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Contraintes environnementales et urbanisation dans la commune de Grand- Popo au Bénin

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par F. Elvis Constant AGBO
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Maà®trise en géoographie option aménagement du territoire 2012
  

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1.1.4.2- Point des connaissances

Dans le but de mieux appréhender le problème que pose le sujet, diverses études antérieures faites dans le domaine ont été consultées.

Les inondations sont la résultante de plusieurs facteurs. Ainsi, dans une étude Guitchan (2006), a étudié la lutte contre les inondations dans la ville de Cotonou à partir de l'aménagement des zones basses, du lac Nokoué et du chenal de Cotonou montre que les inondations dans la ville de Cotonou sont liées à la dynamique hydrologique déterminée par les crues du lac Nokoué et du chenal de Cotonou, aussi la position géographique de la ville. L'altitude et la faible pente des terrains entraînent le ralentissement des écoulements et l'accumulation des eaux, le niveau affleurent et la remontée rapide de la nappe phréatique empêchent les infiltrations et réduisent ainsi la capacité de stockage des sols, la faible profondeur des plans d'eau qui limite considérablement leur capacité d'accueil et d'évacuation des eaux en direction de l'océan. Et tout ceci sans oublier les actions anthropiques qui aggravent les inondations.

A la fin de l'étude il a examiné et proposé un certain nombre d'aménagement qui minimiserait les risques d'inondation dans la ville de Cotonou.

Dans cette même perspective, Guèdègbé et Zannouvi (2008), lors d'une étude intitulée impacts environnementaux et socio-économique de l'exploitation du sable par dragage dans la plaine alluviale de la rivière sô ont montré que la construction des ports de Lomé, de Cotonou, du barrage hydroélectrique de Nangbéto sur le fleuve Mono et celle de plusieurs autres infrastructures ont occasionné l'utilisation d'énormes quantités de sable marin. Vu la fragilité et l'instabilité de la côte, toutes activités anthropiques accentuent le phénomène de l'érosion côtière. Ils ont constaté que le phénomène de l'érosion côtière a déjà emporté plusieurs bâtiments et de superficies non négligeables de la zone côtière.

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Les solutions préconisées sont l'exploitation de sable par dragage avec comme impact le délaissement progressif des carrières du littoral.

Dans son étude intitulée éducation environnementale et gestion rationnelle des villes du Bénin : cas du quartier Suru-Léré à Cotonou, Belou (2001), a abordé dans un premier temps les questions se rapportant au site et aux facteurs qui expliquent la configuration actuelle de Cotonou. Il a montré que Cotonou est sur un site difficile. L'urbanisation dans cette ville n'est pas maîtrisée, ce qui entraîne de nombreux problèmes dans la gestion des déchets solides et liquides, des inondations, d'hygiène et de l'assainissement. Dans un deuxième temps, il a étudié Suru-léré dans son évolution spatiale et démographie, ce qui lui a permis d'identifier et d'analyser les problèmes d'ordre environnementaux liés au développement de ce quartier. La solution qu'il a trouvée pour ces problèmes est une redéfinition de la politique de gestion basée sur la décentralisation et l'éducation environnementale poussée.

Dans les rapports nationaux sur l'environnement marin et côtier du Bénin, Adam et al., (2007) et du Togo PNUE (2007), ont fait le point sur l'état de l'environnement marin et côtier et ont identifié les problèmes majeurs tels que l'érosion côtière, la pollution marine, la dégradation de la couverture végétale et la déforestation, la dégradation du sol, l'inondation etc. Les deux études ont montré que la zone côtière est le support de nombreux aménagements : ports, aéroports, aménagement touristique formel ou informel et l'usage inadéquat de cet espace conduit irrémédiablement à des dégradations irréversibles. Face à ces tendances inquiétantes les deux pays ont pris l'option d'adopter une politique de gestion durable de leur espace côtier en application des recommandations de la convention d'Abidjan. Cette convention exige qu'il faille fournir les éléments de base pour qu'il y ait une collaboration entre les gestionnaires des zones marines et côtières au niveau national et régional.

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Plus proche de nous en 2008 et dans un environnement voisin de celui de Grand-Popo, Ayéna (2008), dans son étude intitulée « Hydrologie urbaine » d'Aplahoué, a fait ressortir les problèmes de dégradation des infrastructures causée par l'érosion pluviale. Il a montré que ce processus de dégradation est entretenu par les facteurs anthropiques et physiques.

Par ailleurs, il considère que la poussée démographique entraîne la disparition du couvert végétal qui constitue un rempart contre l'érosion. Le développement des activités humaines telles que l'agriculture, le ramassage du sable sur les voies routières pour ne citer que ceux-là favorisent le ruissellement superficiel des eaux de pluies. Enfin l'analyse des données pluviométriques lui a permis de retenir que l'agressivité du climat s'observe surtout pendant la période d'humectation, où les eaux de ruissellement décapent des axes routiers.

Oké (2003), dans son étude intitulée " l'expérience d'aménagement des deux départements à des fins touristiques : cas du Mono et du Couffo " a montré que le tourisme contribue au développement de notre pays s'il est l'objet d'une gestion efficiente. Cette étude a aussi montré que le tourisme implique la construction des infrastructures hôtelières, l'aménagement des sites et des voies de transport. Pour parvenir à ces résolutions, il arrive souvent de détruire la nature. Grand-popo qui constitue notre cadre d'étude est un cas, où un investisseur a détruit tous les cocotiers au bord de la plage pour la construction d'un complexe hôtelier. Le souci d'aménager se fait souvent au détriment de l'originalité des sites qui parfois, perdent tout ce qu'ils ont comme attraits.

C'est croire que les différents travaux avaient été déjà résumés dans le PDES (2004). Ce document stratégique a fait l'état des lieux des problèmes qui minent la Commune de Grand-Popo, tels que l'érosion côtière, les inondations, la pollution marine, la déforestation, l'insuffisance des infrastructures et équipements. Le problème majeur que rencontre la commune réside dans l'organisation de l'espace et l'absence de document de planification urbaine. En

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ce qui concerne l'épineuse question de l'érosion côtière, l'étude montre que sa résolution dépasse la seule compétence et les moyens dont dispose la commune, voire le pays, et qu'elle devrait être abordée au plan international.

Dans son mémoire sur les quartiers périurbains à l'est de Cotonou, Dahito (2008), a constaté que l'absence d'une planification rigoureuse et la non maîtrise des mécanismes de gestion foncière pendant une longue période ont compromis le développement harmonieux de certains quartiers. Ainsi, le phénomène de périurbanisation qui s'est développé à un rythme très accéléré a englobé presque tous les villages Toffins. Il a même gagné des marécages et des secteurs d'accès très difficiles qui, pour la plupart, sont soumis aux inondations saisonnières dont les conséquences socio-économiques aggravent les conditions de vie déjà précaires des populations résidentes. Il met donc en relief les aspects que soulèvent les problèmes de gestion et d'aménagement desdits quartiers en général et du problème administratif en particulier.

Tribillon et Manchotte (2008), ont montré qu'il convient de concevoir le droit de l'aménagement comme un droit instrumental c'est-à-dire offrant à la collectivité publique des instruments à mettre en oeuvre sans que ce droit puisse prétendre obliger la collectivité à les utiliser, ni à pratiquer tel type d'aménagement plutôt que tel autre.

Okou et al., (1992), dans leur étude sur la gestion des milieux urbains et ruraux ont montré que l'urbanisation en Afrique et au Bénin n'a pas toujours été suivie d'une politique de viabilisation et d'équipement des espaces urbanisés. Il se pose donc à ces milieux des problèmes de gestion des déchets, de ressources en eau, d'organisation de l'espace, de voirie, etc.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand