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Etude des performances agronomiques de la culture de tomate de contre saison dans la zone cotière du sud-Bénin (Cotonou - Pahou - grand-popo)

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par L. Wilfried YEHOUESSI
Université d'Abomey - Calavi  - Travaux réalisés dans le cadre d'une thèse de doctorat de Aurélie PERRIN - CIRAD 2012
  

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3.2. Pépinière

L'étude a montré que la période de semis favorable à la production de la tomate de contre saison couvre la première quinzaine du mois d'octobre. Cette fenêtre favorable est beaucoup plus courte que celle recommandée par Assogba-Komlan et al. (2005) dans le Référentiel Technico-Economique (RTE) de la culture de tomate,c'est-à-dire la période allant de début octobre à fin janvier. Les semis précoces ou tardifs à la période retenue dans le cadre de notre étude n'ont pas permis d'obtenir de meilleurs rendements. Une hypothèse explicative résiderait dans l'existence d'une pression parasitaire forte pendant ces périodes. La présence d'acariens et du flétrissement bactérien a souvent été à l'origine des fortes baisses de rendement. Messian (1998) précise que les conditions favorables au développement de ces acariens est un temps sec et chaud, avec une couverture nuageuse durant les heures les plus chaudes de la journée. Ces conditions sont réunies lors de l'arrivée de l'Harmattan sur le sud Bénin. Ceci expliquerait que les cultures les plus avancées aient été favorisées par rapport aux cultures les plus tardives. Cette hypothèse mériterait d'être vérifiée.

3.3. Fertilisation

Tout au long du cycle de culture, les doses apportées ont été en général supérieures aux doses optimales obtenues en conditions expérimentales (Geisenberg et Stewart, 1986 ; Christou et al., 1998 ; Tei et al., 2002). D'après Assogba-Komlan (2007b), les doses de fertilisation sont élevées dans les zones du cordon littoral à cause de la texture sableuse du sol et de leur pauvreté en matière organique. De plus, selonTilmanet al. (2001), la pression foncière contraint les maraîchers à l'intensification de la production. Cependant, les apports excessifs d'azote peuvent entrainer non seulement la diminution de la qualité organoleptique nutritionnelle mais aussi la diminution de la qualité de conservation des légumes (Atidégla, 2011). Aujourd'hui la qualité est malheureusement un facteur mineur dans les décisions des producteurs.Selon le même auteur, la sur-fertilisationorganique avec de la fiente de volaille peutavoir un impact environnemental négatif, à cause des bactéries d'origine fécale, des métaux lourds et des composés azotés et phosphorésqu'elle contiendrait et qui peuvent se retrouver dans la nappe phréatique.

Cette étude met en évidence la marge de progrès possible pour améliorer la fertilisation minérale et organique. Compte tenu de la faible trésorerie des agriculteurs et des risques environnementaux, ils y gagneraient à diminuer les apports d'engrais. Cette remarque est d'autant plus vraie que les pratiques d'apport d'engrais en surface favorisent la

volatilisation et donc les pertes sèches pour les plantes qui ne bénéficient pas de ces éléments nutritifs. Pour limiter ces pertes, l'enfouissement ou un apport en fumure de fond permettrait d'optimiser la dose. D'autre part, les rendementsobtenus ont tous été inférieurs à 15 t.ha-1. Il conviendrait d'ajuster les pratiques de fertilisation (doses, fractionnement, date d'apport, nature des engrais) en fonction des rendements escomptés, du type de sol, de la fourniture du sol en éléments fertilisants, des modes d'irrigation, tout en veillant à réduire les pertes et à maintenir la fertilité des sols. L'amélioration de la structure de ces sols et de leur fertilité par l'incorporation de résidus de récolte et les amendements organiques, dans le cadre d'une gestion intégrée de la fertilité des solsconstituerait un axe de recherche pour améliorer la production de la tomate. La réflexion pour améliorer les pratiques de gestion de la fertilité doit être menée en parallèle avec des questions de pénibilité de travail, de disponibilité de la main d'oeuvre et de développement de la méchanisation.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote