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Exploitation industrielle du bois dans le village Bokala : cas de la société riba-congo/ concession 05/ 116

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par Charles MATABA FAMPANA
Université de Kinshasa - mémoire pour l'obtention du grade d'ingenieur agronome 2012
  

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FACULTE DES SCIENCES Département de Gestion des

Option : Faune

BP.117 KINSHASA

AGRONOMIQUES Ressources Naturelles

et Flore

XI

 
 
 

EXPLOITATION INDUSTRIELLE DU BOIS DANS

 
 

LE VILLAGE BOKALA :

 
 

Cas de la société RIBA-CONGO/Concession 05/116

 

MATABA FAMPANA Charles Guers

Gradué en Agronomie Générale

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention de grade d'Ingénieur agronome

Option : Faune & Flore

Directeur : Prof. KAMATHE KATSONGO

 
 
 
 

Année Académique 2011 2012

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Page | ii

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES i

EPIGRAPHIE iv

DEDICACE v

REMERCIEMENTS vi

LISTE DES ABREVIATIONS viii

LISTE DES TABLEAUX ix

RÉSUMÉ xi

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 4

1.1. Exploitation forestière en RDC 4

1.1.1. Situation actuelle 4

1.1.2. Cadre réglementaire 4

1.1.3. Types d'exploitation forestière 5

1.1.4. Règles d'exploitation forestière 5

1.1.5. Statistiques de production industrielle 5

1.2. Impacts d'exploitation forestière 6

1.2.1. Impacts négatifs 6

1.2.1.1. Impact au sol de l'abattage 6

1.2.1.2. Impact au sol du débardage 6

1.2.1.3. Impact de l'exploitation forestière sur la régénération naturelle 7

1.2.1.4. Impacts du transport de bois sur l'environnement 7

1.3. Exploitation forestière a impact réduit 7

1.3.1. Planification des opérations forestières 8

1.3.1.1. Inventaire d'exploitation 8

1.3.1.2. Zones hors exploitation 8

1.3.1.3. Réseau routier et parc à grumes 8

1.3.1.4. Dénombrement 8

1.3.1.5. Abattage dirigé ou contrôlé 9

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1.3.1.6. Etêtage et Éculage 9

1.3.1.7. Débardage et débusquage 9

1.3.1.8. Tronçonnage 10

1.3.1.9. Chargement et transports de grumes 10

1.3.1.10. Opérations post-exploitation et gestion des déchets 10

CHAPITRE 2 : MILIEU, MATERIELS ET METHODES 11

2.1. Description du milieu 11

2.1.1. Milieu physique 11

2.1.2. Milieu socio-économiques 12

2.1.2.1. Structure de la population 12

2.1.2.2. Activités humaines 13

2.3. Méthodes de recherche 14

2.3.1. Revue documentaire 14

2.3.2. Observation 14

2.3.3. Entrevues semi-dirigées 15

2.3.4. Enquête proprement dite 15

2.3.5. Considérations éthiques 16

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION 17

3.1. Résultats 17

3.1.1. Exploitation forestière 17

3.1.2. Gestion de l'environnement 21

3.1.3. Rapport entre la population locale avec la société Riba-Congo 22

3.2. Discussion 24

CONCLUSION 28

Bibliographies 30

ANNEXES 32

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EPIGRAPHIE

« Faute de réflexion, les projets échouent, grâce à de nombreux conseillers, ils reprennent corps. » proverbe 15 : 22

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DEDICACE

A mon cher père, AIATABA AIPONGATE Roger, si dévoué, qui m'a toujours fait aimer la voie du savoir ;

A ma gracieuse mère FAAIPANA AIBOAIBO Brigitte pour qui je prie Dieu de la bénir et la protéger de tout mal ;

A mes chères frères et soeurs et à l'honorable famille MATABA et FAMPANA, ainsi qu'à tous ceux qui m'ont illuminé la voie de la science,

Je dédie ce travail.

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REMERCIEMENTS

L'élaboration de ce travail scientifique nous a mis en face de nombreuses difficultés, les unes techniques, les autres financières. Pour les surmonter nous avons bénéficié du concours multiforme de certaines personnes physiques. Ainsi, nous faisons la peine de leur remercier à travers ces lignes.

Qu'ils nous soit d'abord permis de dire un grand merci au corps académique et scientifique de la Faculté des Sciences Agronomiques pour les efforts fournis, les sacrifices consentis, la rigueur et les privations qu'ils se sont imposés pour nous assurer une formation que nous pensons être de qualité dans un environnement socio-économique difficile qui incite à l'abandon.

Nous tenons fortement à dire un grand merci au Professeur KAMATHE KATSONGO pour avoir accepté de nous guider, pas à pas, dans la réalisation de ce travail en guise de ses occupations. Son savoir faire et ses qualités de scientifique nous ont été très bénéfiques.

A nos amis et collègues de l'auditoire qui, dans des situations difficiles, nous ont toujours encouragé, prodigué de bon conseil et nous ont toujours poussé à faire un travail de qualité ; nous disons merci à Jean-Jacques MANIANA, Julien BIVULA, Christian MASUDI, Philémon MASENGA, Patty ZOLA, Arielle MATENGO, Yves MAYELE, Guthrie BASOLO, Niclette MFUTU et à Rocxyne MONIANGA. Qu'ils trouvent tous, ici, l'expression de notre profonde gratitude.

A nos très chers oncles et tantes qui, malgré leurs charges, se sont aussi préoccupés des nos études en nous poussant toujours à faire un bon travail, qu'ils daignent accepter l'expression de notre reconnaissance. Il s'agit de Brigitte MATABA, Wivine BOZEME, couple Faustin FAMPANA, couple Hyppolite FAMPANA, couple Frédérique FAMPANA, couple Papy FAMPANA, Ina FAMPANA, Honorine FAMPANA, Sylvi FAMPANA, Kigan MUSELE, Mbo LEBANA, Famille MAKOMO, Famille MABAYA et les autres.

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Nous exprimons notre reconnaissance aux autorités et amis du centre culturel Loango, ainsi qu'au personnel de la société RIBA-CONGO pour l'esprit amical dont ils ont manifesté à notre égard. Il s'agit de Mr Léonard BOTENGO chef de service exploitation, Mr Félix secrétaire de la société, Mr Jean LOMINGO chef d'équipe d'inventaire et prospection ainsi qu'au couple Blaise NGAMUNGABU.

Nous disons aussi merci à Djuna MASINSA, Jean Paul KAHAMBA, couple Micky NDUNZA, Jeancy FATAKI, Christel FATAKI, Hederne MBUNZULU, Gégé NENEY, Eric NENEY, Yanick MUSIANA, Briguel KIBRISHA, Reagan BUELANGA, Yolande MUKWA, Tristan MALU2, Guelva BOMBILE, Blaise BANDA, Francis LUKOBO, Junior LUKOBO, Sara MAYEME, Carline NGAMBELE, et tous ceux là, trop nombreux pour l'esprit amical dans lequel ils ont collaboré à la réalisation de ce travail.

Nous nous réjouissons de penser que ce travail, plaisir pour les uns, peine pour les autres et, devoir pour nous, ne sera, peut être, pas entièrement perdu pour ceux à qui nous devons les fruits de nos veilles.

MATABA FAMPANA Charles Guers

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LISTE DES ABREVIATIONS

AAC : Assiettes annuelles de coupe.

ACIBO : Autorisation de coupe industrielle de bois d'oeuvre.

ATIBT : Association technique internationale des bois tropicaux

CTB : Coopération technique belge.

DMA : Diamètre minimum d'aménagement.

DME : Diamètre minimum d'exploitation.

Dhp : Diamètre à l'hauteur de la poitrine

DSRP : Document stratégique pour la réduction de la pauvreté.

EFIR : Exploitation forestière à impact réduit.

EPSP : Enseignement primaire, secondaire et professionnel.

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

MECNT : Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme.

OIBT : Organisation internationale de Bois Tropicaux.

ONG : Organisation Non Gouvernementale.

PFNL : Produits forestières non ligneux.

PCB : Permis de coupe de bois artisanal.

PIB : Produit intérieure brute.

RDC : République Démocratique du Congo.

UNIKIN : Université de Kinshasa.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableaux n° 1 : Répartition de la population par entité et sexe en 2003 district du Plateaux.

Tableaux n°2 : Dégâts et mesures de minimisation. Tableaux n° 3 : Clauses du cahier de charges. Tableaux n°4 : Respect de droit d'usage.

Page | x

LISTE DE FIGURE Figure 1 : Piste d'exploitation Figure 2 : Camps Riba-Congo Figure 3 : Exploitation forestière

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RÉSUMÉ

Actuellement, l'exploitation forestière fait l'objet de représentations, de mécanisations et de pratiques différentes de la part des exploitants forestiers, des décideurs, des scientifiques et de la part de population locale. La problématique de ces représentations et des pratiques se traduit fréquemment par le non respect des normes d'exploitation forestière à impact réduit (EFIR). Cependant, les forêts sont largement exploitées et transformées en jachère forestière, entraînant ainsi, comme toute activité industrielle, des impacts négatifs sur le peuplement forestier notamment la déforestation et la dégradation.

L'objectif principal de cette recherche est d'analyser les techniques d'exploitation forestière en pratique dans la société Riba-Congo et de voir si la société suit les normes d'exploitation forestière à impact réduit, et les normes de gestion durable des forêts.

Pour la collecte de données, nous avons utilisé les techniques d'enquête suivantes: revue documentaire, observation sur terrain, entrevues semi-dirigées et enquêtes proprement dites.

Des résultats obtenus, il se dégage que la société Riba-Congo ne suit pas de manière générale l'inventaire tel que proposé par les normes de l'EFIR et par les normes de gestion durables des forêts. En outre, elle n'a pas réalisé le plan d'aménagement pour une gestion durable des forêts. De plus, l'abattage n'est pas contrôlé car elle ne respecte pas tous les paramètres susceptibles à l'exploitation forestière à impact réduit et que leurs abatteurs ne sont pas bien formés. Il est en de même du débardage. La raison est que cette société n'a pas optimisée les réseaux de débardage et débusquage avant l'exploitation. En ce qui concerne le chargement et le transport des grumes, les routes d'exploitation forestières qui servent au transport, traversent des terrains accidentés et favorisent la déforestation et la dégradation des forêts.

Mots-clés : exploitation forestière durable, exploitation forestière à impact réduit, déforestation, dégradation, plan d'aménagement.

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SUMMARY

Currently, logging the subject of representations, mechanization and different practices on the part of foresters, policy makers, scientists and from local people. The problem of these representations and practices often results in non-compliance with logging standards reduced impact (RIL). However, forests are heavily exploited and transformed into forest fallow, thus causing, as industrial activity, negative impacts on the forest stand including deforestation and degradation.

The main objective of this research is to analyze the logging techniques into practice in society Riba-Congo and see if the company follows the logging standards reduced impact, and standards of sustainable forest management.

For data collection, we used survey techniques include: document review, field observation, semi-structured interviews and actual investigations.

The results, it emerges that the company Riba-Congo does not follow generally inventory as proposed by RIL standards and standards of sustainable forest management. In addition, she did not realize the management plan for the sustainable management of forests. In addition, slaughter is not controlled because it does not meet all the parameters that the reduced impact logging and their packers are not well trained. It is the same with the logging. The reason is that the company has not optimized networks before skidding and skidding operations. Regarding the loading and transportation of logs, the forest logging roads used to transport, cross rough terrain and promote deforestation and forest degradation.

Keywords: sustainable logging, reduced impact logging, deforestation, degradation, development plan.

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INTRODUCTION

La République Démocratique du Congo, avec une superficie forestière estimée à un peu plus de 155 millions d'hectares, environ 67% du territoire national, détient le deuxième plus grand massif forestier tropical au monde. Les forêts denses humides couvrent près de 99 millions d'hectares, dont un peu plus de 83 millions en basse altitude. On estime que 60 millions d'hectares de ces forêts seraient aptes à la production de bois d'oeuvre, ce qui équivaut environ à l'ensemble des autres pays forestiers d'Afrique centrale (MECNT, 2010).

Elles jouent un grand rôle dans le développement socio-économique de sa population, et dans la lutte contre les changements climatiques. Mais, malgré son importante stratégie d'atténuation des changements climatiques par l'absorption du dioxyde de carbone, ce massif, situé en plein coeur de la forêt équatoriale, fait face à des multiples menaces dont les principales pèsent sur la biodiversité et modifient profondément la configuration du paysage, notamment la déforestation et la dégradation des forêts.

Bien que, les taux de déforestation et de dégradation des forêts observées en Afrique centrale soient nettement inférieurs à ceux mesurés dans d'autres régions forestières tropicales telles que la région d'Asie du Sud-est et Amazonie, des études récentes confirment l'accroissement de la déforestation et de la dégradation dans le bassin du Congo. Les taux annuels bruts de déforestation ont doublé entre 1990-2000 et 2000-2005 et on observe un quasi doublement de la perte de forêts primaires entre 2000-2005 et 2005-2010 (Ernst et al., 2010). Pour le période allant de 1990-2000, les taux annuels de déforestation en RDC étaient respectivement de 0,21% et 0,25%. Et, le taux annuel de dégradation des forêts est de 0,12%. En prenant en compte les recrus forestiers, le taux annuel net de déforestation passe alors respectivement de 0,16% pour l'Afrique centrale et de 0,20% pour la RDC (MECNT, 2010).

Cette déforestation et dégradation des forêts est accélérée par l'exploitation du bois, la coupe des bois de feu et la fabrication du charbon de bois dans les zones périurbaines mais aussi la pression démographique. Il y a aussi l'agriculture traditionnelle qui a une place non négligeable dans la dévastation des forêts (Sarre, 1995).

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Par ailleurs, la déforestation est considérée comme l'une des causes majeures de la destruction de la biodiversité. Les estimations de cette perte de biodiversité sont difficiles à calculer, le nombre des espèces vivantes n'étant exactement connu. Selon Dupuy (1998), ce nombre varie entre trois et trente millions. Les forêts tropicales contiendraient entre 50% et 90% de ces espèces bien qu'elles couvrent moins de 10% de la surface terrestre. Il a été estimé qu'avec le taux actuel de déforestation, 4% à 8% des espèces pourraient s'éteindre d'ici 2015 et 15% à 35% d'ici 2040.

En effet, depuis que l'exploitation forestière est devenue l'un de secteurs clés de l'économie des pays du sud, les forêts sont largement exploitées et transformées en jachère ou en lambeaux forestiers. Et est difficile de comprendre la rapidité avec laquelle les forêts sont entrain de disparaitre, entrainant ainsi la perte de fertilité des sols, l'augmentation de la température au niveau planétaire et la diminution de rendement.

En outre, l'exploitation forestière entraîne l'ouverture du couvert forestier, ainsi que des dégâts dans le peuplement préexistant (Dupuy, 1998). On constate que plusieurs espèces endémiques ont quasiment disparues ou sont en train de disparaître et certaines essences de bois précieux suivent la même voie. Or tous ces problèmes complexes ont des retombées environnementales, sociales et économiques de grande envergure surtout sur les populations rurales et en particulier les communautés les plus pauvres, vulnérables, dépendantes de la forêt.

D'où l'intérêt pour nous de chercher à savoir comment l'impact d'une exploitation industrielle de bois sur la déforestation peut être minimisé en fin de réduire les dégâts sur les peuplements forestiers, tout assurant sa durabilité. Et sans être exhaustives, les questions suivantes méritent d'être posées :

? Peut-on dire que cette exploitation industrielle de bois actuellement en oeuvre en RDC est une exploitation à impact réduit ? Pour ce faire, nous considérons le cas de la société Riba-Congo installé dans le village Bokala au Bandundu.

L'objectif principal de cette recherche est d'analyser les techniques d'exploitation forestière en pratique dans la société Riba-Congo et de voir si la société suit les normes d'exploitation forestière à impact réduit, et les normes de gestion durable des forêts.

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Les objectifs spécifiques poursuivis sont :

1. Identifier les différentes essences exploitées dans la forêt en vue d'en établir à long terme la dynamique interne ;

2. Expliquer le mode actuel d'exploitation de la forêt.

3. Formuler des pistes des solutions pour la gestion rationnelle de la forêt.

L'hypothèse relative aux questions de recherche, qui nous à guidé tout au long de la recherche a été formulée comme suit : les techniques d'exploitation forestière industrielle appliquées dans la société Riba-Congo, répondent aux normes d'exploitation forestière à impact réduit et de gestion durable des forêts.

L'intérêt de cette étude est d'inciter le gouvernement congolais et les parties prenantes à la bonne gestion des forêts afin que les activités forestières soient basées sur un processus participatif d'aménagement et économiquement acceptables en accentuant le rôle et les intérêts des populations tout en respectant l'environnement.

Il s'agit également de mettre à la disposition des bailleurs de fonds, des dirigeants des ONG internationales et nationales, des informations nécessaires à la prise de décisions efficaces et efficiente pour la sauvegarde des ressources naturelles et la rentabilisation des écosystèmes forestiers locaux ;

Et enfin, sur le plan de la recherche scientifique, cette étude mettra à la disposition des chercheurs, oeuvrant dans le domaine forestier, des données écologiques qui pourront être exploitées dans l'avenir comme données de référence ; notamment pour une étude de la dynamique de forêt.

En ce qui concerne la subdivision de ce travail, outre l'introduction et la conclusion le présent travail s'articule autour des trois chapitres. Le premier traite de la revue de la littérature ; le deuxième parle du milieu, matériels et méthodes, et le troisième présente les résultats et discussions.

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CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre nous présentons de manière générale l'exploitation forestière telle que réalisée en RDC en tenant compte des impacts négatives sur la régénération et sur le sol.

1.1. Exploitation forestière en RDC

1.1.1. Situation actuelle

La République Démocratique du Congo (RDC), avec une superficie forestière estimée à un peu plus de 155 millions d'hectares, détient le deuxième plus grand massif forestier tropical au monde. Consciente de cette importante richesse et du rôle qu'elle occupe dans le développement socio-économique de sa population, mais aussi dans la lutte contre les changements climatiques, la RDC a voulu démontrer son engagement à assurer une gestion durable et responsable de son patrimoine forestier par des réalisations concrètes (MECNT, 2010).

Par ailleurs, les premières compagnies forestières industrielles se sont installées à partir de 1930 dans le Bas-Congo et dans la province du Bandundu (CTB, 2007). D'une manière générale en RDC tout comme dans bien d'autres pays d'Afrique tropicale, en générale, l'exploitation forestière est l'un des principaux revenus de l'économie, le secteur industriel forestier contribue pour beaucoup au PIB (Nkanda, 2007).

1.1.2. Cadre réglementaire

Le cadre réglementaire concernant l'exploitation forestière en RDC est régis par la Loi n° 011/2001 du 29 août 2002 portant Code forestier et de ses textes d'applications. Le Code forestier est l'ensemble des dispositions régissant le statut, l'aménagement, la conservation, l'exploitation, la surveillance et la police des forêts et des terres forestières.

La présente loi définit le régime applicable à la conservation, à l'exploitation et à la mise en valeur des ressources forestières sur l'ensemble du territoire national.

Le Code forestier de 2002 contient des modifications significatives de règlements portant sur l'utilisation de la forêt. Suivant les articles 96 et 97 du Code forestier, l'exploitation forestière comprend aussi l'utilisation de la forêt à de fins touristiques ou récréatives.

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1.1.3. Types d'exploitation forestière

L'exploitation forestière peut être industrielle ou artisanale. Dans le premier cas, l'adjudication qui est le mode d'obtention de concession par concurrence constitue la règle alors que la procédure de gré à gré est une exception.

Or, pour la plupart de cas, c'est le Ministre chargé des forêts qui est compétent pour signer les contrats d'exploitation industrielle. Sa signature peut être conditionnée par l'approbation du Président de la République si la superficie de la concession dépasse 300.000 ha ou du parlement si elle dépasse 400.000 hectares. Dans le cas de l'exploitation artisanale, elle n'est admissible que dans les forêts des communautés locales et sur autorisation du gouverneur de Province dont relève la forêt (CTB, 2007).

1.1.4. Règles d'exploitation forestière

1.1.4.1. Planification de l'exploitation forestière

Toute opération d'exploitation forestière est exécutée conformément au plan annuel d'opération. Le permis de coupe de bois est délivré chaque année pour l'exécution de ce plan annuel tel qu'approuvé en ce qui concerne notamment la superficie et la localisation de l'assiette annuelle de coupe (AAC) ; la nature des essences forestières exploitables et le volume annuel prévisionnel de bois à récolter.

1.1.4.2. Marquage du bois

Tout arbre abattu, toute bille après tronçonnage, reçoivent un marquage. Sur les grumes et billes doivent figurer : Le numéro de l'arbre, la lettre de la grume, bille ; le sigle ou marteau de l'exploitant, le numéro du permis de coupe et l'identification du chantier d'origine. Le numéro de l'arbre est également apposé sur la souche. La marque est maintenue visible jusqu'à l'expiration du délai de vidange du bois.

1.1.5. Statistiques de production industrielle

La production industrielle annuelle de grumes a fortement varié en fonction de la situation sociopolitique mais n'a jamais excédé 500 000 m3 depuis 1972, ce qui est très peu comparé à celles des pays voisins ayant pourtant des superficies forestières nettement inférieures à celle de la RDC. En 2007 notamment, le secteur forestier formel en Afrique centrale a produit près de 8,4 millions de m3 de bois d'oeuvre, dont 310 000 m3 provenait de la RDC (Semeki, 2011).

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1.2. Impacts d'exploitation forestière

L'exploitation industrielle des forêts génère d'inévitables impacts temporaires et des impacts davantage évitables sur les zones exploitées. L'exploitation conduit à un accroissement de la présence humaine dans les massifs, tant dans et autour des camps d'exploitation qu'au travers des réseaux routiers d'évacuation construite.

Les impacts directs peuvent cependant être réduits par l'amélioration des cadres légaux et institutionnels, la promotion d'une meilleure gouvernance dans le secteur, la mise en oeuvre de plans d'aménagement durable, la certification forestière et une implication accrue des populations riveraines par exemple au travers de la décentralisation et de la répartition des bénéfices tirés de l'exploitation. (Ernst et al., 2010).

1.2.1. Impacts négatifs

Les impacts négatifs de l'exploitation forestière sur les écosystèmes sont multiples.

1.2.1.1. Impact au sol de l'abattage

L'arbre, lors de son abattage, déracine, blesse, casse et écrase directement un certain nombre de tiges dans les différentes strates de la forêt. Souvent les cimes des arbres sont reliées entre elles par des lianes ligneuses est à rappeler.

Lors de l'abattage d'arbres de grandes dimensions de l'étage dominant, les trouées au sol ont une surface moyenne qui varie de 150 m2 à 350 m2 par arbre exploité. Les dégâts sont variables en fonction de la taille de l'arbre mais aussi de son architecture.

1.2.1.2. Impact au sol du débardage

Lors des opérations de débardage, de nouveaux dégâts sont occasionnés au peuplement par les engins de débardage. Ces dégâts concernent essentiellement les strates basses et en particulier la régénération naturelle (Dupuy, 1998).

La surface des dégâts occasionnés par le débardage varie entre 150 m2 et 200 m2 par arbre exploité. Pour un arbre abattu les dégâts sont bien entendu variables en fonction de la taille de l'arbre, de la taille du houppier, de la qualité du débardage... La densité des pistes est fonction du nombre de tiges débardées. Pour des arbres de diamètre 50-60 cm, l'impact au sol pour différentes intensités d'exploitation a été évalué (Brevet et al., 1992).

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1.2.1.3. Impact de l'exploitation forestière sur la régénération naturelle

Les arbres de petites dimensions sont très sensibles aux dégâts d'abattage. Lorsque le prélèvement est élevé, en moyenne 8 à 12 tiges/h, les dégâts occasionnés aux peuplements sont très importants notamment dans les strates intermédiaires et la régénération.

Dans les strates intermédiaires (diamètre 20-40 cm), environ 25% des tiges d'essences commerciales sont détruites et 20% endommagées. Les dégâts cumulés de l'abattage et du débardage concernent alors 40% à 50% de la surface au sol. Une étude de l'impact de l'exploitation sur la régénération installée (1 cm < diamètre < 10 cm) a été réalisée en forêt dense sempervirente ivoirienne immédiatement après l'exploitation (Dupuy, 1998).

1.2.1.4. Impacts du transport de bois sur l'environnement

Les impacts majeurs du transport sont bien sûr causés par la construction des routes. Les camions peuvent être à l'origine des accidents matériels et corporels ; pollutions divers (gaz d'échappement, fuites de carburants et lubrifiants) ; transport et commerce illégaux de viande de chasse et d'autres produits (FAO, 2003).

1.3. Exploitation forestière à impact réduit

L'exploitation à faible impact est donc constituée de l'ensemble des mesures touchant l'exploitation forestière et permettant d'en diminuer les impacts négatifs pour l'homme et l'environnement (Semeki, 2011).

Les techniques d'exploitation à impact réduit sont considérées aujourd'hui comme un outil majeur pour la gestion durable des forêts tropicales. Dans le contexte international de rythme croissant de déforestation, de nombreux pays se sont donnés comme priorité d'atteindre l'objectif 2000 de l'OIBT : faire en sorte que les bois tropicaux faisant l'objet de commerce international soient issus de forêts durablement aménagées (Durrieu de Madron et al., 1998).

Les efforts globaux pour la mise en place de cet aménagement vont certainement pousser à l'utilisation de technique d'exploitation à impact réduit, destinées à réduire d'au moins 50% de la perturbation des sols et les dommages sur le peuplement par rapport à une exploitation conventionnelle (Sist et al., 1998).

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1.3.1. Planification des opérations forestières

Les mesures d'EFIR sont regroupées en 12 principales étapes :

1.3.1.1. Inventaire d'exploitation

L'inventaire est l'élément essentiel à une programmation efficiente des mesures d'exploitation forestière à impact réduit, relative aux opérations d'exploitation. Il en constitue un préalable indispensable (Semeki, 2011).

L'inventaire d'exploitation doit fournir les résultats attendus ci-après : L'estimation quantitative et qualitative des effectifs et des volumes disponibles par essence à exploiter; la localisation des arbres à exploiter et ceux à protéger au niveau de l'AAC (carte de prospection); la planification et l'optimisation de la gestion de l'exploitation ; une meilleure planification de l'implantation du réseau routier principal et secondaire (Zasy, 2011).

1.3.1.2. Zones hors exploitation

Les zones hors exploitation visent à réduire les impacts négatifs sur la population, ressources et l'écosystème sensibles à l'exploitation. Afin de les protéger ; une exclusion d'exploitation s'avère nécessaire.

1.3.1.3. Réseau routier et parc à grumes

La mise en place au sein d'une concession forestière d'un réseau routier performant est fondamentale pour les activités de la société : accès à la ressource, évacuation des grumes, acheminement du matériel, transport du personnel, développement de régions enclavées (déplacements et échanges commerciaux).

L'objectif consiste en une planification optimales du réseau, permettant de concilier la rentabilité économique, minimiser des impacts environnementaux, optimiser des conditions de sécurité (Semeki, 2011).

1.3.1.4. Dénombrement

A l'issue de l'inventaire d'exploitation, les arbres à exploiter sont connus (essence, diamètre et qualité) et positionnés sur les cartes d'inventaire d'exploitation. Peu avant l'abattage, une dernière sélection est assurée par les équipes de triage. Leur rôle principal consiste à sélectionner de façon définitive les arbres à exploiter en fonction des règles de gestion préalablement définies.

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1.3.1.5. Abattage dirigé ou contrôlé

Par l'abattage contrôlé on entend la technique de travail employée pour couper un arbre sur pied, qui permet de contrôler la chute afin de garantir une sécurité maximale pour l'opérateur, d'éviter des dégâts aux arbres voisins, de récupérer un maximum de bois d'oeuvre à la base de l'arbre, et de placer le tronc dans une position facilitant son extraction (FAO, 2003).

Dans la pratique, l'aide commence par dégager la base de l'arbre pour le débarrasser des éléments susceptibles des affuter la chaine. L'opération suivante consiste en la réalisation d'une entaille de direction, sa dimension est extrêmement importante, sa profondeur doit être d'environ 1/5 du diamètre de l'arbre.

Il faut ensuite préparer la charnière en coupant le tronc légèrement au dessus de l'entaille, et en veillant bien à ce que ce trait de scie soit légèrement au dessus de l'entaille. La dernière opération consiste à couper la sécurité laissée à l'opposé de l'entaille de direction (Odoom, 2003).

1.3.1.6. Etêtage et Éculage

L'étêtage consiste à séparer le fut du houppier par tronçonnage avant le débusquage de la grume. Ils visent à augmenter le rendement en matière ligneuse. C'est pourquoi il est souhaitable dans la mesure du possible d'étêter au delà de la première grosse branche. La coupe de la culée intervient lorsque les branches gène le débusquage, sa longueur doit être réduire au minimum.

1.3.1.7. Débardage et débusquage

Le débardage consiste à déplacer les grumes ou billes du point d'abattage jusqu'au parc de chargement bord route. L'Optimisation du réseau de pistes de débardage comporte plusieurs avantages, environnementaux mais aussi économiques, notamment :

La diminution des dégâts engendrés à l'environnement tel que l'élimination des fausses pistes et des pistes parallèles ; le gain de temps ou dans un même intervalle de temps un nombre supérieur de billes est débardé, grâce à un temps de recherche plus court.

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1.3.1.8. Tronçonnage

Cette opération consiste à éliminer les parties du tronc n'ayant aucune valeur commerciale pour le bois d'oeuvre. Cette purge des défauts majeurs se fait soit au pied de l'arbre soit sur le parc à bois. Mesure est de : maximiser le volume et la qualité du bois d'oeuvre et de faire appliquer les règles de sécurité.

1.3.1.9. Chargement et transports de grumes

Les grumes étant façonnées en billes marchandes, dans les parcs et sur le bord des routes, celle-ci sont chargées sur le camion pour les transporter. Le chargeur frontal articulé sur boues est le procédé de chargement le plus courant. Ces manutentions sur parc ont lieu sur sol dégagé, sommairement terrassé et nivelé, en général non compacté.

Elles répondent à un certain nombre de contraintes :

? Masses unitaires importantes : 3 à 15 tonnes en général ;

? Nécessité de charger rapidement des camions de 20 à 35 tonnes de charge utile, correspondant à des volumes élevés pour les espèces de faible densité ; Cadences mensuelles, donc journalières limitées, quelques milliers de m3 par mois.

1.3.1.10. Opérations post-exploitation et gestion des déchets

Afin de laisser les zones exploitées dans un état qui facilite la régénération ultérieure et éviter toute atteinte supplémentaire à l'environnement lors de la période de la rotation, certaines opérations sont nécessaires après l'exploitation tel que : la réhabilitation de pistes de débardage et des parcs de tronçonnage et chargement ; la fermeture des routes et le nettoyage des cours d'eau (Semeki, 2011).

En guise de la conclusion, l'exploitation forestière soutenue pour ce travail est celle à impact réduit permettant de diminuer les impacts négatifs pour l'homme et l'environnement et prône aussi une meilleure gouvernance dans le secteur forestier, et la mise en oeuvre de plan d'aménagement durable.

.

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CHAPITRE 2 : MILIEU, MATERIELS ET METHODES

Dans ce chapitre nous présentons notre milieu d'étude, les matériels utilisés pour détenir les informations nécessaires et nous montrons la méthodologie utilisée pour avoir les informations et les données liées à notre préoccupation.

2.1. Description du milieu

2.1.1. Milieu physique

2.1.1.1. Localisation

La zone d'étude se situe dans le village Bokala à la concession forestière de Riba-Congo précisément dans la province du Bandundu, district de plateaux, territoire de Kwamouth. La concession forestière de Riba-Congo se situe :

? Au nord à partir du confluant de rivière Letonie et Besili, ligne droite jusqu'au village

Embu. Et se prolonge au droite jusqu'à la rivière Wo vers le village Ngambomie.

? Au sud à partir de la source de rivière Wo, suivre le tronçon de la route jusqu'au village Dumu ; de ce point rejoindre une ligne droite Lekele et descendre celle-ci jusqu'à l'intercession Lwambu en allant jusqu'à la rivière Djudju.

? A l'est à partir de Djudju et Lekele, tracer une ligne droite jusqu'à la rivière Lotomo et descendre celle-ci jusqu'à son intercession jusqu'à la rivière Besili.

? A l'ouest de la rivière Wo comprise entre la source et la ligne droite qui relie le confluent de la rivière Letomo et Besili passant par le village Embu (DIAF, 2005).

La région est située entièrement dans la partie Nord de la Province. Elle se retrouve dans les tranches d'altitudes de 401 à 500 m avec les autres territoires comme Bolobo, Yumbi et Mushie.

Elle s'étend donc entre le 1er et 8 ème degré de latitude Sud et du 16 ème au 21ème degré de longitude Est.

2.1.1.2. Climat

La région jouit d'un climat équatorial caractérisé par l'absence d'une saison sèche régulière. Cette zone appartient au type climatique AF relevé dans la classification de KÖPPEN dont la hauteur mensuelle des pluies du mois le plus sec est supérieure à 60 mm. La température moyenne annuelle observée s'élève à 30°C dans la zone de climat équatorial (DSRP, 2005).

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La pluviométrie est fonction de climat, température et saisons observés sur l'étendue de la région par an. Ainsi donc, dans cette région la précipitation est à l'hauteur de 1.500 à 2.000 mm/an.

2.1.1.3. Sols et hydrographie

Les sols de cette région sont constitués principalement des sols forestiers ; mais d'une manière générale ces sols de la Province du Bandundu sont extrêmement variés. Dans l'ensemble, ces sols sont constitués d'une texture de sables limons-argileux et de limons sableu

La nature a doté le village Bokala d'un réseau hydrographique très dense et varié, nous citons la rivière Kasaï qui alimente la population riveraine de la région (DSRP, 2005).

2.1.1.4. Végétation

Cette région est entièrement constituée par le type de végétation forestière. La végétation dominante est la forêt dense humide qui correspond au « closed evergreen lowland forest ».

Cette partie est couverte des forêts denses humides faisant partie intégrante de la grande forêt équatoriale, parce que reflétant toutes les caractéristiques de cette dernière avec ses essences et faunes y afférentes.

Du fait de la densité croissante de la population et des activités anthropiques, ces forêts subissent des pressions d'ordre divers : Agriculture itinérantes sur brulis, chasse et récolte de bois de chauffe, charbon de bois etc.

2.1.2. Milieu socio-économiques

2.1.2.1. Structure de la population

La structure démographique de la région indique clairement que la jeunesse de la région âgée de 0 à 24 ans, domine car sur 596.045 habitants, ont compte, 115.559 hommes, 138.227 femmes, 161.157 garçons et 181.102 filles ; La population de moins de 20 ans représente plus de la moitié des habitants de la région (DSRP, 2005).

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Nous signalons que, les renseignements d'ordre démographique disponibles dans la Province du Bandundu en général résultent de la mise à jour périodiques du fichier de l'état civil effectué par les services administratifs de la Division de l'Intérieur dont la méthodologie ni le taux de couverture ne sont déterminés. Ceux-ci se présentent de la manière suivante :

Tableau n°1 : Répartition de la population par entité et sexe en 2003 district du Plateaux

SUBDIVISION ADMINISTRATIF

GROUPEMENT OU
QUARTIER

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

SUPER.

DENSITE

DISTRICT DES PLATEAUX

Territoire de Bolobo

24703

27429

32616

36522

121270

3451

35

Territoire de Kwamouth

33178

35398

39577

44556

152709

13946

11

Territoire de Mushie

26009

32560

36309

40896

135774

10505

13

Territoire de Yumbi

31669

42840

52655

59128

186292

2549

73

TOTAL

 

115559

138227

161157

181102

596045

30451

20

Source : (DSRP, 2005).

2.1.2.2. Activités humaines

La population de la région et particulièrement du village Bokala vit de l'agriculture et de la pèche. Déjà on signale à ce jour un million de ménages agricoles dans la province. Les principales cultures pratiquées sont : le manioc, le maïs, l'arachide, la courge, le sésame et le bananier.

Les cultures occasionnent les défrichements des forêts permettant l'extension des jachères et des forêts secondaire d'âges divers. La population exploite également les ressources forestières non ligneuses de plus diverses : champignons, chenilles, fruits, plantes médicinales, miel, et gibiers (DSRP, 2005).

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2.2. Matériels

Les matériels utilisés, pour la collecte des données sont :

y' Des personnes ressources à qui nous avons eu des entretiens structurés ou non structurés. Il s'agit principalement des responsables de Riba-Congo, de personnel exploitant de Riba-Congo, des responsables de service de l'environnement et de développement, affaires social du village et la population locale du village Bokala ;

y' Les fiches d'enquêtes avec un questionnaire comportant des questions ouvertes et fermées ;

y' Le stylo pour la notification des éléments des réponses de terrain ;

y' Le carnet de terrain.

2.3. Méthodes de recherche

En ce qui concerne la méthode de recherche, nous avons opté pour une étude de cas qu'est celui de la Société Riba-Congo. Pour la collecte des données nous avons utilisé les techniques d'enquête suivantes : revue documentaire, l'observation sur terrain, les entrevues semi-dirigées.

2.3.1. Revue documentaire

Pour s'informer davantage en rapport avec nos données, nous avons consulté la littérature spécialisée susceptible de nous renseigner sur le thème de notre sujet. Ainsi, il s'agissait de recherche dans les centres de documentation bibliographiques et les sites des ouvrages, des mémoires, des notes de cours, de rapport de séminaire, de revue et de journaux scientifiques. Ces informations rassemblées ont fait l'objet d'analyses et résumés appropriés.

2.3.2. Observation

Nous avons utilisé aussi comme méthodologie de recherche, l'observation sur terrain. Ceci nous a permis d'avoir beaucoup plus de précision sur les données de terrain.

Elles ont consisté à l'identification des essences exploitées, à examiner l'impact des certaines opérations surtout sur le site d'abattage, la piste de débardage et de transport jusqu'au parc a grumes. Ces informations ont été nécessaires pour préciser les impacts de l'exploitation forestière sur le milieu.

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2.3.3. Entrevues semi-dirigées

Les entrevues semi-dirigées ont consisté en des rencontres avec des personnes ressources, personnels de Riba-Congo, notamment le chef de service d'exploitation et toute son équipe, le chef coutumier, le greffier et d'autres leaders d'opinion. Ces échanges ont porté sur le thème de mémoire et correspondent à des exposé-débats qui nous ont permis d'une part de circonscrire le thème et d'avoir une vue globale sur la gestion de forêt et d'une part de comprendre comment la forêt est gérée dans leur région. Sur ce, nous avons eu l'entretien avec (20) personnes dont :

? (4) personnes pour le service d'environnement;

? (16) de l'exploitation forestière.

La technique utilisée est l'entrevue directe à l'aide des quelques séries de questions ouvertes ou fermées préalablement élaborée pour chaque catégorie de répondant. Le questionnaire préétabli nous a permis d'interviewer afin de recueillir des informations relatives à la gestion de la forêt et à l'exploitation industrielle du bois précisément sur l'inventaire, l'abattage, la méthode de débardage utilisée, les transports de grumes de la forêt jusqu'au parc.

2.3.4. Enquête proprement dite

L'enquête proprement dite repose sur des questionnaires préparés et soumis à l'appréciation du directeur de mémoire. Ces questionnaires ont été élaborés dans le cadre des enquêtes individuelles et s'adressent aux populations locales, aux responsables et agents des institutions impliquées ou susceptibles d'être impliquées dans la gestion de la forêt.

Ils comportent des questions ouvertes et fermées et s'articulent dans leur grande ligne autour des points suivants : Identification de l'enquêté (information sur son profit); et prestation de la population locale par rapport à l'implantation de la société Riba-Congo dans leur village.

Pour ce qui est traitement et analyse des données, nos données récoltés sur terrain ont été traité sur base des réponses des enquêtés à la fin de l'enquête. Nous avons appliqué l'analyse du contenu aux données d'enquête par questionnaire à l'aide du logiciel Excel. Les réponses sont regroupées suivant le contenu des différents thèmes et la fréquence de certains types de contenus est qualifiée surtout ceux qui paraissaient les plus pertinents et est représenté en pourcentage dans les tableaux pour une meilleur interprétation des résultats.

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En ce qui concerne le choix de l'échantillon, comment choisir parmi la population locale, les personnes que l'on interrogerait effectivement, étant donnée que dans ce cas, il est exclu, et d'ailleurs inutile, de les interroger tous. Ainsi, lorsqu'on utilise de techniques non standardisées, entretiens non directifs ou entretiens structurés, il est inutile d'interroger un très grand nombre de personnes. La lourdeur de l'analyse rend difficile l'exploitation systématique d'un nombre important d'entretiens (Rodolphe et Matalon, 1985).

Ce qui est important, c'est de s'assurer de la variété des personnes interrogées, et de vérifier qu'aucune situation du problème traité n'a été omise lors du choix des personnes. Tenant compte de toutes ces considérations, nous avons eu enquêté 36 personnes dans un seul village là où se trouve le chantier de la société Riba-Congo.

2.3.5. Considérations éthiques

Nous avons considéré la dimension éthique dans notre démarche de collecte des données. Les interviewés ont été informés du caractère indépendant de cette recherche et du caractère confidentiel de l'entrevue.

En effet, dès le début de la recherche, nous indiquions clairement aux différents interviewés le but de celle-ci, notre affiliation à l'Université de Kinshasa, la durée prévue de l'enquête et la méthode utilisée. Nous expliquions également les objectifs du travail et l'utilisation des résultats. Et d'une façon plus globale, nous garantissions la confidentialité et l'anonymat. Aucune pression n'a été exercée sur les interviewés en vue de leur soutirer un maximum d'informations. Nous avons aussi pris contact avec l'élite locale pour l'aviser de l'enquête, et un effort a été fait pour nous intégrer dans le milieu (Katsongo, 2010).

En conclusion, pour le cas de ce chapitre, nous sommes allés chercher des données dans la province du Bandundu précisément dans le village Bokala et avons pu utilisé les différents matériels susceptibles, ainsi avons soutenue les méthodes de la revue documentaire, l'observation, l'entrevue semi-dirigée et l'enquête proprement dite afin de rassembler les différentes informations nécessaires liées à l'exploitation forestière de Riba-Congo.

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CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION

Dans ce chapitre nous présentons les résultats de notre recherche et menons une discussion par rapport à notre objet de la recherche et enfin, nous proposons un plan d'aménagement en vue de favoriser une gestion durable des forêts.

3.1. Résultats

3.1.1. Exploitation forestière

1. Planification, traçage de piste et optimisation de réseaux de débardage et débusquage

Le personnel interviewé confirme bien qu'ils ont planifié et tracer de routes avant l'exploitation. A propos de route, la largeur tracée était de 4,5 m pour de route d'intérêt général et 3,5 m pour de route secondaire. Nous signalons que la longueur varie par rapport au besoin.

Par rapport à l'optimisation de réseaux de débardage et débusquage, ils affirment qu'ils n'ont pas optimisé les réseaux de débardage et débusquage avant l'exploitation de bois. Ils procèdent avec le système de conducteur et contrôleur. Le conducteur du débardeur suit les cris ou le son du contrôleur pour aller chercher le bois déjà abattu. Signalons que tout dépend des conducteurs du débardeur car ils ont la responsabilité d'éviter de risque et dommages dans la forêt surtout sur les espèces d'avenir.

Mais par rapport au problème de dégâts sur le peuplement proche des pistes tracées, nous affirmons que cette distance peut ou ne pas causé de dégâts sur le peuplement proche des pistes car des engins que la société utilise sont plus puissants et plus gros par rapport à la dimension des routes. Par exemple le véhicule de marque IVECO et le débardeur ou tracteurs à chenille D7J dans une route secondaire de 3,5 m, cause toujours de dégâts sur le peuplement proche de piste.

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Photo 1. Route de l'exploitation forestière du Riba-Congo

2. Méthodes d'inventaire pratiqué dans l'exploitation

Des interviews réalisées avec le personnel du Riba-Congo précisément avec l'équipe d'inventaire et prospection, se dégage qu'ils utilisent deux méthodes d'inventaire notamment la méthode française rectangulaire et la méthode par quadrillage.

Le style français rectangulaire consiste à tracer un rectangle de 1000/250 avec finalité de totaliser 40 parcelles pour faire 1 bloc de 1000 ha. Tandis que la méthode par quadrillage consiste à tracer un carré de 500/500. Toujours avec objectif de totaliser 40 carrés ou parcelles afin d'avoir 1 bloc de 1000 ha.

Cette pratique permet de faciliter l'inventaire, de protéger les engins, rendre efficient le travail et minimiser l'impact de la déforestation. Pour les autres, il s'agit d'optimiser le débardage.

3. Estimations quantitatives et qualitatives des effectifs et des volumes disponibles par essences exploitées

Par rapport aux effectifs disponibles des essences exploitées, signalons que la société Riba-Congo exploite cinq essences, à savoir : Wengé (Milicia laurentii), Tola (Prioria balsamifera), Kossipo (Entandrophragma candolei), Sapelli (Entandrophragma cylindricum) et Bosse (Guarea cedrata). La raison de leur préférence est la rentabilité qui influence la production voire même vers le marché extérieur.

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4. Système d'abattage utilisé

Des interviews réalisés avec le personnel de Riba-Congo, il se dégage qu'ils utilisent le style d'abattage français avec charnier. Ce système permet de dégagé la basse du tronc légèrement au dessus de l'entaille, tout en veillant à ce que ce trait de scie soit légèrement au dessus de l'entaille. Après, ils enlèvent les branches et broussailles gênantes et nettoie le pied du tronc à la hache.

Lors de l'abattage les DMA utilisé sont supérieurs aux DME fixés par l'administration forestière. Le DMA utilisé est de 2,30 m avec un diamètre de 60 cm pour le Wengé et 80 cm de diamètre pour les autres. Signalons qu'ils utilisent la scie motrice pour abattre un arbre.

L'abatteur prend en considération que le DMA et la direction de la chute de l'arbre abattu. Voilà les raisons qui les poussent à affirmer qu'ils pratiquent l'abattage contrôlé.

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5. Principaux engins utilisés dans les opérations d'exploitation et dégâts causés par ces engins.

Tableau n°2 : Dégâts et mesures de minimisation

Opération d'EFIR

Engins utilisés

Dégâts provoqués

Mesures de minimisation de ces dégâts.

Abattage

Scie moteur

L'abattage mal contrôlé,

entraine comme dégâts :

branches cassées, arbres
étêtés ou déracinés et la

mise en danger du

personnel. Perte de la
végétation.

Détermination de la direction de chute, nettoyage du fût et des chemins de fuite ; pour l'exploitant Riba-Congo il faut utiliser le style français avec charnière. Avoir une bonne charnière et un niveau bas des coupes. Un personnel compétent, un matériel en bon état, des équipements de sécurité et des règles bien définies.

Débardage

Débardeur - 518
Débardeur - 528
Débardeur - D7J

Dégâts causés aux sols par la création des pistes et des parcs et la circulation des

engins et des billes :

compactage, orniérage,
lessivage, scalpage des sols sont la règle à des degrés divers (FAO, 2003).

Utiliser le tracé optimal pour débarder les grumes (le plus droit et le moins large) en évitant des virages trop serrés.

Transports des grumes

Chargeur - 966B Débardeur - 518 Débardeur - 528 Véhicule (camions) marque Iveco.

Les camions eux-mêmes

peuvent être à l'origine
d'accidents,

Ne pas charger les grumiers au-delà de leur

capacité utile ; Maintenir un espace de
sécurité d'au moins 20 m du camion durant tout chargement ou déchargement ; Respecter les limitations de vitesse établie.

Source : Mataba (2013)

Il ressort du tableau n°2, que parmi les opérations d'exploitation forestière que pratique la société Riba-Congo, il y' a trois opérations, à savoir : l'abattage, débardage et le transport des grumes lequel cause des dégâts lors d'exploitation. Signalons encore que la mauvaise pratique où l'application des opérations d'EFIR fait qu'on constate le même problème de la déforestation/ dégradation sur les peuplements préexistants.

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6. Respect des clauses du cahier des charges et prestation de la population locale par rapport aux interventions de la société

Tableau n° 3 : Clauses du cahier de charges

Cahier de charge

Action faite

Action entendue

Prestation de la

population

 

Organisation socio-économiques du

Construction de la

Pour la population

 

village, engager quelques jeunes

salle de promotion ;

locale, les avantages

 

autochtones de Bokala dans

de marché et de

mis par l'exploitant

Clauses du cahier de charge

l'exploitation ; don de 2 moulins ;

maison de passager

Riba-Congo sont

 

réglementé et construit 4 écoles

(Hôtel) ;

vraiment bénéfiques

 

primaires et 2 écoles secondaires et autres bien fait à la population. Par

exemple le voyage gratuit avec
marchandise jusque dans le bateau de la société allé comme retour.

construction de

maternité et de bloc

opératoire (en
chantier).

à leur faveur.

Il ressort du tableau n°3, que l'exploitant Riba-Congo confirme bien qu'il a respecté à peu près 90 % du contenu du cahier de charges. Seulement 10% qui reste à faire pour satisfaire les responsables du village donc les chefs coutumiers et les autorités administratives.

3.1.2. Gestion de l'environnement

En ce qui concerne la gestion de l'environnement, nous avons passé des entrevues avec les responsables de services de l'environnement et du développement, affaires sociales du village Bokala.

Respect de la disposition des législations relatives à la coupe de bois

Des interviews réalisés avec les responsables du service de l'environnement et du développement, affaires sociales, il se dégage que tous ont donné clairement leur avis que, l'exploitant respecte la disposition des législations relatives à la coupe de bois. Cela pour dire que Riba-Congo a obtenu auprès de l'administration de l'état son autorisation de coupe industrielle de bois oeuvre (ACIBO) et il a respecté la procédure de la clause de cahier de charges avec le chef coutumier et la population locale en général.

En outre, la prospection et le contrôle se font normalement presque chaque année par les inspecteurs du MECNT.

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3.1.3. Rapport entre la population locale avec la société Riba-Congo

3.1.3.1. Avantages tiré par la population locale dans l'exploitation forestière.

La population locale bénéficie des nombreux avantages à travers la société

Riba-Congo.

Selon les interviewés, parmi les avantages que la population locale bénéficie :

> De voyage gratuit avec marchandise tel que les sacs de manioc, de maïs, d'arachides et de fûts d'huile de palme avec un nombre illimité, cela pour dire que, le responsable charge de bateau de la société a la charge de transporter toute les marchandises trouvées au port. Signalons que cela est parmi de clause de cahier de charge signé entre l'exploitant et le responsable du village,

> Ils ont reçu deux moteurs auprès d'exploitant, qui alimentent deux moulins installé l'un au village, l'autre au camp Riba-Congo et permettant ainsi à la population d'avoir la farine de maïs ou de manioc en qualité et quantité voulu.

> Signalons encore que parmi la population les uns travaillent dans la société ; estimation de 78 travailleurs dont 1 seul autochtone de Bokala (chauffeur de coque).

Par rapport aux infrastructures de base, la société Riba-Congo a construit 6 écoles primaires tout comme secondaires dans le village Bokala.

Nous citons notamment :

V' L'école Primaire Musulmane ;

V' École Primaire Epo ;

V' École Kimbanguiste ;

V' École Primaire Ngelesa ;

V' École Secondaire catholique dénommée Institut de Bokala ;

V' Et enfin l'Institut Boyeli.

Signalons que toutes ces écoles ont au moins deux bâtiments avec environ quatre ou trois classes ou locaux, des bancs à l'intérieur, un tableau pour chaque classe et cela répondent aux normes de l'EPSP.

La société a également construit des routes d'intérêt général, de maternité, un bloc opératoire et un magasin (cantine populaire). Une partie de la population profite aussi de l'électricité du camp là où sont logés les cadres qui travaillent dans la société.

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3.1.3.3. Respect de droit d'usage de la population locale Tableau n° 4 : Respect de droit d'usage

Classe d'âge

Nombre des personnes

Respect de droit d'usage

Moins de 20 ans

1

NON

 

8

 

OUI

20 ans à 30 ans

0

NON

 

10

 

OUI

30 ans à 40 ans

1

NON

 

9

 

OUI

40 ans et plus

2

NON

 

5

 

OUI

TOTAL

36

4

32

%

100

11

89

L'analyse du tableau n°4 montre que la population locale soit 89% de notre échantillon affirment que l'exploitant Riba-Congo respecte leur droit d'usage c'est-à-dire il accepte que la population locale accède à la forêt pour divers usages entre autre la chasse, la cueillette de PFNL et de bois de chauffe.

Par contre, 11% de la population enquêtée dit ne pas respecter leurs droits d'usage pour de raison sécuritaire. L'exploitant Riba-Congo ne préfère pas que la population accède à la forêt pendant les opérations d'exploitation surtout lors de l'abattage, débardage et débusquage de bois abattu pour éviter de dégâts corporels du genre accident, des blessures et des morts.

Par rapport au problème de dégâts et des pertes causées sur les peuplements forestiers, signalons que la majorité de la population soit 89% de notre échantillon affirment qu'il cause de dégâts et des pertes dans la forêt lors de prélèvement de produits forestiers non ligneux (PFNL) et de bois de chauffe.

Les raisons avancés sur les dégâts et perte causées sur les peuplements forestiers, sont de contraintes de la pauvreté qui pousse la population de fois à déboiser pour répondre soit à des situations de pénurie ou soit pour chercher l'étendue de terres agricoles.

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En cherchant le bois énergie, la population coupe des arbres que lui-même n'arrive pas à évacuer jusqu'au village. D'autres font le commerce de bois et cherche le bois énergie pour alimenter le four destiné à faire du pain.

3.2. Discussion

En servant des critères et indicateurs de l'exploitation forestière à impact réduit et de revue de la littérature consultée par rapport à l'exploitation de Riba-Congo, nous avons obtenu les résultats suivants :

Inventaire forestier des essences exploitables

Les résultats de notre étude montre que la société Riba-Congo n'applique pas d'une manière générale l'inventaire tel que proposé par le législateur et aux regards des critères et indicateurs d'exploitation forestière à faible impact. Nous signalons que le plan d'aménagement n'est même pas appliqué dans leur exploitation. En outre, les pistes pour situer les pieds qui seront réellement abattues et les réseaux de débardage et débusquage ne sont même pas optimisées avant exploitation. Donc, une planification forestière conséquente avant l'exploitation, n'est pas réalisée.

Comme le souligne Zasy (2011), lors de l'inventaire d'exploitation, l'estimation quantitative et qualitative des effectifs et des volumes disponibles par essence à exploiter doit être connu; établie une carte de prospection permettrait de localiser des arbres à exploiter et ceux à protéger au niveau de l'AAC; faire une planification et l'optimisation de la gestion de l'exploitation ; et de faire une meilleure planification de l'implantation du réseau routier principal et secondaire.

Partant de norme de législateur, aux regards des critères et indicateurs de gestion forestière durable, nous avons constaté que la société Riba-Congo a respecté la distance des routes dont 4,5 m de largeur pour des routes d'intérêt général et 3,5 m de largeur pour de route secondaire. Concernant l'effectif disponible par essence à exploiter Riba-Congo exploite cinq essences.

Ainsi nous pouvons dire que, la société Riba-Congo est un peu dans la voie de respecter les normes d'exploitation forestière à impact réduit mais il manque de précision dans leurs travaux et de rigueur. Or pour pouvoir minimiser les dégâts sur le peuplement forestier et sur le sol, nous devons recourir à la réalisation des opérations d'EFIR.

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Abattage dirigé des essences sélectionnées

Les résultats de notre étude confirme que l'abattage tel qu'appliqué à Riba-Congo n'est pas contrôlé car l'abattage contrôlé n'est pas seulement de prendre en compte le DMA, Dhp et la direction de la chute des arbres mais plutôt de tenir compte de toutes les considérations risquant d'affecter la direction de la chute des arbres mais aussi de tenir compte de la formation des abatteurs.

Cela est souligné par Odoom et FAO (2003), que l'abattage contrôlé vise à assurer la sécurité de l'équipe d'abattage ; d'éviter de dommages sur l'arbre abattu ; d'éviter les dégâts sur les peuplements résiduels ; de placer le tronc dans une position facilitant son extraction ; abattre l'arbre en direction d'une trouée existante afin de minimiser les dégâts sur les arbres voisins. Bref de prendre en considérations toutes les techniques risquant d'affecter la direction de la chute des arbres mais aussi d'utiliser tous les paramètres ou normes susceptible à l'EFIR ; et de tenir aussi compte de la formation des abatteurs.

La société Riba-Congo ne suit pas totalement ces paramètres recommandés pour faire l'abattage contrôlé. Il tient seulement compte de DMA et de la direction de chute des arbres mais en réalité les abatteurs ne sont pas assez formé, par exemple lors de l'abattage il ne tient pas compte de la dimension et la profondeur (d'environ 1/5) du diamètre de l'arbre.

Ainsi nous pouvons dire que la société Riba-Congo doit promouvoir la formation de ces abatteurs et s'impliquer à la réalisation d'EFIR tout en se référant aux normes données par le législateurs aux regards de critères et indicateurs de gestion forestière durable car la mise en application des opérations d'EFIR permettrait de diminuer l'impact de l'abattage sur l'environnement.

Débardage et débusquage des arbres abattus

Les résultats de notre étude affirme bien que les techniques de débardage telles qu'utilisées par la société Riba-Congo ne sont pas les mêmes que celles utilisées par l'exploitation à impact réduit. La raison est qu'ils n'ont pas optimisé les réseaux de débardage et débusquage. Et qu'ils débusquent la grume en terrassant toute la surface autour d'eux, mais ils débardent jusqu'au parc de chargement, en provoquant ainsi des dégâts très graves au peuplement restant et au sol.

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Comme soutient Semeki (2011), le débardage consiste à déplacer les grumes ou billes du point d'abattage jusqu'au parc de chargement bord route. L'Optimisation du réseau de débardage comporte plusieurs avantages, environnementaux (minimise les dégâts sur le peuplement résiduel et sur le sol) mais aussi économiques.

Ainsi, nous pourrons dire que l'optimisation de piste de débardage dans l'exploitation de Riba-Congo est très importante car cela permet de réduire les dommages sur les strates basses et en particulier sur la régénération naturelle.

Chargement et transports de grumes

Les résultats de notre étude montre que le chargement et le transport de grumes tel que pratiqué par la société Riba-Congo n'est pas conforme à la norme d'EFIR. Les raisons est que les routes forestières qui servent au transport traversent parfois des terrains accidentés. Souvent les déblais, remblais et sorties de dalots occupent des surfaces excessives et ne sont pas stabilisés. Tout cela provoque une érosion rapide de la chaussée qui ne peut être contrôlée que par des mesures de réhabilitation coûteuses, des accidents corporels...

A cet effet, FAO (2003), souligne que, les impacts majeurs sur le peuplement forestier sont bien sûr causés par la construction des routes. Les camions peuvent être à l'origine des accidents matériels et corporels ; pollutions diverses; transport et commerce illégaux de viande de chasse et d'autres produits.

Ainsi, pourrons nous dire que l'exploitant est donc tenu de bien arranger les routes, de chercher une solution au problème de terrains accidentés que traversent leur route. Ils ont aussi la responsabilité de ne pas charger les grumiers au-delà de leur capacité utile ; évacuer le bois des parcs à grumes dans une période de deux mois au maximum, en priorité les bois susceptibles d'être attaqués par les insectes ou les champignons ; maintenir un espace de sécurité d'au moins 20 m du camion durant tout chargement ou déchargement ; respecter les limitations de vitesse établies ; interdire tout transport de viande de brousse par les véhicules de l'exploitant.

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En guise de conclusion de ce chapitre, nous pensons que la société Riba-Congo est loin de respecter les normes d'EFIR et de gestion durable des forêts en fin de minimiser les dégâts causés sur le peuplement forestier et sur l'environnement en générale.

Cette étude apporte en effet, une contribution aux problèmes d'exploitation forestière en milieu tropical. Ceux-ci sont multidimensionnels. Chaque aspect est relié à un ou plusieurs autres. On ne peut pas traiter la question de gestion durable des forêts sans se référer, par exemple, au principe ou normes d'exploitation à impact réduit, etc.

Enfin, sur un plan opérationnel, cette étude revêt une importance considérable, tant il est vrai que l'aide au développement est insuffisante, alors même que les problèmes ne cessent de s'amplifier.

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CONCLUSION

Au terme de notre mémoire, porté sur : « Exploitation industrielle du bois dans le village Bokala : Cas de la société Riba-Congo/Concession 05/116 », nous avons voulu apporté notre contribution aux problèmes d'exploitation forestière, d'analyser les techniques d'exploitation forestière en pratique dans la société Riba-Congo et de voire si la société suit les normes d'exploitation forestière à impact réduit et les normes de gestion durable des forêts.

Pour y parvenir, nous avons utilisé les techniques d'enquête suivantes : revue documentaire, observation, entrevues semi-dirigées et enquête proprement dite.

De l'analyse des résultats obtenus, il se dégage que la société Riba-Congo n'applique pas d'une manière générale l'inventaire tel que proposé par le législateur et aux regards des critères et indicateurs de l'EFIR. Pas de réalisation de plan d'aménagement, les réseaux de débardage et débusquage ne sont pas optimisés avant exploitation.

Pour l'abattage, notre étude montre que l'abattage tel qu'appliqué à Riba-Congo n'est pas contrôlé, car ils ne prennent pas en compte des considérations risquant d'affecter la direction de la chute des arbres et ils n'utilisent pas tous les paramètres susceptibles à l'EFIR ; et que leurs abatteurs ne sont pas bien formé.

Par rapport au débardage, notre étude confirme que, les techniques de débardage telles qu'utilisées par la société Riba-Congo ne répond pas à la norme de l'exploitation forestière à impact réduit et de gestion durable des forêts. La raison est que cette société n'a pas optimisé les réseaux de débardage et débusquage.

En ce qui concerne le chargement et transport de grumes, notre étude affirme que les routes forestières qui servent au transport traversent des terrains accidentés et favorisent la déforestation et la dégradation des forêts.

Ces résultats rejettent notre hypothèse selon laquelle les techniques d'exploitation forestière industrielle appliquées dans la société Riba-Congo, répondent aux normes d'exploitation forestière à impact réduit et de gestion durable des forêts.

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L'étude s'est limitée à analyser les opérations d'exploitation forestière en RDC précisément dans l'exploitation forestière de Riba-Congo.

Par ailleurs, nous n'avons pas pu évaluer la faune et la flore qui restent actuellement dans la forêt de Bokala. Il serait pertinent d'approfondir la réflexion pour apporter plus d'éclairage sur les ressources naturelles que regorge cette forêt. Une étude ultérieure dans l'exploitation forestière de Riba-Congo permettrait d'évaluer les perceptions de ces derniers à propos de la qualité du service, du respect des pratiques d'EFIR, et de la gestion de différentes ressources naturelles que regorge cette forêt tout en évaluant le taux de déforestation et de dégradation de la forêt de Bokala.

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Bibliographies

Brevet, R., Tuo, N. et Diahuissié A., 1992 : Etude des dégâts d'exploitation forestière en forêt dense humide. Exploitation de bois d'oeuvre en forêt de Yapo-Manbo. IDEFOR/C.I.R.A.D Abidjan, Côte d'Ivoire, 30 p.

CTB., 2007 : Instruments et mécanismes innovants pour une gestion durable des forêts. Dans, Quel avenir pour les forêts de la République Démocratique du Congo. 147,1000, Bruxelles, Belgique 245 p.

DIAF., 2005 : Contrat de concession forestière de la société Riba-Congo. Dans, le document de travail. Ministère de l'environnement conservation de la nature et tourisme, Kinshasa.

DSRP., 2005 : Monographie de la province du Bandundu, Ministère du plan, Kinshasa.

Dupuy, B., 1998 : Bases pour une sylviculture en forêt dense tropicale humide africaine. CIRAD-forêt Campus International de Baillarguet BP 5035 34032 Montpellier cedex 1 France, 328 p.

Durrieu de Madron, L., Forni, E. et MOKOK, M., 1998 : Les techniques d'exploitation à faible impact en forêt dense humide camerounaise. CIRAD-Foret/ CIFOR, série FORAFRI, Document 17, Montpellier cedex 1 France, 30 p.

Ernst, C., Verhegghen, A., Mayaux, P., Hansen, M. et Defourny P., 2010 : Cartographie du couvert forestier et des changements du couvert forestier en Afrique centrale ; Synthèse régionale sur les indicateurs de suivi dans, les forêts du basin du Congo : Etat des forêts 2010, CIRAD/ CIFOR, Kinshasa, p 23- 42.

FAO., 2003 : Code régional d'exploitation forestière à faible impact, dans, les forêts tropicaux humides d'Afrique centrale et de l'ouest, Kinshasa, 131p.

Katsongo, K., 2010 : Alternatives de partenariats pour la gestion de l'eau potable dans les quartiers pauvres des zones urbaines : Cas de Kinshasa. Thèse présentée à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de PhD en aménagement, Université de Montréal. Montréal, Canada, p 214.

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MECNT ., 2010 : Atlas forestier interactif de la République Démocratique du Congo, dans, le document de synthèse du MCNT et WRI. Rapport de la world resources institute, produit en collaboration avec le ministère de l'environnement, conservation de la nature et tourisme de la république démocratique du Congo - version 1.0 données 2009 : World Resources institute, Washington, D.C, p 56

Nkanda, P., 2007 : Exploitation forestière dans le Mai-ndombe cas de la SODEFORE ; Mémoire présenté dans la faculté des sciences Agronomiques, département des gestions des ressources naturelles, option faune et flore : l'université de Kinshasa. Kinshasa, RDC, 54 p

Odoom., 2003 : Impacts of forest havesting in, Ghana-the case of BLLC. Rapport final d'une étude pilote conduit dans le cadre de la composante 3 : « Promotion de pratique d'exploitation amélioré » du programme GCP.RAF 354 EC. Takoradin Ghana.

Rodolphe G. et Matalon B., 1985 : Les enquêtes sociologiques, théories et pratiques. 4e édition, Paris, 301p

Sarre, A. 1995 : Exploitation, dégradation et réhabilitation. Actualité des forets tropicales 5 (1) OIBT, Yokohama, japon.

Semeki J., 2011 : Exploitation forestière. Cours dispenser en première grade eaux et forêts de la faculté des sciences agronomiques à l'UNIKIN. Kinshasa, RDC, p 164

Sist P, Dykstra D et Fimbel ., 1998 : Reduced impact logging guielines for lowland and hill dipteroscarp forest in indonesia. CIFOR/ Bogor, Indonesie.

Zasy G., 2011 : Aménagement forestier et certification forestière. Notes de cours pour deuxième grade eaux et forêts de la faculté des sciences agronomique à l'UNIKIN. Kinshasa, RDC, 88 p

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ANNEXES

Annexe 1.

GUIDE D'ENTREVUE

 
 

Bonjour, Madame, Mademoiselle, Monsieur

Dans le cadre de notre travail de mémoire, nous menons une étude sur l'exploitation forestière, en mettant un accent sur l'impact de l'exploitation de bois industrielle sur la déforestation, en tenant compte des différentes opérations de l'exploitation forestière. Sur ce, nous vous assurons que vos réponses seront confidentielles et exploitées à de fins purement scientifique.

Nous vous remercions d'avance pour votre disponibilité. A. Questionnaire sur l'exploitation forestière

1. Avez-vous planifié et tracé des pistes pour situer les pieds qui seront réellement abattus ?

R/ Oui

Non

a. Si oui comment avez-vous planifié.

R/

b. Quelle est la longueur et la largeur minimale des pistes utilisées ?

R/

c. Est-ce que cette distance ne causera t- elle pas de dégâts sur les peuplements proche de piste tracée ?

R/

d. Quelles sont les mesures prises pour minimiser ces dégâts ?

R/ .

2. Non

Avez-vous optimisé les réseaux de débardage et débusquage avant l'exploitation de la forêt ? R/ Oui

a. Si oui comment ?

R/

3. Quelles méthodes d'inventaire pratiquez-vous ?

R/ Par quadrillage Par approche d'exploitation Autres

A préciser

a. Pourquoi pratiquez-vous cette méthode ?

R/

b. Comment la pratiquez-vous ?

R/

4. Avez-vous pris des estimations quantitatives et qualitatives des effectifs disponibles par essence à exploiter ?

R / Oui Non

a. Si oui combien des essences avez-vous inventorié pour être exploitées ?

R/

b. Quelles sont ces essences ?

R/

c. Pourquoi cette préférence ?

R/

5. Pratiquez-vous le système d'abattage contrôlé?

Oui

Non

a. Si oui comment ?

R/

6. Tenez-vous compte de critères et indicateurs de gestion forestière

Non

durable ? R/ Oui

a. Si oui quelle est le DMA et le DME utilisez-vous avant l'abattage ?

R/

b. Par rapport au diamètre fixé par l'administration, le votre est il supérieur ou inferieur ?

R/ .

c. Combien d'abatteurs sont- ils former pour respecter les techniques

de l'abattage dirigée ? R/

7. Quels sont les principaux engins utilisés lors de l'abattage, débardage et l'évacuation de grumes de la forêt jusqu'au parc ?

R/ .

a. A votre avis y a-t-il des dégâts causés par ces engins ?

R/

b. Que faites-vous pour minimiser ces dégâts ?

R/

8. Avez-vous respecté les clauses du cahier de charges signés ?

Oui

Non

a. Si oui, comment ?

R/

b. Et quels en sont les contenus ?

R/

9. Est-ce que la population locale a-t-elle apprécié votre intervention ?

R/ Oui

Non

a. Si oui expliquer, si non expliquer

R/
B. Questionnaires sur la gestion de l'environnement

1. Avez-vous répertorié les exploitants industriels tout comme artisanaux qui

exploitent la forêt dans votre région ? R/ Oui

Non

a. Si oui, pouvez-vous nous donner le nombre de chaque catégorie ?

R/

2. Selon vous, est ce que l'exploitant (Riba-Congo) respecte le droit d'usage de la population locale ?

a. Si oui comment ? R/

b. Est ce que l'exploitant se soumet à la législation relative à la coupe du bois ? Expliquez

R/

3. Quels sont les dégâts ou de pertes provoquées par la population locale lors de prélèvement de PFNL ou de bois dans la forêt ?

R/

a. Et quelles sont des mesures prises pour minimiser ces dégâts ?

R/

b. Que pourriez vous suggérer au regard de la disparition progressive de la forêt suite à l'exploitation accrue et incontrôlé de bois ?

R/

Annexe 2. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Bonjour, Madame, Mademoiselle, Monsieur

Dans le cadre de notre travail de mémoire, nous menons une étude sur l'exploitation forestière, en mettant un accent sur l'impact de l'exploitation de bois industriel et sur la déforestation, en tenant compte de différentes opérations de l'exploitation forestière. Sur ce, nous vous assurons que vos réponses seront confidentielles et exploitées à des fins purement scientifique.

Nous vous remercions d'avance pour votre disponibilité.

A. Identification

? SEXE : 1. F

2. M

? AGE : 1. Moins de 18 ans

2. 18 à 28 ans

3. 28 à 38 ans

4. 38 et plus

? NIVEAU D'ETUDE : 1. N'a pas été à l'école

2. Primaire

3. Secondaire

4. Supérieur et universitaire

B. Questionnaires proprement dit

1. Avez-vous accepté que la société Riba-Congo exploite les bois dans votre forêt ?

R/ Oui

Non

 

a. Si oui quels sont les avantages que vous tirez de cette exploitation forestière ?

R/

2. Y a-t-il des infrastructures qui ont été construites par cet exploitant au profit de la population locale ? Expliquez

R/

a. Si oui les quelles ?

b. Et combien sont déjà opérationnel ou utilisable ?

3. Selon vous, est ce que l'exploitant (Riba-Congo) respecte le droit d'usage de la population locale ?

R/ Oui

Non

a. Si oui comment et si non pourquoi ?

R/

4. Quels sont les dégâts ou de pertes provoquez-vous lors de prélèvement de PFNL ou des bois dans la forêt ?

R/

5. Et quelles sont des mesures prises pour minimiser ces dégâts ?

R/ .

6. Y- a- t-il des exploitants artisanaux dans votre village ?

R/ Oui

Non

a. Si oui comment appréciez-vous leurs activités ?

R/

b. Quels sont les avantages que vous en tirez ?

R/

Annexe 3. LISTE DES INTERVIEWES

Pour le cas de l'exploitation, nous avons interviewés le personnel de la société Riba-Congo suivants :

1. Le secrétaire permanant de la société : Mr FELIX (tel : 0843683315) ;

2. Chef de service d'exploitation : Mr BOTENGO Leonard (tel : 0857341401) ;

3. Le personnel de l'équipe des abatteurs et de débardeurs (5);

4. Le personnel de l'équipe d'inventaire (4): Papa LOMINGO, papa Jean et les autres ;

5. Les chauffeurs (2) et mécanicien (3) tel que : Mr NGABU NGAMU Blaise et Mr Adago.

Pour les cas de gestion de l'environnement, nous avons interviewés les agents responsables du service de l'environnement et de développement, affaire sociale, le greffier charger de bureau Administrative de Bokala.

1. Papa BOLO LESOMO Théodore (Greffier charger de bureau Administrative de Bokala)

2. KASONGO Mbo (Mokambi représentant de l'église catholique, membre de comité de développement et affaire sociale)

3. Ainsi deux personnes de service de l'environnement dont le nom ne sont pas citées.

Annexe 4. CRITERES ET INDICATEURS DE GESTION FORESTIERE DURABLE

1. Limites et layons

> Reboisé,

> Arbres inferieurs à 15cm seulement de diamètre sont coupés,

2. Identification des cites sacré, arbres sacrés, zones protégées lors des inventaires

3. Planification et traçage des routes :

> Longueur minimale ;

> Direction ouest-est le plus possible pour réduire l'éclairage ;

> Traversée de mois des cours d'eau possible ;

> Largeur minimale selon les conditions du terrain (4 à 6m) ;

> Les exutoires pour réduire l'érosion (entre 30 à 60 cm) ;

4. Pont et dalots

> Eviter le maximum possible pendant la planification des routes ;

> Assurer un libre écoulement d'eau :

> Dégagement de débris sur le lit de la rivière ;

> Le pont buse est casé à fermeture d'assiettes de coupe pour permettre le

passage d'eau.

5. Abattage et tronçonnage

> Diamètre minimal d'aménagement (DMA) qui réduit l'impact sur la biodiversité ;

> Technique d'abattage à faible impact utilisée (abatteur ont été formés et seront formés les mois prochains) ;

> Abattage directionnel ;

> Protection des sites sacrés (roche et arbres).

6. Débardage

> Commis de débardage pour retrouver les pieds ;

> Piste droite jusqu'à dernier pied et le débardeur cherche l'arbre le plus loin ;

> Débardage évitant le plus possibles les cours d'eau ;

> Débardage évitant les sites sacrés ;

> Débardage évitant les blessures.

7. Parc

> Sites avec bon drainage et légèrement inclinés pour éviter la stagnation de l'eau ;

> A une distance minimale de 30m des cours d'eau pour éviter la pollution ;

> Le labour des parcs à la fin des travaux.

8. Stockage des carburants et produits phytosanitaires

> Abri et fond imperméable ;

> Aménagement pour éviter tous versement dans l'environnement ;

> Enfermé dans un container bien fermé.

9. Gestion des déchets

> Station de déchets, séparation des déchets.

10. Equipe de contrôle

> Contrôleur de l'UFA (ingénieur d'UFA),

> Monitoring (contrôle de numéro de parcelles, piste, rivière reboisement, abattage,...) (Nkanda, 2OO7).

Source : Mataba, janvier 20013.

Annexe 5 : Camp Riba-Congo Photo 1 : Entrer du camp

Source : Mataba, janvier 2013.

Photo 2 : Maison d'habitation de personnel

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Annexe 6. Exploitation forestière Photo 3. Abattage ou chute d'arbre

Photo 4. Parc a grumes

Source : Mataba (2013).






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams