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La micro finance et la lutte contre la pauvreté en RDCongo

( Télécharger le fichier original )
par Eric NSENSELE WA YUMBA
Université protestante au Congo - Graduat 2011
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO

FACULTE ADMINISTRATIVE DES AFFAIRES ET SCIENCES ECONOMIQUES

BP : 4754 KINSHASA

KINSHASA/LINGWALA

LES ONG DE MICRO FINANCE ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, de 1990 à 2011

NSENSELE WA YUMBA ERIC

Mémoire présenté en vue de

l'obtention du titre de graduat en

Administration des Affaires et Sciences Economiques

Directeur : Dr.NGANDA AFUMBA JEAN-PIERRE

ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012

EPIGRAPHE

`` La pauvreté honteuse fut-elle jamais si ingénieuse à se cacher que sa charité à la découvrir? La pauvreté publique fut-elle jamais si empressée à se produire, qu'il le fut lui-même à la prévenir ?

Si votre vie quotidienne vous paraît pauvre, ne l'accusez pas ; accusez-vous plutôt, dites-vous que vous n'êtes pas assez poète pour en convoquer les richesses. Pour celui qui crée, il n'y a pas, en effet, de pauvreté ni de lieu indigent, indifférent ''.

DEDICACE

A toi mon Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, toi qui a su dans ton amour infini me faire remonter de l'abîme et revivre quand je descendais à la fosse ;

A mes chers parents : YUMBA LOMAMI Chrispin et MAGANGA ABICHE Antoinette.

A mes frères et soeurs : Daddy, Prince, Rita, Judith, Christopher et Chrispin.

REMERCIEMENT

Eu égard aux dispositifs éducatif que prévoient l'enseignement supérieur et Universitaire en République Démocratique du Congo, tout étudiant atteignant la fin d'un cycle (Graduat ou Licence) est appelé à rédiger un travail de fin d'études.

Le présent travail nous permet d'appliquer les connaissances pratiques et théoriques que nous avons acquises tout au long de nos études de graduat et de mener à bien un projet personnel sur un sujet bien défini, traité avec rigueur. Il nous familiarise également avec certaines activités intellectuelles qui nous seront utiles dans la vie professionnelle : effectuer une recherche documentaire dans un domaine inconnu, établir des contacts avec des spécialistes de ce domaine, avoir un regard critique sur l'activité de traduction, organiser un travail dans les temps, rédiger un texte assez volumineux. De plus, le Travail de Fin de Cycle ouvre la porte au mémoire ainsi qu'au doctorat.

C'est dans ce contexte que nous avons rédigé ce présent travail portant sur les ONG de Micro Finance et la lutte contre la pauvreté en RDC.

Qu'il nous soit permis de rendre hommage à notre encadreur, le Dr NGANDA AFUMBA Jean-Pierre, pour avoir bien voulu superviser ce travail et de donner son temps et son intelligence à la réussite de ce travail, qui pour nous représente un enjeu essentiel pour améliorer la vie sociale en RDC.

Nous adressons nos sentiments les plus particuliers à KAPINGA MBOMBO Dorothée, NYAMUGABO Claude, BIRINDUA Adolphe, YUMBA SALIMA Mamy, MAKOSO Adano, SANGWA Bibiane et à MWELA Samuel pour le soutien apporté à l'élaboration de ce travail.

En dépit des difficultés et des peines rencontrées, nous présentons nos remerciements aux camarades, amis et connaissances, qui tant soit peu ont contribué à l'élaboration de ce travail de dur labeur et nous ont assistés dans nos diverses démarches à savoir : Amilcar SAMBA, Peter N'LEMBA, Kevin CIBOMBO, Merveil BWANGA, Boris NTINI, Jean-Luc KALENDA, Mick N'LEMBA, Roland BAMENGA, Freddy KIMPWENE, Michael KOKO, Kevin MUSASA, Jérémi BOKUNGU, Laura KOKOLO, Junior MWARABU, Aristide THIKA, Luc BAPENI, Rose KOKOLO, Déborah TAMBA, Noélly KAM'BUSULA, Candy MBENGO.

Notre gratitude va tout droit à l'endroit des autorités académiques ainsi qu'au corps enseignant de l'Université Protestante au Congo (UPC) pour le dévouement et le savoir qu'ils ont bien voulus nous transmettre.

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES

- RDC : République Démocratique du Congo

- ONG : Organisation Non Gouvernementale

- IMF : Institution de Micro Finance

- COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit

- SFI : Société Financière Internationale

- BIAC : Banque Internationale en Afrique  et au Congo

- BIC : Banque Internationale de Crédit

- TMB : Trust Merchant Bank

- GRET : Groupe de Recherche et d'Echange Technologique

- CITRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

- IRAM : Institut de Recherche et d'Application des Méthodes de Développement

- FINCA : Fondation International Community Assistance

- USAID : Agence des Etats-Unis pour le Développement International

- AFD : Agence Française de Développement

- KFW : Kreditanstalt Fur Wiederauf (German Government-Owned development Bank)

- DFID : Department For International Development

- OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economique

- PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement

- OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

- AUF : Agence Universitaire de la Francophonie

- UPC : Université Protestante au Congo

- BCC : Banque Centrale du Congo

- CBCO : Communauté Batiste au Congo

- COOCEC (CEAC) : Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique en Afrique au Congo

- COOCE (CEC) : Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique au Congo

- ISDF : Institution du Système de Financement Décentralisé du Congo

- RIFIDEC : Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé du Congo

- ONGD : Organisation Non Gouvernementales de Développement

- SOCODEVI : Société de Coopération pour le Développement International

- RAMIF : Regroupement des acteurs de Micro Finance du Nord Kivu

- GAMF : Groupe d'acteurs de Micro Finance du Kivu

- VCCEC : Victorian Competition and Efficiency Commission

- CECI PME : Coopérative d'Epargne, de Crédit et d'Investissement des Petites et Moyennes Entreprises

- UCCEC : Union des Coopératives Centrales d'Epargne et de Crédit

- CONACEC : Union Confédération Nationale des Coopératives d'Epargne et de Crédit

- DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté

- FAO : Food and Agriculture Organization

- ACDI : Agence Canadienne de Développement International

- ACCCO : Australia Child Care Career Option

- GTZ : German Agency for International Cooperation

- HCR : Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

- UNOPS : United Nations Office of Project Service

- GAMF : Groupe d'Action pour la Micro Finance

- HUP : Horticulture Urbaine et Péri-Urbaine

- CEFORMAD : Centre de Formation en Management et Développement Organisationnel

- UNCDF : United Nations Capital Development Fund

- UNDP : United Nations Development Program

LISTE DES TABLEAUX

- Tableau N°1 Données macroéconomiques

- Tableau N°2 Cadre légal et réglementaire des institutions financières en RDC

- Tableau N°3 Liste d'Organismes et provinces d'intervention

· I.M.F. Le Rayon d'action et les associations d'affiliation professionnelle :

- Tableau N°4 Ville Province de KINSHASA

 

- Tableau N°5 Province du NORD-KIVU

- Tableau N°6 Province du SUD KIVU

- Tableau N°7 Province du BAS CONGO

- Tableau N°8 Province du KASAI OCCIDENTAL

- Tableau N°9 Province du MANIEMA

- Tableau N°10 Province du Bandundu

INTRODUCTION GENERALE

En ce début du troisième millénaire où les pouvoirs de l'homme n'ont jamais été aussi puissants et aussi étendus, les risques naturels sont toujours d'actualité. Les débats sur la Pauvreté, la dégradation continue de l'environnement, la Démocratie et le Développement durable expriment des inquiétudes sur le devenir de l'Afrique.

La pauvreté est une cause et une conséquence de la dégradation continue de l'environnement. Elle exacerbe cette dégradation en forçant les populations pauvres à exploiter des terres marginales ou à épuiser des ressources halieutiques dans une lutte désespérée pour survivre. Bien que la pauvreté ait été précédemment définie par le revenu, un consensus se dégage de nos jours pour qu'elle englobe une série de privation comprenant le manque d'accès aux ressources naturelles, aux soins de santé et à la vulnérabilité aux catastrophes.

En effet, aux vulnérabilités qui relève du politique ou de l'économie des Etats s'ajoutent des vulnérabilités individuelles et sociétales liées à une somme de précarités telles que des systèmes de cultures dépendant des pluies, un site d'habitat sur des espaces déclarés inconstructibles parce que inondables ou exposés à des glissements de terrain, des ressources économiques, alimentaires et sanitaires misérables, un mauvais état de santé.

De nos jours, si la thématique de la lutte contre la pauvreté et du développement soutenable ne cesse de devenir des discours politique et scientifique, il importe dans le secteur de micro finance, de ne pas se limiter à une approche strictement économique, politique ou social mais bien plus à la fourniture d'un ensemble de produit financier à des familles pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus.

0.1.Position du problème

La République Démocratique du Congo est un pays dont les structures économiques, politiques et sociales ne permettent pas de satisfaire les besoins fondamentaux de la population. Elle se caractérise principalement par une pauvreté massive ainsi qu'une faible insertion dans l'économie mondiale d'où sa classification parmi les pays en voie de développement.

De ce fait les pays en voie de développement sont caractérisés par des nombreux problèmes tels que la sous-alimentation, la vulnérabilité de sa population et le faible investissement en capital humain (éducation, santé). Ce constat est observé en dépit du fait que ces pays renferment en leurs seins des potentialités humaines et naturelles susceptibles à améliorer leurs conditions de vie. 1(*)

Fort de cette réalité, Les classes populaires, en milieu rural ou urbain, ont donc majoritairement recours au secteur endogène, crée par les populations sans intervention extérieure. C'est le monde des prêteurs individuels, avec des taux d'intérêt nul ou dits « usuraires », des gardes-monnaie, des tontines simples ou complexes avec enchère, des banquiers ambulants, des caisses de solidarité, des clubs d'investisseurs,... C'est un monde imaginatif, adapté aux contraintes socio-économiques et culturelles, mais aux ressources financières limitées, il peut se révéler très couteux et risqué.

Notons cependant que la lutte contre la pauvreté en République Démocratique du Congo peut être possible en consolidant la stabilité macroéconomique et la croissance, en appuyant la dynamique communautaire, en améliorant l'accès aux services sociaux et en réduisant la vulnérabilité 2(*).

En effet, la République Démocratique du Congo, pays disposant d'une économie peu développée, devrait favoriser la promotion de l'entreprenariat afin de lui permettre de revaloriser les capacités de sa population et de rendre plus pressant la nécessité de promouvoir des structures alternatives de financement capables d`assurer la mobilisation de la petite épargne, d`octroyer du crédit en milieu rural et milieux urbains défavorisés, et de créer des conditions d`une insertion progressive. Relevons donc un secteur pouvant constituer un levier accélérateur pour atteindre l'un des objectifs du millénaire qui n'est rien d'autre que la réduction de la pauvreté.

La micro finance est une des pistes de solution pour atteindre cet objectif, dans la mesure où elle a pour mission, la collecte de l'épargne, la location de coffre-fort, les actions de formation, les opérations de crédit-bail et l'octroi de micro-crédits à des familles pauvres pour les aider à conduire des activités productrices ou génératrices de revenu. On désigne généralement ces familles par le terme de micro-entrepreneurs et la plupart de ces micro-entrepreneurs travaillent dans le secteur informel ou non structuré.3(*)

D'où l'émergence de la micro finance, qui apparait comme un secteur intermédiaire pouvant satisfaire les besoins importants de services financiers de qualité, en matière d'épargne, de prêt et d'assurance, pour la majorité de ceux qui n'ont pas d'accès réel au secteur bancaire et dont le nombre va bien au-delà de ceux qui peuvent être qualifiés de « Pauvres ». La micro finance s'adresse non seulement à des « extrêmement pauvres », ceux qui vivent avec moins d'un dollars par jour, mais aussi et parfois principalement à des petits producteurs alors que les sommes prêtées ou épargnées restent limitées. Les crédits sont pour la plupart inférieur à mille dollars.4(*)

Dans le cadre de notre travail scientifique, il est question de comprendre :

`` La contribution de la micro finance dans le processus de la lutte contre la pauvreté en République Démocratique du Congo ''.

0.2. Hypothèse du travail

Etant un outil de développement, la micro finance ne se limite pas à l'action de microcrédit aux pauvres mais bien plus, à la fourniture d'un ensemble de produits financiers et non financiers à tous ceux qui sont exclue du système financier classique. Aussi, l'offre des services non financiers tels que la formation des micros entrepreneurs, les cours d'éducation à la santé et à l'hygiène donnent aux Institutions de micro finance un rôle d'intermédiation sociale.

A ce titre, le rapport de la micro finance summit campaign stipule que :

« Les programmes de la micro finance peuvent devenir des véhicules pour d'autres développement sociaux souhaitables»5(*). En d'autres termes, la diversité des services et produits que regroupe la micro finance conduit à l'amélioration du niveau de vie de l'ensemble de la population et par conséquent un développement possible.

Ainsi donc, la proposition de réponse à la préoccupation susmentionnée se résume en ces mots :

`` La Micro finance constitue une des armes efficace dans le processus de lutte contre la pauvreté et grâce à elle, un développement intégrale est possible ''.

0.3. Intérêt et choix du Sujet

Le choix porté à ce sujet est influencé par l'instabilité économique que traverse la République Démocratique du Congo, la médiocrité des conditions de vie, la vulnérabilité, la malnutrition et la pauvreté qui s'imposent malgré toutes les potentialités humaines et naturels qu'elle renferme.

A cet effet, l'intérêt porté à ce thème de recherche scientifique est celui de permettre à ceux qui s'intéressent aux problèmes de la prospérité de la nation et éventuellement aux lecteurs de saisir l'apport de la micro finance dans le processus de la lutte contre la pauvreté en République Démocratique du Congo. Nous espérons que notre travail pourra servir de prémisse pour les investigations futures dans la mise en place des Institutions de micro finance grâce auxquelles un développement économique est possible.

0.4.Cadre opératoire

Elle est l'application de la connaissance scientifique ou encore l'ensemble des procédés dans le traitement et l'analyse des données ou des informations.

Les techniques sont l'ensemble des moyens de procédés qui permettent à un chercheur de rassembler des informations originales ou des secondes mains sur un sujet. Elle est donc entendue comme tout moyen qui permet au chercheur d'acquérir et de traiter les données dont il a besoin pour comprendre ou expliquer un phénomène ou un sujet d'étude. Nous avons distingués deux grands blocs de techniques à savoir les techniques vivantes et les techniques documentaires.6(*)

· Techniques documentaires :

Sont celles qui prennent la forme d'une observation indirecte, dans ce sens qu'elle porte sur l'étude et l'analyse des documents écrits comprenant les ouvrages édités, les archives, mémoires et les documents inédits. Cette technique a permis par la consultation des différents ouvrages, de récolter des données relatives au sujet sous étude.

· Techniques vivantes :

Elles sont appelés aussi l'interview libre : une interview est une collecte des données qui consiste à faire un échange verbal en vue d'obtenir des informations ou des renseignements sur des faits des comportements, des opinions ou des croyances qui répondent au but déterminés que le promoteur de l'enquête s'est fixé dans ses hypothèses de recherches.

Elles sont complétées par quelques techniques admises en sciences sociales. Il s'agit notamment des méthodes historiques et analytiques.7(*)

· Les méthodes historiques

Consistent à rassembler, ordonner, hiérarchiser autour d'un phénomène singulier une pluralité des faits en établissant les liens entre le fait étudié et les situations qui lui sont annexes, antérieures et postérieures.

· La méthode analytique

Elle permet de composer et d'examiner les composantes du problème à travers différents éléments chiffrés en possession.

0.5. Délimitation du travail

Nous ne pouvions avoir l'idée d'aborder ce sujet de façon exhaustive. C'est ainsi que nous le délimitons dans le temps et dans l'espace. Pour ce faire la délimitation spatiale porte sur la République Démocratique du Congo, plus précisément dans la ville province de Kinshasa et la délimitation temporelle couvre l'intervention allant de 1990 à 2011 car c'est au cours de cette période que nous avons connu les principales causes de la pauvreté (les causes structurelles et les causes conjoncturelles) ainsi que quelques reforment améliorant le cadre macroéconomique.

0.6. Difficultés rencontrées

L'élaboration d'un travail scientifique n'est pas une moeurs facile. Dans le cadre de la rédaction du présent travail nous nous sommes heurtés aux difficultés suivantes :

- L'accessibilité difficile aux informations surtout celles à caractère confidentiel ;

- L'indisponibilité des personnes à contacter ;

- Le coût de recherche élevé ;

- La rareté, surtout dans nos bibliothèques, de certains ouvrages spécialisés et récents ;

- La complexité de la matière à traiter exigeant de notre part un effort intellectuel  suffisant afin de saisir le sens et la portée de choses.

Nous avons surmonté ces difficultés grâce aux efforts envisagés et au soutien de tous ceux qui nous ont assistés sans trêve tout au long de nos recherches, car `` l'union fait la force'' dit-on.

0.7. Structure interne de l'étude

Dans un premier temps, il sera indispensable de poser les jalons de la compréhension de ce qu'est réellement la micro finance. C'est l'objet du premier chapitre, quant au second il décrit un Diagnostic de la Micro finance en République Démocratique du Congo et, enfin le troisième chapitre se propose de définir une politique sectorielle en rapport avec la micro finance et les ONG de financement.

CHAPITRE I: CONSIDERATION GENERALES DE LA MICRO FINANCE

Dans ce chapitre, Il s'agira d'abord de relever les étapes marquante de la micro finance ; son origine et son expansion, Ensuite nous allons décrire ce qu'est la micro finance et déterminer les différentes structures qui la régissent et enfin nous aborderons le point sur l'efficacité que représente la Micro Finance.

SECTION 1 : LA MICRO FINANCE

I.1.1. Historique

La micro finance existe sous diverses formes depuis plusieurs années. Mais elle ne s'est organisée réellement que depuis une quarantaine d'années. Vers les années 60 et 70 étaient apparue des programmes de prêts à faible taux, dont le principe était repris par les banques .des pauvres sous leurs formes actuelles.

Mais ces premières tentatives furent des échecs relatifs. Un premier succès reconnu de la banque des pauvres était celui de la « Gramen Bank ». Car son fondateur, Muhammad Yunus a notamment décidé de fixer des taux d'intérêt suffisamment haut pour permettre la couverture des frais. En fin, il choisit de demander aux emprunteurs de s'organiser en groupes de cinq personnes solidaires qui devraient se réunir toutes les semaines pour rembourser leurs prêts et échanger leurs points de vue sur leur utilisation. L'idée de la GRAMEN BANK est venue de Muhammad Yunus lorsqu'il prêta de sa poche l'équivalant de 26 $ à 42 femmes exploitées comme rempailleuses de chaises dans son propre pays le Bangladesh. Face à leur enthousiasme et au fait qu'elles ont remboursées tous leurs prêts dans les délais, il décida d'étendre son système à plusieurs villages du Bangladesh. En 1983 l'institution devint une Banque. Aujourd'hui elle est présente dans près de 36.000 villages et prête à plus de 3.500.000 personnes. L'institution a constaté que les prêts accordés aux femmes sont plus souvent remboursés, et ont davantage d'effets bénéfiques sur les conditions de vie des enfants ou/et ont donc un impact social plus important.8(*)

A partir de l'exemple de la GRAMEN BANK, les Institutions de la micro finance se sont développées sur tous les continents. On en trouve actuellement dans plus de 75 pays dans le monde. Alors que dans certains pays les besoins sont couverts (comme au Bangladesh et en Bolivie), plusieurs pays n'ont quasiment aucun accès aux services de la micro finance. Pour ne citer que le cas latino-américain, les pays les plus peuplés le Brésil, le Mexique, l'Argentine sont parmi les moins bien lotis.9(*) Jusqu'à présent, il semble que les Institutions de micro finance se sont développés dans des pays ayant un minimum de stabilité politique et économique.

La plupart des pays où il n'existe pas des institutions de micro finance sont ceux qui connaissent des conflits internes et de ce fait ne reçoivent que très peu de soutien international. Cependant, il existe aussi des pays avancés qui usent de la pratique des micros finances en rapport avec les petites entreprises c'est le cas des Etats Unis d'Amérique et de la France.

Notons aussi cependant qu'en Afrique, les pratiques de la micro finance sont encore plus anciennes, surtout celles qui relèvent de la collecte de la petite épargne. Dans des pays comme le Burkina Faso ou le Cameroun par exemple, les premières coopératives d'épargne et de crédit ont vu le jour au cours des années 60.10(*) C'est le même cas qu'en RD Congo où la colonisation n'a pas permis un développement des Institutions de Micro Finance (IMF) d'une manière autonome.

I.1.2.Définition et notion de base

Il existe une multitude de définition de la micro finance. Cependant, l'on peut retenir que le minimum consensuel reconnaît que la micro finance est une pratique qui consiste à offrir des services et des produits financiers à une population démunie excluedu système bancaire classique. 11(*)

Pour les uns, la micro finance est une parfaite illustration des potentialités des entrepreneurs qui, s'ils sont libérés des contraintes de l'Etat et ont accès à des services financiers, créent leurs propres emplois et leurs propres entreprises. Pour les autres, la micro finance permet à des couches populaires exclues du système bancaire et soumises à la dépendance des fournisseurs et des usuriers, de développer une large gamme d'activité productrice rentable, d'améliorer leur condition de vie et leur statut social.12(*)

Pour plusieurs personnes et pour le grand public en particulier, la micro finance se confond avec le micro crédit. Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits (« micro-crédits ») à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer de très petites entreprises.

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la micro finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la micro finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro crédit aux pauvres mais bien à « la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel ».13(*)

I.1.3. les Institutions de Micro Finance (I.M.F.)

En termes simples, une institution de micro finance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel.

Au sein du secteur, le terme institution de micro finance renvoie aujourd'hui à une grande variété d'organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d'épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.).14(*)

Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du grand public. L'image que l'on se fait le plus souvent d'une IMF est celle d'une ONG « financière », une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l'offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l'auto promotion économique et sociale des populations à faibles revenus.

Les IMF sont donc des personnes morales qui exercent à titre de profession habituelle, l'activité de micro finance.

SECTION 2 : LES ACTIVITES DE LA MICRO FINANCE

Le secteur de la micro finance connaît une multitude d'institutions que l'on peut regrouper en cinq grandes catégories, à savoir :

· Les coopératives ou mutuelles d'épargne et de crédit ;

· Les structures gestionnaires de programme de micro finance et/ou micro crédit ;

· Les structures de crédit solidaire ;

· Les structures financières informelles.

· Les structures financières formelles15(*)

I.2.1. Les coopératives ou mutuelles d'épargne et de crédit16(*)

Ce sont des groupements de personnes dotés de la personnalité juridique, qui poursuivent principalement un objectif social à travers les services rendus à leurs membres. En d'autres termes, ce sont des institutions ou les personnes physiques ou morales mettent en commun leur épargne afin d'en faire profiter aux membres qui en ont besoin. Elle repose sur le principe de l'épargne au préalable, c'est-à-dire que les membres doivent d'abord épargner avant de solliciter un prêt moyennant des garanties matérielles.

Les coopératives ou mutuelles d'épargne et de crédit sont régies par ce qu'on appelle : les principes coopératifs ou mutualistes. Ces principes sont :

a) Le principe de la porte ouverte :

Les membres font librement leur adhésion et la coopérative doit être ouverte à tous les membres du village, de la collectivité, du quartier, etc. Et cela, sans discrimination fondée sur le sexe, l'origine sociale, la race, l'allégeance politique ou la religion.

b) Le principe de pouvoir démocratique :

Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l'établissement des politiques et à la prise des décisions. Elles sont fondées sur le principe d'« un membre, une voix », c'est-à-dire que chaque membre n'a qu'une et une seule voix quel que soit le montant de son épargne.

c) Le principe de l'accessibilité :

Les membres ne doivent pas parcourir de longues distances pour épargner ou pour demander des prêts.

d) Le principe de la gestion participative :

L'ensemble des règles qui régissent le fonctionnement de la coopérative ou de la mutuelle sont discutées et décidées en assemblé général.

e)Le principe de la gratuité des fonctions des dirigeants élus :

Les membres élus de l'organe de gestion ou de contrôle travaillent bénévolement.

f)Le principe d'autonomie ou d'indépendance :

Les coopératives sont des organismes autonomes d'entraide, dont la gestion est entièrement assurée par les dirigeants élus sans intervention extérieure.

g)Le principe des services réservés aux membres :

Une coopérative d'épargne et de crédit n'appartient qu'à ses membres; l'accès au crédit leur est exclusivement réservé.

h)Le principe de finalité des services aux membres :

L'objectif de la coopérative est de rendre des services aux membres plutôt que de générer des profits. En cas d'excédent d'exploitation ou de plus-value, celles-ci sont reportées aux réserves, soit affectées au financement de projets collectifs au profit des membres et de la collectivité. 17(*)

Une coopérative d'épargne et de crédit s'articule autour d'une structure pyramidale à trois niveaux :

· Local

· Régional

· National

La coopérative de base (local) offre des services dans un quartier, une commune, etc. L'union régionale regroupe des coopératives d'une région et fournit à ces coopératives un appui technique (assistance comptable). La fédération nationale est celle qui coordonne l'union régionale.

Et dans chacune de ces trois différentes structures, il existe trois organes principaux, à savoir :

- Le conseil d'administration : est le seul qui peut convoquer l'assemblée générale et qui gère la coopérative. Il embauche les gestionnaires et exécute les décisions de l'assemblée générale.

- Le comité de crédit : est l'organe habituellement composé de trois ou cinq personnes qui sont élus selon les règles de fonctionnement propres à chaque COOPEC. Il a pour fonction principale de mettre en application la politique de crédit adoptée par l'assemblée générale;

· Planifier les opérations de crédit de la COOPEC ;

· Instruire les dossiers de crédit ;

· Participer au recouvrement des prêts ;

· Evaluer les activités de crédit.

- Le comité de contrôle : exerce le contrôle régulier sur la gestion et l'octroi de crédit.18(*)

I.2.2. Les différentes structures de service en micro finance

Dans le monde, deux approches de service s'affrontent, l'une donne priorité au côté offre de l'intermédiation financière, on a l'approche orientée institution et l'autre préconise la demande, on a l'approche orientée client.

D'une manière générale, dans les principales structures de services, on a : Les structures de crédit solidaire, les structures gestionnaires d'épargne et de crédit, les structures financières informelles, les Structures financières formelles.

I.2.2.1.Les structures de crédit solidaire

Ils reposent sur le principe de prêt de groupe et de la caution solidaire, c'est-à-dire que le prêt est accordé à un groupe de personne et que la défaillance d'un membre du groupe bloque automatiquement l'accès au crédit à l'ensemble du groupe. Ces systèmes de crédit solidaire n'exigent pas d'épargne au préalable ni des garanties matérielles, mais le remboursement des prêts peut être hebdomadaire pour obtenir des montants plus élevés.

Ces institutions de micro finance présentent deux avantages majeurs, à savoir :

· Le personnel peut mieux exercer son travail du fait qu'il connaît mieux le groupe ;

· La réduction du coût de gestion c'est-à-dire lorsqu'on donne un crédit à l'un des membres du groupe, ces derniers font tout pour qu'il puisse rembourser.

Et elles ont pour règles principales :

· Le financement des activités divers ;

· Le montant et les modalités de remboursement de crédit s'adaptent à l'activité exercée.

I.2.2.2. Les structures gestionnaires d'épargne et de crédit

Elles apparaissent comme des structures hybrides qu'offrent plusieurs services (financiers et non financiers) et dans la plupart de cas ce sont des ONG ayant un volet microcrédit et micro épargne. Les produits et services offerts par ces structures sont des services non financiers.

Nous devons souligner que depuis une quinzaine d'années, les banques privées à vocation commerciale sont orientées vers la micro finance pour des raisons de stratégies propres. Elles soutiennent des opérations de micro finance soit indirectement, en appuyant aux IMF existantes un soutien financier ou une prise de participation, soit directement en créant une filiale ou un offre des produits de micro finance. C'est ce que nous appelons le downgrading qui est l'entré des banques commerciales dans le secteur de la micro finance, et ceci est signe d'une évolution capitale du secteur. Nous pouvons de ce fait, citer à titre d'exemple la Finadev qui a été créée en 1998 en tant que guichet commercial de la Orabank (ex Financial Bank), banque implantée dans 7 pays d'Afrique de l'ouest et qui est devenu une filiale spécialisée en micro finance en 2000, grâce au soutien financier de la Société Financière Internationale (SFI) et de la netherlands development compagny.

En RDC, nous avons la Banque Iinternationale pour l'Afrique au Congo (BIAC), la Banque Internationale de Crédit (BIC), la Procredit Bank, la Trust Merchant Bank (TMB) et Advans Banque Congo qui investissent en micro finance. Ces banques disposent d'un avantage concurrentiel dans le domaine de la micro finance, grâce à la préexistence de leur réseau d'agence et de leur accès au financement.19(*)

I.2.2.3. Les structures financières informelles

Il s'agit des réseaux financiers traditionnels d'épargne tels que les tontines, les préteurs professionnels, les parents et amis, etc. Les études sur ces réseaux dans les pays Africains sont abondantes. Nous pouvons formuler quelques remarques sur base des résultats des différentes études:

a) les prêts extérieurs à la famille ou au clan appliquent des taux d'intérêt explicites de niveaux variés. Plusieurs études sur les circuits financiers informels de différents pays Africains confirment ce résultat. Elles montrent que ces taux peuvent atteindre 100%, voire plus, pour quelques mois.

b) Les marchés financiers semblent être caractérisés par 2 types de réseaux différents : un réseau de solidarité intrafamilial (famille proche et famille élargie) qui couvre la majorité des transactions, et un réseau extrafamilial (prêteur professionnels, commerçants, etc.) qui représente un nombre réduit de transaction (20 à 30%), mais avec des volumes financiers assez importants.

c) Ce qui surprend de prime abord, c'est le dynamisme de l'envergure des transactions. Il apparaît, en effet que l'offre et la demande des services financiers intéressent la majorité des populations rurales urbaines sur une base permanente.

Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d'années, il existe aussi des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie propre, se sont orientées vers la micro finance. On peut citer entre autre20(*) :

- Standard Bank (Afrique du Sud)

- Multi-crédit Bank (Panama)

- National Bank for development (Egypte)

- Centenary Bank (Ouganda)

- Bank of Nova Scotia (Guyanne)

- Bank Rakyat Indonesia (Indonesie)

- Banque Pertinian (Malaisie)

- Banque Al Amal (Yemen)

- Panabo Rural Bank (Philippines) et tant d'autres.

Notons cependant qu'elles sont souvent l'initiative de communautés locales et sont créées avec lesoutien d'agence des coopérations internationales et des ONG Internationales. En France, les organisations comme le Groupe de Recherche et d'Echange Technologique (GRET), Le centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le développement (CITRAD), ou l'Institut de Recherche et d'Application des Méthodes de Développement (I RAM) ont participé à la création des Institutions de Micro Finance (IMF). Aux États-Unis, des réseaux comme ACCIONO opportunity International ou la Fondation International Community Assistance (FINCA) ont participé à la création de ces Institutions de Micro Finance, avec des financements venant de la coopération internationale.

I.2.2.4. Les Structures financières formelles

Dans cette catégorie, nous retrouvons les institutions régulées spécifiques, les banques commerciales, les banques de développement agricoles, les banques rurales et les autres institutions non financières.

Ces structures sont gérées et dirigées classiquement, elles contrôlent les réseaux d'agences qui peuvent s'étendre au-delà des frontières de leurs pays d'origine.

I.2.2.5.Les Bailleurs de Fonds

Les bailleurs de fonds sont des coopérations Bilatérales telless que :

- L'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) ;

- L'Agence Française de Développement (AFD),

- La Kreditanstalt für Wiederaufbau (KFW),

- Le Department for International Development (DFID)

Et les coopérations Multilatérales tels que :

- Commission Européenne ;

- Nations Unies ;

- Banque Régionale de Développement du secteur.

Les bailleurs de fonds peuvent apporter un concours important en améliorant l'environnement du secteur financier pour les banques qui s'engagent dans les opérations de micro financement. Ils peuvent, par exemple, inviter les gouvernements à supprimer les réglementations financières répressives, telles que le plafonnement des taux d'intérêt et les réserves obligatoires trop lourdes ou les programmes de distribution sélective du crédit. Ces réformes permettront aux institutions de micro financement d'affronter la concurrence sur des marchés ouverts, et de couvrir leurs charges d'exploitation, leurs risques et le coût d'opportunité du capital.

SECTION 3 : EFFICACITE DE LA MICRO FINANCE

I.3.1. Le Micro crédit et sa nouveauté

La différence principale, par rapport au crédit classique, est qu'il est orienté sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Il reconnaît leurs talents, leurs besoins et leur capacité à rembourser les prêts.21(*) Au lieu de les éliminer, par avance, de la clientèle du crédit parce que les méthodes, les critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur situation, il invente des méthodes et des garanties qui leur conviennent. Au lieu de leur imposer l'objet de leur prêt, il est à l'écoute de leurs besoins. Il permet ainsi de découvrir que les personnes exclus du crédit bancaire sont, comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité de jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les riches.

Micro crédit comme micro finance s'adressent à cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne proposent pas les mêmes services.

I.3.2. Les clients de la micro finance

Le client type des services de micro finance est une personne dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès aux institutions financières formelles faute de pouvoir, remplir les conditions exigées par ces institutions (documents d'identification, garanties, dépôt minimum). Il mène généralement une petite activité génératrice de revenus dans le cadre d'une petite entreprise familiale.22(*)

I.3.3. Dans les zones rurales

Ce sont souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.

I.3.4. Dans les zones urbaines

La clientèle est plus diversifiée : petits commerçants, prestataires de services, artisans, vendeurs de rue, etc.

On les dénomme généralement sous le terme de petits entrepreneurs et la plupart d'entre eux travaillent dans le secteur informel et/ou non structuré. C'est donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions financières classiques (banques, assurances) que s'adresse la micro finance.

I.3.5. La Micro Finance et les pauvres

Le concept de micro finance est toujours associé à celui de la pauvreté, d`où la nécessité d`apporter un éclairage sur la compréhension que nous nous faisons de cette notion dans le cadre de ce travail.

La pauvreté est une notion toute relative et assez complexe. Alors que dans l`Union Européenne, on définit comme pauvre, toute personne dont le revenu est inférieur à la moitié du revenu moyen de l`ensemble de la population du pays considéré, beaucoup d`organisations internationales de développement se basent sur la notion de pauvreté absolue, laquelle définit le pauvre comme étant toute personne dont le revenu journalier ne dépasse pas un dollar américain.

Aussi, tout le monde s'accorde sur le fait que la pauvreté est un phénomène complexe, pluridimensionnel, ne pouvant être réduit à sa simple expression monétaire (c'est-à-dire à un niveau insuffisant de ressources économiques pour vivre de façon décente).

Le PNUD déclare ainsi que `` la pauvreté n'est pas un phénomène unidimensionnel - un manque de revenus pouvant être résolu de façon sectorielle. Il s'agit d'un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles intégrée ''.23(*)

De même, la Banque mondiale affirme que la pauvreté a des «dimensions multiples», de «nombreuses facettes» et qu'elle est `` la résultante de processus économiques, politiques et sociaux interagissant entre eux dans des sens qui exacerbent l'état d'indigence dans lequel vivent les personnes pauvres ''.24(*)

En faisant référence aux niveaux de pauvreté définis par l'OCDE, une personne pauvre est celle qui est privée des capitaux suivant : 25(*)

· Le capital naturel : L`eau, la terre, les ressources environnementales ;

· le capital social : les liens de solidarités entre membres d`un groupe social, l`accès aux institutions, ... ;

· le capital humain : les connaissances, l`aptitude au travail, la santé,... ;

· le capital physique : le patrimoine, l`accès aux infrastructures de base, les moyens de productions,... ;

· le capital financier : l`épargne, l`accès au crédit, assurances.

C`est de ces pauvres que la micro finance tente de s`occuper dans le but de les faire sortir de la situation précaire dans laquelle ils se trouvent.

L'expérience montre que la micro finance peut aider les pauvres à :

· Augmenter leurs revenues ;

· Créer des entreprises viables ;

· Sortir ainsi de la pauvreté.

Elle peut également constituer un puissant instrument d'émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents économiques du changement. En effet, en donnant accès à des services financiers, la micro finance joue un rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Par exemple, les revenus générés par une activité non seulement permettent à cette activité à se développer mais ils contribuent également au revenu du ménage, et par là même à la sécurité alimentaire, à l'éducation des enfants, à la prise en charge des soins de santé etc.

"La micro finance est une finance de proximité, proximité géographique bien sûr, car les personnes se connaissent et se cautionnent parfois mutuellement, Elle est toujours adaptée aux besoins, c'est pourquoi elle innove en permanence ".26(*)

I.3.6. La Micro Finance un Instrument approprié où non

C'est surtout au niveau du crédit que la micro finance montre ses limites. En effet, tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, le micro crédit, comme tout crédit d'ailleurs, doit être remboursé. Il nécessite donc au niveau de l'emprunteur une bonne capacité de remboursement, aptitude qui bien entendu s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenus pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation d'endettement et de pauvreté.

Souvent les gouvernements et les agences de coopération souhaitent utiliser la micro finance comme un outil de résolution de divers problèmes sociaux.

Victimes d'inondations ou d'autres catastrophes naturelles, réfugiés fuyant les conflits, nouveaux diplômés de la formation professionnelle, chômeurs, autant de types d'individus se trouvant dans une situation de précarité que les gouvernements sont tentés de vouloir aider par le micro crédit depuis que celui-ci a été ``vendu'' comme un excellent outil de lutte contre la pauvreté.

Les programmes de micro crédit conçus pour ce type de situation fonctionnent cependant rarement. Ils enregistrent le plus souvent des taux d'impayés ou de non remboursement très élevés.

L'utilisation dirigée de la micro finance pour résoudre des défis de développement dans des situations où la base de la subsistance des populations est détruite ou très précaire a rarement été un succès.

Le micro crédit se révèle par contre le plus utile pour ceux qui ont identifié une opportunité économique et qui sont en situation de faire fructifier cette opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite somme d'argent au moment où ils en ont besoin.

Ainsi, les personnes pauvres qui travaillent dans des économies stables ou en croissance, qui ont démontré leur capacité à conduire les activités proposées dans un esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leurs dettes, sont les meilleurs candidats pour le micro crédit.

L'univers des clients potentiels s'élargit cependant de manière exponentielle si l'on prend en compte le concept plus large de la ``micro finance''.

Par exemple, au niveau de l'épargne ou de la sécurisation des petites économies, il est encore difficile aujourd'hui dans beaucoup de pays d'ouvrir un simple compte dans une institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées (carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum pour les populations pauvres etc.).

De plus, les banques n'ont bien souvent de guichets ou d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires importantes, ce qui exclut directement une bonne partie de la population.

I.3.7. L'application d'un taux par les IMF à leur clientèle

Fournir des services financiers à des personnes à revenus modestes coûte cher, particulièrement en proportion des montants des transactions concernées. C'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour lesquelles les banques n'octroient pas de petits prêts.

Un prêt de 100 €, par exemple, exige pour son traitement le même personnel et les mêmes ressources qu'un prêt de 10.000 €, ce qui augmente considérablement le coût par unité de transaction. En micro finance, les agents de crédit doivent en effet rendre visite au client à son domicile ou sur son lieu de travail, évaluer sa solvabilité sur la base d'entretiens avec la famille, le voisinage, et une fois le prêt accordé, effectuer un suivi rapproché et fréquent par le biais de visites pour renforcer la culture de remboursement.27(*)

Les coûts de gestion d'une multitude de petits prêts sont donc très importants, ce qui oblige les institutions à appliquer un taux d'intérêt généralement plus élevé que celui du secteur bancaire.

L'expérience prouve aussi que les clients sont prêts à payer des taux d'intérêt assez élevés pour s'assurer un accès permanent au crédit. En effet généralement, le retour sur les investissements réalisés grâce au capital obtenu peut s'avérer bien supérieur au taux d'intérêt du crédit. Ils reconnaissent aussi l'alternative suivante :

· faire appel par exemple aux prêteurs sur gages, aux usuriers du secteur financier informel ;

· l'absence de toute source de crédit est beaucoup plus pénalisante pour eux. A titre d'exemple, les taux d'intérêt dans le secteur informel peuvent atteindre 20 % par jour pour certains vendeurs sur le marché.

I.3.8. La notion de l'Epargne chez les pauvres

Il convient de signaler que ce sont les pauvres qui épargnent en permanence, même si cette épargne prend des formes moins « courantes » que l'argent :

· Bijoux en or,

· Animaux domestiques,

· Matériaux de construction, etc.

Après tout, ils font face comme tout le monde aux mêmes évènements imprévus ou récurrents qui nécessitent une somme d'argent urgente :

· Maladies,

· Frais de scolarité,

· Agrandissement de l'habitat,

· Enterrement, etc.

Lorsque le ménage a soudain besoin d'une petite somme d'argent. Ainsi, si la femme a prêté son épargne à un membre de sa famille afin de la mettre à l'abri du vol (car la seule autre alternative est de la conserver sous son matelas), cet argent ne sera pas forcément disponible au moment où elle en aura besoin. Les pauvres ont donc besoin d'une épargne qui soit à la fois sûre et liquide. Ils tiennent moins compte du taux de rémunération de leur épargne, car ils ne sont pas habitués à placer leur épargne dans des instruments financiers, mais accordent en revanche une grande valeur aux mécanismes leur assurant une épargne disponible en cas d'urgence ou d'opportunité d'acquisition de biens.

Ces services d'épargne doivent être adaptés pour répondre à la demande particulière des pauvres et à leur cycle de trésorerie. Le plus souvent, les pauvres ne souffrent pas seulement de la faiblesse de leurs revenus mais aussi de leur irrégularité.

Ainsi, pour optimiser l'épargne des pauvres, les institutions doivent proposer des dispositifs souples, à la fois en terme de montants déposés et de fréquence des dépôts et retraits. Pour les pauvres, le besoin d'épargne est tout aussi important que le besoin de crédit.28(*)

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE LA MICRO FINANCE ET DES ONG

DE FINANCEMENT EN RDC

Si, la micro finance et les ONG de financement sont désignés comme étant des dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits ou « micro crédits » à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises ; notons aussi qu'elles ont inclus une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également.

Que se passe-t-il en République Démocratique du Congo?

En RDC, les populations, et plus particulièrement les populations rurales et péri-urbaines,

vivent aujourd'hui des conditions particulièrement difficiles. Celles-ci se sont particulièrement détériorées ces dernières années, avec les pillages de 1991 et de 1993, la guerre de 1996 et celle de 1998, la crise économique et l'instabilité politique et institutionnelle.

Cependant, l'ampleur des problèmes liés à l'instabilité politique et institutionnelle, les pillages et les conflits armés ne peuvent constituer les seuls facteurs expliquant la dégradation constante des conditions d'existence dans les campagnes et dans les centres péri-urbains. Il existe, en effet, une multitude de causes de nature plus structurelle qui rendent la situation des populations rurales et péri-urbaines extrêmement précaire.

Sur ce, il conviendra d'abord de passer en revue la situation de la pauvreté en RDC, les causes de la dite pauvreté, l'ensemble des projets et activités prévus pour mener à bien la lutte contre la pauvreté ainsi que les acteurs d'élaboration du programme National de la micro finance.

Ensuite nous allons faire l'historique du secteur de la micro finance en RDC et expliquerons les principales causes de son essor, puis décrirons brièvement les différents acteurs formels et informels qui y interviennent.

Nous aborderons enfin la préoccupation à la contribution des ONG de micro finance sur la lutte contre la pauvreté dans ce pays.

Tous ces éléments serviront pour l'élaboration du chapitre présent, et qui se proposera des nouvelles pistes de solution.

SECTION 1 : ETAT DE LIEU DE LA MICRO FINANCE EN RDC

Avant d'examiner les principaux facteurs explicatifs de la pauvreté en RDC et de présenter les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté, nous avons jugé utile de consacrer la première partie de cette section à l'analyse de la situation de pauvreté dans ce pays.

II.1.1. La situation de la pauvreté en RDC

La pauvreté est un mal qu'il faut éradiqué où qu'elle se situe, dans un pays nanti ou pauvre. La pauvreté n'est pas un mythe en RDC étant donné l'incapacité d'une large proportion de la population tant en milieu rural qu'en milieu urbain, à satisfaire les besoins les plus élémentaires (alimentation, eau, soins médicaux, logement)29(*)

o Tableaux n°1 Données macroéconomiques

Population (millions)

71

Superficie (milliers km2)

2 345

Densité (hab. /km2)

30,2

Taux de croissance démographique (%)

3,1 (est.)

Taux d'alphabétisation (%)

67,2

PIB nominal (milliards USD)

8,7 (est. 2009)

PIB/habitant (USD)

122 (est.2009)

Part de population urbaine (%)

34 (2008)

Taux annuel d'inflation (%)

4 (est. 2009)

Population en dessous du seuil de pauvreté

2$ (2002)

Source: CIA, the World Factbook, 2010

II.1.2.L'étendue et la profondeur de la pauvreté

Malgré ses immenses ressources naturelles, la RDC est l'un des pays les plus pauvres du monde, où les années de guerre ont égorgé le pays en détruisant les quelques infrastructures et activités productives qui y étaient. Les populations vivent dans des conditions économiques et sanitaires déplorables, notamment dans les régions de l'est du pays où des bandes rebelles armées sévissent encore. Les indicateurs sociaux affichent des niveaux tellement bas qu'il s'avère pratiquement impossible pour le pays d'atteindre un seul des OMD (Objectifs du Millénaire pour le développement). L'accès à l'eau et à l'assainissement ne concerne respectivement que 22 et 9 pour cent de la population totale, avec d'importantes disparités entre régions ainsi qu'entre les zones rurales et urbaines. 30(*)

Près de 80% de la population congolaise survivent à la limite de la dignité humaine, avec moins de 1$ par personne par jour et moins de 20 pour cent des habitants avaient un accès régulier à l'électricité.31(*) Selon le rapport nationaux sur le développement humain, la RDC est classée actuellement 187e sur 18732(*) avec un revenu national par habitant à la parité des pouvoirs d'achat de 705 dollars par an. La RDC serait aussi le pays qui abriterait le plus d'enfants soldats au monde.33(*)

Les violations des droits humains, pendant la guerre, en particulier des enfants et des femmes, ont eu des répercussions très profondes au sein des populations. Dans plusieurs provinces, des mines antipersonnel empêchent toujours les gens de travailler la terre...

Les disparités régionales sont très fortes. Les populations de l'Est du pays vivaient en moyenne avec 32 dollars par an et par habitant alors que celles du Sud disposaient de 138 dollars et celles de la province de Kinshasa, de 323 dollars, trois fois plus qu'à l'Est. La pauvreté se manifeste par la malnutrition qui touche entre 30 et 50 pour cent des femmes et des enfants. Au total, 16 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire.34(*)Pour ce qui concerne la situation alimentaire, alors que la RDC n'avait jamais connu de crise alimentaire aux cours des 30 années qui ont suivi son accession à l'indépendance en 1960, les statistiques du PNUD montrent qu'en 1990 et en 2003, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a plus que doublé, passant respectivement de 17 millions de personnes (soit 32% de la population) à 38,5 millions de personnes (soit 71% de la population).

II.1.3. Les principales Causes de la pauvreté en RDC

On peut identifier plusieurs causes structurelles telles que la forte croissance démographique, l'instabilité politique, l'instabilité macro-économique, l'insuffisance des ressources, la mauvaise gouvernance politique et économique... et les causesconjoncturelles comme les pillages de 1991 et de 1993, les deux guerres de 1996 et de 1998 et le retrait des bailleurs de fonds ayant contribué significativement à l'aggravation de la pauvreté en RDC.35(*)

a. Les causes structurelles

L'origine de l'aggravation de la pauvreté en RDC remonte notamment à la politique économique menée dans les années 1990 notamment en matière budgétaire et de taux de change. D'une manière générale, l'accumulation des déficits budgétaires et leur financement par la création monétaire, ainsi que la politique de taux de change ont provoqué une hyperinflation et une forte érosion des revenus réels des populations.

Ces distorsions ont par ailleurs été renforcées par le fait que les gouvernements ont recouru massivement à l'endettement extérieur de manière à permettre à l'Etat de financer ses dépenses. On sait que la crise de la dette et l'incapacité de l'Etat à maîtriser ses dépenses ont été à l'origine d'une révision de la politique économique qui a surtout été caractérisée par un désengagement de l'Etat et une liberté plus grande laissée aux forces du marché.

Une partie croissante de la population se retrouve de ce fait quasiment exclue des secteurs économiques et sociaux formels, si bien qu'elle n'a d'autre alternative que d'essayer de s'organiser afin de survivre en marge du système officiel.

Il apparaît aussi assez clairement que l'aggravation de la pauvreté en RDC est liée à la forte croissance démographique (soit 3% en 2003). La RDC, comme la plupart des pays africains au sud du Sahara, n'a pas encore amorcé le déclin du taux de natalité qui devrait entraîner un ralentissement de la progression de sa population et une baisse consécutive de la pression sur les ressources et sur l'environnement2. Malheureusement, ni les secteurs agricole et minier, ni le secteur informel urbain ne parviennent à répondre à la croissance démographique. Il en résulte une croissance du chômage et plus particulièrement du chômage urbain.36(*)

Hormis l'instabilité macro-économique et la crise de l'emploi, un autre facteur est à la base de la croissance rapide du taux de pauvreté en RDC : la très grande instabilité politique.

En effet, depuis 1960, la RDC a connu sept constitutions et des changements de gouvernements pratiquement tous les neuf mois. A cela il faut ajouter les deux longues transitions des années 1990 et du début des années 2000. Il est évident que cette très grande instabilité politique et la remise en cause perpétuelle des acquis économiques et sociaux constituent des facteurs explicatifs majeurs de la dégradation des conditions d'existence des populations congolaises.

Deux autres éléments expliquent aussi la pauvreté en RDC : la mauvaise gouvernance et la corruption. Les changements fréquents de gouvernements n'ont malheureusement pas introduit des changements profonds dans la gestion de la chose publique. La plupart des gouvernements n'ont pas fait preuve d'une préoccupation particulière pour la situation des couches les plus basses de la population par les programmes sociaux (éducation, santé, logement social, etc.) conscients, cohérents et finalisés. Ils n'ont pas non plus fait de la lutte contre la corruption, l'enrichissement illicite et le népotisme leur priorité. Bien au contraire, ils ont souvent intentionnellement encouragé ces fléaux qui gangrènent l'économie et expliquent dans une certaine mesure les profondes inégalités sociales observées en RDC.

La pauvreté en RDC s'explique en outre par l'insuffisance des ressources financières.

L'insuffisance des ressources qui, à son tour, explique dans une certaine mesure le faible taux d'investissement dans les secteurs productifs et dans les secteurs sociaux. Le manque de ressources a été particulièrement aggravé dans les années 1990 par le retrait des investisseurs et des bailleurs de fonds, ce qui a contribué à accélérer le rythme de décroissance de l'activité économique.

Il faut associer à ces tableaux les effets de la propagation et/ou de la résurgence de certaines épidémies (SIDA, choléra, tuberculose, paludisme, etc.) sur la société congolaise. Le paludisme à lui seul tuerait plus de 500 000 personnes par an ! C'est dire que ces épidémies pèsent considérablement sur la société en la privant d'une grande partie de ses membres productifs. Pire, les victimes laissent derrière elles un nombre croissant d'orphelins qui sont pris en charge par les proches (ce qui constitue une charge supplémentaire pour eux) ou qui se retrouvent carrément dans la rue.

Enfin, à ces causes communes aux deux sexes, il faut mentionner les facteurs explicatifs spécifiques du taux élevé de pauvreté chez les femmes : elles sont victimes d'inégalités de toute sorte ; elles ont difficilement accès aux ressources économiques (terre, travail, revenu, crédit, etc.) et aux services sociaux de base (éducation, formation, santé, protection sociale, etc.) ; les emplois qu'elles occupent sont généralement précaires ; les activités qu'elles exercent sont généralement peu productives...

b. Les causes conjoncturelles

Sans entrer dans les détails, disons que parmi les nombreux facteurs conjoncturels qui expliquent la forte incidence de la pauvreté en RDC, trois au moins méritent une attention particulière : les deux pillages de 1991 et de 1993, les deux guerres de 1996 et de 1998 et le retrait des bailleurs de fonds décidé au début des années 1990.

Les pillages que la RDC a connus en septembre 1991 et en janvier 1993 et les guerres de 1996 et de 1998 sont sans contester les deux des facteurs conjoncturels qui ont le plus contribué à aggraver le niveau de pauvreté dans le pays. Ces évènements ont affecté le système de production et accentué le manque d'accès aux soins de santé, à l'éducation, à l'eau potable... La destruction des infrastructures a également contribué à accroître l'isolement de certaines régions et donc le manque d'accès à l'aide humanitaire.

Les déplacements de populations, l'éclatement progressif des groupes et des familles, l'insécurité, conséquences directes des conflits armés, ont affecté les activités agricoles et désorganisé les circuits de commercialisation des produits. Cela a eu pour conséquence l'accélération de la marginalisation des petits paysans et la détérioration de la situation économique des ménages ruraux.

La désorganisation des systèmes de commercialisation des produits agricoles a également provoqué une baisse des prix. Les revenus dans le secteur agricole sont alors devenus insuffisants pour inciter les paysans à investir davantage et à accroître leur productivité, de sorte que dans de telles conditions, ils préfèrent ne produire que pour assurer leur subsistance.

La production interne de produits alimentaires étant devenue de plus en plus faible, la RDC doit recourir de plus en plus aux importations alimentaires.

La seconde explication de nature conjoncturelle, déterminante, de la pauvreté en

RDC nous semble découler du retrait des investisseurs et des bailleurs de fonds. Cela a contribué à aggraver la situation économique et sociale dans les années 1990. Les investisseurs privés et les bailleurs de fonds, faut-il le rappeler, avaient fini par perdre confiance aux différents gouvernements ou se sont retirés en raison de l'instabilité macroéconomique et politique, de la guerre et/ou de la corruption galopante.

Hamuli Kabarthuza Baudouin écrit : « la pauvreté ou la misère extrême de la RDC peut s'expliquer uniquement par la faible performance de ses institutions, de ses entreprises, encore de ses coutumes. Notre mode de travail, notre niveau de vie et nos politiques sont déterminés par un ordre mondial et cet ordre mondial est fortement marqué par le jeu des intérêts de grandes puissances qui ne veulent pas l'avancement de la RDC et qui continuent à aggraver la misère des congolais. Nos politiques aussi avec leur mauvaise gestion ont plongé le pays dans l'abîme où il croupit c'est-à-dire chacun des gouvernements à sa part de responsabilité à la descente aux enfers que poursuit le niveau de vie congolais, dans la mesure où les dirigeants sont restés marqués non pas par le souci de promouvoir le progrès économique et social, mais par un esprit servile et fortement tourné vers le seul profit et leur sécurité personnelle. A cela s'ajoute les mécanismes financiers internationaux qui créent la pauvreté et la dépendance... »37(*)

SECTION 2 : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

II.2.1. Combattre la pauvreté

Lutter contre la pauvreté en RDC dans de telles proportions nécessite une intervention multidimensionnelle massive et de longue durée.

La lutte doit être multidimensionnelle : c'est-à-dire qu'elle doit impliquer plusieurs acteurs (Etat, ONG, organisations communautaires, multilatérales) utilisant des moyens d'intervention différenciés et oeuvrant dans des sphères géographique et sectorielle également différencié ; les seuls programmes micro économique, même s'ils permettent le retour de la croissance, seront insuffisants, car, le problème a plusieurs facettes incrustées les unes dans les autres.

Les principaux éléments d'une stratégie de lutte contre la pauvreté sont :

- La stabilité économique, sur fond d'une croissance économique forte et durable soutenue par des programmes efficaces à favoriser l'emploi, l'épargne et le crédit, tout en protégeant les revenus ;

- Le développement du capital humain pour l'éducation formelle généralisée pour les enfants en âge scolaire, formation professionnelle pour les adultes hors du marché d'emploi et du système éducatif ; et facilitation d'accès aux soins de santé ;

- La promotion de formes d'organisation de la collectivité qui permettent de réduire les écrits de transaction à travers l'augmentation de l'efficacité interne des systèmes de protections sociales.

 

a. La lutte doit être collective étant donné qu'il s'agit de sortir des millions de vies de la pauvreté absolue ;

b. La lutte contre la pauvreté doit s'inscrire dans la durée : elle doit disposer pour ce faire, d'un environnement politique, économique et social stable et sécurisé contre les risques inhérents aux inévitables transitions de moments de crise.

 
II.2.2. Les Programmes existants

Notons cependant que trois sortes de programme existent en ce jour, entre autres nous citons :

- Les programmes gouvernementaux soutenus par les partenaires extérieurs ;

- Les programmes d'appui aux communautés de base financés par les Institutions multilatérales (PNUD) et d'assistance bilatérale (Coopération Technique Belge, Banque Mondiale, etc.)

- Les programmes d'assistance humanitaire financés par les ONG Internationales et les institutions de coopération bilatérale ou multilatérale.

De ce fait, il est à noter que le financement de ces trois types de programmes est principalement d'origine extérieure. Les programmes de la 1ère catégorie ont deux caractéristiques majeures :

Il s'agit de programmes d'urgence (PMURR, PUSPRES) qui ont une forte préoccupation macroéconomique et ne contiennent pas de programmes d'appui dans les domaines de l'emploi, du crédit, de l'épargne et de revenus.

Les programmes d'assistance humanitaire sont irremplaçables, ils n'ont toutefois pas l'aspect de pérennité indispensable à la lutte contre la pauvreté. Les programmes et projets d'appui communautaire sont généralement trop petits, éparpillés sur des vastes territoires et trop limités dans le temps.

II.2.3. Le Rôle de la micro finance

La pauvreté étant un phénomène complexe qui compte parmi ses nombreuses manifestations la limitation de l'accès aux biens, aux services et avoirs qu'elle impose aux personnes qui en sont frappées, le micro finance peut jouer un rôle dans le financement de sa lutte contre la pauvreté. Les pauvres ont besoins d'un instrument pour leur insertion aux marchés et aux autres formes de contrats sociaux.

Le mérite de la micro finance résulte du fait qu'elle agit au niveau où la pauvreté sort ses effets les plus manifestes : le ménage.

Elle permet de répondre directement aux besoins de financement de la consommation et ou de l'investissement du ménage pauvre.

La généralisation de ce mode d'intermédiation financière dans un pays où la pauvreté est rampante suppose toutefois la mise en place des mécanismes appropriés pour en assurer la pérennité. Il s'agit des mécanismes visant la gestion des risques. En facilitant l'accès aux services financiers à des ménages qui en sont privés, la micro finance ouvre de nouvelles opportunités d'accès, services et aux avoirs à des ménages qui en seraient privés.

Pour ce faire il est nécessaire de comprendre la nature, les contours et les limites de la micro finance. Ceci pour éviter de lui faire ce qu'elle ne peut pas accomplir et d'obtenir ce qu'elle a de mieux à offrir.

Cela exige aussi de balayer certains mythes tels que celui de l'insolvabilité des pauvres et de la dépendance des Institutions de Micro Finance par rapport au financement des bailleurs de fonds afin de construire un secteur financier qui considère les pauvres comme des clients légitimes et dans lequel les IMF sont essentiellement financés par les dépôts et les investissements plutôt que par l'Etat et les bailleurs de fonds.

Enfin notons que la nécessité, pour mieux lutter contre la pauvreté est celui d'harmoniser les efforts sur les plans suivants :

· Au niveau nationale : par des programmes d'investissements publics dans les Secteurs de base ;

· Au niveau communautaire: par le renforcement des capacités communautaires et par l'amélioration de l'accès des ménages pauvres aux services essentiels, y compris les services financiers.

II.2.4. Diagnostic sur la micro finance

Notre objectif en abordant ce point, n'est pas de présenter à nouveau les détails d'une situation connue de tous, à savoir une couverture bancaire insuffisante du pays et les distorsions existant dans l'implantation provinciale des guichets des banques commerciales et des autres institutions financières, mais plutôt de réfléchir sur les principaux thèmes sur lesquels reposeront notre analyse et l'identification des priorité pour une éventuelle intervention.

a) Les dispositifs gouvernementaux

La faillite des banques commerciales principalement celles contrôlées par l'Etat et l'essoufflement des celles à capitaux privés s'expliquent par une situation héritée de plusieurs décennies. En effet, dans sa note de présentation de la situation économique du pays, la Banque Centrale du Congo révélait déjà en Octobre 2003 qu'entre 1995 et 2000, le PNB a connu une baisse de 40% et le pays a vécu sous un régime d'hyperinflation avec un rythme annuel de 62% de la dépréciation monétaire.38(*)

Cette situation a conduit à la réduction significative des activités des Institutions financières non bancaires et le ralentissement voire la disparition de l'activité des structures de proximité en matière de collecte de l'épargne et de la distribution de crédit.

Ces constats ont rendu prioritaire la nécessité de promouvoir des structures alternatives de financement capable :

- D'assurer la mobilisation de la petite épargne et d'octroyer du crédit en milieu rural et urbain défavorisés ;

- De créer des conditions d'une insertion progressive du secteur informel dans l'économie nationale moderne.

Pour atteindre ces objectifs, l'effort du gouvernement s'est plus appuyé sur une relative stabilité politico-économique par la maîtrise de l'inflation, le respect des procédures d'engagement des dépenses et la libéralisation des taux d'intérêt. Ces mesures ont eu pour bénéfice :

- La surveillance et la réduction de l'inflation qui est passée de 511% en 2000 à 5,7% en 2003,

- Une appréciation de la monnaie nationale par rapport aux principales devises, estimée à 12%, et une croissance économique évaluée à 3,4% du PIB en 2003.39(*)

Ces différents indicateurs ont favorisé l'émergence du secteur de la micro finance capable de soutenir efficacement la croissance économique et la création des nouveaux emplois.

b) Le cadre juridique et réglementaire du secteur de la micro finance

Avant l'indépendance, par le décret du 24 mars 1956, le législateur avait organisé la création et le fonctionnement « des sociétés coopératives indigènes » dont l'objet social était de promouvoir par la mise en oeuvre des principes coopératifs, les intérêts économiques et sociaux de leurs membres. Les COOPEC étaient aussi assujetties à ce décret et placées sous la tutelle du gouverneur de province.


Sur le plan institutionnel, le Ministère des finances assure la tutelle juridique et la responsabilité globale du secteur financier en RDC.Il constitue aussi la tutelle de la Banque Centrale du Congo. La banque centrale est l'autorité de réglementation et de contrôle des établissements de crédit, des IMF et des autres intermédiaires financiers. Et ceci d'après l'article 6 de la loi n 005 :2002 du 7 mai 2002 relative à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la BCC.

La loi applicable aux COOPEC définit un ensemble de devoirs et obligations en vue notamment de la protection de l'épargnant mais prévoit aussi des exonérations fiscales pour encourager l'activité. Elle n'impose aucun capital minimum au COOPEC. Cette loi spécifique pour les COOPEC mérite adaptation dans le souci de cohérence réglementaire.

Le cadre réglementaire actuel comprend une loi relative aux COOPEC (loi n 002/2002 du 2/2/2002), une loi relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit (loi n 003/2002 du 2/2/2002) et l'instruction n 1 modifiée du 18/12/2005 relative à l'activité et au contrôle.

Signalons cependant que cette instruction de la Banque Centrale du Congo ne règle pas les matières relevant du domaine de la loi et peut avoir entre autres inconvénients :

· Une identification imprécise des Institutions de Micro finance : pour appréhender leur identification, l'instruction s'intéresse à définir des institutions de micro finance à partir de leur fonction économique ;

· une confusion entre les opérations de banque et celles de micro finance conduisant à une compétition non maîtrisée entre les établissements de crédit (comme les coopératives d'épargne et de crédit) et les institutions de micro finance ;

· une fiscalité non favorable et ne tenant pas compte de leur caractère de structures chargées de la réduction de la pauvreté.

Disons enfin que ces différentes dispositions sont, à elles seules insuffisantes et ne permettent pas de favoriser l'émergence d'un secteur de micro finance solide et pérenne. D'où ils doivent être bien structuré et réaménagé en vue de remplir leur fonction de la réduction de la pauvreté.

Présentation générale du cadre légal et réglementaire des institutions financières en

RDC

Tableaux N°2

 

Banques

 Sociétés de financement

Coopératives d'épargne et de crédit («
coopec »)

Sociétés de micro finance

 Entreprise de MF, niveau 2

Entreprise de MF, niveau 1

Organisation à but non lucratif pour la promotion du prêt « social »

 Forme juridique

 Société par Actions à Responsabilité Limitée

 Société commerciale, format à étudier avec la BCC

Coopérative

 Société par Actions à Responsabilité Limitée

 Libre, mais doit être compatible avec les droits des personnes morales

Toutes formes d'organisations à but non lucratif constituées par des membres

Activités autorisées

Épargne, crédit, transferts internationaux et nationaux, etc.

Crédit, autres activités possibles, pas d'épargne

Épargne et crédit

  Crédit (épargne uniquement avec autorisation spéciale de la BCC)

Crédit uniquement (max. 250USD par personne/cycle)

Crédit social à leurs membres

Niveau min. de capital

  1,5 million USD

 À étudier avec la BCC

 Aucun

 100 000 USD

50 000 USD

15 000 USD

Aucun

Source : Isern, J. & Ali. : Diagnostic du cadre réglementaire et politique sur l'accès aux services financiers en République Démocratique du Congo (RDC), CGAP, 2007

II.2.5. Evolution de la micro finance en RDC

Généralement, il est admis que l'histoire de la micro finance en République Démocratique du Congo remonte depuis la colonisation avec le décret-loi du roi souverain des belges du 24 mars 1956 sur la création et le fonctionnement des sociétés coopératives indigènes et même un peu plus tôt avec les paysannats.

De ce décret, on peut retenir la création des premières coopératives dirigées par les indigènes du Congo Belge. Ainsi, cette histoire du système des financements décentralisés en RD Congo s'est forgée autour des trois vagues successifs ayant chacune ses caractéristiques propres.40(*)

Ø La première vague : de la colonisation au décret du 24 mars 1956

Cette première phase de l'histoire de financement de proximité regroupe les différents paysannats et coopératives agricoles créés par la colonisation pour accroître la production des matières premières destinées à l'industrie de la métropole. Il s'agit notamment des coopératives et paysannats autour de certains produits notamment le coton, le palmier à huile, l'hévéa...

Les coopératives de cette première vague étaient financées par sept organismes financiers agréés selon le décret-loi du 24 mars 1956 pour accorder des prêts aux coopératives indigènes.

Il s'agit des institutions ci-après :

· Banque du Congo Belge,

· Société Congolaise de Banque,

· Banque Belge d'Afrique,

· Kredietbank Congo,

· Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie,

· Fédération Nationale des Coopératives Chrétienne de Belgique,

· Caisse d'Epargne.

Pour éviter le désordre, chaque institution agréée avait ses limites territoriales d'intervention dans la distribution de prêt :

Tableaux N°3 : Liste d'Organismes et provinces d'intervention

ORGANISMES

PROVINCES D'INTERVENTION

Banque du Congo Belge

Léopoldville, Equateur, Kasaï, Katanga, Kivu et Orientale

Société Congolaise de Banque

Léopoldville, Katanga, Kivu, Orientale

Banque Belge d'Afrique

Léopoldville, Equateur, Katanga, Kivu, Orientale

Kriedtbank Congo

Léopoldville, Katanga, Kivu, Orientale

Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie

Léopoldville

Fédération des Coopératives Chrétienne de Belgique

Léopoldville

Caisse d'Epargne

Léopoldville, Equateur, Kasaï, Katanga, Orientale

Source: KIKATA PUBU MAYUMA, N., Op.cit., p.2

Cette répartition territoriale en faveur des institutions financières a eu pour avantage de mieux repartir les interventions et mieux distribuer les crédits. On notera qu'aucune coopérative financière n'a été créée pendant cette période par les indigènes congolais.

Ø La deuxième vague : de l'indépendance (1960 à 1990)

C'est au courant de cette deuxième vague que les indigènes congolais ont pu constituer les premières coopératives purement financières. Malgré l'absence des connaissances et d'expériences en matière de gestion coopérative, des grandes institutions financières de proximité ont vu le jour. C'est le cas notamment de Caisse Populaire de Crédit Luymas/CBCO, Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique en Afrique au Congo (COOCEC CEAC), Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique au Congo (COOCEC CEC), Coopérative d'Epargne et de Crédit de Basankusu, COOPEC Tujenge, COOPEC Nyawera...

Pendant cette deuxième période deux grands foyers ont constitué la base du développement des coopératives en RD Congo:

- le foyer de Kinshasa (qui comprend la ville de Kinshasa, les Provinces de Bandundu, du Bas- Congo de l'Equateur),

- le deuxième foyer, celui du Kivu qui comprend le reste de la République (Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema, Katanga et la Province Orientale).

Ø La troisième vague : de 1990 à nos jours.

Avec la démocratisation du pays vers les années 1990, on a assisté à une libéralisation de l'économie d'une part et du secteur financier de l'autre.

En outre, le sommet mondial de micro finance de 1997 à New York a vu naître un type particulier de financement de proximité, celui de micro finance.

Ainsi, à côté des coopératives d'épargne et de crédit, ayant une histoire propre et ancien bien fournit, se développe les institutions de micro finance, elles aussi avec leurs propres particularités : la proximité de l'activité, l'accès des pauvres aux services financiers et la libéralisation du taux d'intérêt (le taux directeur de la Banque Centrale restant le taux de référence par excellence.

II.2.6.Importance et couverture de la micro finance

Le contexte de la micro finance en R.D.Congo est indissociable du contexte politique et économique. Le pays a fortement souffert du conflit et ses conséquences l'ont durement frappé : entre 1995 et 2000, le PNB a connu une baisse de 40%, la monnaie s'est dépréciée à un rythme annuel de 62% par an et l'inflation a atteint des taux à 3 voire 4 chiffres (511% en 2000). S'est ajouté à cela le retrait de l'aide internationale, qui a fait son retour en 2001.41(*)

Néanmoins, les mesures prises par les autorités dans le cadre du processus de reconstruction nationale, en particulier la libéralisation des taux d'intérêt et la maîtrise de l'inflation, ont permis un redémarrage du secteur financier.

L'histoire de la micro finance en RD du Congo s'inscrit dans la durée. Elle a démarré sous la période coloniale avec des sociétés de type coopératif. Entre 1970 et 1990, des COOPEC (Coopératives d'Epargne et de Crédit) ont émergé dans le pays et se sont implantées dans des endroits reculés dépourvus de banques. En 1987, les COOPEC détenaient l'équivalent de 7% de l'épargne du secteur bancaire.

Avec la période de crise politique et de guerre qui à marquer la décennie 1990, le système financier congolais a été fortement fragilisé par les pillages, l'hyperinflation (l'incapacité pour les Institutions du Système de Financement Décentralisé du Congo en sigle ISDF de trouver une valeur refuge) et les mesures monétaires incohérentes. Les COOPEC ont perdu entre 1991 et 1993 près de 80% de leur clientèle et 66% des fonds placés dans les banques de dépôt.

Aujourd'hui, le secteur bancaire formel est considéré comme pratiquement sinistré : la sous-capitalisation est chronique, le taux d'utilisation de la capacité de financement est faible, les normes prudentielles ne sont pas respectées. Le secteur de la micro finance compte plus de 200 structures mais ce chiffre ne tient pas compte des nombreux systèmes informels (tontines, groupes d'entraides...). Néanmoins, malgré ce chiffre, le taux de pénétration est extrêmement faible. Le secteur est aujourd'hui caractérisé par un manque de confiance considérable au sein de la population.

Deux ans après la création du Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé du Congo en septembre 2002 (RIFIDEC), l'encadrement des Organisations Non Gouvernementales de Développement (ONGD), mutuelles, associations avec volet micro finance, ainsi que de leurs membres a permis à la fois l'institutionnalisation de ces programmes sous la forme de structures autonomes et la renaissance de la culture de l'épargne et du crédit au sein de la population ; si bien qu'actuellement près de 200 structures et microstructures ont été identifiées dans toute la RD Congo.

La micro finance en RD Congo représente une opportunité non seulement pour les opérateurs nationaux mais aussi les ONG internationales, organismes internationaux (FINCA, SOCODEVI, HOPE INTERNATIONAL, KFW, IPC, ...) et les banques Commerciales qui y investissent (Banque Internationale pour l'Afrique au Congo, Banque Internationale de Crédit).

Parmi les structures (petites et moyennes) qui opèrent dans le secteur, 67 seulement sont agréées par la Banque Centrale du Congo.

Ci-après, la liste des structures agréées par province (2012) :

I.M.F. Le Rayon d'action et les associations d'affiliation professionnelle

Tableaux N°4 Ville Province de KINSHASA

 
 

N°DénominationRayon d'actionAgrément B.C.C.Adresses 

1

Coopérative d'épargne et de crédit  "Amitié Salutiste " (COOPECAS)

Kinshasa

 

Gouv/142/n° 00166

du 12 février 2002169 Crois. Huileries / Kabinda Commune de Kinshasa

 

2

Coopérative d'épargne et de crédit Kimbanguiste (CECKI)

Kinshasa

Gouv/511/n° 00313

du 6 mars 2000Av. Kwango n° 11 Commune de Ngaliema ( Kintambo /Magasin)

3

Coopérative d'épargne, de crédit et d'investissement des PME (CECI - PME)

Kinshasa

 

Gouv/511/n°01425

du 21 Septembre 2000Bld Lumumba n° 2250-550 10ème rue Limete /Résident

4

Coopérative d'épargne et de crédit Molende  (COOPEC MOLENDE)

Kinshasa

 

Gouv/D143/n° 02645

DU 11 sept 2003Av. Tombalbaye n° 1165-1175 Immeuble Groupe Bomboko 1er étage Gombe

5

Mutuelle d'épargne et de crédit Bomoko ( COOPEC BOMOKO)

Kinshasa

 

Gouv/D143/03023

du 19 novembre 2003Av. Waya Waya n° 2 bis Quartier Mikondo Kinshasa /Kimbanseke

 

(MUFESAKIN / COOPEC)

 

du 19 novembre 2003

 Quartier Mama Yemo Kinshasa / Ngaliema

 

6

Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kinshasa   "MECREKIN/COOPEC"

Kinshasa

 

Gouv/D143/n°01070

du 17 août 2006Avenue Mpolo n°220 C/Gombe

7

Mutuelle d'Epargne et de Crédit BOSANGANI "MEC BOSANGANI"

Kinshasa

 

Gouv/D 143/n°01283

du 03 octobre 2005Avenue Mpubalo n°7, Qu,9 C/Ndjili

8

Coopérative d'Epargne et de Crédit Scolaire "COOPEC'SCO"

Kinshasa

Gouv./D.143/n° 0507

du 06 avril 2006Avenue Père BOKA n° 2 C/Gombe

9

Coopérative d'Epargne et de Crédit BOLINGO  "COOPEC BOLINGO"

Kinshasa

 

Gouv./D.143/n° 0508

du 06 avril 2006Avenue ZOLANA n° 1 Quartie Mama YEMO C/Ngaliema

 

10

 

Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo "COOPEC CEAC/MATETE"

Kinshasa

 

 

Gouv,/D,143/n°000352

du 05 mars 2007

 Q, ANUNGA n°24 Bis Kinshasa/ Matete

 

 

 

11

Mutuelle d'Epargne et de Crédit de l'Action pour la Promotion Sociale et Culturelle des Artistes Chrétiens"MEC-APROSCAC/ COOPEC"

Kinshasa

 

 

 

Gouv,/D,143/n°001134

du 04 septembre 2007

 

 Av Masengi n°145

Q,Lubudi C/Selembao

 

 

12

Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo "COOPEC CEAC"/ KINTAMBO

Kinshasa

Gouv,/D,143/n°000301

du 03 mars 200830, Av Lusambo Kinshasa/

Kintambo

13

Mutuelle d'Epargne et de Crédit des Femmes Mennonites au Congo

"MEC FMC/COOPEC"

Kinshasa

 

 

Gouv,/D,143/n°000303

du 03 mars 2008

 7, Av Matadimayo Q, Mama Yemo Kinshasa/Mont-Ngafula

 

14

Mutuelle d'Epargne et de Crédit Caisse pour la Promotion Sociale "MEC-CAPROS/COOPEC

Kinshasa

 

 

Gouv,/D,143/n°000423

du 03 avril 2008

 1, Av Manzengele Kinshasa

Ngaba

 

 

 

15

 

Mutuelle d'Epargne et de Crédit pour le développement

Communautaire au Congo

"MEC DECO/COOPEC"

Kinshasa

 

 

Gouv,/D,143/n°000567

du 26 avril 2008

 21, Av, Mbama Q/Bumba C/Ngaliema

 

 

16

 

Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Ngaliema-UPN "MECRE

NGALIEMA UPN/COOPEC"

Kinshasa

 

Gouv,/D,143/n°000568

du 26 avril 2008

 Croisement de l'av de la Libération

 

17

Mutuelle d'Epargne et de Crédit de la Gombe"MECRE GOMBE/

COOPEC"

Kinshasa

 

 

Gouv,/D,143/n°000569

du 26 avril 2008

 Croisement des avenues du Commerce et du Plateau C/Gombe

18

Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kintambo Magasin"MECRE KINTAMBO MAGASIN"

Kinshasa

 

 Gouv,/D,143/n°000570

du 26 avril 2008

 6, Av, Kasa-Vubu C/Kintambo

 

19

Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Masina "MECRE MASINA/

COOPEC"

Kinshasa

Gouv,/D,143/n°000571

du 26 avril 2008

 2, Av Tembe Q/Nzuzi wa Mbombo C/Masina

 

Cabinet du Président de la République, journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011.

Tableaux N°5 Province du NORD-KIVU

N°DénominationRayon d'actionAgrément B.C.C.Adresses

1Coopérative Financière et de

Développement Socio-Economique de Butembo " COODEFI/COOPECButembo

Nord Kivu

Gouv/D143/n° 00295

du 03 mars 2005BP 78 Butembo

coodefimupitanjia@yahoo.fr coodefimupitanjia@yahoo.fr
·This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it
·

Av Président n° 42 Butembo2Coopérative d'Epargne et de Crédit IMARA "COOPEC IMARA "Goma

Nord-KivuGouv/D143/n° 0316 du

08-mars-06Bld.  KANYAMUHANGA

GOMA3Coopérative d'Epargne et de Crédit Congolais pour la Reconstruction

"COOPEC-CR / BUTEMBO"Butembo

Nord-KivuGouv,/D,143/n°0749

du 05 juin 20064Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Goma "MECREGO/COOPEC"Goma

Nord-KivuGouv,/D,143/n°0810

du 14 juin 2006Bld KANYAMUHANGA,

31 Goma/ Nord-Kivu5Mutuelle d'Epargne et de Crédit de  KATINDO "MECRE-KATINDO/COOPEC"Goma

Nord-KivuGouv,/D,143/n°0974

du 25 juillet 2006Avenue SAKE

Goma/ Nord-Kivu6Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Virunga "MECRE-VIRUNGA/COOPEC"Goma

Nord KivuGouv,/D,143/n°0975

du 25 juillet 2006Bld Ndurumo, n°5

Goma/ Nord-Kivu7Coopérative d'Epargne et de Crédit "Entraide pour le Développement Economique" / COOPEC EDEGoma

Nord-KivuGouv,/D,143/n°01065

du 31 août 200614/1A, Avenue Karisimbi

Goma/ Nord-Kivu8Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Beni "MECREBENI/COOPEC"Beni

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000228

du 22 février 2007Beni/ Nord-Kivu

9Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Mabanga "MECREMABANGA/

COOPEC"Mabanga

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000294

du 23 février 2007Mabanga/Nord-Kivu

10Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo deGoma "COOPECCO-GOMA"Goma

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000427 du 12 mars 20078, Av, Kamina

Goma/ Nord-Kivu11Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo de Vitshumbi "COOPECCO/VITSHUMBI"Vitshumbi

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000824

du 21 juin 2007Av Lusando Q/Lusando - VITSHUMBI Province du Nord-Kivu12Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo de Buturande "COOPECCO/BUTURANDE"Buturande

Nord-Kivu

Gouv,/D,143/n°000825

du 21 juin 2007

155, Av Mobutu

Buturande

Province du Nord-Kivu13Coopérative d'Epargne et de Crédit de Kanyabayonga

COOPEC/KANYABAYONGA"Kanyabayonga

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000871

du 04 juillet 2007Quartier Kabasha

Territoire de Lubero

Kanyabayonga/Nord-Kivu14

Coopérative d'Epargne et de Crédit Kiwanja "COOPEC KIWANJA"Buturande

Nord-KivuGouv,/D,143/000872

du 04 juillet 20073, Av, Président

Buturande/ Nord-Kivu15

Coopérative d'Epargne et de Crédit Tumaïni "COOPEC TUMAINI"Karisimbi

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000873

du 04 juillet 200777, Av Nyiragongo

Q,Murara c/Karisimbi/Nord-K16Coopérative d'Epargne et de Crédit Rutshuru "COOPEC RUTSHURU"Rutshuru

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000874

du 04 juillet 2007Av de Camp Policiers

Q,Kashwa/Rutshuru/  Nord-Kivu17Coopérative d'Epargne et de Crédit d'Entraide et d'Appui au Développement "COOPEC EAD"Goma

Nord-KivuGouv,/D,143/n°001135 du 04 septembre 2007Av Butembo n°24-04

Q, Les Volcans18Coopérative d'Epargne et de Crédit UMOJA "COOPEC UMOJA/Butembo"Butembo

Nord-KivuGouv,/D,143/n°001139 du 04 septembre 2007Av du Centre n°5

C/Kimeni - Butembo19Coopérative d'Epargne et de Crédit Kirumba "COOPEC KIRUMBA"Lubero

Nord-KivuGouv,/D,143/n°001140 du 04 septembre 2007Quartier Birere n°1

Lubero20Coopérative d'Epargne et de Crédit Beni "COOPEC BENI"Bungulu

Nord-KivuGouv,/D,143/n°001141 du 04 septembre 2007Av du Stade n°11 Q/Biautu Bungulu21Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Birere "MECRE-BIRERE/COOPEC"Goma

Nord-KivuGouv,/D,143/n°001573 du 05 décembre 200711, Av du Commerce

C/Kirisimbi- Goma22Coopérative d'Epargne et de Crédit Actions de Développement par

"COOPEC ADEC"Goma, Prov

Nord-Kivu

Nord-KivuGouv,/D,143/n°000969

du 13 août 2008

Av, des Touristes/ 1er niveau, Bâtiment BERCKY, Q,Mikeno

C/ de Goma Province du Nord-Kivu23Coopérative d'Epargne et de Crédit Agro-Pastorale Le Grenier « COOPEC AGROPAS LE GRENIER/

GOMA »Goma

Prov,Nord-Kivu

Gouv,/D,143/n°001014

du 22 août 200827, Av, Nyiragongo

Q, Murar/C, Karisimbi

Province du Nord-Kivu24Coopérative d'Epargne et de Crédit TUJENGE PAMOJA

"COOPEC TUJENGE PAMOJA "Goma

Prov,Nord-Kivu

Gouv,/D,143/n°000090

du 16 février 200996, Av Mont Goma

Q/Volcan C de Goma

Province du Nord-Kivu25

Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo de

Beni « COOPECCO BENI »Beni

Nord Kivu

Gouv./D.143/n° 000360

du 17 mars 2008BENI

Prov. du Nord-Kivu26Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo de Beni « COOPECCO OICHA »Oicha

Nord KivuGouv./D.143/n° 000361

du 17 mars 2008

OICHA

Prov. du Nord-Kivu

27Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo de Beni « COOPECCO LUBERO »Lubero

Nord KivuGouv./D.143/n° 000362

du 17 mars 2008LUBERO

Prov. du Nord-Kivu28Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo de Beni « COOPECCO KIRUMBA »Kirumba

Nord Kivu

Gouv./D.143/n° 000363

du 17 mars 2008

KIRUMBA

Prov. du Nord-Kivu

29Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo de

Beni « COOPECCO GOMA »Goma

Nord KivuGouv./D.143/n° 000427

du 12 mars 2007Goma

Prov. du Nord-Kivu30Coopérative d'Epargne et de Crédit KESHENI « COOPEC KESHENI »Nord KivuGouv./D.143/n° 001161

du 27 octobre 2009Prov. du Nord-Kivu31Coopérative d'Epargne et de Crédit de l'Unité « COOPEC UNITE »Goma

Nord KivuGouv./D.143/n° 001162

du 27 octobre 2009Goma

Prov. du Nord-Kivu

 

 Cabinet du Président de la République, journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011.

Tableaux N°6 Province du SUD KIVU

 

N°DénominationRayon d'actionAgrément B.C.C.Adresses

1Coopérative d'Epargne et de Crédit de Nyawera " COOPEC NYAWERA"Bukavu

Sud-KivuGouv/D143/n° 00294

du 03 mars 2005Avenue Nyofu n° 1 bis

Bukavu2Coopérative d'Epargne et de Crédit PILOTE  "COOPEC PILOTE"Bukavu

Sud-KivuGouv./D.143/n° 0459

du 28 mars 2006Avenue Kasongo n° 05

BUKAVU3Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bukavu"MECREBU/ COOPEC"Bukavu

Sud-Kivu

Gouv,/D,143/n°1228

du 04 novembre 2006

50, Avenue Maniema

C/ Ibanda

Bukavu/ Sud-Kivu4Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement

Economique "COOPEC EDE"Bukavu

Sud-Kivu

Gouv,/D,143/n°0012

du 02 janvier 2007

69, Av, Patrice Emery

LUMUMBA

Bukavu/ Sud-Kivu

5Coopérative d'Epargne et de Crédit de  la KAWA "COOPEC KAWA"Bukavu

Sud-KivuGouv,/D,143/n°000444

du 12 mars 2007B,P, 1691

Bukavu/ Sud-Kivu6Coopérative d'Epargne et de Crédit BOBANDANA "COOPEC BOBANDANA"Minova

Sud-KivuGouv,/D,143/n°001136 du 04 septembre 2007Av Centre Commercial

7Coopérative d'Epargne et de Crédit CAHI "COOPEC CAHI"Bukavu

Sud-KivuGouv,/D,143/n°001137 du 04 septembre 2007Av Mulengeza II, n°3

Bukavu8Coopérative d'Epargne et de Crédit du Mouvement Ouvrier Chrétien "COOPEC MOCC"Bukavu

Sud-KivuGouv,/D,143/n°001138 du 04 septembre 2007Av Patrice Emery Lumumba

Bukavu9Coopérative d'Epargne et de Créditde Kalundu "COOPEC KALUNDU"Uvira

Prov, duSud-KivuGouv,/D,143/n°000564 du 26 avril 200884, Av Commerciale Q/KalunduUvira/Prov du Sud-Kivu10Coopérative d'Epargne et de Créditde Bagira "COOPEC BAGIRA"Bukavu

Prov, Sud-KivuGouv,/D,143/n°000970

du 13 août 200820, Avenue LUMUMBA

Bukavu/Prov du Sud-Kivu11Coopérative d'Epargne et de Crédit Nyalukemba

"COOPEC NYALUKEMBA"Ibanda

Prov, Sud-

KivuGouv,/D,143/n°000971  du 13 août 2008

284, Patrice E, Lumumba

Q, Nyalukemba/C, Ibanda

Province du Sud-Kivu12Mutuelle d'Epargne et de Crédit MECRE KADUTU/ COOPECBukavu

Sud-KivuGouv D.14/n° 000974

du 23 sept 2009BUKAVU/SUD KIVU

13Mutuelle d'Epargne et de Crédit MECRE IBANDA/ COOPECBukavu

Sud-KivuGouv D.14/n° 000975

du 23 sept 2009BUKAVU/SUD KIVU

14Mutuelle d'Epargne et de Crédit MECREUVIRA/ COOPECBukavu

Sud-KivuGouv D.14/n° 000976

du 23 sept 2009BUKAVU/SUD KIVU

15Mutuelle Chrétienne d'Epargne et de Crédit « MUTEC/COOPEC »Bukavu

Sud-KivuGouv./D.143/n° 000312

du 11 mai 2009BUKAVU/SUD KIVU16Coopérative d'Epargne et de Crédit KAZIMIA « COOPEC KAZIMIA »Bukavu

Sud-KivuGouv./D.143/n° 001096

du 22 octobre 2009BUKAVU/SUD KIVU

17Coopérative d'Epargne et de Crédit CIMPUNDA « COOPEC  CIMPUNDA »Bukavu

Sud-KivuGouv./D.143/n° 001097

du 22 octobre 2009BUKAVU/SUD KIVU

18Coopérative d'Epargne et de Crédit BURHIBA-KASHA « COOPEC BURHIBA-KASHA »Bukavu

Sud-KivuGouv./D.143/n° 001098

du 22 octobre 2009BUKAVU/SUD KIVU19Coopérative d'Epargne et de Crédit LUHWINDJA « COOPEC  LUHWINDJA»Mwenga

Sud-KivuGouv./D.143/n° 001099

du 22 octobre 2009TERR. MWENGA/

SUD KIVU20Coopérative d'Epargne et de Crédit KAVIMVIRA « COOPEC  KAVIMVIRA»Uvira

Sud-KivuGouv./D.143/n° 001101

du 22 octobre 2009UVIRA/SUD KIVU21Coopérative d'Epargne et de Crédit FOMULAC KATANA « COOPEC FOMULAC KATANA»Katana

Sud-KivuGouv./D.143/n° 001179

du 04 novembre 2009KATANA/SUD KIVU

22Coopérative d'Epargne et de Crédit UVIRA « COOPEC  UVIRA»Uvira

Sud-KivuGouv./D.143/n° 001181

du 04 novembre 2009UVIRA/SUD KIVU23Coopérative d'Epargne et de Crédit de Kalundu "COOPEC KALUNDU"

Uvira

Prov, du Sud-KivuGouv,/D,143/n°000564 du 26 avril 200884, Av Commerciale Q/Kalundu

Uvira/ Prov du Sud-Kivu

Cabinet du Président de la République, journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011.

Tableaux N°7 Province du BAS CONGO

 

N°DénominationRayon d'actionAgrément B.C.C.Adresses1Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Mbanza Ngungu« CAMEC MBANZA NGUNGU /COOPEC »Mbanza_ Ngungu

Bas-Congo

Gouv/D143/n°01068

du 14 février 2003

BP 143 Mbanza-Ngungu

BAS-CONGO2Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et Crédit de Inkisi "CAMEC INKISI /COOPEC"Inkisi Bas-Congo

Gouv/D143/n°01069

BP 143 Mbanza-Ngungu

BAS-CONGO3Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique de l'Alliance au Congo« CEAC Kinza Mvuete »Kinzau Mvuete

Bas-CongoGouv,/D,143/n°001370

du 08 octobre 2007Av, Madoda n°02 Q/Kasa-Vubu

Cité Kinzau Mvuete4Coopérative d'Epargne et de Crédit CEAC Boma/Ville "COOPEC CEAC BOMA/VILLE"Boma Bas-CongoGouv,/D,143/n°000302

du 03 mars 200814, Av Makhuku C/Nzadi Ville de Boma Bas-Congo

 

Cabinet du Président de la République, journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011.

Tableaux N°8 Province du KASAI OCCIDENTAL

 

N°DénominationRayon d'actionAgrément B.C.C.Siège social

1

Association pour le Développement du Kasaï Oriental ADEKOR/IMFMbuji Mayi

Kasaï Oriental

Gouv, /D, 143/n°1039

du 09 août 2006Av Bakela, n°55

Q/Kansele

C/Muya - Mbuji Mayi

Kasaï Oriental

 

 Cabinet du Président de la République, journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011.

Tableaux N°9 Province du MANIEMA

 

N°DénominationRayon d'actionAgrément B.C.C.Adresses1Coopérative d'Epargne et de Crédit Entraide pour le Développement Economique « COOPEC EDE KINDU »Kindu Maniema

Gouv/D.143/n°00313 du 11 mai 2009

KINDU PROV. DE MANIEMA

2Coopérative d'Epargne et de Crédit MSAADA « COOPEC MSAADA WETU »Kindu Maniema

Gouv/D.143/n°001180 du 04 nov. 2009KINDU PROV. DE MANIEMA

 

Cabinet du Président de la République, journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011.

Tableaux N°10 Province du Bandundu

N°DénominationRayon d'actionAgrément B.C.C.Adresses

1

Coopérative d'Epargne et de Crédit de l'Union pour le

Développement Intégral de

Pay - Kingandu (COOPEC UDIPAK)Pay Kingandu

Bandundu

Gouv/D143/n° 01099

du 01 juillet 2004

BP 144 Kikwit

2Mutuelle de Crédit et d'Epargne des Femmes de Kikwit (MUCREFEKI / COOPEC)Kikwit

BandunduGouv/D143/n° 02107

du 08 novembre 2004Avenue Nsay n° 35

Quartier Bruxelles /Nzinda3Coopérative d'Epargne et de Crédit de l'Eglise du Christ au Congo "COOPEC ECC/ Kikwit"Kikwit

BandunduGouv,/D,143/n°001369

du 08 octobre 2007272, Boulevard National

Q/ Sankuru C/de Nzinda4Coopérative d'Epargne et de Crédit DIBAYA-LUBWE

"COOPEC DIBAYA-LUBWE"Dibaya-Lubwe

BandunduGouv,/D,143/n°001576

du 05 décembre 2007

1, Av, Gulungu Q/Kwilu

Cité Dibaya-Lubwe

Bandundu5Coopérative d'Epargne et de Crédit ECOLE "COOPEC ECOLE"Kikwit

BandunduGouv,/D,143/n°000298

du 03 mars 200850, Av Bobozo

Ville de Kikwit/BDD6Coopérative d'Epargne et de Crédit LUKOLELA "COOPEC LUKOLELA"Kikwit

BandunduGouv;/D,143/n°000299

du 03 mars 200834, Av Boulevard National

Ville de Kikwit/BDD7Coopérative d'Epargne et de Crédit de Masi Manimba "COOPEC MASIMasi Manimba

Prov du BDDGouv,/D,143/n°000563

du 26 avril 20088, Boulevard National8

Coopérative d'Epargne et de Crédit de Gungu "COOPEC GUNGU"Gungu

Prov du BDDGouv,/D,143/n°000565

du 26 avril 20087, Boulevard National

Q/Kwulu/Gungu/Prov du BDD9Coopérative d'Epargne et de Crédit MOKALA « COOPEC MOKALA »Mokala BDDGouv./D.143/n° 000300

du 03 mars 2008Q/Paroise Mokala Secteur de Mateko Idiofa - Bandundu10Coopérative d'Epargne et de Crédit Saint François  Xavier/ CathédraleKikwit BDDGouv./D.143/n°001152

du 04 nov 2009

32 Blvd National Q/Lunia C/Lukolela Kikwit -Bandundu

Cabinet du Président de la République, Journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011.

II.2.7. Cadre légal, réglementaire et institutionnel

A la suite de la mise en place en septembre 2000 d'une Sous-Direction Chargée de la micro finance, la Banque Centrale du Congo (BCC) a procédé, sur la base de consultations avec les professionnels du secteur, à l'ébauche d'un cadre légal et réglementaire pour la micro finance.

Pour l'instant, ce cadre est constitué de la loi n° 002/2002 du 2 février 2002 portant sur les dispositions applicables aux coopératives d'épargne et de crédit, et de l'Instruction n° 001 relative à l'activité de contrôle des Institutions de micro finance, mise en vigueur le 12 septembre 2003. Ces deux textes sont complémentaires même si l'Instruction demande à être complétée par une loi.

L'instruction prévoit trois statuts distincts pour toute institution de micro finance qui ne serait pas agréée comme coopérative :

· la caisse de micro finance (qui collecte l'épargne des membres pour l'affecter à des opérations de crédit à leurs profits)

· la société de micro finance (qui collecte l'épargne du public et lui octroie du micro crédit)

· l'entreprise de micro crédit (qui accorde du micro crédit mais qui ne peut collecter de l'épargne que sur dérogation de la Banque Centrale)42(*)

L'instruction contient également une série de dispositions liées aux opérations, à la constitution, à l'organisation, aux procédures d'agrément, aux contrôles et à la supervision de ces institutions. Elle pose également la nécessité, pour toute institution, de séparer juridiquement et opérationnellement, ses activités financières de ses activités non financières. Ce cadre est encore incomplet, notamment par rapport au régime fiscal, à la forme juridique, à la supervision des petites structures informelles.

Concernant la forme juridique, si l'instruction stipule que toute ``société de micro finance'' doit adopter la forme juridique de SARL, les autres statuts ont ``la liberté de choisir la forme qui leur convient''. Cette liberté pose problème dans le cadre des ONG, qui sont autorisées, selon la loi sur les ONG, à procéder aux opérations de crédit. Cependant, la Banque Centrale indique que les ONG ne pourront pas être considérées comme institutions de micro finance.

Quant à la supervision des petites structures informelles, le texte prévoit l'agrément et donc la supervision de toute structure procédant à des opérations de crédit. Il semble cependant difficilement envisageable pour la Banque Centrale du Congo de pouvoir superviser les petites institutions, situées dans des localités distantes, et dont l'existence ou la faillite n'ont aucun impact sur la survie du système financier du pays (c'est le cas des tontines et autres petites structures informelles qui ne font que de l'intermédiation des fonds de leurs membres au profit de ces même membres).

II.2.8.Organisation de la profession

Au sens de la loi, il n'existe pas d'association professionnelle de micro finance en RDC. Il existe cependant trois associations sans but lucratif qui réclament le statut d'association professionnelle de Micro finance, à savoir : 43(*)

- Regroupement des Acteurs de micro finance du Nord Kivu (RAMIF) quiregroupe 21 structures membres comprenant des structures mutualistes, non mutualistes et des ONG, puis du

- Groupe d'Acteurs de micro finance du Kivu (GAMF)qui est composé de 12 structures membres comprenant des structures mutualistes, non mutualistes et des ONG.

- Regroupement des Institutions du système de Financement Décentralisé au Congo (RIFIDEC), association professionnelle de micro finance créé en septembre 2000. A celui-ci s'ajoute les deux centrales des coopératives d'épargne et de crédit, l'UCCEC et la CONACEC dont les adhérents sont membres du RIFIDEC. La vision du RIFIDEC est de professionnaliser ses membres et défendre leurs intérêts. Il compte en son sein 163 structures membres dont 109 COOPEC et 54 IMF dont 67 sont agréées par la Banque Centrale du Congo et ces structures sont réparties dans 8 provinces (Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu Bas-Congo, Kasaï-Occidental, Maniema et Bandundu).

Le RIFIDEC a pris une part active à l'élaboration de la loi sur les coopératives et de l'instruction relative aux institutions de micro finance. Il a également joué un rôle particulier dans la séparation des programmes de micro finance au sein des ONGD telle qu'exigée par la Banque centrale du Congo et propagée par le RIFIDEC.

Après l'évaluation de l'efficacité de ses interventions, le RIFIDEC a mis en place une nouvelle stratégie d'intervention, il s'agit de l'approche réseau. Dans ce cadre, le RIFIDEC encourage les IMF à constituer des réseaux comme le font les coopératives.

De cette impulsion, se sont créés les réseaux ci-après : REBAMIF, R.D.C.- MICROFINANCE INDUSTRIE et LA SOLIDARITE MICROFINANCE à Kinshasa, et d'autres en gestation en provinces.44(*)

SECTION 3 : LES PRINCIPAUX ACTEURS D'ELABORATION DE LA POLITIQUE

NATIONALE DE LA MICRO FINANCE EN RDC 45(*)

Dans cette section, nous allons faire une présentation brève de tous les acteurs qui interviennent en RDC dans le secteur de la micro finance :

- Les Institutions de Micro finance

- Les Banques

- Les Associations professionnelles et de réseaux

- Les bailleurs et les donateurs

- Les Opérateurs techniques

- Les Autorités de contrôle

- Les Universités et Centres de recherche

- Les Centres et projet de formation

II.3.1. Les Institutions de Micro finance

Sont répertoriées des IMF situées à Kinshasa.

- Coopérative d'épargne, de crédit et d'investissement des petites et moyennes entreprises (CECI-PME)

- Caisse d'épargne et crédit kimbanguiste (CECPKI)

- IMF HOPE RDC. Qui fournit des services financiers durables et des formations ayant un impact positif sur les pauvres.

- Initiative pour le développement de l'épargne et du crédit eyano (IDECE)

- COOPEC CAMEC MBANZA NGUNZU

- MEC BOSANGANI

- NORKA

- CEC/RFMC

- COOPEC KALUNDU

- SHALUPE

II.3.2. Les Banques

- La Banque Internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC) a lancé depuis quelques années le compte épargne EKONZO aux conditions d'ouverture suivantes : pas de frais d'ouverture de compte, pas de frais de tenue de compte, rémunération annuelle du solde moyen.

- La ProcreditBank offre une gamme de services bancaires complète, facilement accessible et bon marché. Elle soutient notamment les très nombreuses petites et micro entreprises qui n'ont aujourd'hui aucun accès au crédit ou à tout autre service bancaire.

- La Trust Merchant Bank (TMB), à travers sa cellule micro finance, offre depuis février 2005 un service de micro crédit et de comptes épargne à des groupes de caution solidaire, des individus salariés et non-salariés, aux micro et/ou petites entreprises.

II.3.3. Les Associations professionnelle et de réseaux

- RIFIDEC

- Union des coopératives Centrales d'Epargne et de Crédit (UCCEC)

- Union Confédération Nationale des Coopératives D'Epargne et de Crédit(CONACEC)

II.3.4. Les Bailleurs et les donateurs

Après un conflit qui avait provoqué le retrait de l'aide internationale, les bailleurs de fonds sont revenus en R.D. Congo dans une logique humanitaire et de reconstruction. Dans cette perspective, la micro finance n'est qu'une partie de projets multisectoriels. Ceux-ci ciblent un objectif bien précis et sont localisés sur des temporalités et des zones géographiques spécifiques. De même, dans le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), la micro finance n'apparaît pas comme un secteur à part entière.

Les projets des bailleurs n'offrent pas souvent la possibilité d'une gestion rigoureuse qui puisse garantir la pérennité des activités. Par exemple, les taux d'intérêt appliqués ne reposent pas sur une logique de couverture des charges de la structure de gestion et sont souvent subventionnés. Si bien qu'en termes de taux de recouvrement, les performances ne sont pas toujours proches des normes standard. L'institutionnalisation et la pérennisation ne sont, pour le moment, pas recherchées. Néanmoins, l'intérêt pour la micro finance est croissant chez les bailleurs.

Parmi les différentes interventions, on peut recenser les suivantes :

- Les projets ``4K'' et ``2B'', financés en partie par le PNUD, CORDAID et la F.A.O, ont été exécutés par plusieurs opérateurs dont le GRET et l'UNOPS. Ces projets apportent un soutien à des coopératives et des institutions de micro finance (dont l'ADEKOR dans le Kasaï Oriental, la CEDEKOC dans le Kasaï occidental et la FIDEV dans le Katanga).

- La mise en place, par le GRET, d'un logiciel de gestion pour les institutions de micro finance qui sera introduit auprès des institutions des projets susmentionnés, après une phase pilote en cours avec ADEKOR. L'élaboration de ce logiciel a été financée par la FAO.46(*)

- USAID, après avoir soutenu le développement d'une institution locale (ACCCO), finance maintenant l'ONG internationale FINCA à travers le programme IGP ($1.2 million). L'USAID a récemment accordé deux subventions pour des projets multi - sectoriels à PACT et IRM.

- L'ACDI soutient, à travers la SOCODEVI, la création et le développement de deux coopératives. L'intervention de l'A.C.D.I. se traduit par un programme d'assistance technique. Elle envisage l'ouverture d'une ligne de crédit pour ces institutions. L'Agence canadienne de développement international (ACDI) a également soutenu l'élaboration de la loi sur les coopératives (à travers DID).

- La GTZ soutient depuis 2000 le développement du RIFIDEC. Les financements portent sur l'assistance technique et la formation des membres. Un prêt a servi à financer une ligne de crédit réservée aux institutions du réseau. De 250.000 $US prévus, 50.000 $US ont été empruntés aux institutions. Le reste a été affecté à l'assistance technique des institutions, suite notamment au respect de l'instruction n° 001 de la Banque Centrale du Congo. LeBIT et DFID ont également des volets de micro finance dans le cadre de programmes plus larges de réinsertion des combattants (DFID) ou d'aide aux personnes handicapées (BIT).

- Le HCR travaille avec près 12 institutions de micro finance membres du RIFIDEC (dont 8 à Kinshasa, et 4 à Lubumbashi) dans le cadre du programme d'appui aux réfugiés urbains par des micros prêts.

- Le PAM qui accorde un appui alimentaire aux bénéficiaires des micros
crédits dans le cadre de la protection des micros prêts.

- Le PNUD intervient dans le secteur de la micro finance en RD Congo à travers l'U.N.O.P.S. (United Nations Office of Project Service). Cette institution accorde des financements (micro crédit) à la population par l'intermédiaire des certaines coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) et certaines institutions de micro finance (IMF). Ces fonds sont gérés à travers le Projet de Renforcement de Capacité Communautaire dans les provinces de Bandundu et du Bas- Congo (PROJET 2B). Une dizaine d'institutions sont concernées par ce programme.

L'évaluation positive de ce programme a permis sont élargissement en incluant la ville de Kinshasa et sa transformation en 2 BK (Bandundu, Bas Congo et Kinshasa). Dans le cadre de la micro finance, d'autres projets sont aussi gérés par le PNUD dans d'autres provinces comme les crédits ne dépassent pas 50.000 USD par institution (au taux de 20%/l'an).

- SOS FAIM / BELGIQUE ET LOUVAIN DEVELOPPEMENT / BELGIQUE

Ces deux institutions belges interviennent dans les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et Maniema en proie aux affres de la guerre depuis 1997 et aux méfaits du volcan Nyiragongo. Afin de subvenir aux besoins de la population locale en ce qui concerne le crédit, ces organismes subventionnent certaines IMF et ONG en leur accordant des fonds en portefeuille de prêt. Pour mieux contrôler ces fonds, ils ont mis en place une association professionnelle appelée : Groupe d'Action pour la Micro finance (GAMF) qui regroupe une trentaine de structures. Outre cette assistance, ces organisations belges assurent aussi la formation des dirigeants et la vulgarisation de la législation en matière de financement de proximité.

- ACDI (Agence canadienne de développement international)

Sous la supervision directe de la Société de Coopération et de Développement International (SOCODEVI)cette structure canadienne intervient directement auprès de la population à travers ses propres structures financières mutualistes (Mutuelles d'Epargne et de Crédit). Depuis plus de deux ans, SOCODEVI intervient dans trois provinces où elle a ouvert ses propres structures financières spécialisées dans le financement des projets aux femmes :

- Kinshasa : deux mutuelles (MUFESAKIN et BOMOKO)

- Bandundu : une mutuelle (MUCREFEKI),

- Equateur : une mutuelle (MUCREMBA)

Ces différentes mutuelles bénéficient non seulement d'un appui technique mais aussi du renforcement de capacité.

L'ACDI a initié le Projet de renforcement des services financiers adaptés aux besoins des femmes de la RDC. Ce projet renforce les capacités des institutions de micro finance afin qu'elles soient plus aptes à offrir des services d'intermédiation financière rentables et pérennes et adaptés aux besoins des femmes.

- La GTZ soutient depuis 2000 le développement du RIFIDEC. Les financements portent sur l'assistance technique et la formation des membres. Une ligne de crédit a servi à financer une ligne de crédit également réservée aux institutions du réseau.

- La Fao exécute le projet Horticulture Urbaine et Péri-urbaine (HUP) dont l'importance se trouve dans la génération des revenus pour la frange pauvre des populations urbaines, la création d'emploi dans un environnement où le pourcentage de chômage est élevé.

- Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) collabore avec les IMF dans un programme d'appui aux réfugiés urbains par le micro crédit.

II.3.5. Opérateurs techniques 47(*)

· FINCA

FINCA est une ONG américaine qui soutient le développement d'IMF locales. Financée par l'USAID, elle octroie également directement des microcrédits, principalement à des femmes.

A travers son programme village banking Finca International intervient à travers ses propres guichets. Des crédits de l'ordre de 80 USD pour le premier cycle sont accordés au taux de 5% sur 16 semaines à des groupes d'au moins 30 personnes. FINCA RD Congo bénéficie de l'expérience et de l'assistance technique et en gestion des structures mères et filiales installées à travers le monde et en Afrique (Ouganda).

· HOPE International

Comme FINCA International, HOPE a aussi ouvert ses propres guichets à travers la ville de Kinshasa et en provinces. Sa clientèle est en grande partie constituée des fidèles de l'Eglise du Christ au Congo qui lui a offert son hospitalité. Dans son intervention sur terrain, Hope RD Congo utilise les mêmes techniques de travail que FINCA (prêts aux groupes).

· WORLD RELIEF

WORLD RELIEF a mis sur pied un programme permettant à plus de 1500 familles congolaises se trouvant à l'Est du pays, de créer les activités génératrices de revenu grâce aux microcrédits leur octroyaient.

· TRIAS

TRIAS accompagne les IMF dans l'exercice de collecte de l'épargne et d'octroi de petits crédits accordés entre autres aux agriculteurs en vue de renforcer leur activité.

II.3.6. Autorités de contrôle
 

- Ministère de l'Industrie, Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (IPMEA) est le superviseur du secteur de la micro finance en R.D.Congo.

- le Ministère des finances assure la tutelle juridique et la responsabilité globale du secteur financier en RDC. Il constitue aussi la tutelle de la Banque Centrale du Congo.

- Banque Centrale du Congo (BCC)

est l'autorité de réglementation, d'agrément et de supervision de tous les établissements financiers.

 
II.3.7.Les Universités et Centres de recherche

L'Université Protestante au Congo (UPC) a ouvert un département entier dédié à la micro finance. Pour mieux spécialiser les étudiants dans ce domaine, un cycle de licence vient d'être ouvert pour permettre aux étudiants d'avoir un niveau assez élevé en micro finance.

L'Université Protestante au Congo abrite également le Centre Congolais- Allemand de micro finance. Un centre de recherche spécialisée dans le domaine de la micro finance.

II.3.8. Les Centres et projets de formation 48(*)

Centre de Formation en Management et Développement Organisationnel (CEFORMAD)agréé par CAPAFsur les cours :

- Analyse financière des institutions de micro finance

- Principes fondamentaux de la comptabilité des institutions de micro.

· Les associations professionnelles

A l'heure actuelle, les praticiens de la micro finance sont regroupés dans deux grandes associations professionnelles :

- Le Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé au Congo (RIFIDEC), financé par le GTZ, cette structure a ouvert ses bureaux de liaison à travers toute la République ;

- Le Groupe d'Action en Micro finance (GAMF), financé par SOS/FAIM et Louvain Développement, il intervient dans les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et du Maniema.

Ces deux associations professionnelles encadrent leurs membres à travers la recherche des partenaires, la défense des intérêts de ses membres, la formation et l'assistance en gestion.

· Les structures de réglementation et de régulation du secteur de la micro finance

Sont inclus dans ce groupe, la Banque Centrale du Congo (BCC) en tant qu'institution de réglementation et de régulation du secteur et le Ministère de l'Industrie, Petite et Moyenne Entreprise Artisanale (IPMEA). Entre autres missions assignées à ces structures, nous pouvons citer :

- Assurer la stabilité du secteur financier ;

- Superviser les établissements de crédit, les IMF et les autres intermédiaires financiers ;

- Mettre en place des politiques et stratégies susceptibles de promouvoir, rationaliser et rentabiliser le secteur financier en général et celui de la micro finance en particulier ;

- Elaborer la réglementation en matière de l'intermédiation financière.

De ce qui précède, et à travers notre enquête, il a été dégagé trois grands groupes en ce qui concerne les sources de financement des institutions de financement décentralisé :

1. Ceux qui fonctionnent avec leurs fonds propres issus du capital social ou des cotisations des actionnaires, ou encore des produits de leurs activités. Difficile d'atteindre leur autonomie financière, ces structures ne sont généralement pas prospères et se caractérisent par :

- La modicité de leur portefeuille de prêt ne leur permet pas de rentabiliser leurs activités et de ce fait demeurent non pérenne.

- La mauvaise organisation administrative et financière est des causes de leur stagnation.

- Leur portefeuille total de prêt ne dépasse pas 10.000 USD et sont généralement membres du RIFIDEC ou GAMF qui luttent pour leur trouver une place auprès des partenaires internationaux.

2. Ceux qui ont dans leur portefeuille de prêt des fonds issus des sociétés des nations unies pour financer des secteurs précis, généralement l'agriculture et l'élevage. Il s'agit notamment des fonds provenant du HCR, CROIX ROUGE, UNICEF etc. Un portefeuille égal ou supérieur à 50.000 USD, ces structures accusent un grand portefeuille impayé qui s'explique par un mauvais ciblage des bénéficiaires (prostituées, réfugiés, enfants de la rue, etc.) et des méthodes de recouvrement non contraignantes.

3. Ceux qui travaillent avec les fonds de la coopération : dans le cadre de la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement, et sous certaines conditions notamment la bonne gouvernance, ces structures reçoivent les fonds de la coopération pour financer directement les activités de micro finance à travers les structures dont ils ont eux-mêmes créée. Elles se caractérisent par :

- Un portefeuille plus prospère égal ou supérieur à 1 million d'USD pour plus de 10.000 clients ;

- Dans la plupart de cas, ces structures collectent l'épargne comme garantie sur le crédit distribué ;

- leur portefeuille de prêt accuse moins d'impayés ;

- une forte ouverture vers l'extérieur de qui ils reçoivent l'essentiel des fonds distribués.

Ainsi, La caution et le rationnement du crédit apparaissent être des moyens privilégiés par les banques pour lutter contre la sélection adverse puis l`aléa moral sur le marché du crédit. Cela conduit à un équilibre avec rationnement dont les pauvres sont exclus dès lors qu`ils ne disposent pas de caution.

Les coopératives de crédit et les IMF peuvent par leur plus grandes proximité et capacité d`adaptation, répondre à ce problème d`opportunisme post-contractuel ou d`aléa moral et réduire celui de sélection adverse.

Dans cette optique, la micro finance apporte une solution à ces difficultés (sélection adverse et aléa moral) en octroyant des crédits individuels (sur base du profil individuel) et des crédits de groupe (caution solidaire). Dans ce dernier cas, la mobilisation des liens sociaux et le rôle de l`homogénéité du groupe y contribuent largement. Dans les deux cas, généralement l`octroi de crédits supplémentaires est conditionné au succès du crédit précédent.

Chapitre III : NOUVEAUX HORIZONS POUR L'EXPANSION DU SECTEUR DE

LA MICRO FINANCE EN RDC

La situation financière et économique de la RDC après les années soixante-dix a connu une certaine détérioration suit à l'instabilité du cadre macroéconomique. Ce n'est qu'au levé du deuxième millénaire qu'un retournement de conjoncture provoquera une légère amélioration de ce cadre.

En effet, Il apparaît clairement que l'amélioration de la situation économique de la RDC au cours des dernières années est en partie liée à la mise en oeuvre de réformes économiques visant à rétablir les grands équilibres macro-économiques. Toutefois, pour importantes qu'elles soient, ces réformes se sont révélées insuffisantes pour réduire l'incidence de la pauvreté en milieux rural et urbain. Malgré les efforts de redressement économique, la pauvreté dans les villes et dans les campagnes n'a pas reculé. Bien au contraire, la pauvreté en général a augmenté.

Le succès du développement ne dépend pas seulement de la croissance de la productivité et du PIB par habitant. En effet, il nécessite que la croissance soit de nature inclusive, qu'elle permette une amélioration de la qualité de vie et contribue à l'avancement du développement humain. Ce dernier favorise une mise en oeuvre efficace de la politique nationale de micro- finance. Cependant, ces acteurs du secteur doivent partager une vision commune et s'engager à la traduire dans des actions concrètes et concertées en vue de permettre au secteur de maîtriser sa croissance et de surmonter les crises et les disfonctionnements qui surviennent généralement au cours de sa phase d'expansion.

Ainsi, Une Stratégie nationale de développement, dont les orientations s'appliquent nécessairement aux spécificités et aux rôles des différents secteurs et en tiennent compte, doit façonner ces politiques de sorte à réaliser les objectifs de croissance et de développement humain.

Le présent chapitre traite les différentes stratégies politiques, financières et sociales susceptibles d'influencer, de compléter et de réguler les activités de la micro finance en vue de lutter contre la pauvreté en République Démocratique du Congo.

SECTION 1 : EXPANSION DU SECTEUR DE LA MICRO FINANCE

Le résultat de l'enquête effectué auprès des institutions de micro finance et des coopératives d'épargne et de crédit évoluant à Kinshasa nous a permis d'identifier les forces et les opportunités pour le développement du secteur ainsi que les faiblesses et les menaces de ce dernier.

III.1.1.Forces et Opportunités à l'expansion du Secteur de la Micro finance en RDC

a) Forces du secteur

Dans la plupart des cas, les Institutions de Micro finance en RD Congo sont issues des ONG et à cet effet, elles associent la population dans l'analyse des problèmes du secteur ; par conséquent sont plus proches de cette population pauvre à qui elles offrent des services financiers, même si elles ne parviennent pas à subvenir aux besoins les plus immédiats de cette population par leur action principalement aux femmes.

Il est à noter qu'elles instaurent et font renaître la culture financière et la confiance de la population envers les institutions financières. La diversité des institutions financières et/ou ayant un volet micro finance (épargne et crédit) dans leurs activités dans les coins les plus reculés du pays a l'avantage de créer les activités génératrices des revenus et par là même la création de l'emploi.

De ce fait la stabilité relative de l'environnement macroéconomique observé depuis une décennie est un atout majeur qui favorise l'entrée dans le secteur des praticiens internationaux et ainsi stimule la concurrence. Une volonté politique affirmée de développer le secteur et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa croissance, ce qui conduit à l'engouement pour la micro finance de la part des praticiens nationaux et internationaux, il se vie aussi une dynamique locale importante s'appuyant sur une longue tradition coopérative, malgré les différentes crises.49(*)

b) Opportunités pour le développement du secteur

Parmi les principales opportunités nous pouvons citer :

· Une stabilité politique et économique offrant des conditions générales propices du développement du secteur : l'assainissement économique et la mise en place des mesures anticipatives (libération des taux d'intérêts) sont autant de facteurs permettant aux différents composants du secteur de se développer ;

· La reconnaissance de la micro finance comme un secteur prioritaire par les autorités publiques qui, semblent vouloir promouvoir la micro finance comme secteur prioritaire en l'inscrivant dans le cadre du DSRP (document stratégique de réduction de la pauvreté). De par son caractère participatif, le DSRP constitue pour les bailleurs de fonds et les opérateurs une opportunité de contribuer à l'élaboration d'une vision et d'une stratégie nationale offrant un espace pour se développer ;

· Une forte demande qui s'explique par la taille de la population et le potentiel économique du pays ;

· Le processus d'amélioration du cadre légal et réglementaire pour permettre le développement du secteur ;

· Le regain d'intérêt des prestataires de services financiers internationaux, des partenaires techniques et financiers, des partenaires et bailleurs de fonds pour la micro finance, notamment pour les fonds de promotion de la micro finance créé dans le cadre du PASMIF.50(*)

III.1.2. Faiblesses et menaces à l'expansion du secteur de la micro finance en RDC

a) Faiblesses du secteur

Depuis la vague de démocratisation du pays et l'instauration du multipartisme politique vers les années 1990, le secteur financier congolais a connu une méfiance de la population suite à des mesures impopulaires :51(*)

· La faiblesse des capacités de financement au niveau des structures, des bailleurs de fond et de l'Etat, le manque de concertation et de synergie entre les bailleurs et les différents intervenants dans le secteur entravant ainsi la professionnalisation ainsi que la pérennisation de l'offre des services financiers ;

· l'inadéquation entre l'offre et la demande des services financiers et la faible diversité des produits financiers offerts à la population rendant ainsi inefficace l'action des institutions,

· l'inexistence de l'interaction entre les praticiens du secteur, l'atomicité des IMF et leur incapacité à s'imposer sur le marché ne favorise pas l'émergence d'un secteur financier décentralisé efficace ;

· la modicité des fonds propres, l'inexistence des fonds de roulement ne permet pas la diversification des produits offerts à la clientèle ;

· l'absence d'un cadre légal spécifique au secteur de la micro finance ainsi que l'inexistence d'une politique nationale en la matière ne permet pas de canaliser l'action des bailleurs internationaux.

b) Menaces pour le développement du secteur.

Les principales menaces pour le développement du secteur sont liées à l'environnement économique, politique, institutionnel et social. Parmi ces menaces nous pouvons citer :

· Une concentration insuffisante dans le processus d'élaboration de la stratégie nationale de micro finance, dans le processus d'élaboration de la loi spécifique applicable aux IMF, et un manque d'accompagnement du secteur pourraient freiner le développement d'un secteur micro financier transparent, efficace et pérenne ;

· La pertinence des conflits armés dans l'Est du pays est sans doute une menace sur la paix, condition première de tout développement économique.

· Le manque de culture d'épargne et de crédit et la méfiance de la population pourraient également entraver le développement du secteur de la micro finance ;

· Le manque de relation entre la micro finance et la promotion de l'entreprenariat privé fragiliserait le financement des petites et moyennes entreprises ;

· L'insuffisance de synergie entre les acteurs impliqués (les COOPEC et IMF, les banques, les ONG de développement, les bailleurs de fonds) et le faible niveau de collaboration entre eux ainsi que le manque de visibilité sur les éventuelles complémentarités et la cohérence avec les activités d'autres partenaires, entraînent des risques de duplication et de gaspillage des ressources.52(*)

SECTION 2 : STRATEGIE ET POLITIQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DU

SECTEUR

La micro finance étant encore jeune en RDC a pour défis majeurs pour son développement, la mise en place d'un environnement politique, légal et réglementaire favorable, une diversité d'institutions de micro finance professionnels et pérennes capables d'offrir des produits et services adaptés.

Cette composante a trois objectifs majeurs:


· Améliorer le cadre économique, légal, réglementaire et institutionnel en vue d'un développement harmonieux et sécurisé du secteur ;



· Offrir des produits et services diversifiés et en expansion grâce à la création et/ou au développement d'IMF professionnelles, viables et pérennes notamment dans les zones non couvertes et particulièrement dans les zones de relèvement communautaire.


· Mettre en place un cadre institutionnel permettant une gestion concertée, articulé, en partenariat avec les autres politiques et une opérationnalisation par un programme d'appui à la Stratégie de Micro finance (PASMIF) ;

III.2.1. Programme d'appui au Secteur de la Micro finance (PASMIF II)53(*)

Le programme d'appui au Secteur de la micro finance (PASMIF II) est un programme du gouvernement de la République Démocratique du Congo, mis en oeuvre conjointement par le PNUD et UNCDF. Le PASMIF II se propose de consolider les acquis de la mise en oeuvre de la première phase du programme démarrée en 2007 et clôturée en 2009. Cette dernière a permis d'assurer le renforcement des capacités des parties prenantes et la mise en place d'une approche sectorielle avec des actions au niveau macro, méso et micro pour une inclusion financière réussie et pérenne.

Le PASMIF II, est portée par une ambition d'améliorer l'accès aux services financiers viables, de qualité et diversifiés, accessibles aux populations les moins favorisées en milieu rural et urbain. L'institutionnalisation du Fonds de Promotion de la Micro finance (FPM) (lien avec le site web du FPM), intervenue en 2011, a rendu possible la mobilisation des plusieurs bailleurs et autres partenaires ainsi que la mise en place des nouvelles approches ciblées et hautement techniques appuyant le secteur à travers les institutions de micro finance et les cabinets d'audit, de conseil et d'appui. Une approche thématique fondée sur le besoin est d'application par le FPM, et offre l'avantage des donner des réponses appropriées et d'orienter les efforts là où les besoins sont ressentis.

Des études portant sur la mise en place des associations professionnelles ont été conduites selon les lois congolaises. Une feuille de route pour la mise en place de ces associations a été négociée. Le partenariat avec la Banque Centrale du Congo permet une meilleure supervision du secteur. Un plan d'action a été négocié et mise oeuvre avec l'appui d'autres intervenants. Ce qui permet à cette institution de régulation de jouer pleinement son rôle.

La coordination de l'ensemble du programme est assurée par l'Unité de Gestion du Programme (liens avec la liste des staffs de l'UGP si possible), UGP, constitué d'une équipe mixte et professionnelle, recrutée sur bases des compétences techniques, de la connaissance du contexte national et de la connaissance des évolutions récentes des questions en rapport avec les finances inclusives. Un accent particulier est mis sur les innovations financières et le genre, susceptibles d'accroitre l'accès des rationnés, et contribuer ainsi à une croissance pro pauvre créatrice d'emploi.

Date de démarrage

01/01/2010

 
 

Date de clôture

31/12/2014

 
 

Budget du projet

14.000.000 $

 
 

Sommes déboursées

2.660.000 $

 
 

Contacts

Gilbert Aho, Chef d'équipe, Gilbert.aho@undp.org

Stéphane AMANI, chargé de programme, Stephane.amani@undp.org,

Monah ANDRIAMBALO, conseillère technique du projet, Monah.andriambalo@undp.org ou monah.andriambalo@uncdf.org

 
 

Objectifs

Le Programme PASMIF II (2010-2014) a pour objectif de favoriser l'accès à des services de micro finance viables et pérennes à une majorité des ménages pauvres ou à faibles revenus et des micro-

entrepreneurs sur l'ensemble du territoire, grâce à des IMF viables et intégrées dans le marché financier national.

Les objectifs spécifiques du programme consistent à consolider les acquis de la première phase d'appui (PASMIF 2006-2009) en contribuant à l'inclusion financière en RDC à travers les actions suivantes en partenariat avec les autres bailleurs et investisseurs :

(i) Au niveau macro, l'amélioration du cadre légal et réglementaire et institutionnel en vue d'un développement harmonieux et sécurisé du secteur de la micro finance ;

(ii) Au niveau méso, le renforcement des capacités et de développement de l'infrastructure financière, incluant la structuration de la profession afin de soutenir la pérennité des services financiers accessibles au plus grand nombre ;

(iii) Au niveau micro, l'offre de produits et services financiers diversifiés et en expansion grâce à la création et /ou le développement d'institutions de Micro finance, banques et coopératives d'épargne et de crédit professionnelles, viables et pérennes, notamment en faveur des femmes et dans les zones non couvertes en particulier en milieu rural.

 
 

Donateur(s)

· Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), United Nations for Capital Development Fund (UNCDF) et Agence Suédoise de Coopération pour le Développement International (ASDI)

· Banque Allemande pour le Développement (KFW), Banque Mondiale (financement parallèle), coopération belge (en négociation)

Résultats attendus

· Une plus grande portée des IMF bénéficiaires des appuis du PASMIF pouvant atteindre le double de celle de la phase I (environ un million de clients) dont 50% de femmes ;

· au moins 70% des institutions de micro finance appuyées ont atteint leur autosuffisance opérationnelle ;

· L'amplification des innovations financières de la première phase sur l'étendue du territoire national ;

· Le renforcement accru des capacités des acteurs du niveau méso et macro ;

· L'actualisation de la Stratégie Nationale de Micro finance (SNMF) et soutien à l'élaboration d'une stratégie nationale de financement des micro et petites entreprises ;

· La coordination du secteur mieux assurée ;

· L'appui soutenu au plan d'action de la Banque Centrale de la RD Congo visant notamment la réglementation,

Résultats obtenus

Plus de 20 000 clients supplémentaires, dont 80% de femmes et 20 % d'hommes, ont un accès amélioré à une prestation des services financiers innovante (Crédit avec Epargne Education, CEE+, Grenier Villageois, Mutuelles de solidarité) et adaptés à leurs besoins.

45 cadres des institutions de micro finance (IMF) ont été renforcés en management des IMF et en comptabilité axée sur le nouveau référentiel comptable congolais, 100 représentants des PSF ont renforcé leur connaissance sur la protection des consommateurs.

9 projets d'assistance technique en termes de renforcement institutionnel et de financement ont été validés à l'issue des missions d'évaluation réalisée par le FPM auprès de 23 institutions de micro finance dont 19 membres du réseau MECRECO, une banque commerciale, deux IMF et une coopérative d'épargne et de crédit.

une feuille de route pour la mise en place en 2012 de deux associations professionnelles est disponible et des axes d'appui pour le renforcement des capacités des prestataires locaux des services techniques sont identifiés.

La supervision et le contrôle du secteur renforcé, près de 39 prestataires des services financiers (PSF) ont été contrôlés, 2 ont été sommés de fermer, un plan de redressement a été formulé pour certains et à d'autres des conseils en vue de corriger les irrégularités constatées ont été prodigués

Activités principales

menées

Les capacités de la Banque Centrale ont été renforcées en matière de contrôle et de supervision des Coopératives d'Épargne/Crédit et des Institutions de Micro finance (IMF). 23 structures ont notamment pu être évaluées;

Une feuille de route pour la mise en place, en 2012, de deux associations professionnelles est formulée sur la base du diagnostic des structures d'appui aux associations professionnelles de micro finance (IMF et COOPEC) et prestataires de services techniques réalisé;

Un plan de renforcement des capacités des cabinets d'audits, de formation et de conseils, en micro finance est élaboré et les axes d'appui ou modules de formation CGAP ont été identifiés.

Les capacités de près de 145 cadres et représentants des IMF sont renforcées en management, gestion comptable et en matière de protection des consommateurs;

Une étude de faisabilité d'investissement dans la province de Bandundu afin de promouvoir l'extension de l'offre des services financiers est menée et les besoins en services financiers non couverts pour le segment des MPME sont identifiés

Lieu d'exécution du

programme

Tout le pays

 

UNCDF, KFW, BCC, Banque Mondiale

ASDI

Coopération belge

FPM

Institutions de micro finance


La stratégie nationale de micro finance vise à favoriser l'accès à des services de micro finance viables et pérennes à une majorité de ménages pauvres ou à faibles revenus et à des micros entrepreneurs sur l'ensemble du territoire et plus particulièrement en milieu rural grâce à la création et /ou au développement d'institutions de micro finance viables et intégrées dans le secteur financier national.

III.2.2. Document de la Stratégie de croissance et de Réduction de la Pauvreté

DRSCP

III.2.2.1 Principes de base

Conscient du rôle majeur de balise à la politique de développement que doit jouer le DSCRP durant les 25 prochaines années, le Gouvernement considère que le système de pilotage et de contrôle de la mise en oeuvre, du suivi et de l'évaluation est l'un des facteurs clés de la réussite de la Stratégie. Aussi, ce système doit reposer sur des instruments et des mécanismes neutres et clairs, adaptés au caractère multisectoriel et multidimensionnel du programme de réduction de la pauvreté, d'une part et du contexte post-conflit du pays, d'autre part.54(*)

Pour ces raisons, la mise en oeuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté se place dans la logique de deux principes de base que sont les principes : d'efficience et d'efficacité.

- Le principe d'efficience : recommande que le Gouvernement et l'ensemble des parties prenantes au processus poursuivent les efforts de consolidation des bases d'une croissance économique durable centrée sur un cadre macroéconomique cohérent.

- Le principe d'efficacité : est lié au respect des notions de la proximité, du faire- faire, de la transparence et de la célérité, susceptibles de garantir le succès de la mise en oeuvre, du suivi et de l'évaluation de la Stratégie.

La proximité impose que les lieux de décision concernant la mise oeuvre des interventions relatives à la Stratégie de Réduction de la pauvreté soient le plus proche possible des bénéficiaires. A cet effet, le Gouvernement encouragera l'émergence des organisations de la société civile, des Associations de Développement des districts, des zones, des Villages et des quartiers qui sont de véritables syndicats d'initiatives afin que les bénéficiaires des programmes et projets de lutte contre la pauvreté soient associés à toutes décisions concernant leurs communautés. Le faire- faire recommande que le Gouvernement reconnaisse que la mise en oeuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté n'est pas l'affaire des seules instances officielles, mais également celle des collectivités locales, des acteurs de la société civile, du secteur privé et des ONG.55(*)

La transparenceveut qu'il soit mis en place aux différents niveaux d'intervention, une série de mécanismes garantissant la traçabilité, la visibilité et le contrôle des investissements. Elle sera réalisée grâce aux médias, à la publication des rapports sur l'état de financement des programmes de lutte contre la pauvreté, la participation des bénéficiaires au processus de suivi des dépenses publiques.

La céléritérecommande l'adoption des procédures qui garantissent à la fois la rapidité et la transparence dans les décaissements, la passation et l'exécution des marchés. Partant, les structures publiques de passation des marchés seront restructurées, assainies, déconcentrés et décentralisées.

III.2.2.2. Mise en OEuvre56(*)

Certaines actions de la mise en oeuvre du DSCRP sont déjà en cours d'exécution. On notera à cet effet les réformes entreprises avec les supports des partenaires au développement particulièrement au niveau des programmes sectoriels, des politiques liées à la gouvernance administrative, économique, juridique et sociale. Des efforts sont également en cours de réalisation dans le cadre de la démobilisation des ex combattants et leur réinsertion dans la vie civile.

L'exécution du DSCRP incombera à chaque ministère sectoriel concerné chacun dans son domaine en partenariat avec d'autres partenaires au développement tels les ONG, le secteur privé, la société civile, les confessions religieuses. Ces partenaires seront également associés à la mise en oeuvre des actions dans leurs domaines et secteurs d'intervention aux niveaux national, provincial et local.

La mise en oeuvre du DSCRP exige un renforcement des capacités institutionnelles de l'Etat et de ses partenaires non étatiques (ONG). Ce renforcement des capacités des structures tant publiques que privées impliquées dans la mise en oeuvre du DSCRP se fera dans le cadre des actions programmées dans le pilier I de la stratégie nationale relative à la bonne Gouvernance, à condition que celles-ci soient efficacement mises en oeuvre.

III.2.2.3. Suivi du DSCRP57(*)

La mise en oeuvre de la Stratégie requiert aussi la mise en place d'un système de suivi régulier pour chacun des axes d'intervention stratégiques retenus.

Ceci implique notamment que :

- les financements nécessaires sont disponibles pour la réalisation des actions prioritaires retenues ;

- les actions prévues se réalisent de façon satisfaisante dans le temps ;

- les actions non réalisées ou en souffrance soient revues et corrigées périodiquement.

Le suivi vise :

- la surveillance des progrès réalisés dans le temps au niveau des groupes spécifiques et des zones rurales ;

- la collecte des informations qui permettent d'étudier les facteurs qui déterminent ou empêchent les résultats ;

- la mise à la disposition des décideurs des informations collectées par les services statistiques, les ministères techniques et les bénéficiaires eux-mêmes sur l'efficacité ou l'inadéquation des mesures prises et sur les corrections à opérer pour la réalisation des objectifs.

Ce suivi se fera à l'aide des indicateurs de suivi préalablement établis et approuvés par tous les intervenants au processus.

Les sources des données quantitatives dans ce cadre sont :

- les données administratives et des autres institutions ;

- le recensement de la population ;

- les enquêtes auprès des ménages qui sont les enquêtes budgets consommations (1-2-3), Enquête Démographique et Santé (EDS), d'observation et de satisfaction ponctuelle ainsi que des enquêtes ciblées et thématiques.

Les données qualitatives recouvrent les éléments suivants :

- les priorités des pauvres à améliorer leur situation désagrégée par genre et autres caractéristiques importantes de la communauté de base ;

- la perception des pauvres sur les causes et les conséquences de la pauvreté ;

- les opportunités des pauvres d'améliorer leur destin ;

- les contraintes et obstacles à surmonter pour améliorer la situation des pauvres ;

- les différences entre localités, entre districts et entre centres urbains et régions rurales ;

- les perceptions des pauvres sur l'accès et la qualité des services, des infrastructures et de la gouvernance au niveau local.

III.2.2.4. Evaluation du DSCRP58(*)

L'évaluation de la Stratégie consistera à comparer les résultats obtenus avec les objectifs fixés initialement, à expliquer les écarts constatés et à proposer des mesures correctives. Elle contribuera à améliorer l'efficacité des programmes/projets et des politiques en fournissant des informations et propositions d'ajustement et d'amélioration.

III.2.2.5 Mécanismes de Mise en OEuvre, du Suivi et de l'Evaluation59(*)

Le DSCRP est l'unique cadre de référence pour l'élaboration des programmes d'investissement et des plans sectoriels de développement. Il exercera une influence positive sur les différents instruments de planification à tous les niveaux (national, provincial et local). La mise en oeuvre, le suivi et l'évaluation du DSCRP est étroitement liée aux indicateurs d'efficacité et d'efficience. Les indicateurs d'efficacité sont attachés au cadre et structures institutionnelles tandis que ceux d'efficience sont orientés vers le respect strict du cadre macroéconomique de la présente stratégie de réduction de la pauvreté.

III.2.2.6. Cadre Institutionnel de Mise en OEuvre, de Suivi et d'Evaluation

PREMIER MINISTRE

Organe

Délibérant

CI-SNLCP

MINISTRE DU PLAN

MINISTRE DE L'INTERIEUR

MINISTRE DES FINANCES

MINISTRE DU BUDGET

OBSERVATOIRE DE LA PAUVRETE

COORDINATION NATIONALE

ORGANE TECHNIQUE PERMANENT

COORDINATION DES POINTS FOCAUX

CELLULE DE SUIVI-EVALUATION

ORGANES DELIBERANT PROVINCIAL

COORDINATION PROVINCIALE

CELLULE DE SUIVI-EVALUATION

ORGANES DELIBERANT PROVINCIAL

ORGANE TECHNIQUE PERMANENT

POINTS FOCAUX SECTORIELS DSRP

CELLULE DE SUIVI-EVALUATION

COORDINATION LOCALE

Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit., p 94.

III.2.7. Les actions Immédiates

Par action Immédiate, il faut entendre celles qui doivent être entreprises ou menées d'une manière urgente.

Les services financiers pour les pauvres posent des problèmes de politique et de conception des programmes. Dans l'ensemble, les crédits ou les épargnes concernent des montants faibles et cette situation augmente les coûts de transaction par unité monétaire prêtée. En outre, la population ciblée est pauvre, illettrée et/ou n'est pas en mesure de compter par exemple, ce qui complique le maintien des dossiers et leur traitement.

Pour la République Démocratique du Congo, les actions doivent porter sur :

a) Professionnalisation et pérennisation du secteur

Dans ce cadre, plusieurs options peuvent être envisagées, entre autres :

- Encourager le regroupement des structures en associations professionnelles viables et fortes ;

- Favoriser l'accès à la formation, échanges d'expériences à tous les praticiens viables ;

- Contribuer à une plus grande structuration de la profession et renforcer la participation des institutions dans la conception et la mise en oeuvre des programmes en faveur du secteur.

b) Favoriser l'émergence et le développement des Institution de Micro Finance à

Capitaux Nationaux

- Subventionner la création des structures à capitaux nationaux dans le secteur ;

- Encourager la viabilité et la pérennité des IMF et l'accroissement d'une offre de services diversifiés ;

- Améliorer la capacité de gestion des IMF pour une bonne gouvernance et le développement des compétences nationales.

Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire donc de :

Créer un cadre de concertation afin que les Institution de la Micro Finance (I.M.F.) évoluent en synergie et que les informations sur la clientèle soient mises à la disposition de toutes les institutions afin d'identifier les mauvais clients.

III.2.8. Les actions à moyen et à long terme

La seconde phase du DSCRP (ou DSCRP II) a été entamée dans la foulée de l'atteinte du Point d'achèvement de l'Initiative des Pays Pauvres Très Endetté (PPTE). Le gouvernement a manifesté en effet sa volonté de quitter une logique d'urgence (sur laquelle le DSCRP I est fondé) pour une phase de croissance et de développement. En attendant la préparation d'une nouvelle vision à long terme sur la base du bilan de 50 années d'existence comme Etat indépendant, cette stratégie se fonde sur une vision d'une « Société d'espoir », capable de hisser la RDC au niveau de développement humain des pays à revenu intermédiaire et de converger vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

Pour assurer une stabilité durable et soutenir une croissance forte, la présente stratégie, portée à un horizon temporel de cinq ans, repose sur quatre (4) piliers comportant chacun des axes stratégiques clairs et des actions prioritaires pour leur mise en oeuvre :

· Renforcer la gouvernance et la paix ; 

· Diversifier l'économie, accélérer la croissance et promouvoir l'emploi ;

· Améliorer l'accès aux services sociaux de base et renforcer le capital humain ;

· Protéger l'environnement et lutter contre les changements climatiques

Une fois que la mise en place d'une stratégie nationale de la micro finance, la professionnalisation et la pérennisation des activités du dit secteur l'opportunité de l'émergence et/ou du développement des Institutions de la Micro finance (IMF) à capitaux nationaux et possible. De ce fait plusieurs autres actions peuvent être menées dans le moyen et le long terme selon les nécessités.

· Types d'Institution de Micro finance et proposition d'encadrement

Pour identifier les institutions de micro finance types on peut recourir aux critères ci-après :

- Importance du portefeuille de prêt distribué,

- Nombre de clients atteints par le prêt,

- Portefeuille de prêt en retard

- Niveau d'organisation administrative et financière.

Pour le cas de la République Démocratique du Congo, seules les IMF à capitaux étrangers : FINCA RD CONGO, HOPE RD CONGO, GROUPE SOCODEVI, remplissent les différents critères susmentionnés.

Ces structures présentent une stabilité et des méthodes de travail efficaces pouvant leur permettre de faire concurrence avec les autres institutions internationales.

Quant aux autres, elles cherchent encore à se positionner en ce qui concerne par exemple, le respect de la réglementation en matière de ratios prudentiels c'est-à-dire (le portefeuille en retard, taux de couverture, etc.)

Toutefois, comme l'indique la liste d'objectifs à atteindre pour un meilleur secteur financier décentralisé, le défi est d'identifier par où commencer. Il s'agit là d'effectuer l'analyse des avantages comparatifs des intervenants et d'identifier quelles sont, parmi les priorités à engager pour un développement séquentiel et harmonieux du secteur c'est-à-dire qu'il faut définir un plan d'action qui reflète la mission de l'institution afin de
comprendre ce qui doit être fait et ce qui peut être fait.

III.2.9. En guise de recommandation

Sur base des éléments ci-dessus, les recommandations sont les suivantes :

· Appuyer l'élaboration de la politique nationale de la micro finance ;

· La mise en place d'une structure pour apporter un soutien technique et financier aux praticiens nationaux du secteur, une mise en place d'un plan d'action et d'un budget de recherche de co-financement.

· Le renforcement des capacités des structures intermédiaires est une des priorités pour la survie du secteur de la micro finance en RD Congo. A ce titre, il est utile de dire que la collaboration avec les autres intervenants internationaux comme le PNUD, la GTZ, l'USAID, le FAO, SOS FAIM et l'ACDI ..... Revêt une importance primordiale.

· Mise en place d'un cadre propice des discussions et l'élaboration d'une politique nationale permettra de dresser un cadre général et de fixer les principes directeurs pour le développement du secteur.

· Renforcer les structures d'encadrement et les associations professionnelles c'est-à-dire l'existence des associations professionnelles fortes et dynamiques constituera un succès sur lequel les partenaires internationaux pourraient s'appuyer dans la vulgarisation de leurs méthodes et stratégies de travail. Tout ceci marquera la consolidation et la formalisation du secteur de la micro finance en RD Congo.

· Que les différents types de caisses de micro finance soient nommément cités pour plus de précisions et qu'elles soient appelées des associations de micro finance pour une meilleure catégorisation. Et ce en référence au décret de 1921. Il serait commode de les appeler des sociétés civiles.

· Que la Banque soit vigilante dans l'acceptation des institutions qui opèrent dans le domaine de micro crédit sans passer par chez elle et qu'une convention soit toujours signée avec elle pour une périodicité efficiente susceptible de produire de l'impact de part et d'autre.

· Que l'exigence la B.C.C. consistant en la transmission des rapports mensuels soit revue de façon à ce qu'un seul rapport annuel soit exigé.

· Par rapport aux services reconnus aux IMF, celles-ci collectent non seulement les épargnes des membres, mais aussi de leurs clients.

· Que le statut juridique des caisses de micro finance et celui des entreprises de micro crédit soit précisé.

· Que l'exigence d'extrait de casier judiciaire soit revue pour la remplacer uniquement par l'attestation de bonne vie et moeurs.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail qui sanctionne la fin de nos études du cycle de graduat, nous avons trouvé bon de mener une étude sur les ONG de micro finance dans le processus de la lutte contre la pauvreté en République Démocratique du Congo. Il s'agissait spécifiquement de comprendre la contribution de la micro finance dans le processus de la lutte contre la pauvreté en République Démocratique du Congo.

Cette préoccupation est partie du fait que les classes populaires en milieu rural ou urbain sont caractérisées par une pauvreté massive et rencontrent des nombreux problèmes tels que la sous-alimentation, la vulnérabilité et le faible investissement en capital humain. Ces classes populaires n'ont traditionnellement pas accès aux prêts bancaires. Les crédits dont ils ont besoin, compris généralement entre 25 et 1 000 dollars, sont trop faibles pour être économiquement rentables pour les banques classiques. La plupart des banquiers considèrent les micro-entrepreneurs comme une clientèle beaucoup trop risquée, en raison de leur incapacité à produire des garanties matérielles, de la façon dont ils gèrent leurs comptes, et de leur statut informel. Raison pour laquelle cette classe populaire a majoritairement recours au secteur endogène. Les sources de crédit accessibles aux micro-entrepreneurs se limitent ainsi aux membres de la famille, aux commerçants et autres prêteurs informels qui, en général, pratiquent des taux d'intérêt extrêmement élevés.

Nous avons au début de ce travail émis comme hypothèse que la Micro finance constitue une des armes efficaces dans le processus de lutte contre la pauvreté et grâce à elle, un développement intégrale est possible.

Nous avons délimité notre étude au niveau de la République Démocratique du Congo, plus précisément dans la ville province de Kinshasa durant la période allant de 1990 à 2011 et nous avons utilisé les techniques et les méthodes décrites dans l'introduction de ce travail afin de mieux mener nos investigations.

Nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres en vue de le réaliser correctement :

Le premier chapitre cerne les concepts et les théories se rapportant à la micro finance.

Notons que la micro finance désigne les dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits ( microcrédit) à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises. Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la micro finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.

Le deuxième chapitre a explicitement traité le diagnostic de la micro finance en République démocratique du Congo. Sur ce, nous avons parcouru la situation de la pauvreté, ces principales causes et les différents projets de lutte contre la pauvreté ainsi que la contribution des ONG de micro finance.

Le troisième chapitre constitue le socle de notre travail dans la mesure où elle se propose de définir une politique sectorielle en rapport avec la micro finance et les ONG de financement.

Nous nous sommes d'abord basé sur le résultat de l'enquête effectué auprès des institutions de micro finance et des coopératives d'épargne et de crédit évoluant à Kinshasa, Ensuite nous avons proposé des nouveaux horizons de politique sectorielle en rapport avec la micro finance et les ONG de financement par le biais du DSCRP et du PASMIF et enfin nous avons proposés des pistes de solution sous forme d'action à court, moyen et long terme.

La pauvreté étant un phénomène complexe qui compte parmi ses nombreuses manifestations la limitation de l'accès aux biens, aux services et avoirs qu'elle impose aux personnes qui en sont frappées, le micro crédit peut jouer un rôle dans le financement de sa lutte. Les pauvres ont besoins d'un levier pour leur insertion aux marchés et aux autres formes de contrats sociaux.

Le mérite de la micro finance résulte du fait qu'elle agit au niveau où la pauvreté sort ses effets les plus manifestes : le ménage. Elle permet de répondre directement aux besoins de financement de la consommation et ou de l'investissement du ménage pauvre.

La généralisation de ce mode d'intermédiation financière dans un pays où la pauvreté est rampante suppose toutefois la mise en place des mécanismes appropriés pour en assurer la pérennité. Il s'agit des mécanismes visant la gestion des risques.

En facilitant l'accès aux services financiers à des ménages qui en sont privés, la micro finance ouvre de nouvelles opportunités d'accès, services et aux avoirs à des ménages qui en seraient privés. Il est nécessaire de comprendre la nature, les contours et les limites de la micro finance. Ceci pour éviter de lui faire ce qu'elle ne peut pas accomplir et d'obtenir ce qu'elle a de mieux à offrir.

Cela exige aussi de balayer certains mythes tels que celui de l'insolvabilité des pauvres et de la dépendance des IMF par rapport au financement des bailleurs de fonds afin de construire un secteur financier qui considère les pauvres comme des clients légitimes et dans lequel les IMF sont essentiellement financés par les dépôts et les investissements plutôt que par l'Etat et les bailleurs de fonds.

Ainsi donc, il est nulle doute de dire que la micro finance est un outil indispensable dans le processus de la lutte contre la pauvreté en République démocratique du Congo.

BIBLIOGRAPHIE

· OUVRAGES

1. Albert Muluma Munanga G.Tizi, « Le guide du chercheur en science sociale et humaines », Kinshasa, Les Editions SOGEDES, 2003.

2. Baydas, M., Graham, D., Valenzuela, L., Commercial Bank in Micro finance, Gaithersburg, MD, 1998.

3. BAfD/OCDE, Perspectives économiques en Afrique, 2007, éd. OCDE, Paris.

4. Cabinet du Président de la République, Journal officiel de la RDC, 52ème année, 2011

5. Baudouin Hamuli Kabarthuza, Donner sa chance au peuple congolais, Paris, Ed. Karthala, 2002.

6. COMMISSION EUROPEENNE « La politique de développement de la communauté européenne », Luxembourg, Office des publications officielles des Communautés Européennes, 2000.

7. Gentil D. et J-M. Servet, `` Entre « localisme » et mondialisation : la micro finance comme révélateur et comme levier de changements socioéconomiques'' in Micro finance : petites sommes, grands effets ?,Revue Tiers Monde n° 172 octobre-décembre, 2002 t. XLIII. Revue trimestrielle.

8. MUKOKO, D., et Alii, Conflits armés en République Démocratique du Congo. Le rôle des facteurs économiques et leçons pour la reconstruction, PNUD, Kinshasa, 2004.

9. NOWAK, M., L'espoir économique. Micro finance et entrepreneuriat social, ferments d'un monde nouveau, éd. J.C Lattès, 2010

· WEBOGRAPHIE

1. DSRP, http://go.worldbank.org/XBKJG3BOE0, page consultée le 30 juin 2012 à 14H56

2. `` Epargne'' Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/section/faq#10 page consultée le 26 juin 2012 à 20H45.

3. ``Les institutions de Micro finance'', Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/section/faq, page consultée le 25 juin à 17H00

4. ``Les activités de Micro finance '', Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc16, page consultée le 25 juin 2012 à 18H00

5. ``Les structures gestionnaires d'épargne et de crédit '' Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc16#1, page consultée le 26 Juin 2012 à 14H23.

6. MICHEL, L., le microcrédit, un contrat social ? In http://www2.cnrs.fr/journal/1909.htm, page consultée le 27 juin 2012 à 16H00.

7. ``Présentations des principaux acteurs '', Portail micro finance, in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc16, page consultée le 28 juin 2012 à 16H45

8. `` Qui sont les clients de la micro finance '', Portail micro finance, in http://www.lamicrofinance.org/section/faq, page web consulté le 26 juin 2012 à 19H40

9. Rapport sur l'IDH en RDC, http://hdrstats.undp.org/fr/pays/profils/COD.html, page consultée le 28 juin 2012 à 11H15.

10. `` Structuration de la profession '', Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc14 page consultée le 27 juin à 13H17

11. `` Taux d'intérêt, portail micro finance '' in http://www.lamicrofinance.org/section/faq#8 page consultée le 26juin à 19h55.

12. http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc14 page consultée le 27 juin à 13H17

13. ``La vulnérabilité des TPE et des PME dans un environnement mondialisé'',

http://www.entrepreneuriat.auf.org/IMG/pdf/A3C8_FINAL.pdf, page consultée

Le 29 juin à 16H15.

· DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIES

1. Microsoft Encarta and Student Program Manager One Microsoft Way Redmond, WA 98052-6399 U.S.A, 2008.

2. LAROUSSE, Le Petit Larousse Illustré. Paris, Larousse, 2009

· NOTE DES COURS ET MEMOIRE

1. Kongo Y., Cours de Gestion des institutions de micro finance, L1 FASE, 2008, UPC.

2. Mangombe, P., La Problématique du financement des portefeuilles de micro finance en RDC, Mémoire de Licence, FASE/UPC, 2009.

· AUTRES DOCUMENTS

1. Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), « Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté », Kinshasa, 2006.

2. Micro finance summit Campaign, Rapport 2005.

3. PNUD, Vaincre la pauvreté humaineRapport mondial sur le développement humain, 2000.

4. Banque Mondiale, Rapport sur le développement dans le monde : combattre la pauvreté, 2000.

5. MUKOKO SAMBA, Citation dans le rapport de la situation de la micro finance en RDC, Mars 2005.

6. Rapport intermédiaire de recherche sur la contribution des initiatives à la lutte contre la pauvreté en RDC, 2006.

7. Rapport de la Banque Centrale du Congo, Présentation de la situation Economique du Congo, Octobre 2003.

8. KIKATA PUBU MAYUMA, N., Etat actuel de la micro finance en RDC : étude sur les priorités pour le développement du secteur de micro finance, 2006.

9. RIFIDEC, Rapport d'activités, 2006.

10. Ministère de l'Industrie, des PME et de l'artisanat, Stratégie nationale de micro finance, 2008.

11. PNUD, Rapport Annuel Consolidé sur l'Etat d'Avancement du «Programme d'appuis au Secteur de la Micro finance, Phase II», Mai 2012.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENT iii

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES iv

LISTE DES TABLEAUX vi

INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. Position du problème 1

0.2. Hypothèse du travail 3

0.3. Intérêt et choix du Sujet 3

0.4. Cadre opératoire 4

0.5. Délimitation du travail 5

0.6. Difficultés rencontrées 5

CHAPITRE I: CONSIDERATION GENERALES DE LA MICRO FINANCE 6

SECTION 1 : LA MICRO FINANCE 6

I.1.1. Historique 6

I.1.2. Définition et notion de base 7

I.1.3. les Institutions de Micro Finance (I.M.F.) 8

SECTION 2 : LES ACTIVITES DE LA MICRO FINANCE 8

I.2.1. Les coopératives ou mutuelles d'épargne et de crédit 8

I.2.2. Les différentes structures de service en micro finance 10

I.2.2.1. Les structures de crédit solidaire 10

I.2.2.2. Les structures gestionnaires d'épargne et de crédit 11

I.2.2.3. Les structures financières informelles 11

I.2.2.4. Les Structures financières formelles 12

I.2.2.5.Les Bailleurs de Fonds 13

SECTION 3 : EFFICACITE DE LA MICRO FINANCE 13

I.3.1. Le Micro crédit et sa nouveauté 13

I.3.2. Les clients de la micro finance 14

I.3.3. Dans les zones rurales 14

I.3.4. Dans les zones urbaines 14

I.3.5. La Micro Finance et les pauvres 14

I.3.6. La Micro Finance un Instrument approprié où non 15

I.3.7. L'application d'un taux par les IMF à leur clientèle 16

I.3.8. La notion de l'Epargne chez les pauvres 17

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DE LA MICRO FINANCE ET DES ONG

DE FINANCEMENT EN RDC 19

SECTION 1 : ETAT DE LIEU DE LA MICRO FINANCE EN RDC 19

II.1.1. La situation de la pauvreté en RDC 20

II.1.2. L'étendue et la profondeur de la pauvreté 20

II.1.3. Les principales Causes de la pauvreté en RDC 21

SECTION 2 : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE 24

II.2.1. Combattre la pauvreté 24

II.2.2. Les Programmes existants 25

II.2.3. Le Rôle de la micro finance 25

II.2.4. Diagnostic sur la micro finance 26

II.2.5. Evolution de la micro finance en RDC 29

II.2.6.Importance et couverture de la micro finance 31

II.2.7. Cadre légal, réglementaire et institutionnel 43

II.2.8.Organisation de la profession 44

SECTION 3 : LES PRINCIPAUX ACTEURS D'ELABORATION DE LA POLITIQUE

NATIONALE DE LA MICRO FINANCE EN RDC 45

II.3.1. Les Institutions de Micro finance 45

II.3.2. Les Banques 46

II.3.3. Les Associations professionnelle et de réseaux 46

II.3.4. Les Bailleurs et les donateurs 46

II.3.5. Opérateurs techniques 49

II.3.6. Autorités de contrôle 50

II.3.7. Les Universités et Centres de recherche 50

II.3.8. Les Centres et projets de formation 50

Chapitre III : NOUVEAUX HORIZONS POUR L'EXPANSION DU SECTEUR DE

LA MICRO FINANCE EN RDC 53

SECTION 1 : EXPANSION DU SECTEUR DE LA MICRO FINANCE 54

III.1.1.Forces et Opportunités à l'expansion du Secteur de la Micro finance en RDC 54

III.1.2. Faiblesses et menaces à l'expansion du secteur de la micro finance en RDC 55

SECTION 2 : STRATEGIE ET POLITIQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DU 56

III.2.1. Programme d'appui au Secteur de la Micro finance (PASMIF II) 57

III.2.2. Document de la Stratégie de croissance et de Réduction de la Pauvreté 63

III.2.2.1 Principes de base 63

III.2.2.2. Mise en OEuvre 64

III.2.2.3. Suivi du DSCRP 64

III.2.2.4. Evaluation du DSCRP 65

III.2.2.5 Mécanismes de Mise en OEuvre, du Suivi et de l'Evaluation 66

III.2.2.6. Cadre Institutionnel de Mise en OEuvre, de Suivi et d'Evaluation 67

III.2.7. Les actions Immédiates 68

III.2.8. Les actions à moyen et à long terme 69

III.2.9. En guise de recommandation 70

CONCLUSION GENERALE 72

BIBLIOGRAPHIE 74

TABLE DES MATIERES 78

* 1COMMISSION EUROPEENNE « La politique de développement de la communauté européenne », Luxembourg, Office des publications officielles des Communautés Européennes, 2000, p.5

* 2Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), « Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté », Kinshasa, 2006, pp.61-89.

* 3GENTIL D. ET J-M. SERVET, `` Entre « localisme » et mondialisation : la micro finance comme révélateur et comme levier de changements socioéconomiques'' inMicro finance : petites sommes, grands effets ?,Revue Tiers Monde, n° 172 octobre-décembre 2002 t. XLIII. Revue trimestrielle ; p. 540

* 4 Idem, p. 543

* 5Micro finance summit Campaign, Rapport 2005, p.7

* 6MULUMA, A. G.Tizi,  Le guide du chercheur en science sociale et humaines, Kinshasa, Les Editions SOGEDES, 2003, p.87-107

* 7 MULUMA, A.,G.Tizi, op.cit., p 101

* 8GENTIL, D., SERVET, J.M., op.cit., p.720.

* 9 Idem, p.721

* 10GENTIL, D., SERVET, J.M., op.cit., p.721

* 11KONGO Y., Cours de gestion des institutions de micro finance, L1 FASE, 2008, UPC.

* 12 GENTIL, D., SERVET, J.M, op.cit., p.735

* 13 Idem, p. 735

* 14`` Les institutions de Micro finance'' Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/section/faq, page consultée le 25 juin à 17H00

* 15`` Les activités de Micro finance ''Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc16, page consultée le 25 juin à 18H00

* 16Cabinet du Président de la République, Journal officiel de la RDC, 52èmeannée, 2011, p.31-37

* 17Cabinet du Président de la République, op.cit., p.38-40

* 18Cabinet du Président de la République, op.cit., p41

* 19`` Les structures gestionnaires d'épargne et de crédit '' Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc16#1 , page consultée le 26 Juin 2012 à 14H23.

* 20 BAYDAS, M., GRAHAM, D., VALENZUELA, L., Commercial Bank in Micro finance, Gaithersburg, MD, 1998, p.9

* 21NOWAK, M.,L'espoir économique. Micro finance et entrepreneuriat social, ferments d'un monde nouveau, éd. J.C Lattès, 2010, p. 18

* 22`` Qui sont les clients de la micro finance '' Portail micro finance, in http://www.lamicrofinance.org/section/faq, page web consulté le 26 juin à 19H40

* 23 PNUD, Vaincre la pauvreté humaineRapport mondial sur le développement humain, 2000, p.3

* 24 Banque Mondiale, Rapport sur le développement dans le monde : combattre la pauvreté, 2000, p. 3

* 25GENTIL, D., SERVET, J.M, Op.cit., p.714

* 26MICHEL, L., le microcrédit, un contrat social ? In http://www2.cnrs.fr/journal/1909.htm, page consultée le 27 juin 2012 à 16H00.

* 27 Taux d'intérêt, portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/section/faq#8 page consultée le 26juin à 19h55.

* 28 `` Epargne'' Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/section/faq#10 page consultée le 26 juin à 20H45.

* 29MUKOKO SAMBA, Citation dans le rapport de la situation de la micro finance en RDC, Mars 2005, p. 54

* 30 BAfD/OCDE , Perspectives économiques en Afrique, 2007, éd. OCDE p.232

* 31 MUKOKO, D., et alii, Conflits armés en République Démocratique du Congo. Le rôle des facteurs économiques et leçons pour la reconstruction, PNUD, Kinshasa, 2004, p.11

* 32 Rapport sur l'IDH en RDC, http://hdrstats.undp.org/fr/pays/profils/COD.html, page consultée le 28 juin 2012 à 11H15.

* 33 BAfD/OCDE , Op.cit., p.241

* 34 BAfD/OCDE, Op.cit.,p.209

* 35Youssoufou, C., Rapport intermédiaire de recherche sur la contribution des initiatives à la lutte contre la pauvreté en RDC, 2006, p.13

* 36D'après le Ministère du Plan (2003), en 2000, l'emploi représentait 2% de la population totale, 4% de la population active

Et 8% de la population active masculine contre respectivement 8%, 18% et 35% en 1958.

* 37Baudouin Hamuli Kabarthuza, Donner sa chance au peuple congolais, Paris, Ed. Karthala, 2002, pp.21-22

* 38Banque Centrale du Congo, Rapport de la Banque Centrale du Congo, Octobre 2003

* 39Banque Centrale du Congo,op.cit., 2003

* 40KIKATA PUBU MAYUMA,N., Etat actuel de la micro finance en RDC : étude sur les priorités pour le développement du secteur de micro finance, 2006, p.1-4

* 41 La vulnérabilité des TPE et des PME dans un environnement mondialisé, http://www.entrepreneuriat.auf.org/IMG/pdf/A3C8_FINAL.pdf, page consultée le 29 juin à 16H15.

* 42Cabinet du Président de la République, idem, p29.

* 43 `` Structuration de la profession '', Portail micro finance in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc14 page consultée le 27 juin à 13H17

* 44RIFIDEC, Rapport d'activités, 2006, p. 10

* 45`` Présentations des principaux acteurs '', Portail micro finance, in http://www.lamicrofinance.org/resource_centers/rdc/profilrdc16, page consultée le 28 juin à 16H45.

* 46KIKATA PUBU MAYUMA,N., Etat actuel de la micro finance en RDC, p.7

* 47KIKATA PUBU MAYUMA,N., Op.cit., p.8

* 48KIKATA PUBU MAYUMA,N., Op.cit., p.9

* 49 Ministère de l'Industrie, des PME et de l'artisanat, Stratégie nationale de micro finance (2008), p.30

* 50 Idem, p.31

* 51 Ministère de l'Industrie, des PME et de l'artisanat, Op.cit., pp.39-40

* 52 Ministère de l'Industrie, des PME et de l'artisanat, op.cit., p 41

* 53UNDP, ``Programme d'appuis au Secteur de la Micro finance'',Phase II http://mptf.undp.org/factsheet/fund/JCG10, page consultée le 02 Juillet 2012 à 19H.

* 54Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit., p 92.

* 55 Idem

* 56 Ibidem

* 57Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit., p 93.

* 58Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit., p 94.

* 59Unité de Pilotage du Processus d'Elaboration du DSCRP (UPPE-SRP), Op.cit., p 94.






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