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Transport de voyageurs en Afrique subsaharienne : le sud Bénin doit-il se réconcilier avec le chemin de fer ?

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par Sebastien BRION
Ecole Supérieure des Transports (Paris) - Manager Transport et Logistique 2012
  

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Section 3. Réorienter les projets et les investissements en faveur du transport de masse

Par ailleurs, la nouvelle « loi de finance 2012 » intègre, dans l'un de ses volets, l'exonération de tout droit de douane, de TVA et de toute autre taxe à l'importation des moyens de transport en commun (minibus, autocars). Cette annonce est en contradiction avec la nécessité de résoudre plus efficacement les problèmes de mobilité au Sud Bénin. En effet, ces facilitations risquent de converger vers une nouvelle vague d'opportunisme économique, au détriment du développement d'un transport durable. Il s'agit bien de recentrer et favoriser les investissements dans le secteur ferroviaire voyageurs ainsi que dans les initiatives en adéquation avec la rénovation du transport de voyageurs au Sud Bénin, et non le contraire.

Les institutions devront également faire preuve de bonne gouvernance, afin de restaurer davantage la confiance auprès des donneurs, bailleurs de fonds et autres investisseurs, de telle sorte que le Bénin reste une destination sûre et sécurisante pour les aides extérieures.

Bien que le pays soit sans risque majeur d'instabilité, il doit faire des efforts en matière de lutte contre la corruption, qui est quasiment généralisée à tous les domaines d'intervention de l'administration ainsi que les détournements de projets. Malgré cela, les aides extérieures connaissent une évolution positive.

Pour affecter ces ressources, il paraît indispensable de remettre sur pied une véritable autorité organisatrice de transport dont les rôles seraient les suivants :

- Mieux déterminer les conditions de financement des investissements,

- Mieux fixer la consistance et les conditions de fonctionnement du service,

- Fixer les tarifs et les conditions de fonctionnement du service,

- Mieux coprésider les projets.

FIGURE 25 - EVOLUTION DES FINANCEMENTS EXTERIEURS.

Source : MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES, 2010

Le Sud Bénin a plusieurs sources de financement pour la mise en oeuvre du programme de développement du transport de voyageurs. Les financements peuvent trouver leurs appuis dans la coopération entre les différentes circonscriptions urbaines.

Mais, les ressources financières pourraient provenir de l'exploitation des gisements pétroliers dont le Bénin disposerait. La manne pétrolière lui permettrait de financer les nouvelles infrastructures de transport et de rénover les anciennes, nécessaires pour assurer le déplacement des populations et des marchandises.

Section 4. Choisir un mode de gestion déléguée pour une exploitation plus rationnelle

L'OCBN n'a pas tardé en 2010 à choisir, pour le trafic des marchandises, un mode de gestion déléguée : la concession. Selon un rapport59(*), les statistiques montrent que les rails ne sont rentables qu'à une longueur de 1 000 kilomètres. Tandis que la longueur du réseau ferré Béninois est sous cette valeur, on est à même de s'interroger sur la rentabilité économique du transport ferré voyageur au Sud Bénin et surtout de l'intérêt de la concession. Au-delà de sa dimension économique, le développement du chemin de fer intègre aussi une dimension sociale, comme garantir un niveau d'accès minimum aux services, une dimension politique et un transport porteur d'enjeux pour séduire un électorat.

A partir de cette lecture, il convient de préférer un autre mode de gestion délégué qui est la gérance. C'est une convention de délégation de service public par laquelle une collectivité confie à un opérateur public ou privé le soin d'exploiter un service public, moyennant une rémunération forfaitaire. C'est la collectivité qui réalise les investissements et le gérant se borne à assurer l'exploitation. L'autorité organisatrice couvre toute les charges et bénéficie de toutes les recettes. Le gérant percevrait de l'autorité une rémunération annuelle et ne prendrait en principe aucun risque. Dans ce type de configuration, l'exploitant apporte surtout un savoir-faire en gestion et en marketing, tandis que l'Etat assure son obligation de service public.

* 59 « Contribution à l'amélioration de la rentabilité des activités de l'OCBN », Mémoire réalisé et soutenu par Assana KASSA et Gladys DATO - p54.

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