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Exploitation industrielle du bois dans le village Bokala : cas de la société riba-congo/ concession 05/ 116

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par Charles MATABA FAMPANA
Université de Kinshasa - mémoire pour l'obtention du grade d'ingenieur agronome 2012
  

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INTRODUCTION

La République Démocratique du Congo, avec une superficie forestière estimée à un peu plus de 155 millions d'hectares, environ 67% du territoire national, détient le deuxième plus grand massif forestier tropical au monde. Les forêts denses humides couvrent près de 99 millions d'hectares, dont un peu plus de 83 millions en basse altitude. On estime que 60 millions d'hectares de ces forêts seraient aptes à la production de bois d'oeuvre, ce qui équivaut environ à l'ensemble des autres pays forestiers d'Afrique centrale (MECNT, 2010).

Elles jouent un grand rôle dans le développement socio-économique de sa population, et dans la lutte contre les changements climatiques. Mais, malgré son importante stratégie d'atténuation des changements climatiques par l'absorption du dioxyde de carbone, ce massif, situé en plein coeur de la forêt équatoriale, fait face à des multiples menaces dont les principales pèsent sur la biodiversité et modifient profondément la configuration du paysage, notamment la déforestation et la dégradation des forêts.

Bien que, les taux de déforestation et de dégradation des forêts observées en Afrique centrale soient nettement inférieurs à ceux mesurés dans d'autres régions forestières tropicales telles que la région d'Asie du Sud-est et Amazonie, des études récentes confirment l'accroissement de la déforestation et de la dégradation dans le bassin du Congo. Les taux annuels bruts de déforestation ont doublé entre 1990-2000 et 2000-2005 et on observe un quasi doublement de la perte de forêts primaires entre 2000-2005 et 2005-2010 (Ernst et al., 2010). Pour le période allant de 1990-2000, les taux annuels de déforestation en RDC étaient respectivement de 0,21% et 0,25%. Et, le taux annuel de dégradation des forêts est de 0,12%. En prenant en compte les recrus forestiers, le taux annuel net de déforestation passe alors respectivement de 0,16% pour l'Afrique centrale et de 0,20% pour la RDC (MECNT, 2010).

Cette déforestation et dégradation des forêts est accélérée par l'exploitation du bois, la coupe des bois de feu et la fabrication du charbon de bois dans les zones périurbaines mais aussi la pression démographique. Il y a aussi l'agriculture traditionnelle qui a une place non négligeable dans la dévastation des forêts (Sarre, 1995).

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Par ailleurs, la déforestation est considérée comme l'une des causes majeures de la destruction de la biodiversité. Les estimations de cette perte de biodiversité sont difficiles à calculer, le nombre des espèces vivantes n'étant exactement connu. Selon Dupuy (1998), ce nombre varie entre trois et trente millions. Les forêts tropicales contiendraient entre 50% et 90% de ces espèces bien qu'elles couvrent moins de 10% de la surface terrestre. Il a été estimé qu'avec le taux actuel de déforestation, 4% à 8% des espèces pourraient s'éteindre d'ici 2015 et 15% à 35% d'ici 2040.

En effet, depuis que l'exploitation forestière est devenue l'un de secteurs clés de l'économie des pays du sud, les forêts sont largement exploitées et transformées en jachère ou en lambeaux forestiers. Et est difficile de comprendre la rapidité avec laquelle les forêts sont entrain de disparaitre, entrainant ainsi la perte de fertilité des sols, l'augmentation de la température au niveau planétaire et la diminution de rendement.

En outre, l'exploitation forestière entraîne l'ouverture du couvert forestier, ainsi que des dégâts dans le peuplement préexistant (Dupuy, 1998). On constate que plusieurs espèces endémiques ont quasiment disparues ou sont en train de disparaître et certaines essences de bois précieux suivent la même voie. Or tous ces problèmes complexes ont des retombées environnementales, sociales et économiques de grande envergure surtout sur les populations rurales et en particulier les communautés les plus pauvres, vulnérables, dépendantes de la forêt.

D'où l'intérêt pour nous de chercher à savoir comment l'impact d'une exploitation industrielle de bois sur la déforestation peut être minimisé en fin de réduire les dégâts sur les peuplements forestiers, tout assurant sa durabilité. Et sans être exhaustives, les questions suivantes méritent d'être posées :

? Peut-on dire que cette exploitation industrielle de bois actuellement en oeuvre en RDC est une exploitation à impact réduit ? Pour ce faire, nous considérons le cas de la société Riba-Congo installé dans le village Bokala au Bandundu.

L'objectif principal de cette recherche est d'analyser les techniques d'exploitation forestière en pratique dans la société Riba-Congo et de voir si la société suit les normes d'exploitation forestière à impact réduit, et les normes de gestion durable des forêts.

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Les objectifs spécifiques poursuivis sont :

1. Identifier les différentes essences exploitées dans la forêt en vue d'en établir à long terme la dynamique interne ;

2. Expliquer le mode actuel d'exploitation de la forêt.

3. Formuler des pistes des solutions pour la gestion rationnelle de la forêt.

L'hypothèse relative aux questions de recherche, qui nous à guidé tout au long de la recherche a été formulée comme suit : les techniques d'exploitation forestière industrielle appliquées dans la société Riba-Congo, répondent aux normes d'exploitation forestière à impact réduit et de gestion durable des forêts.

L'intérêt de cette étude est d'inciter le gouvernement congolais et les parties prenantes à la bonne gestion des forêts afin que les activités forestières soient basées sur un processus participatif d'aménagement et économiquement acceptables en accentuant le rôle et les intérêts des populations tout en respectant l'environnement.

Il s'agit également de mettre à la disposition des bailleurs de fonds, des dirigeants des ONG internationales et nationales, des informations nécessaires à la prise de décisions efficaces et efficiente pour la sauvegarde des ressources naturelles et la rentabilisation des écosystèmes forestiers locaux ;

Et enfin, sur le plan de la recherche scientifique, cette étude mettra à la disposition des chercheurs, oeuvrant dans le domaine forestier, des données écologiques qui pourront être exploitées dans l'avenir comme données de référence ; notamment pour une étude de la dynamique de forêt.

En ce qui concerne la subdivision de ce travail, outre l'introduction et la conclusion le présent travail s'articule autour des trois chapitres. Le premier traite de la revue de la littérature ; le deuxième parle du milieu, matériels et méthodes, et le troisième présente les résultats et discussions.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon