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Enseigner la culture nationale à  l'enseignement secondaire au Cameroun. Essai de faisabilité

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par Grébert HOTOU
Université de Yaoundé I - DIPEN II 2008
  

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II.1.4.5 Kum'a Ndumbe III et le projet de partage communautaire moderne.

Le professeur Kum'a Ndumbe III (1985) aborde la problématique de l'enracinement culturel de manière holistique, à travers son concept de partage communautaire moderne. Il part lui aussi du constat d'échec tous azimuts dans lequel se trouvent les pays Africains pour proposer une nouvelle vision de la société basée sur le partage. Dans sa démarche, il prend en compte tous les aspects de la vie d'une nation (politique, culturel, économique et social) pour constater, non sans amertume, que « nous sommes les esclaves culturels des autres ».

Ce qui nous intéresse dans cette démarche c'est son approche éducative dans une société de partage communautaire. Dans un chapitre fort étayé, intitulé  « Eduquer avec notre culture », il pose les jalons d'une éducation qui prend en compte les valeurs socio-culturelles :

Le principe de base de cette éducation est simple : nous sommes nés dans une société dont l'héritage nous a été légué par nos ancêtres. Nous devons y puiser et tendre à le parfaire pour le bien-être de l'ensemble de la communauté d'abord et pour notre épanouissement ensuite.

Kum'a Ndumbe III. (1985 :50)

Pour y parvenir dit-il, il faut reformer totalement notre système éducatif de la maternelle à l'université en passant par le primaire et le secondaire ; car, « l'éducation de l'Africain d'aujourd'hui, calquée sur des modèles étrangers a fait faillite (...) l'éducation actuelle professée dans nos écoles nous mène à notre perte »

Il va plus loin et propose un schéma de mise en oeuvre : chaque camerounais doit connaître le passé de sa communauté et celui des autres communautés nationales. Il suggère fortement que « nos coutumes, nos rites, nos religions et notre vision du monde soient intégrés à l'enseignement.». Ce penseur a tout une vision de la société camerounaise et africaine, une société enracinée dans sa culture ; la culture étant ici considérée comme une bouée de sauvetage .Car, comme il dit lui-même, l'avenir de notre peuple se trouve dans sa culture.

Comme on le voit bien, le souci de ces penseurs est que l'enseignement de la Culture nationale prenne corps dans notre système éducatif pour répondre aux besoins d'enracinement culturel des pratiques éducatives. Au fait, ce ne serait que rétablir une pratique que les Allemands (1884-1914) avaient encouragée en adoptant les langues locales comme langues d'enseignement et que le gouvernement français supprima en interdisant l'enseignement des langues maternelles à l'école primaire, au nom de sa politique coloniale dite d'assimilation.

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