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Etude portant sur « l'animation des centres d'archives et de documentation en Commune III du District de Bamako: contraintes et perspectives »

( Télécharger le fichier original )
par Issa SYLLA
Institut de jeunesse et des sports de Bamako - Maà®trise en sciences et techniques de l'animation 2012
  

Disponible en mode multipage

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1

Sommaire Page

Résumé 2

Introduction 3

Chapitre1 : Méthodologie de la recherche 10

Chapitre2 : Définition de quelques concepts et la revue de la littérature 13

Chapitre 3 : Milieu d'étude 31

Chapitre 4 : Analyse et interprétation des données quantitatives et qualitatives 34

Chapitre 5 : suggestions et perspectives 49

Conclusion 50

2

Résumé

La présente étude intitulée « L'animation des centres d'archives et de documentation en Commune III du District de Bamako : contraintes et perspectives » fait une analyse de la problématique des centres d'archives et de documentation en Commune III du District de Bamako. Elle traite les conceptions de l'animation d'une manière générale dans ces centres d'archives et de documentation, et en particulier les activités menées. Elle résume enfin les réponses à un questionnaire diffusé dans quatre centres d'archives et de documentation situés dans ladite commune afin d'évaluer les buts et les contenus culturels que les personnels en charge de l'animation leur attribuent. La fonction animation dans les centres ciblés est très peu connue, car les agents chargés de sa mise en oeuvre, faute de formation, n'utilisent pas convenablement les techniques d'animation. Recrutés dans la fonction publique comme techniciens des arts ou conservateurs, et évoluant dans le domaine des archives pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine national, culturel et historique, ces animateurs sont perçus comme des gardiens de vieux papiers pourris.

L'étude a concerné quatre centres. Les outils de recherches : le questionnaire et le guide d'entretien ont été adressés à un échantillon de 40 personnes répartis entre les professionnels et les usagers.

40% des professionnels du Transrail, 30% des Archives nationales, 30% de la DNFPP, 20% des Marchés publics répondent qu'ils sont confrontés à des problèmes qui empêchent le bon déroulement des activités d'animation. Concernant l'état des locaux, aux archives Nationales de Koulouba, 20% des professionnels estiment que les locaux sont en bon état et 60% pensent qu'ils sont dans un mauvais état. Quand aux besoins de formation, ils sont plus accrus au niveau des compétences les plus sollicitées en matière d'animation dans les centres d'archives. En effet, 75% des professionnels ont un besoin de formation pour la CT4, et 50% pour les CT5, CA1 et CA2.La formation continue et la création d'une école d'archivistique de haut niveau ainsi que le respect des normes et des standards dans la réalisation des locaux pourraient permettre d'améliorer la fonction animation dans les centres d'archives.

3

Introduction

« Faire une opération d'action culturelle aux services d'archives, quelle que soit suppose l'emploi des compétences particulières.

L'animation culturelle suppose une réflexion sur les moyens à mettre en

oeuvre dans un centre de conservation d'archives et de
documentation.»1, que nous évoquerons plutard dans le chapitre Animation culturelle dans les services d'archives.

« L'animation comme son nom l'indique, vient de donner de l'âme à ce qui en manque, d'une façon ou d'une autre. Dans un centre d'archives, on peut vouloir animer le document en lui assurant des lecteurs, ce qui revient à l'ôter de sa mort.»2

On parle également d'animer un local, un centre de documentation, un équipement. Cette conception permet à l'animateur d'entretenir la salle de lecture en la décorant en partenariat avec les artistes plasticiens.

L'animation de la salle est ainsi faite en renouvelant régulièrement la décoration.

L'animation d'un équipement peut aussi révéler un désir de construire une certaine ambiance favorable à la fréquentation. En fait, l'animation est au coeur d'une salle de lecture. L'accueil des usagers aux services d'archives est déjà une forme d'animation. Celui ou celle que l'on reçoit avec le sourire, se sentira à l'aise dans un centre d'archives comme presque chez lui.

L'animation a un lien plus ou moins grand qui la rattache aux missions traditionnelles des archives, c'est-à-dire la conservation, la restauration, et la communication.

1 Direction des Archives de France, Pratique archivistique Française, 2005, P.418-419.

2 BELVEZE Damien, Animation en Bibliothèque, Mémoire d'études, 2005, p.p12-13.

4

Contexte et justification

La fonction animation est méconnue dans les centres de conservation d'archives et de documentation en Commune III du district de Bamako, par les usagers car les agents n'utilisent pas les techniques d'animation faute de manque de formation.

Recrutés dans la fonction publique comme techniciens des arts ou conservateurs, et évoluant dans le domaine des archives, les animateurs sont méconnus dans leur fonction animation pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine culturel, historique national. Ils sont perçus comme gardiens de vieux papiers pourris.

C'est partant de ma sensibilité face à ce drame qu'est née le désir de choisir comme thème de mémoire « L'animation des centres d'Archives et de documentation en Commune III du District de Bamako : contraintes et perspectives. » Ce choix traduit ma volonté, en tant que spécialiste de l'animation de contribuer à l'amélioration de l'animation dans les centres de conservation d'archives et de documentation. Il en découle aussi de mon attachement aux archives et les problèmes auxquels l'animation est confrontée dans ces centres.

L'objet d'étude

L'objet de la présente étude est basé sur la politique de conservation dans les centres d'archives situés en Commune III du District de Bamako, afin d'apporter une réponse au dilemme des archivistes : Comment communiquer les documents sans les dégrader ? Comment les conserver tout en les communiquant ?

Objectif général

L'objectif de l'étude vise à décrire l'état de l'animation dans les centres d'archives et de documentation situés dans la Commune III du district de Bamako.

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Objectifs spécifiques

Pour atteindre l'objectif général, l'étude a défini les objectifs spécifiques suivants :

analyser les conditions d'accès des usagers aux centres d'archives et de documentation en commune III du District de Bamako.

analyser les capacités d'accueil de ces centres d'archives.

énumérer les solutions possibles pour une bonne conservation des archives dans les centres d'archives et de documentation.

Problème général

La plupart des centres d'archives et de documentation situés en commune III du district de Bamako sont confrontés à une insuffisance des bonnes pratiques de l'animation.

Problématique

L'animation rencontre beaucoup de problèmes dans les centres d'archives et de documentation en Commune III du district de Bamako. En effet, la plupart des agents n'ont pas la compétence requise pour exercer le métier. Les archivistes qui sont soit des enseignants, soit des comptables, soit des sortants de la F.S.J.P, ou de l'E.N.S.U.P ont du mal à retrouver les documents chaque fois que des usagers se présentent pour des besoins de consultation parce que leur formation initiale n'avait pas pour référence le domaine des archives.

Dans beaucoup de centres d'archives situés en commune III, les documents souffrent d'un manque de conservation et de restauration. En plus des difficultés de compétences des animateurs, il importe de signaler des contraintes ayant trait aux conditions de conservation des documents liées cette fois à la question de la norme des locaux. Beaucoup d'archives entreposés en vrac dans des pièces inappropriées rencontrent des problèmes de traitement sans préarchivage et deviennent alors difficiles à consulter. Les archives finissent par être usées, déchirées, détachées les unes sur les autres.

6

Il n'existe aucun centre de documentation dans la Commune III du District de Bamako qui a à sa disposition un atelier de restauration des archives. Les normes de conservation deviennent alors aléatoires.

Les registres n'étant pas très souvent mis à jour, les usagers rencontrent d'énormes difficultés pour y accéder. Quant aux fichiers, ils sont presque inexistants. Il n'existe pratiquement pas de bordereau de versement, ni d'inventaires réguliers. Rares sont les documents numérisés, à l'heure où l'informatique devient de plus en plus incontournable dans le cadre d'une meilleure gestion de presque tous les domaines de la vie. Pour l'information des usagers et la publication des documents, les animateurs utilisent rarement les affiches à l'entrée des centres. Quant aux conférences et les expositions, elles sont presque inexistantes à cause du manque de compétences de la plupart des animateurs. Il en résulte que les éventuels usagers ne sont pas suffisamment informés sur l'importance des archives ; ce qui joue sur la fréquentation des salles de lectures.

Les Archives Nationales manquent de politique de collecte, faute de moyens de transports et du personnel, beaucoup d'archives se perdent dans les magasins de préarchivage des différents départements ministériels ou dans des établissements publics en attente d'être transférées aux Archives nationales ou sont brûlées. Exemple, « La ville de Bougouni détenait un fonds important d'archives coloniales qui ont disparus dans un incendie lors des événements de mars 1991...»3

L'agent d'archives au Mali, dans la plupart des cas, apprend son métier sur le tas et cela après intégration dans la fonction publique auprès des anciens ou par des courts stages internationaux comme S.T.I.A (stage technique international de France) et ceux- ci dans des conditions difficiles.

Les centres d'archives constituent des lieux hantés pour les étudiants maliens qui doivent au contraire s'intéresser davantage à cette structure pour les recherches de leur mémoire. Cela est dû au manque d'activités d'animation dans ces centres ; c'est-à-dire les expositions, les visites

3 http://fr.wikipedia.org/wiki/Bougouni

7

guidées, les journées portes ouvertes, les conférences sur les archives, les publicités et j'en passe.

La question de départ

A ce jour quel est l'état de l'animation dans les centres d'archives et de documentation en commune III du district de Bamako ?

Les questions de recherche

Comment les usagers ont- ils accès aux documents ?

Les infrastructures destinées à abriter les archives répondent-ils aux normes standards de conservation?

Les archivistes ont-ils les compétences requises pour assurer l'exécution des tâches qui leur sont confiées ?

Hypothèses de recherche

- L'insuffisance des techniques d'animation en cours dans les centres d'archives et de documentation situés en Commune III du District de Bamako ne facilite pas l'accès des usagers.

- La réalisation des infrastructures destinées à abriter les archives n'offre pas de bonnes conditions de la conservation des archives.

- Les centres utilisent des archivistes pour lesquels il existe un écart important entre les compétences réelles et les compétences requises.

Les variables des hypothèses :

Hypothèse n°1 : Les techniques d'animation dans les centres d'archives et de documentation situés en commune III du district de Bamako sont insuffisantes.

Variable dépendante : L'accès des centres d'archives et de documentation situés en Commune III est difficile.

8

(Indicateurs : typologie d'animation des centres de lecture d'archives : exposition, journées de portes ouvertes, visites guidées, projections, conférences...)

Variable indépendante : Cette animation est insuffisante pour l'accès des usagers aux centres.

Hypothèse n°2 : La réalisation des infrastructures destinées à abriter les archives n'offre pas de bonnes conditions de la conservation des archives.

Variable dépendante : Des infrastructures destinées à abriter les archives existent ; (indicateurs : typologie des locaux)

Variable indépendante : Ces infrastructures n'offrent pas de bonnes conditions de la conservation des archives.

Hypothèse n°3 Les centres utilisent des archivistes pour lesquels il existe un écart important entre les compétences réelles et les compétences requises.

Variable dépendante : les centres utilisent des archivistes qui assurent l'animation.

Variable indépendante : beaucoup de ces animateurs n'ont pas toutes les compétences requises pour satisfaire les usagers.

L'étude sur « L'animation des centres d'archives et de documentation en Commune III du District de Bamako : contraintes et perspectives » comprend cinq chapitres :

Le chapitre I présente la méthodologie de la recherche en faisant état des outils utilisés qui sont le questionnaire, le guide d'entretien adressés à 40 personnes répartis entre les professionnels et les usagers des centres.

Le chapitre II présente la définition de quelques concepts relatifs aux domaines des archives et la revue de la littérature.

Au chapitre III, l'étude présente le milieu d'étude en l'occurrence la Commune III du District de Bamako en mettant un accent particulier sur les centres d'archives et de documentation.

9

L'analyse et l'interprétation des données obtenues est développée dans le chapitre IV

Et enfin le chapitre V parle des suggestions et les perspectives.

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Chapitre 1 : Méthodologie de la recherche

La méthodologie est l'étude des méthodes propres à une science ; c'est-à-dire la manière de faire, de procéder à une recherche.

Dans la recherche des informations sur le thème, l'étude a adopté deux méthodes de recherche : l'étude documentaire et la recherche sur terrain.

Les choix méthodologiques ont amené à chercher les moyens techniques qui ont permis de rassembler des informations nécessaires, voire indispensables à l'analyse du thème. Parmi ces moyens, il y a l'analyse documentaire les questionnaires, et le guide d'entretien.

1.1. La recherche documentaire

En ce qui concerne la recherche documentaire, le travail a commencé par la recherche bibliographique qui a permis d'avoir des documents pouvant fournir des informations sur l'animation en général et sur l'animation des centres de lecture d'archives en particulier, la méthode de conservation des documents, les journaux, les mémoires afin d'avoir des données portant sur l'animation des centres d'archives et de documentation.

1.2. La population de l'enquête

La population mère de la présente étude est constituée de l'ensemble des professionnels, et usagers des centres d'archives et de documentation de la commune III du district de Bamako.

Etant donné qu'il était impossible de les interroger tous j'ai choisi un échantillon en deux groupes de quarante (40) personnes chacun. Le premier groupe est composé des professionnels, et le deuxième groupe est composé d'usagers de ces centres d'archives et de documentation.

1.2.1. L'échantillonnage

La méthode d'échantillonnage en grappe en groupes de quarante (40) personnes chacun a été utilisé pour mener à bien cette enquête. Le premier groupe est composé des professionnels, et le deuxième groupe est composé des usagers des centres d'archives et de documentation.

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1.2.2. La taille de l'échantillon

Tableau 1: Caractéristique de l'échantillon

Nombre

Groupe professionnels

Total

 

Archives Nationales

Direction des

Marchés Publics

DNFPP

TRansrail

 
 

10

10

10

10

40

 

Groupe usagers

 
 

Archives Nationales

Direction des

Marchés Publics

DNFPP

Transrail

 
 

10

10

10

10

40

1.3. Les instruments utilisés

Deux outils de recherche ont été retenus, à savoir le questionnaire et le guide d'entretien. Le choix du questionnaire s'explique par le fait qu'il est adapté à l'étude de l'animation dans les centres de lecture d'archives. Le second instrument permet d'enrichir l'étude qu'est l'animation des centres d'archives et de documentation en commune III du District de Bamako.

1.3.1. Elaboration du questionnaire

Pour avoir des informations pouvant enrichir la conduite de l'étude, une série de questionnaires a été élaborée avec des questions susceptibles d'obtenir des données sur les difficultés que rencontre l'animation dans les centres d'archives et de documentation en commune III en vu de trouver des solutions possibles pour la bonne conservation et la communication des archives.

1.3.2. Elaboration du guide d'entretien

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Le guide d'entretien a été choisi dans le but d'avoir des informations pouvant contribuer à éclaircir davantage les réponses relatives à l'animation des centres d'archives et de documentation, les types d'animation dans les centres de lecture en provenance des questionnaires. Il a permis d'avoir des entretiens avec des professionnels des centres d'archives et de documentation des centres choisis en commune III.

1.4. Difficultés rencontrées

Aucune oeuvre humaine ne peut se faire sans difficultés. J'ai eu des difficultés surtout au plan administratif. Le dépôt des questionnaires au niveau des différents centres a connu un problème au niveau de la Direction Nationale de la Fonction Publique et du Personnel. En effet, j'ai été obligé de me contenter de l'entretien avec le Directeur National de la Fonction Publique et Personnel qui, après avoir pris connaissance du contenu des questionnaires, m'a autorisé l'accès au centre d'archives du dit service. L'accès à Koulouba pour la prise de contact avec le centre historique des archives nationales a été difficile faute de moyens de déplacement. A cause de l'abondance du travail chez le personnel de la Direction des Marchés publics, le remplissage des questionnaires a duré 22 jours.

Lors de l'étude, j'ai été confronté à un problème de répondants dans tous les centres. Sur dix (10) professionnels enquêtés par centre d'archives et de documentation, seulement quatre (04) du centre du Transrail, trois (03) du Centre National Annexe de Koulouba et de la D.N.F.P.P et deux (02) du centre de la Direction des Marchés publics, ont répondu à certaines questions. Du côté des usagers les mêmes difficultés de répondant se sont manifestées. Cela pose à l'étude un problème de représentativité qui n'a cependant pas empêché de découvrir le phénomène, c'est-à-dire l'animation et ses problèmes dans les centres d'archives et de documentation en Commune III du district de Bamako.

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Chapitre 2 : Définition de quelques concepts et la revue de la littérature

2.1. Définition de quelques concepts

2.1.1 Les archives et la typologie d'archives

2.1.1.1Les archives

« Les archives sont l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans l'exercice de leur activité. »4

I. BEKENY donne des archives la définition suivante « Les archives d'un peuple, d'un pays, au sens le plus large du mot, sont constituées par la totalité des documents produits par des organismes chargés, au cours de l'histoire, d'assurer la sécurité, les conditions économiques, sociales et culturelles de la vie du peuple vivant sur le territoire du pays, même si ces organismes n'ont pas toujours pu réaliser leur tâche. »5

- Les archives sont l'ensemble des vieux papiers déposés dans un magasin pour des intérêts administratifs ou historiques.

2.1.1.2 La typologie d'archives

« La vie des documents se divise traditionnellement en trois périodes successives : l'âge courant, l'âge intermédiaire et l'âge définitif.

- Les archives courantes sont les dossiers qui servent à la gestion quotidienne des affaires. Utilisés fréquemment, ils sont conservés à proximité des utilisateurs, dans les bureaux.

- Les archives intermédiaires sont les dossiers qui ne sont plus d'usage courant mais néanmoins conservés pour des impératifs juridiques. Ils sont conservés à proximité des bureaux, souvent dans un local dédié.

3 Association des archivistes Français, abrégé d'archivistique, 2008, p.15.

5 I. BEKENY, Mali : Réorganisation des archives, UNESCO, Paris décembre 1970, p 4

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- Les archives définitives ou historiques sont les dossiers dont l'utilité administrative ou de gestion est éteinte mais qui présente un intérêt historique.

L'identification du cycle de vie des documents a pour objectif d'organiser la gestion des archives courantes et intermédiaires dans le temps (délai de conservation) et dans l'espace (gestion prévisionnelle des espaces d'archivage). » 6.

Dans une administration, au départ les papiers d'un bureau constituent sa mémoire. Tant qu'ils sont sur la table de leur rédacteur ou receveur, ce sont des archives courantes. Dès que ces papiers passent dans les classeurs, ils accèdent à l'âge des archives intermédiaires. Au stade suivant, celui des entassements et des couloirs, c'est le naufrage dans l'inconscient, ils sont oubliés, d'où les archives définitives.

2.1.2. L'animation et la typologie d'animation des centres d'archives et de documentation

2.1.2.1. L'animation

L'animation culturelle suppose une réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre dans un centre de conservation d'archives et de documentation.»7.

Selon Jean Paul Imnof, l'animation est toute action visant à débloquer la communication dans un groupe, dans une communauté, dans une collectivité, dans un milieu donné.

« Mais où sont les documents d'archives ? Pendant la séance de consultation, ils sont partout éparpillés sur la table, ouverts remués ». Ils vivent.

C'est une preuve d'une animation efficace, le mouvement et le désordre des documents dans une salle de lecture d'archives.

4 Association des archivistes Français, Abrégé d'archivistique, 2008, P.72.

7 Direction des Archives de France, Pratique archivistique Française, 2005, P.418-419.

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Dans un centre d'archives, on peut vouloir animer le document en lui assurant des lecteurs, ce qui revient à l'ôter de sa mort.»8

On parle également d'animer un local, un centre de documentation, un équipement. Cette conception permet à l'animateur d'entretenir la salle de lecture en la décorant en partenariat avec les artistes plasticiens.

L'animation de la salle est ainsi faite en renouvelant régulièrement la décoration.

L'animation d'un équipement peut aussi révéler un désir de construire une certaine ambiance favorable à la fréquentation. En fait, l'animation est au coeur d'une salle de lecture. L'accueil des usagers aux services d'archives est déjà une forme d'animation. Celui ou celle que l'on reçoit avec le sourire, se sentira à l'aise dans un centre d'archives comme presque chez lui.

2.1.2.2La typologie d'animation des centres d'archives et de documentation

Comme citée plus haut l'animation culturelle suppose une réflexion sur les moyens à mettre en oeuvre pour faire vivre les collections des centres d'archives et de documentation, les valoriser, les faire connaître à l'extérieur de façon à ce que le public puisse s'y référer lorsqu'il en a besoin. Il s'agit d'un ensemble d'activités visant à rendre plus visibles les archives à travers des expositions, des visites guidées, des publicités, des conférences, des colloques.

A/ Expositions et état de conservation des documents

« Exposer 9un document implique de décider si son état physique lui permet d'être sorti de son ambiance de conservation et tout conservateur doit garder à l'esprit le fait que l'exposition d'un original, même si l'on s'entoure de toutes les précautions indispensables est une

8 BELVEZE Damien, Animation en Bibliothèque, Mémoire d'études, 2005, p.p12-13.

9 Direction des Archives de France, pratique archivistique Française, conception et montage d'une exposition, 2005, p.p429-435.

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occasion de risque physique, comme l'est la communication au public. L'original peut donc être manipulé au montage et au démontage, parfois être transporté, et reste exposé aux effets de la chaleur et de la lumière (effet de foule et éclairage) ».

Le temps d'exposition du document original doit être étudié. On estime qu'une durée de trois mois ne devrait pas être dépassée sans risque pour la plupart des types de supports et d'écritures.

*Conditionnement et ambiance de conservation

Il est inconcevable de nos jours qu'un document soit susceptible d'être touché par le visiteur ou d'être directement soumis au rayonnement lumineux et aux variations de température et d'humidité que cause une foule de visiteurs en séjournant dans une salle.

Les documents sont présentés :

-sous vitrines fermées à clés ;

-ou sous cadres vissés ou accrochés par des crochets.

La salle d'exposition doit conserver les conditions de conservation requises :

-température comprise entre 16 et 20°c.

-toute pièce est présentée avec une légende claire (numéro d'ordre de la pièce, analyse, date, côte, présentation du document).

B/La publication

Il s'agit d'enraciner dans la mémoire de tout visiteur le contact avec les documents. Un simple catalogue de visite distribué sur place permet déjà cet enracinement dans la mémoire et il ne devrait donc exister d'exposition sans mise à la disposition du visiteur d'un écrit.

Le catalogue de visite est un résumé précis de l'exposition. Ce petit cahier est généralement offert au visiteur, et doit pouvoir répondre à la curiosité du public.

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C/Les visites guidées

Prévoir les visites guidées dès l'organisation de l'exposition est généralement nécessaire. Ce rôle est tout à fait dévolu aux animateurs culturels chargés de l'essentiel du travail de préparation et d'accompagnement.

L'audiovisuel peut aussi être l'un des produits accompagnants l'exposition. La production audiovisuelle est une technique professionnelle à l'opposé de l'image fixe.

La cassette vidéo est, cependant un moyen de diffusion tout à fait intéressant, puisqu'elle peut remplacer le déplacement de l'exposition.

D/ La Communication des archives

« La communication est une notion qui correspond à la vision du service d'archives, qu'il fournisse cette prestation aux services versants ou aux lecteurs. Si l'on se place du point de vue de ces utilisateurs des archives, on dira plutôt consultation, ou accès aux archives ».10

La communication des archives est un processus qui consiste à mettre les documents d'archives à la disposition du public. C'est un processus qui comprend plusieurs éléments parmi lesquels les plus importants sont : la législation des archives, les instruments de recherche, les chercheurs et autres usagers, la salle de lecture, la reproduction des archives, l'évaluation de la communication et la valorisation.

* De la législation des archives

En matière d'archives, la communication est régie par une législation adaptée selon les réalités du pays. D'une manière générale les archives sont communicables après la durée de 10 à 30 ans de leur production. Cependant, il a été établi que dans toute législation en matière d'archives, des restrictions frappent les documents ci-après dont la communicabilité

10 Association des archivistes Français, Abrégé d'archivistique, 2008, p.245.

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se fera en application des dispositions de la loi en termes de délai de communication. On citera des dossiers médicaux, des dossiers de fiscalité, des dossiers de statistiques liées au recensement, des dossiers de l'armée, des dossiers reprenant les éléments des élections, des dossiers protégeant les individualités, des dossiers protégeant la sécurité de l'Etat.

Par contre, les archives privées sont soumises à des contrats de gestion au moment de dépôt d'archives.

Ainsi, dans certains pays, en dehors des lois prises dans le cadre général, les textes d'application tels que : des décrets, des tableaux, etc., manquent et occasionnent ainsi la diversité des normes exécutoires dans l'application de la loi dans un même pas.

* Des instruments de recherche

Le traitement, la conservation des documents d'archives sont effectués en vue de leur diffusion ou de communication. Leur utilisation est une réponse à des besoins précis d'information. Afin de permettre que cette communication se fasse, il faut bien l'existence des instruments de recherche, outils de liaison entre les documents d'archives et l'utilisateur. Ces instruments portent la valeur aux divers fonds existants lorsqu'ils sont bien conçus et rédigés. Ainsi la majorité des instituions archivistiques de la commune III du district utilisent les instruments suivants :

- les bordereaux de versement des documents ;

- les inventaires ;

- les répertoires ;

- les guides des archives ;

- les bases de données.

Ce constat fait que pour la plupart de ces services d'archives, les instruments de recherche sont encore sous forme de papiers. Il a été établi que pour certaines archives non traitées, la recherche ne peut être possible.

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*Des chercheurs et autres usagers

Un service d'archives ne peut se valoir si et seulement si cette institution n'est pas fréquentée.

Ainsi, la structure n'a de valeur que lorsqu'elle est visitée et donne satisfaction aux chercheurs suivant le service rendu. Ainsi, il y a la recherche pour des finalités administratives :

- la recherche scientifique et historique ;

- la recherche pour des besoins personnels.

Outre ce qui précède la majorité des services d'archives en Commune III, la consultation se fait sur place sans déplacement des dossiers. Cette consultation est gratuite pour la plupart des centres d'archives. Cette réglementation prend en compte les droits et les devoirs des chercheurs, parmi lesquels :

1/ Pour les chercheurs

- avoir droit à l'information ;

- avoir une pièce d'identification ou de recommandation ; - remplir les formulaires ;

- interdire de manger ou de fumer ou de téléphoner pendant la consultation des documents.

2/Pour les archivistes

- éviter de communiquer plus d'un dossier, d'une liasse ou d'un carton d'archives ;

- apprécier si l'état de conservation matérielle des documents permet leur communication au public sous forme d'original. Le cas échéant, la communication se fait sous forme de reproduction ;

- communiquer au public que des documents communicables ;

20

- demander aux lecteurs munis de serviettes (sacs ou chemises) de bien vouloir les présenter aux responsables de la salle de lecture avant toute communication des documents.

* De la salle de lecture

Toute institution archivistique doit être dotée d'une salle de lecture attrayante, équipée et remplissant des conditions convenables à la recherche.

La salle de lecture est ouverte au public en général pendant les jours ouvrables et aux horaires variables selon les pays.

La capacité d'accueil des salles de lecture des centres d'archives souvent est de 15 à18 places. Les chercheurs sont autorisés à utiliser leurs propres ordinateurs portables et utilisent gratuitement la bibliothèque des archives.

Dans la plupart de services d'archives, il y a au moins deux personnes responsables de la salle de lecture qui en assurent l'ordre, la discipline et la sécurité des documents.

*De l'évaluation de communication

Le rendement en termes de communication des archives est fonction de la réaction des usagers témoignant du service qui leur est rendu. Aussi, on peut évaluer la communication des documents d'archives sous les statistiques des diverses prestations tenues régulièrement en se servant :

- du registre d'enregistrement des chercheurs ou autres usagers et leurs sujets ;

- du nombre des documents satisfaits ou non satisfaits ; - du type de fonds le plus sollicité ;

- des enquêtes de satisfaction auprès des chercheurs ; - de la provenance des usagers.

21

Ces statistiques sont évaluer annuellement et mises à la disposition de la compétente.

L'évaluation des points forts et faibles de la communication permet d'améliorer les prestations dans ces centres d'archives. Elle est nécessaire pour préparer des plans de traitement des fonds selon les demandes des usagers, facilitant la bonne conservation des archives.

* De la valorisation des archives

La valorisation des archives doit être retenue comme étant l'une des tâches les plus importantes de la profession archiviste. A cet effet, elle embarrasse les actions suivantes :

- la promotion des archives par expositions temporaires ou permanentes. - les visites guidées ;

- l'organisation des ateliers de formation pour le renforcement des capacités ;

- la participation aux forums nationaux et internationaux comme le stage technique International des archives de France permettant d'échanges d'expériences sur les archives ;

- l'obtention des espaces médiatiques de vulgarisation sur les archives sur les radios et les télévisions nationales ;

- l'obtention d'un cadre éducatif et de sensibilisation avec le monde de l'éducation ;

- la publication d'ouvrages ;

- la coopération entre les autres institutions. E/Le service éducatif

« Le service éducatif est un système éducatif au sein d'un service d'archives. Le fonctionnement du service éducatif d'un centre d'archives est conditionné par la situation du monde enseignant. Il doit s'effectué dans le partenariat entre l'Etat (ministère de l'éducation) et le service

22

d'archives. Cela sur renouvellement du contrat chaque année »11C'est un groupe d'enseignants mis à la disposition du centre d'archives assurant l'éducation des enfants et adolescents en matière d'archives. Il s'agit là de prouver aux élèves que les archives constituent une source vivante de l'histoire surtout en matière d'enseignement, un témoignage concret du fonctionnement des Instituions publiques.

Ainsi, il convient au chef de centre d'archives, de prendre l'initiative de concevoir les thèmes d'action du service éducatif. Les documents enseignés doivent être adaptés aux programmes scolaires.

Le rôle de l'enseignant sera de mettre l'exposition du document à la portée des enfants et des adolescents. Il répond à leur goût par des questions réponses et des jeux qui entretiennent l'éveil de la curiosité et facilitent l'acquisition des connaissances. Son rôle est également si le temps imparti le lui permet, d'assurer les visites des expositions par les groupes scolaires ou d'encadrer des conférences (enseignants, agents des Archives).

2.1.3. Les centres de documentation :

« Certains services d'archives régionales ou départementales offrent au public (administratif ou non) un équipement particulier : le centre de documentation administrative. Les fonctionnaires des différents services ou le public qui s'intéressent à des questions purement administratives y trouvent les publications officielles du gouvernement, des collectivités, une bibliothèque d'ouvrages juridiques, administratifs ou de documentation générale ainsi que des dossiers de presse.

Un tel centre sera équipé comme une salle de bibliothèque : table de consultation, meuble de rangement ou de présentation de collections, fichiers pour catalogues. Toutefois, un équipement séparé multiplie les postes de travail. »12

11 Direction des Archives de France, pratique archivistique Française, 2005, p.443.

12 Direction des Archives de France, Pratique archivistique Française, 2005, p.23.

23

Les centres de documentation sont les services d'archives qui disposent d'une bibliothèque historique qui vient compléter les fonds proprement archivistiques.

Dans certains cas, l'usage des bibliothèques des archives est strictement réservé au personnel.

2.1.4. Document et document d'archives :

« Pour qu'on puisse parler de documents d'archives, il faut que ces documents aient été produits dans l'accomplissement de ce que nous pouvons appeler, au sens large, une activité administrative ou de gestion, soit publique, soit privée. »13

2.1.4.1 Document

« Le document est tout support d'information, y comprit les données qu'il renferme. Ces données sont lisibles par l'homme ou par machine. » 14

Le document constitue un support d'informations lisibles par l'homme ou par machine.

2.1.4.2 Le document d'archives

Le document d'archives est un document créé, reçu et préservé à titre de preuve et d'information par une personne physique ou morale dans l'exercice de ses obligations légales ou la conduite de son activité.

Il en ressort que, tant qu'il n'est pas appréhendé dans sa dimension de trace d'une activité, de preuve et de témoignage d'un acte ou d'un événement que l'on peut localiser et dater, le document ne peut être qualifié d'archives. Autrement dit un document d'archives regroupe non seulement un contenu (message), mais aussi une provenance, une raison d'être, un destinataire, un contexte.

13 Direction des Archives de France, Pratique archivistique Française, 2005, P.23.

6 Association des archivistes du Québec, classification et classement des archives, 1997, P.4.

24

2.1.5. La conservation et la Restauration

2.1.5.1 La Conservation

*La Conservation est selon le Petit Robert, l'action de conserver, de maintenir intact ou dans le même état. Le concept est synonyme d'entretien, garde, maintien, préservation, protection et sauvegarde. Le mot désigne également la charge de conservateur et l'état de ce qui est conservé.

*Yash Pal Kathpalia définit la conservation comme un art « *...+ aussi ancien que la civilisation humaine. En un sens, il dérive de l'instinct de conservation qui se manifeste dans tous les êtres vivants. Quant aux documents, ils existent sous une forme ou sous une autre, depuis l'époque où l'homme a inventé I 'écriture, et il est normal que l'humanité se soit efforcée de les préserver en raison de leur valeur de preuves juridiques. Les méthodes adoptées à cette fin ont toutefois différé d'une époque à l'autre, selon les matériaux utilisés pour leur création. »15

*La Conservation consiste à engranger des archives, les classer, les inventorier, et les mettre à la disposition du public. C'est l'ensemble des mesures prises par un service d'archives pour garder les documents qui lui sont confiés en vue d'assurer leur sauvegarde. Elle est préventive et curative

2.1.5.2La restauration

Elle consiste à intervenir directement sur les documents pour leur restituer leur intégralité, leur rendre leur lisibilité, arrêter et stabiliser la dégradation au vieillissement par des techniques appropriées. C'est un ensemble des techniques employées pour remettre en état, renforcer les documents et ralentir leur dégradation

15 Y. P. KATHPALIA, Conservation et restauration des documents d'archives, UNESCO, Paris, 1973.

25

2.1.5.3 Les facteurs de dégradation et les interventions de conservation préventive et curative nécessaires »16 : Tableau 2

Facteurs de

dégradations

Intervention préventive

Intervention curative

Lumière artificielle ou naturelle

-réduire le taux de

luminosité

(éloignement des
sources).

-conditionner les

documents dans les
boîtes d'archives

- faire appel à un

restaurateur.

humidité

-enregistrer les

variations d'humidité

grâce à un
hygromètre.

-éviter de conserver

les documents dans les zones critiques (sous- sol)

-identifier la source

d'humidité ou de
sécheresse.

-déshumidifier ou

humidifier le magasin

selon les mesures
enregistrées.

température

-enregistrer

Les variations de

températures avec un thermomètre.

-éviter de conserver

les documents dans

des zones critiques

- réguler la

température en

fonction de

l'affectation de la salle

(lecture, magasin,
exposition).

-faire isoler les tuyaux

16 Direction des Archives de France, pratique archivistique Française, conception et montage d'une exposition, 2005, p.p429-435.

26

 

(dans les pièces

surchauffées ou
ensoleillées) près des tuyaux de chauffage.

de chauffage.

Sinistres : incendies,

inondation,

-établir un plan de

prévention de risques

-appliquer le plan de

tremblement de terre, actes de guerre

et le tenir à jour

prévention en

évacuant les

documents selon les

priorités établies dans les lieux de stockage provisoire.

 
 

-faire appel à un

restaurateur pour

toutes les

interventions sur les
documents.

2.1.6. Plan de classement et Tableau de gestion d'archives

2.16.1. Plan de classement ou cadre de classement

« C'est un plan directeur établi pour le classement de l'ensemble des documents conservés dans un service d'archives, par fonds, séries et sous- séries. » 17

Un plan de classement et un cadre préétabli qui fixe au sein d'un service d'archives la répartition des fonds entre de grandes divisions méthodiques, appelées séries et sous-séries.

17Direction des Archives de France, Pratique archivistique Française, 2005, p.23.

27

2.1.6.2. Le tableau de gestion d'archives :

« Les données recueillies par l'archiviste au cours de son recensement des documents issus des activités du service (détermination de leur cycle de vie, évaluation de l'intérêt historique des documents) sont formalisés dans un document synthétique communément appelé Tableau de gestion ou tableau d'archivage, ou encore tableau de tri ou de conservation. C'est un outil de gestion prévisionnelle du cycle de vie des documents, et permet d'évaluer les besoins en espaces d'archivage court, moyen et long terme. Il précise et motive le traitement final à appliquer à chaque document (élimination, tri, conservation).

Le tableau se présente généralement sous la forme d'un tableau de cinq colonnes :

- Colonne Catégorie de documents : Elle contient le recensement des documents produits ou reçus par le producteur, classés selon le classement s'il en existe.

- Colonne Service : Il s'agit là de déterminer la provenance des documents.

- Colonne de Durée d'utilité administrative(Dua) :

La durée d'utilité administrative est calculée à compter de la date du document, de l'ouverture et de fermeture du dossier Par exemple au bout de combien de temps le dossier doit être conservé au bureau.

- Colonne Sort final : c'est décider le sort final du document en terme d'élimination, de tri, de conservation ou encore de destruction parfois codifiés par des lettres E, T, C, D. »18

Le tableau de gestion est l'état des documents produits par un service ou un organisme, reflétant son organisation et servant à gérer ses archives courantes et intermédiaires et à procéder à l'archivage de ses archives historiques. Il fixe pour chaque type de document le délai d'utilité

18 Direction des Archives de France, Instruction pour le tri et la conservation aux archives communales des documents postérieurs à 1982 produits par les services et établissements publics, paris, 1993, p.22.

28

administrative, délai de versement au service d'archives compétent pour les recevoir, traitement final et les modalités de tri à lui appliquer.

Exemple de Tableau gestion d'archives : Tableau n°3

Catégorie des documents

service

dua

Sort final

observation

Elections politiques : instructions générales

Ministère de l'intérieur

Jusqu'au scrutin

2012

C

(conservation)

 

aménagement

Ministère de l'urbanisme

15 ans

D (détruire)

 

Liste des

candidats

admis au
Baccalauréat

Ministère de l'éducation

2 ans

T (tri)

Cela facilite

de trouver

les dossiers

individuels

2.2. La revue de la littérature

Je n'ai pas rencontré une documentation spécifique à l'animation et sur la conservation en commune III du district de Bamako.

Cependant, j'ai pu lire des documents qui traitent l'animation, la conservation, la restauration et l'animation des centres d'archives dans la généralité dont les principaux sont :

- Belvèze, Damien, l'animation en bibliothèque en France et au Québec, 2005, 116p, Mémoire de fin d'études

Cette étude traite l'histoire des pratiques et des conceptions de l'animation dans les centres de lecture français et anglo-saxons.

Elle traite la problématique et les tendances actuelles en matière d'animation en France et au Québec.

- Direction des Archives de France, Instruction pour le tri et la conservation aux Archives communales des documents postérieurs à

29

1982 produits par les services et établissements publics, Paris, 1993, 167p.

Ce manuel traite la manière de tri et de tableau de gestion des archives des communes en France.

- Association des Archivistes Français, Abrégé d'archivistique, 2008, 313p.

Cet ouvrage aborde l'ensemble des notions archivistiques de façon concrète en s'appuyant sur des exemples issus de la pratique. Il a été entièrement élaboré par des professionnels exerçant dans tous les secteurs du métier. Il est plus spécialement destiné aux étudiants et aux personnes qui débutent dans cette activité.

- Le Journal Officiel du Mali(J.O) n°22, 2002,40p, portant loi n°02-052

relative aux archives du Mali.
Cette loi définit les archives dans leur contexte, leurs modalités d'application sur toute l'étendue du territoire, le rôle de la direction nationale des Archives du Mali comme organisme de l'Etat compétent pour gérer les questions d'archives au Mali, les pénalités en matière de détournement d'archives.

- Lama, Anne, Evaluation de l'état physique d'un fonds d'archives, 2008,7p.

Cette brochure montre comment évaluer l'état physique et sanitaire d'un ensemble de documents afin de déterminer la typologie des dégradations observés sur les documents ; évaluer la proportion des documents dégradés ; calculer et prévoir les besoins matériels, humains et financiers pour une opération de grande envergure.

- Direction des Archives nationales de France, les archives électroniques Manuel pratique, 2002,103p.

Si certains documents produits numérisés peuvent encore être préservés sur le support traditionnel, nombreux d'entre eux n'ont aucun intérêt sous cette forme qui ne servirait qu'à encombrer les rayonnages.

30

Force est donc de constater que tout document produit par la machine doit être de préférence conservé sous forme électronique.

- Cauliez, Nelly, les facteurs de dégradation et la conservation des supports papier, parchemin, cuir et cire, 2008,23p.

Les archives abritées à l'intérieur d'un bâtiment neuf ou ancien, sont exposées à différents facteurs de dégradation, d'origine naturelle, accidentelle ou humaine qui constituent leur environnement. Ainsi, ce manuel traite les facteurs de dégradation d'une part : les agents physico-chimiques de détérioration (l'humidité, la température, la lumière, la pollution atmosphérique, et les agents biologiques qui sont les champignons, les insectes et les rongeurs), les catastrophes naturelles, les méfaits de l'homme. Il traite également la question de la conservation des supports papier, parchemin, cuir, et cire.

- Direction des Archives de France, la pratique archivistique française, 2008, 630P.

Ce livre traite les normes et les règlements de l'archivistique française, le système de classement et de description, les archives contemporaines, les nouvelles archives (la collecte, le statut, la conservation, le traitement), la communication des archives, l'animation culturelle des services d'archives, la conservation des documents, les méthodes de protection, et les bâtiments d'archives.

- Association des archivistes du Québec, guide d'archivage, 2007, 45p.

Ce guide a été conçu comme instrument permettant de classifier, d'indexer et de ranger les documents de façon uniforme. C'est un cadre référentiel qui devra être adapté selon les documents, les besoins, et le fonctionnement de l'organisme qui s'en servira pour établir le sien.

- Direction des Archives de France, les bâtiments d'archives, 2004, 125p.

Ce manuel traite le bâtiment comme outil de conservation curative et préventive des archives. La lecture de cet ouvrage met en lumière les évolutions du métier archiviste, une réflexion sur les nouvelles modalités

31

de conception des salles de lecture, l'évolution des connaissances et des techniques de conservation des documents.

Chapitre 3 : Le milieu d'étude

3.1. Création

A l'instar des autres communes du District de Bamako, la Commune III a été créée par ordonnance n° 78/32/CMLN du 18 août 1978 fixant le statut du District de Bamako.

Cette ordonnance est complétée par les lois :

- N° 93-008 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales modifiée par la loi n° 96-56 du 16 octobre 1996.

- N° 95-034 AN-RM du 12 avril 1995 du code des collectivités territoriales

- N° 96-25 du 25 février 1996 portant statut particulier du district de Bamako.

La Commune III possède quatre marchés dont les deux plus grands du district (le grand marché appelé Dabanani relevant du district de Bamako, le Dibida), le marché N'tomikorobougou, et le marché FR3.

3.2. Situation économique

La commune III du district de Bamako est l'une des communes les plus dotées en infrastructures et compte 12 centres d'états civils. Le secteur tertiaire (administration, commerce, service) est très développé et occupe un nombre important de personnes. Les services administratifs de la commune III ont la particularité d'accueillir près d'un million de personnes journalièrement. Le secteur secondaire (artisanat, industrie) et le secteur primaire, s'exercent essentiellement dans les quartiers périphériques qui sont : Kouluniko, Sirakoro Dounfing, koulouba, et Sokonafing.

La commune III, du fait de sa position centrale, concentre la grande partie des activités économiques. Le grand marché, le trésor public, les banques, le PMU, la poste, les grands immeubles : sahel vert, Sosso, Tombouctou,

32

et d'innombrables kiosques sont entre autres les témoignages du poids économique de la commune III.

Les grands centres d'archives et de documentation de la commune III sont les centres d'archives de Koulouba, le centre d'archives de la DNFPP, le centre d'archives du Transrail, le centre d'archives et de documentation de l'IOTA, le centre d'archives des impôts, le centre d'archives du Contrôle Général des services publics. Ces centres sont situés géographiquement dans la commune III, mais ne sont pas gérés administrativement par la dite commune.

3.3 Ancrage institutionnel des centres concernés par notre étude - Les Archives Nationales de Koulouba

Elles constituent l'annexe de la Direction Nationale des Archives du Mali, un service central de la Primature, créé par l'ordonnance n°02-041 du 28 mars 2002.

Les types d'archives sont surtout les archives historiques dites anciennes ou fonds clos. Les usagers sont des chercheurs et des étudiants.

- Le centre d'archives de la Direction de la Fonction publique

Appelé la Division Fichier, Archives et informatique, c'est une division de la Direction de la fonction publique et du personnel qui est un service central du Ministère de la Fonction publique, de la gouvernance et des réformes administratives et politiques, chargé des relations avec les institutions. Les types d'archives sont les archives courantes et intermédiaires relatives au personnel et de l'ensemble des dossiers des fonctionnaires et conventionnaires de la fonction publique. Les usagers sont les fonctionnaires en service et les retraités.

- Le Centre d'archives et de la Documentation de la Direction générale des Marchés Publics

Ce centre est rattaché à la Cellule information et statistiques, une sous direction de la Direction des Marchés publics.

33

La Direction des Marchés publics est créée par la loi n° 08-022 du 23 juillet 2008. C'est un service central du Ministère des Finances. Les types d'archives sont les archives courantes et intermédiaires et les usagers sont surtout le personnel interne et quelques usagers du dit ministère.

- Le Centre d'archives du Transrail

Ce centre est une division de l'ex Chemin de Fer du Mali. C'est une structure privée dont la nouvelle appellation est le fruit de la collaboration des gouvernements du Sénégal et du Mali, intervenue en septembre 2003. Les types d'archives sont du fonds clos au fonds ouvert, c'est-à-dire les archives anciennes et intermédiaires. Les usagers sont surtout le personnel de l'ex chemin de fer, les retraités et ceux du Transrail.

34

Chapitre 4 : Analyse et interprétation des données quantitatives et qualitatives

4.1 Discours et analyse des discours

Cette partie expose les propos recueillis à travers le guide d'entretien adressé aux personnels des centres d'archives et de documentation retenus dans le cadre de la présente étude dans les centres d'archives et de documentation en Commune III du district de Bamako.

Sujet1 :

Age : 48 ans

Nom du centre : Archives Nationales Formation initiale : I.N.A.

L'animation dans un centre d'archives est selon moi la relation entre les usagers (public) et le service d'archives à travers un certain nombre d'activités socio-éducatives et culturelles. Ici les formes d'animation se font à travers les visites guidées, les conférences ou des expositions. C'est un cadre d'enseignement d'apprentissage, d'éducation et de connaissances, de journées de portes ouvertes des archives.

Analyse du discours :

A travers ce discours, il apparaît que le sujet connaît effectivement les différentes formes d'animation en cours dans les centres d'archives.

Sujet2 :

Age : 39 ans

Nom du centre : Archives Nationales Profession : Conservateur

35

Formation initiale : E.N.S.U.P

L'animation d'un centre d'archives est l'ensemble des actions visant l'accueil, l'orientation des usagers et la satisfaction de leurs besoins en rapport avec les services dispensés dans ce centre.

L'animation chez nous se fait sous forme d'activités socio-culturelle, socio-éducative avec des expositions, des missions d'appui à l'endroit des collectivités, de la tutelle et des services déconcentrées de l'Etat.

Analyse du discours :

Ce conservateur parle de toutes les activités menées par le centre surtout les supervisions et les collectes, les inspections des centres d'archives à l'intérieur du pays, dans les collectivités décentralisées de l'Etat. Il y a effectivement de l'animation sous ses différentes formes.

Sujet 3 :

Age : 34 ans

Nom du centre : Centre d'archives du chemin de fer. Profession : Administrateur des arts et de la culture Formation initiale : FLASH

L'animation d'un centre d'archives consiste à recevoir et guider les gens et répondre à leurs questions et les sensibiliser sur l'intérêt des archives et des documents.

L'animation du centre d'archives du Transrail existe sous une forme de promotion et de sauvegarde :

- la promotion : il s'agit de la formation des archivistes, du préarchivage dans les différents dépôts, de l'organisation de la journée porte ouverte des archives ou de la participation à la journée internationale des archives.

- la sauvegarde qui consiste au dépoussiérage permanent des dossiers et des documents, la réintégration des documents mis en consultation, le recollement des fonds répertoriés, l'ouverture et la fermeture des

36

magasins et salles de lecture aux heures indiquées par le service, la reconstitution des documents abîmés.

Analyse du discours

L'administrateur des arts et de la culture nous expose ici en plus de l'accueil, de la sensibilisation des usagers, des méthodes et des techniques de conservation qui constituent également des éléments importants de l'animation.

Sujet 4 :

Age : 36 ans

Nom du centre : Centre d'archives de la D.N.F.P.P. Profession : Administrateur chargé des dossiers. Formation initiale : E.N.A.

L'animation dans un centre d'archives est l'ensemble des activités menées par ce centre pour la bonne conservation de ses archives

Les formes d'animation dans notre centre sont la réception des dossiers, le tri, le classement selon les numéros matriculaires, le retrait des dossiers et leur reclassement, la reconstitution des documents abîmés.

Analyse du discours :

Dans ce discours, l'administrateur met l'accent sur les méthodes de conservation et de restauration qui sont deux missions des archives liées à l'animation pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine culturel national.

A la lecture de tous ces discours, de façon générale, les premiers responsables en charge des centres d'archives et de documentation concernés par cette étude ont une connaissance approfondie des techniques d'animation spécifiques à l'archivistique. Cependant la pratique au niveau des agents et des locaux pose des problèmes tel que souligné par certains résultats des questionnaires non seulement des professionnels mais aussi des usagers.

37

4.2 Analyse des données des questionnaires

Tableau 4 : Répartition des professionnels selon leur opinion sur l'existence de difficultés capables d'empêcher le bon déroulement des activités d'animation dans leur centre.

Réponses centres

Oui

Non

Sans réponse

Total

eff

%

eff

%

eff

%

eff

%

Archives Nationales de

Koulouba

3

30

1

10

6

60

10

100

Direction des Marchés

publics

2

20

1

0

7

70

10

100

D.N.F.P.P

3

30

1

10

6

60

10

100

Transrail

4

40

1

10

5

50

10

100

Dans ce tableau, 40% professionnels du Transrail, 30% des Archives nationales, et de la DNFPP soit 30% chacun, et 20% de la Direction des Marchés publics ont affirmé qu'ils rencontrent des difficultés capables d'empêcher le bon déroulement des activités d'animation dans leur centre.

Les problèmes que rencontrent les professionnels avec leur fréquence d'apparition sont les suivants :

-le manque de matériel, le manque de spécialisation qui sont cités trois (03) fois par les enquêtés ;

-le manque de formation qui apparait deux (02) fois ;

-l'insuffisance de climatisation citée une (01) fois. On est amené à se poser la question de savoir si l'enquêté qui a donné cette réponse est vraiment spécialiste du domaine dans la mesure où la climatisation ne fait pas partie des conditions de conservation. Ce qui justifie en fait le manque de

38

spécialisation et de formation que certains ont signalé comme étant des problèmes vécus.

Concernant les propositions de solutions, les enquêtés ont évoqué la formation des agents, l'amélioration des conditions de conservation, la numérisation des archives et le recrutement d'animateurs professionnels spécialisés.

Tableau 5 : Répartition des enquêtés professionnels selon l'existence d'organisation de visites guidées dans leur centre d'archives.

Réponses

centres

Oui

Non

Sans réponse

Total

eff

%

eff

%

eff

%

eff

%

Archives Nationales de

Koulouba

5

50

-

-

5

50

10

100

Direction des Marchés

publics

-

-

10

100

-

-

10

100

D.N.F.P.P

-

-

10

100

-

-

10

100

Transrail

3

30

1

10

6

60

10

100

Ici, il se dégage de l'avis des enquêtés que seuls les centres des Archives Nationales et du Transrail organisent des visites guidées. En effet, 50% des enquêtés des Archives Nationales et 30% du Transrail ont répondu que leur centre organise des visites guidées. Par contre 100% des professionnels à la DGMP, et de la DNFPP reconnaissent que leur centre n'en organise pas.

Ces données prouvent à suffisance que même si les centres concernés par l'étude organisent des visites guidées, elles se réalisent très timidement. Cette timidité n'est pas de nature à faire découvrir et faire connaître les avantages des centres d'archives par le maximum de personnes susceptibles de devenir d'éventuels usagers.

39

Tableau 6 : Répartition des professionnels selon l'existence d'organisation d'exposition dans leur centre d'archives.

Réponses centres

Oui

Non

Sans
réponse

Total

eff

%

eff

%

eff

%

eff

%

Archives Nationales de

Koulouba

5

50

0

0

5

50

10

100

Direction des Marchés

publics

-

-

10

100

-

-

10

100

D.N.F.P.P

-

-

10

100

-

-

10

100

Transrail

3

30

1

10

6

60

10

100

Le tableau démontre que seuls les centres des Archives Nationales et du Transrail organisent des expositions. En effet, 50% des enquêtés des Archives Nationales et 30% du Transrail ont répondu que leur centre organise des expositions. Par contre 100% des professionnels à la DGMP, et de la DNFPP reconnaissent que leur centre n'en organise pas.

Les expositions étant des éléments d'animation qui permettent au public de découvrir les potentialités de centres, les résultats du tableau n°3 sont une preuve que les centres ne mobilisent pas suffisamment de moyens pour se faire connaître. C'est la une preuve de l'insuffisance de stratégie de communication en faveur de l'animation.

40

Tableau 7: Répartition des professionnels sur leur avis à propos de l'état de conservation des archives dans leur centre.

Réponses

centres

Bon état

Mauvais
état

Sans
réponse

Total

eff

%

eff

%

eff

%

eff

%

Archives Nationales de

Koulouba

2

20

6

60

2

20

10

100

Direction des Marchés

publics

1

10

1

10

8

80

10

100

D.N.F.P.P

3

30

-

-

7

70

10

100

Transrail

4

40

3

30

3

30

10

100

Dans ce tableau, 40%, 30%, et 20% des professionnels d'archives du Transrail, de la D.N.F.P.P, des Archives Nationales, et 10% de la Direction des Marchés publics répondent que les archives de leur centre sont dans un bon état de conservation. Par contre 60% des professionnels des Archives Nationales et 30% du Transrail ont répondu que leurs archives se trouvent dans un mauvais état de conservation.

Il faut signaler que 70% et 80 % de la DNFPP, et du DGMP n'ont pas répondu à la question.

Dans aucun des centres d'archives, l'opinion des professionnels affirmant que les locaux sont dans un bon état de conservation n'atteint les 50% et même au niveau des Archives Nationales de Koulouba, les résultats montrent que 60% des enquêtés pensent que les locaux sont plutôt dans un mauvais état qui ne favorise pas de bonnes conditions de conservation.

41

Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon leur opinion sur l'état de la lumière dans les locaux

Lumière

Suffisante

Insuffisante

Sans
réponse

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Naturelle

03

27,2

06

54,5

02

18,1

11

100

 
 
 
 

5

 

8

 
 

Artificielle

02

18,1

04

36,3

05

45,4

11

100

 
 
 
 

6

 

6

 
 

Selon ce tableau, 27,27% des professionnels trouvent que la lumière naturelle est suffisante tandis que 54,55% trouvent qu'elle est insuffisante. Les 18,18% des enquêtés pensent que la lumière artificielle est suffisante, par contre, 36,36% pensent que cette lumière est insuffisante. Quand on considère l'importance de la lumière naturelle dans un local d'archives, on se rend compte ici que les locaux ne sont pas dans les normes standards.

Tableau 9: Répartition des enquêtés selon leur opinion sur l'humidité de conservation dans les locaux

Humidité

Humide

Sec

Sans réponse

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

-

-

08

72,73

03

27,27

11

100

Le tableau n° 6 montre que 72,73% des enquêtés affirment que les locaux sont dans un état sec, ce qui est favorable à une bonne conservation.

42

Tableau 10: Répartition des enquêtés selon leur opinion sur la température des locaux.

Température

Elevée

Normale

Sans

Total

 
 
 

réponse

 
 

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

 

02

18,18

05

45,46

04

36,36

11

100

D'après ce tableau, 18,18% des professionnels trouvent que la température de conservation est très élevée, ce qui n'est pas bon pour une bonne conservation des archives.

Cependant dans aucun de ces centres, les enquêtés n'ont signalé la présence d'hygrométrie (un appareil permettant de mesurer l'humidité dans un milieu donné) ni de thermomètre pour la prise de température. Compte tenu du rôle important de ces deux appareils pour une bonne conservation des archives, on n'est amené à dire que leur absence au niveau des centres est un obstacle à la conservation.

Tableau 11 : Grille d'analyse des niveaux de compétences des professionnels des centres d'archives situés en commune III du district de Bamako.

La grille d'analyse des compétences est un outil de l'ingénierie de la formation qui permet d'identifier les besoins de formation des agents d'un service ou d'une entreprise.

N 1 = Niveau 1 : L'agent n'a pas acquis les compétences requises du poste.

N 2 = Niveau 2 : L'agent est débutant. Il a besoin de l'appui d'une tiers personne pour jouer son rôle.

N 3 = Niveau 3 : L'agent est confirmé dans l'exécution de ses tâches. Il n'a pas besoin de l'appui d'une personne pour jouer son rôle.

N 4 = Niveau 4 : L'agent est expert dans la compétence qu'il peut transférer à des tiers.

43

* Niveau de compétence requis pour occuper le poste.

 
 

Niveau de maîtrise de la compétence

N1

N2

N3

N4

1 Compétences techniques

C.T.1

Connaissance des techniques

documentaires ou archivistiques.

 

*1

3

3

C.T.2

Connaissance en histoire/histoire

de l'art moderne et
contemporain.

1

*2

1

2

C.T.3

Connaissance élémentaire en

matière de conservation
préventive des documents.

1

 

*3

3

C.T.4

Connaissance des principes et de la mise en oeuvre des systèmes d'information documentaires.

 

3

3

*1

C.T.5

Maîtrise des technologies et du

circuit, dans le respect des
normes et des standards.

1

1

3

*2

C.T.6

Cataloguer et indexer un

document.

 

2

*3

2

C.T.7

Analyser le contenu d'un

document

 

2

*2

2

C.T.8

Utiliser les différents outils de

recherche et sources
d'informations

1

*

3

3

2 Compétences relationnelles

44

C.R.1

 

Développer et entretenir des

réseaux professionnels.

 

2

1

*1

3 Compétences adaptationelles

C.A.1

Assurer une veille sur l'évolution des normes et des technologies dans sa spécialité.

3

1

 

*2

C.A.2

Elaborer une stratégie de

recherche d'information.

1

 

3

*2

4 Compétences organisationnelles

C.O.1

Connaissance du cadre

organisationnel et des

procédures juridiques (marchés

publics, droit de la propriété

intellectuelle, archives
publiques).

 

1

3

*2

C.O.2

Rendre l'information accessible,

utile et exploitable

 

1

2

*4

Selon la grille, seuls en C.T. 1 et en C.O. 2 la moitié des agents ont la compétence requise pour exécuter les tâches. Par contre au niveau des autres compétences, il existe un écart entre les compétences réelles et les compétences requises qui constitue des besoins de formation.

45

Tableau 12: Répartition des enquêtés usagers selon leur degré de satisfaction des prestations de service des centres d'archives et de documentation

Réponses centres

Satisfait

Pas du

tout

satisfait

Sans réponse

Total

eff

%

eff

%

eff

%

eff

%

Archives Nationales de

Koulouba

2

20

-

-

8

80

10

100

Direction des Marchés

publics

1

10

-

-

9

90

10

100

D.N.F.P.P

1

10

-

-

9

90

10

100

Transrail

4

40

2

2

4

40

10

100

Ce tableau montre que 40% des usagers du Transrail, 20% des Archives Nationales et 10% de la Direction des Marchés publics, disent être satisfaits des prestations. Selon le tableau, 90% des usagers de la DGMP, de la DNFPP, et 80% des Archives Nationales n'ont pas répondu à la question. A la lumière de ces résultats on peut dire que le faible taux de satisfaction des usagers s'explique par le fait que les agents des centres d'archives d'une manière générale n'offrent pas des services de qualité aux usagers dans la mesure où ils n'ont pas dans la plupart des cas, les compétences requises pour occuper les postes qu'ils ont en charge d'animer.

46

Tableau 13 : Répartition des enquêtés usagers selon leurs opinions sur l'état des locaux des centres de conservation d'archives.

Réponses centres

Oui

Non

Sans réponse

Total

eff

%

eff

%

eff

%

eff

%

Archives Nationales de

2

20

2

20

6

60

10

10

Koulouba

 
 
 
 
 
 
 

0

Direction des Marchés

1

10

0

0

9

90

10

10

publics

 
 
 
 
 
 
 

0

D.N.F.P.P

1

10

1

10

8

80

10

10

 
 
 
 
 
 
 
 

0

Transrail

4

40

4

40

2

20

10

10

 
 
 
 
 
 
 
 

0

Dans ce tableau, 40% des usagers du centre du Transrail et 20% des Archives Nationales répondent que les locaux sont dans un bon état. Par contre 40% des usagers du Transrail, 20% des Archives Nationales, et 10% de la DNFPP pensent qu'ils ne sont pas dans un bon état pour une bonne conservation.

Le fait que la perception des usagers (40%, 20% en bon état et 40% et 20% en mauvais état) sur l'état des locaux ne soit pas très différente de celle des professionnels (40%, 30%, et 20%, 10% en bon état et 60% et 30% en mauvais état) est une preuve suffisante pour dire que les locaux réservés à la conservation des archives n'est pas favorable à leur sauvegarde.

Ces résultats laissent percevoir que les locaux de manière générale ne se prêtent pas à de bonnes conditions de conservation.

4.3. La vérification des hypothèses

Pour vérifier les hypothèses, il est important de les rappeler. Les hypothèses de l'étude sont :

47

- L'insuffisance des techniques d'animation en cours dans les centres d'archives et de documentation situés en Commune III du District de Bamako ne facilite pas l'accès des usagers.

- La réalisation des infrastructures destinées à abriter les archives n'offre pas de bonnes conditions de la conservation des archives.

- Les centres utilisent des archivistes pour lesquels il existe un écart important entre les compétences réelles et les compétences requises.

A la lecture des discours, de façon générale, les premiers responsables en charge des centres d'archives et de documentation concernés par cette étude ont une connaissance approfondie des techniques d'animation spécifiques à l'archivistique. Cependant la pratique au niveau des agents et des locaux pose des problèmes tel que souligné par certains résultats des questionnaires non seulement des professionnels mais aussi des usagers.

Dans le tableau 4, 40% professionnels du Transrail, 30% des Archives nationales, et de la DNFPP, et 20% de la Direction des Marchés publics ont affirmé qu'ils rencontrent des difficultés capables d'empêcher le bon déroulement des activités d'animation dans leur centre. Au regard du résultat de ce tableau, on peut dire que l'hypothèse 1 est confirmée.

Selon le tableau 8, 27,27% des professionnels trouvent que la lumière naturelle est suffisante tandis que 54,55% trouvent qu'elle est insuffisante. Les 18,18% des enquêtés pensent que la lumière artificielle est suffisante, par contre, 36,36% pensent que cette lumière est insuffisante. Quand on considère l'importance de la lumière naturelle dans un local d'archives, on se rend compte ici que les locaux ne sont pas dans les normes standards.

Dans le tableau 13, 40% des usagers du centre du Transrail et 20% des Archives Nationales répondent que les locaux sont dans un bon état. Par contre 40% des usagers du Transrail, 20% des Archives Nationales, et 10% de la DNFPP pensent qu'ils ne sont pas dans un bon état pour une bonne conservation.

48

Le fait que la perception des usagers (40%, 20% en bon état et 40% et 20% en mauvais état) sur l'état des locaux ne soit pas très différente de celle des professionnels (40%, 30%, et 20%, 10% en bon état et 60% et 30% en mauvais état) est une preuve suffisante pour dire que les locaux réservés à la conservation des archives n'est pas favorable à leur sauvegarde.

Ces résultats laissent percevoir que les locaux de manière générale ne se prêtent pas à de bonnes conditions de conservation.

Au regard de ces résultats, on peut dire que l'hypothèse 2 est confirmée.

Dans le tableau 11, selon la grille, seuls en C.T. 1 et en C.O. 2 la moitié des agents ont la compétence requise pour exécuter les tâches. Par contre au niveau des autres compétences, il existe un écart entre les compétences réelles et les compétences requises qui constitue des besoins de formation.

Le tableau 12 montre que 40% des usagers du Transrail, 20% des Archives Nationales et 10% de la Direction des Marchés publics, disent être satisfaits des prestations. Selon le tableau, 90% des usagers de la DGMP, de la DNFPP, et 80% des Archives Nationales n'ont pas répondu à la question. A la lumière de ces résultats ont peut dire que le faible taux de satisfaction des usagers s'explique par le fait que les agents des centres d'archives d'une manière générale n'offrent pas des services de qualité aux usagers dans la mesure où ils n'ont pas dans la plupart des cas, les compétences requises pour occuper les postes qu'ils ont en charge d'animer. Au regard des résultats des tableaux 8 et 9, on peut dire que l'hypothèse 3 est confirmée.

49

Chapitre 5 : Suggestions et perspectives :

5.1. Suggestions :

A la lumière de l'analyse de la grille des compétences, l'étude : « L'animation des centres d'archives et de documentation en Commune III du District de Bamako : contraintes et perspectives », le Gouvernement ainsi que toutes les structures concernées doivent s'impliquer davantage pour une amélioration de la politique archivistique non seulement en commune III mais aussi sur toute l'étendue du territoire.

Les locaux destinés à abriter les archives méritent également d'être améliorés afin de répondre aux normes standards.

5.2 Perspectives :

La création récente de la filière métier du livre, archives et documentation à la Faculté des arts lettres et sciences humaines par Grenoble, et la formation de deux meilleurs étudiants par an à l'université de Grenoble en archivage et en documentation favorisera la formation des spécialistes des métiers du papier au Mali. Le Commissariat au développement institutionnel, à travers son programme de développement institutionnel (P.D.I) qui vise à réformer l'administration malienne, a mis en place des structures pilotes dans les services afin d'avoir accès à l'information pour satisfaire les usagers. Cela ne peut aboutir sans la bonne gestion des archives et la formation des archivistes. Cette stratégie vise à faciliter l'accès à l'administration, mais aussi des archives aux usagers. La délocalisation prochaine du stage technique international des archives de France(S.T.I.A) à Dakar serait l'occasion pour beaucoup d'archivistes maliens de prendre part à cette formation archivistique de haut niveau.

50

Conclusion :

L'étude intitulée « L'animation des centres d'archives et de documentation en Commune III du District de Bamako : contraintes et perspectives » commence par l'objet d'étude qui retrace ses différentes étapes, c'est-à-dire mieux conserver pour communiquer sans dégrader les documents.

Le constat général dans la plupart de ces centres est que les techniques d'animation sont insuffisantes et ne favorisent pas l'accès des usagers aux documents ; sans compter que les infrastructures destinées à abriter les archives n'offrent pas de bonnes conditions de conservation. A tout cela il faut ajouter qu'il existe un écart important entre les compétences réelles des professionnels et les compétences requises pour occuper les postes.

Pour ce faire, il fallait analyser les conditions d'accès des usagers aux centres d'archives et de documentation en commune III du District de Bamako, connaître leurs capacités d'accueil afin de pouvoir proposer des solutions possibles pour une bonne conservation des archives et améliorer la fonction animation.

Le travail d'investigation a utilisé les outils de recherche comme le questionnaire et le guide d'entretien.

Dans le but de permettre une meilleure compréhension, certains concepts comme les archives, les centres de documentation, les documents et documents d'archives et l'animation dans les contextes général et spécifique ont été définis. Il a fallu également faire une revue de la littérature qui résume les documents ayant trait à l'étude.

La présentation du milieu d'étude et son rapport avec la thématique concernée a permis de faire une analyse de la fonction animation dans les centres d'archives et de documentation situés en Commune III du District de Bamako.

Ainsi, l'interprétation des données quantitatives et qualitatives a débouché sur des suggestions et des perspectives allant dans le sens d'une amélioration des centres concernés.

51

Diffuser au sein d'un centre d'archives ne doit pas se limiter seulement à un simple accès aux documents par les usagers ; mais aussi à un moyen pour l'agent d'archives d'échanger avec le public. Cela permet ainsi de mettre la mémoire collective en valeur d'où la nécessité d'organiser des conférences sur les archives, des journées de portes ouvertes dans le but d'amener le public à connaître les avantages qu'il

y a à consulter des documents d'archives.

Les archives, c'est-à-dire l'ensemble des documents produits ou reçus par tout organisme public ou privé dans le cadre de son activité, sont conservées à des fins administratives et historiques. Le monde souhaite accéder à l'information. Ce contexte implique la mise des procédures pour la sauvegarde et la conservation pérenne des archives, d'où la nécessité de mettre en place des sessions de formation à l'intention des professionnels.

52

Bibliographie

Ouvrages généraux

- Association des archivistes du Québec, classification et classement des archives, 1997, 4p.

- Direction des Archives de France, Instruction pour le tri et la conservation aux Archives Communales des documents postérieurs à 1982 produits par les services et établissements publics des communes, 1993, 177p.

- Dominique Parchas(Marie), Comment faire face aux risques biologiques ?, 2008, 31p.

- GEDD-SARL, Monographie Commune III, Rapport final, 2007, 97p. - http://fr.wikipedia.org/wiki/Bougouni.

- Journal officiel n°23 de la République du Mali, loi n°02-52 relative aux archives, 2002, p.898.

Ouvrages spécifiques

- Association des archivistes Français, Abrégé d'archivistique, 2008, 309p.

- BELVEZE Damien, Animation, en bibliothèque, Mémoire d'études, 2005, 115p.

- BEKENY, Mali : Réorganisation des archives, UNESCO, Paris décembre 1970, 22p.

- Cauliez(Nelly), les facteurs de dégradation et de conservation des supports papier, parchemin, cuir et cire, 2007,25p.

- Direction des Archives de France, la pratique archivistique Française, 2008,630 p.

- Lama, Anne, Evaluation de l'état physique d'un fonds d'archives, 2008,7p.

53

- Y. P. KATHPALIA, Conservation et restauration des documents d'archives, UNESCO, Paris, 1973,45p.

2.1 Définition de quelques concepts 13

54

Table des matières

Résumé 2

Introduction 3

Objet 4

Objectif général 4

Objectifs spécifiques 4

Problème général 5

Problématique 5

Question de départ 7

Questions de recherche 7

Hypothèses de recherche 7

Chapitre1 : Méthodologie de recherche 10

1.1 la recherche documentaire 10

1.2 la population de l'enquête 10

1.2.1 l'échantillonnage 10

1.2.2 la taille de l'échantillon 11

1.3 les instruments de recherche 11

1.3.1 Elaboration du questionnaire 11

1.3.2 Elaboration du guide d'entretien 11

1.4 Difficultés rencontrées 12

Chapitre 2 : Définition de quelques concepts et la revue de la littérature

13

55

2.1.1 les archives et la typologie des archives 13

2.1.1.1 les archives 13

2.1.1.2 la typologie des archives 13

14

2.1.2 l'animation et la typologie d'animation des centres d'archives et de documentation

2.1.2.1 L'animation 14

15

2.1.2.2 la typologie d'animation des centres d'archives et de

documentation

A/ Exposition 15

B/ La publication 16

C/ Les visites guidées 17

D/ La Communication des archives 17

E/ Le service éducatif 21

2.1.3 Les centres de documentation 22

2.1.4 Document et document d'archives 23

2.1.4.1 Document 23

2.1.4.2 Document d'archives 23

2.1.5 La conservation et la restauration 24

2.1.5.1 La conservation 24

2.1.5.2 La restauration 24

2.1.5.3 Les facteurs de dégradation et les interventions de

conservation préventive et curative

25

2.1.6 Plan de classement et tableau de gestion d'archives 25

2.1.6.1 Plan de classement 25

56

2.1.6.2 Tableau de gestion d'archives 26

2.2 La revue de la littérature 28

Chapitre 3 : Milieu d'étude 31

3.1 Création 31

3.2 Situation économique 31

3.3 Ancrage institutionnel des centres concernés par notre étude 32

Chapitre4 : Analyse et interprétation des données quantitatives et qualitatives

34

4.1 Discours et analyse du discours 34

4.2 Analyse des questionnaires 37

4.3 vérification des hypothèses 46

Chapitre 5 : Suggestions et perspectives 49

5.1 Suggestions 49

5.2 perspectives 49

Conclusion 50

Bibliographie 52

57






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984