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Impact de l'exploitation des ressources sur l'environnement de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Cas de l'extraction des phosphates de Hahotoé au Togo

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par Kegnide AMOUSSOU
Université de Lomé Togo - Diplôme d'études approfondies 2002
  

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CONCLUSION GENERALE

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Le thème qui fait l'objet de la présente recherche n'est donc pas un bilan clos des impacts liés à l'exploitation des ressources naturelles sur l'environnement encore moins un catalogue de solutions prétentieuses. Il est le produit d'une recherche soulevant des questions et apportant quelques débuts de réponses au problème de l'environnement.

A partir de l'aire géographique de l'UEMOA, cette recherche évaluera la situation environnementale, analysera les mécanismes d'accélération de la dégradation de l'écosystème et appréciera les diverses propositions de solutions liées à la question. L'analyse de l'impact de l'exploitation des ressources naturelles sur l'environnement des pays de la zone UEMOA révèle une situation doublement préoccupante : d'une part l'impact sur l'environnement physique et d'autre part l'impact sur l'environnement humain. Les coûts environnementaux liés à cette exploitation sont inestimables au vu de la dégradation très accentuée de l'environnement physique et humain. Ce genre d'exploitation effrénée et sans aucune considération pour l'environnement expose davantage les régions concernées au grave risque de récoltes déficitaires mettant à rude épreuve la survie des populations. Il contribue également à la baisse de la productivité agricole et à l'amenuisement des ressources naturelles. Il est de toute évidence que le développement socio-économique durable du continent ne pourra se faire si la base des ressources naturelles s'appauvrit. L'exploitation des ressources naturelles entraînant une raréfaction des sols ne constitue pas seulement un danger pour la nourriture des populations ; elle l'est également pour leur milieu de vie.

Le processus de développement des pays de l'UEMOA en général et du Togo en particulier avec l'exploitation locale des sites de Hahotoé ne peut que se ralentir lorsque les ressources naturelles sont dégradées par l'érosion des sols, la déforestation, ...

Avec la dégradation incessante de l'environnement, une grande partie de la population africaine éprouve de plus en plus de difficultés à satisfaire ses besoins essentiels en nourriture, en logement et en eau potable. Le problème environnemental le plus grave des régions soumises à la présente étude est l'érosion et la dégradation à long terme des terres arables.

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Il n'y a pas de solution à la crise de l'environnement inhérente à l'exploitation destructrice qui en est faite, si l'on ne change pas de façon radicale de système économique. Car en aliénant la terre, l'Homme finit par procéder à son autodestruction dont les conséquences sont misère, paupérisation du cadre de vie. Ainsi à force d'exploiter les ressources sans une reconstitution appropriée des sols, l'Homme finit par détruire l'humanité tout entière.

La solution à cette crise résiderait dans la recherche et la mise en pratique d'une politique nouvelle, celle d'un refus d'entraîner systématiquement la terre au suicide aux dépens du profit, du gain. Il faudrait concevoir une autre forme de développement, celle qui a essentiellement pour but de protéger et non de détruire la nature. Cette nouvelle forme de développement devra se traduire par une nouvelle politique de gestion des ressources naturelles issues du sol et des sous-sols et une nouvelle politique de l'aménagement du territoire qui devra prendre en compte et considérer l'Homme dans toutes ses dimensions voire toutes les composantes de l'écosystème. Il devra être possible de sauvegarder l'environnement sans pouvoir freiner la croissance économique en procédant à une nouvelle réorientation, d'où l'élaboration d'un «plan de la nature» sous forme d'un programme d'action pluriannuel des pays de l'UEMOA en général et du site de Hahotoé en particulier. Ce programme d'action devra mettre en place des perspectives d'utilisation des ressources de l'environnement, des mesures de sauvegarde et d'amélioration à apporter. A ce programme d'action devront être associés des bilans à caractère prospectif en vue d'une évaluation à long terme de l'évolution des besoins et ressources.

Une étude d'impact tant écologique qu'économique devra être considérée avant toute entreprise d'exploitation des ressources afin de voir si telle recherche est utile à l'Homme et doit être poursuivie. De cette manière, il serait possible d'annihiler toute exploitation qui paupériserait l'Homme dans son cadre de vie. Ainsi on aurait atteint le principe 1 de la Déclaration de Stockholm qui s'exprime en ces termes : «l'Homme a un droit fondamental à la liberté, ..., à des conditions de vie satisfaisantes, dans un environnement dont la qualité lui permet de vivre dans la dignité et le bien-être. Il a le devoir solennel de protéger et améliorer l'environnement pour les générations présentes et futures». Ce principe a été consolidé par la Déclaration de Rio de Janeiro en ces mots : « les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Il ont droit à une vie saine et productive avec la nature.»

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle