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Biodiversité des abeilles sauvages de Kinshasa: cas de l'université de Kinshasa(unikin)

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par Armand Lokolo Okende
Université de KInshasa - Licence 2011
  

Disponible en mode multipage

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    Introduction

    Progressivement, la reconnaissance des invertébrés dans les processus touchant les écosystèmes ainsi qu'en tant que composant majeurs de la biodiversité, a provoquée une augmentation significative de leur représentation dans les études (Andersen et al, 2002 ; Hites et al, 2004 ; Rohr et al, 2006 in Groc ,2007). Cependant leur incorporation dans les études en particulier pour les écosystèmes terrestres, est plutôt considérée comme onéreuse (Andersen et al. 2002 ; New, 1996 ; Oliver & Beattie, 1996; Schnell et al. 2003 in Groc, 2007).

    En effet, l'identification n'est pas toujours faisable du fait d'une expertise taxonomique limitée, du temps et/ou des moyens financiers disponibles, et de la connaissance des caractéristiques biologiques nécessaires pour identifier les organismes collectés. Et il en résulte que la majorité de ces études écologiques concernent plutôt les vertébrés et les plantes vasculaires, bien que cela tendent à s'équilibrer au fil du temps. Parmi les invertébrés, les abeilles sauvages possèdent de nombreux attributs les rendant essentiels dans les écosystèmes. En effet, de par leur importance écologique dans la plus part des écosystèmes terrestres, leur diversité et leur sensibilité aux changements environnementaux, elles constituent des bioindicatrices pertinentes pour la santé des écosystèmes ( www.écologie.gouv.fr).

    Et en dépit de leur rôle décisif dans le bien-être des hommes, le grand public et les décideurs ne savent rien des conséquences de la perte de celles-ci qui sont pourtant d`une ampleur considérable. Sur ce, elles assurent à elles seules près de 85% de la pollinisation des plantes sexuées, elles nous procurent aussi un certain nombre des biens qui possèdent une valeur économique directe tels que: la nourriture, les médicaments, etc. (Fao, 2007). Et pourtant aujourd'hui plus de la moitié de 369 espèces d'abeilles sauvages sont menacées. Les causes de ce phénomène en grande partie sont connues, elles sont toutes dues aux faits de l'homme, qui par sa présence a modifié profondément les milieux naturels. En effet ces causes sont parfois

    l'introduction de nombreuses espèces de plante à fleurs horticoles et exotiques, ne fournissant pas de nourriture ou une nourriture non appropriée à nos abeilles sauvages; les modifications systématiques de notre territoire, engendrant la perte des zones de nidification ou la construction de barrières physiques difficilement franchissables; la présence des parasites causant ainsi des maladies (varraoses, la fausse teigne ou la teigne de la cire, la loque américaine); l'utilisation intensive des produits phytosanitaires; des émissions électromagnétiques; les effets de la pollution et du changement climatique et l'apparition de nouveaux prédateurs comme le frelon asiatique(Vereecken et al, 2010 ; www.abeillesentinelle.net).

    Et suite à la méconnaissance prononcée de la diversité, de la biologie et de la littérature taxonomique des abeilles sauvages, en dépit de leur importance écologique et économique au détriment de l'abeille domestique (Apis mellifera) suscite un attrait justifiant le choix de cette étude dans les milieux écologiquement contrastés de l'Université de Kinshasa singulièrement au niveau du jardin expérimental et dans les abords de la Faculté des Sciences.

    L'objet de cette étude est :

    > Déterminer la diversité des abeilles sauvages (farouches) qui s'y trouvent ; > acquérir une meilleure compréhension du réseau d'interaction plantes

    abeilles et la phénologie des abeilles sauvages (évaluer la succession

    d'espèces d'abeilles au cours du temps ;

    > discuter la richesse spécifique de ces espèces au niveau de l'Université de Kinshasa et pour enfin faire une discussion locale.

    Ce travail est subdivisé en trois chapitres précédés par une introduction. Le chapitre premier présente les données bibliographiques des abeilles sauvages. Le chapitre deuxième décrit le milieu de notre étude, les matériel et méthodes utilisés pour la récolte de nos données. Le chapitre troisième présente les résultats obtenus et la discussion de ceux-ci. Enfin une conclusion va clore notre étude.

    Chapitre 1 : Données bibliographiques sur les abeilles sauvages

    1.1. Description systématique et morphologique

    Les abeilles sauvages constituent un groupe le plus important dans le règne animal. Elles appartiennent à l'embranchement des arthropodes, classe des insectes, sous -classe des ptérygotes, l'ordre des hyménoptères, le sous-ordre des apocrites, le groupe des aculéates et dans la superfamille des Apoidea apiformes. Outre les abeilles, la superfamille des Apoidea inclut également le Sphecidea. C'est pour cette raison qu'on distingue les Apoidea apiformes et les Apoidea spheciformes (Ifuta, 2007 ; Alexander, 1992 in Vanderplanck, 2009). Et 85 % de ces espèces sont réputées solitaires en raison de leurs moeurs de nidification. Certaines abeilles sauvages creusent leurs nids dans le sol (Fig.1a), dans des tiges de plante (Fig.1c), dans des bois morts voire pourris (Fig.1b) ou même sur le grès. D'autres construisent leurs nids à partir de feuilles ou de mortier (mélange de terre ou de sable et de salive) dans des cavités appropriées et habituellement préexistantes telles que des coquilles d'escargot (Fig.1d) ou des terriers creusés par d'autres insectes xylicoles (Malyshev, 1968 ; Stephen et al, 1969 ; Iwata, 1976 ; Roubik, 1989 ; O'Toole & Raw, 1991 ; Pouvreau, 2004 in Vanderplanck, 2009). Les nids comportent une ou plusieurs petites loges qui forment autant de cellules individuelles pour le couvain. Ces cellules larvaires peuvent être soit distribuées d'un bout à l'autre d'une galerie ramifiée soit disposées les unes à la suite des autres soit agglomérées toutes ensemble (Wcislo & Cane, 1996 ; Pouvreau, 2004 in Vanderplanck, 2009). Les parois de ces cellules ou parfois même les pains de pollen sont habituellement tapissés par les femelles à l'aide d'une sécrétion hydrophobe issue de leur glande de Dufour (Duffield et al, 1984 ; Hefetz, 1987 in Vanderplanck, 2009).

    Fig.1a : Nid terricole d'Anthocopa cristatula (Osmiini, Mégachilidés) (Pouvreau, 2004 in Vanderplanck, 2009)

    Figure.1.b: Nid d'Heriades sp. (Mégachilidés) dans un

    morceau de bois (Pouvreau, 2004 in Vanderplanck, 2009)

     
     

    Fig1c. : Nid rubicole d'Anthocopa ligurica (Osmiini, Mégachilidés) (d'après Pouvreau,

    2004 in Vanderplanck, 2009)).

    Figure.1d : Nid d'osmie (Osmia bicolor, Mégachilidés) dans une coquille d'escargot dissimulée sous des brindilles sèches (d'après Pouvreau, 2004 in Vanderplanck).

    Halictidae, Melittidae, Meganomidae, Stenotritidae et Dasypodaidae) et les langues longues (Megachilidae et Apidae).

    Fig.2 : arbre des Apoïdea distinguant les clades à langue longue de ceux à langue courte (Danforth et al, 2006 in Michez, 2007).

    L'abeille est un insecte, caractérisé par un corps subdivisé en 3 parties (la tête, le thorax et l'abdomen), qui sont tous0 couverts d'un squelette externe appelé exosquelette. Ce dernier confère à l'insecte sa rigidité et permet l'ancrage des muscles car il constitue une barrière protectrice pour l'insecte contre les intempéries et des prédateurs. Elles se caractérisent aussi par la présence des 4 ailes membraneuses.

    1.2. Biogéographie des abeilles et centre de diversité

    Bien que les études faunistiques soient limitées et idiosyncratiques, elles montrent que les abeilles abondent dans la plupart des habitas de tous les continents, excepté l'Antarctique (Michener, 1979; Roubik, 1989; Neff & Simpson, 1993 in Vanderplanck, 2009) pourvu que les plantes à fleurs soient présentes et que des

    conditions adéquates pour la nidification soient observées. Actuellement, le nombre d'espèces d'abeilles dans le monde est estimé à environ 20.000 (dont plus de 16 000 décrites) ( www.discoverlife.org) dont 6 de ces familles sont présentes dans la région subsaharienne (Urban et al, 2010).

    En ce qui concerne le centre de diversité des genres d'Apoïdea Apiformes, il est plus observé dans la région néotropicale mais le plus grand éventail d'espèces se rencontre dans les régions xériques et tempérées (Michener, 1979 in Vanderplanck, 2009). L'abondance d'abeilles solitaires la plus impressionnante s'observe dans les parts du monde chaud et aride présentant un caractère semi-désertique; plus particulièrement dans l'Ouest de l'Amérique du Nord, au Turkestan ainsi qu'au sein des régions adjacentes, dans le bassin méditerranéen, dans des parties de l'Afrique du Sud, en Australie et dans l'Ouest de l'Amérique du Sud.

    1.3. Description biologique

    L'abeille sauvage, insecte pollinisateur majeur, son développement est très complexe. En effet, les abeilles sauvages sont pour la plupart solitaires, c'est-à-dire qu'elles ne forment pas de société complexe composée d'un couple «royal» et d'une «cour» d'ouvrières: leur biologie est finalement assez proche de la plupart des autres insectes, puisqu'on retrouve un mâle, une femelle et leur descendance. Il existe également d'autres espèces d'abeilles sauvages«sociales», notamment les bourdons et les Halitidae.

    Le cycle de vie d'une abeille sauvage solitaire est très simple. Dès l'émergence, les mâles patrouillent à la recherche des femelles et l'accouplement a lieu dans l'environnement immédiat de leur naissance. La femelle consacrera ensuite l'essentiel de sa courte existence (quelques semaines au plus) à la confection d'un nid au sein duquel elle accumulera pollen, nectar et autres dérivés floraux qui constitueront l'alimentation de base de sa progéniture. Et on ne parle pas de famille nombreuse... tout au plus une dizaine d'oeufs qui seront pondus au fond de leur nid, à l'abri

    des prédateurs et autres parasites. Certaines abeilles solitaires ont troqué leur existence laborieuse pour un mode de vie strictement parasitaire: on les appelle les abeilles «coucous». Comme l'oiseau qui squatte le nid d'autres espèces pour y pondre ses oeufs, ces abeilles sont passées maîtres dans l'infiltration des nids d'autres espèces d'abeilles sauvages. Une fois au coeur du nid, elles se débarrassent rapidement des oeufs de l'abeille-hôte et déposent un oeuf sur les réserves nutritives accumulées avant de quitter les lieux. A côté des abeilles sauvages solitaires, il ya aussi les abeilles sauvages sociales. Cependant ces dernières se caractérisent par une organisation sociale bien organisée ou structurée, donnant naissance aux castes (couple royal, ouvrier, soldat et les couvains).

    En effet, la cohésion profonde chez les abeilles sauvages sociales ne passe pas du tout, comme chez les mammifères, par la sexualité ou la reproduction, puisque l'énorme majorité des individus de la société est stérile. Curieusement, c'est la nourriture qui va créer entre les membres de la communauté des relations extraordinairement étroites, et rendre chaque individu dépendant de ses congénères. La communication dans la société peut s'effectuer via les substances (chimiques ou gazeuses) émises ou les phéromones dans la reconnaissance des individus conspécificiques, du territoire ou encore pour déceler les plantes à fleurs déjà visitées (marquage répulsif) et non visitées (marquage attractif) (Malekani, 2009;Vereecken et al, 2010 ; Kapyla, 1978 in vereecken et al, 2009).

    Pour ce qui est de la nourriture, les abeilles ont deux principales sources de nutriment : le nectar, source de glucides (sucres), qui se transformera en miel, et le pollen des fleurs, unique source de protéine nutritive. (www.jacheres-apicoles; Latham et al ,2007 ; Fao, 2007).

    1.4. Relation plantes -abeilles

    Avec 250.000 à 260.000 espèces décrites, les Angiospermes représentent le groupe de plantes vascularisées le plus diversifié et le plus étendu sur terre (Soltis & Soltis, 2004 in Vanderplanck, 2009). Ce succès évolutif trouve probablement son origine en grande partie au sein des nombreuses interactions plantes-insectes, clef de voûte des écosystèmes actuels et aussi à l'élaboration d'un nid à proximité des ressources alimentaires, étape indispensable à l'établissement et au maintien des populations d'abeilles sauvages sur des sites favorables (Malyshev 1932, Cane, 1991 in Vereecken et al, 2006). Ces interactions peuvent être de plusieurs types: antagonistes dans le cas d'insectes phytophages ; mutualistes dans le cas d'insectes pollinisateurs.

    (a) (b)

    Fig.3 : photo de Bombus terrestris (a) et Bombus pratorum (b) entrain de butiner (Vereecken et al, 2010).

    Au cours de leurs visites florales, les d'abeilles transfèrent des grains de pollens d'une fleur à l'autre (fécondation croisée) au moyen de sa forte pilosité se trouvant au niveau de son abdomen en complicité avec les métatarses de ses pattes postérieures

     
     

    Fig.4b : Brosse ventrale d'une femelle d'Anthidium sp

    (Megachilidae) (Pouvreau, 2004 in Barbouche et al, 2009)

    Figure 4a : Patte postérieure de la femelle de Lasioglossum leucozonium (Halictidae) (Pouvreau in Barbouche et al, 2009)

    Latham (2007) révèle une importance capitale et/ou fondamentale des abeilles dans la santé des écosystèmes particulièrement au niveau des plantes du Bas-Congo par le fait que les abeilles sont actives sur ces dernières et les visitent durant toutes les périodes de l'année(saison sèche et saison de pluie).Cette attraction périodique des abeilles sur les plantes, fait que la région du Bas-Congo soit considérée comme une province prépondérante pour les revenus économiques du pays et aussi les sièges de nombreuses études biologique. Cette association (plantes -abeilles) confère à la province du bas Congo une flore fortement diversifiée qui se montre par l'existence de beaucoup d'espèces exotiques et indigènes. Elles pollinisent quasiment toutes les familles présentes dans la région dont :Manguifera indica(Anarcadiaceae), Manihot glaziovii (Euphorbiaceae), Maniotes expansa (Connaraceae), Milletia versicolor (Fabaceae), Musa spp ( Musaceae), Nicotiana tabacum, Nymphea alba (Nympheaceae), Ocimum graussimun (Lamiaceae), Paropsia brazzeana, Pentaclethra

    etveldeana (Capparaceae),Persea americana (Lauraceae), Petersianthus

    macrocarpus (Lecythidaceae), Phraseolus lunatus (Fabaceae), Phytolacca dodecandra (Phytolaccaceae), Piliostigma thonnigii (Caesalpiniaceae), Peptadeniastrum africanum (Mimosaceae),Psidium guajava (Myrtaceae), Psorosperun febrifigum (Clusiaceae), Rauvolfia vomifora (Apocynaceae), Sapuim corutum (Euphorbiaceae), Sarcocephallus latifoluis (Rubiaceae), Sechium edule (cicurbitaceae), Secundaca lonipedunculata (Polygalaceae), Brassica rappa (Brassicaceae), Brassica juncea (Brassicaceae), Chaetocarpus africanus (Euphorbiaceae), Cissus rubiginosa (Vitaceae), Citrullus lanatus (Cucurbitaceae), Cogniauxia podolaena (Curbitaceae), Crescentia cujete (Bignoniaceae), Crossoptuyx febrifuga (Rubiaceae), Croton sylvaticus (Euphorbiaceae), Croton mubango (Euphorbiaceae), Cucumeropsis mannu (Cucurbitaceae), Dichrostachys cinerea (Mimosaceae), Duranta erecte (Verbenaceae), Elaeis guineensis (Arecaceae), Eucalyptus spp (Myrtaceae), Gaertnera paniculata (rubiaceae), Grevilla robusta (Proteaceae), Harungana madagascariensis (Clusiaceae), Helianthus annuus (Asteraceae), Hyptis suaveolens (Lamiaceae), Lantana camara (Verbenaceae), etc.

    Donc pollinisation est un service central à toutes les fonctions de l'écosystème, la perte de la biodiversité est inconcevable sans parler de l'effet écologique néfaste qui suivrait la perte d'un grand nombre des pollinisateurs. (Vereecken et al, 2010 ; Fao, 2007).

    Cependant des différentes stratégies de butinage peuvent être observées chez les abeilles. Certaines espèces arborent de spécialisation dans leur choix de pollen, visitant un nombre restreint de plantes disponibles dans leur habitat (monolectisme, oligolectisme) tandis que d'autres butinent un plus large éventail de plantes hôtes (Tableau 1) (Muller &Kuhlmann, 2008 in Vereecken et al, 2009).

    Tableau.1: caractéristiques préférentielles des abeilles sur les choix floraux.

    Catégorie

    Définition

    Monolectisme

    Récolte de pollen sur une seule espèce de plante même en présence d'une ou de plusieurs espèces sympatriques du même genre

    Oligolectisme

    Récolte de pollen sur deux à plusieurs espèces appartenant à un genre de plante.

    Mésolectisme

    Récolte de pollen sur plus de quatre genres de plantes appartenant à deux ou trois familles de plante.

    Polylectisme

    Récolte de pollen sur plusieurs familles de plantes.

    Chapitre 2 : Milieu d'étude, Matériels et méthodes 2.1. Milieu d'étude

    2.1.1. Situation géographique

    Notre étude s'est effectuée à l'Unikin (commune de Lemba). Les sites choisis sont ceux des abords de la Faculté des sciences et du jardin expérimental de la Faculté des Sciences (fig.4). Ils comprennent 4 microsites pour l'étude d'échantillonnage dont le jardin expérimental (a), les abords du département de mathématique et de l'informatique (b), les abords du département de la biologie et de l'environnement (c) et les abords de l'antenne de l'Ocpt (d). Les coordonnés géographiques correspondant à chaque microsites sont repris dans le tableau suivant :

    Tableau.2: coordonnés GPS et altitude moyenne de chacun de microsites échantillonnés.

    Microsites ou foyers

    d'observations

    Coordonnés GPS

    Altitude moyenne

    A

    lat 4°25'3.58» S; long 15°18'29.63» E

    441m

    B

    lat 4°25'5.05»S,long 15°18'29.81»E

    444 m

    C

    lat 4°25'06.98»S;long 15°18'30.85»E

    444 m

    D

    lat 4°25'8.32» S ;long 15°18'32.54»E

    445 m

    Fig.5

    : Illustration de différents microsites prospectés.

    Jardin expérimental

    Les abords du département des
    Mathématiques

    Les abords du département de Biologie Les abords de l'antenne de l'Ocpt

    Figure .6 :

    : Localisation des microsites sur le site de l'université de Kinshasa (source googleearth 30 juin 2010).

    2.1.2. Climat

    L'Université de Kinshasa (Unikin) étant située dans la province de Kinshasa, elle

    - à -

    présente un climat du type AW4 c'est dire un climat tropical humide où la

    température moyenne mensuelle le plus froid est supérieure à 18 °c avec une période
    de sécheres ,2008). Les

    se de 4 mois et une période de pluviosité de 8 mois (Lukoki

    valeurs moyennes mensuelles des précipitations et des températures obtenues à partir de la station météorologique de BINZA ont permis de tracer le diagramme ombrothermique de la Fig.6.Les moyennes des données mensuelles sur la précipitation et la température sont reprises en annexe 5.

    60

    40

    20

    80

    0

    120

    100

    Temperature CC)

    PrOcipitations (mm)

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    P récipitation s (m m ) Tem péra tures (°C )

    JAN F E V MAR A V R M A I JU IN JU IL A O U S E P O C T N O V DEC

    M ois

    Fig.7: diagramme ombrothermique des moyennes mensuelles des précipitations et des températures de 2000 à 2009(source METTELSAT BINZA).

    Ce graphe montre la variation des moyennes mensuelles de pluviosité et des moyennes mensuelles de température de 2000 à 2009. La température moyenne maximale a été enregistrée en mars (25,5°C) et la température moyenne minimale a été observée en juillet (22,3°C). Cependant le mois de novembre se révèle le plus pluvieux (251,7 mm) et le mois le moins pluvieux est le juillet (0,7mm).

    2.1.3. Végétation

    La végétation est dominée par les plantes adventices ou colonisatrices, et avec une prédominance des poacées (Panicum maximum, Panicum repens, Cynodon dactylon, Eleusine indica, Anthephora cristata, Panicum brevifolium, Eragrostis ciliaris ,Sporobolus puramidalis, Eragrostis tenella, Paspalum notatum etc..) ; des cyperacées(Mariscus cyperus,Cyperus triangularis, Cyperus rotondus, Cetaria barbata etc...) et des asteracées (Tithonia diversifolia, Chromolaena odorata, Tridax procumbers, Synedrella nodiflora , Bidens pilosa, Ageratum conyzoides).

    En dehors de ces dernières, on note aussi quelques espèces adventices à l'instar de : Sida acuta, Spermacos latifolia, Euphorbia hirta, Euphorbia heterophylla , Euphorbia tirrucali, Croton hirtus, Phyllantus amarus, Desmodium tortiosum,

    Asystasia gangetica, Boerhavia diffusa, Oldelendia corymbosa, Urena lobata, Commelina diffusa auxquelles s'ajoutent quelques arbustes et arbres : Caesalpinia pulcherina, Treculia africana, Ficus elastica, Lagestroema speciosum, Moringa sp, Averrhoa caramboa,etc...(Dibaluka,2009).

    2.2. Matériels et Méthodes 2.2.1. Collectes des spécimens

    Les collectes des données se sont effectuées à l'Unikin particulièrement au niveau du jardin expérimental et sur les abords de la faculté des sciences.

    A cet effet, nous avons effectué 23 descentes sur terrain au rythme de deux descentes par mois durant 12 mois (17 mai 2009 au 30 mai 2010). Les techniques des récoltes utilisées sont le piégeage aux coupelles et celui de filet.

    2.2.2. Piégeage aux coupelles ou piégeage passif

    Les coupelles sont de petits bols colorés qui attirent les insectes et les capturent dans l'eau (Potts et al, 2007). Ces dernières constituent une méthode indirecte ou non tributaire du récolteur, car la prise des abeilles est déléguée par les pièges autonomes (piège à coupelle) (Dufrêne et Carré, 2009) et aussi de référence pour des nombreuses études sur l'apidofaune. L'avantage qu'a cette méthode, est que l'échantillonnage est plus prolongé et se fait simultanément dans tous les sites possibles retenus pour les échantillonnages ( www.alarmproject.net ; http://online.sfsu.edu/-beeplot/).

    Des nombreux insectes floricoles, parmi lesquels les abeilles sauvages sont irrésistiblement attirées par certaines couleurs (Kirk, 1984 ; Dafni et al, 1990 ; Thorp 1999 in Potts et al ,2007).En général, la couleur jaune est la plus attractive pour les hyménoptères (abeilles, guêpes et fourmis) et les diptères (mouches) ; le blanc attire les mouches et les insectes phytophages, mais peut également repousser certains hyménoptères ; le rouge est attractif pour certains coléoptères.

    Comme précisé ci-dessus, différents types d'insectes sont attirés par différentes couleurs, ce qui importe d'utiliser un ensemble de coupelles de différentes couleurs, parmi lesquelles le bleu, le jaune et le blanc sont souvent les plus efficaces.

    2.2.2.1. Principe

    Le principe était simple du fait que nos coupelles colorées remplies d'eau savonnée sont perçues comme une grande fleur. Les abeilles s'en approchent, pensant pouvoir y récolter le pollen et/ou nectar, elles s'y noient dès qu'elles entrent en contact avec la surface de l'eau savonnée. Sans savon dans l'eau les pièges sont inefficaces (Potts et al, 2007).

    2.2.2.2. Description de l'équipement

    D'après cette méthode, les coupelles doivent respecter un diamètre de 10 à 20 cm et une profondeur de 7 à 15 cm. Ces dimensions correspondent à une grande partie des bols en plastique et des récipients communément utilisés.

    Les coupelles étaient traitées à l'intérieure et à l'extérieure à l'aide de peinture colorée fluorescente sous rayon ultra-violet (U-V).Cette étape est indispensable puisque les insectes sont beaucoup plus sensibles que l'homme aux U-V, ces derniers attirent davantage les insectes que les couleurs non fluorescentes sous rayon U-V ( http://online.sfsu.edu/~beeplot/;Dufrêne et Carré, 2009).

    Deux petits trous de 2 à 3 mm de diamètre sur les cotés de la coupelle ,à environ 1cm en dessous du bord supérieur ont été réalisés .Ces trous permettront d'évacuer l'excès d'eau accumulée dans les coupelles au cours de forte pluie ,tout en conservant les insectes capturés dans le piège .Une seconde paire de trous aux caractéristiques semblables était également réalisée afin de permettre de fixer les coupelles à une ficelle dans l'éventualité où le piège devrait être installé en hauteur, dans un arbre ou dans un buisson.

    2.2.2.3. Installation des pièges à coupelles

    L'installation des pièges à coupelles était fonction de la structure aérienne de la flore du milieu visité par les abeilles et aussi de la zone où la probabilité de trouver les abeilles est importante.

    Au niveau du jardin expérimental, nous avons installé 15 pièges à coupelles rassemblés en 5 groupes de 3 coupelles (1bleu ; 1jaune et 1 blanche).Un groupe était placé au centre et les 4 autres dans les 4 extrémités du jardin la contrée. Chaque groupe des coupelles étaient accrochés sur une branche d'arbre car il s'agissait des buissons (fig.8a).

    Figure 8a: l'emplacement des Figure 8b :l'emplacement des

    pièges à coupelles dans les pièges à coupelles au ras du sol

    buissons au jardin expérimental. sur les abords de la faculté des

    sciences.

    Dans les abords de la faculté, les coupelles étaient placées individuellement au ras du sol afin que les pièges soient bien vus par les abeilles par ce que ledit milieu était dominé par les plantes herbacées (fig.8b).

    2.2.2.4. Relevé des pièges à coupelles

    Une fois placée, les pièges à coupelles sont récoltés après 30 heures de séjours qui couvrent toute la période d'activité des abeilles. Après récolte, Chaque échantillon était placé dans des fioles portant information du site, de la date et de l'heure de la capture, dans lesquelles on a ajouté l'alcool dénaturé à 70% ce qui permettra de conserver les spécimens récoltés jusqu'à leur préparation (Westphal et al, 2009 ; http://online.sfsu.edu/~beeplot).

    2.2.3. Piégeage au filet ou piégeage actif

    Cette méthode directe est tributaire du récolteur (Dufrêne et Carré, 2009),elle exige à un récolteur à parcourir le terrain d'étude muni de son filet pendant une durée de temps bien définie (7 heures du temps) de manière à couvrir toutes les périodes d'activités des abeilles et de capturer certaines espèces d'abeilles susceptibles de ne pas visiter les coupelles colorées (p.ex. les espèces visitant des fleurs qui ne sont pas à proximité des coupelles) ou qui sont capables de s'en échapper (p.ex. les espèces de gros gabarit) (Potts et al, 2007). A cet effet la capture des spécimens d'abeilles a été faite au moyen de filet entomologique du type manuel.

    Nous avons subdivisé les sites en 4 sections ou 4 foyers d'observation par ce que les activités des abeilles diffèrent selon le temps. D'après nos observations, des nombreuses espèces abeilles butinent très tôt matin (6 à 7h30'), et une majorité butine entre 10 et 11 heures (Potts, 2007), et c'est dans cet esprit que nous avons délimité nos sites en foyers d'observation ou en section sus évoqué. Et les abeilles actives les aprèsmidi.

    En ce qui concerne le piégeage au filet, nous avons pratiqué deux types de méthodes: la capture des abeilles en plein vol et la capture des abeilles sur les inflorescences visitées pour la récolte de pollen et/ou de nectar.

    2.2.4. Préparation des abeilles pour leur conservation et identification

    La préparation des spécimens capturés consistait à faciliter l'identification ultérieure. Pour ce faire, nous avons étalés les spécimens capturés sur une frigolite, puis épinglés au niveau du thorax par une épingle de la marque Entomophinx n°1. Ensuite, les membres (ailes, pattes, antennes) ont été bien écartés, car ces parties sont importantes pour l'identification (fig. 9). Après l'épinglage, nos échantillons ont été laissés à l'air libre pendant 3 jours pour assurer leur séchage; nous les avons ensuite placés dans la boite entomologique (Fig. 10).

    Fig.9: épinglage d'une abeille (Potts et al, 2007)

    Fig.10: illustration des abeilles préparées dans la boite entomologique

    En ce qui concerne l'identification de nos spécimens d'abeilles, elle a été faite possible par Dr Alain Pauly de l'institut royal des Sciences naturelles de Belgique du département d'entomologie, spécialiste des Abeilles africaines.

    2.3. Analyse statistique

    Les méthodes d'analyse statistique sont distinctes et variés proposées par plusieurs auteurs dont DAGET (1976) et SOUTHWOOD (1978) in Noudjoud(2006). Dans ce contexte nous avons évalué la biodiversité au niveau á ou diversité locale (composition et structure des espèces) d'après whittaker (1960) in Marcon (2010).

    2.3.1. Evaluation de la biodiversité au niveau á 2.3.1.1. Les indices écologiques de composition

    Pour exploiter les résultats, plusieurs indices écologiques de composition sont utilisés tels que la richesse totale, la richesse moyenne et l'abondance rélative.

    2.3.1.1.1. Richesse totale

    Selon MULLER(1985) in Noudjoud(2006), la richesse totale représente l'un de paramètres fondamentaux caractéristiques d'un peuplement. La richesse totale S est le nombre total des espèces que comporte un peuplement considéré dans un écosystème donné (RAMADE, 1984 in Louadi et al, 2010).

    Où :

    > Rt : richesse totale des espèces d'un peuplement. > s : nombre d'espèce

    2.3.1.1.2. Richesse moyenne

    La richesse moyenne correspond au nombre moyen des espèces contactées à chaque relevé (Blondel, 1979 in Riad, 1992). La richesse moyenne est représentée par la formule suivante :

    Si

    S= Nr

    Où :

    > S : richesse moyenne d'un peuplement donné.

    > Si : le nombre moyen observé à chacun des relevés. > Nr : le nombre de relevés.

    2.3.1.1.3. Abondance relative

    L'abondance relative est le rapport du nombre des individus de l'espèce prise en considération au nombre total des individus de toutes espèces confondus (ZAIME et GAUTIER, 1989 in Noudjoud ,2006). Elle est représentée par la formule suivante :

    A.R= N/X100

    N

    Où :

    > A.R. (°/°) : l'abondance relative ou fréquence centésimale.

    > Ni : le nombre des individus de l'espèce prise en considération. > N : le nombre total des individus de toutes espèces confondues.

    2.4.1.1.4. Fréquence d'occurrence et constance

    La fréquence d'occurrence d'une espèce est le rapport exprimé en pourcentage entre le nombre total de prélèvement où cette espèce est notée et le nombre total de tous les prélèvements effectués.

    Pi*100

    F =

    P

    Où :

    > F : fréquence d'occurrence ;

    > Pi: nombre total de prélèvements contenant l'espèce prise en considération ; > P : nombre total de prélèvement effectués.

    Selon Dajoz (1985) in Noudjoud (2006), on distingue :

    > Les espèces omniprésentes (F:100%) ; > constantes (75=F=100) ;

    > les espèces régulières (50=F=75) ; > les accessoires (25 =F =50) ;

    > et les espèces accidentelles (F=25).

    2.3.1.2. Les indices écologiques de structure

    Parmi les indices synthétiques ou non-paramétriques, basés sur les abondances relatives des espèces, l'indice de SHANNON et WEAVER(1963) in Marcon (2010) sont les plus fréquemment utilisés. Ces indices tendent à synthétisent à la fois le nombre d'espèces à la fois le nombre d'espèces et l'équilibre de leur répartition dans le milieu (DUFRENE, 1992 in khalaf et al, 2009).

    Les coefficients calculés reliés aux caractéristiques des espèces sont les suivants :

    H'=-- ? Pi * log2Pi

    Où :

    > H' :l'indice de diversité ;

    > Pi=ni/N (abondance relative des espèces) ;

    > ni : le nombre d'individus dans le premier groupe taxonomique ; > N : le nombre d'individus dans la station ;

    Cet indice permet d'effectuer une mesure de la composition en espèces d'un écosystème, en termes du nombre d'espèces et de leurs abondances relatives. Cependant, des peuplements à physionomie très différente peuvent avoir la même diversité : H' est maximal quand toutes les espèces sont également représentées dans l'échantillon.

    Il convient donc de calculer parallèlement aux indices de diversité H' et l'équitabilité E, en rapportant la diversité observée à la diversité théorique maximale par équirepartition des effectifs entre les espèces présentes :

    H'

    log2 S

    L'équitabilité varie de 0 et 1 : elle tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs est concentrée sur une même espèce, ce qui signifie les caractères d'un milieu relativement peu diversifié soumis à de facteurs contraignants (BARTLETT ET HIORNS, 1973 in Colignon et al, 2010), elle est de l'ordre de 1 lorsque toutes les espèces ont une même abondance. L'espérance d'Hulrbert représente le nombre d'espèces espérées dans un tirage aléatoire de 100 spécimens et ce pour le site d'échantillonnage .Il s'exprime en espèce/100 spécimens. L'indice de l'espérance de Hulrbert (Es) évalue la diversité d'un site. La formule simplifiée par Hulrbert(1971) in Louadi et al (2010) est :

    Es = [1 - (N - ni/N)100]

    > ni : nombre des spécimens de l'espèce ;

    > N : nombre total des spécimens de la station ;

    > Es : le nombre d'espèces espéré dans une prise aléatoire de 100 spécimens ; unité : espèce/100 spécimens.

    2.4.2. Distribution d'abondance

    C'est la distribution des fréquences obtenues en classant les espèces par ordre de fréquences relatives ou absolues décroissantes. Elle permet de comprendre la distribution spatiale des espèces et la structure de la population d'abeilles. Cette étude est menée par la méthode de Log-linéaire (modèle de MOTOMURA). Les calculs et l'établissement des graphes des droites pour cette méthode sont rendus possibles par le logiciel de statistique Origin 6.1.

    Chapitre 3 : Résultats

    3.1. Faune des abeilles sauvages

    L'étude de la biodiversité des Abeilles sauvages a mis en évidence 17 espèces recensées à l'Université de Kinshasa plus précisément au niveau du jardin expérimental et sur les abords de la Faculté des Sciences sur un total de 59 individus ou spécimens récoltés, regroupés dans 8 genres et repartis dans 4 familles (tab.3). Les images des espèces d'abeilles récoltées sont reprises en annexe 6.

    Tableau 3: Espèces d'abeilles sauvages inventoriées à l'université de Kinshasa.

    Famille

    Sous-famille

    Genre

    Sous-genre

    Espèce

    Apidae

    Apinae

    Crocisapidia

     

    chandleri

    Amegilla

     

    sp

    Thyreus

     

    sp

    Xylocopinae

    Xylocopa

    Koptortosoma

    imitator

    nigrita

     

    albiceps

     

    calens

    Mesotrichia

    combusta

    Halictidae

    Halictinae

    Halictus

    Seladonia

    jucundus

     
     
     
     
     

    Megachilidae

    Megachilinae

    Megachile

    Chalicodoma

    rufipennis

     

    sp

     

    bituberculata

     

    sp2

     

    eurymera

    Gronoceras

    cincta

    Ceolioxys

     

    sp

    Euaspis

     

    erythros

    3.2. Phénologie

    Les abeilles sont des espèces dont leurs activités sont fonction de plusieurs facteurs à l'occurrence: la disponibilité de nourriture (présence des fleurs pour le butinage), le changement des saisons (pluie ou sèche), la présence ou l'absence du soleil, etc. Le tableau 4 indique la répartition de nos récoltes pendant la durée de l'étude.

    Tableau.4 : Nombre des spécimens listés par famille durant l'année d'étude (2009- 2010).

    Année

    2009

    2010

    Mois

    Mai

    Jn

    Jt

    Ao

    Sept

    Oct

    Nov

    Dec

    Jan

    Fév

    Mars

    Avr

    Mai

    Apidae

    16

    1

    2

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    4

    6

    Halictidae

    0

    0

    1

    2

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    Megachilidae

    3

    4

    6

    6

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    0

    3

    1

    Les abeilles sauvages sont actives selon les facteurs climatiques et la disponibilité de ressources florales. Les effectifs de ces derniers varient selon les mois, et les résultats notés dans le site de l'Unikin montrent bien que la plupart des abeilles sauvages sont mieux représentées. Leurs représentations coïncident avec la floraison d'un maximum de plantes et avec l'installation de conditions clementes. Tels que ce graphe nous montre, on note que les Apidae sont nombreuses au mois de mai (premier pic) et la population disparaît à partir du mois d'août jusqu'au mois de janvier, et elles reprennent leurs activités au mois de février pour être maximale au mois de mai.

    En ce qui concerne les Megachilidae, elles apparaissent à partir du mois Mai pour être maximales au mois de juillet-août. Elles disparaissent également à partir du mois de septembre jusqu'au mois de janvier. Elles reprennent leur vol au mois de février jusqu'au mois de mai. Les Halictidae n'ont été seulement récoltées entre le mois de juillet et août. Nous ne les avons pas récoltées dans les restes de la période de l'étude.

    3. 3.Evaluation de biodiversité par les indices écologiques de Composition 3.3.1. Abondance relative

    Les résultats sur l'abondance relative de chaque espèce sont consignés sur le tableau ci-après :

    Tableau .5: Abondance relative des abeilles sauvages au niveau de l'Université de Kinshasa.

    Espèces

    Nombre d'individus

    Abondance relative%

    Amegilla sp

    8

    13,6

    Crocisapidia chandleri

    2

    3,4

    Thyreus sp

    1

    1,7

    Xylocopa albiceps

    1

    1,7

    Xylocopa combusta

    8

    13,6

    Xylocopa imitator

    4

    6,7

    Xylocopa nigrita

    5

    8,5

    Xyolocopa callens

    4

    6,8

    Total Apidae

    33

    55,9

    Coelioxys sp

    1

    1,7

    Euaspis erythros

    1

    1,7

    Megachile rufipennis

    10

    16,9

    Megachile sp2

    1

    1,7

    Megachile bituberculata

    3

    5,08

    Megachile cincta

    1

    1,7

    Megachile eurymera

    3

    5,08

    Megachile sp

    3

    5,08

    Total Megachilidae

    23

    39

    Halictus jacundus

    3

    5,08

    Total Halictidae

    3

    5,08

    Les résultats du tableau ci-haut montrent les différentes valeurs d'abondances relatives trouvées pour chaque taxon. On note que le nombre des individus en 2010 est plus faible que celui de 2009. Cependant pour l'année 2009, on remarque la présence de trois familles (Apidae, Halictidae et Megachilidae) tandis qu'en 2010 on observe la présence des Apidae, des Megachilidae et avec une absence remarquable des Halictidae.

    En ce qui concerne l'abondance des espèces, la famille des Apidae et celle des Megachilidae sont les plus abondantes avec une proportion égale de 47,7%, suivie des Halictidae avec 5,08.

    Apidae Megachilidae Halictidae

    47.1%

    47.1%

    5.88%

    Fig.11 : Répartition du nombre des espèces par familles.

    Cependant pour ce qui est de l'abondance des individus ou des spécimens, la famille des Apidae est plus abondante, représentant à elle seule 55,9 % des spécimens observés, suivie des Megachilidae avec 39 % d'abondance et vient ensuite la famille des Halictidae avec 5,08 %.

    5.08%

    39%

    55.9%

    Apidea Halictidea Megachilidea

    Fig. 12: Abondance des spécimens par familles.

    3.3.2. Richesse spécifique (totale) et moyenne.

    La valeur de la richesse spécifique totale(S) et celle de la richesse spécifique moyenne(s) telles que reprises dans le tableau suivant, nous montrent que l'Université de Kinshasa est plus diversifiée en termes des abeilles sauvages.

    Tableau.6 : Les valeurs de la richesse spécifique totale(S) et moyenne(s).

    Richesse spécifique totale (S)

    Richesse spécifique moyenne(s)

    17

    1,95

    3.3.3. Indice d'occurrence et fréquence

    Tableau.7 : Fréquence d'occurrence et constante des abeilles sauvages au niveau de l'université de Kinshasa.

    Espèces

    Occurrence

    Fréquence d'occurrence

    Statut écologique

    Amegilla sp

    8

    34,78

    Accidentelle

    Coelioxys sp

    1

    4,34

    Accidentelle

    Crocisapidia chandleri

    2

    8,69

    Accidentelle

    Euaspis erythros

    1

    4,34

    Accidentelle

    Halictus jucundus

    2

    8,69

    Accidentelle

    Megachile bituberculata

    2

    8,69

    Accidentelle

    Megachile cincta

    1

    4,34

    Accidentelle

    Megachile eurymera

    1

    4,34

    Accidentelle

    Megachile rufipennis

    5

    21,73

    Accidentelle

    Megachile sp

    2

    8,69

    Accidentelle

    Megachile sp2

    1

    4,34

    Accidentelle

    Thyreus sp

    1

    4,34

    Accidentelle

    Xylocopa albiceps

    1

    4,34

    Accidentelle

    Xylocopa combusta

    3

    13,04

    Accidentelle

    Xylocopa calens

    3

    13,04

    Accidentelle

    Xylocopa imitator

    3

    13,04

    Accidentelle

    Xylocopa nigrita

    3

    13,04

    Accidentelle

    D'après ce tableau, nous avons enregistré une seule espèce accessoire, il s'agit d'Amegilla sp. D'autres espèces sont accidentelles.

    3.4. Evaluation de la biodiversité par les indices écologiques de structure

    3.4.1. Indices de Shannon -Weaver, indice de l'espérance de Hurlbert et indice d'équitabilité de Pielou.

    L'indice de diversité de SHANNON-WEAVER (H') et équitabilité des espèces récoltées sont repris dans le tableau 10.les calculs de l'indice de diversité de SHANNON-WEAVER (H') et de l'équitabilité sont repris en annexes3 et en annexe 4 pour l'espérance de Hulrbert.

    Tableau .8: Les différentes valeurs calculées par l'indice de Shannon-Weaver, de l'espérance Hulrbert et d'équitabilité.

    Indices

    Valeurs

    Indice de Shannon-Weaver(H')

    3,71 bits

    Indice de diversité maximale(Hmax)

    4,09

    Equitabilité

    0,91

    Indice de l'espérance d'Hulrbert(Es)

    16 ,14 espèce/100 spécimens

    L'indice de diversité de Shannon (H') qui est de 3,71 bits, se rapproche de la diversité maximale (Hmax) dont la valeur est de 4,09 ce qui veut dire que le peuplement des abeilles sauvages au niveau de l'Unikin est diversifié et que la richesse spécifique est importante. L'équitabilité est élevée de 0,91. Cette Valeur indique la population est en équilibre entre elle. La diversité spécifique est élevée d'après Hulrbert avec 16,14 espèces par 100 spécimens, ce qui veut dire l'espérance de tirer aléatoirement le nombre des espèces dans 100 individus est 16.

    3.4.2. Distribution d'abondance

    Les espèces récoltées durant la période d'étude sont classées par la fréquence absolue et relative décroissante. Nous avons en abscisse le rang des espèces ou le nombre des espèces, et en ordonné le nombre des spécimens.

    La courbe logarithmique d'abondance des espèces exprimées en effectifs et classées par rangs décroissants révèle que les espèces listées dans le site obéit à la loi de log normale de Motomura (progression géométrique), qui stipule que chaque taxon utilise des ressources auxquelles elle a accès selon sa position hiérarchique. La valeur du coefficient de corrélation calculée (r =0,96547) tend vers 1, c'est-à-dire la distribution des espèces au sein de l'Unikin obéit la loi de log normale ou géométrique de Motomura. Donc les partages des ressources du milieu, ainsi que l'occupation du milieu se fait selon une hiérarchie bien établie (du plus grand au plus petit). Les calculs

    Nombre des specimens(logni)

    0,8

    0,6

    0,4

    0,2

    0,0

    1,0

    -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

    Nombre des espèces

    y=-0,06792x+0,9498 r=0,96547

    de la distribution d'abondance pour les espèces de l'Unikin sont repris en annexe 1 et 2.

    10

    8

    6

    4

    Nombre des specimens(Ni)

    2

    0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

    Nombre des espèces

    0

    Fig.13 : représentation graphique de la distribution des espèces d'abeilles sauvages.

    3.2. Discussion

    L'étude de la biodiversité des abeilles sauvages au niveau de notre site d'étude a révélé la présence de 3 familles (Apidae, Halictidae et Megachilidae) sur 6 familles (Halictidae, Andrenidae, Collectidae, Megachilidae, Apidae et Mellitidae) durant une année échelonnée du 17 mai 2009 au 30 mai. Cette constatation corrobore avec les résultats de symphonie naturelle et celui de Kisantu (Bukaka, 2010 communication personnelle; Kasidi, 2010 communication personnelle).

    En ce qui concerne l'abondance des familles en terme des spécimens au niveau du site de l'Unikin, les Apidae sont abondantes (55,07%), suivie des Megachilidae (47%) et les Halictidae en dernière position (5,08%).Par ailleurs, l'inventaire des abeilles sauvages établi au niveau de Symphonie naturelle par Bukaka(communication personnelle), révèle la famille des Megachilidae comme la plus abondante (49%) suivie les Halictidae en exéco avec les Apidae(25,5%). Par contre au niveau du jardin botanique de Kisantu, l'abondance des abeilles sauvages s'observent en forte proportion chez les Apidae (43,7%), puis les Halictidae (34,4%) et les Megachilidae (21,9%) (Communication personnelle). Cette faible proportion des Halictidae par rapport à la Symphonie naturelle et au jardin botanique de Kisantu peut s'expliquer par la manque des ressources florales spécifiques recherchées par les abeilles par rapport aux autres sites (Symphonie naturelle et Jardin botanique de Kisantu), car la Faculté des sciences et ses environs se situent en plein milieu urbain. Ce qui n'est pas le cas avec les autres sites.

    Pour ce qui est de la diversité des familles, au niveau de l'Unikin la famille des Apidae et celle des Megachilidae sont les plus diversifiées avec une proportion égale soit de 47,5% et afin la famille des Halictidae avec 5%.De ce fait la présente étude ne montre pas les résultats similaires avec ceux du jardin botanique et de la symphonie naturelle car l'abondance notable d'espèce au niveau du jardin botanique de Kisantu est plus enregistrée dans la famille des Halictidae(44,6%),suivie des Apidae(33,9%) et les Megachilidae(21,4%)(Kasidi,2010 communication personnelle). Et quant à la forêt

    de symphonie naturelle, les résultats enregistrés contrarient les résultats de l'Unikin, car la symphonie naturelle présente 43,3% pour les Apidae, 30% pour les Halictidae puis 26,7% pour les Megachilidae (Bukaka, 2010).De ce fait, ces résultats peuvent s'expliquer par le statut écologique particulier des espèces au sein de la famille et aussi par les habitats exploités.

    La richesse spécifique totale enregistrée à l'Unikin est faible (17 espèces) par rapport à la symphonie naturelle (30 espèces) et du jardin botanique de Kisantu (54 espèces).Cette faible diversité spécifique observée dans notre étude sur le site l'Unikin résulterait d'une forte activité anthropique caractérisée par le défrichement des arbres et l'installation de nouvelle infrastructure académique et aussi sur le suréchantillonnage au niveau du jardin botanique de Kisantu .En revanche, l'activité des abeilles et la liste des espèces sont réduites.

    En considérant les différents résultats obtenus par la fréquence d'occurrence des espèces d'abeilles sauvages sur le site de l'Unikin, les espèces accidentelles sont majoritaires contre une espèce accessoire (Amegilla sp). Par ailleurs les résultats obtenus sur la fréquence d'occurrence au niveau de la symphonie naturelle (Bukaka, 2010) relève bien que les espèces accidentelles sont majoritaires par rapport aux espèces accessoires. De ce fait, la justification de ces différents résultats serait plus due à la raréfaction de plantes utiles pour le butinage et à la destruction récurrente des habitats.

    La diversité assez impressionnante dégagée par l'indice de Shannon-Weaver (3,71 bits), traduit une forte diversité sur le site de l'Unikin. Cette information est aussi confirmée par la valeur de l'espérance de Hulrbert calculée toujours dans ledit site où on espère tirer aléatoirement 16 espèces pour 100 individus. Ce qui signifie l'apidofaune est encore riche dans notre site, dominé par les activités anthropiques.

    individus que pour la disponibilité des ressources florale. Et quant à la distribution d'abondance, les espèces de l'Unikin obéit à la loi de log linéaire ou de la progression géométrique de Motomura.

    Conclusion et perspectives

    L'objectif de ce travail a été de déterminer la diversité des abeilles sauvages au niveau de l'Université de Kinshasa plus précisément sur les abords de la Faculté des sciences, ainsi qu'au jardin expérimental. A l'issu de 23 prélèvements pour cette présente étude, axée sur la connaissance de la biodiversité des abeilles sauvages du 17 mai 2009 au 30 mai 2010 au niveau de l'Université de Kinshasa, nous avons inventorié 17 espèces sur un total de 59 individus, regroupés dans 8 genres puis repartis dans 3 familles (Apidae Halictidae et Megachilidae), ce qui représente une proportion de 1/3 sur l'ensemble des familles connues. Cependant la famille des Apidae est la plus représentée et celle des Halictidae est la moins représentée.

    En ce qui concerne la fréquentation des espèces, l'espèce Amegilla sp est la plus remarquable et les moins remarquables sont Euaspis erythros, Coelioxys sp, Megachile cincta, Megachile sp2, Xylocopa albiceps, Xylocopa chandleri, Xylocopa imitator, Thyreus sp.

    Pour ce qui est de la phénologie, le mois de mai est le plus fréquenté par les abeilles sauvages tandis que du septembre au janvier les abeilles disparaissent.

    Et quant à l'écologie, le peuplement des abeilles sauvages au niveau de l'Unikin est en équilibre avec une diversité élevée.

    Ce travail constitue un point du départ de nos recherches futures. Au vu de l'originalité des abeilles sauvages, il serait opportun de continuer à établir des inventaires plus exhaustifs à travers toute l'étendue de l'Université de Kinshasa et à tous les coins de la ville de Kinshasa de manière à mieux maitriser les connaissances des vecteurs de pollen. Leur protection efficiente contre la dégradation de leurs habitats sera utile ou d'une importance capitale de gestion optimale des écosystèmes et de l'environnement général.

    Références bibliographiques

    1. Barbouche N. & Chouchène M., 2009 : Inventaire des abeilles sauvages en Tunisie et impact des pesticides sur leur biodiversité. Institut national agronomique.6p.

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    3. Dibaluka S., 2009 : Notes des travaux pratiques de l'écologie végétale à l'intention des étudiants de première licence biologie (écologie).

    4. Dufrêne E. et Carré G., 2009 : Relevés faunistiques et les méthodes d'échantillonnage des populations d'abeilles.41p. CNRS, INRA.

    5. Fao, 2007 : Plan d'action de l'initiative africaine sur les pollinisateurs(IAP) ,42p. ISBN 978-92-5-205893-9.

    6. Groc S, 2007: Structure taxonomique et application de la notion de minimalisme taxonomique à la mymécofaune des Nouragues, Guyane Française. Mémoire de Master 2 SEP (systématique, Evolution et paléontologie, parcours systématique et évolution).Université Pierre et Marie Curie-Paris VI, 32 p.

    7. Ifuta, 2007:cours de zoologie destiné aux étudiants de deuxième graduat biologie, Tome 1,116 p, Université de Kinshasa.

    8. khalaf G., Slim K., Abi-ghanem C., Nakhle K., Fakhri M., 2009: caractérisation et corrélation des paramètres biotiques et abiotiques des eaux du Nahr El Bared.19p.Lebanese science journal, vol.10, n°1,2009.

    9. Latham. P &Konda K M, 2007: les plantes utiles du Bas-Congo, 256 p. ISBN n°9780955420818.

    10. Louadi K., Bendifallah L & Doumandji SE., 2010 : Apoidea et leur diversité au nord d'Algérie. Publication scientifique, 18(1) :85-102.

    11. Malekani JM, 2009 : cours de l'éthologie destiné aux étudiants de première licence biologie (écologie), Université de Kinshasa,60 page.

    12. Marcon E, 2010: Mesure de la biodiversité, écologie des forêts, 58p. CNRS, INRA.

    13. Michez D, 2007: La nouvelle classification des abeilles (Hyménoptère, Apoidea, Apiformes) ou la chute de l'abeille mellifère (Apis mellifera L) de son piédestal.4p.Osmia n°1-Hiver 2006-2007.

    14. Noudjoud M. ,2006 : contribution à la connaissance des abeilles sauvages (Hyménoptère, Apoidea) dans les milieux naturels et cultivés de la région de khenchela, Mémoire de master, Université de Constantine, 139p.

    15. Potts S.G., Roberts S., Vereecken N.J et pauly A., 2007 : Estimation de la biodiversité en abeilles: manuel de méthodologie. 21p. Darwin initiative Project/15/021, Manuel méthodologique.

    16. Punga K.J, 2009 : cours de l'entomologie destiné aux étudiants de première licence biologie, Université de Kinshasa.

    regions.Ecological Monographs,78(4),208,pp.653-671.

    17. Riad E.B, 1992:Densité de l'avifaune dans deux subéraies du Maroc à l'aide de quadrat et I.K.A.Bull.inst.Sci., Rabat, 1992, n°16, pp.144-151.

    18. Urban E, Pauly A. & Kuhlmann .M, 2010: the bees of subsaharian Africa.145p.volume 7(2010), ISSN 1784-1283(Hard copy)-ISSN 1784-1291(on line pdf), D/2010/0339/2.

    19. Vanderplanck M. 2009: Métabolisme stérolique de deux espèces solitaires spécialistes sur saule, Mémoire d'étude approfondie, Université de Mons-Hainaut, l78p.

    20. Vereecken N,Michez D,Colomb & wollast, 2010 :Connaitre et aider nos abeilles sauvages.acceuillir nos abeilles sauvages,4 pages. L'homme et l'oiseau 3/2010.

    21. Vereecken NJ,Toffin E& Michez, 2006:Observation à la biologie et à la nidification de quelques abeilles sauvages psammophiles d'interêt wallonie,10 pages.Revue trimestrielle de conservation de la nature et gestion durable

    d'ardenne et gaume. 4ième trimestre 2006.Parcs et réserves.Volume 61- fascicule 4.

    22. Vereecken NJ & Michez D. & 2010 : les abeilles sauvages, une biodiversité insoupçonnée, 4p. Université de mons, laboratoire de zoologie.

    23. Vereecken NJ., Schewenninger H., Gogala A., Stuart PM R., 2009: mise à jour de la distribution de l'abeille du lierre,Collectes hederae schmidt et westrich.2p.Osmia n°3.

    24. Vereecken NJ & Barbier E, 2009 : Premières données sur la présence de l'abeille asiatique Megachile (Callomegachile) sculpuralis SMITH (Hymenoptera, Megachilidae) en europe. Osmia n°3-2009 ; 3 pages.

    25. Westphal C.,Ricardo B., Gabriel C., Ellen L., Morison N., Petanidou T., Potts S.G., Roberts S., Szentgyorgyi H., Tsheulin T,Vissiere B., Woyciechowski M.,Jacobus C., Biersmeijer, William E., Settele, 2009: Measuring bee diversity in different european habitats and biogeographical.

    Sites internet

    1. www.alarmproject.net/efficacité des pièges colorés sur l'attraction des abeilles/consulté le 3/08/2010.

    2. www.jacheres-apicoles.fr/importance des abeilles sur la santé des écosystèmes/consulté le 12/11/2009.

    3. www.abeillesentinelle.net/rôle des abeilles dans l'agriculture/ consulté le 12/11/2009.

    4. www.écologie.gouv.fr/rôle des abeilles dans la santé des écosystèmes/consulté le 16/03/2010.

    5. www. discoverlife.org/diversité des abeilles à l'échelle mondiale /consulté le 03/08/2010.

    6. http://online.sfsu.edu/~beeplot/efficacité des coupelles sur l'attraction des abeilles /consulté le 03/08/2010.

    7. http://Zoologie.umh.ac.be/hymenoptera/ les espèces d'abeilles sauvages /consulté le 12/07/2011

    43
    Table des matières

    Introduction 1

    Chapitre 1 : Données bibliographiques sur les abeilles sauvages 3

    1.1. Description systématique et morphologique 3

    1.2. Biogéographie des abeilles et centre de diversité 5

    1.3. Description biologique 6

    1.4. Relation plantes -abeilles 8

    Chapitre 2 : Milieu d'étude, Matériels et méthodes 12

    2.1. Milieu d'étude 12

    2.1.1. Situation géographique 12

    2.1.2. Climat 14

    2.1.3. Végétation 15

    2.2. Matériels et Méthodes 16

    2.2.1. Collectes des spécimens 16

    2.2.2. Piégeage aux coupelles ou piégeage passif 16

    2.2.2.1. Principe 17

    2.2.2.2. Description de l'équipement 17

    2.2.2.3. Installation des pièges à coupelles 18

    2.2.2.4. Relevé des pièges à coupelles 19

    2.2.3. Piégeage au filet ou piégeage actif 19

    2.2.4. Préparation des abeilles pour leur conservation et identification 20

    2.3. Analyse statistique 21

    2.3.1. Evaluation de la biodiversité au niveau á 21

    2.3.1.1. Les indices écologiques de composition 21

    2.3.1.1.1. Richesse totale 21

    2.3.1.1.2. Richesse moyenne 22

    2.3.1.1.3. Abondance relative 22

    2.4.1.1.4. Fréquence d'occurrence et constance 22

    2.3.1.2. Les indices écologiques de structure 23

    2.4.2. Distribution d'abondance 25

    Chapitre 3 : Résultats 26

    3.1. Faune des abeilles sauvages 26

    3.2. Phénologie 27

    3. 3.Evaluation de biodiversité par les indices écologiques de Composition 29

    3.3.1. Abondance relative 29

    3.3.2. Richesse spécifique (totale) et moyenne. 31

    3.3.3. Indice d'occurrence et fréquence 31

    3.4. Evaluation de la biodiversité par les indices écologiques de structure 32

    3.4.1. Indices de Shannon -Weaver, indice de l'espérance de Hurlbert et indice d'équitabilité de

    Pielou. 32

    3.4.2. Distribution d'abondance 33

    3.2. Discussion 35

    Conclusion et perspectives 38

    Références bibliographiques 39

    Annexes 45

    Annexes

    Annexe 1 : Distribution d'abondance de 2009 à 2010 par ordre décroissant.

    Espèces

    Nombre d'individus

    Position

    Megachile rufipennis

    10

    1

    Amegilla sp

    8

    2

    Xylocopa combusta

    8

    3

    Xylocopa nigrita

    5

    4

    Xylocopa calens

    4

    5

    Xylocopa imitator

    4

    6

    Halictus jucundus

    3

    7

    Megachile bituberculata

    3

    8

    Megachile eurymera

    3

    9

    Megachile sp

    3

    10

    Crocisapidia chandleri

    2

    11

    Coelioxys sp

    1

    12

    Euaspis erythros

    1

    13

    Megachile cincta

    1

    14

    Megachile sp2

    1

    15

    Thyreus sp

    1

    16

    Xylocopa albipes

    1

    17

    Annexe 2 : Distribution d'abondance des abeilles sauvages ajustée au modèle de Motomura de 2009-2010.

    Espèces

    Logni

    position

    Megachile rufipennis

    1

    0

    Amegilla sp

    0,90

    1

    Xylocopa combusta

    0,90

    2

    Xylocopa nigrita

    0,69

    3

    Xylocopa calens

    0,6

    4

    Xylocopa imitator

    0,6

    5

    Halictus jucundus

    0,48

    6

    Megachile bituberculata

    0,48

    7

    Megachile eurymera

    0,48

    8

    Megachile sp

    0,48

    9

    Crocisapidia chandleri

    0,30

    10

    Coelioxys sp

    0

    11

    Euaspis erythros

    0

    12

    Megachile cincta

    0

    13

    Megachile sp2

    0

    14

    Thyreus sp

    0

    15

    Xylocopa albipes

    0

    16

    Annexe 3 : Indices de Shannon-Weaver (H') et Equitabiité (E) basés sur les nombre des spécimens de 2009-2010.

    Espèces

    N ind.

    Pi

    ln pi

    Log2pi

    Pi*logPi

    Amegilla sp

    8

    0,14

    -1,96

    -2,84

    -0,40

    Coelioxys sp

    1

    0,02

    -3,91

    -0,56

    -0,11

    Crocisapidia chandleri

    2

    0,03

    -3,50

    -5,05

    -0,15

    Euaspis erythros

    1

    0,02

    -3,91

    -0,56

    -0,11

    Halictus jacundus

    3

    0,05

    -3,00

    -0,43

    - 0,22

    Megachile bituberculata

    3

    0,05

    -3,00

    -0,43

    - 0,22

    Megachile cincta

    1

    0,02

    -3,91

    -0,56

    -0,11

    Megachile eurymera

    3

    0,05

    -3,00

    -0,43

    - 0,22

    Megachile rufipennis

    10

    0,17

    -1,17

    -2,56

    -0,43

    Megachile sp

    3

    0,05

    -3,00

    -0,43

    - 0,22

    Megachile sp2

    1

    0,02

    -3,91

    -0,56

    -0,11

    Thyreus sp

    1

    0,02

    -3,91

    -0,56

    -0,11

    Xylocopa albipes

    1

    0,02

    -3,91

    -0,56

    -0,11

    Xylocopa combusta

    8

    0,14

    -1,96

    -2,84

    -0,40

    Xylocopa callens

    4

    0,07

    -2,66

    -3,84

    -0,27

    Xylocopa imitator

    4

    0,07

    -2,66

    3,84

    -0,27

    Xylocopa nigrita

    5

    0,08

    -2 ,53

    -3,64

    -0,29

    Total

    59

     

    - pt Iog2pt

    -3,71

    Indice de shannon- weaver(H')

    H'=3,71

     
     
     

    Hmax

    4,09

     
     
     

    Equitabilité

    0,91

     
     
     

    Annexe 4 : indice de l'espérance d'Hulrbert

    Espèces

    Ni

    N-ni

    N-ni/N

    (N-ni/N)^100

    1-(N-ni/N)^100

    Amegilla sp

    8

    51

    0,86

    2,82E-07

    1,00E+00

    Coelioxys sp

    1

    58

    0,98

    0,13

    0,87

    Crocisapidia chandleri

    2

    57

    0 ,97

    0,05

     

    Euaspis erythros

    1

    58

    0,98

    0,13

    0,87

    Halictus jacundus

    3

    56

    0,95

    0,01

    0,99

    Megachile bituberculata

    3

    56

    0,95

    0,01

    0,99

    Megachile cincta

    1

    58

    0,98

    0,13

    0,87

    Megachile eurymera

    4

    55

    0,93

    0,00

    1

    Megachile rufipennis

    10

    49

    0,83

    8,09E-09

    1,00E+00

    Megachile sp

    3

    56

    0,95

    0,01

    0,99

    Megachile sp2

    1

    58

    0,98

    0,13

    0,87

    Thyreus sp

    1

    58

    0,98

    0,13

    0,87

    Xylocopa albicepes

    1

    58

    0,98

    0,13

    0,87

    Xylocopa combusta

    8

    51

    0,86

    2,82E-07

    1,00E+00

    Xylocopa callens

    4

    55

    0,93

    0,00

    1

    Xylocopa imitator

    4

    55

    0,93

    0,00

    1

    Xylocopa nigrita

    4

    55

    0,93

    0,00

    1

    Annexe 5 : Donnees climatiques de la station meteorologique Metelsat de Binza (2000-2010).

    Mois

    Précipitations (mm)

    Température (°C)

    Janvier

    170,5

    24,9

    Février

    182,7

    25,4

    Mars

    172,4

    25,8

    Avril

    205,6

    25,6

    Mai

    152,2

    25,1

    Juin

    5,6

    23,0

    Juillet

    0,7

    22,3

    Août

    8,0

    22,8

    Septembre

    53,3

    24,4

    Octobre

    180

    24,8

    Novembre

    251,7

    24,7

    Décembre

    196,1

    24,8

    Annexe 6. Quelques abeilles inventoriees dans la station d'etude en 2009-2010. (httv:// Zoologie.uinh.ac.be/hvinenovtera).

     
     
     
     

    Amegilla sp.

    Coelioxys sp.

    Crocisapidia
    chandleri

    Halictus jucundus

     
     
     
     

    Megachile
    bituberculatau

    Megachile sp.

    Thyreus sp.

    Xylocopa albiceps

     
     
     

    Xylocopa calens

    Xylocopa imitator

    Annexe 7 : Listes des plantes sur lesquelles les abeilles sauvages ont ete capturees.

    Plantes

    Familles

    Asystasia gangetica

    Acanthaceae

    Boerhavia diffusa

     

    Caesalpinia pulcherrina

    Fabaceae

    Chromolaena odorata

    Asteraceae

    Cyperus triangularus

    Cyperaceae

    Eleusina indica

    Poaceae

    Panicum maximum

    Poaceae

    Tithonia diversifolia

    Asteraceae

    Tridax procumbers

    Asteraceae

    Turnera ulmifolia

     

    Urena lobata

    Malvaceae






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry