WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Conception et déploiement de la technologie MPLS dans un réseau métropolitain

( Télécharger le fichier original )
par Freddy Rolland TANGUEP
Université de Maroua/ISS(institut supérieur du sahel) - Diplôme d'ingénieur de conception en télécommunications 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.3.2-) Le fonctionnement du MPLS

a-) Le principe de fonctionnement du MPLS

Comme nous le présente la figure II.2 ci-dessous, une architecture MPLS se compose de deux grande parties : les sites utilisateurs et du domaine MPLS (coeur de réseau).

Figure II.2: Architecture simplifiée d'un réseau MPLS [10] Explications :

? À l'entré dans le domaine MPLS, tout paquet ou trame réseau provenant d'un site utilisateur (Réseau d?utilisateurs) est examiné (examen prioritairement basé sur le champ CoS) et classés dans un FEC (voir tableau II.1) auquel on attribue une étiquette avant de l'envoyer dans le coeur du domaine MPLS : c'est le label pushing ;

? Une fois au coeur du domaine MPLS, tous les paquets arrivant sur un routeur sont examinés (examen basé sur les labels uniquement) et labels enlevés ; par la suite, une autre étiquette est ajouté à chacun de ces paquets en fonction du chemin qu'il

10

prendra : c'est le label swapping. Cette opération sera répétée jusqu'à ce que les trames arrivent aux frontières du domaine MPLS.

? À la sortie du domaine MPLS, les trames venant du coeur du domaine MPLS sont examinés et leurs étiquettes enlevés ; puis ces paquets sont envoyés vers leurs destinations : c'est le label se popping. Mais, puisque les opérations de routage sont complexes et coûteuses, il est recommandé pour des réseaux de grande taille, d'effectuer l'opération de dépilement sur le dernier LSR (Penultimate node1) du LSP (avant-dernier noeud du LSP avant le LER) pour éviter de surcharger le LER inutilement.

En résumé :

? On a une fonction de routage qui s'effectue à la première étape et ;

? On a une fonction de commutation simple pour les paquets de même FEC à travers les chemins découverts.

L'acheminement des paquets dans le domaine MPLS ne se fait donc pas à base d'adresse IP mais de label (commutation de label). Il est clair qu'après la découverte de chemin (par le protocole de routage type IGP), il faut mettre en oeuvre un protocole qui permet de distribuer les labels entre les LSRs pour que ces derniers puissent constituer leurs tables de commutation et ainsi exécuter la commutation de labels adéquate à chaque paquet entrant. Cette tâche est effectuée par "un protocole de distribution de label " : LDP (Label Distribution Protocol) et RSVP-TE (ReSerVation Protocol-Traffic Engineering).

b-) La structure fonctionnelle du MPLS en simple

En effet le protocole MPLS est fondé sur deux plans principaux à savoir : le plan de contrôle et le plan de données.

? Le plan de contrôle :

Il permet de contrôler les informations de routages de niveau 3 grâce à des protocoles de routage existant et biens connus tels qu'OSPF, IS-IS, BGP ; et les labels grâce à des

1 Penultimate node1 : c'est le routeur immédiat précédent le routeur LER de sortie pour un LSP donné au sein d'un réseau MPLS ; simplement il est l'avant denier saut sur un LSP. Il joue un rôle particulier pour l'optimisation.

11

protocoles de labelling comme : LDP (Label Distribution Protocol), BGP (dans sa version utilisée par MPLS-VPN) ou RSVP (utilisé par MPLS-TE) échangés entre les périphériques adjacents.

? Le plan de données :

Il est indépendant des algorithmes de routages et d'échanges de label et utilise une base de données LFIB (Label Forwarding Information Base : laquelle base qui se remplie à l'aide des protocoles d'échange de label) pour transmettre ou faire suivre les paquets avec les bons labels.

Figure II.3 : Mécanismes basés sur les deux plans de commutation dans MPLS 2.2.3.3-) L'entête d'une trame MPLS et la commutation hiérarchique

a-) L'entête d'une trame MPLS

L'entête d'une trame MPLS est constituée de (Voir figure II.4 ci-dessous):

? Un champ LABEL codé sur 20 bits ;

? Un champ CoS ou Exp (Classe of Service / Experimental) : codé sur 3 bits, il sert à la classe de service (Class of Service) ;

12

? Un champ BS pour bit stack : il est codé sur 1 bit et permet de supporter un label hiérarchique (empilement de labels) ;

? Un champ TTL pour Time To Live : pareil au TTL de IP, il est codé sur 8 bits et sert à limiter la durée de vie d'un paquet dans le réseau.

LABEL

CoS / Exp

BS

TTL

20 bits

3 bits

1 bit

8 bits

Figure II.4 : Entête de trame MPLS [5]

Comme nous venons de le voir, dans la constitution de l'entête MPLS, il y a la présence d'un bit stack qui permet de supporter l'empilement des labels encore appelé label hiérarchique. En quoi consiste cette hiérarchie et à quoi sert-elle exactement?

b-) La commutation hiérarchique dans MPLS

Le principe de label hiérarchique est basé sur l'empilement des labels et permet en particulier d'associer plusieurs contrats de services à un flux donnée au cours de sa chevauché à travers le réseau MPLS. Ainsi, il incombe aux LSRs de frontière la responsabilité de pousser ou de tirer la pile de labels pour désigner le niveau d'utilisation courant de label concerné. En effet, on dit que la commutation MPLS est hiérarchique parce qu'en plus de commuter des étiquettes, elle permet d'en ajouter ou d'en enlever. L'entête MPLS attaché à un même paquet IP représente une pile d'étiquette appelé label stack. De façon pratique, le protocole MPLS se traduit par l'ajout d'une pile d'entête dans la trame (Voir figure II.5).

Entête de couche

Entête de niveau N

 
 

Entête de niveau N+1

 
 

Entête de niveau N+2

Entête de
couche liaison

Autres entêtes de
couches et données

Figure II.5 : Encapsulation avec une pile composée d'un seul entête [5]

Malgré le fait qu'MPLS soit indépendant du niveau 2, le placement de l'entête est différent suivant le protocole utilisé. Cela signifie que dans le cas d'un protocole de

13

niveau deux utilisant la commutation de cellule, le champ correspondant au label sera utilisé comme label MPLS. Dans le cas spécifique d'une trame Ethernet, le 'préambule'' et le 'bit Start'' sont remplacés par l'entête MPLS (Voir figure II.6).

Entête de couche

Entête MPLS

 
 
 

Datagramme IP

 
 

Préambul

Star

Dest.Add

Source.Add

Type

Données

CRC

Dest.Add

Source.Add

Type

Données

CRC

Label CoS

Entête MPLS

 

Trame Ethernet taguée

Trame Ethernet avec Tag MPLS

BS

TTL

Trame Ethernet sans Tag MPLS

Figure II.6 : Forme générale d'une trame MPLS contenant un datagramme IP [5]

2.2.3.4-) Le labelling ou distribution des labels MPLS et le protocole LDP

a-) Le labelling ou distribution des labels MPLS

Les LSRs s'appuient sur l'information de label pour commuter les paquets dans le coeur de réseau MPLS. Comme nous l'avons vu, quand tout routeur reçoit un paquet taggué, il utilise le label pour déterminer l'interface et le label de sortie ; d'où la nécessité de protéger les informations sur ces labels au niveau de tous les LSRs. À cet effet, suivant le type d'architecture, différents protocoles sont employés pour l'échange de labels entre LSRs ; principalement les plus utilisées sont : TDP/LDP ; CR-LDP ; RSVP-TE ; MP-BGP.

b-) Le protocole LDP

Comme la plupart des protocoles, le protocole LDP est un protocole de signalisation et plus précisément de la distribution de labels. Il fonctionne suivant la notion de chemin le plus court ; en clair, cette notion stipule que : pour un préfixe d'adresse, le protocole de routage classique définit un arbre de plus court chemin avec pour racine le LSR de sortie qui est en effet celui qui a annoncé le préfixe et, pour feuilles les différents

routeurs d'entrée. Le routeur de sortie annonce le préfixe (associé au label) à ses voisins et de proche en proche, les messages de signalisation vont remonter jusqu'aux routeurs d'entrée, permettant ainsi à chaque LSR intermédiaire de faire correspondre un label au préfixe. Mais, ce protocole connait deux inconvénients majeurs à savoir :

? Les contraintes posées par le protocole de routage : en effet, les LSPs établis par le protocole LDP sont contraints par le protocole de routage ;

? L'impossibilité de faire une réservation de ressources : LDP n'a pas la possibilité de spécifier des paramètres pour l'attribution de trafic à acheminer sur le LSP.

Bien qu'LDP ait des limitations, il trouve sa compensation par le complément apporté par d'autres protocoles comme : CR-LDP et RSVP-TE. Ceci nous conduit aux notions de routage dans MPLS.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery