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La femme et les médias face à  la problématique de l'insalubrité dans la ville province de Kinshasa. Analyse, discussion et essai de solutions

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par Martin LUBAMBA NSAPU
Institut supérieur de techniques appliquées de Kinshasa - Licence 2012
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHIE

«  Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies, et deviens sage ».

Prov. : 6 : 6

«  Celui qui connaît les autres est intelligent, mais celui qui se connaît est sage ».

Proverbe chinois : Laotche 1782

DEDICACE

A toi ma mère JEANNETTE KADILE NSAPU, ton courage inlassable à tout problème touchant à la vie de tes enfants. Glorifie Dieu car Il a exaucé tes prières.

A toi ma chère épouse CHANTAL MUSAU LUBAMBA, pour les efforts consentis.

A mes enfants : STEPHANE NSAPU LUBAMBA, SAMUEL TSHIKUAKUA LUBAMBA, JOSEPHINE MBUWA LUBAMBA, DEBORAH KASAMBA LUBAMBA, JUNIOR LUBAMBA, trouvez ici la joie pour ce travail.

AVANT- PROPOS

Le choix de ce sujet n'est pas le résultat du hasard, il est plutôt l'expression de notre penchant de voir notre Ville-Province de Kinshasa porter sa belle robe d'antan et être radiée sur la liste des villes les plus sales du monde. Ceci nous incite à des réflexions sur les solutions à apporter aux problèmes complexes que pose l'insalubrité dans la Ville-Province de Kinshasa.

En effet, l'importance particulière que revêtent les médias dans leur force mobilisatrice de masse et l'implication de la femme comme cellule mère de la société, nous ont poussés à analyser le rôle et l'importance que jouent ces derniers dans l'éducation mésologique de la population kinoise.

La réalisation de ce travail n'aurait pas été possible sans l'assistance de quelques « Bonnes volontés » à qui nous prions de trouver ici l'expression de toute notre gratitude.

Nous pensons d'abord ici au Prof TSHONGA François qui a bien voulu, des mains de maître, diriger ce travail.

Nous pensons aussi au Chef de Travaux Boniface LUMPUNGU qui, malgré ses occupations, a pu apporter avec attention soutenue ses remarques ;

Nos remerciements s'adressent également à l'Honorable Pius MUABILU ainsi qu'à toute sa famille pour leurs bienfaisances qu'ils nous ont accordées et pour son souci permanent de former la relève de l'intelligencia congolaise.

Aux autorités des chaînes de télévisions : RTG@, TELE 50, TELE 7 et RTNC, pour nous avoir facilité l'obtention des données nécessaires pour l'élaboration de cette étude.

Nous serons incomplets si nous ne pouvons remercier tous le corps académique de la Section Météorologie de l'Institut Supérieur de Techniques Appliquées l'ISTA" en sigle et nos compagnons de lutte, nous citerons entre autre : le PASTEUR BIBI M'BAO, DADOU KINZAMBA, et tous les fidèles des ASSAMBLEES DE CHRIST JESUS (ACJ). Que tous s'assurent de nos sentiments de profonde gratitude.

INTRODUCTION

I. PROBLEMATIQUE

Face à la montée en flèche de l'insalubrité dans nos quartiers et l'inefficacité des toutes les méthodes utilisées par le gouvernement provincial pour rendre la Ville-Province de Kinshasa propre, ainsi que la présence des diverses maladies liées à l'insalubrité provoquant un accroissement du taux de mortalité.

Avec une population insensible à toute cette situation mais qui, au contraire, est responsable des diverses méthodes de vie qui encouragent l'insalubrité à travers divers déchets produits par cette dernière.

A cela s'ajoute une démographie toujours galopante causée, d'une part par l'exode rural sans précédent et d'autre part, par un taux de natalité élevé.

L'insalubrité se présente de la manière suivante :

Ø Les ordures ménagères dans les caniveaux, sur les places publiques, dans tous les espaces verts, terrains, écoles, marchés, bref ; partout....

Ø Pendant la pluie, ce sont les fosses septiques qui sont ouvertes, dirigées vers soit les caniveaux pour les quartiers urbanisés, soit vers la direction de ruissellement des eaux des pluies pour les quartiers non urbanisés, qui constituent la majeure partie de la Ville-Province de Kinshasa.

Ø Soit le vidange de fosses septiques dans une parcelle habitée, vers un puits creusé à ciel ouvert.

Ø Les expositions des cadavres humains, souvent pendant 24 heures, lors des veillées mortuaires.

Ø Les eaux stagnantes.

Ø Les décharges publiques non contrôlées.

Après ce tour d'horizon, il nous revient de nous poser les questions suivantes :

- La population kinoise est elle consciente de la nocivité des pratiques moins salubres qu'elle mène ?

- Quel rôle les médias jouent-ils dans l'éducation des kinois en général et de la femme en particulier ?

- La femme kinoise, éducatrice première de toute famille, a-t-elle une culture écologique ?

- Que faire pour amener le kinois à poser des éco-gestes ?

II. HYPOTHESE 

En réponse à ces interrogations, nous formulons les hypothèses suivantes :

- La solution aux problèmes de salubrité dans la ville province de Kinshasa passerait par le changement des habitudes et pratiques de la population dans la gestion quotidienne des déchets.

- Le kinois serait moins conscient de ses gestes et même des conséquences que cela engendrerait ;

- L'éducation mésologique serait la meilleure voie pour la formation des éco citoyens, capables de respecter l'environnement, de bien consommer et mieux jeter les déchets ;

- La femme kinoise serait loin d'avoir une culture écologique et cela a un impact sur l'éducation qu'elle est appelée à transmettre à la jeunesse, espoir de demain et par ricochet, à toute la société.

- La presse est l'un des moyens par lequel une population pourrait être sensibilisée. A Kinshasa, l'impact de la presse dans le domaine écologique serait moins efficace.

- Par rapport à notre étude les mass médias et la femme peuvent changer le comportement et les habitudes de kinois, si et seulement si, la formation peut toucher toutes les couches de la population kinoise.

III. OBJECTIF

III.1. Objectifs de l'étude

La recherche réalisée ambitionne essentiellement de déceler les causes réelles de l'insalubrité dans la ville de Kinshasa et d'en proposer les remèdes. Ses objectifs ont été scindés en objectifs général et spécifiques.

III.2. Objectif général

Ce travail a poursuivi comme objectif général :

§ Redonner à Kinshasa sa belle robe d'autrefois (Kin la belle) par le changement du comportement des Kinois vis-à-vis des déchets et des poubelles, grâce à une EE capable de transformer les habitudes de ces derniers.

III.3. Objectifs spécifiques

En vue d'atteindre l'objectif général, nous avons envisagé les objectifs spécifiques suivants :

a) dire si le kinois est à même de prendre soin de son environnement ;

b) montrer si les programmes des chaines de télévision tels que conçues, donnent au kinois les connaissances nécessaires sur les notions d'hygiène ;

c) démontrer si la femme kinoise a une éducation mésologique convenablement ficelée pour bien éduquer ses enfants et la société ;

d) vérifier si les objectifs des émissions télévisées à caractère environnemental visent le changement de comportement et des habitudes des kinois vis-à-vis de déchets ;

e) proposer ce qu'il faut faire pour qu'à l'avenir, les programmes de télévisions aient un contenu conforme aux exigences de l'éducation relative à l'environnement, un volume horaire important et des heures de diffusion pendant lesquelles la femme est devant la télévision.

IV. LA MOTIVATION

Animé par le souci d'habiter dans un milieu assaini où l'environnement répond aux normes urbanistiques, où l'insalubrité n'a plus sa place, car dit-on : « un esprit saint dans un corps sain ».

Avec une population au centre de toute organisation pour la gestion des ordures ménagères et bien informée sur les notions écologiques.

Pour atteindre l'objectif qui n'est rien d'autre que « Kinshasa propre ».

V. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix que nous avons porté sur notre sujet de recherche se justifie par le fait que les décisions et mesures politiques (opération coup de poings, Kin propre,..) arrêtées dans la ville province de Kinshasa pour son assainissement ne font pas grand cas du comportement humain. Elles se focalisent toujours sur les infrastructures et d'autres aspects tout en négligeant les aspects éducatifs de l'Etre humain, gestionnaire et utilisateur de ces dernières. Les résultats récoltés sont médiocres, raison pour laquelle nous nous tournons aujourd'hui sur l'EE du kinois et de la femme qui joue un rôle primordial dans ce processus.

Plusieurs voies s'offrent à nous pour parvenir à cette fin, nous citerons entre autre : la famille, l'école, l'église, les médias et autres. Les moyens ainsi cités ont notamment le rôle de protéger, prévenir et promouvoir l'environnement. Les médias se trouvent en bonne place. Les médias, qui sont les plus utilisés comme supports, non seulement d'information, de divertissement mais aussi d'éducation, de propagande politique, de vulgarisation, de mobilisation, de sensibilisation, c'est la télévision.

VI. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE.

Toute recherche qui se veut scientifique recourt toujours à une ou plusieurs méthodes et techniques. En vue de réaliser notre recherche et atteindre notre objectif, nous avons fait recours aux méthodes et techniques de recherche suivantes :

VI.1. Méthodes.

a. Méthode descriptive : elle nous a permis de décrire et d'analyser certaines notions et théories se rapportant à l'objet de notre étude, à savoir les médias, la femme ainsi que l'éducation environnementale.

b. Méthode comparative : elle nous a aidé à la comparaison des différentes grilles des programmes des Télévisions émettant à Kinshasa et ce, en rapport avec la place qu'elles réservent aux questions relevant de l'environnement (insalubrité).

VI.2. Techniques

a. Technique documentaire : elle nous a permis de consulter des ouvrages, des articles, des revues, des mémoires et d'autres monographies afin de relever les aspects théoriques et pragmatiques de l'étude. Aussi nous a-t-elle permis d'exploiter des grilles de programmes et autres annales des directions, programmes de la Télévision en vue d'avoir une idée nette sur la place qu'elle réserve en matière de l'environnement.

b. Technique d'interview semi directe : celle-ci nous a aidé à entrer en contact avec des services de programmations et certains animateurs- producteurs des émissions en rapport avec l'environnement.

VI.3. Délimitation spatio-temporelle

Notre travail s'inscrit dans un cadre spatio-temporel :

Ø Dans l'espace, nous avons opté pour quelques chaines des télévisions émettant à Kinshasa, ainsi que l'implication de la femme Kinoise.

Ø Dans le temps, nous avons choisi la fourchette du temps allant de 2005 à 2013, soit un laps de temps de sept ans.

VI.4. Canevas

Hormis la présente partie introductive ainsi que la conclusion, notre mémoire s'articule sur quatre chapitres dont le premier est basé sur l'approche théorique et définitionnelle; tandis que le deuxième a porté sur la présentation de la ville de Kinshasa. Le troisième concerne l'analyse des grilles des programmes et enfin le quatrième chapitre, quant à lui, est axé sur la discussion des résultats.

DIFFUCULTES RENCONTREES

Aucune tâche n'est sans peine. Ainsi, la réalisation de ce travail nous a exposé devant plusieurs obstacles auxquels nous devrions faire face. Il s'est agi en réalité de :

- Difficultés financières qui se sont présentées comme un défi à relever dans la faisabilité de cette recherche.

- Difficultés d'ordre psychologique.

- Difficultés de déplacement liées aux moyens de transport qui se sont relevés insuffisants et moins favorables pour notre recherche qui nécessitait une présence physique et mentale au lieu de la recherche pour la collecte des données utiles à notre travail.

- Le refus de nous donner les grilles publicitaires des chaînes de télévision sélectionnée.

- L'acquisition avec difficultés de grilles de programmes de chaînes de télévision.

CHAP I. : APPROCHE THEORIQUE ET DEFINITIONNELLE

CHAP I. : APPROCHE THEORIQUE ET DEFINITIONNELLE

Avant d'aborder l'étude proprement dite, il nous a paru logique de commencer d'abord par éclairer certains concepts de base utiles pour la compréhension du texte ensuite à présenter l'état de la question qui est une sorte de résumé de travaux antérieurs en rapport avec le thème choisi.

I.1. DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE

La définition préalable de quelques concepts de base de ce mémoire est une démarche nécessaire, pour préciser les termes dont nous avons fait usage, afin de faciliter la compréhension du lecteur.

I.1.1. Environnement

De l'environnement, il existe beaucoup de définitions qui sont toutes valables, selon le point de vue envisagé.

Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU, 2001), «  l'environnement est tout ce qui concerne les aspects de l'activité de l'homme, qui en altère les systèmes écologiques dont il fait partie et en modifie sa propre vie ».

L'Encyclopédie universalis, citée par Binzangi (2007), définit l'environnement/milieu comme étant « la partie du monde avec laquelle un organisme entre en contact ; c'est donc elle qui en détermine les réactions, les adaptations physiologiques et parfois même morphologiques, elle qui en est, en retour, modifiée, transformée, façonnée par ce contact avec le vivant ».

D'après certains experts, l'environnement « c'est tout ce qui nous entoure ». C'est aussi l'ensemble des conditions physiques, chimiques, biologiques, esthétiques ou sociales et économiques. L'environnement englobe donc les êtres vivants et les objets animés ou inanimés ainsi que leurs interactions et les produits de ces interactions (Cibanga, 1999).

Dans le dictionnaire Universel Hachette (1996), « l'environnement est défini comme étant l'ensemble d'éléments constitutifs du milieu d'un être vivant. C'est spécialement l'ensemble de facteurs naturels dus à l'action de l'homme (physique, chimique, biologique, sociologique) et qui constituent le milieu dans lequel, en un moment donné, vit l'homme ou une espèce animale ou végétale ».

Pour Vaillancourt cité par Mbuyi Musongela (2004), « l'environnement constitue un système organisé, dynamique et évolutif des facteurs naturels (physique, chimique, biologique) et humains, opérant et où les activités humaines ont lieu, et qui ont, de façon directe ou indirecte, immédiatement ou à long terme, un effet ou une influence sur ces êtres vivants ou sur les activités humaines, à un moment donné et dans une aire géographique définie ».

De toutes ces définitions, nous avons retenu que l'environnement est un ensemble d'éléments physiques, chimiques, biologiques et des facteurs économiques, sociaux, culturels et politiques relatifs à un groupe humain, qui agissent sur ce groupe et que celui-ci peut modifier ou transformer.

I.1.2. Définition du concept média

On emploie le mot média en sens multiples au point souvent de désespérer de trouver une unité, en deçà de ses différentes acceptions.

Le quotidien « Le Soft » est un média au même titre que la chaîne de télévision Tropicana. Ce que l'on désigne en pareil cas, ce sont des institutions sociales, l'aboutissement d'initiatives calculées, ayant chacune ses équipements techniques, ses professionnels et règles particulières écrites ou non.

On dit également de l'affichage qu'il constitue un média, comme on le dit du roman, du cinéma ou reportage sur l'actualité.

Ce que l'on entend alors, c'est inséparablement une technique permettant l'expression de la pensée et l'une des formes - où l'un des genres - que cette expression peut revêtir, ou bien, si l'on préfère, une technique qui est devenue à la faveur de ses utilisations successives, un art à compléter au sens le plus courant du terme.

La presse à imprimer faisant naître le journalisme, le genre romanesque ou bien encore l'affichage, la cinématographie, donnant naissance au « septième art ». La télévision constituant le creuset où sont nés les vidéos musiques, les feuilletons télévisés.

Afin d'écarter toute équivoque, il convient de ne pas confondre la technique avec les institutions qui ont recours à elle. La presse de Gutenberg avec les journaux. Les ondes hertziennes avec RFI ou France Télévision. Le « Tusel photographique » avec l'oeuvre de fiction cinématographique. On ne saurait oublier davantage que toutes les techniques ne donnent pas nécessairement naissance à un art original et reconnu comme tel.

Ainsi, en tout état de cause, un média constitue une technique utilisée par un individu ou par un groupe d'individus pour communiquer à un autre autrement qu'en face, à une distance plus ou moins grande, l'expression de leur pensée, quelque que soient la forme et la finalité de cette expression.

Un média permet donc la transmission, plus ou moins loin et à un nombre plus ou moins grand de personnes, d'un ou plusieurs messages aux contenus les plus variés ; la presse, la télévision, le cinéma, l'affichage, mais aussi le téléphone, la télématique et l'internet.

En tant que moyen de transmission ou de restitution pour signaux, quels qu'ils soient, un média permet donc toujours de relier les hommes entre eux.

I.1.3. Des mass média aux médias

Techniques, institutions, domaines privilégiés d'activités de l'information, les divertissements, la publicité, l'éducation, la création artistique, forme d'expression particulière (le journalisme, le cinéma, l'affichage public, les feuilletons de télévision, les sites du web) ; l'inventaire des médias décourage toute tentative de définition.

Francisé en 1973 avec un accent aigu et un « s » au pluriel, le mot « média » s'est imposé au tournant des années 1980. Jusque-là, on parlait seulement des « mass média » forgé dans les années 1950 en Amérique du Nord, l'expression désignait ensemble, toutes techniques permettant d'atteindre simultanément une audience étendue, diverse et dispersée, en l'occurrence le cinéma, la télévision, la presse au même titre que la radio.

Vers la fin des années 1960 et au début des années 1970, le succès des thèses d'un essayiste canadien, Marshal Mc Luban (1911 - 1980), contribuera sans nul doute à populariser le mot (média) précipitant du même coup l'abandon de l'expression « mass média ». La consécration du mot, par l'usage n'est guère indifférente : elle marque le déplacement de l'attention ; de l'examen du pouvoir de la presse ou de la télévision vers celui des institutions auxquelles elles ont donné naissance, leur mode d'organisation et de « fonctionnement » de leurs oeuvres et de leurs audiences respectives.

En s'imposant, le mot rejoignant son étymologie :

Un média est d'abord un moyen, un outil, une technique ou intermédiaire, permettant aux hommes d'exprimer et de communiquer à autrui quelque soit l'objet ou la forme de cette expression.

Mais un média se définit également par son usage, lequel désigne un rôle ou une fonction ayant fini par s'imposer ainsi que la meilleure façon de remplir ce rôle ou cette fonction.

L'utilisation qui est faite d'un média à un moment et un lieu donnés dépend des usages ou des habitudes qui ont fini par prévaloir, en raison notamment des attentes aux besoins de l'individu, ainsi que des règles ou des contraintes déterminant l'expression de ses besoins ou de ses attentes.

Retenons enfin que les mas médias sont des véhicules impersonnels de transmission ; dans cette situation, l'émetteur et le récepteur ou destinataire des messages ne sont pas face à face.

Ce sont des techniques de diffusion susceptibles d'atteindre un public étendu et varié (par opposition au public dans une salle de spectacle). C'est aussi un ensemble des moyens de communication des informations par lequel celle-ci atteint en même temps un très grand nombre de gens dispersés dans des divers points (radio, disque, presse, affiche, ...).

I.1.4. Les trois familles des médias

Les médias diffèrent les uns des autres par l'étendue de leur audience potentielle ou effective. Le temps est aujourd'hui révolu où l'on ne parlait guère que des « mass médias », les grands quotidiens nationaux, les chaînes ou les réseaux de télévision.

Ils diffèrent par la nature des messages acheminés ; on a coutume d'opposer, désormais, l'audiovisuel à écrire au numérico-textuel.

Ils diffèrent enfin par les virtualités qu'ils recèlent ou par leur inclinaison réelle supposée à atteindre certains plutôt que d'autres : distraire plutôt qu'informer, propager des savoirs ou former les jugements : influencer, persuader ou créer des oeuvres originales.

Mais un seul critère permet, semble-t-il, de dresser un inventaire des médias qui soit à la fois complet et pertinent. La première famille est celle des médias autonomes. Elle comprend tous ceux des supports sur lesquels sont inscrits les messages et qui ne requièrent pas des raccordements à aucun réseau particulier.

Ainsi, les livres, les journaux, les disques audio, vidéos ou informatiques en émettant la « lecture ». En outre, certains équipements sont aussi indispensables : magnétophones, magnétoscopes, ordinateurs, consoles de jeux... La totalité des magnétoscopes et les lecteurs enregistreurs commercialisés depuis 1999 sont en passe de devenir, pour les images animées et sonorisées, ce que représentent, depuis longtemps, les livres et le journal pour la propagation des textes imprimés.

La deuxième famille est celle des médias de diffusion, que cette diffusion soit large ou étroite.

Depuis la TSF, dont le brevet fut déposé par Marcani en 1896, des émetteurs et des relais terrestres permettent la transmission par la voie des ondes hertziennes, des programmes de radio dans une zone de « couverture » dont l'étendue varie selon la puissance des équipements émetteurs et équipements récepteurs utilisés.

Depuis les années 1930, des programmes de télévision sont également acheminés par la même voie.

A celle-ci, il convient d'ajouter désormais, pour la radio comme pour la télévision, deux nouveau « vecteurs » ainsi que leurs diverses combinaisons : les satellites d'un côté, les câbles de l'autre, qu'il soit coaxiaux ou en fibre optique. Les satellites constituent des vastes voies intercontinentales - véritables chemins du ciel - permettant la transmission de toute sorte de messages. Quant aux câbles (multiconducteurs, à 5 ou 6 canaux de télévision ; coaxiaux, entre 15 et 40 canaux à fibre optique, jusqu'à plus de 200 canaux), ils sont comme un chaînon entre les deux infinis, entre le local et le planétaire.

Ces moyens de télédiffusion ont eu en commun de fonctionner toujours à sens unique, de l'émetteur vers le récepteur.

La troisième famille : les médias de communication, qu'il s'agisse d'une télécommunication bipolaire ou multipolaire. Elle comprend tous les moyens de télécommunication permettant d'instaurer, à distance et à double sens, soit une relation de dialogue entre deux personnes ou entre deux groupes, soit une relation entre, d'un côté, une personne ou un groupe et de l'autre, une machine comprenant une batterie de programmes ou des services.

I.1.5. La radio comme média

Il est utile de souligner que l'on passe d'un usage professionnel de radio de type téléphone à un usage public de celui que l'on connaît aujourd'hui ; celui d'un média de masse.

D'une relation de communication reposant sur l'échange (la communication des points et le dialogue entre émetteur et récepteur), on passe à une relation à sens unique reposant sur la diffusion continue des messages provenant d'un seul émetteur vers un public large et indifférencié.

La première utilisation significative de la radio comme support de diffusion massif revient à un américain Lee de Forest, un ingénieur qui par ailleurs, améliora la technologie des diodes et inventa la triode. Il eut le premier l'idée d'utiliser la radio, pour diffuser à distance vers le plus grand nombre, de la musique.

En 1908, il vient à Paris et organise la première diffusion d'un programme sonore à partir de la Tour Eiffel. En 1910, il transmet un concert de métropolitain opéra de New-York auquel participe le chanteur Caruso.

L'idée de la radio comme bien de consommation domestique est donc née, mais elle ne va réellement se développer dans cette perspective qu'à partir des années 1920, aux USA d'abord, où va être défini enfin l'ensemble du dispositif : le financement, les programmes et productions industrielles des récepteurs, puis en Europe.

C'est aussi durant cette période que la radio va être utilisée largement comme support non seulement d'information, mais de propagande politique tant par les soviétiques installés au pouvoir en Russie depuis 1917, que par les nazis sous la direction de Goebbels à partir de 1933, et enfin par les alliés durant toute la période de la guerre (1939 - 1945).

Enfin, l'émergence de la radio comme média structure partiellement le marché de la musique que la radio consomme en grande quantité dans ses programmes.

Les industries musicales peuvent se développer dans deux directions :

Les consommables disques pour les particuliers et la vente d'un droit des radios qui diffusent les oeuvres.

A ce titre la radio participe à la mondialisation de la culture musicale.

Durant la période 1950 - 1980, la radio poursuit son expansion et résiste plutôt bien à la concurrence de la télévision, grâce à son évolution vers le média d'accompagnement (autoradio, baladeur...).

Enfin, l'abandon du principe du monopole d'Etat pour la radio, l'ouverture de nouvelles fréquences en particulier sur la bande FM4 durant la décennie 1980, va favoriser une diversification rapide des marchés et redonner à la radio une audience importante grâce au développement des radios thématiques en réseaux, des radios locales et régionales.

La décennie 1990 est celle de la diffusion de la radio numérique sur le réseau hertzien (DABS en 1993) ou sur le web d'internet. Ces deux derniers dispositifs, radio numérique et le web, modifient les caractéristiques essentielles de la radio : un système audio que l'on écoute ; puisqu'ils permettent d'accéder à du texte, voire à des images : la radio s'écoute toujours mais elle peut désormais se lire ou se dégager.

I.1.6. De la télévision analogique avec bouquets satellitaires

Avec l'invention du cinéma (1889 - 1896), l'issue de l'invention de la photographie, va mettre les premières diffusions de programmes d'informations sous la forme de fréquences d'images animées et sonorisées. Elles vont être diffusées dans les salles, généralement en première partie du programme cinématographique.

Elles sont réalisées par des professionnels spécialisés, des reporters cameramen qui vont fixer les techniques du métier dont vont ensuite largement s'inspirer les reporters de télévision. Le cinéma doit donc en fait être considéré, malgré la spécificité de la diffusion, comme le premier média audiovisuel de masse ; avant que ne se répande la télévision à partir de 1950.

C'est par le cinéma que passera l'actualité en images animées et sonorisées.

Les actualités cinématographiques vont participer à la diffusion de l'information d'actualité nationale et internationale.

I.2. LA TELEVISION

I.2.1. Définition

On ne peut prétendre répondre à la finalité attribuée à cette section sans pour autant aborder la définition du concept télévision telle qu'évoqué par quelques auteurs.

Selon Robert Wangermée et Holde Lhoest, la télévision est la première source, parfois exclusive, des nouvelles du point de vue contenu média auxquels les gens consacrent plus de temps ; la télévision est la source primordiale des nouvelles d'information et d'actualité pour un très grand nombre de familles car elle modèle leurs attitudes, leurs valeurs et modèles du comportement.

Selon Harold Lasswell et Wright, la télévision fournit à la famille des avertissements sur les dangers immédiats, éventuels, des points de repère pour comprendre son propre environnement ainsi que certains instruments de la quotidienne.

La télévision est une activité du secteur audio-visuel, à côté du vidéo, diaporama sonorisé, qui met à la disposition du public téléspectateur, soit par voie hertzienne directe ou indirect, soit par satellite, soit par câble (coaxial en cuivre) une grille des programmes (film, fiction, variétés, sports, informations, débats, reportages, jeux).

Autrement dit, la télévision est un moyen de communication qui constitue l'un des phénomènes sociaux les plus importants de cette fin du XXème siècle. Elle permet à l'homme d'être en contact, de partager ses opinions, ses idées considérées aussi comme un moyen d'éducation et distraction pour l'avenir des enfants.

I.2.2. contexte de l'émergence

La transmission à distance d'image fixe avait retenu l'attention des ingénieurs depuis le milieu du XIXème siècle, mais la télévision en tant que la transmission à distance d'images animées et sonorisées est née de la conjonction de trois séries de découvertes :

- La photo électricité qui permet la transformation de l'énergie lumineuse en énergie électrique ;

- l'analyse ligne à ligne et point de l'image ;

- l'analyse chrétienne qui favorise et facilite la transmission des signaux électriques correspondant à chacun des points analysés.

La télévision est apparue en 1900 lors d'une conférence prononcée à l'exposition universelle de Paris et dès 1927, furent présentés les premiers systèmes complets.

En 1997, les premières émissions étaient diffusées en 180 lignes dans les bandes VHF et c'était autour de la Tour Eiffel. Mais avant ce ne fut qu'en 1911 que des démonstrations concluantes furent réalisées sur un dispositif appelé tube cathodique. Il y a eu au même moment la découverte du procédé permettant la transmission de l'image d'un point à un autre en 1929. Ce procédé a été inventé par Barthelemy et Henry de France.

C'est en 1936 que l'invention de la télévision devient une innovation.

Dès le début, la télévision est devenue un phénomène social de première importance. Grâce à elle, les spectacles culturels et sportifs par exemple jusqu'alors réservés à ceux qui avaient la possibilité d'y assister, est transportée directement dans les pays et cela à l'échelle mondiale. C'est une révolution comparable à la création du livre.

La télévision, avec un système de 455 lignes, vit le jour aux Etats-Unis d'Amérique en 1949.

En Europe, et en particulier en France, la période d'expansion de la télévision ne commença qu'en 1950 avec l'extension du réseau. Jusqu'en 1941, le système de télévision ne réalise que des émissions trichromées, c'est-à-dire, trois couleurs dont le rouge, vert, et le blanc.

Mais la vraie télévision en couleur n'apparait qu'en 1950 aux USA et met au point un système de couleur appelé SECAM en 1949.

En 1950, les USA adoptent le système NTSC, Walter Bruch met au point le système PAL en 1960.

En 1975, le Japon présente les premières images TV HD (télévision haute dimension).

I.3. EDUCATION

Selon Louis Arénillaet Al. (2000), « l'éducation désigne l'ensemble des influences de l'environnement, celles des hommes ou celles des choses, aboutissant à transformer le comportement du sujet qui les subit ».

On l'applique au dressage des animaux, on parle de « l'éducation de la vie ».

Dans un sens restrictif, l'éducation désigne l'influence d'une génération sur des enfants, des jeunes ou des adultes, pour en faire des êtres insérés dans une société donnée. Elle a l'homme pour objet (en général des adultes).

Elle est donc propre à l'espèce humaine, en raison de la particularité de son développement. « Un jeune animal, tant par l'incitation que par l'exemple, apprend en quelques semaines d'âges à faire tout ce que ses pères et mères font. Il faut des années à l'enfant, parce qu'en naissant, il est sans comparaison beaucoup moins formé que ne le sont les petits animaux » (Buffon).

Le terme éducation apparaît au début du XVIe siècle. De sa véritable étymologie (educare : nourrir, élever), les humanistes préfèrent celle de educere (faire sortir, tirer hors), associant ainsi dans le même concept les significations d'élevage et d'instruction.

Un tel contenu sémantique implique une couverture de toute l'existence humaine dans son déroulement (éducation préscolaire, scolaire, universitaire, permanente) et dans ses préoccupations (éducation religieuse, politique, morale, sportive ; etc.).

Dans l'institution scolaire, le terme éducation (éducation morale, musicale, physique, etc.) est l'équivalent de « discipline » tandis qu'en matière d'enseignement, c'est une diversité d'intervenants (famille, école, église, parti politique, association, etc.) et de formes.

I.4. DECHETS

Le terme déchet a été défini par plusieurs auteurs. Pour notre étude, nous avons retenu quelques définitions. Le petit Larousse Illustré (1980) définit le déchet comme étant une diminution en valeur ; c'est ce qui est perdu dans l'emploi d'une matière. Le déchet, entendu comme rebut, c'est une partie d'un corps impropre à l'usage, à la consommation (E. Merenne, cité par Bakungu, 1995).

Pour cette étude, on entend par déchet tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, ou tout bien meuble abandonné ou destiné à l'abandon.

On distingue plusieurs sortes de déchets : urbains (ménagers, industriels, biomédicaux), ruraux, agricoles, etc.

I.4.1. Déchets urbains

Les déchets urbains sont constitués de rebuts  liquides, solides, ou gazeux, provenant des maisons d'habitation et de leurs dépendances, des immeubles administratifs ou commerciaux et généralement de tous les établissements publics recevant du public, tels que les marchés, les écoles, les casernes et les prisons ainsi que les hôpitaux, mais uniquement pour les résidus non toxiques et non dangereux.

Ils comportent notamment les ordures ménagères, les produits de nettoiement des voies et des bâtiments publics ou privés, les eaux usées domestiques et résidus de toutes sortes.

I.4.2. Déchets industriels

Les déchets industriels sont constitués de résidus, sous forme liquide, solide ou gazeuse, de quelque nature que ce soit, provenant du processus de fabrication industrielle ou artisanale, de fabrication ou d'utilisation. Ils comprennent notamment les déchets des industries, les huiles usagées, les émanations gazeuses et les eaux industrielles. On assimile aux déchets industriels, les déchets toxiques ou pathogènes des hôpitaux.

I.4.3. Déchets ruraux

Les déchets ruraux sont constitués de rebuts liquides, solides ou gazeux provenant des activités de la campagne. Ils comportent notamment les restes des aliments, les rebuts de travaux de champs, élevage, etc.

I.4.4. Déchets agricoles

Les déchets agricoles sont constitués de rejets de nature et d'origines très différentes. Ils peuvent provenir des exploitations (agriculture et élevage) et des industries agro-alimentaires.

La frontière avec les déchets industriels est assez floue. Beaucoup de ces rejets sont liquides, et à ce titre, ils peuvent être considérés comme des effluents. En agriculture, nombre de ces déchets sont réutilisés directement sur l'exploitation.

On entend par poubelle un récipient étanche destiné à recevoir les déchets, en particulier les ordures ménagères.

Étymologiquement, le mot poubelle, vient par antonomase du nom de son inventeur en 1884, le préfet de la Seine Eugène Poubelle. Mais ce nom de famille, poubelle, a pour origine l'expression pou- bel.

I.4.4.1. Gestion et valorisation de déchets

Le Petit Larousse illustré (1980) définit la gestion comme une manière de gérer, d'administrer quelque chose, une période pendant laquelle quelqu'un gère une affaire. Dans le sens purement environnemental, gérer, c'est prendre des mesures préventives et durables contre toute forme d'altération du milieu qui résulterait de la production des déchets.

La gestion de déchets ou rudologie peut être aussi définie comme étant la collecte, le transport, le traitement (le traitement de rebut), la réutilisation ou l'élimination des déchets.

La gestion de déchets a pour but de réduire les effets nocifs des déchets sur la santé humaine, l'environnement, l'esthétique ou l'agrément local. L'accent est mis, ces dernières décennies, sur l'Environnement.

I.4.4.2. Récupération

P. Pitchat, cité par Weya (2002), définit la récupération comme la restitution à un meilleur endroit ou plus utile, c'est-à-dire la séparation de certains produits à des fins de réemploi.

I.4.4.3. Réutilisation

Selon P. Pitchat, cité par Falanka (2000), la réutilisation est l'introduction d'un matériau récupéré dans un autre cycle de production que celui dont il est issu. Nous avons à faire avec la loi des « R » dans laquelle il faut transformer des utilités négatives en utilités positives.

I.4.4.4. Recyclage

Le recyclage est un procédé par lequel les matériaux qui composent un produit en fin de vie sont réutilisés en tout ou en partie. Le recyclage regroupe le réemploi et la récupération des divers déchets.

Dans son cours d'ÉCOLOGIE ET CONSEVATION DES RESSOURCES NATURELLES , Binzangi K. dit que « le recyclage est le fait d'introduire dans le système productif, à un certain niveau et après certaines opérations de traitement, un bien qui ne peut plus remplir les fonctions auxquelles il était initialement destiné ».

Le recyclage a deux conséquences majeures :

- la réduction de volume de déchets, et donc la pollution qu'ils causeraient (certains matériaux mettent des décennies, voire des siècles, pour se dégrader) ;

- la préservation des ressources naturelles puisque la matière recyclée est utilisée à la place de celle qu'on aurait dû extraire.

De nos jours, le recyclage est l'une des activités économiques de la société de consommation. Certains procédés sont simples et bon marché. Mais à l'inverse, d'autres sont complexes, coûteux et peu rentables. Dans ce domaine, les objectifs de l'écologiste et ceux des consommateurs se rejoignent, mais parfois divergent.

Dans le cadre du développement durable, le monde entier parle de l'économie des déchets : « tout se consomme ou tout se transforme ».

Aujourd'hui, dans la ville de Kinshasa, le recyclage est possible pour le papier, le plastique, etc.

La caractérisation des déchets (s'ils sont biodégradables ou non, toxiques ou non, ménagers ou industriels, solides, liquides ou gazeux...), le mode de gestion écologico-économique (collecte, ramassage, transport, stockage, tri, traitement) et la récupération des gaz brûlés lors de la production pétrolière peuvent avoir plusieurs avantages dont notamment, l'élimination de la pollution de l'air par ces gaz. D'où, nous devons procéder au recyclage des déchets, en vue de leur valorisation.

I.4.4.5. Gestion écologico-économique de déchets

Corrélativement aux opérations précises, pour assurer la salubrité et la santé, il faut faire attention aux déchets (industriels et ménagers) ; il faut les gérer et les traiter écologiquement et économiquement.

Ecologiquement, c'est faire en sorte que les éléments constitutifs de déchets puissent rentrer dans le cycle biogéochimique économique, en valorisant les déchets, pour gérer les nouvelles richesses (les déchets étant devenus de la matière première).

Dans un anthropoécosystème, la gestion écologico- économique de déchets doit être une préoccupation permanente. Elle doit se manifester par : la détermination de ce qu'on entend par déchets, car il y a relativité du concept déchet.

Dans le vécu quotidien du Congolais, les restes des légumes sont considérés comme déchets par une ménagère, mais plutôt comme des matières premières pour une maraichère. En effet, les restes de légumes, ne sont pas de déchets, mais plutôt des ressources qui peuvent être des supports de diverses activités socio-économiques : compostage, bio méthanisation, etc.

Il faut savoir, au niveau de la cité, qui produit quel déchet, et en quelle quantité ?

Il faut que les études puissent être initiées par les écoles et les ONG pour une planification du développement ;

Lorsqu'on connaît la nature et la quantité, on peut envisager tous les aspects relatifs à la gestion de déchets et porter les résultats des études à la connaissance du public.

I.4.4.6. Valorisation de la biomasse

La valorisation de la biomasse, c'est essentiellement pour trouver des solutions de substitution à l'énergie. C'est par exemple :

- Les coques d'arachides, après décorticage sont jetées dans la rue et représentent une biomasse gaspillée. Les coques d'arachides peuvent servir, soit de fertilisant, soit de très bon combustible ;

- La paille de riz peut aussi être utilisée comme source d'énergie ;

- Les épis de maïs ont beaucoup de carbone ; ils peuvent également être carbonisés, comme la paille de riz.

La valorisation de la biomasse, c'est essentiellement pour trouver des solutions de substitution à l'énergie.

I.4.4.7. La bio méthanisation

La bio méthanisation est définie comme la transformation, par la fermentation microbienne, de substances organiques en un gaz combustible appelé biogaz (CH4+CO2+H2O) et un résidu solide, plus ou moins appauvri en matières organiques.

Goottschalk (1979) définit la fermentation comme un processus bioénergétique qui n'implique pas une chaîne respiratoire ayant l'oxygène, le dioxyde d'oxygène et le nitrate comme accepteur final d'équivalents réducteurs (protons +électrons). La fermentation avait été définie par Louis Pasteur (1860) comme une vie sans air, une vie en anaérobiose.

La bio méthanisation peut avoir plusieurs impacts positifs sur la consommation de l'énergie dans la ville de Kinshasa : Impact sur la salubrité publique par la récupération et valorisation de déchets ménagers urbains fermentescibles pour la fabrication de terreaux ; il faut des espaces aménagés pour cette fin. Une expertise est nécessaire.

La production du gaz méthane : l'utilisation de ce gaz dans les travaux de ménage comme source d'énergie peut freiner ou ralentir la production de l'énergie-bois (bois de feu), mais il faut des bio digesteurs en nombre suffisant.

I.4.4.8. Incinération

L'incinération est l'action d'incinérer, de réduire en cendres. Malheureusement, nous ne cesserons de le répéter, dans la ville de Kinshasa, l'incinération de déchets ménagers est une des causes de problèmes environnementaux majeurs du fait qu'elle libère des substances hautement toxiques telles que les dioxines et substances apparentées.

I.4.4.9. Densification

La densification est une des techniques d'assainissement qui consiste à densifier ou compacter les déchets afin d'en réduire le volume. Par exemple, densifier les déchets sous forme de briquettes qui pourront servir comme combustible en lieu et place de charbon de bois.

I.4.4.10. Compostage

Le compostage est un procédé biologique naturel qui s'effectue dans des conditions contrôlées qui transforme la matière organique en un produit stable, ressemblant à de l'humus et appelé compost.

En d'autres termes, le compostage est une activité ou technique qui a été élaborée corrélativement à l'autosuffisance alimentaire, mais aussi à l'encombrement de l'environnement par les déchets qu'il faut recycler afin de les rendre utiles. Le compostage vise deux objectifs fondamentaux : participer à la salubrité de l'environnement et soutenir la production alimentaire par la fertilisation du sol.

Au cours du compostage, plusieurs micro-organismes, dont des bactéries et des champignons, décomposent la matière organique en éléments simples. Le compostage est un procédé aérobie, ce qui signifie que les micro-organismes ont besoin d'oxygène pour faire leur travail.

Pour la ville de Kinshasa, nous préconisons toutes les méthodes de compostage possible bien qu'il n'existe pas de système de compostage meilleur qu'un autre. Il existe beaucoup de techniques, chacune avec ses avantages particuliers.

I.5. Généralités sur La santé

Dans le cadre de la mondialisation, du commerce et de l'économie, les entreprises sont confrontées à une concurrence farouche où les plus faibles sont éliminés au profit des plus forts. La force de l'entreprise relève aujourd'hui du savoir-faire des travailleurs et de la qualité des produits mis sur le marché pour les consommateurs.

Et pour soutenir la production et satisfaire la demande d'une clientèle de plus en plus exigeante, les entreprises ont besoin des travailleurs qui ont le savoir, avons-nous dit, et qui sont en bonne santé.

Ø Définition du concept santé

Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS en sigle), la santé est un état de bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement de l'absence de maladie.

Cette définition prend en considération toutes les dimensions de l'homme (de la vie), à savoir : physique, morale ou psychique et sociale.

LE PALUDISME

Au journal le Palmarès, n° 5532 du 25/04/2013 à la une " ALERTE DE L'OMS".

PALUDISME : « LA RDC est le deuxième pays le plus touché au monde », page 15.

L'aide-mémoire n° 94 que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de publier en marge de la journée du paludisme, ce 24 avril 2013 signale que la RDC et le Nigeria battent le record des deuils dus à cette maladie, soit plus 40 % des morts qu'elle cause chaque année dans le monde.

Le Nigeria et la RDC totalisent, à eux seuls, chaque année plus de 40 % du nombre estimatif total de décès dus au paludisme (malaria) dans le monde, indique l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son aide-mémoire n° 94 publié en prévision de la journée mondiale de lutte contre le paludisme qui sera commémorée le jeudi 25 avril 2013.

Selon les dernières estimations, on a enregistré, en 2010 : 219 millions de cas de paludisme (avec une marge d'incertitude comprise entre 154 millions et 289 millions) qui ont causé 660.000 décès (avec une marge d'incertitude comprise entre 490.000 et 836.000), soit une diminution de la mortalité de 25 % au niveau mondial par rapport à 2000 et de 33 % dans la région africaine de l'OMS.

La plupart des décès surviennent chez des enfants vivant en Afrique, où chaque minute, un enfant meurt du paludisme.

D'après les estimations de la charge de la maladie au niveau des pays dont on dispose, 80 % des cas surviennent dans 17 pays avec en tête le Nigeria suivi de la République Démocratique du Congo, notre pays.

Selon l'OMS, vu l'urgence, il faut utiliser principalement deux stratégies de lutte contre cette terrible maladie :

La première stratégie est celle de la prévention de la maladie par la distribution de mass à grande échelle des moustiquaires imprégnées.

Depuis 2008, le gouvernement de la RDC, à travers le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), a avec l'appui de ses partenaires dont la banque mondiale, l'USAID, l'UNICEF, l'OMS et le fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le paludisme, distribué gratuitement plusieurs millions de moustiquaires imprégnées dont l'utilisation a permis de réduire sensiblement le fardeau de la malaria. La deuxième stratégie de lutte, c'est le traitement de la maladie.

Mais pour nous, nous pensons qu'il faut conscientiser la population pour se prendre en charge par l'implication directe de chaque citoyen dans l'assainissement de son environnement. Car cet anophèle infecté ne résiste pas dans un milieu propre.

Car dit-on, aide-toi et le ciel t'aidera, l'appui de la communauté internationale n'est pas mauvais.

Mais pour un développement durable, impliquer la ménagère et une formation par les mass media touchant toutes les couches de la population par des animateurs qui ont un profil acceptable dans le domaine environnemental.

I.6. HISTORIQUE, NOTIONS ET OBJECTIFS DE L'EDUCATION RELATIVE A L'ENVIRONNEMENT

I.5.1. Historique de l'éducation relative à l'environnement

Il est nécessaire, avant de parler du PESE, d'élucider l'éducation relative à l'environnement en général.

C'est dans les années 1960 que l'on commença à prendre conscience de la menace qui pesait sur l'environnement et de la nécessité d'apprendre à le protéger .Depuis lors, l'opinion publique et les Etats se sont penchés sur le problème et ont commencé à chercher des solutions face à un défi qui touche de nombreux domaines et secteurs d'intérêts.

C'est ainsi qu'en 1972, la conférence de Stockholm lança l'idée d'une pédagogie relative à l'environnement.

Pour les experts réunis à Stockholm, le cours d'EE doit faire prendre conscience de la responsabilité personnelle de chaque individu en matière de protection de l'environnement. Cette conférence est à l'origine d'une série d'actions concrètes d'où devait sortir la pédagogie de l'environnement.

En 1975, à Belgrade, un colloque international se réunit pour faire le point sur les réalisations mondiales en matière de pédagogie de l'environnement.

Finalement, en 1977, la conférence intergouvernementale de Tbilissi énonça des recommandations précises en matière d'éducation relative à l'environnement et mit un accent sur le besoin d'une coopération internationale.

Dix ans après la conférence de Tbilissi, l'UNESCO et le PNUE avaient organisé à Moscou, en 1987, un congrès international sur l'éducation et la formation relative à l'environnement. Outre l'analyse des progrès et tendances de l'EE depuis Tbilissi, il fut défini un programme et une stratégie au niveau international pour les années 1990 (Thome, 1991).

En 1992, la conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement s'était tenue à Rio de Janeiro, au Brésil.

Plus de cent chefs d'Etats et de gouvernements ainsi que des délégués venus de plus de 170 pays y avaient participé.

Trois conventions concernant le changement climatique, la diversité biologique et la désertification, la déclaration de Rio et des principes cadres sur la protection des forêts avaient été signés.

Un plan d'actions concret fut mis au point « action 21 », qui est plus connu sous le nom d'Agenda 21, soulignant ainsi l'agencement d'un plan d'actions à réaliser pour le 21ème siècle. « L'application de ces principes et recommandations devrait permettre la transition des modèles socioéconomiques de développement, actuellement appliqués vers de modèles de développement durable.

Les 40 chapitres de l'Agenda 21 recouvrent de larges secteurs de l'activité humaine ainsi que de nombreux thèmes transversaux tels (...) l'éducation et la formation, la participation populaire » (DDA, 1993).

Les buts et objectifs de l'EE ont été à plusieurs reprises formulés par différentes instances internationales.

Toutefois, les bases, formulées en 1975 à Belgrade et en 1977 à Tbilissi, restent des références incontournables. Nous allons ainsi définir l'EE et en éclairer les objectifs.

I.5.2. Définition de l'EE

Nous nous basons sur la définition des organisations internationales qui définissent l'EE à partir de sa finalité essentielle.

Selon l'UNESCO-PNUE, il faut viser « le développement d'une prise de conscience concernant l'environnement », et « l'éducation relative à l'environnement doit favoriser et faciliter une prise de conscience de l'interdépendance économique, politique et écologique du monde moderne, de façon à stimuler le sens de la responsabilité et de la solidarité entre les nations. ».

Ceci constitue un préalable pour que les problèmes environnementaux graves qui se posent sur le plan mondial puissent être résolus». (Anonyme, 1977).

A la lecture de cette définition, on constate que l'EE met en relation l'individu et la collectivité, de façon dynamique.

Il s'agit d'abord d'une prise de conscience accompagnée d'un processus d'acquisition de connaissances, valeurs, expériences et compétences des acteurs sociaux, dans le but de résoudre un problème commun. A. Giordan (2002) définit l'EE ainsi : «  L'EE est une forme d'éducation dans laquelle les thèmes abordés sont relatifs aux problèmes d'environnement. L'EE est aussi concernée par les problèmes d'utilisation, de gestion des ressources ».

I.5.3. Buts et objectifs de l'EE

L'EE se caractérise par des buts et des objectifs visant essentiellement « la formation de la population mondiale, consciente et préoccupée de l'environnement et des problèmes qui s'y attachent ; une population qui ait les connaissances, les compétences, l'état d'esprit, les motivations et son engagement qui lui permettent de travailler individuellement et collectivement à résoudre les problèmes actuels, et empêcher qu'il ne s'en pose de nouveaux » (Anonyme, 1975).

Les objectifs de l'EE envers les groupes sociaux et les individus sont définis comme suit :

Ø La prise de conscience : prendre conscience de l'environnement et des problèmes annexes, notamment la gestion des ressources.

Ø Les connaissances : comprendre l'environnement global, ses problèmes et le rôle déterminant de l'humanité dans ces dynamiques.

Ø Les attitudes : aider à l'acquisition des valeurs et d'une motivation en faveur de la résolution des problèmes d'environnement ainsi qu'à une gestion à long terme des ressources.

Ø Les compétences : aider à l'acquisition des valeurs et d'une motivation en faveur de la solution des problèmes d'environnement.

Ø La capacité d'évaluation : aider à la mise au point de procédés d'évaluation, des mesures et des programmes d'EE, ceci, tant au niveau écologique qu'aux autres niveaux.

Ø La participation : aider au développement du sens de responsabilité afin que soient prises individuellement et/ou collectivement les mesures aptes à résoudre les problèmes de l'environnement et de gestion des ressources.

Selon Giordan (2002), « l'EE vise essentiellement à obtenir des modifications d'attitudes et des comportements. C'est en cela qu'elle constitue une véritable éducation civique ou encore éducation à la citoyenneté.

Ce ne sera pas « apprendre et admettre » mais comprendre pour agir ».

Depuis la conférence de Belgrade de 1975, la conception de l'EE a évolué.

En 1992, « l'ordre du jour 21 » a été élaboré lors du sommet de la Terre de Rio. L'EE est perçue dans la dynamique plus large du développement durable. Ainsi, l'instruction en matière d'environnement doit être envisagée, dans une approche intégrée qui inclut l'analyse du contexte local des principaux problèmes et des populations cibles ».

Cette approche renforce l'éducation à la citoyenneté. Par ses objets, sa démarche, elle tend à créer une proximité entre futur citoyen, considéré comme sujet responsable, et les choix qui régissent sa vie au quotidien. Elle touche les niveaux individuels, communautaires, bien qu'elle vise à changer d'abord l'individu.

C'est pour cette dernière raison que l'école est dans une approche globale de l'éducation, un lieu essentiel à l'EE.

En consultant la littérature traitant des problèmes environnementaux, on relève tout d'abord que la société a souvent fait appel à l'école. On constate que la société donne bel et bien un rôle à jouer à l'école face aux problèmes de l'environnement. Certains parlent même de mission de l'école face à ces problèmes. C'est la même idée qui apparaît dans la première partie de la recommandation de la conférence de TBILLISI : « confier à l'école un rôle central dans l'ensemble de l'EE et organiser à cette fin, une action systématique dans l'enseignement primaire et secondaire ».

I.5.4. Education formelle (intégration de l'EE à l'école primaire)

« L'enseignement, pour l'environnement efficace, c'est d'abord l'affaire de l'enseignement primaire ».

Le rôle essentiel de l'école primaire pour une EE interdisciplinaire a été souligné (UNESCO-PNUE, 1985).

Ceci parce que l'école primaire connaît des programmes suffisamment souples qui laissent une grande place à l'éveil de l'enfant au monde, en plus de l'apprentissage habituel.

Le rôle de l'école est d'autant plus important que l'EE à l'école primaire doit avoir lieu le plus tôt possible.

Gay (2003) dit : « plus les enfants sont jeunes et acquièrent une conscience environnementale jeune, plus ils modifient facilement et durablement leur comportement. Ils acquièrent un comportement responsable ». Il est toujours difficile de corriger une habitude encrée et une EE qui débute tardivement rencontrera plus de résistance. Pour comprendre le niveau d'intégration de l'EE à l'école primaire, nous observons deux dimensions : l'EE dans les plans d'études congolaises et ses caractéristiques. A cela, il faut ajouter la décennie de l'éducation en vue du développement durable (2005-2014), lancée par l'UNESCO.

En effet, l'UNESCO recommande d'enseigner les 5 matières principales suivantes : l'eau, l'énergie, l'agriculture, la santé et la biodiversité.

I.7. LA NECESSITE D'ASSOCIER LA FEMME

I.6.1. Pourquoi la femme ?

Notre objectif est d'atteindre la grande couche de la population humaine, comme dans les sciences sociales on dit : « Eduquer une femme, c'est éduquer tout un peuple » et aussi pour pérenniser notre éducation environnementale. La femme, dans notre société africaine, ne fait aucun ombre de doute, de la grande part de la charge familiale qu'elle assume.

La famille étant la cellule de base de la société et la femme en joue un grand rôle qui n'est plus à démontrer.

1.6.1.1. L'insalubrite

Vu la menace que présente nos déchets de la Ville-Province de Kinshasa, il ya nécessité de revoir nos priorités ainsi que la planification, bref, tout revoir. Il faut que la vulgarisation commence dans chaque famille, surtout aux enfants en leur inculquant les connaissances environnementales et adultes, une politique de gestion des déchets domestiques qui, du reste, sont produits par eux.

La femme qui a le poids du ménage mettra ses capacités physiques, mentales et autres en exergue.

1.6.1.2. Capacité de la femme

- La capacité de mettre au monde ;

- De plus, tout homme est une femme ratée. C'est d'une partie d'un chromosome qui se brise. Un homme est une femme dégénérée.

Ex. : Les femmes voient beaucoup mieux les couleurs que les hommes, elles ont 4 ou 5 types de cônes dans les yeux.

1.6.1.3. Résultat d'enquête

Pour la femme Kinoise, sa grande évasion, son divertissement, c'est la Télévision, qu'elle soit intellectuelle, non instruite, riche, moyenne ou pauvre.

Source : (RTG@ 2010).

Quel type d'émission ?:

- Politique ;

- Films ;

- Culturelle (théâtre)

- Magazine ;

- Information.

Considérant les pays occidentaux et voyant leur évolution dans la gestion des déchets et les comportements de sa population citadine, nous pouvons constater que son comportement au sujet de l'environnement est tributaire d'un grand travail de fond de l'éducation environnementale, partant de la cellule de base d'une société qu'est la famille.

La société occidentale avait bien compris la nécessité de travailler avec la femme dans la vulgarisation de la société pour une large diffusion et un travail bien fait. C'est ainsi, vous trouverez dans ce travail, l'histoire de la conquête, de la reconnaissance, de la compétence des femmes afin de gagner l'accès au pouvoir politique.

La Princesse de HANAVRE, ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO : « Eduquer une femme, c'est éduquer toute une nation »

La Princesse de Hanovre, qui a choisi d'oeuvrer aux côtés de l'UNESCO dans le domaine de l'éducation non formelle pour l'avenir des jeunes filles et des femmes en milieu rural, a expliqué les raisons qui l'ont conduite à accepter de « rejoindre les rangs prestigieux des Ambassadeurs de bonne volonté de l'UNESCO ». Commentant le projet qu'elle a accepté d'accompagner, elle a déclaré : «  En tant que femme et mère privilégiée, je me sens concernée et responsable quant à la prise en charge et la réalisation de ce programme, car pour être efficace, toute aide à l'enfance, dépend impérativement d'une aide à la femme et à la mère ». La princesse a également souligné que « les objectifs du Millénaire pour le développement et les objectifs de réduire de moitié l'extrême pauvreté et la faim ainsi que de réaliser l'égalité des sexes servent de lignes directrices à ce projet ». « Eduquer une femme, c'est éduquer toute une nation » a-t-elle conclu.

Le Directeur général de l'UNESCO avait auparavant rappelé le rôle des Ambassadeurs de bonne volonté de l'UNESCO : « éminentes personnalités qui ont accepté la mission de diffuser, à travers leurs activités professionnelles et leur rayonnement personnel, les idéaux et les massages de l'Organisation qui concernent l'éducation, la science, la culture et la communication ». Puis, s'adressant à la princesse Caroline, M. Matsuura a déclaré : « Toutes vos actions témoignent de votre compassion envers la souffrance des enfants. Vos engagement sont fondés sur des valeurs que nous partageons et à la défense desquelles nous travaillons quotidiennement ».

Il s'est particulièrement réjoui que la Princesse ait accepté « d'apporter son soutien à des projets éducatifs, et tout particulièrement d'être la marraine d'un projet d'éducation non formelle pour des jeunes filles et des femmes de pays en développement. L'éducation des jeunes filles et des femmes est l'un des six objectifs prioritaires que la communauté internationale s'est fixée au Forum de Dakar, et je suis par conséquent enchanté que vous ayez choisi de vous y associer, participant ainsi, à votre manière, au succès des objectifs majeurs ».

Avant cette cérémonie, le Directeur Général et SAR la Princesse de Hanovre ont eu un entretien au cours duquel la Princesse a fait part de l'expérience qu'elle a acquise en tant que Présidente de l'AMADE et la Fondation Princesse Grace, qui oeuvrent dans des domaines différents pour l'amélioration des conditions d'existence des enfants sur le plan éducatif, culturel, moral et sanitaire.

Expérience qui, a-t-elle déclaré, lui « sera fort utile dans l'exercice de (ses) fonctions d'Ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO ». Le Directeur Général s'est félicité des liens qui unissent l'UNESCO à la Principauté de Monaco, « liens déjà étroits et encore resserrés » par la visite officielle qu'il a effectuée à Monaco, en avril dernier, ainsi que par la récente visite du Prince héritier Albert au siège de l'organisation. « La Principauté est devenue, au fil des ans, un important partenaire de l'organisation dans nombre d'activités, notamment dans le domaine de la bioéthique », a-t-il souligné, « votre acceptation de devenir Ambassadrice de bonne volonté ne fera que consolider ce lien de coopération entre la Principauté de Monaco et l'UNESCO ».

1. LA GRANDE HISTOIRE DE LA LUTTE DES FEMMES

Date

Pays

Qui

Evénements

1791

France

Théroigne de

Méricourt et

Marie-Olympe de gouges

1ères femmes féministes. Elles sont à l'origine du mouvement féministe.

Marie-Olympe de Gouges, humaniste, à écrit en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Toutes deux finirent tragiquement : Marie-Olympe de Gouges décapitée par Robespierre et Théroigne de Méricoutde devient folle après avoir été fouettée nue en public, on ne disait pas antiféministe"

1832

France

Jeanne

villepreux

Femme passionnée de sciences naturelles, elle crée à 38 ans le premier aquarium et devient la mère de la biologie marine (Distinction de l'Université de Harvard). Née en 1794 à Juillac en Corrèze puis mariée à l'anglais James Power, elle donnera son nom "villepreux- Power" en 1997 à un des grands volcans de la planète Venus. (Distinction donnée à Kyoto en 1997 par l'Union Astronomique Internationale).

1849

Etats-Unis

Elizabeth

Blacwell

1ère femme médecin (Médecine moderne).

1851

France

Marie- Angélique

Duchemin

1ère femme Chevalière de la Légion d'Honneur (combattante des armées de la République)

1875

France

Madeleine Brès

1ère femme médecin.

1884

France

Clémence Royer

1ère femme qui obtient le droit d'enseigner à la Sorbonne.

1893

Nouvelle-Zélande

Droit de vote

Les femmes obtiennent le droit de vote. Elles pourront être élues à partir de 1919.

1/12/1900

 

Jeanne

Chauvin

1ère femme à obtenir le droit d'exercer le métier d'Avocat, malgré que depuis 8 ans, elles peuvent obtenir le diplôme.

1901

France

Clémence

Royer

1ère femme à recevoir la légion d'honneur pour des travaux scientifiques.

 

Usa

Mother Jones

Couturière, elle se lance à la tête d'un groupe de femme de mineur avec des balais à l'attaque des briseurs de grève pour soutenir la grève de leurs maris mineurs.

1902

France

Lucie Luzeau

1ère femme docteur ès sciences.

 

France

Julia Morgan

1ère femme à obtenir le diplôme d'architecture des beaux arts de Paris, c'est une américaine qui ira exercer à San Francisco.

1903

France

Marie Curie

1ère femme à obtenir le prix Nobel (de physique).

 

France

Madeleine

Pelletier

1ère femme à obtenir le diplôme Psychiatre et deviendra féministe radicale (cheveux courts).

 

France

Avril de Sainte-Croix

1ère femme membre d'une commission extra Parlementaire.

1904

Canada

Marie Sirois

1ère femme à obtenir un grade d'une université Francophone (Etude littéraire de l'université de Laval).

1905

Autriche

Bertha Von Suttner

1ère femme à obtenir le prix Nobel de la Paix.

1906

France

Marie Curie

1ère femme à obtenir une chaire à la Sorbonne.

 

France

Mademoiselle Robert

1ère femme à entrer à l'Ecole Normale Supérieure (section sciences).

1907

France

Mme Duffaut et Mme Charnier

1ères femmes à obtenir le diplôme de cochères (conductrices d'une voiture tirée par un cheval) (Examen professionnel de conduite des fiacres).

 

France

Mlle Jousselin

1ère femme élue à un Conseil des Prud'hommes.

 

Usa

Kate Barnard

1ère femme élue à un parlement d'Etat (Evénements ayant eu lieu lors de la création de l'état de l'Oklahoma)

3/5/1908

France

Les suffragettes

1ère action (qualifié de violente par des femmes), des Suffragettes qui envahissent un bureau de vote pour s'emparer des urnes. Mouvement démarré plus tardivement en Angleterre en 1906. Le chemin sera long.

1908

France

Maria Vérone

1ère femme à plaider en cours d'assises.

 

France

Mme Decourcelle

1ère femme chauffeur de taxi. (Ancienne cochère). Beaucoup d'hostilité des hommes suite à cette nomination.

 

Angleterre

Suffragettes

Elles sont 250.000 à descendre dans la rue de Londres à l'appel du WUSPU (Women Social's and Political Union)

 

Danemark

Droit de vote

Les femmes des plus de 25 ans qui payent des impôts peuvent voter.

 

Suède

Selma Lagerlöf

1ère femme à obtenir le prix Nobel de Littérature.

 

France

Lily Laskine

1ère femme instrumentaliste à l'orchestre de l'opéra de Paris. (Harpiste). Les hommes menacent de faire grève suite à cette nomination.

 

France

Yvonne Lacroix

Première championne Françaises de Patinage.

 

France

 

Les femmes peuvent porter un pantalon (ce n'est plus un délit, chose qui était permise aux femmes que quand il s'agissait de monter à cheval ou sur une bicyclette).

 

France

Maternité

Les femmes ont droit à 8 semaines de congé si elles sont salariées (hors maladie). Leur employeur ne peut plus les licenciées durant cette période.

 

Suisse

Suffragette

Fondation du mouvement en Suisse (elles n'obtiendront le droit de votre qu'en 1972).

1910

France

Judith Gautier

1ère femme élue à l'Académie Goncourt ; la prochaine sera Colette en 1945.

 

Espagne

Universitaire

Les femmes peuvent s'inscrire à l'université.

 

France

Marguerite Audoux

Prix Femina pour Marie-Claire son premier livre.

 

France

Elise Deroche

1ère femme à obtenir un brevet de pilote d'avio.n

 

France

Marie Curie

Obtient un 2ème prix Nobel, le prix Nobel de Chimie (découverte du Radium).

1911

France

Lucienne Heuvelmans

1ère lauréate au Prix de Rome. Les femmes peuvent participer à ce concours depuis 1903.

 

Grande- Bretagne

Elanor Davies- Colley

1ère femme chirurgienne (Une petite pensée pour le premier homme qui a été opéré par elle)

 

Portugal

Fonctionnaire

Les femmes peuvent devenir fonctionnaire.

1912

Chine

Suffragettes

Des suffragettes envahissent le Parlement pour revendiquer l'égalité des droits et la liberté de leur mariage.

 

Etats-Unis

Annie loPizzo

Parmi 10.000 grévistes femmes de Lawrence aux Massachusetts qui demandent du pain et des roses "bread and roses" en manifestant, Annie loPizzo meurt. Cet événement aura un impact considérable et sera à l'origine d'une nouvelle méthode de lutte.

1913

France

Mlle Rouvière

1ère agrégée en sciences physiques.

 

France

Hélène Dutrieu

1ère aviatrice décorée de la légion d'honneur.

 

Grande Bretagne

Suffragettes

Très violente cette fois, elles font sauter une bombe devant la maison du Chancelier de l'Echiquier et détruisent la liaison téléphonique Glasgow-Londres.

 

France

Jeanne Duportal

1ère Docteur ès Lettre.

 

URSS

8/03/1914

Fondation de la revue Rabotnitsa (La travailleuse).

 

Etats-Unis

Elisabeth Aeden

Fonde sa première boutique consacrée à la beauté à Washington.

1916

Canada

Emily Murphy

1ère femme à devenir magistrat au Canada (ville d'Edmonton dans l'Alberta) et donc de l'Empire britannique. Egalement 1ère juge d'une Cour Municipale (juge à la Cour des jeunes délinquants à la ville d'Edmonton).

 

Etats-Unis

Jeanette Rankin

1ère élue à la Chambre des Représentants. Pacifiste du Montana, Etat qui a donné des droits civiques aux femmes depuis 1914.

 

Canada

Droit de vote

La province du Manitoba est la première province du Canada à accorder le droit de vote aux femmes, au Québec. Il faudra attendre 1940.

 

URSS

Alexandra Kollontaï

1ère femme Ministre. De plus, 1ère femme Ministre dans un pays d'Europe occidental.

 

France

Marie de Regnier

Sous son pseudonyme, Gérard d'Houville reçoit le 1er prix de littérature de l'Académie Française pour l'ensemble de son oeuvre.

 

Hongrie

RosikaSchwimmer

1ère ambassadrice des temps modernes. Militante active du suffragisme et pacifique

 
 
 
 
 

Grande Bretagne

Mary Stopes

Sort le premier guide "éducation sexuelle" qui fait scandale. Il sera traduit en 13 langues et vendu par millions d'exemplaires.

 

Pologne

Droit de vote

Les femmes célibataires obtiennent le droit de vote et l'éligibilité. Irena Kosmowska est nommée Ministre des Droits Sociaux.

 

Canada

Droit de vote

Le droit de vote est accordé au niveau fédéral aux femmes.

 

Allemagne

Citoyenneté

12 novembre 1918, les femmes obtiennent leur droit politique.

1919

Grande- Bretagne et d'autres pays

Lady Astor

1ère femme élue à la chambre des représentants et a accepté de prêter serment. (les femmes de plus 30 ans ont le droit de vote, il faudra attendre 1938 pour le droit de vote avec un âge en égalité avec les hommes).

Les autres pays accordant le droit de vote aux femmes en 1919 sont : La Tchécoslovaquie, la Suède, l'Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg.

 

France

Mlle Schrameck

1ère diplomée de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne.

 

Etats-Unis

Alice Hemilton

1ère Professeur femme recrutée à Harvard.

 

Grande- Bretagne

Mary-Harris Smith

1ère Experte-Comptable.

1920

France

Marguerite Long

1ère Professeur d'enseignement supérieur au conservatoire et obtiendra la légion d'honneur en 1912 et sera promue à l'Ordre des Commandeurs en 1938.

 

France

Marie Buffet

1ère Ingénieur de l'Ecole Centrale (puis quatre femmes les deviennent en 1921).

 

USA

Droit de vote

Il a été accordé en 1920 par le Président Wilson, après la lutte d'Alice Paul et Lucy Burns, National Women Party. Elles sont connues sous le nom de Iron Jawed Angels, car elles ont fait la grève de la faim. Ont été forcées à manger, ont subies des violences physiques mais n'ont jamais abandonné.

 

France

Liberté

Depuis 1920, une femme mariée peut adhérer à un syndicat sans demander l'autorisation à son mari.

1921

Belgique

Anna de Noailles

1ère femme à être admise à l'Académie Royale de Langue et Littérature Françaises.

 

Canada

Agnes McPhail

1ère Député. Institutrice et suffragiste elle conservera son siège jusqu'en 1940.

 

Irlande

Frances Kyle

1ère Avocate.

 

Pologne

Droit de vote

La constitution garantit définitivement aux femmes le droit de vote, l'éligibilité et l'accès aux hautes fonctions publiques. Les femmes mariées obtiennent les doits juridiques, jusqu'ici réservés aux célibataires.

1922

France

Marie Curie

1ère élue à l'Académie de Médecine.

 

Grande- Bretagne

Ivy Williams

1ère inscrite au Barreau mais n'exercera pas en tant qu'avocate et continuera à enseigner le droit à Oxford.

1923

France

Mme Condat

1ère agrégée de médecine (Faculté de Toulouse).

 

Grande -Bretagne

Betty Tanner

1ère Jockey.

1924

Etats-Unis

NellieTavloe

1ère femme Gouverneur d'un Etat. (Wyoming) avec Miriam Fergusson (Texas).

 

Danemark

Nina Bang

1ère femme Ministre (instruction publique).

1925

Etats- Unis

Ethel Leginska

1ère femme à diriger un orchestre important. Pianiste, elle dirigera le New York Symphony Orchestra.

 

France

Droit de vote

Les députés votent le droit aux votes des femmes. Cela sera repoussé par les sénateurs.

1926

Etats-Unis

Bertha Landes

1ère femme Maire d'une grande ville. (Seattle).

1927

France

Mme Odier

1ère Chef de Clinique.

1929

Grande- Bretagne

Magaret Bondfield

1ère femme Ministre au gouvernement Travailliste.

1930

France

Thérèse Bertrand- Fontaine

1ère médecin des Hôpitaux de Paris.

 

France

Jeanne Miquel

1ère Femme reçue à l'Ecole Vétérinaire (reçue en 1934).

 

France

Jacqueline Divid

1ère Lauréat femme du concours général (Elève au lycée Molière de Paris).

 

France

Miss France

La plus célèbre des Miss France qui devient la Begum en épousant l'Agha Khan.

 

Etat - Unis

Ellen Church

Devient la première hôtesse de l'air de l'aviation commerciale. Infirmière de son état, l'objectif était de désangoisser les passagers. A l'époque, il n'y avait que des Stewards. En Europe, il faudra attendre 1934 Chez Swissair qui embauche Nelly Diener. Chez Air France, les premiers recrutements commenceront en 1943.

 

France

Germaine Beaumont

1ère femme à recevoir le prix Renaudot pour son roman « Piège ».

 

France

Greta Garbo

Quand après 10 minutes d'un film muet (Anna Christie. Le film de Clarence Brown), Greta Garbo se met véritablement à parler ; c'est un événement considérable : le cinéma parlant.

1931

Mexique

Maria des Refugio Garcia

Emprisonnée pour avoir reproché au Président élu de trahir sa promesse d'accorder le droit de vote aux femmes. Elle est libérée grâce à une immense protestation de femmes.

 

Portugal

Droit de vote

Il est accordé aux femmes diplômées de l'enseignement supérieur. Les hommes eux doivent uniquement savoir lire et écrire.

 

Chili

Droit de vote

Il est accordé aux femmes avec certaines restrictions qui ne seront levées qu'en 1949.

 

Feance

Anna de Noailles

1ère femme Commandeur de la Légion d'Honneur.

10/1931

Espagne

Droit de vote

Il est accordé provisoirement aux femmes (Jusqu'à la victoire du Général Franco en 1939 qui va faire sombrer l'Espagne dans une très mauvaise histoire de dictature).

21/05/1932

France

Amelia Earhart

1ère femme aviatrice à traverser l'atlantique en solitaire. Américaine, elle accomplie son exploit qui se termine par un atterrissage en Irlande après 13 h30' de vol (un record en plus). Cette acte très militant vient du fait qu'elle a été la première femme à traverser l'atlantique en avion en 1928, comme elle s'amusait à le dire. Il s'agit donc de le refaire en tant que pilote.

1932

Etat- Unis

Hattir Carawav

1ère élue au sénat.

 

Uruguay

Droit de vote

Il est accordé aux femmes.

 

Brésil

Droit de vote

Il est accordé aux femmes ainsi que le droit d'être élue. À l'élection suivante de 1934, pour l'Assemblée qui doit rédiger une nouvelle constitution nationale, la première députée fut élue : carlota Pereira de Queiroz (1892 - 1982)

 

Monde

Paix

Dépôt à Genève lors d'une conférence de désarmement d'une pétition internationale de 8 millions de femmes réunies dans 15 organisations et qui demandent le désarmement total et universel. Ah ! si les femmes étaient au pouvoir 1939-1945 n'aurait pas existé.

1933

France

Me le Quéméner

1ère Commissaire-priseur femme (Lorient).

 

Nouvelle- Zélande

Elizabeth MeCombs

1ère député.

 

France

Mère Brazier

Le guide Michelin décerne trois Étoile au restaurant Lyonnais « la mère Brazier ». Le seul restaurant trois Étoile à être dirigé par une femme.

 

Etats- Unis

Frances- Perkins

1ère femme Ministre du Travail, elle accepte ce job dans une période très difficile.

1934

France

Louise Weiss

Déçue par peu de résultat possible sur la cause de la Paix, elle quitte la direction de sa revue l'Europe Nouvelle pour se lancer dans le suffragiste, un combat tout aussi difficile en France.

 

France

Jeanne Lévy

1ère Agrégée de Médecine.

 

France

Micheline Morin

1ère femme alpiniste à faire l'ascension de la face Nord de l'aiguille d'argentière dans les Alpes.

1935

Philippines

Droit de vote

Les Femmes sont consultées par Référendum sur l'opportunité de leur accorder le droit de vote. Elles répondent OUI à 95%.

1938

France

Marie Ventura

1ère Femme assurant la mise en scène d'une pièce à la comédie Française. (Iphigénie de Racine)

 

Etats-Unis

Elisabeth Lion

1ère femme Aviatrice à battre le record du monde de la distance ligne droite (4.063km).

1939-43

Monde

 

Régression du droit des femmes (sauf à l'USA).

04/04/1944

Amsterdam

Anne Franck

Elle écrit sa détresse dans son journal et sera finalement arrêtée par les nazies le 04 Août 1944 pour être envoyée à Auschwitz où elle mourra de maltraitance au début de 1945. Son journal publié en 1947 sera un véritable choc dans l'opinion public (jeune et moins jeune).

 

France

Elsa Troilet

1ère femme à obtenir le prix Goncourt pour son recueil de nouvelles "Le premier accroc coûte deux cent francs"

21/04/1944

France

Droit de vote

L'ordonnance du 21 Avril 1944 accorde le droit de vote aux femmes Françaises, qu'elles exerceront pour la première fois le 20 avril 1945.

20/04/1945

France

Droit de vote

Les femmes votent pour les élections municipales. Le droit à être élu est symbolique.

1945

France

Rolande Falcinelli

1ère titulaire des grandes Orgues dans une église de Libanaise.

 

Pays arabe

Angela Jourdak

1ère diplomate d'un pays arabe. Angela jourdak est Libanaise.

 

Norvège

Kirsten Hansteen

1ère femme au gouvernement.

 

France

Congé maternité

Obligatoire et indemnisé à 50% (2 semaines avant l'accouchement et 6 semaines après).

 

France

Simone Pérèle

Elle fonde une entreprise de Lingerie à son nom.

 

ONU

Égalité des droits

L'ONU proclame par sa charte, l'égalité des droits des hommes et des femmes.

 

Divers Pays

Droit de vote

Il est accordé aux femmes en HONGRIE. INDONESIE, ITALIE, JAPON, Portugal (plus de diplômes - enseignement supérieur nécessaire) et JAPON. Aux USA, le Général McArthur prend des dispositions en faveur des femmes : Droit de vote, droit au divorce, droit sur la propriété. Droit sur l'héritage et divers abolitions sur la prostitution et le droit de vendre des fillettes pour qu'elles deviennent des GEISHAS.

1947

Suède

Karin Hock

Première femme à entrer au gouvernement.

 

Nouvelle-Zélande

Mabel Howard

Première femme à entre au gouvernement.

 

Suède

Égalité

Égalité de salaire pour les fonctionnaires des deux sexes.

 

Divers pays

Droit de vote

Il est accordé aux femmes au VENEZUELA, en ARGENTINE, en YOUGOSLAVIE et en BULGARIE.

 

France

ME Germaine

1ère femme Ministre. Elle occupe le Ministère de la Santé publique et de la population.

 

France

Egalité

Mademoiselle Archimède, députée de la Guadeloupe, saisie l'assemblée nationale pour un projet de loi visant à permettre aux femmes d'accéder à diverses professions d'auxiliaires de justice et notamment celle de notaire. Le texte a été adopté le 20 mars 1948.

1948

Belgique

Egalité

La magistrature est ouverte aux femmes.

 

Danemark

BodilBegtrup

1ère ambassadrice (en Islande).

 

Israël

Golda Meyerson (Meir)

1ère ambassadrice (en URSS).

 

Belgique

Droit de vote

Il est accordé aux femmes en Belgique (le droit n'était accordé depuis 1920 que pour les élections communales).

 

Bolivie, Roumanie

Droit de vote

Il est accordé aux femmes.

1949

France

Simone de Beauvoir

Écrit son essai "Le Deuxième sexe". Ce document sur la condition féminine est un des ouvrages de référence sur le féminisme contemporain.

 

Chili

Droit de vote

Il est accordé aux femmes maintenant sans restriction en 1931.

 

France

Me Marconnet

1ère femme Notaire le Puy de Dôme, née de Maitre Eugène Gayet qui était Notaire. D'où, dès 1914, elle a appris à remplacer les Clercs de son père qui avaient été mobilisés. Il faudra attendre 1977 pour Paris.

 

France

Elisabeth Schmidt

1ère femme ordonnée femme Pasteur, à titre exceptionnel et à condition qu'elle reste célibataire.

 
 
 
 

Source : UNESCO, 2007.

2. LES FEMMES ET L'ENVIRONNEMENT

La participation des femmes à la formulation et l'exécution des politiques environnementales continue d'être faible, alors même que la communauté internationale a reconnu qu'il ne peut y avoir de développement durable sans la pleine participation des femmes.

Les femmes ont un rôle important à jouer dans la préservation de l'environnement et des ressources naturelles, et dans la promotion du développement durable. Par exemple, la responsabilité de subvenir aux besoins du foyer pèse sur les femmes. Et celles-ci déterminent en grande partie les tendances de consommation.

Ainsi, les femmes ont un rôle fondamental à jouer dans l'adoption de modes de consommation, de gestion des ressources naturelles, de production durable, écologiquement rationnels ainsi qu'à la gestion durable des déchets ménagers.

Parmi les 12 domaines critiques qui demandent des actions des gouvernements, de la communauté internationale et de la société civile, le programme d'action adopté par la quatrième conférence mondiale sur les femmes, qui s'est tenue à BEIJING en chine en 1995, souligne la nécessité de faire participer activement les femmes à tous les niveaux de prise des décisions concernant l'environnement et d'intégrer une perspective sexo-spécifique dans toutes les stratégies en faveur du développement durable.

La Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies a examiné la question des femmes et de l'environnement au cours de sa quarante et unième session qui s'est tenue en1997. La commission a proposé de renforcer l'action en vue de promouvoir une active participation des femmes à tous les niveaux de la gestion de l'environnement, notamment en inscrivant les programmes et politiques relatifs à l'environnement dans une perspective d'égalité entre les sexes.

Conclusion partielle

A travers ce chapitre, nous avons épinglé un ensemble de concepts psychologiques, pédagogiques, idéologiques et ceux relatifs à l'organisation de l'enseignement en RDC.

Ces concepts ont été analysés pour comprendre leur rapport ainsi que leur impact sur l'éducation relative à l'environnement qui doit intervenir dans toutes les réflexions et activités. Elle doit faire partie de la culture, au sens le plus large du terme.

Sa démarche constitue la seule stratégie qui puisse assurer la survie de l'homme et de toutes les autres formes de vie. L'acquisition de cette culture passe forcement par une formation, qui peut être formelle ou informelle. Dans le cas de cette étude, l'attention est focalisée sur l'éducation formelle.

Tout au long de nos investigations, nous avons constaté qu'il s'avère difficile d'apprendre des notions d'environnement de façon satisfaisante dans ce milieu plein d'habitudes et traditions incompatibles avec le développement durable et d'oeuvrer à trouver des solutions aux problèmes existant pour éviter l'apparition de nouveaux problèmes.

Devant ce dilemme, il faudrait la mise en oeuvre d'une politique d'éducation relative à l'environnement dans les écoles, allant de l'architecture, l'hygiène, le confort dans les écoles et le programme de cours.

Dans le deuxième chapitre, nous nous efforçons de faire, de manière succincte, la présentation de notre milieu d'étude.

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Ce chapitre présente les aspects géographiques, historiques, environnementaux et sanitaires de la ville de Kinshasa. Il met un accent particulier sur la gestion de déchets dans cette province.

II.1. Présentation de la ville de Kinshasa (carte II.1)

Etant donné que nos investigations concernent la ville de Kinshasa, il est important d'évoquer les caractéristiques géographiques de cette ville. Car, une étude qui se propose d'analyser la façon dont les jeunes Kinois considèrent les déchets, a besoin des données géographiques du milieu, qui sont d'une importance scientifique particulière.

II.I.1. Situation géographique de la ville de Kinshasa

Kinshasa, la plus grande ville d'Afrique noire et métropole de la République Démocratique du Congo, fut fondée par H.M Stanley en 1881. Ville centenaire et capitale d'Etat depuis 1923, Kinshasa est une agglomération multifonctionnelle qui se situe à 15° 16' de longitude Est et à 4° 19' de latitude Sud.

La Ville de Kinshasa est située sur la rive gauche du fleuve Congo, en aval d'une vaste plaine dont l'altitude varie entre 175 et 315 m, au bord du fleuve. Elle est limitée (carte II.1) :

- Au Nord-Ouest et à l'Ouest, par le fleuve Congo qui constitue sa frontière naturelle avec la République du Congo ;

- A l'Est et au Nord-Est, par la province de Bandundu ;

- Au Sud et à l'Est, par la province de Bandundu ;

- Au Sud et à l'Ouest, par la province du Bas-Congo.

Elle s'étend actuellement sur plus ou moins 10.000 Km2 dont plus de la moitié est constituée de plaines et de basses terrasses.

Carte II.1 : Plan de la ville de Kinshasa

Source :www.kinshasa-congo.com/.../Kinshasa_city_map

Les différents aspects physiques, l'organisation administrative et la démographie du milieu de référence et enfin, la gestion de déchets de la ville de Kinshasa sont étudiés dans les paragraphes qui suivent.

II.I.2. Aspects biophysiques de Kinshasa

Les aspects biophysiques abordés dans cette partie de l'étude concernent les éléments suivants :

- le morphotope de la ville ;

- le climatope ;

- l'hydrotope ;

- le pédotope ;

- la végétation et la faune.

II.I.3. Morphotope

Comme l'affirme Lelo Nzuzi (2008) « L'espace urbain de Kinshasa est construit sur un site topographique contrasté, à la fois confortable (la plaine : la ville basse) et contraignant : la ville haute, c`est celle bâtie sur les collines. Ce site ressemble à un amphithéâtre au bord du fleuve. La ville est donc construite dans une vaste dépression qui s'étale sur un fond émergé d'une ancienne cuvette, à l'époque où le pool s'étendait jusqu'au pied des collines du Sud (Kimwenza), de l'Ouest (Ngaliema) et du plateau de l'Est (Bateke) ».

Les travaux antérieurs publiés sur la région de Kinshasa reconnaissent quatre grandes unités orographiques et morphologiques décrites ci-dessous :

a) la plaine : elle se trouve dans la partie Nord et dont l'altitude varie entre 275 et 315 mètres. C'est cette plaine sablonneuse qui entoure le pool Malebo ;

b) la région du pool : c'est un vaste espace lacustre inondable qui correspond géographiquement à l'élargissement du lit fluvial entre Kinshasa et Brazzaville.

Le pool s'étend du goulot à l'entonnoir de Maluku jusqu'aux rapides de Kinshasa. Il possède de nombreux îlots sillonnés de bras du fleuve dans un espace marécageux.

c) Les collines et plateaux : sont situés dans la partie Sud-ouest. Ils sont reconnaissables à travers quelques unités importantes, au regard de leur profil sommital : Mont Ngaliema (358), colline de Binza-UPN (550m), de Mont-Ngafula (633 m) et Mont Amba (525 m) ; à l'Est, le plateau de Bateke ceinture la ville et se prolonge avec le plateau du Kwango.

d) Entre la plaine et les collines, il existe un secteur de terrasses qui ressemble aux premières marches de gradins et escalades de secteurs collinaires du Sud et de l'Ouest.

A défaut de mesures préventives, l'homme qui jouit des avantages incalculables de l'eau, de l'air et de sol, nuit à sa santé, pollue son milieu ambiant, alors qu'il n'a qu'une et une seule terre pour sa vie. Il doit donc sauvegarder son héritage unique et commun, et l'exploiter d'une manière durable et ce, en tenant compte des facteurs du milieu biophysique de la ville de Kinshasa.

II.I.4. Climatope

Du point de vue climatique, CRABBE (1990) avait déjà souligné que la région de Kinshasa est caractérisée par un climat tropical humide, marqué par l'alternance de deux saisons :

- la saison pluvieuse, d'une durée de huit mois (de septembre à mai), alterne avec la saison sèche, qui dure quatre mois. Kinshasa connaît aussi une petite saison sèche, souvent insaisissable, qui va de décembre à février. Mais elle fluctue chaque année, tantôt longue, tantôt courte ; soit pluvieuse soit sèche. Par contre, la grande saison sèche, intervient de juin au mois d'août.

Tableau II.1 : Evolution de la pluviométrie de Kinshasa, de 1997 à 2006

ANNEES

JAN

FEV

MAR

AVR

MAI

JUIN

JUIL

AOU

SEP

OCT

NOV

DEC

MOY. ANN.

1997

229.5

105.1

312.6

255.7

37.3

4.0

0.0

8.6

1.6

291.8

352.5

365.4

1964.1

1998

292.6

141.0

198.2

411.8

45.0

40.0

0.0

2.4

47.2

114.6

182.8

107.6

1583.2

1999

245.5

95.4

120.2

168.4

238.2

44.0

5.6

4.4

58.0

55.0

350.6

292.2

1677.8

2000

152.3

118.4

75.8

256.2

207.2

0.0

0.0

0.0

29.9

107.8

169.6

170.6

1287.8

2001

91.0

255.6

302.4

199.8

313.4

4.6

0.0

0.0

0.0

194.2

143.6

124.1

1628.7

2002

174.0

208.4

88.8

138.9

142.0

30.0

0.2

0.0

105.2

139.3

198.1

433.0

1657.9

2003

174.0

242.2

130.2

258.0

121.9

12.0

4.6

0.0

24.0

112.0

285.6

125.7

1490.2

2004

120.0

139.4

337.5

131.2

2.4

3.6

3.0

5.5

20.2

208.5

199.5

208.6

1379.2

2005

111.3

50.0

216.1

74.5

68.5

16.8

0.3

0.0

16.6

190.4

233.0

336.0

1313.5

2006

226.6

86.8

278.3

284.4

119.2

2.0

0.0

2.8

15.2

169.0

523.4

202.5

1910.2

Normale

181.7

144.2

206.0

217.9

129.5

15.7

1.4

2.4

31.8

158.2

263.9

236.6

1589.2

Ecart type

65.5

69.1

98.4

96.4

98.6

16.5

2.2

3.0

31.5

67.0

116.7

113.5

230.6

Source : Mettelsat, 2008

Le tableau II.1 indique une forte pluviométrie en novembre. C'est le mois le plus pluvieux de l'année, avec une moyenne de 263,9 mm et ce sont des pluies torrentielles et des trombes d'eau qui coulent. Février cependant, est le mois de la petite saison sèche ; il enregistre une faible pluviométrie, avec environ 144,2 mm. Il pleut sur Kinshasa en moyenne 1589,2 mm d'eau par an, pendant 100 jours.

Tableau II.2 : Evolution des températures moyennes journalières à Kinshasa, de 1997 à 2006.

ANNEES

JAN

FEV

MAR

AVR

MAI

JUIN

JUIL

AOU

SEP

OCT

NOV

DEC

MOY. ANN

1997

25.2

25.3

25.5

24.8

24.8

23.4

22.4

24.2

26.0

26.0

25.2

25.5

24.9

1998

26.0

27.0

26.8

26.3

26.0

24.3

23.7

24.5

25.3

25.9

25.9

25.4

25.6

1999

25.4

25.8

26.4

26.0

25.2

23.8

23.2

24.1

24.7

25.3

25.2

25.1

25.0

2000

25.4

25.8

26.3

25.8

25.4

23.6

22.6

23.2

24.8

25.3

25.3

25.3

24.9

2001

25.6

25.7

26.2

25.9

25.6

24.1

22.9

23.1

25.2

26.7

26.2

26.1

25.3

2002

25.3

26.1

27.4

26.9

27.3

24.5

23.6

24.7

26.3

 

26.6

28.0

26.1

2003

26.4

27.3

27.4

27.7

27.2

24.9

24.2

24.4

25.3

26.3

26.5

26.7

26.2

2004

27.3

28.4

27.7

27.5

27.0

24.2

23.8

24.9

26.7

27.1

25.8

25.8

26.4

2005

26.6

27.2

27.3

27.3

25.8

23.2

23.2

24.3

25.9

25.9

25.9

25.5

25.7

2006

25.8

26.4

26.7

26.4

25.4

25.6

24.0

24.0

25.5

26.0

25.5

25.4

25.6

Normale

25..9

26.5

26.8

26.6

26.0

24.2

23.4

24.1

25.6

26.1

25.8

25.9

25.6

Ecart type

0.54

0.81

0.54

0.67

0.72

0.54

0.50

0.43

0.52

0.43

0.41

0.63

0.6

Source : Mettelsat, 2008

De l'examen du tableau II.2, on constate que la température journalière est assez élevée, à cause de la position de Kinshasa par rapport à l'équateur. La normale journalière est de 25,6 °C. L'écart-type est très faible ; il est de l'ordre de 0,6. Kinshasa ne subit pas de grande variation de température. Les températures oscillent généralement autour de 25,2°C et 26,6°c, pendant la saison de pluies. Les mois de mars et d'avril sont les plus chauds de l'année, avec des températures variant entre 26,5 et 27,7 °c. Par contre, les mois de juin et de juillet sont les moins chauds de l'année, avec des températures oscillant entre 23,8 et 23,5°C.

II.I.5. Hydrotope

Comme l'a aussi souligné Lelo Nzunzi (2008), Kinshasa est traversée par une vingtaine de rivières de différents gabarits, mais de direction généralement Sud-Nord, plus ou moins parallèles, telles les veines et les artères dans le corps d'un humain. Ces rivières coulent dans des vallées soit envasées, soit encore encaissées. Cet important bassin hydrographique ne comporte pas que des avantages, car ces rivières occasionnent des inondations avec des dégâts énormes sur les biens, les personnes et sur l'environnement. En effet, tous les cours d'eau prennent naissance dans les collines du Sud, hormis les rivières N'djili et Nsele, qui viennent du Bas Congo, pour se jeter dans le fleuve.

Kinshasa est victime de plusieurs types d'inondations parmi lesquelles, on peut citer : les inondations dues aux crues des cours d'eau et du fleuve, aux ruissellements urbains et aux torrents boueux, et d'autres dues à la rupture de bassins de rétention d'eau collinaire.

II.I.6. Pédotope

Sur des sites en pentes fortes, le sol kinois, constitué de sable argileux, fin, jaunâtre ou rougeâtre, avec des grains arrondis incohérents et imperméables, offre une faible résistance au ruissellement des trombes d'eaux pluviales. Ces sables fins et argileux, inférieur à 1 mm, avec une épaisseur qui peut atteindre 2 mm, sont facilement détachés et transportés par les eaux de ruissellement lors de pluies torrentielles. Il en résulte que les sédiments sableux s'arrachent du versant vers l'aval. Ce phénomène lent et progressif provoque le déplacement continu de masses de terre, crée des sillons et entraîne le ravinement. C'est l'érosion sur les pentes.

II.2. Aspects humains

Cette section développe successivement des aspects qui commandent, d'une manière ou d'une autre, l'insalubrité dans la ville de Kinshasa, à savoir :

- l'effectif de la population ;

- l'évolution démographique ;

- la structure démographique par âge et sexe.

L'étude de la population résulte des projections démographiques faites en 1993 par l'INS et relativement à toute la population de la RDC. La population est une composante non négligeable de l'écosystème urbain car elle influence et détermine immédiatement son fonctionnement. Le rôle exercé par l'homme dans la transformation des paysages urbains et même la quantité de déchets jetés chaque jour par toute la population nous ont conduits à consacrer une partie de nos analyses sur les aspects démographiques.

Selon le rapport de la Division Urbaine du Ministère de l'Intérieur (exercice 2007), la ville de Kinshasa a une population hétéroclite, constituée de 80 % de nationaux et d'une minorité d'étrangers. Les communes périphériques comme Ngaliema, Mont-Ngafula, Kisenso, Kimbanseke, Masina, Limete et Gombe sont plus peuplées que les anciennes citées. Cette particularité s'explique par le mouvement assez récent d'occupation spatiale, favorisé par une certaine facilité d'acquisition de parcelles à la périphérie. Ceci crée le dépeuplement des anciennes communes. Il apparaît aussi, selon le même rapport, que la population kinoise est jeune. La moitié de cette population est âgée de moins de 20 ans ; tandis que les adultes représentent 44 %. Une telle structure montre les lourdes responsabilités de la société envers la jeunesse en matière de l'éducation relative à l'environnement. Les jeunes concernés par la présente étude représentent 12,1% (10 - 12 ans), d'où l'importance de cette étude.

Le même rapport fait mention d'un accroissement de la population dans la ville de Kinshasa. Elle est passée de 4.982.675 en 2006 à 5.170.761 en 2007, soit une croissance de 3,6%. Le taux de mortalité infantile est élevé sur toute l'étendue de la ville. Le taux de natalité est très élevé dans les communes périphériques comme Kimbaseke, Ngaliema, N'djili et Masina.

Cependant, une décroissance du mouvement migratoire des étrangers est signalée. L'exercice 2006 fait état de 174.018 étrangers contre 169.434 en 2007. Ceci peut s'expliquer par le fait que beaucoup d'Angolais qui vivaient à Kinshasa ont souhaité rejoindre leur pays.

II.3. Production de déchets et leur gestion dans la ville deKinshasa

Il est connu que Kinshasa est une ville qui déborde d'activités de différentes sortes et diverses : activités quotidiennes des ménages et celles liées à l'urbanisation ainsi qu'à l'industrialisation. Les activités des domaines tant formels qu'informels produisent beaucoup de déchets. Le secteur informel se caractérise par une certaine précarité des conditions d'activités. Plus de 50 % d'unités de production informelles ne disposent pas de locaux spécifiques et 36,2 % exercent leur activité à domicile. Le secteur informel est massivement constitué de micros-unités, sans politique de gestion de déchets (Ministère du Plan, 2005).

II.3.1. Déchets ménagers

Les déchets ménagers sont les débris de végétaux, les tessons de bouteilles, les restes de cuisine, les cendres, les feuilles mortes, les chiffons, les plastiques, les cartons et autres emballages, que les ménages produisent quotidiennement.

C'est dans les quartiers densément peuplés que les déchets s'entassent en monticules et restent dans cet état pendant plusieurs mois, voire même plusieurs années. Les décharges ainsi créées constituent des lieux de prédilection pour la fréquentation d'animaux domestiques (chats, chiens, chèvres, etc.).

D'après Mwamba (2007), les déchets ménagers kinois sont composés en général de matières organiques (62,2 %), de matières plastiques (22,2 %, de textiles (7,11 %), de boîtes de conserve (5,8 %), de verre (1,42 %), de chaussures (0,77 %), d'autres déchets (0,48 %), etc.

Certes, Kinshasa produit de grosses quantités de déchets ménagers, mais cette production n'est pas répartie de la même manière dans tous les quartiers. Les études d'IGIP (2005) montrent d'ailleurs que la quantité de déchets ménagers est proportionnelle au rang social du quartier.

Tableau II.3 : Quantité de déchets produits par type de quartier

Type du quartier

Production spécifique de déchets solides

Non Tassés L/hab. /j

Tassés L/hab. /j

Kg/hab./j

Quartiers résidentiels

3,5

2,0

0,7

Quartiers anciens populaires

2,5

1,43

0,5

Quartiers nouveaux populaires

1,5

0,86

0,3

Valeur moyenne

2,0

1,1

 

Source : IGIP, (2005)

Les données du tableau II.3 montrent que la production de déchets varie selon le type de quartier. Les quartiers les plus aisés, c'est-à-dire résidentiels, produisent beaucoup plus de déchets que les quartiers anciens et les quartiers populaires nouveaux, parce que le revenu de la population de ces quartiers est élevé.

Quel que soit le type de quartier ou de site, les déchets ménagers sont d'habitude stockés dans des poubelles domestiques constituées de petits seaux ou demi-fûts usagés, sans couvercles et souvent placés dans l'arrière-cour, au coin de la parcelle, à l'air libre.

Tel que le dit aussi Lelo Nzuzi (2005), dans ces récipients ouverts en contact avec l'humidité, les déchets entrent rapidement en putréfaction. C'est pourquoi, les citadins s'en débarrassent rapidement, à cause des odeurs nauséabondes qui s'y dégagent pendant la putréfaction. Les immondices sont jetés, pour la plupart de cas, dans les coins de parcelles, la rue, la rivière et dans les décharges non contrôlées. Certaines de ces décharges sont situées le long des avenues, dont certaines sont marécageuses et moins fréquentées par les véhicules. L'arrière de certaines écoles et même de certains marchés sont aussi transformés en dépotoirs.

PHOTO II.1:L'arrière d'une école transformé en décharge non contrôlée

La photo II.1 montre l'arrière d'une école transformée en décharge non contrôlée et en urinoir. Les gens qui vivent dans le voisinage de l'école et les élèves se soulagent et jettent leurs déchets derrière les salles de classe. Dans ces salles de classe, les cours sont parfois dérangés par les odeurs fétides produites par ces déchets.

II.3.2. Déchets des marchés

Le « Zando » (marché central) et le «  Wenze » (marché communal) en général sont de hauts lieux de production de déchets urbains. Le « Zando » de Kinshasa, prévu pour 2.000 vendeurs, en abrite aujourd'hui près 10.000. Ce marché central de Kinshasa produirait à présent près 45 m3 par jour (PNA, 2005) composés de matières organiques (60,0%), plastiques (15%), de papiers et de cotons (10%), de cendres et de terre (4%), de verre et de poteries (4%), de bois et de branchages (3%), de chiffons et de tissus (2%), de métaux (2%). Il faut ajouter à cela 15 m3 de déchets que les ménages environnants jettent chaque soir dans une décharge sauvage, créée anarchiquement dans les environs de ce «  Zando ». Ceci fait au total 60 m3 de déchets qu'il faut évacuer à tout prix quotidiennement.

En dehors du « Zando », il existe plusieurs «  Wenze », éparpillés dans les communes et qui ont une aire d'influence parfois extra-communale. Une commune en compte au minimum quatre. Mais, il se fait que la présence d'un marché entraîne d'office la naissance d'une décharge non contrôlée. A Kinshasa, à coté d'un marché, il y a toujours des décharges sauvages (fulu).

PHOTO II.2 : Une décharge sauvage à coté d'un marché

La photo II.2 montre une façade d'un marché transformée en décharge sauvage.

II.3.3. Déchets industriels

Les déchets industriels sont difficiles à percevoir et à quantifier parce que souvent, ils se trouvent dans des concessions industrielles, inaccessibles à toute personne étrangère. En effet, Kinshasa a vu beaucoup de ses fabriques fermer après les pillages du début des années 90. Les brasseries et les fabriques de produits agroalimentaires, cosmétiques, textiles, de matériaux de construction, de déchets recyclés (plastiques, papiers, verres), etc., sont les seules restées en activité, malgré la baisse de leur production, liée à la crise économique et à la concurrence mondiale.

Elles produisent aussi régulièrement des déchets qui proviennent de matières premières et des produits finis ou semi-finis. Ces déchets sont, soit ordinaires et inertes, soit dangereux ou toxiques. La plupart de ces déchets sont déversés dans des décharges non contrôlées.

Les déchets industriels restent un danger permanent à Kinshasa. Malgré leur toxicité, les populations restent indifférentes. Les services étatiques, de leur coté, ne parviennent pas à évaluer le degré de pollution de ces fabriques qui, afin d'échapper au contrôle, ont la fâcheuse habitude de maquiller leurs statistiques. L'une de rares estimations récentes vient du PNA (2006), qui évalue la production de déchets solides dans les unités industrielles et commerciales à environ 62.697 tonnes par an, mais ne précise ni leur nature, ni leur origine.

II.3.4. Déchets biomédicaux

Les déchets biomédicaux sont des déchets produits par les centres de santé. Ils augmentent proportionnellement aux effectifs de centres de santé. Les établissements médico-sanitaires, petits et grands, produisent des déchets dangereux, contaminés, dont l'élimination pose de sérieux problèmes. Biey (2007) évalue la production de déchets hospitaliers à 300 m3 par jour

Tableau II.4 : Production de déchets biomédicaux dans quelques hôpitaux de Kinshasa.

Catégorie des hôpitaux

Quantité

(m3/ semaine)

Quantité totale

(m3/ semaine)

Cliniques Universitaires de Kinshasa

0,3

15,6

Clinique Bondeko

5

260

Hôpital général de référence de N'djili

0,2

10,4

 

0,1

5,2

Source : Kiyombo, (2003)

Le tableau II.4 montre que l'échantillon de quatre hôpitaux génère des déchets biomédicaux constitués essentiellement d'éléments utilisés au cours de soins curatifs et préventifs. Très souvent, les évacuations s'effectuent sans précaution. Ces déchets deviennent la cause de toutes sortes de pollution de l'environnement biophysique et humain.

II.3.5. Gestion de déchets

La ville de Kinshasa ne dispose pas de politique proprement dite de gestion de déchets. La gestion ne suit pas formellement la logique TRIVAC, c'est-à-dire trier, recycler, incinérer, valoriser, communiquer, comme cela se fait sous d'autres cieux. A Kinshasa, le cycle de gestion de déchets solides municipaux se présente comme repris sur la figure II.1.

Photo II.3 : Des enfants récupérant de déchets dans une décharge non contrôlée

La photo II.3 met en relief des enfants qui cherchent des jouets et autres rebuts dans une décharge non contrôlée. Ces cas sont légion dans la ville de Kinshasa et même aux alentours de certaines écoles.

Figure II.1 : Le cycle de gestion de déchets solides municipaux à Kinshasa

Recyclage

Déchets ménagers

Recyclage

Valorisation biologique (artisanale des déchets biologiques)

Valorisation physico chinique (industrielle) des déchet

s bio et non biodégradables

Pas de recyclage

Papier, carton et autre

Compost

(Fumier)

Consommateur

Décharge non contrôlée (Vallées, espace publics, ravins cours d'eau, terrain vagues...)

Décharge contrôlée

Maraîchers

Source : F. LELO NZUZI, 2008

Grace à la figure II.2, on constate que le Kinois vide rapidement sa poubelle familiale dans une décharge non contrôlée, à cause entre autres de la putréfaction rapide des déchets biodégradables. C'est par manque d'un système organisé de gestion de déchets qu'il ne choisit pas où évacuer les ordures. Si ces déchets sont récupérés par les chiffonniers, ils suivent la filière du recyclage, soit biologique pour fabriquer du compost, soit encore physico-chimique pour fabriquer industriellement des bouteilles, des papiers recyclé, des objets en plastique, etc. 

Le rapport annuel de du PNA (2007) faisait mention de la faible capacité de la ville de monter de vraies stratégies de gestion de déchets. C'est bien cette faiblesse qui est à la base de la multiplication, à travers la ville, de décharges non contrôlées qui affectent dangereusement la santé publique. Depuis des années, disait MWAMBA cité par Lelo Nzuzi (2005), les modes d'évacuation des déchets n'évoluent pas. Le Kinois, en général, jette ses ordures à l'air libre, le long des rues (49%), dans les cours d'eau (13%), les incinère (9%), les enfouit (28 %), etc.

II.3.6. Collecte, ramassage et transport de déchets

A Kinshasa, les pouvoirs publics ne parviennent pas, jusqu'à présent, à organiser un système planifié de ramassage parcellaire des ordures. Il existe au niveau de la ville de Kinshasa une structure dénommée POUBELKIN, spécialisée dans le ramassage de déchets. Elle n'a pas suffisamment de moyens pour couvrir, ne fut ce que 20% de la population kinoise. La ville de Kinshasa s'appuie aussi sur les éventuelles prestations du PNA, qui est un service technique du Ministère de l'Environnement et qui a pour mission, notamment de mener la lutte anti-vectorielle, d'évacuer les ordures et les eaux usées, etc.

Le PNA réalise parfois des prestations, sans subsides étatiques, mais bénéficie parfois de dons de quelques bailleurs de fonds, dont le plus important est un équipement complet d'assainissement (en 1988) avec des engins lourds d'une valeur de 708.000.000 de Yen, don du Japon, mais pillé malheureusement en 1991 et 1993.Depuis lors, les activités du PNA tournent au ralenti par manque de subsides et de matériel. Ses capacités d'évacuation journalière s'amenuisent au fil des années.

Il existe dans la ville, des services privés de collecte et de transport de déchets. Ils jouent un rôle important dans la collecte et le transport de déchets domestiques. Malheureusement, beaucoup d'entre ces entreprises déposent les déchets soit dans les dépotoirs temporaires, soit dans les collecteurs et cours d'eau. En d'autres termes, à Kinshasa, il n'existe pas beaucoup d'associations communautaires spécialisées dans la gestion de déchets, parce que l'activité semble peu rentable.

II.3.7. Modes de recyclage de déchets

A Kinshasa, le recyclage se fait de deux manières, soit artisanalement pour fabriquer le compost, soit industriellement pour recycler les métaux, papiers, objets plastiques, etc. La matière première, c'est-à-dire les déchets, est fournie par des chiffonniers.

Tableau II.5 : Consommation industrielle de quelques produits de récupération, en 1989

Déchet

Entreprise

Quantité consommée en % du total

Verres

Boukin

35

Plastiques

Sizaplast

18

Plastiques

Plastica

15

Papiers

Carto-Zaïre

68

Papiers

Zapac

12

Aluminium

Alukin

5

Source : Lubumi cité par Lelo Nzuzi, (2005)

La consommation industrielle de produits de récupération est encore très faible. Il faudra pratiquement la renforcer en mettant au point des systèmes de récupération, de transport, de stockage, de tri des déchets, afin de les disponibiliser pour le traitement (valorisation).

II.3.8. Déchets liquides

Les eaux usées ménagères et assimilées, les excrétas, les eaux usées hospitalières et les eaux usées industrielles représentent les différents types de déchets liquides. De tous ces déchets liquides, les eaux usées ménagères et les excrétas sont les plus présentes dans la ville de Kinshasa.

Il a été reconnu par LeloNzuzi (2008) que Kinshasa déborde d'activités de différents types qui produisent quotidiennement des eaux usées en grande quantité.

De manière générale, les Kinois consomment et gaspillent énormément l'eau. Ils produisent tous les jours des rejets liquides des cuisines qui contiennent des matières organiques et grasses ; celles de buanderies et de douches qui ont des éléments minéraux en suspension et du savon ; celles des WC et urinoirs qui comprennent des matières organiques, azote, phosphore et bactéries, etc. Ceci illustre bien que les eaux usées ménagères contiennent aussi des matières nocives inertes et toxiques pour les milieux récepteurs.

La production d'excrétas, quant à elle, est énorme et sa gestion pose problème dans la ville de Kinshasa. Malheureusement, il n'existe pas de statistiques sur le volume d'excrétas produits quotidiennement et qui polluent l'environnement. L'évacuation des eaux usées ménagères pose problème. Pour les quartiers riverains, ces eaux sont évacuées vers les rivières telles que : Basoko, Makelele, Matete, N'djili, Kalamu et Yolo qui traversent des cités où existaient jadis un réseau superficiel de drainage et un autre réseau enterré pour les eaux usées qui, malheureusement, sont bouchés.

PHOTO II.4 : Une rivière, poubelle publique et égout à ciel ouvert

Les riverains jettent souvent les déchets dans la rivière et y déversent aussi le contenu des fosses septiques, comme le témoigne aussi la photo II.4.

II.3.9. Environnement de Kinshasa

Sans contestation aucune, l'environnement urbain de Kinshasa est malsain. Il ressort des données récoltées dans certaines études et publications que la gestion des déchets n'est pas conforme aux normes d'hygiène.

La méthode de gestion de déchets la plus utilisée est la mise en décharge non contrôlée. Ces pratiques causent les conséquences graves suivantes :

- Les déchets remplissent les ravins, les rues, les parcelles ; ils s'étalent même le long des côtes de rivières qui deviennent de véritables niches écologiques où se développent des insectes et autres bactéries ;

- La pollution qui découle des décharges brutes se manifeste directement ;

- L'écologie moderne de Kinshasa est sans cesse modifiée par l'homme ; or celui-ci l'a construite de façon à amener une vie agréable. L'entassement de déchets dans les rues, le déboisement et la dispersion de déchets à travers la capitale, diminuent sa beauté, son esthétique et dégrade l'environnement

- La population jette tout, partout, sans inquiétude.

Le paludisme et la fièvre typhoïde sont les cas les plus fréquemment enregistrés à cause de l'insalubrité.

A Kinshasa, le déboisement et la modification de la couverture végétale de l'écosystème, et corrélativement à l'acte initial de l'agriculture, perdent la mise en état de l'espace où l'on veut procéder par l'amendement et les labours. Cela est matérialisé par une destruction naturelle couvrant une terre qui devient facile à interrompre le cycle de croissance de la végétation. Il en résulte une modification des formations végétales qui amplifie l'érosion du sol.

A défaut de mesures préventives, l'homme qui jouit des avantages incalculables, de l'eau, de l'air et du sol nuit à sa santé, pollue son milieu ambiant, alors qu'il n'a qu'une et une seule Terre pour sa vie. Il doit donc sauvegarder son héritage unique et commun et l'exploiter de manière durable, en tenant compte des facteurs du milieu biophysique de la ville de Kinshasa.

II.3.10. Impact de la mégestion des déchets sur l'environnement

Les modes de gestion de déchets dans la ville province Kinshasa laissent à désirer. La mauvaise gestion a un impact considérable sur l'espace, le microclimat, le sol, la flore, la faune, bref, sur le biotope, la biocénose et l'anthropocénose. La qualité de l'environnement est atteinte ; tout se dégrade ; le cadre de vie est pollué et partant, il y a nuisance, enlaidissement de l'espace. Kinshasa, jadis surnommée la belle, est devenue aujourd'hui la poubelle. Les décharges non contrôlées sont dans tous les coins des rues, constituant ainsi des foyers de prolifération de vecteurs de maladies. Et la population en général ne tient pas compte du danger que représentent les déchets.

L'on doit savoir que l'environnement est en réalité, un patrimoine commun qu'il faut gérer rationnellement. Malheureusement, cet environnement est aujourd'hui le bien le plus menacé, dégradé, détruit. Ainsi, on remarque la recrudescence de diverses maladies (choléra, typhoïde, paludisme,...).

Dès lors, la situation sanitaire de la ville de Kinshasa est caractérisée par une incidence de maladies à fort potentiel épidémique, lesquelles sont la cause d'un excès de morbidité et de mortalité, suite à la faible fréquentation de centres de santé publics (28%). En effet, seuls 17 des 35 zones de santé, soit la moitié, ont une couverture supérieure à 50%. La ville ne dispose pas de laboratoire provincial de santé publique opérationnel. La situation sanitaire se dégrade progressivement d'année en année : le nombre de victimes de la fièvre typhoïde a augmenté de 98% de 2006 à 2008 (voir tableau II.8), alors que la morbidité pour le paludisme a progressé de 19% depuis 2006.

PHOTO II.5 : Une rue transformée en décharge brute

L'épandage de déchets, rend difficile la circulation en voiture, dans les rues de certains quartiers de la ville de Kinshasa. La photo II.5 montre une rue qui n'est plus fréquentée par les véhicules, car transformée en décharge non contrôlée.

Tableau II.6 : Statistiques de maladies à potentiel épidémiologique élevé.

Année

Maladie

2006

2007

2008

cas

Décès

Cas

Décès

Cas

Décès

Paludisme

814.440

1.900

840.558

1.912

613.855

1.359

Fièvre typhoïde

148.400

38

142.939

39

114.356

1.563

Méningite

1.339

166

1.230

131

673

100

Source : Anonyme, 2009

Selon les dernières études, la malnutrition est un problème réel à Kinshasa. Les résultats des enquêtes du PRONANUT et de l'UNICEF montrent un taux de malnutrition aigue globale de 11%, alors qu'il n'était que de 8% en 2004. La malnutrition se situe autour de 12% dans le district sanitaire de la N'sele et autour de 17% dans celui de N'djili.

Selon le DSCRP (2007), 47% de la population vivent dans une situation d'insécurité alimentaire dans la ville de Kinshasa. En 2008, la FAO a constaté un déficit calorifique de 67% et de protéines de 74%. Seuls 3 ménages sur 10 ont la capacité de se constituer une réserve alimentaire de 3 jours ; 74% des besoins alimentaires réels ne sont pas satisfaits. La production agricole de Kinshasa est 11 fois inférieure aux besoins de la population. La flambée des prix des denrées alimentaires, la réduction des espaces cultivés due aux érosions et inondations ainsi que l'abandon des activités agricoles par un grand nombre de ménages aggravent la situation nutritionnelle des habitants de Kinshasa. Une famille de 7 personnes dépense 4 US$ par jour, pour ses dépenses alimentaires.

La forte pluviométrie des mois d'octobre à décembre et de mars à avril cause chaque année des inondations, des glissements de terrain (Exemple : Quartier Kindele dans la Commune de Mont-Ngafula), la stagnation des eaux, la destruction d'habitations et de parcelles de cultures. Ces dégâts ont comme conséquences des milliers de ménages sinistrés sans-abri, des déplacements de personnes et même des pertes en vies humaines (plus de 100 décès en 2007). La cité de l'Espoir (environ 10.000 habitants), située dans la zone de santé de la Nsele, à environ 30 km du centre ville, concentre l'ensemble des problèmes de Kinshasa, évoqués plus haut.

Le profil humanitaire de la ville présente les indicateurs ci-dessous :

a. Nombre d'habitants : env. 8.000.000

b. Nombre de personnes déplacées/relocalisées : 10.514 à la Cité de l'Espoir

c. Taux de mortalité maternelle : 1.359 %o

d. Taux de mortalité infantile : 13,7 %

e. Taux de malnutrition aigue modérée : 11 %

f. Taux de malnutrition aigue sévère : 3,2 %

g. Taux de prévalence de VIH/SIDA: 3,8 %

h. Taux de couverture sanitaire : 30 - 40 % (PMA complet dans 40 % des ZS)

i. Taux de scolarisation à l'école primaire: 58 %

j. Taux de malnutrition aigue modérée : 11 %

k. Taux de couverture en eau potable : 30 %

l. Taux de ménages en latrines hygiéniques : 40 %

m. Taux de ménages en insécurité alimentaire sévère ; 5 %

n. Accessibilité routière/ferroviaire : assez bonne en général, exceptées certaines routes de desserte agricole.

Pour identifier les zones prioritaires pour l'assistance, on se base sur les critères suivants :

- Accès difficile aux soins, à la nourriture, à l'eau, au logement ;

- Hausse exagérée de prix de denrées de base, difficulté d'accès à la terre, risque de fortes tensions sociales ;

- Présence d'enfants vulnérables : non scolarisés, non vaccinés, malnutris, etc. ;

- Absence d'assistance ;

- Risque d'aggravation de violences sexuelles ;

- Difficultés de communication et transport.

Figure II.2 : Effet de la pollution des sachets en plastique

Sachets en plastique

Pollution du sol

Pollution des cultures

Problèmes de santé

Epidémie/Maladie

Sachets en plastique

Sachets en plastique

Source : ONU (1998)

La figure II.3 met en relief la mauvaise gestion de déchets en plastique qui polluent le sol, les cours d'eau, partant, les cultures. Les cultures ainsi contaminées seront consommées, avec comme conséquence, des problèmes de santé (maladie / épidémie).

Conclusion partielle

La ville de Kinshasa grandit au jour le jour. De ce fait, elle est aussi aujourd'hui victime de différentes formes de pollutions à cause de ses dimensions et du manque de l'éducation relative à l'environnement, dont fait montre le Kinois. Petite bourgade aux premières années de sa fondation, elle a connu, en peu de temps, une extension peu ordinaire et une augmentation exponentielle de sa population. Avec des infrastructures vétustes ou quasi inexistantes, Kinshasa se retrouve, de nos jours, confrontée à plusieurs problèmes environnementaux et sanitaires. Il n'existe pas politique de gestion de déchets, comme c'est le cas dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. L'homme héberge la saleté dans tous les compartiments de la ville. Les problèmes de déchets se posent avec acuité, d'où la nécessité d'éduquer la population à cet effet.

CHAPITRE III. : ANALYSE DES GRILLES DE PROGRAMMES

CHAPITRE III. : ANALYSE DES GRILLES DE PROGRAMMES

Nous focaliserons, dans ce chapitre, notre attention sur quelques chaines de télévisions, sur leurs grilles de programmes ainsi que sur les animateurs de ses émissions.

Notre attention a été retenue sur les chaines ci - après : DIGITALCONGO,

TELE 50, TELE 7, RTG@,RTNC.

III.1. LA CHAINE DIGITAL CONGO

Tableau III.1 : Grille des programmes Digital Congo

LE TIMING (EN MINUTE)

EMISSIONS

HEBDO

MENSUEL

Journal .télévise

920

3.680

Publicité

415

1.660

digital sport

235

940

digital café A

480

1.920

Bonzenga

130

520

à livre ouvert

135

540

Documentaire

157

628

Habari za leo

60

240

Sango ya lelo

60

240

Ngumu ya lelu

60

240

plateau sport

104

416

Bana leo

120

480

Détente

217

868

heure du basket

90

360

les amis du savoir

30

120

Justice

90

360

cite des stars

120

480

univers santé

60

280

G H K

45

180

sans tabou

30

120

Digi hip hop

60

280

Digital nostalgie

105

460

TIMING (EN MINUTE)

EMISSIONS

HEBDO

MENSUEL

Entretien

90

360

ballon rond

60

280

jusqu'au bout

45

170

Toyeba

30

120

Série Samy mokili

45

180

Pub

67

268

Pub promo

275

960

Clip Religieux

210

840

Série Masumu

120

480

Versions croisée

45

160

Yambi weekend

60

280

Image extérieure

60

280

Plateau sport

104

456

Série V12

45

160

Dessins animes

30

120

Emission catholique

60

280

Chemin de la vérité

90

360

Nos spécialités

50

200

Trucs et astuces

10

40

Ecole et société

90

360

Sektion musik

180

720

Grandes affiches

120

480

Diagnostic

60

280

Ponde de femmes

135

540

Série Muyombe gauche

50

200

Digital café B

130

520

TOTAL

6.020

24.106

Source : Digital Congo, 2013.

Analyse du timing de Digital Congo

De l'analyse de la grille des programmes de la chaine DIGITAL CONGO, il ressort ce qui suit :

- Les tranches de diversion viennent en prière position, avec une large diffusion, soit 29%.

- Vient en deuxième position la tranche des émissions à caractère éducative, soit 27,2%.

- Vient en troisième position les tranches d'information avec une couverture médiatique, soit 18,6%.

Il sied de signaler que dans les tranches éducatives, les émissions à caractère environnemental ont un très faible pourcentage, soit :

v 3,7% dans les émissions éducatives

v soit 0,99% par rapport à l'ensemble de la couverture hebdomadaire de

La chaine. Soit la moyenne de 0,1% par jour.

La musique, les théâtres, les séries, les films ainsi que les émissions sportives ont une couverture supérieure aux émissions à caractère environnemental. Cela prouve à suffisance la place qu'occupe l'intérêt environnemental dans le chef de décideur dans le monde de media.

III.2. LA CHAINE TELE 50

Tableau III.2 : Grille des programmes Télé 50

TIMING (EN MINUTE)

EMISSION

HEBDO

MENSUEL

La matinal

600

2 400

Flash d'info

180

720

Journaux

600

2 400

Grand journal

600

2 400

JMK Today

300

2 400

Ca fait débat

300

1 200

Le culte

300

1 200

Les congolais d'hier et d'au jour d'hui

300

1 200

Kin by Night

225

900

Spécialiste

300

1 200

Eco bisness

225

900

J.T ECO

150

600

Grande Témoins

60

240

Météo

35

140

Action Femme

60

240

Télé 50 et vous

30

210

Sport

60

180

TOTAL

4 375

18 530

Source : Télé 50, 2013

Analyse du timing de Télé 50

Sur l'ensemble de la couverture, les émissions environnementale sont à : 0,8% (Hebdo).

Mais par rapport aux émissions éducatives, la couverture est de 1,4%. Ici toutes les autres tranches sont plus importantes que l'environnement.

Nous comprenons dorénavant que la place réservée aux émissions environnementales est presque négligeable. Cela démontre à suffisance que les tranches environnementales ne sont pas considérées.

III.3. LA CHAINE TELE 7

Tableau III.3 : Grille des programmes de Télé 7

TIMING (EN MINUTE)

EMISSION

HEBDO

MENSUEL

Ouverture

35

140

Musique Chrétienne

385

1 540

Dossier de Télé 7

135

540

Merci professeur

21

84

Actualité 7

1 170

3 780

Journal de la Rédaction

105

420

Martin 7

150

900

Sensation 7

100

100

Pub Annonce, Inter

25

100

Matin 7 suite et fin

200

800

Série

680

2 720

Star à la une

60

240

Publicité

420

480

TOVANDELA MKMB (R)

40

160

Documentaire

225

900

Jeu set

160

640

Question pour un champion

50

200

Journal de l'économie

60

120

Débat de la semaine

50

100

100% Vita

30

120

Conférence débat

420

1 680

Question de santé

95

380

Fan junior

45

180

Pensée congolaises

45

180

Qui suis- je

55

220

Humour

15

60

Ancienne émission

90

360

Droit à la parole

90

360

TOTAL

4 956

17 504

Source : Télé 7.

Analyse du timing de Télé 7

Pour une couverture hebdomadaire, l'émission à caractère environnemental a une couverture de 1,9 %. Ainsi dans les émissions éducatives, 5,2 % au regard des différentes émissions de divertissement, l'environnement est plus bas niveau.

III.4. LA CHAINE RTG@

Tableau III.4 : Grille des programmes RTGA

TIMING (EN MINUTE)

EMISSION

HEBDO

MENSUEL

Barre de mire

140

560

Publicité

2 940

11 760

Journal Télévisé

420

1 680

Jeunesse

120

480

Push

40

160

Série

300

1 200

Fons de Foot

70

280

Pasteur dayo

60

240

EDC

60

240

Religion Bethsaide

30

120

Club 700

30

120

CINARC

100

400

Choeur

25

100

Succès de stars

120

480

Avenir sport

45

180

Tambourin

20

360

Coup d'oeil sur l'environ

80

320

Sekele

80

320

Flash info

55

220

Carrefour

240

960

Bonjour AFRIKA

30

120

JT. Midi

90

360

Infos Bul

130

520

Série SAATH SATH

150

600

Théâtre AMIGO

30

120

Jardin de Bonheur

45

180

NzelapeMibeko

20

60

Religion poush

40

160

Mise au point

40

160

Face B

120

480

TosalaMakasi

30

120

Les Enfants du Monde

60

240

Engaraf AM Ento

25

100

Théâtre mille Feux

100

400

Code 0027

60

240

Delta Force

80

320

TIMING (EN MINUTE)

EMISSION

HEBDO

MENSUEL

Plat Préféré

25

100

Théâtre CINARC

100

400

Théâtre Réveil

80

320

TSM

30

120

Diaspora

40

160

Ndul' avenir

100

400

ZambaZamba

90

360

Pasteur Doolo BKABA

40

160

Numbre one

120

480

Regard sur Brazza ville

25

100

JT sport

20

60

G.STV

20

60

Vue de loin

30

120

Théâtre Muyombe

60

240

Théâtre AGONA

30

120

Exclusif

45

180

Kilimandjaro

30

120

Wallo

80

320

Série ASCP

25

100

Femina

40

160

Catch Turbo

30

120

TOTAL

7 085

28 560

Source : RTG@, 2013.

Analyse du timing de la RTG@

Sur l'ensemble de la couverture de la chaine, l'émission ne représente que 1,0% tandis que, par rapport aux émissions éducatives, l'environnement n'occupe que 8,6%. Cela prouve qu'on communique moins la matière environnementale (la chaine est une chaine de divertissement et commerciale).

III.5. LA CHAINE RTNC

Tableau III.5 : Grille des programmes de la RTNC

TIMING (EN MINUTE)

EMISSIONS

MINUTE/JOUR

HEBDO

MENSUEL

Communiques & messages

15

105

420

émission religieuses

15

105

420

Tranche commerciale

15

105

420

Clips promotionnels

5

35

140

Publicités

123

861

3 444

Info, langue, international et sport magazine info, revue de la presse.

425

2 975

11 900

Musique du monde

145

1 015

4 060

Série, dessin animé et filme.

80

560

2 240

Sport, théâtre (divertissement)

172

609

2 436

Emissions Politiques (et Maintenant la police, Deux sons de cloche ou à bâtons rompus)

175

595

2 380

Les émissions éducatives :

- Nouvelle citoyenneté et Nous.

- Grandes fegere des medias ou Congo à la carte.

- agriculture ou fiction Africaine, droit & société, carrefour Touriste, Chronique de santé, code de la route, Alphabétisation, notre Congo, Echo d'Europe, Nous les jeunes, passeport au bout du doigt, question des populations, Ecole ouvert, le patriote, vedette en herbe ou échos de l'INSS, le chef parle ou mabinayabonkoko,

Espace des arts, Magazine de l'environnement, Barza + Mondule en anglais.

- savoir choisir, uhuru na kasi, Totongamboka, Ngikandilu, Kita mpebomoyi, génies en herbe, Congo à la carte, Tribune des femmes, les cinq chantiers en marche, libalabosembo, mbongwana

852

II

2 021

II

8 084

II

TOTAL

2 022

8 986

35 944

Source : RTNC,2013.

LA RTNC :

Les émissions à caractère environnemental ont une couverture de 3,8%. Le plus meilleur Score en couverture médiatique de par sa diversité des émissions à caractère environnemental tel que :

Magazine de l'environnement, tourisme, fiction d'Afrique (agriculture), chronique de santé et question des populations tandis que par rapport aux émissions éducative, l'environnement n'occupe que 16,0%. Mais de toutes les façons, sachant l'importance que rêve la lutte pour la protection de l'environnement et la menace que présente ce problème au cas où la population ne s'implique pas, soit faute de l'ignorance, risque d'être sérieuse sur la santé de nos population, sur notre environnement de la ville Province de Kinshasa, bref menace sur la vie de kinois et kinoise.

Vu ce faible pourcentage de la participation de nos medias dans le domaine environnemental, l'implication des décideurs politiques s'avère indispensable pour qu'une place de choix soit accordée à l'éducation de la population pour l'assainissement du milieu où ils vivent. Il faudrait prendre soin de tout déchet produit par chaque kinois chaque jour, afin de soutenir la démarche du gouvernement provincial ainsi que le gouvernement national et nos partenaires pour redorer l'image de la ville province de Kinshasa.

CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ici se fera la discussion de différentes grilles de programmes pour en faire une grille moyenne (ou type de Kinshasa) ainsi que l'analyse de différentes données recueillies dans cette étude.

IV.1. INTERPRETATIONS DES RESULTATS

CHAINES

RTG@

TELE 50

DIGITAL

TELE 7

RTNC

TEMPS DE DIFFUSION PAR/SEMAINE

7 320

4 375

6 020

4 956

8 986

EMISSION DE DIVERTISSEMENT

2 435

60

1 695

990

2 184

EMISSSION EDUCATIVE

925

2 495

1 592

1 826

2 021

PUBLICITE

2 940

 

757

480

1 106

EMISSSION RELIGIEUSE

270

300

360

385

135

INFORMATION

750

1 520

1 100

1 335

2 021

Source : nos recherches,2013

RTGA :

C'est une chaîne commerciale, car la grande partie de sa couverture est consacrée à la publicité et aux émissions de divertissement. Soit pour la publicité 2.940 minutes par semaine correspondant à 40,1% de la couverture générale.

Cependant, les émissions éducatives les sont à 925 minutes par semaine correspondant par semaine à 12,6%.

TELE 50

C'est une chaîne éducative centrée sur les informations car les émissions à caractères éducatives ont une couverture de 2.495 minutes par semaine correspondant à 57% en général tandis que les informations ont 1.520 minutes correspondant à 34,7%.

DIGITAL CONGO

C'est une chaîne qui à mis ses tranches en équilibre car les émissions de divertissement occupent la primauté avec 1.695minutes par semaine correspondant à 28% de couverture suivies des émissions éducatives à 1.592 minutes par semaine correspondant à 26,4% ; enfin des informations à 1.100 minutes, soit 18,2%.

TELE 7

C'est aussi une chaîne éducative car sa couverture se présente de la manière suivante : les émissions éducatives ont une couverture de 1.826 minutes par semaine correspondant à 36,8% de couverture suivies des informations à 1.335minutes par semaine correspondant à 26,9%.

RTNC

La chaîne nationale est une chaine équilibrée de par sa diversité sur sa grille de programme avec une répartition de la couverture acceptable et répondant aux normes télévisuel ; mettant en première position les émissions divertissement avec 2.184 minutes par semaine, soit 24,3% ; vient en deuxième position les émissions éducatives et les informations avec chacune 2.021minutes par semaine, soit 22,4% à chacune. Enfin vient en troisième position la publicité à 1.106 minutes par semaine, soit 12,3%.

Cependant, si la chaîne nationale, qui reçoit la subvention de l'état car étant une institution publique, met l'accent sur la dimension commerciale en octroyant 12,3% de sa couverture à la publicité, combien plus forte raison les chaines privées, sans subvention de l'état, qui n'ont pas une obligation de former la population, ne s'adonneraient-elles pas vers tout ce qui peut ramener de l'argent dans les caisses de l'Asbl.

C'est ainsi que la matière traitée étant secrète, la plupart des chaines cachent ou gardent secrète leurs grilles de programme et grilles publicitaires à cause de la concurrence, mais en réalité, la plupart de nos chaines de télévisions vivent des annonces publicitaires pour faire face aux charges liées au fonctionnement de la télévision.

Au terme de notre analyse, nous avons constaté que sur les cinq chaines prélevées comme échantillon sur les dizaines des chaines de télévisions émettant a Kinshasa, il ressort ce qui suit : des toutes les chaines, les tranches de divertissement viennent en première position. Cette place, nous l'avons, selon deux variables. La variable de nombre des émissions et la variable du volume horaire.

Ainsi, pour juger l'ensemble des programmes de ces cinq chaines de télévision, nous avons fait une analyse de contenu sommaire pour déterminer la place du programme de cinq chaines parmi tant d'autres.

En effet, le programme de diversion enregistré représente le taux le plus élevé du point de vue du volume horaire et de la fréquence. En faisant la moyenne sur le volume horaire de ces cinq chaines sélectionnées, on relève ce qui suit :

Du point de vue de la fréquence, la plus élevée, avec 27,9 %, ce sont les émissions éducatives viennent, en deuxième position, les émissions des informations avec 26,1 %, suivies des émissions de divertissement avec 23,2% ; suivies des tranches publicitaires avec 17,2% ; suivies des tranches religieuses à 4,5%. Après comparaison dans les émissions éducatives, en prélevant dans ce lot les émissions à caractère environnemental, cela ne couvre qu'une faible fréquence de 1,9% dans l'ensemble. Cela démontre à suffisance la nécessité de renforcer les émissions environnementales.

Ce qui fait que dans une semaine, pour une moyenne sur les cinq chaines, on a 6.331,4 minutes de programmes (comme heures de diffusion), la télévision consacre 1.771,8 minutes au contrat éducatif, 1.655 minutes au contrat d'information, 1.094,6 minutes au contrat publicitaire, 1.472,8 minutes au contrat de divertissement , 290 minutes des émissions religieuses et 124 minutes pour des émissions environnementales. Cette importance accordée au contrat éducatif nous conforte dans notre hypothèse qui stipulait que le media, en particulier la télévision pour notre cas, devrait accorder une grande importance à la campagne de sensibilisation au changement de mentalité de la population kinoise par ricochet, la femme kinoise en particulier, car amie de la télévision, selon le résultat de sondage.

Le choix du média pour cette campagne d'éducation environnementale est donc justifié, dès lors qu'il s'avère qu'il fait de l'éducation et de l'apprentissage à travers ses programmes.

VOLUME HORAIRE HEBDO

CHAINES

RTGA

TELE 50

DIGITAL

TELE 7

RTNC

Heure de diffusion Hebdo en minutes

7 320

4 375

6 020

4 956

8 986

Emission de divertissement

2 435

60

1 695

990

2 184

Emission éducative

925

2 495

1 592

1 826

2 021

Information

750

1 520

1 100

1 335

3 570

Publicité

2 940

250

757

420

1 160

Emission religieuse

270

300

360

385

135

Emission environnementale

80

35

60

95

350

MOYENNE HEBDO

HEURE DE DIFFUSION en minutes

6.331,4

En %

Emission de divertissement

1 472,8

23,2

Emission éducative

1 771 ,8

27,9

Information

1 655

26,1

Publicité

1 094,6

17,2

Emission religieuse

290

4,5

Emission environnementale

124

1,9

SUGGESTION

Après avoir observé ce qui est fait par rapport aux émissions à caractère éducatif, nous suggérons ce qui suit :

Ø Que les médias congolais augmentent le nombre d'émissions à caractère environnemental pour permettre à tout le monde d'accéder facilement aux messages ;

Ø Qu'ils créent aussi des émissions à caractère environnemental à incorporer dans les tranches théâtrales pour la femme kinoise et d'augmenter le nombre d'heures d'émissions environnementales destinées à la ménagère kinoise.

Ø Que les médias congolais multiplient les occasions de former les populations kinoises, même à travers les émissions pour permettre à tout le monde, à partir de chez lui, d'acquérir des connaissances nécessaires grâce à la télévision et cela en guise de participer à l'assainissement de son environnement tout en la rendant sain et loin de toute insalubrité.

Ø Le respect du profil du journaliste ou animateur de l'émission environnementale à l'acquisition des connaissances dans le domaine d'un niveau respectable.

Ø L'intervention du gouvernement par le soutien des chaines de télévisions privées par une subvention fixée par une loi pour des émissions éducatives (environnementale).

PROFIL DE L'ANIMATEUR D'EMISSSION

Ø Un environnementaliste, géographe, agronome ou forestier, généraliste, avec des expériences suffisamment diversifiées qui sera chargé de collecter toute l'information sur le fonctionnement et la valorisation des écosystèmes et l'exploitation des ressources naturelles terrestres et aquatiques.

Ø Il doit avoir des connaissances et expériences suffisamment diversifiées (conservation de l'environnement, gestion de l'environnement, foresterie, développement rural, agriculture, élevage).

Ø Avoir l'approche multidisciplinaire nécessaire pour aborder les différentes thématiques techniques de la gestion de l'environnement et du développement durable.

Ø Avoir une bonne définition géographique et écologique de la ville province de Kinshasa pour notre cas.

Ø Etre en mesure de calculer les risques environnementaux de la mauvaise gestion des déchets.

Ø Etre titulaire d'un diplôme d'enseignement supérieur dans un domaine de l'environnemental de type Bac+5 ou d'un diplôme équivalent.

Ø Justifier d'une expérience de 2 ans minimum dans le domaine environnemental de la ville.

Ø Avoir une bonne maîtrise sur les médias.

Ø Avoir une connaissance ou formation en journalisme (communication).

Ø Posséder une connaissance approfondie en communication sociale.

Ø Avoir un esprit d'initiative et créatif.

PERSPECTIVE D'AVENIR

Que les citoyens de demain (Adultes) aient les notions de gestion au quotidien des déchets générés, est bonne puisque c'est dès l'enfance que l'éducation commence

Cependant au niveau des perspectives d'avenir il conviendrait de ce qui suit :

1°) Bien que ce soit les femmes qui regardent plus la télévision, cela ne veut pas nécessairement dire qu'elles :

- S'intéressent aux émissions des cultures générales ; ce ne sont souvent que les films nigériens et brésiliens qui attirent leurs attentions.

- Partant de là devrait saisir cette opportunité pour insérer au cours des projections des films, des spots publicitaires et éducatifs sur la gestion de l'environnement, gestion des déchets, bonne tenue des parcelles, rues, etc...

2°) Les systèmes jadis instauré par les belges doit revenir

2.1. Instaurer l'ancien système de la police sanitaire patrouillant 2 fois par semaine chaque rue et chaque parcelle, avec une panoplie de sanctions pour les inciviques.

2.2. Mises sur la restauration de l'équipe de cantonniers chargée d'évacuer les immondices vers les décharges publiques localisées dans des sites de dépôts où les petites usines de recyclage de déchets devraient être installées.

2.3. La Ville Province de Kinshasa devrait adopter le même système de gestion de la ville que Johannesburg.

- La municipalité s'est chargée de remettre dans chaque parcelle 4 petits containers

1. Pour les déchets organiques recyclables ;

2. Pour les déchets / papiers ;

3. Pour les canettes et bouteilles ;

4. Pour les déchets non recyclables

- Le paiement des loyers se fait par la banque chaque mois et ce sont les banques qui retirent un % de cet argent qui est versé au compte bancaire du gouverneur de la ville. Cet argent sert pour l'évacuation des déchets et pour d'autres travaux d'intérêt public.

2.4. Cette sensibilisation devrait s'entendre ; aux écoles maternelles, primaires et secondaires et surtout aux confessions religieuses opérant partout en République Démocratique du Congo.

2.5. Les Chefs des rues, des quartiers devraient être évalués en fonction de leur implication dans la gestion sanitaire de l'environnement.

CONCLUSIONS

Notre travail a porté sur l'éducation relative à l'environnement par les médias ainsi que l'apport de la femme pour le changement des habitudes des Kinois, pour l'implication de tous à la lutte contre l'insalubrité.

Dans notre étude, nous voulons savoir de quelle manière la télévision qui se veut éducative, a-t-elle accompagné l'éducation relative à l'environnement pouvant amener le changement des mentalités des kinois et kinoises pour ramener la ville propre où il fait beau vivre.

Notre hypothèse était la suivante : un média spécialisé en matière éducative consacre un volume horaire important à la médiatisation des questions d'intérêt général, en particulier celles concernant le changement de mentalité, à la gestion sans faille de son environnement en prenant soin de la salubrité et en abandonnant toute autre pratique qui s'approche de l'insalubrité. C'est ainsi qu'en moyenne, avec l'échantillon des cinq chaines plus au moins : 27,9% de ses émissions sont consacrées à l'éducation, 26,1% consacrées aux informations, 23,2% consacrées aux émissions de divertissement ; 17,2% à la publicité ; 4,5% aux émissions religieuses et enfin 1,9% aux émissions environnementales.

Les données pondérées de volumes horaires prouvent à suffisance le manque de considération de l'EE par les responsables des chaines de télévision et de l'impact que cela engendre sur la population.

En République Démocratique du Congo de manière générale et à Kinshasa en particulier, il est important que nous fassions nôtre, la pensée de L. Bailley qui dit : « pour agir, il faut comprendre, pour comprendre il faut apprendre, pour apprendre il faut aimer, pour aimer il faut être sensibilisé ».

LES ACRONYMES

- ONU : Organisation des Nations Unies ;

- U.S.A : Etats Unis d'Amérique

- TV HD : Télévision haute dimension :

- OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;

- RDC : République Démocratique du Congo :

- PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme :

- E.E : Education Relative à l'environnement :

- PNUE : Programme des nations Unies pour l'Environnement.

- RTGA : Radio Télévision du Groupe Avenir ;

- RTNC : Radio Télévision Nationale Congolaise.

- INSS : Institut National de Sécurité Sociale ;

- PNA : Programme National d'Assainissement :

- TRIVAC : Trier, Recycler, Incinérer, Valoriser, Communiquer

- PRONAMET : Programme National pour la Lutte contre la Malnutrition ;

- HEBDO : Hebdomadaire

LISTE DES FIGURES

1. Carte II.1. Plan de la ville de Kinshasa page 35

2. Photo II.1. L'arrière d'une école transformée en décharge

non contrôlée page 43

3. Photo II.2. Une décharge sauvage à côté d'un marché page 44

4. Photo II.3. Des enfants récupérant de déchets dans

une décharge non contrôlée page 46

5. Figure II.1. le cycle de gestion de déchets

solide municipaux à Kinshasa page 47

6. Photo II.4. Une rivière, poubelle publique et égout à

ciel ouvert page 49

7. Photo II.5. Une rue transformée en décharge page 51

8. Figure II.2. Effet de la pollution des sachets en plastique page 53

LISTE DES TABLEAUX

1. Tableau II.1. Evolution de la pluviométrie de Kinshasa,

de 1997 à 2006 page 38

2. Tableau II.2. Evolution des températures moyennes journalières

à Kinshasa, de 1997 à 2006 page 39

3. Tableau II.32. Quantité de déchets produits par types

de quartier page 42

4. Tableau II.4. Production de déchets biomédicaux dans

quelques hôpitaux de Kinshasa page 45

5. Tableaux II.5. Consommation industrielle de quelques

produits de récupération en 1989 page 48

6. Tableau II.6. Statistique de maladies à potentiel

épidémiologique élevé page 51

7. Tableau III.1. Grille des programmes Digital Congo pages 55, 56

8. Tableau III.2. Grille des programmes Télé 50 page 57.

9. Tableau III.3. Grille des programmes de Télé 7 page 58.

10. Tableau III.4. Grille des programmes RTG@ pages 59, 60.

11. Tableau III.5. Grille des programmes de la RTNC page 61.

12. Tableau IV. Interprétation des résultats page 63.

13. Tableau volume horaire hebdo page 65

14. Tableau moyenne Hebdo page 65.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. ADEPOYU, G., (2001), La gestion des déchets urbains-des solutions pour l'Afrique, Ed. Kartala è RDI, Paris.

2. DORSELAER, J., (1984), Méthodologie pour réaliser un travail de fin d'études, S.L, CRID.

3. Encyclopédie Universelle, (1975), Pollution, Tome XIII, Paris.

4. GIORDAN, A. et SOUCHON, C., (1992), Une éducation pour l'Environnement, Z'éditions, Nice.

5. GIORDAN, A., (1994), De la pédagogie Freinet au modèle d'apprentissage allostérique, In P. Claudré.

6. GIOLITTO, P., (1982), Pédagogie de l'environnement, PUF, Paris.

7. GOUHIER, J., (2000), Au-delà du déchet, territoire de qualité, Manuel de rudologie, Presses universitaire de Rouen et du Havre.

8. LELO NZUZI, (2004), Kinshasa, pauvreté urbaine, Cordaid, La Haye.

9. LELO NZUZI, (2008), Kinshasa, Ville et environnement, L'Harmattan, Paris.

10. PAIN, M., (1984), Kinshasa, La Ville et la Cité, Collection de mémoires, n° 105, Ed. Orstom, Paris.

11. MERENNE, E., (1981), Dictionnaire de géographie, Fegepro, Bruxelles.

12. MUCCHCHELLE, R., (1968), Le questionnaire dans l'enquête Psychosociale, éd. spéciale française, Paris.

13. PICHAT, P., (1995), Gestion des déchets, éd. Flammarion, Paris.

14. SANTOS, M., (1970), Dix essais sur les villes des pays développés, Dorel, Paris.

15. WEISS, D., (1971), Communication et presse d'entreprise, Paris, Edition Serey.

16. LAMIZET B et SILEM A, (1997), dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la communication, Paris, ellipses.

17. LAMIZET B et SILEM A, (1997), Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la communication, Paris, ellipses.

II. ARTICLES SCIENTIFIQUES

1. Afrique municipale (1966), Gérer les déchets solides en milieu urbain. Programme de développement municipal (PDM), vol. 1 n° 7, Cotonou.

2. BINZANGI, K. et KIVUENDI, M., (2004), La valorisation de déchets, facteur de la lutte contre la pauvreté, in Les cahiers de l'ISP-GOMBE, Cérès, n°12, séries A&B, Kinshasa.

3. RAZETO, J. et Van HEMERLRYCK, L. (1990), Recyclage des déchets au Chili : gestion locale et participation, Environnement africain, ENDA, Dakar, vol n° 8, n° 27-30.

4. DIAE (1999), Plan de gestion des déchets du Canton de Genève.

5. DIP/DTP/Infor-environnement (1991), Amour et poubelle, Dossier pédagogique.

6. MALDAGUE et LUMANDE, (1999), Education et éthique mésologiques, bulletin de l'ERAIFT, n°6, Kinshasa.

7. UNESCO, (2003), l'UNESCO et la décennie internationale pour l'éducation en vue du développement durable (2005-2015), volume VIII.

8. WASS, E. (1990) ; Déchets urbains, déchets pluriels, propres introductif environnement africain, éd. Endra Dakar, Vol. 8, n° 29.

9. MANSIANTIMA, (1999), La gestion de déchets dans les milieux scolaires, CRUPN, IPN, Kinshasa.

III. MEMOIRES

1. KIKORI, F., (2005), Audit environnemental des sachets en plastique dans la commune de Ngaliema (quartier Ngomba Kikusa), Mémoire, UPN, Département de Géographie - Gestion de l'environnement (inédit).

2. MANLIAMI, K., (2004), La gestion des déchets ménagers et leur impact sur l'environnement dans le Quartier Ngomba Kikusa, Commune de Ngaliema, Mémoire UPN, Département de Chimie, Kinshasa, (inédit).

3. WEYA, M., (2005), Etude quantitative et qualitative des déchets ménagers solides produits dans la ville de Kinshasa : cas du quartier Sans fil, Commune de Masina ; Mémoire, UNIKIN, Département de L'Environnement, Kinshasa (inédit).

4. KAMENGA, K., (2005), Evaluation de la politique d'assainissement de la ville de Kinshasa, mémoire, UNIKIN, Kinshasa (inédit).

5. TSHIYAMBA, (2003), Contribution à l'étude de la gestion de l'environnement de l'IPN, mémoire, IPN, Département de gestion et Administration scolaire, Kinshasa (inédit).

IV. WEBOGRAPHIE

- Inf.-eau-déchets, « htp://www.geneve.ch », Consulté le 15 juillet et le 20 décembre 2008

- http:// dictionnaire.reverso.net/français- définitions/poubelles. Consulté le 15 juillet 2008.

- www.kinshasa-congo.com/.../Kinshasa_city_map consulté le 16 juillet 2008

- http://perso.wanado.fr/m.e.n/educ.htm. consulté le 16 juillet 2008.

- WWW.ac - paris.fr consulté le 15, 16,22 et le 26 juillet 2008.

- http : //www.aidesauxprofs.org consulté le 18 novembre 2008.

- nicole.dalmeida-celsa@paris4.sorbonne.fr., consulté le 17 juillet 2012.

- beatrice.jalenques-celsa@paris .sorbonne.fr., consulté le 02 mars 2012.

- Site www.oboulo.com (le media de mass), consulté le 12 août 2010.

- Site www.olats.org (Qu'est-ce qu'un média), consulté le 22 septembre 2011.

- Site www.monde-diplamatic.fr (médias de mass individuels), consulté le 06 mai 2012.

V. NOTES DE COURS.

1. BINZANGI, K., (2003), Ecologie et conservation des ressources naturelles, 2ème licence UPN, Département de Géographie - Gestion de l'environnement, inédit.

2. BINZANGI, K. (2005), Séminaire de recherche en environnement, 2ème licence, UPN, Département de Géographie - Gestion de l'Environnement, inédit.

3. KALAMBAY, G., (2002), Droit de l'environnement, 2ème licence, Université de Kinshasa, Faculté de Droit, inédit.

VI. RAPPORTS & SEMINAIRES

1. BASE et CCT (1995), Rapport final de la 19ème session de la formation à la recherche sur l'éducation en Afrique (FREA) - conception et évaluation des programmes francophones d'éducation en matière d'environnement à l'école primaire), Kinshasa, inédit.

2. Centre de Recherches Appliquées Paillasse (2001), Programme d'éducation et formation relative à l'environnement .... Niveau secondaire (degré supérieur) résumé d'orientation, 36 pages. Inédit.

3. Conseil de l'Europe (1985), 24ème séminaire européen d'enseignants du Conseil de l'Europe sur `'l'enseignement de l'environnement urbain dans les écoles primaires, Rapport du Conseils de la Coopération Culturelle, Strasbourg.

4. Division urbaine de l'intérieur (2008), rapport des communes de la ville de Kinshasa, exercices 2007, inédit.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE I

DEDICACE II

AVANT- PROPOS III

INTRODUCTION 1

I. PROBLEMATIQUE 1

II. HYPOTHESE 2

III. OBJECTIF 2

III.1. Objectifs de l'étude 2

III.2. Objectif général 3

III.3. Objectifs spécifiques 3

IV. LA MOTIVATION 3

V. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

VI. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE. 4

IV.1. Méthodes. 4

IV.2. Techniques 4

IV.3. Délimitation spatio-temporelle 4

IV.4. Canevas 5

DIFFUCULTES RENCONTREES 5

CHAP I. : APPROCHE THEORIQUE ET DEFINITIONNELLE 6

I.1. DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE 6

I.1.1. Environnement 6

I.1.2. Définition du concept média 7

I.1.3. Des mass média aux médias 8

I.1.4. Les trois familles des médias 9

I.1.5. La radio comme média 10

I.1.6. De la télévision analogique avec bouquets satellitaires 11

I.2. LA TELEVISION 11

I.2.1. Définition 11

I.2.2. contexte de l'émergence 12

I.3. EDUCATION 13

I.4. DECHETS 13

I.4.1. Déchets urbains 14

I.4.2. Déchets industriels 14

I.4.3. Déchets ruraux 14

I.4.4. Déchets agricoles 14

I.4.4.1. Gestion et valorisation de déchets 15

I.4.4.2. Récupération 15

I.4.4.3. Réutilisation 15

I.4.4.4. Recyclage 15

I.4.4.5. Gestion écologico-économique de déchets 16

I.4.4.6. Valorisation de la biomasse 16

I.4.4.7. La bio méthanisation 17

I.4.4.8. Incinération 17

I.4.4.9. Densification 17

I.4.4.10. Compostage 17

I.5. GÉNÉRALITÉS SUR LA SANTÉ 18

I.6. HISTORIQUE, NOTIONS ET OBJECTIFS DE L'EDUCATION RELATIVE A L'ENVIRONNEMENT 20

I.5.1. Historique de l'éducation relative à l'environnement 20

I.5.2. Définition de l'EE 21

I.5.3. Buts et objectifs de l'EE 21

I.5.4. Education formelle (intégration de l'EE à l'école primaire) 22

I.7. LA NECESSITE D'ASSOCIER LA FEMME 23

I.6.1. Pourquoi la femme ? 23

1.6.1.1. L'insalubrite 23

1.6.1.2. Capacité de la femme 23

1.6.1.3. Résultat d'enquête 24

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 34

II.1. PRÉSENTATION DE LA VILLE DE KINSHASA (CARTE II.1) 34

II.I.1. Situation géographique de la ville de Kinshasa 34

II.I.2. Aspects biophysiques de Kinshasa 36

II.I.3. Morphotope 36

II.I.4. Climatope 37

II.I.5. Hydrotope 40

II.I.6. Pédotope 40

II.2. ASPECTS HUMAINS 40

II.3. PRODUCTION DE DÉCHETS ET LEUR GESTION DANS LA VILLE DEKINSHASA 41

II.3.1. Déchets ménagers 41

II.3.2. Déchets des marchés 43

II.3.3. Déchets industriels 44

II.3.4. Déchets biomédicaux 45

II.3.5. Gestion de déchets 45

II.3.6. Collecte, ramassage et transport de déchets 48

II.3.7. Modes de recyclage de déchets 48

II.3.8. Déchets liquides 49

II.3.9. Environnement de Kinshasa 50

II.3.10. Impact de la mégestion des déchets sur l'environnement 50

CHAPITRE III. : ANALYSE DES GRILLES DE PROGRAMMES 55

CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 63

IV.1. INTERPRETATIONS DES RESULTATS 63

SUGGESTION 66

PERSPECTIVE D'AVENIR 67

CONCLUSIONS 68

LES ACRONYMES 69

LISTE DES FIGURES 70

LISTE DES TABLEAUX 71

BIBLIOGRAPHIE 72

TABLE DES MATIERES 75

LES ANNEXES :

ANNEXE I : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

ANNEXE I

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans notre travail de fin de deuxième cycle, pour mener à bien une enquête, nous vous prions de bien vouloir répondre à notre questionnaire.

1. Identification de l'enquêté

a. Nom et prénom :

b. Entreprise ou organe de presse :

c. Age : 20 - 25, 26 - 30, 31 - 35, 36 - 40, 41 - 45, 46 - 50.

d. Sexe : M / F

e. Etat-civil : marié(e) , célibataire , divorcé(e) , veuf(ve)

2. Questions thématiques

a. Qu'est-ce qu'on entend par environnement ?

b. Y-a-t-il une différence entre l'environnement et la nature ?

c. Depuis combien de temps vous animez les émissions environnementales ?

d. Ce métier d'animateur environnemental, vous l'exercez par vocation ou c'est par formation ?, si c'est par formation, combien de temps cela vous a-t-il pris ?

e. Si ce n'est pas par formation, quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous occuper des émissions relatives à l'environnement ?

f. L'organe de presse vous laisse-t-elle la latitude de fixer le temps de vos émissions environnementales

OUI NON

g. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le cadre de vos émissions environnementales ?

h. Avez-vous été engagé(e) uniquement pour les émissions environnementales ou bien vous faisiez autre chose ?

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES APPLIQUEES

« I.S.T.A »

SECTION . : METEOROLOGIE

OPTION : ENVIRONNEMENT

B.P. 6593 KIN 31

KINSHASA/BARUMBU

LA FEMME ET LES MEDIAS FACE A LA PROBLEMATIQUE DE L'INSALUBRITE DANS LA VILLE PROVINCE DE KINSHASA : ANALYSE, DISCUSSION ET ESSAI DE SOLUTIONS

Par Martin LUBAMBA NSAPU

Ingénieur Technicien en Electricité Industrielle

Mémoire présenté et défendu en vue l'obtention du diplôme d'Ingénieur en Météorologie

Option : Environnement

Directeur : Prof. François TSHONGA LUNDULA

Co-Directeur : Chef de Travaux LUMPUNGU Boniface

Année académique : 2012 - 2013






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway