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Contraintes environnementales et urbanisation dans la commune de Grand- Popo au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par F. Elvis Constant AGBO
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Maà®trise en géoographie option aménagement du territoire 2012
  

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

(UAC)

@@@@@

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
@@@@@
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE

(DGAT)

MEMOIRE DE MAITRISE

@@@@@@

OPTION : AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES

ET URBANISATION DANS LA COMMUNE

DE GRAND-POPO

Présenté par :

AGBO F. Elvis Constant

Sous la direction de :

Dr Odile DOSSOU-GUEDEGBE

Maître de Conférences de Géographie du CAMES

Membres du jury :

Président : Dr Odile DOSSOU GUEDEGBE, Maître de Conférences de Géographie du CAMES

Rapporteur : Dr José E. GNELE, Assistant au DGAT/FLASH/UAC Examinateur : Dr Moussa GIBIGAYE, Maître-assistant de Géographie au DGAT/FLASH/UAC

Date de soutenance : 02 août 2012 Mention : Très Bien

1

2

SOMMAIRE

Pages

DEDICACE 3

SIGLES ET ACRONYMES 4

REMERCIEMENTS 5

RESUME / ABSTRACT 6

INTRODUCTION 7

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE

METHODOLOGIQUE 9

1.1-Cadre théorique de l'étude 9

1.2- Démarche méthodologique 17

CHAPITRE II : CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES ET

URBANISATION A GRAND-POPO 24

2.1- Présentation du milieu d'étude 24

2.2- Contraintes environnementales de la commune 43

2.3- Urbanisation de la commune de Grand-Popo 52

CHAPITRE III : CONSEQUENCES DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES SUR L'URBANISATION A GRAND-POPO ET

APPROCHES DE SOLUTIONS 60

3.1- Conséquences des contraintes environnementales sur l'urbanisation 60

3.2- Approches de solutions 66

CONCLUSION 71

BIBLIOGRAPHIE 73

LISTE DES TABLEAUX 77

LISTE DES FIGURES 77

LISTE DES PHOTOS 78

TABLE DES MATIERES 103

DEDICACE

3

A mon très cher feu Papa AGBO T. Cosme, qui n'a ménagé aucun effort pour mon éducation, les vertus morales qu'il m'a enseignées et l'amour dont il m'a nourri. J'aurais tellement voulu avoir ton regard posé sur moi en ce jour où le fruit a porté la promesse des fleurs. Où que tu sois, reçois ce travail comme ton chef-d'oeuvre. Paix à ton âme.

A ma très chère maman da-COSTA Henriette, femme brave, courageuse plein d'amour, merci pour mon éducation, les conseils que tu m'inculques et l'amour dont tu m'as comblé de mon enfance jusqu'à maintenant. Reçois ceci en signe de ma profonde gratitude.

4

SIGLES ET ACRONYMES

ABE : Agence Béninoise pour l'Environnement

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique
et à Madagascar

DPP : Direction de la Programmation et de la Prospective

DEA : Diplôme d'Etude Approfondie

DGAT : Département de Géographie et Aménagement du Territoire

DGE : Direction Générale de l'Environnement

DIT : Diplôme d'Ingénieur des Travaux

EPAC : Ecole Polytechnique Universitaire d'Abomey-Calavi

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

MEHU : Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

PAC : Plan d'Assainissement Communal

PDC : Plan de Développement Communal

PDES : Plan de Développement Economique et Social

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation

SAFIC : Système d'Analyse Financière et Institutionnelle des

Collectivités Locales

SDAC : Schéma Directeur d'Aménagement de la Commune

SERHAU-SA : Société d'Etudes Régionales d'Habitat et d'Aménagement Urbain

5

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce mémoire a été effective grâce aux efforts conjugués de

plusieurs personnes à qui nous tenons à exprimer notre profonde et sincère gratitude.

A

Notre maître de mémoire Professeur Odile DOSSOU GUEDEGBE, Maître de Conférences de Géographie pour avoir, malgré ses multiples occupations, accepté de diriger ce travail ;

Dr José E. GNELE, Assistant au DGAT pour votre précieuse contribution à la réalisation de ce travail ;

Dr Fidèle YABI, Maître-assistant au DGAT pour m'avoir accompagné par vos conseils ;

tous les Enseignants du Département de Géographie et Aménagement du Territoire pour leur abnégation à nous donner toujours ce qu'il y a de mieux en matière d'enseignement et de suivi pédagogique ; la population, les élus locaux et le personnel administratif de la mairie de Grand-Popo notamment Mr Fostin AGBETI chef service du développement local, Mr Herman LATOUNDJI chef service des affaires domaniales, qui nous ont facilité la tâche sur le terrain ; la famille DOSSOU, pour votre hospitalité sans faille à Grand-Popo ; Mr Senyon AMEGANVI, qui a apporté sa contribution à la réalisation de ce travail ;

Mr Arnaud AMOUSSOUHOUI, pour la motivation et les conseils ; mes frères et soeurs, Jocelyne, Anicet, Mirus, Cyprien, Inès, mes neveux et nièces pour la bonne ambiance qu'ils nous ont offerte tout le temps ; tous les camarades de promotion notamment Christelle MEDENOU, Thomas AGBODJANTO en souvenir des moments de durs labeurs passés ensemble ;

tous les amis (es), quels qu'ils soient pour leur soutien renouvelé.

6

RESUME

Grand-Popo, jadis une ville prospère grâce à ses comptoirs commerciaux qui en ont fait un grand centre administratif et le principal débouché sur la mer, est confrontée à d'importants problèmes environnementaux, dont l'inondation 63,33 %, l'érosion côtière 22,67 %, l'insalubrité et la pollution des eaux 12,67 %, et la dégradation des formations végétales 3,33 %, selon les résultats obtenus.

La présente étude a pour objectif d'analyser les contraintes environnementales qui limitent l'urbanisation de la Commune de Grand-Popo. La démarche méthodologique utilisée dans cette étude s'articule autour de trois points à savoir : la recherche documentaire, les travaux de terrain et l'analyse des données avec le modèle SWOT.

L'analyse descriptive des résultats a permis de noter au terme de l'étude que les contraintes environnementales, les sources des pressions et les modes de gestion de ces contraintes sont appréhendés différemment par les populations. Ces différentes contraintes environnementales ont des conséquences négatives sur le milieu biophysique, sur le milieu humain et sur les infrastructures. Il s'ensuit donc que l'urbanisation est hypothéquée en absence de moyens financiers dépassant les seules compétences de la commune.

Mots clés : Commune de Grand-Popo ; Environnement ; Contraintes environnementales ; Urbanisation ; Gestion.

ABSTRACT

Grand-Popo, previously a prosperous city thanks to its commercial counters that made a big administrative center and the main of it cleared on the sea, is confronted to important environmental problems, of which the flooding 63,33 %, the inshore erosion 22,67 %, the insalubrity and the pollution of waters 12,67 % and the plant formation deterioration 3,33 %, according to the gotten results.

The present survey has for objective to analyze the environmental constraints that limit the urbanization of the Township of Grand-Popo. The methodological gait used in this survey articulates around three points to know: the documentary research, the works of land and the analysis of the data with the SWOT model.

The descriptive analysis of the results permitted to note to the term of the survey that the environmental constraints, the sources of the pressures and the fashions of management of these constraints are feared differently by the populations. These different environmental constraints have negative consequences on the biophysical environment, on the human environment and on the infrastructures. It follows therefore that the urbanization is mortgaged in absence of financial means passing the only expertise of the township.

Key words: Township of Grand-Popo; Environment; Constrained environmental; Urbanization; Management.

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INTRODUCTION

Au cours des années 80, l'avancée des connaissances scientifiques couplée à la médiatisation de phénomènes environnementaux tels que la détérioration de la couche d'ozone, la désertification, les pluies acides, les catastrophes de Tchernobyl, etc, ont mis en évidence l'urgence d'agir pour la planète, selon UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) cité par (Koutinhouin, 2008). La planète étant notre maison commune, tout ce qui se passe à un point donné de la planète a des répercussions ailleurs (Mongadji, 2010).

Défini comme un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, le développement durable est aujourd'hui devenu un concept stratégique de toutes les réflexions ainsi que des interventions politiques, urbanistiques et économiques (Laganier et al., 2002).

En effet, le désir d'assurer aux populations un cadre de vie sain, a conduit bon nombre de chercheurs à s'engager dans une lutte de détermination des maux qui minent l'environnement (Ayéna, 2008). Les nombreux problèmes environnementaux auxquels les populations sont confrontées sont conditionnés par plusieurs facteurs qui sont l'érosion côtière, les inondations, la pollution marine et l'ensablement des cours d'eau. Ces problèmes avec leurs cortèges de conséquences néfastes affectent les habitations et les infrastructures.

Ainsi, compte tenu de sa position géographique et les zones marécageuses ou zones de bas-fond qui couvrent la plus grande partie des terres, la Commune de Grand-Popo a un cadre de vie dégradé. Face à ces contraintes environnementales, il est nécessaire de renverser les tendances qui depuis plus d'une décennie ont entraîné la dégradation du cadre de vie. En d'autres termes, il s'agit de mettre en oeuvre au quotidien un urbanisme plus viable à long terme, c'est-à-dire plus économique en sol, en coûts d'aménagement et d'entretien, en coûts énergétique et environnemental (Trassard, 2009).

8

La présente étude intitulée « Contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-Popo » s'articule autour de trois chapitres :

? le premier chapitre est consacré au cadre théorique et à la démarche méthodologique ;

? le deuxième chapitre fait état du milieu d'étude, les contraintes environnementales et les caractéristiques de l'urbanisation dans la commune de Grand-popo ;

? le dernier chapitre traite des conséquences des contraintes environnementales sur l'urbanisation à Grand-Popo et les approches de solutions.

9

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE

METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre il est dans un premier temps développé le cadre théorique de l'étude à travers la problématique liée au thème, la définition opératoire de quelques concepts utilisés dans le mémoire, la méthodologie de recherche utilisée pour la collecte, l'analyse et le traitement des données. Ces données seront présentées dans un second temps.

1.1-Cadre théorique de l'étude

1.1.1-Problématique et justification du choix du thème

En ce début du XXIe siècle, l'opinion internationale est convaincue de l'imminence de grandes perturbations et l'on évoque les termes environnement, protection, meilleure gestion du milieu terre et de ses ressources (DGE, 2001).

En effet, les sécheresses et les inondations provoquent souvent un accroissement de la pression foncière dans certaines régions vulnérables. Une migration de la population humaine et animale, une intensification de l'érosion des sols et un envasement des cours d'eau, barrages et eaux côtières ont des effets immédiats sur l'environnement avec des possibilités de répercussions économiques sévères (Boko et Ogouwalé, 2008).

Ainsi, les riches régions côtières et marines du continent sont en danger du fait de la pollution, de la surexploitation des ressources et des impacts potentiels des changements climatiques (PNUE, 2006).

Par ailleurs, l'érosion occasionnée par les constructions portuaires, la mise en eau des barrages et l'exploitation de carrières de sable est devenue un problème courant. Dans certaines régions d'Afrique de l'Ouest comme par exemple au Togo et au Bénin, elle emporte jusqu'à 30 mètres de côtes par an (Boko et Ogouwalé, 2008).

De nos jours, la plupart des villes du Bénin connaissent une dégradation poussée compte tenu de leur situation géographique (Ayéna, 2008).

10

En ce qui concerne spécifiquement la Commune de Grand-Popo le cadre de vie est dégradé. Le contexte de forte hydrographie de la commune, environ 178 km2 soit près de 62 % du territoire est inondable (PDES, 2004), fait que l'inondation et l'érosion côtière constituent les principales contraintes environnementales de la commune. A ces deux contraintes viennent s'ajouter la dégradation des formations végétales, le défaut d'assainissement et le problème d'approvisionnement en eau potable.

Le respect de l'environnement et du patrimoine humain, physique, historique et la participation des populations sont d'une importance capitale pour une meilleure prise de décision (Lautier et Varin, 2007).

Par ailleurs, la commune de Grand-Popo est actuellement une mosaïque de centres urbains et ruraux également confrontés à la précarité de l'habitat, aux difficultés de transport et à la complexité du milieu naturel (PDES, 2004). Il s'ensuit donc que la problématique majeure du développement local de la Commune de Grand-Popo ne saurait occulter l'épineuse question de l'urbanisation.

En effet, l'urbanisation apporte à la société un nouveau mode de vie moderne, lui ouvre de nouveaux horizons, lui procure de nouvelles compétences et l'engage dans un processus d'apprentissage (Onibokun, 2001).

Mais cela ne peut être possible qu'à travers la mise en place d'un schéma directeur d'aménagement qui intègre en toute cohérence les contraintes socio-économiques mais également celles environnementales du milieu.

L'élaboration et le développement de stratégies répondant aux besoins de logements, d'infrastructures pour les groupes les plus faibles permettent d'améliorer la qualité de l'environnement urbain (PNUD, 1990).

Si le souci majeur est d'oeuvrer pour que des territoires urbains et ruraux justifient d'une cohérente collaboration et d'un développement harmonieux, les

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obstacles naturels ou environnementaux ne sont-ils pas des incertitudes critiques capables de conduire à une urbanisation de la pauvreté ?

Les réponses à ces questionnements seront très utiles pour le développement local et durable de la Commune de Grand-Popo et c'est dans ce sens que l'étude intitulée « Contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-Popo » est envisagée.

Une question fondamentale constitue la trame de la présente recherche : quelles sont les perspectives de gestion des contraintes environnementales pour assurer une urbanisation efficace dans la Commune de Grand-Popo ?

Pour répondre à cette interrogation, des réponses anticipées ont été formulées et ne sont que des hypothèses de terrain qui devront être confirmées ou infirmées par les travaux.

1.1.2-Hypothèses de recherche

Plusieurs hypothèses sous-tendent cette étude :

? Plusieurs contraintes environnementales sévissent dans la Commune

de Grand-Popo.

? Ces contraintes constituent une entrave à l'urbanisation dans la

Commune de Grand-Popo.

? Il existe des alternatives en vue de l'amélioration du cadre de vie urbain dans la Commune de Grand-Popo.

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1.1.3- Objectifs de l'étude

L'objectif général poursuivi par cette étude est d'analyser les contraintes environnementales qui limitent l'urbanisation de la Commune de Grand-Popo. De façon spécifique, il est question de :

? faire l'état des lieux des contraintes environnementales de la Commune de Grand-Popo ;

? évaluer les conséquences de ces contraintes environnementales sur l'urbanisation;

? proposer des approches de solutions en vue d'une meilleure gestion de la question urbaine dans la commune de Grand-Popo.

1.1.4-Revue de littérature

1.1.4.1- Définitions opératoires

Pour une meilleure compréhension et la clarté du présent travail cela exige que soient définis quelques concepts.

Le terme environnement désigne l'ensemble des éléments physiques, chimiques ou biologiques, naturels et artificiels, qui entourent un être humain, un animal ou un végétal, ou une espèce (Petit Larousse, 2010).

Selon Comolet cité par Essou (2003), l'environnement inclut à la fois des composantes sociales, physiques voire affectives ou symboliques de notre entourage. C'est pourquoi on parle d'environnement social, culturel, économique ou architectural. C'est aussi un milieu naturel, mais aussi un milieu concret construit par l'homme et encore tout ce qui affecte le comportement de l'homme (George, 1984).

Contrainte : C'est la pression morale ou physique exercée sur quelqu'un ou sur quelque chose. Effort exercé sur un corps, dû à une force extérieure, soit à des tensions internes à ce corps (Petit Larousse, 2010).

Dans le cadre théorique du possibilisme, la contrainte est un facteur limitant et la société doit la surmonter et s'y adapter.

13

Selon Marchand cité par Nonti Kouagou (2007), les contraintes de la nature relèvent de deux types de dynamiques, l'une spatiale, joue sur l'étendue, les conflits, les fronts pionniers ; l'autre temporelle, traduit les vitesses différenciées de la croissance de la végétation ou des mécanismes physico-chimiques. Leur caractère aléatoire peut provoquer des déséquilibres irréversibles ou durables pour les sociétés non préparées à ces types d'événement.

L'expression contrainte environnementale désigne alors la pression exercée par tout élément de l'environnement sur les autres et qui est susceptible d'entraîner un déséquilibre, une perturbation du système écologique.

Urbanisation désigne au sens strict le processus de développement des villes, en nombre d'habitants, en extensions territoriales, en terme aussi de mode de vie (George et Verger, 2006).

C'est aussi l'art de donner à un espace brut (ou espace rural), un caractère urbain par l'agencement des constructions et organisation des infrastructures appropriées au besoin de l'accroissement d'une ville, une agglomération ou d'un complexe urbain. Selon N'Bessa (2005), l'urbanisation est définie dans son approche géographique comme « la transformation d'un milieu rural en milieu urbain ».

L'expression contrainte à l'urbanisation désigne la pression qui est exercée sur les infrastructures ou qui empêche le processus de développement d'une ville.

Erosion côtière c'est l'ensemble des actions externes des agents atmosphériques, les eaux de la mer, des glaciers etc., qui provoquent la dégradation du relief côtière. C'est l'action de destruction du littoral par l'avancée de la mer.

Inondation : C'est la submersion, lors d'une crue, des terrains avoisinant le lit d'un cours d'eau.

14

1.1.4.2- Point des connaissances

Dans le but de mieux appréhender le problème que pose le sujet, diverses études antérieures faites dans le domaine ont été consultées.

Les inondations sont la résultante de plusieurs facteurs. Ainsi, dans une étude Guitchan (2006), a étudié la lutte contre les inondations dans la ville de Cotonou à partir de l'aménagement des zones basses, du lac Nokoué et du chenal de Cotonou montre que les inondations dans la ville de Cotonou sont liées à la dynamique hydrologique déterminée par les crues du lac Nokoué et du chenal de Cotonou, aussi la position géographique de la ville. L'altitude et la faible pente des terrains entraînent le ralentissement des écoulements et l'accumulation des eaux, le niveau affleurent et la remontée rapide de la nappe phréatique empêchent les infiltrations et réduisent ainsi la capacité de stockage des sols, la faible profondeur des plans d'eau qui limite considérablement leur capacité d'accueil et d'évacuation des eaux en direction de l'océan. Et tout ceci sans oublier les actions anthropiques qui aggravent les inondations.

A la fin de l'étude il a examiné et proposé un certain nombre d'aménagement qui minimiserait les risques d'inondation dans la ville de Cotonou.

Dans cette même perspective, Guèdègbé et Zannouvi (2008), lors d'une étude intitulée impacts environnementaux et socio-économique de l'exploitation du sable par dragage dans la plaine alluviale de la rivière sô ont montré que la construction des ports de Lomé, de Cotonou, du barrage hydroélectrique de Nangbéto sur le fleuve Mono et celle de plusieurs autres infrastructures ont occasionné l'utilisation d'énormes quantités de sable marin. Vu la fragilité et l'instabilité de la côte, toutes activités anthropiques accentuent le phénomène de l'érosion côtière. Ils ont constaté que le phénomène de l'érosion côtière a déjà emporté plusieurs bâtiments et de superficies non négligeables de la zone côtière.

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Les solutions préconisées sont l'exploitation de sable par dragage avec comme impact le délaissement progressif des carrières du littoral.

Dans son étude intitulée éducation environnementale et gestion rationnelle des villes du Bénin : cas du quartier Suru-Léré à Cotonou, Belou (2001), a abordé dans un premier temps les questions se rapportant au site et aux facteurs qui expliquent la configuration actuelle de Cotonou. Il a montré que Cotonou est sur un site difficile. L'urbanisation dans cette ville n'est pas maîtrisée, ce qui entraîne de nombreux problèmes dans la gestion des déchets solides et liquides, des inondations, d'hygiène et de l'assainissement. Dans un deuxième temps, il a étudié Suru-léré dans son évolution spatiale et démographie, ce qui lui a permis d'identifier et d'analyser les problèmes d'ordre environnementaux liés au développement de ce quartier. La solution qu'il a trouvée pour ces problèmes est une redéfinition de la politique de gestion basée sur la décentralisation et l'éducation environnementale poussée.

Dans les rapports nationaux sur l'environnement marin et côtier du Bénin, Adam et al., (2007) et du Togo PNUE (2007), ont fait le point sur l'état de l'environnement marin et côtier et ont identifié les problèmes majeurs tels que l'érosion côtière, la pollution marine, la dégradation de la couverture végétale et la déforestation, la dégradation du sol, l'inondation etc. Les deux études ont montré que la zone côtière est le support de nombreux aménagements : ports, aéroports, aménagement touristique formel ou informel et l'usage inadéquat de cet espace conduit irrémédiablement à des dégradations irréversibles. Face à ces tendances inquiétantes les deux pays ont pris l'option d'adopter une politique de gestion durable de leur espace côtier en application des recommandations de la convention d'Abidjan. Cette convention exige qu'il faille fournir les éléments de base pour qu'il y ait une collaboration entre les gestionnaires des zones marines et côtières au niveau national et régional.

16

Plus proche de nous en 2008 et dans un environnement voisin de celui de Grand-Popo, Ayéna (2008), dans son étude intitulée « Hydrologie urbaine » d'Aplahoué, a fait ressortir les problèmes de dégradation des infrastructures causée par l'érosion pluviale. Il a montré que ce processus de dégradation est entretenu par les facteurs anthropiques et physiques.

Par ailleurs, il considère que la poussée démographique entraîne la disparition du couvert végétal qui constitue un rempart contre l'érosion. Le développement des activités humaines telles que l'agriculture, le ramassage du sable sur les voies routières pour ne citer que ceux-là favorisent le ruissellement superficiel des eaux de pluies. Enfin l'analyse des données pluviométriques lui a permis de retenir que l'agressivité du climat s'observe surtout pendant la période d'humectation, où les eaux de ruissellement décapent des axes routiers.

Oké (2003), dans son étude intitulée " l'expérience d'aménagement des deux départements à des fins touristiques : cas du Mono et du Couffo " a montré que le tourisme contribue au développement de notre pays s'il est l'objet d'une gestion efficiente. Cette étude a aussi montré que le tourisme implique la construction des infrastructures hôtelières, l'aménagement des sites et des voies de transport. Pour parvenir à ces résolutions, il arrive souvent de détruire la nature. Grand-popo qui constitue notre cadre d'étude est un cas, où un investisseur a détruit tous les cocotiers au bord de la plage pour la construction d'un complexe hôtelier. Le souci d'aménager se fait souvent au détriment de l'originalité des sites qui parfois, perdent tout ce qu'ils ont comme attraits.

C'est croire que les différents travaux avaient été déjà résumés dans le PDES (2004). Ce document stratégique a fait l'état des lieux des problèmes qui minent la Commune de Grand-Popo, tels que l'érosion côtière, les inondations, la pollution marine, la déforestation, l'insuffisance des infrastructures et équipements. Le problème majeur que rencontre la commune réside dans l'organisation de l'espace et l'absence de document de planification urbaine. En

17

ce qui concerne l'épineuse question de l'érosion côtière, l'étude montre que sa résolution dépasse la seule compétence et les moyens dont dispose la commune, voire le pays, et qu'elle devrait être abordée au plan international.

Dans son mémoire sur les quartiers périurbains à l'est de Cotonou, Dahito (2008), a constaté que l'absence d'une planification rigoureuse et la non maîtrise des mécanismes de gestion foncière pendant une longue période ont compromis le développement harmonieux de certains quartiers. Ainsi, le phénomène de périurbanisation qui s'est développé à un rythme très accéléré a englobé presque tous les villages Toffins. Il a même gagné des marécages et des secteurs d'accès très difficiles qui, pour la plupart, sont soumis aux inondations saisonnières dont les conséquences socio-économiques aggravent les conditions de vie déjà précaires des populations résidentes. Il met donc en relief les aspects que soulèvent les problèmes de gestion et d'aménagement desdits quartiers en général et du problème administratif en particulier.

Tribillon et Manchotte (2008), ont montré qu'il convient de concevoir le droit de l'aménagement comme un droit instrumental c'est-à-dire offrant à la collectivité publique des instruments à mettre en oeuvre sans que ce droit puisse prétendre obliger la collectivité à les utiliser, ni à pratiquer tel type d'aménagement plutôt que tel autre.

Okou et al., (1992), dans leur étude sur la gestion des milieux urbains et ruraux ont montré que l'urbanisation en Afrique et au Bénin n'a pas toujours été suivie d'une politique de viabilisation et d'équipement des espaces urbanisés. Il se pose donc à ces milieux des problèmes de gestion des déchets, de ressources en eau, d'organisation de l'espace, de voirie, etc.

1.2- Démarche méthodologique

Dans le cadre de ce travail, il a été adopté une démarche méthodologique qui comporte trois étapes : la collecte des données, leur traitement et l'analyse des résultats.

18

1.2.1- Collecte des données

La collecte des données s'est faite grâce à la recherche documentaire et les travaux de terrain.

1.2.1.1- Recherche documentaire

La recherche documentaire est une étape très importante de tout processus de recherche qui se veut être scientifique, elle concerne surtout les documents écrits ou graphiques liés au thème. Elle a permis de faire le point des connaissances sur les problèmes environnementaux et l'urbanisation en général et sur les inondations, l'érosion côtière, la pollution de l'environnement dans la Commune de Grand-Popo en particulier. Cette phase s'est étalée sur toute la période de l'étude. Le tableau I présente les différents centres et bibliothèques parcourus, la nature des documents obtenus et les types d'informations recueillies.

Tableau I : Centres de documentation et informations recueillies.

Centres de documentation Nature des

documents

Types d'informations recueillies

Bibliothèque de MEHU Livres, articles, Informations d'ordre général, régional,

rapports, DEA national, sur la protection de

l'environnement, l'écologie et
l'urbanisation

Centre de documentation de la FLASH

Thèses, DEA,

mémoires de

maîtrise

Informations générales à caractères méthodologiques

Centre de documentation de DGAT

Livres, Mémoires de maîtrise

Informations générales à caractères méthodologiques, informations sur les problèmes environnementaux

Centre de documentation de l'EPAC

DIT, mémoires Données relatives à l'inondation

Centre de documentation de l'INSAE

Atlas monogra-

phique des

communes du

Bénin et cahier des villages

Données sur la Commune de Grand-popo et sur la dynamique de la population

Bibliothèque de la SERHAU- Recueil de textes, Information sur le droit domanial, droit

SA rapports d'activités de l'urbanisme, statistiques

démographiques

Mairie de Grand-Popo Cartes, PDES, PAS, Informations générales sur la commune

plan de contingence et sur les contraintes
environnementales et l'évolution de l'urbanisation

Source : Données de terrain, 2010-2011

19

1.2.1.2- Travaux de terrain

Les travaux de terrain se sont déroulés en deux phases : la pré-enquête et l'enquête proprement dite.

? Pré-enquête

Elle a été une phase exploratoire au cours de laquelle les données contenues dans la documentation et sur les supports graphiques ont été vérifiées sur place par l'observation directe sur le terrain et par les échanges avec les autorités communales et les personnes ressources. Ces échanges et observations ont permis d'identifier les pistes de recherche et ont permis également d'améliorer le questionnaire afin de mieux l'affiner pour la phase de l'enquête proprement dite.

? Enquête proprement dite

Elle a servi à l'observation plus approfondie des faits et à la collecte

systématique des données.

1.2.1.3- Outils de collectes des données

Pour mener à bien cette étude, un certain nombre d'outils ont été indispensable. Il s'agit :

? Questionnaires

L'enquête a été menée à l'aide des questionnaires, principal outil de la collecte des données. Cinq types de questionnaires ont été établis à l'endroit des différentes catégories socioprofessionnelles : les ménages, les élus locaux, les responsables de centre de santé, les agriculteurs et les pêcheurs. Ces questionnaires sont axés sur des renseignements d'ordre général, l'état physique, les contraintes environnementales, les aspects liés à leur mode de gestion et les conséquences de ces contraintes sur le cadre de vie.

? Grille d'observation

L'observation directe sur le terrain s'est faite à l'aide d'une grille d'observation, ce qui a permis d'observer les différentes formes d'occupation de l'espace (habitat, activités, peuplement), l'état de l'environnement, les infrastructures, les

20

tas d'immondices, le sol et l'importance des zones inondables. Cela a permis également d'apprécier les modes de gestion des contraintes environnementales par la population.

Sur le terrain, d'autres outils sont encore utilisés tels que :

- une carte sommaire de reconnaissance du secteur d'étude ; - une moto pour les déplacements ;

- un appareil photo numérique pour la prise des vues ;

- un appareil GPS (Global Positionning System) de marque Garmin 60, pour la prise des coordonnées géographiques des arrondissements pour la confection des cartes.

1.2.1.4- Groupe cible et échantillonnage

? Groupe cible

Les groupes cibles ont été définis en fonction des hypothèses de travail et des objectifs de la recherche. Cette démarche a permis de distinguer cinq groupes cibles auprès desquels différents types de données ont été obtenus. Il s'agit :

- des ménages;

- des élus locaux ;

- des responsables de centre de santé ;

- des personnes ressources

- des paysans (agriculteurs et pêcheurs).

? Echantillonnage

Dans le cadre de cette étude, tous les 7 arrondissements que compte la commune ont été investigués. Le choix des ménages a été fait selon une méthode dite de pas.

Le nombre de ménages enquêtés est déterminé suivant la formule :

N = F x T

21

N = le nombre de ménages enquêtés par arrondissement, F = l'effectif total des ménages par arrondissement T = le taux d'échantillonnage. Ce taux est fixé à 5 % L'identification des enquêtés s'est faite comme suit :

- dans chaque arrondissement, la première concession située à droite de celle du chef de l'arrondissement est choisie, en décomptant les structures (maisons) dans le sens des aiguilles d'une montre;

- la concession suivante est identifiée en décomptant un nombre de pas toujours dans le sens des aiguilles d'une montre par rapport à la concession précédemment choisie ;

- le nombre de pas est défini en fonction de l'effectif des ménages dans l'arrondissement ;

- le critère de rétention des ménages est principalement l'ancienneté de résidence d'au moins 2 ans dans l'arrondissement.

Le tableau II présente l'effectif des ménages enquêtés par arrondissement. Tableau II : Effectif des ménages enquêtés par arrondissement

Arrondissements

Nombre de ménages

Nombres
enquêtés

de

ménages

Grand-Popo

2205

 

110

 

Adjaha

1469

 

73

 

Avlo

886

 

44

 

Djanglanmey

1069

 

53

 

Gbéhoué

1000

 

50

 

Sazué

752

 

37

 

Agoué

2252

 

112

 

Total

9633

 

479

 

Source : Résultat d'enquête, 2011

Aussi, ont été interrogés les élus locaux, les personnes ressources, les responsables de centre de santé et les paysans (agriculteurs et pêcheurs).

22

Le tableau III fait la récapitulation des différentes catégories de personnes enquêtées.

Tableau III : Récapitulation de la population enquêtée

Catégories de personnes enquêtées

Effectifs

Nombre
enquêtés

Pourcentage

%

Elus locaux

13

13

100

Personnes ressources

12

12

100

Responsables de centre de santé

21

10

47,6

Paysans (agriculteurs et pêcheurs)

3855

51

1,32

Ménages

9633

479

5

Total

 

565

 

Source : Résultat d'enquête, 2011

 
 
 

Au total, 565 personnes ont été interviewées dans les 7 arrondissements que compte la Commune de Grand-Popo.

Les enquêtes auprès de ces différentes couches sociales ont permis de recueillir d'importantes informations sur les contraintes environnementales et sur l'urbanisation dans la Commune de Grand-Popo telles que perçues par les différentes catégories d'acteurs.

1.2.2- Traitement des données

1.2.2.1- Dépouillement des données collectées

A l'issue des investigations et des observations, les différentes fiches d'enquêtes et les grilles d'observation ont été soumises au dépouillement. Pour ce faire, il a été procédé à la lecture systématique des différentes fiches. Ceci a permis d'opérer la répartition des données en fonction de leur caractère et de la spécificité des objectifs. Cette étape de lecture et de répartition a été suivie de la codification des différentes questions, la saisie des fiches et le traitement informatisé sous le logiciel EPI Info, version 3.5.1 du 13 août 2008.

23

1.2.2.2- Analyse des résultats

Pour l'analyse des contraintes environnementales et l'urbanisation, le modèle SWOT (Strenght - Weaknesses - Opportunities - Threats) qui signifie (Forces - Faiblesses - Opportunités - Menaces) a été utilisé. Ce modèle a permis d'analyser d'une part, les forces et les opportunités de la Commune de Grand-Popo, et d'autre part, les faiblesses et les menaces liées à la position géographique et les activités socio-économiques. Ensuite, il a été fait une analyse intégrée des facteurs internes (forces et faiblesses) et externes (opportunités et menaces) du milieu d'étude.

Enfin, le logiciel Word a été utilisé pour la saisie des textes, Excel pour le traitement des données, l'élaboration des graphiques et tableaux et Arc View pour la réalisation des cartes.

24

CHAPITRE II : CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES ET

URBANISATION A GRAND-POPO

Ce chapitre présente des informations générales sur le milieu d'étude ainsi que les contraintes environnementales et les caractéristiques de l'urbanisation dans la Commune de Grand-Popo.

2.1- Présentation du milieu d'étude

2.1.1-Situation géographique

Située au sud-ouest du Bénin, la Commune de Grand-Popo est comprise entre les parallèles 6° 14 et 6° 28 de latitude nord et les méridiens 1°37 et 1°60 de longitude est. Elle est limitée au nord par les Communes d'Athiémé, de Comè, et de Houéyogbé au sud par l'Océan Atlantique, à l'est par les Communes de Ouidah et de Kpomassè et à l'ouest par la République du Togo (SDAC, 2004).

La commune s'étend sur une superficie de 289 km2 soit 7,2 % de l'ensemble du département du Mono pour une densité moyenne de population d'environ 140 habitants/km2 (INSAE, 2003). Elle compte sept (07) arrondissements, répartis en 36 villages et 8 quartiers de ville pour l'arrondissement de Grand-Popo. La figure 1 présente la situation géographique de la Commune de Grand-Popo.

25

Figure 1 : Situation géographique de la Commune de Grand-Popo

26

2.1.2- Caractéristiques biophysiques

Les conditions climatiques, les caractéristiques géologiques et hydrographiques, puis la végétation et la faune définissent les facteurs biophysiques.

2.1.2.1- Conditions climatiques

La Commune de Grand-Popo bénéficie d'un climat subéquatorial de type guinéen caractérisé par quatre saisons : deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses d'inégale répartition (SERHAU-SA, 2000).

Elles sont réparties comme suit :

- une grande saison sèche qui va de mi- novembre à mi- mars,

- une grande saison de pluie qui s'étend de mi-mars jusqu'à mi-juillet,

- une petite saison sèche entre mi-juillet et mi-septembre, elle correspond à une

récession pluviométrique de l'ordre de 75 % sur le littoral,

- une petite saison pluvieuse de mi-septembre à mi-novembre.

La figure 2 présente le régime pluviométrique à Grand-Popo de (1980-2010)

 

250 200 150 100 50

0

 
 
 

Hauteur s de pluies (mm)

 

moyenne mensuelle (mm)

 
 
 
 

Mois

Figure 2 : Variation mensuelle des précipitations à Grand-Popo de1980 à2010 Source : ASECNA, 2012

Il ressort de l'analyse de ce graphe une évolution de la pluviométrie à partir du mois de janvier jusqu'à atteindre sa valeur maximale (236 mm) au mois de juin. A partir de

27

ce mois, cette pluviométrie commence par diminuer jusqu'au mois d'août (30 mm) avant de reprendre pour atteindre 106 mm en octobre. Cette tendance d'évolution pluviométrique à Grand-Popo garde le caractère bimodal du climat subéquatorial avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches.

La figure 3 montre les variations inter annuelles de la pluviométrie de Grand-Popo au cours des 30 dernières années (1980 à 2010).

 

1600

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Hauteur annuelle de
précipitations(mm)

1400 1200 1000 800 600 400 200

0

 
 

Pluviométrie annuelle (mm)

Moyenne annuelle des précipitations

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015

Années

Figure 3 : Variations inter annuelles des précipitations de la station de Grand-Popo (1980-2010)

Source : ASECNA, 2012

La figure 3 montre la variation inter annuelle des précipitations dans la commune de Grand-Popo de 1980 à 2010. La courbe de couleur rouge représente la moyenne des précipitations sur la même période. Cette moyenne pluviométrique annuelle est de 974 mm. Il ressort de l'analyse de ce graphe que le régime pluviométrique connaît une grande variation d'année en année, cela permet également de déterminer des années humides et des années sèches. Les années 1982 ; 1987 ; 1988 ; 1991 ; 1993 ; 1997 ; 2002 ; 2004 ; 2008 ; 2009 ; 2010 sont des années de fortes précipitations avec une hauteur annuelle comprise entre 1139 et 1410 mm supérieur à la moyenne (974 mm). Cela correspond aux années de fortes inondations dans la commune de Grand-Popo. Par contre les années 1980 ; 1981 ; 1983 ; 1984 ; 1985 ; 1986 ; 1989 ; 1990 ; 1992 ; 1994 ; 1998 ; 1999 ; 2000 ; 2001 ; 2003 ; 2005 ; 2006 ; 2007 dont les

28

précipitations sont comprises entre 418 et 610 mm inférieur à la moyenne, correspondent aux années de sécheresse où généralement le niveau de la nappe phréatique baisse.

2.1.2.2- Températures

Du fait de l'influence maritime, les températures se caractérisent par des variations

(diurne et annuelle) peu marquées. Les écarts thermiques annuels, en général très atténués, sont de l'ordre de 2° c à 6° c environ. Les températures maximales les plus élevées sont relevées en mars (34° c) tandis que les températures les plus basses sont observées en août (23° c) (PDC, 2004).

2.1.2.3- Humidité relative

Elle est forte et varie entre 70 % et 90 % du fait de la proximité de la mer. Pendant

l'été, (décembre à mars) l'alizé continental (ou harmattan) qui est un vent sec et chaud de secteur nord-est souffle à une vitesse de 2 à 3 m /s tandis que pendant l'hivernage (avril à novembre), règne un régime de mousson avec l'alizé maritime venant de l'océan qui souffle à une vitesse dépassant parfois 20 m/s. (PDC, 2004).

2.1.2.4- Relief

Le relief de la Commune de Grand-Popo est composé de trois (03) ensembles à

savoir :

- La côte qui correspond à toute la partie Sud le long de la mer et va de Hillacondji au-delà de Hokoué. C'est un cordon littoral sablonneux (fluvio-marin) plat et rectiligne dans son ensemble et dont l'altitude ne dépasse pas 5 m au dessus du niveau de la mer.

- Les zones marécageuses ou zones bas-fonds et les zones inondables qui couvrent la plus grande partie des terres. Elles vont de l'est d'Adjaha au nord-est jusqu'au chenal de Aho, estuaire du lac Ahémé.

- Le plateau continental terminal qui recouvre des formations fines, sableuses ou sablo-argileuses souvent ferrugineuses, s'étend de l'ouest vers le nord. Il couvre les régions d'Adjaha et remonte vers Gbéhoué et Comè.

29

2.1.2.5- Hydrographie

Le réseau hydrographique de la Commune de Grand-Popo est localement important, cela comporte le fleuve Mono et une série d'affluents et d'effluents parmi lesquels on peut citer la Sazué, la lagune de Grand-Popo, le chenal d'Aho ainsi que des marais et les marécages.

Ces cours d'eau ont tous un régime pluvial, tropical en rapport avec le régime de pluie et la durée de saturation des terrains qu'ils traversent.

Le fleuve Mono : d'une longueur d'environ 527 km, il prend sa source dans les monts Alédjo dans l'Atacora au nord du Bénin et coule dans sa partie supérieure au Togo avant de constituer dans sa partie inférieure la frontière naturelle entre le Bénin et le Togo à partir d'Aplahoué sur une longueur de 100 km avant de se jeter dans la mer par la bouche du Roy. Il a un régime tropical très irrégulier avec de grandes variations inter annuelles et connaît une crue généralement située entre juin - octobre. Ceci s'explique par le fait que le cours d'eau reçoit en même temps, dans son cours supérieur, les eaux de la grande saison des pluies ainsi que celles de la petite saison dans son cours inférieur. Cette concentration des eaux en rapport avec les pentes entraîne les inondations à Grand-Popo. Il faut noter que la mise en service du barrage de Nangbéto a modifié ce régime. Le fleuve se jette dans l'océan Atlantique par un large delta appelé "Bouche du Roy" au niveau du village Avlo plage (SDAC, 2004).

La lagune de Grand-Popo : à partir du village d'Agbanankin, le fleuve Mono communique avec la lagune de Grand-Popo. D'une longueur de 15 km environ, cette dernière communique de façon régulière avec celle de Ouidah à l'est et le Mono à l'ouest. Sur son parcours vers l'est, à la hauteur du village de Djondji, elle débouche dans le chenal Aho, exutoire du lac Ahémé sur 10 km environ. Le régime de la lagune de Grand-Popo est fortement influencé par celui du fleuve Mono surtout en période des crues entre juin- octobre.

30

La rivière Sazué : la Sazué est un défluent du fleuve Mono. D'une longueur de 35 km, elle coule parallèlement à ce dernier depuis la région de Zounhouè jusqu'à leur confluent à Hêvê. La Sazué est entièrement située dans le delta inférieur du Mono. Depuis la construction du barrage de Nangbéto, ce cours d'eau a vu ses caractères physico-chimiques modifiés.

Les marais et les marécages : ils occupent une grande partie de la commune de Grand-Popo. Ces marais et marécages sont limités au nord par le plateau de Comé, au sud par la lagune côtière, à l'ouest par le chenal d'Aho. Ce sont des milieux amphibiens, inondables en période de pluie et indispensables dans le système de reproduction des poissons.

Enfin, l'Océan Atlantique sur la façade sud de la commune. La figure 4 présente le réseau hydrographique de la Commune de Grand-Popo.

31

Figure 4 : Carte hydrographique de la Commune de Grand-Popo

32

2.1.2.6- Sols, végétation et faune

Dans la Commune de Grand-Popo, on distingue trois types de sols correspondant aux trois grands ensembles de relief ; on y observe également trois types de végétations dominantes.

Les sols du littoral et des cordons dunaires (arrondissement d'Avlo, de Grand-Popo, et d'Agoué) sont des sols sablonneux constitués de sable fins, pauvres en matières organiques et très perméables et où dominent des alluvions sableuses bien drainées.

Dans le secteur du plateau (arrondissement d'Adjaha, de Djanglanmey et de Sazué) les terres sont hydromorphes et fertiles. Elles correspondent aux parties basses des formations sableuses, soumises aux fluctuations d'une nappe à faible profondeur. Ce sont des alluvions et collusions sableuses de recouvrement sur les argiles.

Un peu plus à l'intérieur dans la mangrove (zones lagunaires et marécageuses), ce sont les sols alluvionnaires et hydromorphes, sols de basses vallées et des lagunes côtières (PDC, 2004).

En ce qui concerne la végétation, sur les sols sablonneux du littoral, se dresse une végétation de Cocos nucifera (cocotier).

Au niveau du plateau, la végétation est constituée de savane arborée à Elæis guineensis (palmier à huile), Borasus aethiopium (rônier) en voie de disparition parce que utilisées pour la vannerie, Mitragyna inermis, Adonsonia digitata (baobab), Ceiba pentandra (fromager), Milicia excelsa (Iroko).

Enfin, les zones lagunaires et marécageuses sont le siège de la mangrove. Elles donnent naissance à une végétation dominée par une formation herbacée, des espèces lacustres plus ou moins denses telles que les palétuviers : Avicennia africana (palétuvier blanc) et Rhizophora racemosa (palétuvier rouge), les joncacées : Juncus effusus (jonc) et les graminées tel que Cynodon dactylon.

33

En ce qui concerne la faune, elle est constituée de mammifères, de reptiles et d'oiseaux. Cette faune est menacée et devient de plus en plus rare par suite de la destruction de leur habitat.

Les mammifères les plus couramment rencontrés sont Hippotamus amphibius (hippopotame), le sitatunga ou antilope des marais, le Guib harnaché ou antilopes des galeries forestières, les céphalophes, les potamochères, les aulacodes, espèces très communes, les rats de gambie etc.

Trois catégories de reptiles ont été identifiées : ce sont les crocodiles et les varans, les tortues et les serpents. Ils font l'objet depuis une décennie de capture, et de commercialisation (vers le Togo) et de grande consommation. Cette activité aurait pour conséquence la prolifération des rongeurs.

En ce qui est de la faune aviaire, elle est très riche en raison de l'existence de nombreuses zones humides. On y rencontre des canards d'eau ; des hérons ; des quelea ; des éperviers ; des francolins (PDC, 2005).

2.1.3- Caractéristiques humaines et activités économiques

2.1.3.1- Caractéristiques humaines

La population de Grand-Popo a été dénombrée en 2002 à 40 335 habitants répartis en 9633 ménages. La taille moyenne d'un ménage est de 4,05 (INSAE, 2002). Les 45 % de cette population sont concentrées dans deux arrondissements littoraux à savoir Grand-Popo et Agoué. Cette concentration démographique s'explique par l'attrait des activités économiques et le relief.

Le taux de croissance moyen annuel de la population locale est de 2 %, ce qui traduit le développement démographique local. Les projections démographiques pour 2013 fixent la population communale à 51 088 habitants (SDAC, 2010). Le tableau IV présente la répartition de la population par arrondissement et la projection de la population en 2013 d'une part, et le taux de croissance moyen annuel de la population entre 1992 à 2002 et celui de 2002 à 2013, ainsi que les taux spécifiques à chacun des arrondissements de la commune d'autre part.

34

Tableau : IV Répartition de la population par arrondissement et projection de la population en 2013.

Projection de population de 2002 à 2013

Arrondissements

TCMA

1992-2002

Population

2002

TCMA 2002 à 2013

Année 2013

Grand-Popo (22%)

2,02 %

8874

2,42 %

(+ 0,4)

11 274

Adjaha (15,5 %)

1,94 %

6252

2,20 %

(+ 0,26)

7 774

Avlo (9 %)

2,37 %

3630

2,64 %

(+ 0,27)

4 712

Djanglanmey (12 %)

1,62 %

4840

1,87 %

(+ 0,25)

5 826

Gbéhoué (11 %)

1,89 %

4437

2,42 %

(+ 0,53)

5 637

Sazué (7,5 %)

1,5 %

3025

2,37 %

(+ 0,42)

3 823

Agoué (23 %)

2,17 %

9277

2,64 %

(+ 0,47)

12 042

GRAND-POPO

2,00 %

40335

2,39 %

 

51 088

Source : INSAE, (2004)

Il ressort de l'analyse de ce tableau une répartition peu homogène mais non disproportionnelle de la population de la commune. Les taux traduisent le développement démographique local résultant de l'état actuel de la commune et de son attractivité sur les plans du cadre de vie et de l'activité économique.

La majorité de la population urbaine de Grand-Popo est constituée par les Xwla et les Xwéla qui appartiennent à la même source Adja, les Guen ou mina population Fanti venue d'Elmina au Ghana. On peut aussi citer les Ouatchi, les Kotafon, les Aïzo et en minorité les Haoussa, les yoruba, les Peulh et les Dendi.

2.1.3.2- Principales activités économiques de la commune

Les principales activités économiques de la commune sont : l'agriculture, la pêche, l'élevage, le tourisme, l'artisanat et le commerce.

L'agriculture : malgré sa prédominance et son importance aussi bien pour la Commune de Grand-Popo que pour le département du Mono, l'agriculture se pratique encore selon un système de culture extensif avec des outils traditionnels (houes, coupe-coupe, haches, etc.), (SAFIC, 2010 et enquête de terrain, 2011). En raison de la non maîtrise de l'eau, la pluviométrie qui n'est pas stable et les inondations dues aux crues des cours d'eau, l'agriculture peut être qualifiée peu

35

productrice. La figure 5 montre les productions des principaux produits de la commune au cours des cinq dernières campagnes agricoles.

10798

Produits maraîchers

4030 3300

521

Manioc Canne à sucre Maïs

12000

Productions agricoles (Tonne)

10000

8000

6000

4000

2000

0

Principales cultures

Figure 5 : Principales productions agricoles de la commune. Source : DDP / MAEP, 2011

L'analyse des principales productions agricoles montre que les produits maraîchers occupent la première place avec un tonnage moyen annuel d'environ 10798 tonnes. Ils sont constitués principalement d'oignons, de tomates, de gombos et de piments comme l'indique la figure 6.

13%

1% 2% 1%

83%

oignon tomate piment gombo autres

Figure 6 : Principales productions maraîchères Source : DDP / MAEP, 2011

36

Toujours au niveau de la commune, en deuxième position pour la production agricole, on a le manioc au titre des racines et tubercules et la canne à sucre en troisième position avec respectivement une production moyenne annuelle d'environ 4 030 tonnes et 3 300 tonnes. Le maïs vient en dernière position au titre des cultures céréalières avec un tonnage moyen annuel d'environ 520 tonnes.

On note également une production mineure de riz, d'arachide et du haricot dans la commune.

La pêche : jadis, première activité économique de la commune, la pêche est aujourd'hui la seconde activité économique des populations de la commune. Elle est exercée de façon artisanale sur tous les plans d'eau de la commune notamment sur le complexe Lac Ahémé-Chenal Aho-Lagune de Grand-Popo et sur l'Océan Atlantique (SAFIC, 2010).

Aujourd'hui, toute la population s'accorde à dire que l'activité est en plein recul et ne permet plus aux populations de subvenir à leur besoin. En effet le comblement de la lagune, la pollution des plans d'eau par le rejet des déchets à ses abords, l'utilisation des techniques prohibées de pêche et la pression démographique ont entraîné la dégradation progressive de la lagune et son appauvrissement. Certains vont jusqu'à utiliser des moustiquaires comme filets ramenant ainsi les alevins qui devraient se reproduire pour enrichir la lagune.

L'élevage : La production animale est une activité peu développée. Elle est de type extensif non professionnel (familial) et peu productive. Le cheptel de la commune est dominé par les petits ruminants notamment les caprins, les bovins et l'élevage de la volaille. L'espèce porcine est la moins développée.

Le commerce : Il occupe une place mineure mais non négligeable dans l'économie de la commune. Du fait de la présence de la frontière de Hillacondji, cette activité connaît des transactions de grandes envergures avec des marchands venus des communes voisines et même ceux des pays limitrophes en particulier du Togo. Elle occupe aussi bien les femmes que les hommes mais

37

majoritairement les femmes. Le commerce est dominé par la spéculation sur les produits vivriers et maraîchers (surtout oignon), la vente de poissons fumés et des produits de transformation comme le gari et le tapioca. En effet, trois marchés ont été identifiés comme présentant plus d'intérêt économique pour la commune. Il s'agit des marchés de Hillacondji, Onkouihoué et de loin celui de Djanglanmè (SAFIC, 2010).

Le tourisme : C'est une activité importante pour la Commune de Grand-Popo. On note la présence d'un certain nombre d'infrastructures d'accueil (hôtels, auberges et autres) assez bien équipées tel que Auberge de Grand-Popo, Hôtel Etoile de Mer, Hôtel Awalé plage, Hôtel Bel AZUR, etc. la quasi-totalité de ces infrastructures d'hôtellerie sont concentrées dans l'arrondissement central. On note la présence de quelques bars, restaurants et maquis plus ou moins bien aménagés.

Par ailleurs, la Commune de Grand-Popo abrite d'importants sites touristiques tels que l'embouchure la "bouche du Roy" (où le fleuve Mono se jette dans la mer à Avlo), la plage, etc.; lesquels drainent de nombreux touristes chaque année.

L'artisanat : Il demeure une activité très importante dans la commune et regroupe tous les corps de métiers tels que l'artisanat de métier (menuiserie, couture, mécanique etc.), l'artisanat de production (soudure, la vannerie, la poterie, la forge), et l'artisanat de transformation (gari, tapioca, huile de coco, huile d'arachide etc.). En effet, les produits issus de la transformation agricole sont très prisés dans la sous-région et favorisent le développement d'échanges commerciaux (SDAC, 2004 et enquête de terrain, 2011).

2.1.4- Niveau d'équipement

2.1.4.1- Infrastructures scolaires

La Commune de Grand-Popo recèle de nombreuses infrastructures scolaires d'enseignements publics maternels, primaires et secondaires. La plupart de ces infrastructures sont construites en matériaux définitifs à l'exception de quelques-

38

unes érigées à base de matériaux précaires sur initiative et contributions financières ou en nature des communautés elles-mêmes. Le tableau V ci-dessous fait le point des infrastructures scolaires disponibles sur le territoire communal avec leur localisation au niveau des arrondissements.

Tableau V : Récapitulatif des infrastructures scolaires dans la Commune de Grand-Popo.

Arrondissements

Maternelle

Ecole Primaire

Collège 1er
Cycle

Collège 2nd
Cycle

Adjaha

1

8

1

0

Agoué

1

8

1

0

Avlo

1

2

0

0

Djanglanmè

2

5

1

1

Gbéhoué

1

1

1

0

Grand-Popo

2

9

1

1

Sazué

0

4

1

0

Total

8

37

6

2

Source : INSAE, 2004 / Enquête de terrain, 2011

Il ressort de l'analyse du tableau que l'ensemble de la commune est couvert par des infrastructures scolaires. Cependant, ces statistiques cachent des disparités entre arrondissements, notamment les arrondissements de Djanglanmè, Sazué et Avlo dont les équipements sont dégradés, ou en matériaux précaires ce qui fait que 95 % des enfants en âge de scolarisation sont obligés de quitter leurs parents pour les arrondissements voisins ou de s'adonner aux activités rurales telles que l'agriculture et la pêche (Avégnon, 2007). Cette situation influence considérablement le taux de scolarisation de la population qui est de 28, 8 %.

2.1.4.2- Infrastructures sanitaires

La Commune de Grand-Popo dispose, en matière d'infrastructures sanitaires publiques, d'un centre de santé communal sans bloc, de cinq (05) centres de santé d'arrondissement, d'une maternité et de sept (07) unités villageoises de santé ou unités de santé de quartier. A l'analyse de ces données, la couverture sanitaire spatiale de la commune paraît relativement bonne dans la mesure où six

39

des sept arrondissements disposent d'une infrastructure de santé avec du personnel qualifié. Ce constat est cependant à nuancer car les conditions de transport et les distances à parcourir constituent un frein au déplacement des usagers, surtout en temps de crue. Cela entraîne des difficultés d'accès aux équipements de santé, et des risques sanitaires élevés en cas d'urgences médicales.

En dehors de ces centres de santé publics, il existe dans la commune, des cabinets privés tels que celui de Hèvê, de Todjonoukouin, de Kpovidji, et d'Avlo. Le tableau VI fait le récapitulatif des différentes infrastructures sanitaires et leur localisation.

Tableau VI : Tableau récapitulatif des infrastructures sanitaires dans la Commune de Grand-Popo

Infrastructures sanitaires Nombres Localité

Centre de santé communal (CSC) 01 Grand-Popo

Centre de santé d'arrondissement (CSA) 05

Adjaha
Agoué
Avlo
Gbéhoué
Djanglanmè

Maternité 01 Grand-Popo

Unité villageoise de santé (UVS) 07

Houndjonoudji
Gnito
Gbèffa
Hanmlangni
Sazué
Vodomey
Ayi-guinnou

Centre de promotion social 01 Grand-Popo

Cabinets médicaux privés 04

Hilla condji
Hêvè

Todjonoukouin

Dépôt pharmaceutique 02 Agoué

Hilla condji

Source : PMAE de Grand-Popo / Enquête de terrain, 2011

2.1.4.3- Infrastructures marchandes

Le commerce à Grand-Popo est caractérisé par l'existence d'un marché

Communal, de petits marchés d'arrondissement et la présence de quelques boutiques. Dans l'agglomération de Grand-Popo centre, les boutiques sont

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installées le long de la route inter-Etat Cotonou-Lomé et la seule voie pavée qui traverse la ville. Au niveau des arrondissements, ces boutiques villageoises sont également à l'entrée des villages. Dans ces marchés, la prépondérance des hangars en matériaux précaires (paille) est observée même s'il existe des hangars construits en matériaux définitifs.

En dehors des marchés, Il faut noter l'existence d'un embarcadère à Houndjonoundji, pour les activités de la pêche. En revanche il faut souligner l'inexistence d'un abattoir à Grand-Popo.

Le commerce à Grand-Popo est confronté à l'inexistence des infrastructures adéquates et l'inaccessibilité des marchés en période de crue du fleuve Mono. La figure 7 présente les différentes infrastructures commerciales.

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Figure 7 : Carte des infrastructures commerciales (marchés gares routières) dans la Commune de Grand-Popo

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2.1.4.4- Infrastructures routières

La Commune de Grand-Popo est traversée par la route Inter-état Bénin-Togo. Cette voie longue de 35 km sur son parcours à l'intérieur de la commune passe par Agoué jusqu'à la frontière Hillacondji. En dehors de cet axe, la seule voie revêtue relevée est située dans la partie agglomérée de Grand-Popo Centre. Il s'agit de la voie pavée long de 3000 m qui traverse la ville de la RNIE1 vers le quartier Gbékon. Elle ne dispose cependant pas d'ouvrages d'assainissement.

Pour le reste, les axes routiers sont des pistes non revêtues bitumées qui peuvent être classées en deux catégories :

- les pistes primaires qui constituent avec la RNIE 1 le réseau structurant de la commune. Parfois rechargées mais souffrant d'un entretien irrégulier, elles relient les chefs-lieux d'arrondissement ;

- les pistes secondaires qui relient les villages à l'intérieur des arrondissements. A ce niveau, les infrastructures routières sont insuffisantes dans toute la commune ce qui rend certains arrondissements inaccessibles et enclavés, surtout en période de crue du fleuve Mono où le seul moyen de locomotion en ce temps est la pirogue.

2.1.4.5- Infrastructures touristiques et d'accueil

Le tourisme apparaît comme étant l'un des leviers de la croissance et du développement économique de la commune et constitue un secteur véritablement porteur pour la Commune de Grand-Popo en tenant compte de l'environnement régional et national et des opportunités disponibles. A cet effet, on note un niveau d'équipements satisfaisant dans l'état actuel de la demande en matière d'infrastructures touristiques. Cependant, elles sont inégalement réparties puisqu'elles se concentrent dans l'arrondissement de Grand-Popo. Le tableau VII indique les principales infrastructures et équipements touristiques et d'accueils identifiés dans la commune.

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Tableau VII : Récapitulation des infrastructures touristiques

NATURE CARACTERISTIQUES OBSERVATIONS

Auberge de Grand-Popo

-24 chambres (climatisées + ventilées)

- une aire aménagée sur la plage

- une piscine

- R+1+ bungalows

- Appartement à la commune et mis en location gérance

- Touristes composés en majorité d'étrangers (européens, togolais, ghanéens)

- Touristes de week-end

- Bonne fréquentation

- Chambres climatisées Privé

Hôtel Etoile de Mer +ventilées Au bord de la RNIE1
- Bar+restaurant+cuisine

Hôtel Awalé R+1+Bungalows -Au bord de la RNIE1

- Climatisée+ventilées

Doué-Plage Bar restaurant Privé sur la plage

Coin des amis 3 chambres construites en Dont une ruine

matériaux locaux (paille) Privé

Villa-Karo

-Bâtiment +R+1

-3 chambres climatisées

-1bureau

- salle de spectacle+un terre-

plein pour spectacle

-un restaurant+cuisine

-un musée

-une salle d'exposition

-une bibliothèque

-une salle de formation en

fanfare

Centre culturel

Source : SDAU, 2004

2.2- Contraintes environnementales de la commune

2.2.1- Inondation

Le territoire communal de Grand-Popo est inondable sur environ 178 km2 soit dans

une proportion de 62 % de l'ensemble. En d'autres termes, cinq (05) arrondissements (Adjaha, Avlo, Djanglanmè, Gbéhoué, Sazué) sur les sept (07) que compte la commune sont inondés en période de crue (PAC, 2010).

Une situation corroborée par les analyses météorologiques historiques qui ont établi que le sud du Bénin connaît de façon cyclique de grandes inondations. La

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fréquence de ces inondations est aujourd'hui de plus en plus rapprochée. Elle est passée d'un cycle de 10 ans à un cycle de 8 ans (Plan de contingence, 2010).

A Grand-Popo, les données recueillies auprès de 47,7 % des enquêtés font état d'un cycle annuel d'inondation qui commence souvent au mois de juin et perdure jusqu'en septembre voire octobre. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène, il s'agit des facteurs naturels et anthropiques.

2.2.1.1- Facteurs naturels

Les facteurs naturels favorisant l'inondation sont entre autres :

- la configuration morphologique des sols (forte présence de zones marécageuses) ;

- la position géographique de la commune située au débouché du fleuve Mono et du chenal de Aho ;

- l'abondance de la pluviométrie qui provoque des crues du fleuve Mono ;

- l'importance du réseau hydrographique (fleuve Mono, rivière, sazué).

Il faut ajouter à ces facteurs la prolifération des plantes aquatiques telles que la laitue d'eau (Pistia stratiotes), la jacinthe d'eau (Eichornia crassipes), le nénuphar (Nymphéa nymphaea).

Le développement de ces végétaux réduit les écoulements, l'aération, la pénétration de la lumière induisant ainsi des conditions anoxiques dans lesquelles seules les espèces les plus tolérantes survivent. Cette situation de déficit en oxygène entraîne la mort collective des espèces et par conséquent le comblement des cours et plans d'eau.

2.2.1.2- Facteurs anthropiques

Tout comme les facteurs naturels, certaines activités humaines favorisent le phénomène d'inondation dans la Commune de Grand-Popo. Il s'agit entre autres de :

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? l'occupation des bas-fonds par les habitats, entraînant la restriction des exutoires ayant pour effet l'élévation du niveau des eaux souterraines (relèvement de nappe) et par conséquent l'hydromorphisation des sols et les inondations ;

? le fonctionnement du barrage de Nangbéto notamment les opérations de lâchée d'eau du barrage.

Cette dernière activité a été identifiée par les populations lors des enquêtes comme justificatif des inondations annuelles « c'est depuis qu'ils ont construit le barrage de Nangbéto que l'eau vient nous envahir chaque année ». La photo 1 illustre l'inondation dans la commune.

Photo 1 : Une rue inondée dans le quartier Onkuihoué Cliché : AGBO, juin 2010

Sur la photo 1, on aperçoit une femme et des enfants traversant une rue inondée dans le quartier Onkuihoué.

2.2.2- Erosion

Une autre contrainte environnementale recensée dans la Commune de Grand-Popo est l'érosion des sols, qui se manifeste différemment selon les milieux physiques. Ainsi, on a l'érosion pluviale à l'intérieur des terres et l'érosion côtière pour le

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littoral. Ces contraintes sont également favorisées par des facteurs naturels et anthropiques.

2.2.2.1- Facteurs naturels

Les facteurs naturels favorisant l'érosion pluviale sont :

- l'abondance et l'intensité des pluies ;

- la faible densité du couvert végétal ou sa quasi-absence;

- le relief et les caractéristiques du sol.

En ce qui concerne l'érosion côtière, les principaux facteurs naturels sont :

- les phénomènes hydrodynamiques provenant de l'océan à savoir :

? la houle marine qui par action mécanique du reflux des vagues, érode la

côte ;

? les mouvements de la marée qui accroissent l'action de l'érosion côtière.

- les facteurs liés à la géomorphologie des côtes (la faible pente, le substrat

sableux).

En effet, les côtes béninoises sont le siège d'un important transit de sable d'ouest vers l'est. Ce transit est estimé en moyenne à 1.200.000 m3 par an (Gnélé, 2010).

Aussi, les conditions hydro sédimentaires et humaines soumettent-elles à certains endroits et depuis des années le littoral béninois dont la Commune de Grand-Popo à une forte érosion côtière. Cette avancée de la mer entraîne un recul de la côte variant de 1 à 10 m par an, en moyenne, ou favorise également le déplacement répété de l'embouchure comme ce fut le cas en septembre 2011 dans l'arrondissement d'Avlo (enquête de terrain, 2011). La photo 2 donne un aperçu de l'embouchure la Bouche du Roy.

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Photo 2 : Embouchure la bouche du Roy à Avlo. Cliché : AGBO, 2011

2.2.2.2- Facteurs anthropiques

Au nombre des facteurs anthropiques favorisant l'érosion pluviale, on peut retenir l'utilisation des feuilles de tôles pour la construction des toitures des maisons.

En ce qui concerne l'érosion côtière, les principaux facteurs sont les grandes réalisations humaines qui ont considérablement modifié les caractéristiques physiques et l'équilibre écologique de la côte à savoir :

? la construction des infrastructures portuaires de Lomé et le brise-lame d'Anécho au Togo qui crée des déficits sédimentaires et une accentuation des phénomènes d'érosion à l'est de ces infrastructures portuaires ;

? la mise en service en 1987 du barrage de Nangbéto au Togo, situé à 180 km environ de l'embouchure du fleuve Mono provoque un déficit d'apports fluviaux d'environ 100.000 m3 de sables retenus en amont (Adam et al., 2007).

A ces principales causes, vient s'ajouter l'exploitation de carrières de sable le long de la côte, créant ainsi localement une aggravation du phénomène. Les populations pour contourner l'interdiction d'exploitation de carrières de sable marin, procèdent à la fabrication sur place des briques.

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2.2.3- Dégradation des formations végétales

La dégradation du couvert végétal est liée à plusieurs facteurs dont les plus importants sont les pressions humaines.

En effet, pour satisfaire les besoins alimentaires de la population en constante augmentation, des superficies non négligeables sont emblavées pour la production agricole encore extensive. Ainsi, des pratiques de feux de brousse sont monnaies courantes dans la préparer des champs. Par ailleurs, elles favorisent la recherche de jeunes repousses pour le bétail, pour faire la chasse aux petits animaux. Cette agriculture itinérante sur brûlis est l'une des causes de la dégradation du couvert végétal.

Une autre cause de la régression du couvert végétal est la consommation d'énergie notamment l'utilisation du bois pour la fabrication du charbon, du sel ignigène, de l'huile rouge, pour la fumure des produits de pêche et pour l'usage domestique.

2.2.4- Pollutions diverses

La dernière contrainte environnementale identifiée mais ayant l'homme comme cause, est la pollution environnementale. Cette pollution peut être déclinée en plusieurs autres contraintes à savoir : l'insalubrité et la pollution des eaux.

2.2.4.1- Insalubrité

L'insalubrité est générale dans la Commune de Grand-Popo. Elle concerne tous les arrondissements aussi bien le milieu rural qu'urbain. En absence de décharges officielles publiques, les populations entretiennent des décharges sauvages telles que les parcelles non bâties, les terrains vagues, les places publiques, les abords des plans d'eau, les alentours des concessions, les berges lagunaires et maritimes.

Dans la Commune de Grand-Popo, deux principaux modes de gestion des ordures ont été recensés à savoir : l'incinération et l'entassement.

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- L'incinération est généralement pratiquée par les centres de santé et quelquefois par les populations sur les places publiques.

- L'entassement quant à lui consiste à l'accumulation progressive des ordures

dans les maisons aux fins de remblais pour la lutte contre l'inondation.

Ces ordures sont souvent constituées des déchets issus des activités ménagères, des résidus de la pêche, de l'agriculture et des matières plastiques.

Cette situation de pollution est la conséquence de la quasi-inexistence des structures de collecte des ordures ménagères dans la commune.

Les photos 3 et 4 ci-après donnent un aperçu de l'insalubrité dans la commune.

Photo 3 : Un dépotoir sauvage au bord du plan d'eau Photo 4 : Un dépotoir sauvage à Agoué plage

Kpaïmè à Hillacondji . Cliché : AGBO, avril 2011
Cliché : AGBO, avril 2011

La photo 3 illustre le déversement des ordures au niveau du plan d'eau "Kpaïmè" et des enfants qui s'amusent sur ces tas d'ordures. Sur la photo 4, il est remarqué que les ordures sont déposées à la plage un lieu propice pour le tourisme.

L'insalubrité est par ailleurs entretenue par le mauvais état des aménagements d'hygiène et d'assainissement. En effet, les salles de toilettes sont souvent dépourvues d'installations d'assainissement adéquates et constituent souvent des canalisations artisanales qui assurent le déversement des eaux usées sur les voies publiques ou sur les surfaces non occupées.

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Le déficit en latrine et le mauvais entretien de celles publiques existantes constituent également des facteurs facilitant l'insalubrité. L'observation des comportements hygiéniques a fait remarquer que les populations riveraines des plages de Grand-Popo ont opté pour la défécation à ciel ouvert et ont établi à cet effet, un planning assez particulier. Ainsi, il est loisible de remarquer que le long de la plage est envahi par les populations en quête de lieu de défécation propice aux heures ci-après : 5 heures à 6 heures les matins et 19 heures et plus les soirs comme l'illustre la photo 5.

Photo 5 : Défécation à ciel ouvert au bord de la mer à Hilla-condji. Cliché : AGBO, avril 2011

Sur cette photo on voit plusieurs enfants déféquer au bord de la mer.

La défécation à ciel ouvert et la mauvaise gestion des ordures ménagères sont des sources de pollution environnementale et des facteurs de prolifération des vecteurs de nombreuses maladies.

2.2.5.2- Pollution des eaux

La pollution des eaux est surtout due aux activités socio-économiques et est

caractérisée par la pollution marine, lagunaire de même que celle des nappes phréatiques.

? Pollution marine

Cette pollution est surtout occasionnée par le traitement du phosphate dans l'usine de kpémè au Togo. Les gisements de phosphate du sud Togo présentent des

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concentrations très élevées en métaux lourds toxiques. Le traitement de ce minerai brut en minerai commercial se fait par tamisage avec de l'eau de mer (PNUE, 2007).

En effet, la quantité de déchets solides rejetée dans la mer s'élève à 2,5 millions de tonnes par année selon les données de l'Office Togolaise des Phosphates (O.T.P). Cette pollution se propage progressivement au fur et à mesure qu'on s'éloigne du Togo à cause de la dérive littorale plus forte à l'est (Adam et al, 2007).

A côté de ces sources qui deviennent progressivement récurrentes, une nouvelle cause a été recensée. Il s'agit de la contrebande par voie maritime des produits pétroliers. Les conséquences des déversements par suite de mauvaises manoeuvres sont souvent désastreuses mais méconnues des populations. C'est ce qu'exprime un enquêté en ces termes : « une fois arrivé à Grand-Popo à barque on reste en haute mer et les bidons contenant les hydrocarbures sont rejetés dans la mer car la barre constitue pour nous un obstacle pour l'accostage. Au cours du transport et du déchargement, certains bidons s'ouvrent et le contenu se renverse dans la mer ».

? Pollution lagunaire et des nappes phréatiques

La production végétale est la principale activité de la majorité de la population de la commune. Le maraîchage occupe la première place et est surtout pratiqué sur les sols sableux du littoral.

En effet, pour avoir un bon rendement et pour lutter contre les rongeurs des cultures, des engrais chimiques et des pesticides prohibés sont plus utilisés. Selon Vigninou (2010), ces engrais chimiques et pesticides sont toxiques et modifient la composition du sol qu'ils polluent.

Aussi, notons que pendant la saison pluvieuse, la lixiviation des ordures ménagères, les eaux usées (eaux de cuisine, douche, lessive) et les matières fécales sont drainées vers les marécages et les zones inondables, ce qui pollue la nappe phréatique.

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La figure 8 illustre les différentes contraintes environnementales de la commune dans leurs proportions respectives.

Inondation Erosion côtière Insalubrité et pollution Dégradation des

des eaux formations végétales

Différentes contraintes

Proportion des contraintes en %

61,33 %

70

22,67 %

12,67 %

60

50

40

30

20

10

0

3,33 %

Figure 8 : Les différentes contraintes dans la Commune de Grand-Popo Source : Enquête de terrain mars, avril 2011.

A la lecture de la figure 8, l'inondation et l'érosion côtière apparaissent comme les deux principales contraintes environnementales. L'inondation identifiée par 61,33 % des personnes enquêtées est donc une contrainte transversale qui rend compte du niveau d'urbanisation dans la commune.

2.3- Urbanisation de la commune de Grand-Popo

2.3.1-Historique de l'urbanisation de Grand-Popo

De par sa position géographique, la ville de Grand-Popo avait très tôt été convoitée

par les explorateurs européens qui s'y sont installés pour bénéficier des avantages substantiels qu'offrait le commerce des produits agricoles. Ainsi, déjà vers 1850, les premières maisons commerciales furent installées telles que : CICA, Cyprien Fabre et Cie de Marseille, Mante Frères et Borelli de Régis Ainé, Afrique-Congo, Outre-Mer, Lecomte Coton colonial, John Holt, John Walkden, Swanzy J.B. Ollivant, Volber et Brohn de Hambourg, Godelt, Prangott Zollner et Cie, etc. de

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même qu'une infrastructure portuaire à savoir le wharf. Une bourgeoisie locale composée de commerçants brésiliens et autres nationalités, intellectuels ou interprètes s'installent. Avec cette structure commerciale, il y eut une intense activité dominée déjà par les mêmes compagnies et factoreries que celles qui existaient à Ouidah. Par ailleurs, le quartier administratif Kpogandji abritait l'école régionale de Grand-Popo, le bureau du cercle du commandant, l'école des filles, le commissariat de Police, le bureau des recettes et perceptions, les PTT, le centre de santé, etc.

Le développement de la ville sur cette zone s'expliquait aussi par le fait que l'axe Gbékon Hèvè constituait le point de passage du Mono avec la barque et l'arrivée du Chemin de fer à Hèvè (4ème congrès de l'Association Nonvitcha).

Malheureusement, ce centre urbain, jadis prospère, a amorcé graduellement son déclin du fait de l'érosion côtière qui a privé la ville de sa partie la plus dynamique. Aussi, le choix qui a été porté sur la ville de Cotonou comme capitale économique avec la construction de son wharf entre 1959 et 1965 avait-il participé à ce déclin. Les photos 6 et 7 donnent un aperçu des anciennes constructions de la ville.

Photo 6 : Vue partielle d'ancienne maison Photo 7 : Vue partielle de l'ancien CEG abandonné

Adjavon 1932 à Gbèkon à l'époque précoloniale à Gbèkon

Cliché : AGBO, avril 2011 Cliché : AGBO, avril 2011

Les photos 6 et 7 donnent un aperçu des anciennes infrastructures abandonnées qui sont actuellement en ruine dans la vieille ville Gbèkon.

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Avec l'avènement du renouveau démocratique et précisément de la décentralisation, une prise de conscience politique pour le développement de la commune a pris corps. Elle se traduit par la volonté de conditionner le développement de la commune par la maîtrise de l'eau. Pour ce faire le conseil communal a inscrit comme priorité d'action, l'élaboration d'un plan de développement économique et social pour une meilleure circonspection des problèmes de développement, ainsi que d'un Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme pour une meilleure gestion du foncier.

2.3.2- Gestion du foncier à Grand-Popo

A Grand-Popo, la terre appartenait aux collectivités familiales, comme dans beaucoup d'autres régions du Bénin. Elle était inaliénable et collective, c'est-à-dire elle ne peut être l'objet de propriété mais seulement l'objet d'un usage (Monnou, 1994).

Ainsi, avant l'installation des premiers comptoirs et l'adoption du premier plan directeur d'aménagement, le droit de propriété n'était reconnu qu'au roi et chefs de collectivités considérés comme chefs suprêmes des terres. L'accession à la terre respectait trois modes à savoir : l'occupation, l'héritage et la donation.

De nos jours, le droit foncier définit par la population primitive est soumis à deux régimes fonciers que sont le régime foncier coutumier basé sur le droit traditionnel et le régime foncier légal ayant comme fondement le droit moderne.

2.3.2.1- Caractéristiques du régime foncier coutumier

La coutume foncière selon la tradition varie d'une localité à une autre à l'intérieur d'un même pays et repose essentiellement sur la consolidation des valeurs claniques (clan) et le respect de la divinité de la terre (Yovo, 2009). C'est ce qui justifie le caractère collectif et familial du droit foncier traditionnel. La terre n'appartenait qu'aux premiers occupants c'est-à-dire le premier à l'avoir défriché et délimité. Ainsi, à Grand-Popo il est courant d'entendre les populations faire

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référence à leurs aïeux pour justifier le droit foncier « ce sont mes aïeux qui sont les premiers à occuper cette terre ».

2.3.2.2- Caractéristiques du régime foncier moderne

Dans le nouveau contexte des rapports politiques et socio-économiques, l'accession à la terre est dominée par l'achat de propriété, en d'autre termes, un transfert de propriété sur la base de transaction financière entre un « présumé propriétaire » et un acquéreur.

Ce mode d'accès à la terre, naguère sacrilège et inexistant dans les sociétés traditionnelles, s'est progressivement généralisé compte tenu du développement économique, de l'instauration de nouveaux rapports sociaux ainsi que de la pression démographique due aux mouvements de populations.

Les achats-ventes paraissent plus sécurisés par les documents écrits tels que : la convention de vente, le permis d'habiter et le titre foncier.

Parmi tous ses documents, seul le titre foncier est le document juridique conférant la pleine propriété privée d'un fonds de terre. Il est régi par la loi 65-25 du 14 août 1965 portant régime de la propriété foncière en République du Dahomey.

Aujourd'hui, le régime foncier actuel de Grand-Popo est caractérisé par la coexistence des propriétés individuelles très en vogue avec celles des collectivités familiales autochtones.

Cette coexistence de régime foncier entretien donc une cacophonie dans le paysage urbain d'où la nécessité d'un aménagement du foncier qui passe par le lotissement du foncier.

2.3.3- Opérations d'aménagement foncier

2.3.3.1- Lotissement et ses problèmes à Grand-Popo

Le lotissement compris comme un phénomène social est la matière première de l'urbanisation. A l'ère de la décentralisation, le lotissement devient une prérogative

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des communes et un enjeu central de mobilisation de ressources locales dans l'économie politique communale. C'est un instrument très puissant de conversion (ou de régulation de la conversion) d'espaces ruraux « coutumiers » en espaces urbains « immatriculés » producteur de morceau de ville (Aboudou et al, 2003). Dans la Commune de Grand-Popo, deux arrondissements avaient démarré les travaux de lotissement, il s'agit de Grand-Popo et Agoué.

Les travaux de lotissement ont débuté dans l'arrondissement de Grand-Popo vers les années 1968 à Onkouihoué plage. Cette opération avait rencontré des difficultés et les acteurs ont dû marquer une suspension en 1995 à Ewé condji (SDAC, 2004). La principale difficulté rencontrée se résume à la contestation, comme c'est généralement le cas dans ce type d'opération, des propriétaires terriens et de l'ex-Association pour la reconstruction de Grand-Popo (AR-GP), qui déploraient le mauvais positionnement ou les fausses dimensions de leurs parcelles.

Avec les nouvelles autorités communales, de nouvelles mesures sont prises pour une meilleure gestion du foncier dans l'arrondissement de Grand-Popo.

Actuellement, l'état des lieux du quartier Ewé-condji est terminé et environ 87 ha n'attendent que le plan de voirie. Le seul quartier restant dans l'arrondissement est Yodocondji.

Au total, l'arrondissement de Grand-Popo a partiellement bouclé les opérations de lotissement. La portion lotie a été baptisée "Nouvelle ville". Au cours des opérations, environ 2 000 parcelles ont été recasées sur une superficie totale de 100 ha lotie. Avec le projet « Accès au foncier » du Millennium Challenge Account-Bénin (MCA-Bénin), 82 « titres fonciers » sont en cours de délivrance gratuitement dans la zone lotie "Nouvelle ville". Par ailleurs, 30 titres fonciers sont délivrés dans la zone non lotie sur demande des acquéreurs eux-mêmes. Environ 450 « permis

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d'habiter » ont été délivrés sur des terres non immatriculées. Une superficie de 12 ha a été retenue pour les réserves administratives.

A Agoué, les premiers travaux de lotissement ont eu lieu entre 1987 et 1988 à Hilla Condji par la Société de Construction et de Gestion Immobilière (SOCOGIM).

A ce jour, l'état des lieux du lotissement fait constater :

- 1500 parcelles délimitées avec des voies d'emprise comprises entre 10 et 20 mètres dans les différents quartiers de l'arrondissement à savoir Nicoué condji, Hilla Condji, etc. Le schéma de voirie a pris en compte des voies principales, secondaires et tertiaires permettant de desservir les équipements et l'accès aux parcelles ;

- L'effectivité de l'état des lieux pour une superficie de 320 ha des quartiers Lomnava, Louis condji et Yovovi ;

- 12 ha de superficies projetées pour les réserves administratives.

- L'arrondissement d'Agoué a bénéficié aussi par le biais du projet MCA-Bénin de 82 « titres fonciers » dans la zone lotie qui sont en cours de délivrance. En revanche 50 permis d'habiter ont été délivrés par la mairie sur des terres non immatriculées.

Au total, dans toute la commune, seulement deux arrondissements ont connu partiellement les travaux de lotissement. L'espace loti est donc insuffisant pour permettre une bonne disposition des infrastructures et de l'habitation.

2.3.3.2- Types d'habitations

Dans la Commune de Grand-Popo, on distingue deux types d'habitations : l'habitation de type moderne et celle de type traditionnel selon les quartiers, les villages, les époques mais aussi selon les revenus des ménages et le statut d'occupation.

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? L'habitation de type traditionnel

Dans tous les arrondissements de la commune on retrouve les habitations traditionnelles. Elle regroupe les constructions spontanées avec des matériaux locaux précaires (mur en terre de barre pétrie, toiture en paille et branchage de palmier à huile), les cases ne disposant d'aucune norme d'assainissement telles que des latrines et des canaux d'évacuation des eaux usées. (cf. photo 8).

Photo 8 : Vue partielle d'une habitation de type traditionnelle à Houndjonoudji Cliché : AGBO, avril 2011

Sur la photo 8, on aperçoit une case construite avec des matériaux de construction précaires dans le quartier Houndjonoudji, toiture en paille, clôture faite avec les branches du cocotier.

? L'habitation de type moderne

Contrairement à l'habitation de type traditionnel, celle de type moderne comprend les constructions en matériaux définitifs tels que murs en ciment, toitures en tôles ondulées et tulles. Ces types d'habitation s'observent très souvent dans les arrondissements lotis de Grand-Popo et d'Agoué mais également de façon éparpillée dans les autres arrondissements. Les habitations de type moderne datent aussi bien de l'époque coloniale que de celle contemporaine. Ainsi, l'ancien centre-ville de Gbèkon est caractérisé par un tissu bâti dense et serré avec des constructions majoritairement en matériaux définitifs avec un patrimoine architectural riche et datant de la période coloniale mais qui se trouve actuellement

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dans un état de dégradation avancée avec des écroulements partiels ou totaux de bâtiments qui restent néanmoins partiellement habités. Le littoral quant à lui regorge de villas et de complexes hôteliers de hauts standings qui sont érigés avec des matériaux de construction définitifs.

Photo 9 : Vue partielle d'une nouvelle maison moderne dans le quartier Onkuihoué plage

Cliché : AGBO, avril 2011

La photo 9 montre une nouvelle maison construite sur la bande côtière à Grand-Popo dans le quartier Onkuihoué plage. Cette maison est construite avec des matériaux de construction définitifs.

Le présent chapitre a permis d'avoir une vue large du milieu d'étude avec toutes ses caractéristiques, ainsi que les caractéristiques de l'urbanisation dans la commune. Il a permis également de faire l'état des lieux ainsi que les facteurs favorisant les contraintes environnementales dans la commune.

Le chapitre suivant est consacré à l'étude des conséquences des contraintes environnementales sur l'urbanisation et à la proposition de quelques approches de solutions pour une meilleure gestion des contraintes et du cadre de vie à Grand-Popo.

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CHAPITRE III : CONSEQUENCES DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES SUR L'URBANISATION A GRAND-POPO ET APPROCHES DE SOLUTIONS

Après l'identification des différentes contraintes environnementales qui affectent

négativement et / ou positivement l'urbanisation, il convient de procéder à l'analyse de leurs conséquences globalement et spécifiquement afin de dégager les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces. Cette analyse débouchera sur la formulation des suggestions pour une meilleure gestion desdites contraintes dans la commune.

3.1- Conséquences des contraintes environnementales sur l'urbanisation

3.1.1- Inondation

? Conséquences positives

La principale conséquence positive de l'inondation est l'apport de limons. Ainsi, ces limons recouvrent les terres inondées par le biais des eaux de ruissellement, s'y déposent pendant l'étiage et enrichissent dès lors les terres. Ses sédiments constitués de sables, de graviers ou d'argiles sont généralement très fertiles et favorisent les cultures de rente telles que : le manioc, la canne à sucre, le maïs, etc.

La période d'inondation est une période propice à certaines activités telles que le transport en pirogue.

? Conséquences négatives

Les conséquences négatives des inondations sur l'urbanisation à Grand-Popo se résument comme suit :

- la dégradation des habitations et des infrastructures communautaires par la fragilisation des structures pour cause de long séjour dans l'eau (fissure dans les murs) ;

- l'impraticabilité des voies de circulation tant pour les véhicules, les motos que pour les piétons.

61

- la baisse de la fréquentation scolaire qui se justifie par l'inondation des écoles ou leur réquisition au profil des populations sinistrées;

- l'aménagement temporaire de nouveaux sites pour héberger les sinistrés modifiant ainsi leurs modes de vie ;

- la réduction du cheptel animalier ;

- la destruction des cultures de contre saison et l'amenuisement des revenus des populations ;

- la perturbation de la plupart des activités économiques ;

- la prolifération de certaines maladies d'origine hydriques telles que : le choléra, la diarrhée et l'intertrigo ou pied d'athlète ;

- la destruction des frayères à poissons de même que les autres habitats de la vie sauvage. Il s'ensuit que certaines espèces aquatiques perdent leurs lieux de nidation, ce qui entraîne la diminution et la non reproduction de la ressource halieutique ;

- l'érosion des rives, le lessivage et la dégradation des sols par le ruissellement des eaux. Cette érosion induit l'ensablement des cours d'eaux.

Les photos 10, 11, 12 et 13 ci-après donnent un aperçu des effets des inondations sur le cadre de vie.

10

11

Niveau de l'eau pendant l'inondation

Photos 10 et 11 : Deux modules de latrine détruites par l'inondation dans l'école primaire publique de Conho (Adjaha).

Cliché : AGBO, avril 2011

Les photos 10 et 11 montrent les effets de l'inondation sur les infrastructures. La photo 10 montre également le niveau de l'eau qui atteint 1 mètre environ par rapport au sol pendant l'inondation. Avec ce niveau de l'eau le contenu de ces fosses se mélange à l'eau des inondations et se diffuse dans la nature et peut avoir comme conséquence les maladies hydriques.

Photo 12 : Place publique du quartier Hounsoukoé Photo 13 : Rue érodée par le ruissellement de

inondée l'eau dans le quartier Hounsoukoé.

Cliché : AGBO, juin 2010 Cliché : AGBO, avril 2011

La photo 12 donne un aperçu de l'ampleur de l'inondation dans le quartier Hounsoukoé. La place publique du quartier a été inondée complètement. En arrière plan sur cette photo se trouve deux petits cases de fétiche l'un à gauche et l'autre à droite sont submergés par l'eau. La photo 13 quant à elle, montre les séquelles de l'inondation sur les voies après le retrait de l'eau.

La photo 14 ci-après donne un aperçu sur l'érosion des rives du fleuve Mono.

62

Photo 14: Erosion de la berge du fleuve Mono à Vodomey Cliché : AGBO, avril 2011

63

Cette forme de l'érosion des berges du fleuve Mono participe à l'encombrement du fleuve.

3.1.2- Erosion côtière

? Conséquences négatives

La montée des eaux, les flux et reflux des vagues arrachent et emportent de la côte des sédiments (sables) et contribuent ainsi à la perte de la diversité biologique sur le littoral. Par ailleurs, les quelques rares pieds de Cocos nucifera et de Casuarina equisetifolia (filaos) qui embellissent la côte et constituent un rempart contre l'embrun marin sont menacés. La photo 15 illustre le phénomène.

Photo 15 : Un arbre de Casuarina equisetifolia (filaos) rattrapé par le trait de côte. Cliché : AGBO, avril 2011

La photo 15 montre un arbre de filaos dont les racines ont été dénudées par la mer à Agoué plage.

L'érosion côtière demeure un problème crucial en ce sens qu'elle détruit impitoyablement la côte voire la ville et provoque un exode des filles et fils de la Commune de Grand-Popo vers d'autres régions.

64

Comme par le passé, l'érosion continue de faire des ravages dans la commune, principalement dans les arrondissements littoraux. Ainsi, les établissements hôteliers, les habitations et autres infrastructures installés le long de la côte sont menacés d'effondrement ou d'engloutissement. A Agoué plage, par exemple la maison de production de sel dans le village d'Adovlocondji a connu un effondrement total de son mur d'enceinte. La même situation est également observée au niveau de la maison du chef de quartier de Hillacondji.

Selon les populations enquêtées, des villages entiers ont été emportés. Il s'agit de Agbético et Docloboé.

Les photos 16 et 17 ci-après donnent un aperçu de l'effet de l'érosion côtière sur les constructions en bordure de mer.

Photo 16 : Maisons et latrines détruites par Photo 17 : Maison de fabrication du sel

l'érosion Côtière à Agoué plage rattrapée par le trait de côte à Agoué plage.

Cliché : AGBO, avril 2011 Cliché : AGBO, avril 2011

Ces photos, donnent un aperçu des bâtiments (maisons) ayant été engloutis par la mer à la plage d'Agoué.

3.1.3- Dégradation des formations végétales

? Conséquences négatives

La végétation a un rôle de purification de l'air et de l'eau. Le déboisement et les feux de brousse influencent négativement ces paramètres et entraînent le déficit hydrique qui se traduit par l'insuffisance de la pluviométrie, la baisse de la nappe

65

phréatique, la réduction de la superficie agricole utile et une augmentation de la chaleur.

L'abattage des arbres supprime des habitats naturels et menace gravement la flore et la faune présente. Il peut conduire à la réduction de la biodiversité.

Par ailleurs, le déboisement facilite l'érosion pluviale, participe à l'appauvrissement des sols et augmente les risques d'inondation. Ainsi, lorsque les arbres et leurs racines sont totalement arrachés, l'eau de pluie ruisselle de plus en plus vite sur le sol, l'érode et le rend de moins en moins fertile car l'humus accumulé disparaît. Les nappes phréatiques se remplissent plus lentement et le risque de l'inondation est plus élevé.

3.1.4- Insalubrité et pollution des eaux ? Conséquences négatives

En période d'inondation, notamment la période de crue du fleuve Mono, les tas d'immondices et les latrines sont submergés par l'eau de crue qui inonde les agglomérations et pénètre dans les chambres. Ainsi, la lixiviation des tas d'ordures et le contenu des latrines ruissellent dans la nature à travers l'eau de crue dans un mélange homogène tout en dégageant des odeurs nauséabondes.

Cet état de chose est source de plusieurs maladies compte tenu des rapports en cette période de la population avec l'eau. En effet, on distingue deux sous-catégories dépendant des vecteurs de transmission des maladies :

- les maladies transmises par l'eau : il s'agit des germes pathogènes résidant dans l'eau et infectant l'homme par voies orales (le choléra, la diarrhée);

- les maladies liées à l'eau pour lesquelles les vecteurs de ces maladies séjournent dans l'eau au cours de leur cycle de développement : le paludisme.

Par ailleurs, l'usage des pesticides par les maraîchers et la création incontrôlée des dépotoirs de déchets provoquent la pollution des sols, des eaux de surfaces et

66

souterraines par contamination chimique. Cette pollution des sols est d'abord liée à la mauvaise gestion des ordures ménagères. La pollution de la nappe phréatique quant à elle est due à l'accumulation au niveau du sol des composés toxiques ou persistants, de produits chimiques de sels ou de germes pathogènes. La proximité de la nappe phréatique, la forte perméabilité du sol et l'absence de structures de gestion des déchets ménagers dans la commune expliquent cette situation qui en retour engendre la pollution des écosystèmes aquatiques. Aussi, le déversement dans le milieu aquatique d'effluent riche en phosphates, en nitrates et en hydrocarbures conduit à la mort ou la fuite des poissons vers les couches les plus profondes. Selon les pêcheurs enquêtés, c'est l'une des raisons qui expliquent aujourd'hui la baisse de l'activité halieutique.

3.2- Approches de solutions

3.2.1- Stratégies d'adaptation

Vivre dans la Commune de Grand-Popo avec son cortège de contraintes environnementales, exige des populations et des autorités locales le déploiement de stratégies d'adaptation appropriées.

Les principales actions déployées par les populations face aux contraintes environnementales sont :

? face à l'inondation

Les populations procèdent à l'érection de ponts artisanaux afin de traverser les milieux marécageux.

Cette initiative est appuyée par la mairie, conformément à ses nouvelles prérogatives acquises depuis 2003 à savoir :

? Le développement économique, l'habitat et l'urbanisme : la commune élabore les documents de planification, délivre les permis d'habiter et les

67

permis de construire et crée les conditions pouvant favoriser la promotion immobilière ;

y' les infrastructures, les équipements et les transports ; y' l'environnement, l'hygiène et la salubrité.

En effet, un plan de contingence a été élaboré en 2010 par la Mairie. Ce document reste comme un guide des opérations de secours (telles que : alimentation ; santé et nutrition; eau, hygiène et assainissement ; abris et articles non alimentaires ; sécurité et protection, éducation ; logistique et transport) à mener dans la commune en cas de survenance des contraintes environnementales. Avant la survenue des inondations la mairie en collaboration avec la population construisent ou reconstruisent des ponts en bois comme le montre la photo 18.

Photo 18 : Pont de passage fabriqué avec du bois à Todjonoukouin

Cliché : AGBO, avril 2011

Pour sécuriser les habitations contre les risques d'effondrement liés à la présence de l'eau, les populations recourent :

- à la fortification des fondations des maisons ;

- au remblai par le biais des ordures ménagères et du sable ;

- le tracé de rigole pour l'évacuation des eaux vers les exutoires naturels.

68

> face à l'érosion côtière

Les populations de la commune ne déploient aucune action de lutte contre l'érosion côtière. Les autorités de la Commune de Grand-Popo avec le ministère de l'environnement ont interdit l'exploitation du sable marin. Néanmoins, elles estiment qu'une lutte sérieuse de l'érosion côtière dépasse les compétences et les revenues de la commune.

3.2.2- Suggestions

Pour gérer efficacement les impacts des différentes contraintes environnementales sur l'urbanisation de la commune, les autorités locales dans leurs missions de gestion, de planification et d'équipement, doivent définir des stratégies pour l'amélioration des conditions de vie des populations et parvenir à surmonter ces contraintes. Cela suppose une bonne politique d'aménagement de l'espace tant sur le plan urbain que rural. Cet aménagement doit consister en des actions telles que :

> La maîtrise de l'établissement humain en constituant un fichier de la

population.

> Le recensement régulier indispensable pour une meilleure planification au niveau local.

> La réalisation des ouvrages de lutte contre l'inondation :

· protéger, entretenir et aménager (revêtement progressif) des routes et pistes primaires existantes ;

· construire des ponts modernes pour faciliter le trafic des personnes et des biens en toutes saisons;

· réaliser et entretenir les infrastructures de canalisation des eaux ;

· draguer le fleuve Mono et ses affluents pour leur donner une profondeur ;

· construire des digues le long des deux rives du fleuve Mono. > L'élaboration de programmes communaux d'accès aux logements.

69

Envisager un plan de construction de logements sociaux dans les zones non inondables avec un plan social de relogement des populations démunies, actuellement installées dans les zones impropres à l'habitation.

> La promotion de tourisme de vision :

· Opérer une gestion rationnelle de la bande côtière et son affectation aux activités de tourisme balnéaire et culturel ;

· développer des infrastructures de transport pour améliorer l'accessibilité des différents sites.

> La réalisation des ouvrages de protection de la côte.

La lutte contre l'érosion côtière étant très coûteuse, elle doit être une action collective avec tous les pays du Golfe du Bénin (Ghana, Togo, Bénin et Nigéria) par la construction d'épis ou de brise-lames. Cette lutte peut intégrer également le dragage et la stabilisation de l'embouchure de la Bouche du Roy.

> L'assainissement et le reboisement de la commune :

· Mettre en place des services de ramassage publics ou privés d'ordures ;

· mettre en place des latrines publiques pour réduire les défécations à ciel ouvert ;

· favoriser l'accès à l'eau courante pour les populations utilisant encore l'eau des rivières ou du fleuve Mono ;

· sensibiliser la population sur les méfaits de la dégradation du couvert végétal et sur les feux de brousse ;

· initier le reboisement des mangroves.

> La construction d'équipements collectifs avec le concours de l'Etat :

· Faciliter l'accès à l'électricité à la population de Grand-popo qui utilise encore des lanternes ;

· assurer la construction et l'entretien des groupes scolaires primaires et secondaires dans tous les arrondissements de Grand-Popo ;

70

? favoriser le développement et l'entretien des centres de santé et de centre social dans les quartiers ou les villages où ils sont inexistants ou insuffisants.

Ces points ne peuvent être atteints que par une planification des actes et comportement dans la gestion de la commune. La planification des actes suppose alors la réalisation et l'opérationnalisation des documents tels que le PDC, le SDAU, le plan d'assainissement des zones inondables et d'aménagement des bas-fonds.

71

CONCLUSION

L'étude des contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-Popo a permis d'identifier quelques contraintes majeures que sont l'érosion côtière, l'inondation, la dégradation des formations végétales, l'insalubrité et la pollution des eaux.

Ces différentes contraintes n'ont pas toutes les mêmes causes. Ainsi, l'étude a identifié que, l'inondation et l'érosion côtière ont des causes d'origine naturelle (la configuration morphologique des sols, la position géographique de la commune, l'abondance de la pluviométrie, l'importance du réseau hydrographique, les actions mécaniques du reflux des vagues et les mouvements de la marée) et anthropiques (l'occupation des bas-fonds par les habitats, le fonctionnement du barrage de Nangbéto, la construction des infrastructures portuaires). Les autres contraintes sont catégorisées comme émanant de causes strictement anthropiques.

Ces différentes contraintes environnementales entretiennent de graves incidences tant sur le milieu biophysique que sur le milieu humain et sur les infrastructures de la commune.

Pour pallier leurs effets ou prévenir leur survenue, des efforts sont déployés par les populations et les autorités, même si ces derniers demeurent éphémères et peu efficaces.

Au terme de la présente étude, il se dégage que les trois hypothèses de recherche ont été confirmées. Ce qui traduit donc la nécessité d'une plus grande implication de la population pour la sauvegarde des ressources environnementales, une meilleure prise de connaissance du milieu de vie. L'Etat central pour sa part, doit renforcer sa participation à la gestion des contraintes environnementales par l'élaboration et la mise en oeuvre de politique efficiente de protection des côtes. C'est dit donc que le présent thème doit être approfondie afin d'offrir à la

72

commune les outils adéquats de planification et d'aménagement tels que le SDAU, les cartes et le Système d'Information Géographique (SIG). Le SIG qui est un outil d'urbanisme et de gestion technique urbain.

73

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44- PNUE, (2007) : Rapport national sur l'environnement marin et côtier, Togo, 64 p.

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53- WWW.unep.org/dewa/africa/publication/aeo.htm consulté le 10 septembre 2010

77

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I Centres de documentation et informations recueillies 18

Tableau II Effectif des ménages enquêtés par arrondissement 21

Tableau III Récapitulation de la population enquêtée . 22

Tableau IV Répartition de la population par arrondissement et projection de

la population en 2013 . 34

Tableau V Récapitulation des infrastructures scolaires dans la Commune de

Grand-Popo . 38
Tableau VI Récapitulation des infrastructures sanitaires dans la Commune de

Grand-Popo . 39

Tableau VII Récapitulation des infrastructures touristiques 43

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 Situation géographique de la Commune de Grand-Popo... 25

Figure 2 Variation mensuelle des précipitations à Grand-Popo de 1980 à 2010 26

Figure 3 Variation inter annuelle des précipitations de la station de Grand-Popo

de 1980 à 2010 27

Figure 4 Carte hydrographique de la Commune de Grand-Popo 31

Figure 5 Principales productions agricole de la commune 35

Figure 6 Principales productions maraîchères 35

Figure 7 Carte des infrastructures commerciales et les produits commercialisés

dans la commune 41

Figure 8 Différentes contraintes environnementales de la Commune de Grand-

Popo 52

78

LISTE DES PHOTOS

Pages

Photo 1 Inondation dans le quartier Onkuihoué 45

Photo 2 Embouchure la Bouche du Roy à Avlo 47

Photo 3 Dépotoir sauvage à Hilla-condji .. 49

Photo 4 Dépotoir sauvage à Agoué plage . 49

Photo 5 Défécation à ciel ouvert au bord de la mer à Hilla-condji .. 50

Photo 6 Vue partielle d'ancienne maison Adjavon à Gbèkon à l'époque

coloniale 1932 . 53

Photo 7 Vue partielle de l'ancien CEG abandonné à Gbèkon .. 53

Photo 8 Vue partielle d'une habitation précaire dans le quartier

Houndjonoudji 58

Photo 9 Nouvelle maison construite sur la bande côtière en matériaux de

construction définitive 59

Photo 10 Modules de latrines détruites par l'inondation dans l'école primaire

publique de Conho(Adjaha) 61

Photo 11 Modules de latrines détruites par l'inondation dans l'école primaire

publique de Conho(Adjaha) 61

Photo 12 Place publique du quartier Hounsoukoé inondé 62

Photo 13 Rue érodée par le ruissellement de l'eau dans le quartier

Hounsoukoé .. 62

Photo 14 Erosion de la berge du fleuve Mono à Vodomey 62

Photo 15 Arbre de filao érodé par la mer et dont les racines sont dénudées à

Agoué plage 63

Photo 16 Maisons et latrine détruites par l'érosion côtière à Agoué plage 64

Photo 17 Maison de fabrication du sel rattrapée et détruite par la mer à Agoué

plage 64

Photo 18 Pont de passage fabriqué en bois à Todjonoukon à Adjaha 67

79

80

Tableau VII : Coordonnées géographiques des bureaux d'arrondissement dans Commune de Grand-Popo

Arrondissements Adjaha

Coordonnées géographiques

 
 

Longitude

Latitude

01°

50'

09.5»

06°

19'

40.5»

Agoué

01°

40'

17.0»

06°

14'

48.4»

Avlo

01°

53'

39.1»

06°

17'

28.5»

Djanglanmè

01°

48'

47.3»

06°

24'

47.8»

Gbéhoué

01°

53'

44.4»

06°

21'

35.4»

Grand-Popo

01°

48'

24.1»

06°

16'

37.3»

Sazué

01°

'

48

11.3»

06°

26'

48.4»

Source : Enquête de terrain, 2011

Questionnaire adressé à l'attention des ménages

Ce questionnaire s'inscrit dans le cadre de l'étude sur la « Gestion des contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-popo ». Il vise à une meilleure connaissance des contraintes environnementales ainsi que leur importance dans le processus de l'urbanisation dans la commune. Il se veut par ailleurs de proposer des mesures pour une meilleure gestion des contraintes environnementales dans la commune de Grand-popo.

Objectif 1 : Faire l'état des lieux des contraintes environnementales de la Commune de Grand-Popo.

1- Depuis combien d'années résidez-vous dans cet arrondissement ?

Moins de 02 ans

02 à 04 ans

04 à 06 ans

06 à 08 ans

08 à 10 ans

10 ans et plus

 
 
 
 
 
 
 

2- Quelles sont les principales activités de votre localité ?

3-

Quelles activités exercez-vous ?

4-

Avez-vous connaissance des problèmes environnementaux ?

Oui

Non

Si oui, lesquels ?

Problèmes

Observations

Inondation

 

Erosion côtière

 

Pollution marine

 

Pollution des plans d'eau

 

Insalubrité

 

Dégradation des formations végétales

 

Autres (à préciser)

 

5- Savez-vous pourquoi il y a inondation dans votre localité ?

Oui

Non

Si oui, pourquoi ?

81

6- Connaissez- vous les causes de ces inondations ?

Oui

Non

Si oui, lesquelles ?

7- L'inondation commence dans quel mois et prend fin quand ?

Début

Fin

8- Comment gérez-vous les ordures ?

Lieux

Réponses

Abords de la lagune

 

Abords de la mer

 

Dans la rue

 

Dans un fossé

 

Dans une barque de la voirie

 

Dans les caniveaux

 

Dans un carré à côté

 

Autres (à préciser)

 
 

9- Quels genres de déchets jetez-vous ?

Types de déchets

Réponses

Déchets ménagers

 

Résidus de la pêche

 

Résidus de l'agriculture

 

Matières plastiques

 

Autres (à préciser)

 
 

10- Est-ce que vous coupez les mangroves pour vos activités ?

Oui

Non

Si oui à quoi cela vous sert il ?

Si non, où est-ce que vous vous procurez le bois ?

82

11- Est-ce que votre localité est lotie ?

Oui

Non

Si non, pourquoi ?

Zone marécageuse

Lenteur administrative

Conflit domanial

Autres (à préciser)

12- Existe-t-il dans votre localité des infrastructures et équipements socio-économiques?

Oui

Non

Si oui, lesquelles ?

Infrastructures

Observations

Ecoles

 

Collèges

 

Hôpital

 

Marché

 

Hôtel

 

Electricité

 

Adduction d'eau potable

 

Route en bon état

 

Autres (à préciser)

 

13- Existent-ils des constructions le long des plages de votre localité ?

Oui

Non

Si oui, avec quels matériaux de construction ?

Matériaux

Réponses

En dur

 

Semi dur

 

Palissade

 

Autres (à préciser)

 

14- Des infrastructures hôtelières existent-elles le long des plages de votre localité ?

Oui

Non

83

15- Savez-vous si la mer a déjà emporté des maisons ?

Oui

Non

Objectif 2 : Evaluer les impacts de ces contraintes sur l'urbanisation 16- Connaissez-vous les causes de cet état de chose ?

Oui

Non

Si oui, lesquelles ?

17- Continuez-vous à exploiter le sable marin pour vos constructions ?

Oui

Non

Si oui, où le prélevez-vous ?

Si non, quel sable utilisez-vous maintenant ?

18- Enregistrez-vous des dommages de bien au cours des inondations?

Oui

Non

84

Si oui, lesquels ?

19-

Maison

Champ

Voies

Autres (à préciser)

Quel est environ le coût de la réparation de ces dommages ?

20-

21-

22-

23- Est-ce que les élèves fréquentent en période d'inondation ?

24-

Oui

Si oui, comment ils y rendent ?

Si non, qu'est- ce qu'ils font à la maison ?

Non

 
 

25- Quelles sont les maladies dont vous souffrez en période d'inondation ?

85

Paludisme

 

Choléra

Diarrhée

Pieds d'athlète

Autres (à préciser)

22-

22- Arrivez-vous à exercer vos activités pendant l'inondation ?

Oui

Non

24- Quelles sont les activités qui sont développées au cours des inondations ?

Quelles sont vos sources d'approvisionnement en eau potable ?

Sources

Réponses

Puits

 

Eau courante

 

Borne fontaine

 

Lagune côtière

 

Autres (à préciser)

 

Objectif 3 : Proposer des approches de solutions en vue d'une meilleure gestion de la question urbaine à Grand-popo.

23- Quelle est votre perception sur la gestion des contraintes environnementales ?

24- Quelles sont les mesures que vous prenez pour lutter contre l'inondation ?

26- Sont-ils efficaces ?

Oui

Non

28- Recevez-vous souvent de l'aide ou de l'assistance ?

Oui

Non

Si oui, de qui ?

Aides

Réponses

Mairie

 

Etat

 

ONG

 

Autres (à préciser)

 

29- Quels types d'aides recevez-vous ?

Matérielles

Financière / Alimentaire

Autres (à préciser)

30- Quelles sont les mesures que vous prenez pour lutter contre l'érosion côtière ?

31-

86

Quels sont selon vous les acteurs à impliquer dans la gestion des contraintes environnementales ?

32- Selon vous, les problèmes environnementaux constituent t-ils les obstacles au lotissement ?

33- Selon vous que doit-on faire pour lutter efficacement contre les problèmes environnementaux ?

Identification

Nom et prénoms

 

Ethnie

 

Sexe

 

Age

 

Arrondissement

 

Village

 

Profession

 

Niveau d'instruction

 

Date de l'enquête : / / / 11

Questionnaire adressé à l'attention des pêcheurs

Ce questionnaire s'inscrit dans le cadre de l'étude sur la « Gestion des contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-popo ». Il vise à une meilleure connaissance des contraintes environnementales ainsi que leur importance dans le processus de l'urbanisation dans la commune. Il se veut par ailleurs de proposer des mesures pour une meilleure gestion des contraintes environnementales dans la commune de Grand-popo.

Objectif 1 : Fait l'état des lieux des contraintes environnementales de la commune de Grand-popo

1- Depuis combien d'années résidez-vous dans cet arrondissement ?

Moins de 02 ans

02 à 04 ans

04 à 06 ans

06 à 08 ans

08 à 10 ans

10 ans et plus

 
 
 
 
 
 
 

2- Depuis combien de temps faites-vous la pêche ?

3-

1 à 5ans

5 à 10ans

10 à 15ans

+15ans

Quels types de pêche faites-vous ?

Pêche maritime

Pêche lagunaire

Autres (à préciser)

 
 
 
 

4- A part la pêche, quelles sont les autres activités qui sont développées au niveau de la côte ?

Exploitation de sable marin

Saliculture

Tourisme

Autres (à préciser)

 
 
 
 
 

5- Avez-vous connaissance des problèmes environnementaux ?

Oui

Non

87

Si oui, lesquels ?

Problèmes

Réponses

Inondation

 

Erosion côtière

 

Insalubrité

 

Pollution des eaux

 

Dégradation des formations végétales

 

Autres (à préciser)

 

6- Savez- vous les causes des inondations ?

Oui

Non

Si oui, lesquelles ?

7- L'inondation commence dans quel mois et prend fin quand ?

Début

Fin

 
 

8- Est-ce que la pêche est fructueuse en cette période?

Oui

Non

9- En Quelle période enregistrez-vous les bonnes prises ?

 

10- Qu'est-ce que vous pêchez souvent ?

Poissons

Crevettes

Crabes

Tortues

Autres (à préciser

 

Objectif 2 : Evaluer les impacts de ces contraintes sur l'urbanisation

11- Est-ce que la mer a déjà emporté les constructions ou les cocotiers qui sont aux abords de la mer ?

Oui

Non

12- Savez-vous les causes de l'avancer de la mer ?

13- Quelles sont les différentes méthodes que vous utilisez pour pêcher ?

14- Ces méthodes nécessitent l'utilisation des bois ?

Oui

Non

88

Si oui, quels sont les bois que vous coupez ?

Les mangroves

Les cocotiers

Les tecks

Autres (à préciser)

 
 
 
 

15- Les bois des mangroves vous servent à faire quoi encore ?

16- Quels sont les types de filets que vous utilisez ?

Filet à grandes mailles Filet à petites mailles Autres (à préciser)

17- Est-ce que les différentes espèces de poissons qu'ils y avaient existent-elles toujours ?

Oui

Non

Si non, quelles sont les différentes espèces qui existaient ?

18- Quelles sont les espèces de poissons qui existent maintenant ?

19- Savez-vous le pourquoi de ces phénomènes ?

Oui

Non

Si oui, lesquels ?

20- 89

Quels sont vos modes d'évacuation des déchets halieutiques ?

Modes d'évacuation

Réponses

Dans la rue

 

Enfouissement

 

Abords de la mer

 

Abords de la lagune

 

Voirie

 

Incinération

 

Dans un carré à côté

 

Dans les caniveaux

 
 

21- Quels sont vos modes d'aisance ?

Modes d'aisance

Réponses

Fosse septique

 

Abords de la mer

 

Abords de la lagune

 

Latrine publique

 

Autres (à préciser)

22- Quels sont les déchets que l'on rencontre sur les plages de votre localité ?

Objectif 3 : Proposer des approches de solutions en vue d'une meilleure gestion de la question urbaine à Grand-Popo.

23- Quelles sont les dispositions que vous prenez pour atténuer ou arrêter l'érosion côtière ? l'inondation ?

24- La mairie a t-elle élaboré une politique en matière de gestion des déchets par rapport à leurs méthodes d'évacuation ?

25- Lorsque vous coupez les mangroves, est-ce que vous les remplacez par des jeunes plants ?

Oui

Non

26-

90

Quelles sont les actions que vous menez pour qu'il n'y ait plus la destruction des ressources halieutiques ?

27- Quels sont selon vous les acteurs à impliquer dans la gestion des contraintes environnementales ?

Identification

Nom et prénoms

 

Ethnie

 

Sexe

 

Age

 

Arrondissement

 

Village

 

Profession

 

Niveau d'instruction

 

Date de l'enquête : / / / 11

Questionnaire adressé à l'attention des agriculteurs

Ce questionnaire s'inscrit dans le cadre de l'étude sur la « Gestion des contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-popo ». Il vise à une meilleure connaissance des contraintes environnementales ainsi que leur importance dans le processus de l'urbanisation dans la commune. Il se veut par ailleurs de proposer des mesures pour une meilleure gestion des contraintes environnementales dans la commune de Grand-popo.

Objectif 1 : Faire l'état des lieux des contraintes environnementales de la commune de Grand-popo

1- Depuis combien d'années résidez-vous dans cet arrondissement ?

Moins de 02 ans

02 à 04 ans

04 à 06 ans

06 à 08 ans

08 à 10 ans

10 ans et plus

 
 
 
 
 
 
 

2- Votre champ est situé où ?

3-

Quelle est l'étendue de votre champ ?

4-

Comment l'avez-vous obtenu ?

Don

Achat

Héritage

Location

Autres (à préciser)

 

5- Quelles sont les cultures que vous pratiquez ?

6- Pratiquez-vous des cultures de contre saison ?

Oui

Non

7- Avez-vous connaissance des problèmes environnementaux ?

Oui

Non

91

Si oui, lesquels ?

Problèmes

Réponses

Inondation

 

Erosion côtière

 

Insalubrité

 

Pollution des eaux

 

Dégradation des formations végétales

 

Si oui, comment a été la récolte en cette période ?

Bonne

Mauvaise

Autres

8- Arrivez-vous à exercer votre activité pendant l'inondation ?

Oui

Non

10- L'inondation commence dans quel mois et prend fin quand ?

Début

Fin

12- Votre champ a-t-il été inondé ces dernières années ?

Oui

Non

92

Objectif 2 : Evaluer les impacts de ces contraintes sur l'urbanisation

8- Quels instruments utilisez-vous pour travailler la terre ?

9-

Houe

Coupe-coupe

Charrue

Autres (à préciser)

Comment défrichez-vous les champs ?

10-

Couper les arbres

Sarclage

Feu de brousse

Autres (à préciser)

Comment préparez-vous les champs à recevoir des semi ?

11-

Buttes

Sillon

Semi à plat

Autres (à préciser)

Que faites-vous pour avoir de bons rendements ?

Engrais chimiques

Fumure animale

Assolement

Jachère

Autres (à préciser)

 

12- Comment utilisez-vous les engrais chimiques ?

Utilisation

Réponses

Pure

 

En association avec autres

 

Utilisation régulière

 

Quelques fois

 

Rarement

 

93

Autres (à préciser)

16- Selon vous quels impacts l'utilisation des engrais chimiques pourrait-elle avoir : ? Sur le sol ?

? sur l'eau de la lagune et l'eau de mer ?

17- Quels sont vos modes d'évacuation des déchets champêtres ?

Mode d'évacuation

Réponses

Dans la rue

 

Enfouissement

 

Abords de la lagune

 

Abords de la mer

 

Incinération

 

Dans un carré à côté

 

Dans les caniveaux

 

Autres (à préciser)

 

18- Citez quelques maladies liées à l'eau dans le milieu

19- Faites-vous de l'élevage ?

 

Oui

Non

Si oui, quels sont les animaux que vous élevez ?

Animaux

Réponses

Mouton

 

Cabris

 

Porcs

 

Poulets

 

Poissons

 

Canards

 

Autres (à préciser)

 

Objectif 3 : Proposer des approches de solutions en vue d'une meilleure gestion de la question urbaine à Grand-Popo.

20- Recevez-vous la visite des agents de CeRPA ?

Oui

Non

94

 
 

21- Prenez-vous en compte ce qu'ils vous disent ?

Oui

Si oui, êtes-vous satisfaits ?

Non

 

22- Quelles sont les mesures que vous prenez pour que votre champ ne connaisse plus l'inondation ?

23- Selon vous quelles politiques on peut élaborer pour réduire ou minimiser ces contraintes environnementales ?

24- Selon vous quels sont les acteurs à impliquer dans la gestion des contraintes environnementales ?

Identification

Nom et prénoms

 

Ethnie

 

Sexe

 

Age

 

Arrondissement

 

Village

 

Profession

 

Niveau d'instruction

 

Date de l'enquête : / / / 11

Questionnaire adressé à l'attention des élus locaux

Ce questionnaire s'inscrit dans le cadre de l'étude sur la « Gestion des contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-popo ». Il vise à une meilleure connaissance des contraintes environnementales ainsi que leur importance dans le processus de l'urbanisation dans la commune. Il se veut par ailleurs de proposer des mesures pour une meilleure gestion des contraintes environnementales dans la commune de Grand-popo. Objectif 1 : Analyser les contraintes environnementales de la commune de Grand-popo

1- Depuis combien de temps êtes-vous élus local ?

2-

1à 5ans

5à 10ans

10à 15ans

+15ans

Rencontrez-vous des problèmes environnementaux ?

Oui

Non

95

Si oui, lesquels ?

Problèmes

Réponses

Inondation

 

Erosion côtière

 

Dégradation des formations végétales

 

Envahissement des cours d'eau par des jacinthes d'eau

 

Insalubrité

 

Pollution des eaux

 

Autres (à préciser)

 

Objectif 2 : Evaluer les impacts de ces contraintes sur l'urbanisation 3- Comment se manifestent ces contraintes ?

3-Quelles sont les conséquences de ces contraintes sur la population

1-Quelles sont les activités qu'exerce la population ?

Activités

Réponses

Agriculture

 

Maraîchage

 

Elevage

 

96

Pêche

 
 

Pisciculture

 

Production artisanale :

Vannerie

Huile

Objets de décoration

 

Commerce du bois

 

Exploitation de carrière de sable

 

Saliculture

 

Tourisme

 

Transports (fluvial, maritime)

 

Autres (à préciser)

 

4- Les activités ont-elles des incidences sur l'environnement?

Activités

Réponses

Manifestations (pourquoi)

Agriculture

 
 

Maraîchage

 
 

Elevage

 
 

Pêche

 
 

Pisciculture

 
 

Production artisanale : Vannerie

Huile

Objets de décoration

 
 

Commerce du bois

 
 

Exploitation de carrière de sable

 
 

Saliculture

 
 

Tourisme

 
 

Transports (fluvial, maritime)

 
 

Autres (à préciser)

 
 
 

5- Les activités socioculturelles ont-elles des impacts sur l'environnement?

Oui

Non

Si oui, lesquelles ?

6- Est-ce que la localité est lotie ?

Oui

Non

Non

Oui

Pourquoi

Si oui, est-ce que cela favorise l'apparition des problèmes environnementaux ?

Si non, pourquoi ce n'est pas loti?

7- Est-ce que le non lotissement ne favorise par les problèmes environnementaux ?

Oui

Non

97

Objectif 3 : Proposer des approches de solutions en vue d'une meilleure gestion de la question urbaine à Grand-Popo.

1- Comment gérez-vous chacune de ces contraintes environnementales ?

Problèmes

Actions

Réponse

Inondation

Mise en oeuvre du plan de contingence

 

Déplacement des populations

 

Apports de vivres et autres soutiens aux populations

 

Autres (précisez)

 

Rien

 

Erosion côtière

Relogement des populations sinistrées

 

Soutiens financiers, socio-sanitaires

 

Autres (précisez)

 

Dégradation des formations végétales

Prises de décisions de réglementation de l'utilisation des ressources végétales

 

Sensibilisation sur la sauvegarde de la ressource végétale

 

Actions de reboisement

 

Autres (précisez)

 

Envahissement des cours d'eau par des jacinthes d'eau

Lutte biologique

 

Autres (précisez)

 
 
 
 

Insalubrité

Destruction des tas d'immondices

 

Promouvoir des structures de ramassage des ordures ménagères

 

Sensibilisation de la population à s'abonner à ces structures de ramassages des ordures ménagères

 

Rareté des ressources halieutiques

Repeuplement des plans d'eau

 

Pisciculture

 

Suivi du respect de la non utilisation des filets prohibés

 

Protection des espèces protégées

 

Autres (précisez)

 

Autres (à préciser)

 
 

2- Recevez-vous des aides ?

Oui

Non

98

3- De qui recevez-vous l'aide et quel type ?

Structures

Types d'aides

 

Circonstance de l'aide

Etat

Techniques

El

 

Matérielles

El

 

Financières

El

 

Bailleurs de fonds

Techniques

El

 

Matérielles

El

 

Financières

El

 

ONG Internationales

Techniques

El

 

Matérielles

El

 

Financières

El

 

ONG locales

Techniques

El

 

Matérielles

El

 

Financières

El

 

Personnes morales (Sociétés, confessions religieuses, etc.)

Techniques

El

 

Matérielles

El

 

Financières

El

 

Personnes physiques

Techniques

El

 

Matérielles

El

 

Financières

El

 

Autres

Techniques

?

 

Matérielles

?

 

Financières

?

 

4- Existe-t-il un plan de prévention de la survenue des problèmes ?

Oui

Non

Si oui, quelles sont les actions que vous préconisez dans ce plan ?

Si non, pourquoi ?

5- Disposez-vous d'un plan d'urbanisation ?

Oui

Non

Si non, pourquoi ?

6- Quel type d'habitat peut-on promouvoir tout en préservant l'environnement ?

7-

99

Quels sont selon vous les acteurs à impliquer dans la gestion des contraintes environnementales ?

8- Selon vous que doit-on faire pour lutter efficacement contre les problèmes environnementaux ?

9-

Quelles sont vos actions pour le développement du tourisme ?

Identification

Nom et prénoms

 

Ethnie

 

Sexe

 

Age

 

Arrondissement

 

Village

 

Profession

 

Niveau d'instruction

 

Date de l'enquête : / / / 11

Questionnaire adressé à l'attention des responsables des centres de santé

Ce questionnaire s'inscrit dans le cadre de l'étude sur la « Gestion des contraintes environnementales et urbanisation dans la Commune de Grand-popo ». Il vise à une meilleure connaissance des contraintes environnementales ainsi que leur importance dans le processus de l'urbanisation dans la commune. Il se veut par ailleurs de proposer des mesures pour une meilleure gestion des contraintes environnementales dans la commune de Grand-popo.

Objectif 1 : Faire l'état des lieux des contraintes environnementales de la Commune de Grand-Popo.

1- Depuis combien d'années résidez-vous dans cet arrondissement ?

Moins de 02 ans

02 à 04 ans

04 à 06 ans

06 à 08 ans

08 à 10 ans

10 ans et plus

 
 
 
 
 
 
 

2- Quelles sont les contraintes environnementales de la localité ?

Contraintes

Réponses

Inondation

 

Erosion côtière

 

Insalubrité

 

Pollution des eaux

 

Dégradation des formations végétales

 

Autres

 
 

3- Selon-vous quelles sont les causes des inondations ?

Objectif 2 : Evaluer les impacts de ces contraintes sur l'urbanisation

4- Est-ce que votre centre de santé connait des inondations ?

Oui

Non

Si oui, quand ?

5- Est-ce que vous exercez votre travail en cette période ?

Oui

Non

100

 
 
 

5- Est ce que les voies sont inondées ? Oui

Si oui, comment venez-vous au service ?

Non

 
 

6- Avez-vous reçu des cas de noyade à cause des inondations ?

Oui

Non

 
 
 

Si oui, est-ce des personnes âgées ou des petits enfants ?

 

Personnes âgées

Petits enfants

 

7- Quelles sont les espèces de laves qui se développent en cette période ?

8-

 

9- Est-ce qu'en cette période le nombre de consultation a augmenté ?

Oui

Non

Si oui, quels genres de maladies enregistrez-vous ?

Cas de maladies

Réponses

Paludisme

 

Diarrhée

 

Choléra

 

Ver de guinée

 

Pieds d'athlète

 

Autres (à préciser)

 

9- Est-ce l'érosion côtière vous dérange ?

Oui

Non

101

 
 
 

10- Savez-vous si la mer a déjà emporté des maisons ?

 

Oui

Non

 

2- Selon-vous quelles sont les causes de l'érosion côtière ?

3- Selon-vous quelles sont les causes de la pollution des eaux?

4- Selon-vous quelles sont les causes de la dégradation des formations végétales?

5-

Objectif 3 : Proposer des approches de solutions en vue d'une meilleure gestion de la question urbaine à Grand-Popo.

1- Comment gérez-vous l'inondation ?

2- Quelles sont vos actions à l'endroit de la population ?

102

3- Recevez-vous souvent des dons ?

 
 

Oui

Non

Si oui, de qui ?

Dons

Réponses

Médicaments

 

Moustiquaires

 

Couvertures

 

Tente

 

Argent

 

Nattes

 

Autres (à préciser)

 

5- Ces dons sont destinés à qui ?

6-

Comment gérez-vous les déchets biomédicaux ?

7-

Quelle est votre perception sur la gestion des contraintes environnementales ?

8-

Quels sont selon vous les acteurs à impliquer dans la gestion des contraintes environnementales ?

9- Quelles sont les mesures à prendre pour une bonne gestion des contraintes environnementales ?

Identification

Nom et prénoms

 

Ethnie

 

Sexe

 

Age

 

Arrondissement

 

Village

 

Profession

 

Niveau d'instruction

 

Date de l'enquête : / / / 11

103

TABLE DES MATIERES Pages

SOMMAIRE ...2

DEDICACE 3

SIGLES ET ACRONYMES 4

REMERCIEMENTS 5

RESUME 6

INTRODUCTION ..7

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE .9

METHODOLOGIQUE 9

1.1-Cadre théorique de l'étude 9

1.1.1-Problématique et justification du choix du thème .9

1.1.2-Hypothèses de recherche .11

1.1.3- Objectifs de l'étude .12

1.1.4-Revue de littérature ..12

1.1.4.1- Définitions opératoires 12

1.1.4.2- Point des connaissances .14

1.2- Démarche méthodologique 17

1.2.1- Collecte des données ..18

1.2.1.1- Recherche documentaire 18

1.2.1.2- Travaux de terrain 19

1.2.1.4- Groupe cible et échantillonnage 20

1.2.2- Traitement des données ..22

1.2.2.1- Dépouillement des données collectées ..22

1.2.2.2- Analyse des résultats 23

CHAPITRE II : CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES ET

URBANISATION A GRAND-POPO ..24

2.1- Présentation du milieu d'étude ..24

2.1.1-Situation géographique 24

2.1.2- Caractéristiques biophysiques 26

2.1.2.1- Conditions climatiques ..26

104

2.1.2.2- Températures 28

2.1.2.3- Humidité relative 28

2.1.2.4- Relief 28

2.1.2.5- Hydrographie 29

2.1.2.6- Sols, végétation et faune 32

2.1.3- Caractéristiques humaines et activités économiques ..33

2.1.3.1- Caractéristiques humaines 33

2.1.3.2- Principales activités économiques de la commune 34

2.1.4- Niveau d'équipement ..37

2.1.4.1- Infrastructures scolaires 37

2.1.4.2- Infrastructures sanitaires 38

2.1.4.3- Infrastructures marchandes 39

2.1.4.4- Infrastructures routières 42

2.1.4.5- Infrastructures touristiques et d'accueil 42

2.2- Contraintes environnementales de la commune 43

2.2.1- Inondation ...43

2.2.1.1- Facteurs naturels 44

2.2.1.2- Facteurs anthropiques 44

2.2.2- Erosion 45

2.2.2.1- Facteurs naturels 46

2.2.2.2- Facteurs anthropiques 47

2.2.3- Dégradation des formations végétales 48

2.2.4- Pollutions diverses .48

2.2.4.1- Insalubrité 48

2.2.5.2- Pollution des eaux 50

2.3- Urbanisation de la commune de Grand-Popo 52

2.3.1-Historique de l'urbanisation de Grand-Popo 52

2.3.2- Gestion du foncier à Grand-Popo 54

2.3.2.1- Caractéristiques du régime foncier coutumier 54

2.3.2.2- Caractéristiques du régime foncier moderne 55

105

2.3.3- Opérations d'aménagement foncier 55

2.3.3.1- Lotissement et ses problèmes à Grand-Popo 55

2.3.3.2- Types d'habitations 57

CHAPITRE III : CONSEQUENCES DES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES SUR L'URBANISATION A GRAND-POPO ET

APPROCHES DE SOLUTIONS ..60

3.1- Conséquences des contraintes environnementales sur l'urbanisation 60

3.1.1- Inondation 60

3.1.2- Erosion côtière 63

3.1.3- Dégradation des formations végétales 64

3.1.4- Insalubrité et pollution des eaux .65

3.2- Approches de solutions ..66

3.2.1- Stratégies d'adaptation ...66

3.2.2- Suggestions 68

CONCLUSION .71

BIBLIOGRAPHIE 73

LISTE DES TABLEAUX .77

LISTE DES FIGURES .77

LISTE DES PHOTOS 78

TABLE DES MATIERES ..103






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