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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas- fonds

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par Stanislas SORBI
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Licence professionnelle 2012
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

*-*-*-*-*-*

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*-*-*-*-*-*

UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

*-*-*-*-*-*

ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY- CALAVI
*-*-*-*-*-*
DEPARTEMENT DE GENIE DE L'ENVIRONNEMENT
*-*-*-*-*-*
LICENCE PROFESSIONNELLE
*-*-*-*-*

SOUTENANCE DE RAPPORT SUR LE THEME :

Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en

valeur des bas-fonds

Réalisé par .
·

Candide StanislasSORBI

Maitre de rapport :

Maitre de stage :

Gossou Jean HOUINOU, Docteur en topométrie et mines

Enseignant à l'EPAC Ingénieur

à la Direction

Joël TOSSOU,

,

en Eau et Environnement

Générale de l'Eau

Jury :

Président : Docteur BONOU A. Clément Membre : Docteur HOUINOU Gossou Jean Membre : HENNOU Léon

5ème Promotion

Année académique :2011-2012

Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Réalisé et soutenu par Candide Stanislas SORBI

Dédicace

À mon feu frère jumeau Candide Ladislas SORBI.

Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Remerciements

Ces remerciements s'adressent à :

· Docteur Gossou Jean HOUINOU, mon maître de mémoire, Expert Géomètre topographe, pour sa disponibilité, ses conseils et, pour avoir accepté de diriger ce travail malgré toutes ses nombreuses occupations ;

· Docteur Agossou Clément BONOU, pour avoir accepté de présider mon jury ;

· Monsieur HENNOU Léon, pour avoir accepté être membre de mon jury ;

· Aux enseignants et autorités du Département de Génie de l'Environnement de l'EPAC pour les différents enseignements et les conseils qu'ils m'ont prodigués au cours de ma formation ;

· Docteur Ibrahima ADAM SOULE et Monsieur Pierre ADISSO respectivement Directeur Général de l'Eau et Directeur de la Planification et de la Gestion de l'Eau à la Direction Générale de l'Eau pour m'avoir accordé ce stage ;

· Monsieur Joël TOSSOU, mon maître de stage, Ingénieur en Eau et Environnement, Chef du Service de la Coordination de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau à la DG-Eau pour sa gentillesse, et pour avoir accepté m'accompagner ;

· Docteur Léonce DOVONON, Chef du Service de la Qualité des Eaux, et Directeur de l'Information sur l'Eau par intérim pour les différentes manipulations de laboratoire sous sa direction ;

· Monsieur Germain LOKO, Directeur de l'Approvisionnement en Eau Potable de la DG-Eau pour m'avoir accordé un bureau pour mon séjour de stage ;

· Monsieur Laurent WAGOUSSI, Chef du Service de l'Approvisionnement en Eau Potable en Milieu Rural (SAEP-MR) pour ses multiples conseils ;

· Monsieur Dégbey DJIDJI, Géographe Aménagiste pour son soutien et ses conseils ;

ii

Réalisé et soutenu par Candide Stanislas SORBI

Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

· mes parents Victor N'Dah SORBI et Eulalie Cécile TIAMOU pour leur amour, leur soutien constant et, pour m'avoir appris que le travail et le respect des Hommes sont des éléments essentiels pour réussir dans la vie ;

· mes frères Yannick et Herbert, ma soeur Dorine, mes amis et compagnons de tous les jours pour leur soutien ;

· Messieurs Boris Marc SOHOUNOU, Jolias KOFFI et Mlle Silifath YERIMA pour tous leurs conseils dans la réalisation de ce travail ;

· tous les camarades de promotion avec qui j'ai partagé et appris de nouvelles expériences.

A tous merci.

iii

Réalisé et soutenu par Candide Stanislas SORBI

Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Table des matières

Titres Pages

Dédicace i

Remerciements ii

Table des matières iv

Résumé vi

Abstract vii

SIGLES ET ABREVIATIONS viii

Liste des figures ix

Liste des annexes ix

Liste des photos ix

Introduction 1

Chapitre 1 : Présentation de la Direction Générale de l'Eau 3

1 Présentation de la DG-Eau 4

1.1 Missions de la DG-Eau 4

1.2 Structure interne de la DG-Eau 5

1.2.1 Direction de l'Information sur l'Eau (DIE) 6

1.2.2 Direction de la Planification et de la Gestion de l'Eau (DPGE) 7

1.3 Indication de la DG-Eau 9

Chapitre 2 : Activités menées au cours du stage 10

2.1 Essais au laboratoire 11

2.1.1 Activités de la première paillasse 11

2.1.2 Activités de la deuxième paillasse 13

2.2 Séance de travail de la DPGE 16

2.2.1 Séance de présentation du rapport d'étape sur la création du Fonds National de

l'Eau 16

2.2.2 Séance de présentation du rapport sur la mise en oeuvre de la loi portant gestion
de l'eau en République du Bénin: Elaboration de certains textes d'application de ladite

loi 17

Chapitre 3 : Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur

des bas-fonds - Conclusion et suggestions 19

3.1 Problématique du thème 20

3.2 Revue de littérature 21

3.2.1 Définition de zone humide 22

3.2.2 Définition de bas-fond 22

3.2.3 Caractéristiques des bas-fonds 23

3.2.4 Typologie des bas-fonds 23

3.2.5 Aménagement d'un bas-fond 23

3.2.5.1 Aménagements traditionnels 23

3.2.5.2 Aménagements modernes 24

iv

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

3.3 Matériel et méthodes 25

3.3.1 Matériel 25

3.3.2 Méthodes 25

3.3.2.1 Identification du site et travail de bureau 26

3.3.2.2 Le diagnostic rapide de pré-aménagement 28

3.3.2.3 Paramètres socio-économiques 31

3.3.2.4 Paramètres institutionnels 31

3.3.2.5 Caractéristiques techniques de l'ouvrage retenu et son coût 31

3.5 Impact environnemental 31

Conclusion et suggestions 37

Références bibliographiques xi

ANNEXES xiii

Annexe 1 : les normes physico-chimiques de l'eau potable xiii

Annexe 2 : méthode du double anneau de Muntz xiii

Annexe 3 : méthode de détermination des paramètres de la méthode ORSTOM xiv

Annexe 4 : Photos xvi

V

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Résumé

La Direction Générale de l'Eau (DG-Eau) a élaboré avec le Ministère en charge de l'Eau un Plan d'Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE)qui fait de la connaissance, du suivi et de la valorisation des écosystèmes aquatiques une priorité. Au nombre de ces écosystèmes aquatiques figurent les bas-fonds qui font objet aujourd'hui de nombreuses dégradations malgré leur importance écologique et économique. L'objectif de ce travail est de proposer des mesures pour une meilleure protection, une valorisation optimale et un meilleur suivi des bas-fonds à travers leur aménagement. C'est la raison pour laquelle la DG-Eau a été choisie dans le cadre de notre stage. Ce stage de trois mois a spécifiquement permis de :

- décrire les principaux axes pour la réalisation d'un projet d'aménagement de bas-fonds pour leur mise en valeur en vue de la protection de ces milieux complexes ;

- faire ressortir les impacts environnementaux des bas-fonds.

Outre ces objectifs, ce stage a permisde participer aux séances de manipulation au laboratoire d'analyse de la qualité des eaux et à celles de validation de certains rapports d'études commanditées par la DG-Eau dans le cadre de la mise en oeuvre de la GIRE.

Au terme de ce stage, et grâce à la revue littéraire, les différentes techniques d'aménagement des bas-fonds et leur impacts environnementaux ont été révélés pour que tout aménagement en tienne compte afin d'avoir un développement durable et un environnement sain. A cela, il faut aussi ajouter les impacts sanitaires et socio-économiques de ces aménagements. Mots clés : bas-fond ; GIRE, aménagement, environnement.

vi

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Abstract

The Directorate General (DG-Water) developed a Plan of Action National of integrated resources management in water that knowledge, monitoring and recovery of aquatic ecosystems is a priority with the Department in charge of water. These aquatic ecosystems include the shallows which are today many damage despite their ecological and economic importance. The objective of this work is to propose measures for better protection, optimal recovery and better tracking of the shallows through their development. This is the reason for which the DG-Water chose as part of our internship. This three-month internship specifically identified:

- describe the main axes for the realization of a project of shallow for their development with a view to the protection of these complex environments;

- highlight the environmental impacts of the shallows.

In addition to these objectives, this internship allowed to attend sessions of manipulation in the laboratory of analysis of water quality and validation of certain reports of studies commissioned by the DG-Water as part of the implementation of IWRM.

At the end of this course, and thanks to the literary magazine, the different lowland management techniques and their environmental impacts have been revealed that any development into account in order to have a sustainable development and a healthy environment. This should be also added impacts health and socio-economic of the schemes.

Key words: shallow, IWRM, land use, environment.

vii

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

SIGLES ET ABREVIATIONS

AEV : Adduction d'Eau Villageoise

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne

C :Carbone

CIEH : Comité Interafricain d'Etude Hydraulique

DIARPA : Diagnostic Rapide de Pré-Aménagement

DG-Eau : Direction Générale de l'Eau

DG-W: Directorate General of Water

DPGE : Direction de la Planification et de la Gestion de l'Eau

DIE :Direction de l'Information sur l'Eau

EDTA : Ethylène DiamineTétra Acétique

EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

FNEau : Fonds National de l'Eau

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

GIRE : Gestion Intégrée des Ressources en Eau

GPS: Global Position System

IMWR: Integrated Management of Water Resources

MERPMEDER : Ministère de l'Energie, des Recherches Pétrolières et

Minières, de l'Eau et du Développement des Energies Renouvelables

ORSTOM :Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer

PANGIRE : Plan d'Action National de Gestion Intégrée des Ressources en

Eau

pH :potentiel Hydrogène

PIB :Produit Intérieur Brut

SC-GIRE :Service deCoordination de la Gestion Intégrée desRessources en

Eau

viii

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Liste des figures

Titres Pages

Figure 1 : Organigramme de la DG-Eau 8

Figure 2 : Indication de la DG-Eau 9

Liste des tableaux

Titres Pages

Tableau I : Impactsprobables surl'environnement des aménagementshydro

agricoles 33
Tableau II : Normes recommandées pour les paramètres physico-chimiques

pour l'eau potable en République du Bénin ... ; xi

Liste des annexes

Titres Pages

Annexe 1 : les normes physico-chimiques de l'eau potable xiii

Annexe 2 : méthode du double anneau de Muntz xiii

Annexe 3 : méthode de détermination des paramètres de la méthode

ORSTOM xiv

Annexe 4 : Photos xvi

Liste des photos

Titres Pages

Photo 1 : multi paramètre (conductimètre + pH-mètre) xvi

Photo 2 : bas-fond en aménagement xvi

iX

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Introduction

Dans les régions intertropicales du monde, l'agriculture est la principale activité rurale, en raison de la part des populations qu'elle mobilise et de la proportion des ressources qu'elle assure à l'économie nationale [1]. Au Bénin, le secteur agricole occupe plus de 70 % de la population active et demeure le facteur essentiel de croissance économique [13]. Il représente 36 % du PIB et devient la première source de devises du pays avec des exportations agricoles qui constituent plus de 90 % des exportations du pays [3]. Cependant, on observe une faible croissance de la production agricole qui pour la plupart dépend des techniques de production.

En effet, la gestion traditionnelle des terres, les cultures itinérantes sur brûlis et la non maîtrise des techniques de conservation des eaux et des sols conduisent à la dégradation de la plupart des terres avec pour corollaire la baisse de la fertilité des sols et du rendement des cultures [12]. Face à cette situation, les producteurs ont trois issues :

- mettre en valeur d'autres terres non encore cultivées,

- mettre en valeur les zones humides (bas-fond) jusque-là peu exploitées, [13]

- développer des activités autres que la production agricole.

Les bas-fonds se retrouvent dans diverses régions et parfois les agglomérations s'y étendent. Avec leur richesse naturelle, leur bonne alimentation en eau, les bas-fonds font l'objet d'un intérêt accru dans ces régions [9]. Leur aménagement constitue un outil de gestion rationnelle, de valorisation de l'eau et de production alimentaire [2]. C'est l'une des raisons pour lesquelles le Ministère en charge de l'Eau, à travers la Direction Générale de l'Eau a élaboré un Plan d'Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE) qui fait de la connaissance, du suivi et de la valorisation des écosystèmes aquatiques une priorité. En effet, le PANGIRE propose des mesures appropriées pour leur mise en valeur durable, ce qui va davantage confirmer l'adhésion du Bénin à la Convention de RAMSAR sur les zones humides.

1

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Les bas-fonds constituent des lieux privilégiés où se concentrent les écoulements en saison des pluies et où se pratiquent une agriculture moins aléatoire que sur les versants.

Malheureusement aujourd'hui, ils sont soit transformés en dépotoirs sauvages, soit comblés pour la construction des maisons, ou à d'autres fins de nature à les dégrader. C'est pour satisfaire notre intérêt pour la protection des écosystèmes aquatiques que la Direction Générale de l'Eau a été choisie comme structure d'accueil pour le stage afin de proposer des mesures pour une meilleure protection, une valorisation optimale et un meilleur suivi des bas-fonds à travers leur aménagement. Spécifiquement, il s'agit de :

- décrire les principaux axes pour la réalisation d'un projet d'aménagement de bas-fonds pour leur mise en valeur ;

- faire ressortir les impacts environnementaux des aménagements des bas-fonds en vue de la protection de ces milieux complexes.

Outre ces objectifs, qui constituent le point nodal de notre stage académique, nous avons également participé aux séances de manipulations pratiques au laboratoire lors de l'analyse des eaux et aux séances d'amendements et/ou de validations de certains rapports d'études commanditées par la DG-Eau.

Ce rapport de stage est structuré en trois chapitres. Le premier et le deuxième présentent respectivement la structure d'accueil (DG-Eau), et les activités qui y sont menées. Le troisième chapitre aborde les éléments de réflexion critique sur notre thème ; une conclusion assortie de suggestions va mettre fin au rapport.

2

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Chapitre 1 : Présentation de la Direction

Générale de l ' Eau

3

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

1 Présentation de la DG-Eau

Créée par l'Arrêté 2007-18 MMEE/DC/SGM/CTJ/CTREau/DG-Eau/SA du 19 février 2007, la Direction Générale de l'Eau (DG-Eau) est l'une des quatre (04) directions techniques du Ministère de l'Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l'Eau et du Développement des Energies Renouvelables (MERPMEDER) qui sont des structures opérationnelles chargées de la mise en oeuvre des différentes missions du ministère.

1.1 Missions de la DG-Eau

Sous l'autorité du Ministère, la DG-Eau a pour missions d'assurer la gestion des ressources en eau sur toute l'étendue du territoire national, de définir les orientations stratégiques nationales en matière d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement des eaux usées et de veiller à leur mise en oeuvre en collaboration avec les autres acteurs concernés. Outre sa mission d'ordre générale, elle est chargée de :

· élaborer la politique nationale de l'eau et assurer sa mise en oeuvre ;

· élaborer la législation et la réglementation relatives à la gestion de l'eau et de veiller à leur bonne application ;

· appliquer les normes environnementales dans le secteur de l'eau ;

· élaborer et assurer la mise en oeuvre des programmes relatifs aux services publics d'eau potable et d'assainissement des eaux usées ;

· mettre en place et assurer le fonctionnement d'un système d'information sur l'eau, incluant la collecte, l'archivage et le traitement des données sur la ressource en eau et les ouvrages et aménagements hydrauliques ;

· assurer la gestion du domaine public de l'eau ;

· promouvoir, appuyer et suivre les organismes de bassin hydrographique ;

· assurer la coordination intersectorielle de l'eau et animer le dialogue entre tous les acteurs du secteur de l'eau ;

· assurer le suivi-évaluation des programmes d'eau ;

4

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

· définir et suivre la mise en oeuvre de la politique tarifaire en matière d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement des eaux usées en relation avec les structures compétentes ;

· appuyer et assurer le développement de la coopération régionale et internationale dans le domaine de l'eau ;

· assurer le contrôle et le suivi de la mise en oeuvre des prescriptions techniques dans le domaine de l'eau ;

· assurer l'assistance technique et l'appui-conseil aux divers maîtres d'ouvrage dans le secteur de l'eau ;

· entreprendre ou proposer d'une manière générale toute action en vue d'une gestion durable des ressources en eau.

La Direction Générale de l'Eau (DG-Eau) rend compte périodiquement au Ministère de l'Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l'Eau et du Développement des Energies Renouvelables de l'évolution du secteur de l'eau au Bénin en élaborant des notes de synthèse.

1.2 Structure interne de la DG-Eau

La Direction Générale de l'Eau comprend les unités techniques suivantes :

· Le Secrétariat Administratif (SA)

Placé sous l'autorité du Directeur Général de l'Eau, il a pour mission d'assurer les travaux de secrétariat de la Direction Générale de l'Eau.

· La Cellule d'Audit Interne (CAI)

Elle assure la régularité et la conformité des actes de gestion de la DG-Eau et des services de l'eau conformément aux procédures en vigueur.

· La Direction de l'Administration et des Finances (DAF)

Elle s'occupe de la gestion des moyens humains, matériels et financiers mis à la disposition de la Direction Générale de l'Eau.

5

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

· La Direction de la Programmation et du Suivi-Evaluation (DPSE)

C'est elle qui assure la programmation et le suivi des réalisations de la DG-Eau.

· La Direction de l'Approvisionnement en Eau Potable (DAEP)

La mise en oeuvre de la politique de l'approvisionnement en eau potable est du ressort de cette direction.

· La Direction de l'Information sur l'Eau (DIE)

La connaissance et la gestion de l'information sur les ressources en eau et leurs utilisations sont de sa compétence.

· La Direction de la Planification et de la Gestion de l'Eau (DPGE)

Elle a pour mission d'assurer la gestion intégrée et équilibrée des ressources en eau sur toute l'étendue du territoire national.

Notre séjour à la DG-Eau s'est déroulé principalement à la DPGE et à la DIE. Nous décrivons donc de façon plus détaillée les attributions et la structuration de ces deux directions techniques.

1.2.1 Direction de l'Information sur l'Eau (DIE)

Elle est divisée en (05) cinq services à savoir :

· le Service de l'Hydrologie (SH),

· le Service des Eaux Souterraines (SES),

· le Service de la Qualité de l'Eau (SQE),

· le Service de la Banque de Données Intégrée (SBDI),

· le Service de l'Information, de la Documentation et de la Communication (SIDC).

A ce titre elle est chargée de :

+ procéder à la mise à jour du système d'information sur les eaux de surface, les écosystèmes associés, les aménagements hydrauliques et les bassins expérimentaux ;

6

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

+ procéder à la mise à jour du système d'information sur les eaux souterraines et les aménagements y associés ;

+ procéder à la mise à jour du système d'information sur la qualité de l'eau ;

+ mettre en oeuvre des actions et mesures susceptibles de contrôler et d'améliorer la qualité de l'eau ;

+ assurer l'administration et la gestion courante de la banque de données intégrée sur la ressource en eau et sur les ouvrages et aménagements d'eau ;

+ assurer la gestion de l'information, de la documentation et de la communication de la DG-Eau.

1.2.2 Direction de la Planification et de la Gestion de l'Eau (DPGE)

Elle est chargée de :

- promouvoir l'approche de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et assurer l'organisation et la coordination de sa mise en oeuvre ;

- procéder à l'élaboration de la politique nationale de l'eau et suivre sa mise en oeuvre ;

- procéder à l'élaboration de la législation et de la règlementation relatives à la gestion de l'eau et veiller à leur bonne application ;

- assurer la gestion du domaine public de l'eau ;

- organiser la réalisation et l'exploitation des études prospectives sur les ressources en eau ainsi que les systèmes de gestion et d'utilisation de ces ressources ;

- procéder à la formulation et la mise en oeuvre de mesures pour la planification des ressources en eau en vue de satisfaire les besoins de la société ;

- appuyer et assurer le développement de la coopération régionale et internationale en matière de gestion des ressources en eau ;

- assurer la promotion et le suivi des organismes de bassin hydrographique nationaux et internationaux.

7

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Outre le secrétariat, la Direction de la Planification et de la Gestion de l'Eau (DPGE) est structurée en trois services que sont :

- un Service de la Coordination de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (SC-GIRE) ;

- un Service de la Gestion du Domaine Public de l'Eau (SGDPE) ;

- un Service des Etudes, de la Planification et du Suivi des Organismes de Bassin (SEPSOB).

Mais, pour mener ses différentes missions, la DG-Eau dispose de plusieurs unités techniques sur toute l'étendue du territoire national. En effet, au niveau régional, onze (11) Services de l'Eau (S-Eau) relevant des Directions Départementales de l'Eau (DDE) aident la Direction Générale de l'Eau dans la mise en oeuvre de ses activités.

Figure 1 : Organigramme de la DG-Eau

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8

L'organigramme de la DG-Eau se présente comme suit

:

 

Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

1.3 Indication de la DG-Eau

La DG-Eau est située à Cotonou, à coté du Ministère de l'Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l'Eau et du Développement des Energies Renouvelables sur l'Avenue Jean Paul II, quartier Zongo.

Chantier de construction du siège de l'Africaine des Assurances

Kanakoo, Maison du Combattant, FAO

En venant de

En venant de l'hôtel du port

Voie ferrée

Conseil Economique et Social

Centre Culturel Chinois

Direction SONACOP

DRP-ORTB

MCTIC

la Présidence

la République

de

SOAGA

Direction de l'Emigration et de l'Immigration

Direction SONEB

Ambassade d'Allemagne

Direction Générale de l'Eau

Ecole Nationale de la Police

MERPMEDER

Figure 2 : Indication de la DG-Eau

9

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Chapitre 2 : Activités menées au cours du

stage

10

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

Elles s'articulent autour de deux points essentiels : les manipulations effectuées au laboratoire et, la participation aux séances de travail de la DPGE.

2.1 Essais au laboratoire

Le laboratoire de la DG-Eau est une unité technique du Service de la Qualité des Eaux de la Direction de l'Information sur l'Eau. Il a pour rôle primordial la mise en oeuvre des actions et mesures permettant de connaître, de contrôler et d'améliorer la qualité de l'eau, de procéder à la surveillance de la qualité des ressources en eaux superficielles et souterraines ; procéder au contrôle de la potabilité de l'eau de boisson mise à la disposition des populations par la Direction Générale de l'Eau.

Le laboratoire du Service Qualité des Eaux étudie les paramètres physico-chimiques et bactériologiques de l'eau afin d'en déterminer sa qualité. Au cours de notre stage, ce sont les paramètres physico-chimiques qui ont été étudiés.

Pour mieux connaitre les paramètres physico-chimiques, le laboratoire dispose de deux paillasses dont chacune a un rôle spécifique. Environ quatre vingt (80) échantillons d'eau ont été analysés sur chacune d'elles.

2.1.1 Activités de la première paillasse

Sur cette paillasse, se déroulent les manipulations relatives à la détermination des paramètres physiques que sont : la température, le pH, la turbidité et la conductivité électrique. Ils se déterminent à l'aide du multi350i/SET, un appareil constitué d'un pH-mètre et d'un conductimètre tous deux reliés à un écran.

Il se fait aussi, sur cette paillasse la titrimétrie qui consiste à faire le dosage des ions magnésium, calcium, bicarbonate, et chlorure. Il faut dire que le dosage des cations (Mg2+, Ca+) se fait avec l'EDTA tandis que celui des anions (HCO3- Cl-), se fait respectivement avec l'acide sulfurique et le nitrate d'argent.

11

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Pour déterminer les paramètres préliminaires (pH, température, conductivité), il faut :

- rincer correctement les électrodes successivement avec l'eau du robinet, l'eau distillée et avec l'eau à analyser ;

- plonger les électrodes rincées dans l'échantillon ;

- allumer le multi paramètre et lire les valeurs des paramètres susmentionnés.

Le mode opératoire des autres paramètres de cette paillasse se présente comme suit :

· Dosage de la teneur en ion magnésium (Mg2+)

Il consiste à :

- prélever 50 ml de l'échantillon;

- ajouter cinq (05) gouttes d'eau oxygéné (H2O2) et 5 ml de HCl; - mettre sur la plaque chauffante;

- laisser à l'ébullition pendant 15 minutes;

- ajouter 5 ml de solution tampon et cinq (05) gouttes d'indicateur NET (couleur violet);

- agiter la solution avec l'agitateur magnétique, le barreau magnétique étant préalablement introduit dans la solution ;

- doser avec de l'EDTA, (virage du violet au bleu).

? ? ( )

? ?

Mg = V Mg - V Ca × 0,4 × 12,16

2+

(1)

· Dosage de la teneur en ion calcium Ca2+

Il consiste à :

- prélever 50 ml de l'échantillon;

- ajouter 1 ml d'hydroxyde de potassium (KOH) et une dose du réactif calvert; la solution devient violette

- agiter la solution avec l'agitateur magnétique, le barreau magnétique étant préalablement introduit dans la solution ;

- doser avec de l'EDTA (virage du violet au bleu blanchâtre).

12

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

?Ca ?

2+

? ? = V a × 0,4 × 20,04 (2)

· Dosage de la teneur en ion bicarbonate (HCO3-)

Le dosage de HCO3- consiste à :

- prélever 100 ml de l'échantillon ;

- ajouter cinq à huit (05 à 08) gouttes d'indicateur mixte de

couleur rouge, la solution devient bleue ;

- agiter la solution avec l'agitateur magnétique, le barreau

magnétique étant préalablement introduit dans la solution;

- doser avec l'acide sulfurique (H2SO4) jusqu'au virage du bleu au

jaune.

? HCO 3 ?

-

? ? 2 4

= V H SO × 61 (3)

· Dosage de la teneur en ion Chlorure (Cl-)

Pour doser les ions chlorures il faut :

- prélever 100 ml de l'échantillon ;

- ajouter deux (02) gouttes de dichromate de potassium (K2Cr2O7)de couleur jaune ;

- doser goutte à goutte avec le nitrate d'Argent (AgNO3 est blanc et noircit à la lumière) jusqu'au virage du jaune à l'orange.

?Cl ?

? ?

- = nbre de gouttes × 0,05 × 35,5

(4)

1goutte = 0,05 ml

2.1.2 Activités de la deuxième paillasse

La deuxième paillasse est réservée à la spectrophotométrie qui, elle concerne le dosage de neuf (09) paramètres que sont: la couleur, le fer, le fluorure, l'iode, le nitrate, le nitrite, le phosphate, l'ammonium et le sulfate. Le fluor, l'ammonium et la couleur utilisent l'eau distillée pour la détermination de leur taux tandis que les autres paramètres utilisent l'échantillon lui même. Le mode de détermination de chaque paramètre se présente comme suit :

13

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+ La couleur

Pour obtenir la coloration il faut :

- Prélever 10 ml du témoin (eau distillée dans un flacon) ;

- prélever également 10ml de l'échantillon dans un autre flacon ;

- allumer le spectrophotomètre;

- suivre la procédure : annuler, programme favoris, paramètre choisi,

démarrer ;

- placer le flacon de manière à faire coïncider le triangle dessiné sur le

flacon au triangle de l'appareil ;

- lire le zéro et ensuite procéder à la lecture de la couleur de

l'échantillon.

+ Le fer (Fe2+/Fe3+)

Afin de connaître la quantité de fer contenue dans l'eau, il faut :

- prélever 10 ml de l'échantillon dans un flacon ;

- ajouter un sachet de ferrover et laisser réagir pendant 3mn ;

- lire le zéro avec l'échantillon comme témoin;

- lire à l'appareil la valeur recherchée.

+ Le fluorure (F-)

Pour déterminer le taux de fluor, il faut suivre les étapes suivantes:

- prélever 10 ml de l'échantillon dans un flacon et y ajouter 2 ml de

spadms (l'échantillon prend une coloration orangée) ;

- prélever également 10 ml d'eau distillée et y ajouter 2ml de spadms ;

- chronométrer 1mn (chronomètre-démarrer) ;

- lire le zéro avec le témoin puis la valeur recherchée avec l'échantillon.

+ Le nitrite (NO ~)

Il faut :

- prélever 25 ml de l'échantillon dans un tube;

- agiter et laisser réagir pendant 20 minutes ;

- lire le zéro avec l'échantillon comme témoin ;

14

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

- procéder enfin à la lecture de la valeur de la concentration d'azote nitreux contenue dans l'échantillon.

[NO2 -] =[N/ NO2l× 3,3

(5)

v Les nitrates(NO3)

Pour le déterminer, il faut :

- prélever 25ml de l'échantillon dans un tube ;

- ajouter un sachet de nitraver dans le tube;

- remuer pendant 1minuite puis laisser pendant 5minuites ;

- lire le zéro avec l'échantillon (sans réactif) comme témoin puis lire la valeur de la concentration d'azote nitrique contenue dans l'échantillon.

[NO3- ]=[N/ NO3-]× 4,4

(6)

v L'ammonium (NH4+)

Pour connaître le taux d'ammonium, il faut:

- prélever 25ml de l'échantillon puis 25ml d'eau distillée;

- ajouter à chaque tube 1ml du produit Nesle et 1ml de sel de Rachel attendre 1minuite;

- faire la lecture du zéro avec l'eau distillée puis lire la valeur de la concentration d'azote ammonium contenu dans l'échantillon.

[NH4]=[N/NH4]× 1,29 (7)

v L'Iode (I-)

Pour l'iode, il faut :

- prélever 25ml de l'échantillon dans un flacon;

- ajouter un sachet du DPD dans le tube;

- agiter et laisser réagir pendant 3 minutes;

- lire le zéro avec l'échantillon (sans réactif) comme témoin puis lire la valeur de l'iode contenue dans l'échantillon.

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+ Le sulfate (SO42-)

Pour connaître la quantité des ions sulfates, il faut suivre le procédé

suivant :

- prélever 25 ml de l'échantillon dans un flacon,

- ajouter un sachet de sulfaver dans le flacon,

- agiter et laisser réagir pendant 5minutes,

- lire le zéro avec 25 ml de l'échantillon,

- lire enfin la valeur recherchée.

+ L'ion phosphate (PO43-)

Pour connaître sa quantité, il faut :

- prélever 25 ml de l'échantillon dans un tube ;

- ajouter un sachet de phosphaver et laisser réagir pendant deux

minutes ;

- lire le zéro avec l'échantillon sans réactif,

- lire enfin la valeur recherchée avec l'échantillon contenant le réactif.

2.2 Séance de travail de la DPGE

Nous avons participé à deux séances de travail de la DPGE. La première concerne la présentation du rapport d'étape sur la création du Fonds National de l'Eau et la seconde est celle de la présentation du rapport sur la mise en oeuvre de la loi n°2010-44 portant gestion de l'eau au Bénin.

2.2.1 Séance de présentation du rapport d'étape sur la création du Fonds National de l'Eau

Le 09 mai 2012 s'est tenue à la salle de conférence de la DG-Eau une séance de travail qui avait pour but la présentation du rapport d'étape de la mise en place du Fonds National de l'Eau au Bénin. C'est, le cabinet COTEF SARL qui a réalisé les études nécessaires pour la création et la mise en place de ce fonds. Cette mise en place vient pour mettre en application

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l'article 31 de la loi n°2010-44 du 24 novembre 2010 portant gestion de l'eau en République du Bénin. Aussi, avait-il pour mission de voir l'impact du FNE sur les autres structures de gestion de l'eau, le Fonds National de l'Environnement notamment. Il faut retenir que le Fonds va permettre la pérennisation des ressources en eau en préconisant une gestion rationnelle avec l'application des principes d' « utilisateur-pollueur-payeur », la participation de tous les usagers de l'eau (agriculteurs, éleveurs, industriels, gestionnaire d'AEV, fabricants de `'pure-water`', station de lavage auto-moto, etc.) à sa gestion avec le principe préleveur- payeur car ils utilisent ce bien pour une activité lucrative.

A travers ses diverses actions, le FNEau veut mettre en place un système de paiement d'amendes et de redevances par les exploitants de la ressource eau. Il faut dire les termes « amende » et « redevance » ont fait objet de beaucoup de débat. En effet, tout contrevenant aux dispositions de la loi, aussi bien pour les prélèvements que pour les pollutions est sujet au paiement d'amendes tandis que les redevances interviennent en fonction de la quantité d'eau utilisée et surtout quand l'utilisation de l'eau est à but lucratif (exemple : surface irriguée pour l'agriculture, l'élevage, industrie, fabrication de « pure-water », utilisation d'eau par les gravières, etc.).

Au demeurant, il faut dire que la création du Fonds est impérative aujourd'hui car le contexte pluviométrique actuel est limité et les ressources financières allouées au secteur s'amenuisent de façon drastique.

2.2.2 Séance de présentation du rapport sur la mise en oeuvre de la loi portant gestion de l'eau en République du Bénin: Elaboration de certains textes d'application de ladite loi

La salle de conférence de la DG-Eau a accueilli le 22 mai 2012 une séance de présentation durapport sur la mise en oeuvre de la loi n°2010-44 portant Gestion de l'Eau en République du Bénin. Le cabinet chargé de faire les études avait pour mission de définir et d'analyser les modalités de mise en oeuvre des textes législatifs en matière de gestion de l'eau compte tenu du nouvel environnement juridique de l'eau. Cette étude visait aussi

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

l'élaboration des textes d'application de la loi, en complément aux six (06) décrets déjà adoptés.

L'application et le respect de cette loi devront être effectifs avec l'élaboration de treize (13) décrets d'application qui permettront une gestion efficiente des ressources en eau, le droit et l'accès équitable à l'eau, l'actualisation de la base de données sur les ressources en eau.

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Chapitre 3 : Impacts environnementaux des

techniques d'aménagement et de mise en

valeur des bas-fonds - Conclusion et

suggestions

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

3.1 Problématique du thème

La GIRE exige une planification intégrée afin d'utiliser la terre, l'eau et les autres ressources de manière durable. Pour le secteur agricole, la GIRE cherche à accroître la productivité de l'eau (c'est-à-dire plus de grains par goutte d'eau) (more crop per drop) dans les contraintes imposées par le contexte économique et social d'une région ou d'un pays donné. C'est pour mettre en oeuvre la GIRE que le Ministère en charge de l'Eau a élaboré le PANGIRE. En effet, afin d'atteindre ses objectifs spécifiques, le PANGIRE est organisé en sept domaines d'actions déclinés en cinquante quatre actions. C'est ainsi que la fiche d'action 5 (Améliorer le suivi des écosystèmes aquatiques) du domaine 4 (Connaissance et suivi des ressources en eau) a été identifié pour que des investigations soient menées sur les impacts environnementaux des aménagements des bas-fonds en vue de voir les mesures à prendre pour une meilleure protection, et une valorisation optimalede ceux-ci.

Trois groupes de problèmes reflètent les conditions actuelles de gestion des zones humides du Bénin : problèmes écologiques, socio-économiques et juridico-institutionnels [22]. En effet, le phénomène de comblement des plans d'eau pour la construction d'immeubles s'étend aussi aux bas-fonds de nos cités car la majeure partie des populations pensent que leur eldorado s'y trouve vivant ainsi avec le risque permanent que les bâtiments construits ne s'effondrent un jour ou l'autre. L'épandage à quelque fin que ce soit de produits chimiques et en particulier de pesticides agricoles, les rejets d'effluents ou de substances toxiques, le déversement ou l'écoulement d'eaux usées et le dépôt d'immondices ou de déchets domestiques ou industriels, la mauvaise gestion des ressources fauniques et floristiques des bas-fonds (ils servent d'habitat aux espèces aquatiques, terrestres et migratrices) sont aussi quelques causes nuisibles aux bas-fonds [18]. Compte tenu de l'importance dans le cycle hydrologique et dans la durabilité des écosystèmes aquatiques et terrestres qui en dépendent, le Gouvernement s'est engagé à prendre les mesures appropriées pour assurer la conservation des zones humides du Bénin afin qu'elles jouent pleinement leurs rôles naturels de

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

régulation et de reconstitution de la ressource eau et du maintien de sa qualité [18].

Du point de vue économique, leur faible exploitation dans les régions à forte densité de population, à cause de nombreux obstacles (problèmes fonciers, non maîtrise de l'eau, aménagements adéquats) se heurtent à leur mise en valeur. En effet, l'inexploitation agricole des bas-fonds dans un contexte actuel ou la population croît à une échelle exponentielle ne permet pas vraiment au Bénin d'aller vers une autosuffisance alimentaire. A ce qui précède, s'ajoute aussi la cherté des produits extérieurs bien que le Bénin regorge de terres fertiles, un réseau hydrographique bien fourni et une main d'oeuvre sont autant de problèmes auxquels des solutions doivent être trouvées.

La méconnaissance de l'importance de ces écosystèmes aquatiques fait qu'on assiste aujourd'hui à leur mauvaise gestion et à leur surexploitation avec pour corollaire leur rapide dégradation voire leur destruction. Ainsi, pour une agriculture sécurisée et diversifiée respectant les normes environnementales indispensables pour une autosuffisance alimentaire, il urge de prévoir lors des aménagements des sources d'apports de la matière organique pour la mise en valeur des bas-fonds. La valorisation de ces nombreux bas-fonds par leur aménagement constitue une alternative de gestion rationnelle des ressources hydriques dans un contexte de pluviosité limitée de nos jours.

C'est dans ce contexte, que la troisième partie de ce document vient proposer des mesures pour une meilleure protection, une valorisation optimale et un meilleur suivi des bas-fonds à travers leur aménagement. En effet, cette proposition consiste à identifier les impacts environnementaux de ces aménagements afin qu'ils soient pris en compte. Mais avant d'aborder ces impacts nous verrons brièvement les techniques de réalisation d'un aménagement hydro agricole.

3.2 Revue de littérature

La recherche documentaire a été focalisée sur la clarification des concepts clés ayant rapport aux bas-fonds,la typologie des bas-fonds,les types

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

d'aménagement des bas-fonds, les techniques d'aménagement et de valorisation des bas-fonds, et surtout sur les impacts de ces aménagements sur l'environnement. Elle s'est faite dans les bibliothèques de l'EPAC, de la FSA, de PROTOS, de la DG-Eau, et à la Cellule Bas-fond de la Direction du Génie Rural. Des sites internet ont également fait partie des sources de recherches bibliographiques notamment ceux de publication d'articles scientifiques.

3.2.1 Définition de zone humide

Selon Cowardin et al., cités par Ochoa-Salazar, 2008 les zones humides sont :« des terres de transition entre les systèmes terrestres et aquatiques, la nappe phréatique, étant habituellement couverte d'une couche d'eau peu profonde ».

L'article 5 de la loi n°2010-44 du 24 novembre 2010 portant gestion de l'eau en République du Bénin définit la zone humide comme un « terrain habituellement inondé ou gorgé d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire et où l'eau est le principal facteur qui contrôle le milieu naturel ainsi que la vie animale et végétale associée ».

De tous les types de zone humide, ce sont les bas-fonds qui nous intéressent dans le cadre de notre étude.

3.2.2 Définition de bas-fond

Selon Raunet (1985), les bas-fonds en régionsintertropicales sont : « les fonds plats ou concaves des vallons, petites vallées etgouttières d'écoulement inondables qui constituent des axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des écoulements hypodermiques et des nappesphréatiques contenues dans l'épais manteau d'altération et alimentés par les pluies.Leurs sols sont engorgés ou submergés pendant une période plus ou moins longuede l'année par une nappe d'eau correspondant à des affleurements de nappephréatique et à des apports par ruissellement ».

Sa forme, sa place dans le paysage et son fonctionnement dépendent essentiellement de deux facteurs : la géologie et le climat.

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Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

3.2.3 Caractéristiques des bas-fonds

Selon Ogban, 1999 cités par Lawson (2001) et Hounkpetin (2003) trois éléments caractérisent les bas-fonds : la végétation constituée d'hydrophytes, le sol hydromorphie, et l'hydrologie. Mais, il se caractérise également par son fonctionnement hydraulique qui dépend du climat, de la topographie, de la structure du sol, du niveau de l'eau et du drainage [13].

3.2.4 Typologie des bas-fonds

Il existe trois types de bas-fond :

- la typologie de Teisser et Killian (1972) cités par Diatta, 1996 ;

- la typologie de Raunet (1982 et 1985) ;

- la typologie d'Albergel et al. (1993) qui est la plus récente et qui semble remplir toutes les conditions pour un développement certain. En effet, elle est basée sur des critères régionaux et des critères locaux. Sa particularité est qu'elle est la seule typologie ayant intégré l'environnement naturel et l'environnement humain constituant la première pierre indispensable pour une caractérisation hydraulique, agronomique, socioéconomique et institutionnelle.

Pour la mise en valeur d'un bas-fond, il faut faire un aménagement adéquat.

3.2.5 Aménagement d'un bas-fond

Du point de vue de l'agriculture, un aménagement de bas-fond est un ensemble d'infrastructures modifiant les flux hydriques [13]. Les aménagements des bas-fonds ont pour objectifs de retenir les différents apports d'eau (pluie, ruissellement, nappe), d'étaler et de laminer les crues dévastatrices ou de favoriser le drainage des eaux excédentaires [24]. Djihinto (1997), estime qu'il faut distinguer deux types d'aménagement : les aménagements traditionnels et les aménagements modernes.

3.2.5.1 Aménagements traditionnels

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Ce sont l'ensemble des techniques développées par les paysans pour la gestion de l'espace agraire, de l'eau et des différentes productions dans le cadre de la mise en valeur de leur bas-fond [14]. L'objectif poursuivi par les paysans dans ces aménagements est de sécuriser les cultures en minimisant les risques hydriques liés à la sécheresse et à l'inondation [15].

Selon Agbossou et al., 1995, ces aménagements conçus par les paysans pour la maîtrise et la gestion de l'eau dans les bas-fonds consistent entre autres à :

- la confection de gros billons ou de grosses buttes disposés en quinconce, formant des chicanes qui ralentissent l'écoulement de l'eau et favorisant ainsi l'infiltration ;

- l'installation des batardeaux au moyen de piquets disposés à la manière des fascines ;

- la dérivation des eaux, des petits cours d'eau dans le bas-fond à l'aide de seuils de dérivation ;

- la construction de casiers (ou enclos) avec des diguettes suivant ou non des courbes de niveaux ;

- la disposition spatiale des cultures autour des buttes et l'association des cultures.

3.2.5.2 Aménagements modernes

Ce sont les techniques mises en place par les personnes averties du domaine de l'hydraulique agricole et pastorale en vue d'aider les paysans à obtenir de meilleurs rendements. Ce type d'aménagement doit être rigoureusement adapté à la fois aux motivations exprimées par les paysans et à leur degré d'évolution agricole [23]. Pour Delville et al. (1996), sa conception nécessite de prendre en compte trois (03) sources d'eau : la gestion de la nappe, le contrôle des crues et éventuellement l'utilisation des cours d'eau et lacs pour une irrigation de complément. Plusieurs types d'aménagements ont été conçus par différents auteurs. Ainsi, Delville et al. (1996) distinguent dans la zone humide trois (03) modèles : les aménagements rizicoles, les aménagements mixtes et les modèles surélevés (planches, billons et buttes maraîchères).

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Le projet «Inventaire, Etude et Aménagement des bas-fonds» au Bénin (projet Ben/94/012) a conçu les types d'aménagements suivants :

- aménagement avec diguette d'épandage de crue suivant les courbes de niveau sans chenal d'évacuation ;

- aménagement avec diguette d'épandage de crue et chenal d'évacuation ;

- aménagement avec diguette d'épandage de crue avec ou sans chenal d'évacuation et canal de ceinture ;

- aménagement avec retenue.

Verlinden et al. (2002) ont diagnostiqué dans le Sud-Ouest du Burkina-Faso les types d'aménagements suivants: Digues Déversantes (DD) et Collecteur Central (CC) ; DD et Diguettes simples en terre suivant les Courbes de Niveau (DCN) ; DD en béton cyclopéen et DCN ; DD uniquement ; DD protégées suivant les courbes de niveau ; DCN non protégées uniquement.

3.3 Matériel et méthodes 3.3.1 Matériel

Le matériel essentiel utilisé pour la réalisation d'aménagement est le suivant :

- un théodolite et une mire pour l'altimétrie et le levé topographique, - des échelles limnimétriques,

- une paire de botte,

- un ou plusieurs piézomètres pour l'étude de la dynamique de la nappe,

- un planimètre pour la détermination de la surface du bassin versant,

- un GPS, des stylos ;

- un décamètre.

3.3.2 Méthodes

Pour concevoir un projet d'aménagement performant et adapté il faut :

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- identifier le site et faire un travail de bureau ;

- bien analyser le bas-fond, son fonctionnement hydraulique afin de

connaitre les modifications à apporter à son fonctionnement hydrique en vue de proposer les alternatives d'aménagement ;

- définir les caractéristiques techniques de l'ouvrage retenu et son coût.

3.3.2.1 Identification du site et travail de bureau

Le site peut être déterminé soit en réponse à une demande d'un groupe de villageois ou soit d'une équipe d'appui-conseil qui désire voir un bas-fond aménager pour aider une communauté à mieux vivre. Les travaux de bureau consistent à mener une série d'actions.

· Analyser les cartes et les photos aériennes

Avant d'aller sur le terrain, un travail préalable devra être fait afin de repérer le site et ses grandes caractéristiques. Pour ce faire il faut utiliser : les cartes de la zone (carte topographique, carte géologique, carte des ressources en eau), les photos aériennes (les photos satellites s'utilisent difficilement car leur échelle est plus régionale que locale) ; les données climatiques (surtout pluviométriques) ; les données démographiques.

A partir de ces cartes, on peut déjà :

- déterminer les limites et la superficie du bassin versant ce qui donne quelques éléments sur les écoulements et les limites d'aménagement ;

- regarder l'allure générale du bassin hydrographique et estimer si son fonctionnement est simple ou si des affluents viendront compliquer l'alimentation en eau du bas-fond ;

- observer la géologie du bassin versant et repérer s'il s'agit de région de tectonique tourmentée ;

- répertorier les voies d'accès.

Dans le cas où les photos aériennes seront disponibles, on peut :

- préciser les zones d'habitations et leur position par rapport au bas-fond ;

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- affiner l'observation de l'aspect général du milieu en particulier la végétation et le degré d'exploitation du bassin versant, la part des terres de bas-fonds, l'état des sols sur les versants et les risques encourus pour le bas-fond ;

- caractériser rapidement le bas-fond en regardant ses dimensions, son occupation, et les pistes de franchissement ;

- établir les relations hydrauliques avec les villages en amont et aval

en recensant les ouvrages ou les zones de mise en valeur visibles qui pourrait être influencés par le fonctionnement local du bas-fond ou par des aménagements (barrage en amont ou aval, piste ou route d'importance régionale, etc.).

Les données démographiques permettent de connaître les pressions anthropiques qui peuvent subvenir dans le bassin versant. Quant aux données pluviométriques, elles permettent d'avoir une connaissance de la quantité d'eau du bassin donc une estimation sur les ressources. Ce premier diagnostic, permet de se faire une idée sur l'état du bassin versant et du bas-fond.

· Parcourir le bas-fond

La visite a pour but de connaître entre autres les aspects généraux et particuliers, vérifier et compléter les données vues au bureau ; comprendre le fonctionnement hydraulique et identifier les problèmes posés par la dynamique des écoulements. Cette étape permet de gagner énormément de temps et de qualité dans les études techniques ultérieures. En effet, elle permet de faire les premiers diagnostics : hydrauliques (lits mineurs et majeurs), environnementaux et agricoles, des ressources en eau (comportement de la nappe), sur le degré de dégradation du cours et de maîtrise des écoulements et sur la gestion des ressources en eau.Mais, il est souhaitable de proposer des aménagements sur des sites encore non exploités afin d'ajouter de la valeur au secteur et ainsi créer des emplois.

Après cette étape, il faut réaliser des études afin de déterminer le type d'aménagement adéquat. Mais, la méthode la plus adoptée est celle du « diagnostic rapide de pré-aménagement (DIARPA) ».

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3.3.2.2 Le diagnostic rapide de pré-aménagement

C'est une méthode opérationnelle de détermination d'un type d'aménagement adapté au milieu concerné. Il recouvre à la fois la mesure et l'évaluation des indicateurs du milieu. L'analyse de la combinaison de leurs différentes classes de valeurs permet de définir le type d'aménagement le plus performant pour limiter les risques hydriques et sécuriser les productions agricoles [15]. Cette méthode à trois paramètres : hydraulique, agronomique, socio-économique ; auxquels s'ajoutent les paramètres institutionnels.

3.3.2.2.1 Paramètres hydrauliques

Ils prennent en compte les études topographiques, hydrologiques, et pédologiques.

a. Etudes topographiques

Le but de la topographie ne consiste pas à disposer d'un joli plan mais d'obtenir une image côté bas-fond pour confirmer ou infirmer le diagnostic qualitatif de son fonctionnement hydraulique. En effet, les études topographiques prennent en compte la morphométrie du bassin versant et du bas-fond.

· La morphométrie du bassin versant

La superficie, l'état de surface et l'indice général de pente du bassin versantsont collectés à partir de la carte topographique. Ces divers facteurs participent à ladétermination du débit de crue du bas-fond.

· La morphométrie du bas-fond

La longueur, la largeur moyenne et extrême, les pentes longitudinale et transversale, le lit mineur, sa profondeur et sa largeur, l'importance du bourrelet de berge, les axes d'écoulement préférentiel permettent de caractériser les écoulements en particulier en période de crue et d'évaluer les possibilités de régulation.

Aussi faut-il effectuer des levés topographiques car ils doivent permettre de connaître la pente et la dénivelée sur n'importe quelle partie du bas-fond,

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les endroits où se situent le seuil hydraulique, les différences de comportement de végétation, si possible la position des aménagements existants, faire ressortir les limites latérales des zones cultivables, des terres rizicoles et le gabarit du lit mineur, etc.

b. Etudes pédologiques

Outre la perméabilité du sol, elles permettent de déterminer l'infiltrabilité, la capacité de drainage et les paramètres granulométriques et physico-chimiques du sol.

La perméabilité du sol : elle permet de déterminer les pertes par infiltration et la possibilité du maintien d'une lame d'eau en surface en absence d'une nappe phréatique affleurante. Mais, il faut aussi déterminer la profondeur du substrat imperméable, laquelle permet de déterminer d'une part l'importance du débit de fuite d'un éventuel aménagement et d'autre part, la possibilité de mise en valeur dans les petits bas-fonds à sol perméable, d'aménagement de type barrière « anti-drainage ».

L'infiltrabilité du sol ne devrait pas constituer un problème car sous une charge d'eau durable l'eau finit par s'infiltrer. Mais, il est toujours utile de la déterminer et la méthode conseillée est celle du double anneau de Muntz (annexe 2).

Le drainage de la nappe influence fortement le comportement des cultures. Le ressuyage des sols se fait dans la nappe superficielle qui le régule. Une nappe sans battement important laisse des sols saturés et favorise l'hydromorphie tandis qu'une nappe mobile et fluctuante permet à un sol de se désaturer plus rapidement. Ainsi compris, il faut pour connaitre la manière dont s'effectuera le drainage et déterminer les profils pédologiques. En effet, ces profils permettent de distinguer les zones d'hydromorphie permanente des sols de battement de nappe.

La granulométrie est jugée à l'oeil. On peut aussi la déterminer par les tests du toucher, et l'humectation.

La détermination des paramètres physico-chimiques se fait dans les laboratoires d'étude du sol et permet de connaître :

- la capacité d'échange cationique,

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- la capacité de rétention,

- le taux de la matière organique,

- la proportion de phosphore assimilable, - rapport C/N et le pH.

c. Etudes hydrologiques

En matière d'hydrologie, pour un bas-fond trois types d'information sont essentielles : les débits exceptionnels, l'alimentation en eau, et les risques de déficit ou d'excédent.

Mais pour déterminer ces éléments, deux méthodes existent : celle de l'ORSTOM et celle du CIEH. Mais, la méthode ORSTOM est la plus adéquate au Benin car elle s'applique dans les régions dont la pluviométrie varie entre 250 et 1200 mm avec des résultats indicatifs à 100 % près. En effet, cette méthode dite déterministe débouche sur la connaissance des crues exceptionnelles (décennale et centennale), l'estimation des valeurs des indicateurs qui influencent la crue : pluie, ruissellement, et fonction de la nature du bassin versant (couverture végétale, disposition hydraulique, forme, etc.). Les différents indicateurs de cette méthode consiste à estimer la hauteur de l'averse ponctuelle de fréquence décennale (P10), la hauteur de la précipitation moyenne sur le bassin de fréquence décennale (Pm10), le coefficient de ruissellement (Kr10), le débit total de crue (Vc10), le temps de montée (Tm10), le coefficient de pointe, le volume de ruissellement (Vr10), le débit moyen de ruissellement (Qm10) durant le temps de base (Tb10). Elle sert aussi à déterminer le temps de base (Tb10), et à calculer le débit maximal total Q10.

D'autres paramètres sont aussi à étudier par cette méthode. Il s'agit de la limnimétrie, du débit d'écoulement, la piézométrie et le suivi piézométrique.

Les calculs nécessaires et la méthode pour la détermination de ces paramètres se présentent en annexe 3.

3.3.2.2.2 Paramètres agronomiques

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Ils prennent en compte tout ce qui a rapport au potentiel de production, à l'occupation du bas-fond et les pratiques endogènes.

3.3.2.3 Paramètres socio-économiques

Blanchet et al, 1995 cités par Agbodjogbé, 2008 estime que la

caractérisation socio-économique est réalisée à trois niveaux:

-la communauté villageoise ;

- les différents types d'exploitation ;

- les différents types d'actifs agricoles.

En effet, pour réellement connaître ces paramètres, il faut réaliser une

enquête socio-économique.

3.3.2.4 Paramètres institutionnels

Ils concernent l'accès au crédit et aux subventions publiques facilitées par les structures et institutions étatiques et ONG de développement agissant dans le monde rural (Prince Agbodjan, 1999 cité par Badjito, 2008).

3.3.2.5 Caractéristiques techniques de l'ouvrage retenu et son coût

Les caractéristiques techniques de l'ouvrage sont obtenues à partir des résultats des différentes études de pré-aménagement. Ainsi, avec les résultats de ces études le type d'ouvrage étant choisi il est donc possible d'évaluer le coût relatif à chaque étape du pré-aménagement.

3.5 Impact environnemental

La plupart des auteurs (Diatta ; 1996 ; Djihinto, 1997 ; Agbossou, 2000 ; Hounkpétin, 2003 ; Badjito, 2008 ; Agbodjogbé, 2008, etc.) ayant voulu améliorer le rendement des paysans en proposant des aménagements pour la mise en valeur des bas-fonds ont utilisé le DIARPA et la méthode ORSTOM pour obtenir des résultats. Certes, les résultats des paramètres du sol, de l'hydrologie, et de la topographie n'ont pas été les mêmes dans toutes les zones mais ils ont permis de proposer des aménagements adéquats. Ainsi, on pourrait dire que la méthode proposée ci-dessus donnerait des résultats fiables. Mais, outre les paramètres du DIARPA, ceux institutionnels et socio-économiques, certains auteurs (Agbossou, 2000 ; Agbodjogbé, 2008 ;

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Vitchoéké, 2006 ; etc..) ont pris en compte les aspects sanitaires de l'utilisation des bas-fonds sur les exploitants car la santé est un élément primordial à considérer.

Toutefois, la question environnementale a été abordée par ces auteurs du point de vue de la connaissance de la flore des bas-fonds étudiés car ce sont des milieux occupés en grande partie par les hydrophytes et d'autres plantes aquatiques. Dans la plupart des cas, ils n'ont pas pris en compte les impacts d'aménagement sur l'environnement avant la réalisation de l'ouvrage, pendant et après la réalisation de ce dernier bien qu'aujourd'hui nous soyons dans un contexte environnemental inquiétant.Ainsi compris, les impacts sur l'environnement existent dans les quatre phases d'une étude d'impact environnementale. Toutefois, certaines activitésanthropiques peuvent avoir des impacts sur les ressources naturelles. Il s'agit entre autres de :

- l'augmentation de la pression sur les ressources,

- la pollution des eaux de drainage et de la nappe phréatique et,

- la prolifération des plantes aquatiques envahissantes qui constitue aujourd'hui un problème écologique, technique et socio - économique crucial pour le développement.

Il urge aujourd'hui de prendre en compte dans tout aménagement de bas-fond les impacts négatifs sur l'environnement afin de le préserver pour la génération future. Les principaux impacts de chaque phase sont résumés dans le tableau I.

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Tableau I : Impactsprobables surl'environnement des aménagementshydro agricoles

 

Impacts environnementaux

 
 

Avant la réalisation de l'ouvrage

En phase de construction

En phase d'exploitation

Phase de post fermeture du bas-fond

 

Milieu physique

Sol

Décapage du sol

-dégradation de la structure

des sols par tassement et

par érosion éolienne et
hydrique ;

· dégradation de la qualité
des sols par la pollution liée au chantier ;

-modification du drainage
des sols ;

-dégradation de la qualité

de l'air et la réduction de

-risques d'appauvrissement des sols

;

· risques de pollution des sols par les
eaux usées, les polluants chimiques, les résidus d'intrants agricoles et les déchets domestiques ;

· ensablement/enfouissement par érosion éolienne et hydrique des périmètres aménagés, digues et d'autres infrastructures détruisant ainsi la faune et la flore aquatique ;

· intensification de l'utilisation des
intrants agricoles (engrais et fumures organiques, pesticides, herbicides, etc.) ; -pollution atmosphérique due à l'utilisation d'engrais chimiques conduisant parfois aux pluies acides.

Epuisement du sol

en éléments nutritifs pendant une certaine période

 

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la visibilité par les envols

de poussière et de fumée
dégagées par le chantier.

 
 
 

Soulèvement de

-perturbation temporaire du

régime hydrique et des

 
 

Air

poussière lors de

écoulements;

 
 
 

l'accès à certains

· risque de dégradation de

-diminution de la quantité d'eau

 
 

sites

la qualité des eaux par

pollution liée aux chantiers.

disponible en aval du fait des prélèvements ;

 
 
 
 

· risques de pollution des eaux par les polluants chimiques, les résidus d'intrants agricoles et les déchets domestiques.

 
 
 
 
 
 

Nouvelle modification du régime hydrique suite à la destruction de l'ouvrage

Eau

 
 
 
 
 

Milieu biologique

 

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Flore

Destruction de la

végétation

-destruction d'espèces ligneuses et herbacées ;

-prolifération des plantes

envahissantes (jacinthe d'eau,

 
 
 

-perte d'aliments (pour les

Salvinia, etc.), des insectes nuisibles

 
 
 

animaux) et de plantes

et des oiseaux granivores (risque de

 
 
 

médicinales ;

perte des cultures) ;

 
 
 

modification de cycle écologique ;

-prolifération d'algues avec

 
 
 

-destruction d'espèces rares ou

importante consommation

 
 
 

menacées

d'oxygène affectant le

 
 
 

disparition d'espèces rares et

développement de certaines

 
 
 

endémiques

espèces animales.

 
 
 

-réduction de la biodiversité

 
 
 
 

végétale

 
 
 
 

-perturbation, dérangement et

 
 
 
 

délogement de la faune aquatique

 
 
 
 

et aviaire ;

 
 
 
 

-destruction de la faune et de son

 
 
 
 

habitat ;

 
 
 
 

-réduction de la diversité

 
 
 
 

biologique ;

 
 
 
 

-changement de comportement de

 
 
 
 

certaines espèces

 
 

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Faune

Dérangement d'oiseaux

 
 
 
 

Milieu humain

 
 

Création d'emploi

-nuisances sonores et/ou nuisances liées aux

vibrations des engins du chantier; -dégradation de sites historiques, archéologiques et culturels dont certains peuvent faire objet de fouilles de conservation,

-possible déplacement des populations.

 

Probable perte

d'emploi

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Conclusion et suggestions

Le présent travail a dans un premier temps permis de connaître les méthodes d'analyses physico-chimiques des eaux. Ces méthodes ont été apprises au laboratoire du Service de la Qualité des Eaux de la DIE de la DG-Eau. Au cours de notre stage, des investigations ont été menées au SC-GIREsur les techniques d'aménagement des écosystèmes aquatiques, des bas-fonds en particuliers, et les impacts de ces aménagements. De ces investigations, il faut d'abord dire que l'aménagement des bas-fonds constitue unealternative pour conduire le pays vers une autosuffisance alimentaire et créer des surplus commercialisables donc un enjeu économique important pour le pays.Pour réaliser ces aménagements, on applique la méthode du DIARPA. A terme, la réalisation de l'aménagement d'un bas-fond a des impacts tant sur les milieux physique et biologique que sur le milieu humain qu'il faut considérer lors de la conception du projeten vue de protéger la ressource eau et tout ce qui y vit.

Sur le milieu biologique, en phase de construction il faut retenir essentiellement une destruction des espèces ligneuses et herbacées et une prolifération des plantes aquatiques flottantes qui affectent le développement de certaines espèces animales aquatiques (poissons, crustacées, etc.) en phase de construction. Quant au milieu physique, les impacts se résument en phase de constructionentre autres à la dégradation du sol, de la perturbation temporaire du régime hydrique et des écoulements,et à la pollution atmosphérique. En phase d'exploitation, il s'agit entre autres des risques de pollution des eauxpar les polluants chimiques, les résidus d'intrants agricoles et les déchets domestiques.

En ce qui concerne le milieu humain,il s'agit des nuisances sonores et/ou nuisances liées aux vibrations des engins du chantier et, un possible déplacement des populations.

Au regard de ce qui précède, il faut aujourd'hui mieux les mettre en valeur en considérant les différents impacts environnementaux et ces effets sur l'homme. Mais, mettre en valeur un bas-fond ne signifie pas seulement l'exploiter du point de vue agricole mais l'utiliser aussi comme lieu de

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pêche, de pâturage et d'abreuvement, de réserve de plantes (pour l'artisanat et la médecine), de carrière pour la fabrication des briques, etc. Aussi, suggérons-nous aux autorités en charge de l'environnement, de l'eau et du génie rural de :

V' sensibiliser les populations sur l'importance et le rôle des bas-fonds ;

V' informer les populations sur les différents usages des bas-fonds ;

V' concevoir dans un schéma d'aménagement la mise en valeur des bas-fonds dans les villes où ils existent, lequel sera intégré dans le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) et le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE);

V' orienter les projets d'aménagement dans les régions encore non exploitées en vue d'y ajouter de la valeur.

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Références bibliographiques

1. AGBODJOGBE, J. G. (2008). Impacts économiques, sanitaires et environnementaux de la mise en valeur du bas-fond Aïzè commune de OUINHI, département du ZOU. Thèse d'Ingénieur Agronome. FSA /UAC, Bénin. 150p.

2. AGBOSSOU, K. E. et DANVI, C. C. (1995) : Etude pour le montage d'un programme de recherche/ développement sur la gestion de l'eau dans les bas-fonds du Département de l'Atacora. RAMR/INRAB, 51p.

3. AGBOSSOU, E.K., AHAMIDE, B., LAWSON, M., (2005) : Apport des données agro pédologiques et hydrodynamique à la mise en valeur du bas - fond de Sèdjè-Dénou au sud Bénin. FSA/ UAC, Bénin, 3p.

4. ALBERGEL, J., LAMACHERE, J. M., LIDON, B., MOKADEM, A., VANDREL, W. et GADELLE, F. (1993): Mise en valeur des bas-fonds au Sahel. Typologie, fonctionnement hydrologique, potentialités agricoles. Projet Coraf-R3s, Cirad, Montpellier, France, 355 p.

5. ASSOGBA, M.I., (2011). Cours d'hydrologie générale et analyse fréquentielle. EPAC/UAC, Bénin, chapitre7. 27p.

6. BADJITO, P. S. (2008). Caractérisation et possibilités d'aménagement du bas-fond Dogbanlin dans la commune de Za-kpota (Département du Zou). Thèse d'ingénieur agronome. FSA/UAC, Bénin, 15p.

7. BETEC, 2009. Rapport d'étude d'impact environnemental et social du

périmètre de Sabalibougou (zone office du Niger) : étude de
faisabilité du projet d'aménagement hydro agricole du périmètre de Sabalibougou. 231p.

8. Décret n° 2001-094 du 20 février 2001 portant normes de qualité de l'Eau potable en République du Bénin. 8p.

9. DELVILLE, P. et BOUCHER, L. (1996) : Les bas-fonds en Afrique tropicale humide. Collection LE POINT SUR, CF/CT/GRET, Paris/ France, 451 p.

10. DELVILLE, P., CAMPHUIS, N. (1998) : Aménager les bas-fonds
du sahel : Guide d'appui à la maitrise d'ouvrage locale.
Collection LE POINT SUR, GRET/CF/CTA. 527p.

11. DIATTA, S. (1996) : Les sols gris de bas-versant sur granito-
gneiss en région centrale de la Côte d'Ivoire : organisation topo séquentielle et spatiale, fonctionnement hydrologique, conséquences pour la riziculture. Thèse de Doctorat, UHPN², Nancy, France, 182p.

12. DJIHINTO, A. C. (1997) : Contribution à l'amélioration des
systèmes d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds de Tchakalabou et Kabakoudengou dans le département de l'Atacora.
Thèse d'Ingénieur Agronome, FSA/ UNB, Bénin, 152p.

Impacts environnementaux des techniques d'aménagement et de mise en valeur des bas-fonds

13. HOUNKPETIN, C. (2003) : Contribution à la mise en valeur du bas fond d'Okeita dans la commune de Pobè (département du Plateau). Thèse d'ingénieur agronome, FSA/UAC, Bénin, 1p.

14. LAWSON, M. L. (2001) : Etude du fonctionnement hydrologique et hydraulique d'un bas-fond en vue de sa mise en valeur : cas du bas-fond de Sedjè-Dénou (Zè). Thèse d'Ingénieur Agronome, FSA/UNB, 142p.

15. LIDON, B. et LEGOUPIL, J-C. (1993). La mise en valeur des bas-fonds en Afrique subsaharienne, un enjeu important lié à la connaissance des régimes hydriques de ces zones. In : troisième atelier annuel, Bouaké, Côte d'ivoire, 21-23 mars 1995.

16. Direction Générale de l'Eau,Loi portant Gestion de l'eau en
République du Bénin
(Loi n°2010-44 du 24 novembre 2010). 10p.

17. OCHOA-SALAZAR,B.-X.(2008).Etudeconjuguée

géochimique/hydrologique des relations nappe-rivière dans une zone humide: cas de la zone humide alluviale de Monbéqui, France. Thèse de doctorat en hydrogéochimie de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier. 8p.

18. PANGIRE (fiches d'action) : 64p.

19. Politique Nationale de l'Eau : 49p.

20. RAUNET, M. (1982) : Les bas-fonds en Afrique et à Madagascar. Formation caractéristique morphologique, hydrologique, aptitudes agricoles. IRAT, service de pédologie, Montpellier, 20p.

21. RAUNET, M. (1985) : Bas-fonds et riziculture en Afrique. Approche structurale comparative. Agronomie tropicale. Vol 40 (3), 200 p.

22. TONOUHEWA, A.(2009).Projet de renforcement des capacités nationales desuivi des ressources en eau axé sur la gestion de l'eau agricole : PROFIL BENIN. EDITION DEFINITIVE. 19p.

23. SOSSA, B. (2001): Contribution à la mise en valeur de la plaine d'inondation du lac Toho à Kponou (Athiémé). Thèse d'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome, FSA/UAC. 84p.

24. VERLINDEN E., DEMBELE, Y. (2002). Les aménagements des bas-fonds en zone soudanienne au Burkina-Faso: Diagnostics et perspectives. Actes de la 5ème conférence internationale régionale sur l'environnement et l'eau, Ouagadougou.618-629p.

25. 2IE, 2010. Manuel technique de Gestion Intégrée des Ressources
en Eau
. 42p.

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ANNEXES

Annexe 1 : les normes physico-chimiques de l'eau potable

Tableau II : normes recommandées pour les paramètres physico-chimiques

pour l'eau potable en République du Bénin

Paramètres

Unité

Valeur maximale permise

Ph

Unité pH

6.5<pH<8.5

Couleur

UcV*

15

Turbidité

UTN**

5

Conductivité

uS/cm

2000

Alcalinité

 

500

Dureté totale

mg/l

200

Chlore

mg/l

250

Ammonium

mg/l

0.5

Nitrate

mg/l

45

Nitrite

mg/l

3.2

Sulfate

mg/l

500

Fluorure

mg/l

1.5

Phosphate

mg/l

5

Calcium

mg/l

100

Magnésium

mg/l

50

Fer

mg/l

0.3

*Unité de coloration volumétrique ; **Unité de Turbidité Népholométrique Source : Décret n° 2001-094 du 20 février 2001 portant normes de qualité de l'Eau potable en République du Bénin

Annexe 2 : méthode du double anneau de Muntz

Elle consiste à utiliser deux cylindres concentriques lesquels enfoncés dans le sol. On maintient une charge d'eau d'environ 3cm. Le cylindre

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externe rempli d'eau de façon à saturer le sol autour du cylindre central et limiter également l'écoulement latéral de l'eau infiltrée dans le sol à partir de ce dernier. On favorise ainsi le flux vertical de l'eau. On note le volume d'eau ajouté à intervalle de temps régulier.

A l'aide d'une règle graduée installée dans le petit anneau et d'un chronomètre, la mesure des hauteurs d'eau infiltrées est prise en fonction du temps. Ces mesures doivent effectuées sur le site en amont, en médiane et en aval. Cette méthode permet d'évaluer l'infiltration verticale de l'eau dans le sol.

Annexe 3 : méthode de détermination des paramètres de la méthode ORSTOM

- Estimation de la hauteur de l'averse ponctuelle de fréquence décennale P10 La hauteur de l'averse décennale P10 est assimilée à la pluie journalière de même fréquence. Elle est obtenue par la carte isohyète.

- Estimation de la hauteur de la précipitation moyenne sur le bassin de

fréquence décennale Pm10.

La précipitation moyenne sur le bassin Pm10 est obtenue en

multipliant P10 par le coefficient d'abattement A, déterminé par l'équation

simplifiée de Vuillaume.

Pm10 = A.P10avec

A = 1-[log S* (161-0,042 Pan)/1000]

Pan étant la hauteur moyenne de précipitation annuelle en mm.

S est la surface du bassin en km2.

- Estimation du coefficient de ruissellement Kr10 et du volume de ruissellement Vr10

Ces valeurs sont déterminées graphiquement à l'aide des courbes empiriques conçues pour la zone tropicale sèche. Le volume de ruissellement Vr10 est donné par la relation suivante :

Vb10 = 103*Pm10*S

- Détermination du temps de base Tb10

Le temps de base Tb10 est le temps compris entre le début et la fin du ruissellement rapide. Le temps de base est obtenu à partir de l'interpolation entre leurs caractéristiques d'infiltration ou en fonction de la superficie du bassin sur l'abaque de temps de base en zone tropicale sèche est en fonction de l'expression :

Tb10 = a*S 0,36 + b

Ig15: Tb10 = 75*S 0, 36 + 55

Ig25: Tb10 = 44* S 0,36 + 28

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- Estimation du débit moyen de ruissellement Qm10 durant le temps Tb10 Le débit moyen de la crue Qm10 est donné par l'expression :

Qm10 (m3/s) = (Pm10*Kr10*S)/Tb10

- Estimation du coefficient de pointe

Le coefficient de pointe dû au ruissellement est: a10 = Qr10 / Qm10

Or a10 est voisin de 2,5 donc Qr10 = a10*Qm10 (m3/s)

- Calcul du débit maximal total Q10

Le débit maximal est calculé en ajoutant à Qr10, le débit d'écoulement retardé Qret10

Q10 = Qr10 + Qret10

- Estimation du débit total de crue Vc10 Vc10 = (Qret10) / Tb10

- Estimation du temps de montée Tm10

Le temps de montée permet de préciser si besoin est la forme de l'hydrogramme de crue. Tm10 = 0,33*Tb10

- La limnimétrie

Avec les échelles limnimétriques la lame d'eau ruisselée est mesurée.

- La piézométrie

Pour observer les variations temporelles et spatiales de la nappe il faut installer des piézomètres par endroit sur le bas-fond. Pour empêcher la remontée de la boue dans les piézomètres, la partie inférieure doit être enroulée d'une tulipe en grille à maille fine. Chaque piézomètre devra être recouvert par une boite afin d'empêcher l'eau d'y pénétrer. Les mesures au niveau du piézomètre pour qu'il y ai fiabilité doivent être faites tous les deux jours.

- Le débit d'écoulement

Il varie en fonction de la topographie. Il se calcul en fonction de la vitesse d'écoulement laquelle est déterminée à l'aide d'un flotteur en laissant ce dernier sur une distance et en mesurant le temps effectué sur l'eau. Ainsi, la vitesse pourra être calculée.

Le débit se calcule donc ainsi :

Q = Vm*S = 0,80*v*S

Vm est la vitesse moyenne qui représente environ 80% de la vitesse superficielle

S est la section de la rivière.

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- Le suivi pluviométrique

Ici, il faut installer des pluviomètres sur le bas-fond ou prendre les données de l'ASECNA afin de voir les différentes variations des hauteurs de pluies.

Annexe 4 : Photos

Photo 1: Multiparamètre

Photo 2 : bas-fond aménagé avec diguette Cliché : SORBI, 2012

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon