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La mise en oeuvre des Cadres des Dépenses à  Moyen Terme (CDMT ) et ses impacts sur la structure de l'organisation administrative en Côte d'Ivoire

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par Falikou KANDE
Université Félix Houphouët Boigny Abidjan - D. E. S. S des hautes études en gestion de la politique économique 2012
  

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PREMIERE PARTIE: LE CADRE GENERAL DES CDMT

La rareté des ressources et le retard de développement imposent aux pays africains de rechercher la meilleure manière de bien faire avec peu de moyens. Ceci nécessite de mettre en place une gestion stratégique des politiques publiques davantage orientée vers les résultats. Ceci permet de mobiliser des ressources nationales et l'aide internationale et de les allouer, à court et moyen termes. Il est utile que ça soit sur la base de la performance en liant de la façon la plus efficace et la plus efficiente les intrants aux cibles attendues des résultats.

En tant qu'outil de programmation budgétaire, les CDMT ou DPBEP-PAP permettent au budget de jouer entièrement son rôle d'instrument de politique économique à travers l'établissement et le renforcement du lien entre les politiques des autorités publiques et la budgétisation. La problématique des budgets-programmes s'inscrit dans les débats économiques sur l'efficacité de la politique budgétaire, d'une part, et d'autre part, sur l'impact de la gestion des finances publiques sur la réduction de la pauvreté. Il importe de faire au préalable un état des lieux de la réflexion sur ces thématiques, avant de se concentrer sur les différentes contributions relatives à la mise en place des CDMT.

C'est dans ce cadre que les CDMT, les budgets-programmes et la gestion axée sur les résultats (GAR) sont pris en compte par les nouvelles directives de l'UEMOA de juin 2009, notamment la directive 06/CM/UEMOA/2009. Ainsi, ces directives donnent le cadre juridique pour le développement d'une approche budgétaire pluriannuelle orientée vers la performance. Leur application conduira à une réforme budgétaire en profondeur.

Mis à part ces directives et en absence de véritables études théoriques, littéraires et empiriques sur les CDMT, nous allons voir les études théoriques sur les articles, les revues et les guides méthodologiques des CDMT. Ces cas nous permettant d'élucider toute la problématique relative à l'élaboration des CDMT. C'est ainsi que nous allons voir dans cette première partie, le cadre juridique, législatif et règlementaire sur les CDMT au premier chapitre et dans le deuxième chapitre, il sera question du processus d'élaboration des CDMT.

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CHAPITRE I. LE CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DU BUDGET

Ce chapitre présente dans la section première le cadre juridique, réglementant la gestion budgétaire et dans une seconde section, nous parlerons du cadre théorique.

I.1. Le cadre juridique

Dans la zone UEMOA, la gestion des finances publiques de chaque pays se fait à travers les règlements communautaires, ratifiés par les assemblées et les dispositions constitutionnelles de chaque Etat.

I.1.1. Les textes

Le cadre législatif et réglementaire régissant les finances publiques comprend en général : la Constitution ; la loi relative aux lois de finances (LRLF); diverses lois dans des domaines particuliers; dans certains pays francophones, un décret sur la comptabilité publique; et divers autres décrets et arrêtés, tels que les textes fixant le plan comptable de l'État et la nomenclature budgétaire.

Actuellement, l'exécution budgétaire se fait à travers les budgets de moyen dont les crédits sont retracés par nature ou destination. Pour tenir compte de la nouvelle réalité qui est la budgétisation par programme, les Etats membres de l'UEMOA ont élaboré des directives du nouveau cadre harmonisé des finances dont les dispositions viennent modifier en profond la méthode de gestion des finances publiques. Ces dispositions donnent valeur de lois et/ou règlements aux dispositions communautaires auxquelles la gestion des finances publiques doit obéir. Par conséquent les nouvelles donnes seront entre autre les suivants :

? l'institutionnalisation et l'instauration de la budgétisation pluriannuelle, cela se

rencontre dans la nouvelle directive de juin 2009, à travers son article 52 de la directive 06 (cf. encadré 2) ;

? la gestion axée sur les résultats (GAR), l'exécution des programmes contenus dans les CDMT ministériels ou DPPD se fera à travers la GAR permettant d'obtenir des résultats et des performances de l'exécution financière, voir art. 53 de la directive 06, ( cf. encadré 2) ;

;

? la réforme des modes de gestion basée sur la responsabilisation des nouveaux managers publics, selon les articles 12 à 15 de la directive 06 ( cf. encadré 2), cela permettrait non seulement la responsabilisation des ministères qui seront ordonnateurs principaux des crédits budgétaires de leur ministère, mais aussi et surtout la gestion de chaque programme attribuée à un responsable de programme. Ces responsables de programmes ont l'obligation de rendre des comptes, principalement auprès du parlement à travers la production d'un rapport annuel de performance (RAP)

? l'amélioration de la transparence, la spécification des crédits budgétaires par programme associée à la nomenclature programmatique renforceront la compréhension du budget par le Parlement et les citoyens. Le document budgétaire est alors amélioré et complété de façon à améliorer l'information des parlementaires surtout au regard des enjeux, de la soutenabilité de la politique budgétaire et des engagements financiers de l'Etat.

Le tableau 1 ci-dessous compare, pour quelques points importants, les dispositions de la nouvelle directive de l'UEMOA à celles de la directive 1997, qui était fondée sur une approche budgétaire plus traditionnelle.

 

Lois relatives aux lois de finances et approches budgétaires- Comparaison de quelques points saillants

Tableau 1

 

Approche traditionnelle Directive 05/97/CM/UEMOA

Approche orientée vers la performance Directive 06/2009/CM/UEMOA

Spécialité budgétaire

Les crédits sont spécifiés par chapitres, groupant les dépenses selon leur nature ou leur destination.

Les crédits sont spécifiés par programme

Vote du budget

Les dépenses du budget général font l'objet d'un vote unique en ce qui concerne les services votés, d'un vote par titre et à l'intérieur d'un même titre par ministère, en ce qui concerne les autorisations nouvelles.

Les crédits du budget général font objet d'un vote par programme (selon les LRLF d'autres pays, ils sont votés par ministère ou, en France par mission).

Ordonnancement

Le ministre chargé des Finances est ordonnateur principale unique des dépenses de l'Etat (directive 06/97/ CM/UEMOA portant règlement de la comptabilité publique).

Les ministres sont ordonnateurs principaux des crédits de leur ministère. Ils peuvent déléguer leur pouvoir aux responsables de programme.

 
 

Responsable de programme

Le responsable de programme détermine les objectifs spécifiques, affecte les moyens et contrôle les résultats des services chargés de la mise en oeuvre du programme. Il s'assure du respect des dispositions de contrôle interne et de contrôle de gestion.

Projet et rapport de performance

Un projet annuel de performance de chaque programme est annexé à la loi de finances et un rapport annuel de performance à la loi de règlement.

Pluriannualité (pour les autorisations d'engagement)

Le projet de loi de finances de l'année est accompagné de : (i) un rapport définissant l'équilibre économique et financier, les résultats connus et les perspectives d'avenir (ii) un tableau montrant l'échelonnement sur les années futures des paiements résultants des autorisations de programme (ancienne dénomination des autorisations d'engagement.

Les documents de programmation pluriannuelle comprennent : (i) un document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, comportant des prévisions des agrégats budgétaires, des objectifs d'équilibre budgétaire et les prévisions financières des entités du secteur public ; (ii) des documents de programmation pluriannuelle des dépenses par ministère et programme.

Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle est soumis à un débat d'orientation budgétaire au Parlement au plu tard à la fin du deuxième trimestre de l'année.

Ces documents et l'échéance des crédits de paiement futurs associés aux autorisations d'engagement sont annexés à la loi de finances.

Loi de règlement

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Le projet de loi de règlement est déposé sur le bureau du Parlement et distribué au plus tard de l'année qui suit celle de l'exécution du budget.

 

Le projet de loi de règlement est déposé sur le bureau du Parlement et distribué au plus tard le jour de l'ouverture de la session budgétaire de l'année suivant celle de l'examen du budget auquel il se rapporte.

La loi de règlement est accompagnée des rapports annuels de performance par programme rendant compte de leur et de leurs résultats.

Source : Compilé par nous, l'auteur

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