA PROMOTION ET DE LA VENTE DE DESTINATION........................................44

2. PERSPECTIVES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME EN GUINEE................................................................................................................................................45

2.1 SUR LE PLAN INSTITUTIONNEL...................................................................................................45

2.2 SUR LE PLAN DU FINANCEMENT ET DE LA PROMOTION........................................................45

2.3 SUR LE PLAN DE LA FORMATION ET DU PERFECTIONNEMENT.............................................45

3. INFRASTRUCTURES.........................................................................................................................46

PROJET DE CONSTRUCTION DES HOTELS 2012..............................................................................47

4. LES RECEPTIFS.................................................................................................................................48

a) CONAKRY.........................................................................................................................................48

b) LES RECEPTIFS DE LA GUINEE MARITIME....................................................................................49

c) LES RECEPTIFS DE LA MOYENNE GUINEE.....................................................................................50

d) LES RECEPTIFS DE LA HAUTE GUINEE..........................................................................................51

e) LES RECEPTIFS DE LA GUINEE FORESTIERE.................................................................................51

AGANCE DE VOYAGES ........................................................................................................................52

CONCLUSION ......................................................................................................................................54

ANNEXES..............................................................................................................................................55

SIGLES ET ABREVIATIONS.................................................................................................................56

CODE MONDIAL D'ETHIQUE DU TOURISME ...................................................................................57

FORMALITES ADMINISTRATIVES ......................................................................................................64

TABLEAU DES SITES TOURISTIQUES, FIGURES ET IMAGES ...........................................................69

GUIDE D'ENTRETIENS .......................................................................................................................70

BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................................73

TABLE DES MATIERES.........................................................................................................................76

* 1 Gordon MACE, Guide d'élaboration d'un projet de recherche, Québec, Presses Universitaires Laval, 1ère édition, 1988.

* 2 Gordon MACE, Guide d'élaboration d'un projet de recherche, Québec, Presses Universitaires Laval, 1ère édition, 1988.

* 3 Seloua GOURIJA : « Tourisme et développement durable : quelle conjugaison ? » page 3

* 4 FRANGIALLI Francesco. , 1991. , La France dans le tourisme, Econimica édit. , P.23.

* 5 OMT, Assemblée générale de Manille, 1980.

* 6 Seloua GOURIJA : Tourisme et développement durable : quelle conjugaison ? P.23.

* 7 Le développement durable, article publié sur le site www.world-tourism.org

* 8 OMT, article publié sur www.world-tourism.org

* 9 Didérot Serge NGUEPJOUO M : « l'insertion du tourisme et les problèmes de son développent dans les marges côtières de la province du sud Cameroun », DEA 2005.

* 10 D.K CAMARA, « pour un tourisme guinéen de développement », l'Harmattan 2006, page 24

* 11 D.K CAMARA : « Pour un tourisme guinéen de développement », l'Harmattan 2006, page 26.

* 12 Dictionnaire le Larousse, édition 2010.

* 13 Rapport de Broundtland, programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), 1987.

* 14 Développement durable, article publié sur www.google.fr

* 15 Didérot Serge NGUEPJOUO : « l'insertion du tourisme et les problèmes de développement dans les marges côtières de la province du sud Cameroun », DEA, 2005, page 9.

* 16 OMT, article tiré du mémoire de Didérot Serge NGUEPJOUO M, DEA 2005, page 9

* 17 ONT, www.guineeresa.com

* 18 MTHA, « Projet de Budget Exercice 2009 »

* 19 Propos recueillis lors de la conférence de Mr Jérémy et Soropogui, et des archives portant sur la biodiversité des Monts Nimba, février 2004. Archives, pages 3 et 5.

* 20 Propos recueillis du guide adjoint Mr Soropogui, lors des visites sur les Monts Nimba en février 2004

* 21 Institut de Recherche Environnementale de Bossou (IREB), « dépliant sur : Les Chimpanzés de Bossou et Nimba », 2007

* 22 Mr Jérémy, guide des Monts Nimba, excursion scolaire, février 2004

* 23 D.K CAMARA, « Pour un tourisme guinéen de développement », Harmattan 2006, Page 121.

* 24 Luc MOGENET, Guide de la Guinée, Edition Imprimerie Mission Catholique, Conakry 1999.

* 25 Langue Maninka, qui signifie : Fête organisée pour les nouveaux excisés, un jour avant l'épreuve.

* 26 Terme Malinké qui signifie : responsable de l'initiation, hommes chargé de la rééducation des nouveaux exigés.

* 27 Langue Maninka, qui signifie : Fête organisée pour les nouveaux excisés, au terme de l'initiation

* 28 Terme guèrzé qui signifie : Garçon.

* 29 Terme Peulh qui désigne la coiffure foutanienne

* 30 La dance des hommes forts en pays Malinké, Haute Guinée.

* 31 Tam-tam

* 32 Tissu indigo peulh.

* 33 MTHA, Projet du Budget Exercice 2009.

* 34 Didérot Serge NGUEPJOUO M : « l'insertion du tourisme et les problèmes de son développement dans les marges côtières de la province du sud du Cameroun, DEA 2005, Tourisme, Page 10

* 35 OMT, article publié sur www.worldtourism.org, vision 2020 : Africa.

* 36 DEWAILLY J.-M. Pratiques, processus, enjeux du tourisme urbain, Lyon, septembre 2003, Page 6.

* 37 Jaber Rachid TCHITOU : « analyse de la politique de promotion touristique au Sénégal » 2005, Page36

* 38 Le tourisme en Europe, article publié sur www.ask.com

* 39 Les enjeux du tourisme durable en Europe, article publié sur www.world-tourism.org

* 40 E. de Kadt, Tourisme, Passeport pour le développement, 1980, Page 102.

* 41 MIOSSEC J.M., 1997. «Le tourisme en Tunisie : acteurs et enjeux»In Espaces du
monde arabe. Bulletin de l'Association de Géographes Français, Mars, 74è année.

* 42 D.K CAMARA, Pour un tourisme guinéen de développement, l'Harmattan 2006, page 57.

* 43 E. de Kadt, Tourisme, Passeport pour le développement, Paris, 1980, Page 110.

* 44 D.K CAMARA, « pour un tourisme guinéen de développement », l'Harmattan 2006, Page 59

* 45 Jean Michel Baylet dans la préface de Tourisme, chance pour l'économie, risques pour les sociétés ? Septembre 1992

* 46 D.K CAMARA, « pour un tourisme guinéen de développement », l'Harmattan 2006, Page 60.

* 47 Rapport de Broundtland, Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), 1987.

* 48 www.ontguinee.org

* 49 www.tourismeculturel.com

* 50 Oumar Yacine BAH, Données émanent de ·Infrastructures routières en Guinée· 19.03.2007.






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld