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Evaluation du niveau de connaissance du personnel médical et paramédical sur la transfusion sanguine à  Kisangani en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Patrick UCAMA
Université de Kisangani  - Docteur en médecine 2013
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE KISANGANI

FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE

B.P. 2012 KISANGANI

EVALUATION DU NIVEAU DE CONNAISSANCE DU

PERSONNEL MEDICAL ET PARAMEDICAL SUR LA

TRANSFUSION SANGUINE

Par

Patrick UCAMA UFOYMUNGU

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de DOCTEUR EN MEDECINE, CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS Directeur : Professeur Dr BATINA, MD, PHD Encadreur : Assistant Dr KAMBALE, MD

Année académique 2011.2012

PLAN DU TRAVAIL

DEDICACE

REMERCIEMENT

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

ABREVIATION

RESUME/ABSTRACT

INTRODUCTION

GENERALITES

MATERIEL ET METHODES

PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

DISCUSSION

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

TABLE DES MATIERES

ANNEXES

DEDICACE

A mes parents Jean Lambert UCAMA ADEGIRAC OPARA et Françoise UWINJI URWIYA pour tous les efforts, les sacrifices, l'abnégation et les soins dont vous m'avez entouré pour faire de ce petit être fragile un homme. Vous m'avez montré le chemin de l'école; votre courage et votre ténacité ont toujours été pour moi un stimulant pour aller de l'avant. Ne jamais baisser les bras semble être votre devise. Récoltez ici ce que vous avez semé.

A mes frères et soeurs : Odette UWINJI, Brigitte UWINJI, Bienfait MUNGU MUTI, pour votre soutien et vos conseils. Sachez que la vie, c'est le travail avec Jésus - Christ.

A vous mes Oncles, Tantes, Cousins et Cousines, vous avez toujours répondu présents aux moments difficiles

A vous tous, je dédie ce travail.

REMERCIEMENTS

Au terme de notre étude en médecine humaine, il nous paraît opportun de nous acquitter d'un noble devoir, celui de remercier tous ceux qui ont contribué par leur assistance, tant matérielle que morale, à notre carrière estudiantine et à la réalisation de ce mémoire.

Notre gratitude s'adresse particulièrement au Professeur Docteur Salomon BATINA AGASA qui, malgré ses innombrables occupations, a accepté de diriger ce travail et de nous initier à la recherche scientifique. Nous avons apprécié son humilité, son humanisme et l'étendue de ses connaissances scientifiques ; qu'il daigne recevoir nos sentiments de gratitude et de profond respect.

Nos remerciements s'adressent également au Docteur Paul KAMBALE encadreur de ce travail, qu'il trouve l'expression de notre profonde reconnaissance du fait qu'il a accepté de laisser ses occupations pour l'encadrement de ce travail.

L'expression de notre gratitude s'adresse au corps académique de l'Université de Kisangani (UNIKIS) en général et plus particulièrement au recteur de l'université le professeur Faustin TOENGAO LOKUNDO qui a semé en nous une formation louable. Sans oublier le doyen de la faculté de médecine le professeur ordinaire KAYEMBE TSHILUMBA ainsi que les professeurs, chefs de travaux et assistants de la dite faculté, qui se sont donnés corps et âme pour notre formation.

Nous témoignons également notre reconnaissance au personnel médical et para médical des cliniques universitaires de Kisangani, de l'hôpital général de référence de Makiso, de l'hôpital général de Kabondo, de l'hôpital général de référence de Mangobo et du centre de santé de référence Saint Joseph qui ont accepté de répondre à nos questions ayant trait à ce travail.

Nos remerciements s'adressent à : mon père Jean Lambert UCAMA et à ma mère François UWINJI, à mes frères et soeurs, ainsi qu'à toute les familles OPARA, pour leurs assistance tant moral, matérielle que financière.

Nous voulons témoigner notre sympathie à tous nos amis et compagnons de lutte dans ce monde du savoir. Nous pensons à Ousmane TSHIABOLA, LWAMBA WA KASONGO, Bruce WEMBULUA, Jules WEMBO, WATHUM

pour leur générosité, hospitalité et esprit d'équipe ; puissent ces quelques lignes traduire nos sentiments de profonde gratitude à leur égard.

Que de nombreuses personnes qui ont contribué d'une façon ou d'une autre à la réalisation de ce travail et dont les noms ont été omis, veuillent nous en excuser. Nous les rassurons de notre gratitude silencieuse. Elles sont pour nous de celles qui donnent de telle façon que « la main gauche ignore ce que fait la main droite ».

atrick U~AMA UFOYMUNGU

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

Tableau I : Seuils transfusionnels...15

Tableau II : Classification d'hypovolémie et le type de liquide de

remplissage à utiliser chez l'adulte.... 17

Tableau III : Classification d'hypovolémie et le type de liquide de

remplissage à utiliser chez l'enfant..... 17

Tableau IV : Répartition de la capacité d'accueil et le nombre

des lits opérationnels en fonction de chaque département...24

Tableau V : Variables d'étude...27

Tableau VI : Grille d'évaluation des réponses....... 28

Tableau VII : Répartition des enquêtés selon le sexe et la profession...30

Tableau VIII : Répartition des enquêtés selon les structures sanitaires....... 31

Tableau IX : Répartition des enquêtés selon qu'ils ont suivi une

formation sur la transfusion sanguine ou non.... 31

Tableau X : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la

transfusion sanguine...... 32

Tableau XI : Répartition des enquêtés formé ou non selon leur

connaissance sur la transfusion sanguine.... 33

Tableau XII : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la

transfusion sanguine en fonction leur ancienneté... 34

Tableau XIII : Répartition des enquêtés selon leurs connaissances sur les

produits sanguins.......34

Tableau XIV : Répartition des enquêtés selon leurs connaissances sur

les indications de la transfusion...35

Tableau XV : Répartition des enquêtés selon leurs connaissances sur

les accidents et incidents de la transfusion...36

Tableau XVI: Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la

conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnels.... 37

Figure 1 : Répartition des enquêtés selon leurs catégories professionnelles et

selon qu'ils ont été formés en transfusion ou non...32

Figure 2 : Répartition des enquêtés selon leur connaissances sur

les produits sanguins...35

Figure 3 : Répartition des enquêtés selon leurs connaissances sur

les indications de la transfusion....... 36

Figure 4 : Répartition des enquêtés selon leurs connaissances sur

les accidents et incidents de la transfusion...37

Figure 5 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la

conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents.......38

ABREVIATIONS

Ac : Anticorps

ACD : Acide-citrate-dextrose

Ag HBs : Antigène de surface d'hépatite B

Ag : Antigène

CPDA : Citrate-phosphate-dextrose-adénine

CSR SJ : Centre de Santé de Référence Saint Joseph

CSS : Conseil Supérieur de la Santé

CUKIS : Cliniques Universitaires de Kisangani

FC : Fréquence Cardiaque

fi : Fréquence absolue

FR : Fréquence Respiratoire

Hb : Hémoglobine

HGR : Hôpital Général de Référence

HGR/KAB : Hôpital Général de Référence de Kabondo

HGR/MAK : Hôpital Général de Référence de Makiso

HGR/MAN : Hôpital Général de Référence de Mangobo

ISTM : Institut Supérieur des Techniques médicales

ITM : Institut des techniques médicales

ITT : Infections Transmises par la Transfusion

Kgs : Kilogramme

MSF : Médecins Sans Frontières

OMS : Organisation Mondiale de la santé

P : Seuil de signification statistique

RAI : Recherche des agglutines irrégulières

SAG mannitol : Salt-adenine-glucose-mannitol

SG : Sérum glucosé

SNETS : Service Ecossais de Transfusion Sanguine

T° : Température

TA : Tension Artérielle

Mots clés : Transfusion sanguine, connaissance, personnel médical, Kisangani

Résumé

Problématique : La transfusion sanguine sauve des nombreuses vies lors des soins médicaux d'urgence aux sujets souffrant d'insuffisance en un ou plusieurs constituants de sang. Néanmoins cet acte est entaché de beaucoup de risques et ne peut être considéré comme banal et anodin. En Afrique, la plupart des pays ne disposent pas de politique nationale en matière de sécurité transfusionnelle. Cette thérapeutique, d'usage courant dans notre milieu, exige de la part des personnels soignants une connaissance suffisante sur la transfusion en vue de sécuriser aussi bien les donneurs que les receveurs et gérer avec plus de rationalité les stocks disponibles. C'est dans ce cadre que nous avons entrepris cette étude sur l'évaluation du niveau de connaissance du personnel médical et paramédical sur la transfusion sanguine.

Objectifs : Contribuer à la sécurité transfusionnelle dans la ville de Kisangani par l'évaluation du niveau de connaissance du personnel médical et para médical.

Matériel et méthodes : C'est une étude transversale au près les personnels médical et para médical des cliniques universitaires de Kisangani, de l'hôpital général de référence de Makiso, de l'hôpital général de référence de Kabondo, de l'hôpital général de référence de Mangobo et du centre de santé de référence Saint Joseph pendant la période allant du 01 octobre 2012 au 30 avril 2013.

Résultats : 196 personnels médical et para médical ont été inclus dans cette étude. Dans l'ensemble, 96% du personnel interviewé n'avait pas reçu de formation sur la transfusion sanguine. La connaissance de la transfusion sanguine était insuffisante dans 49,5% des cas. Les notions sur les produits sanguins, leurs indications et les accidents liés à leur utilisation n'étaient pas suffisamment maîtrisés. La connaissance de la conduite à tenir en cas d'accidents transfusionnel était insuffisante dans 57,1%.

Conclusion : Le résultat de ce travail révèle globalement une insuffisance de connaissance des personnels médicaux et paramédicaux sur la transfusion sanguine. Ainsi, plus des formations des personnels soignants de la ville de Kisangani sur la transfusion sanguine s'avèrent indispensables pour la sécurité transfusionnelle.

Abstract

Problem: Blood transfusion saves many lives during emergency medical care to patients suffering from deficiency of one or more blood components. However this measure is vitiated by a lot of risk and may not be regarded as trivial and insignificant. In Africa, most countries have no national policy on blood safety. This therapy, commonly used in our environment, requires on the part of caregivers with adequate knowledge on transfusion to secure donors and recipients and manage more rationality stocks available as well. It is in this context that we undertook this study to assess the level of knowledge of the medical and paramedical staff on blood transfusion.

Objectives: To contribute to blood safety in the city of Kisangani by assessing the level of knowledge of the medical and paramedical staff.

Materials and Methods: This is a cross-sectional study in close medical and paramedical staff of the university clinics in Kisangani, the general referral hospital Makiso General Hospital reference Kabondo of General Hospital reference Mangobo and Health Center St. Joseph during the reference period from 01 October 2012 to 30 April 2013.

Results: 196 medical personnel and paramedical were included in this study. Overall, 96% of the staff interviewed had not received training on blood transfusion. Knowledge of blood was insufficient in 49.5% of cases. The notions of blood products, indications and accidents associated with their use were not sufficiently controlled. Knowing what to do in case of transfusion accidents was insufficient in 57.1%.

Conclusion: The results of this study revealed an overall lack of knowledge of the medical and paramedical staff of blood transfusion. Thus, more training of health workers in the city of Kisangani on blood transfusion are essential for blood safety.

Keywords: Blood transfusion knowledge, medical staff, Kisangani

Annexe

Guide d'interview

Profil du personnel :

Sexe : M F

Profession : Spécialiste le quel ? Généraliste Infirmier
Sage femme

Formation médicale : HGR/MAK ; HGR/KAB ; HGR/MAN ; CSR ; CUKIS

Ancienneté dans la pratique : ans

Former en médecine transfusionnelle: Oui Non ; si oui en quelle année :

Connaissance des notions de base sur les produits sanguins

1. Qu'entendez-vous par transfusion sanguine ?

......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

2. Quels sont les types transfusions que vous connaissez ?

.....................................................................

.....................................................................

..................................................................

.................................................................

 

3. Le quel (type), pratiquez-vous le plus ?

4. Quels sont les types de produits sanguins qu'on peut transfuser ?

Types de produits sanguins Indications

.....................................................................

.....................................................................

.....................................................................

.............................................

.............................................

.............................................

 

5. Qu'entendez-vous par substituts du plasma et quels en sont les rôles ?

....................................................................................................................................................

...................................................................................................................................................

6. Quels sont les substituts du plasma que connaissez-vous ainsi que l'indication pour chacun type ?

.......................................... .............................................................................................

.......................................... .............................................................................................

.......................................... ............................................................................................

7. Quelles sont les analyses qu'il faut effectuer avant la transfusion chez le donneur et chez le receveur ?

Donneur

.....................................................................

.....................................................................

.....................................................................

Receveur

.....................................................................

.....................................................................

.....................................................................

..................................................................

..................................................................

.................................................................

.............................................

.............................................

...........................................

8. Quelle est la provenance du sang que vous transfusez ?

Donneur familial Donneur bénévole Banque de sang Donneur rémunéré

9. Quelle est la formule permettant d'avoir la quantité du sang à transfuser ?

...............................................................................................................................

10. Quel est le débit d'une transfusion pour chacune de tranches d'âge ci après?

Nouveau né et enfant < 1 an :

Enfant > 1 an :

Enfant malnutris : .

Adulte :

..

. .

11. Quelle est la durée d'une transfusion sanguine ?

12. Quels sont les éléments de surveillance clinique au cours de la transfusion ?

.....................................................................

.....................................................................

.....................................................................

.....................................................................

.....................................................................

..................................................................

13. ......................................................................................................................................................

Quels sont les critères d'administration des produits sanguins ?

......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

..................................................................

14. Que faire avant l'application de la transfusion ?

......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

Que faire après la transfusion ?

......................................................................................................................................................

Indications de la transfusion

1. Quand est-ce qu'une transfusion est indiquée ?

......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

2. Quelle est la valeur normale de l'hémoglobine ?

Chez l'enfant : ...............g% chez l'homme : ............g% chez la femme : ..............g%

3. Quelle est la valeur normale de l'hématocrite ?

Chez l'enfant : ...............g% chez l'homme : ............g% chez la femme : ..............g%

4. Quand peut-on transfuser ?

a. En cas d'une drépanocytose : ...............................................................

b.

.

Une femme enceinte :

c.

..

En cas d'une intervention chirurgicale :

5. Quelles sont les causes d'anémie sévère qui exigent une transfusion sanguine ?

..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... .....................................................................

..................................................................... ................................................................... ..................................................................... ..................................................................

6. Quels sont les signes d'intolérance de l'anémie ?

Chez l'enfant :

..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... ....................................................................

Chez l'adulte :

.................................................................... .................................................................... ..................................................................... .....................................................................

Accidents et Incidents liés à la transfusion sanguine

1. Qu'entendez-vous par réaction transfusionnelle ?

......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

2. Quels sont les réactions transfusionnelles immédiates et retardées que vous connaissez :

Les réactions transfusionnelles immédiates sont :

.....................................................................

.....................................................................

.....................................................................

....................................................................

Les réactions transfusionnelles rétardées sont :

.....................................................................

......................................................

3. Dans votre pratique de la transfusion, avez-vous déjà connu des accidents ?

Oui Non

.....................................................................

...................................................................

4. Si Oui les quels ?

......................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................

Conduite à tenir en cas d'accident ou incident transfusionnel Compléter le tableau ci après :

CAT

Signes ou symptômes

Conduite à tenir

I

- Frissons-fièvre

- Douleurs lombaires

- Constriction thoracique

- Malaises

- Hypotension

- Polypnée, tachycardie

- Agitation, transpiration

- Sensation de chaleur à la face

 

II

- Saignement en nappe

- Prurit, oedème de la face

- Crise d'asthme

 

III

- Paresthésies buccales

- Polypnée, hypothermie

 

IV

- Fièvre, céphalées

- Somnolence

- Douleurs abdominales, diarrhée,
vomissement

- Myalgies

- Autres signes d'infection

 

V

- Hypotension avec bradycardie

(nausée, sueurs, vasodilatation,
douleurs thoraciques)

- Céphalée, oppression
thoracique, dyspnée, quintes de toux sèche, oedème pulmonaire

- Hépato splénomégalie,

hyperglycémie, pigmentation
cutanée

 

VI

- Polypnée, hypothermie

- Paresthésies buccales

- Tétanie

- Coagulopathie : Pétéchies,
saignement à l'endroit de piqûre

 
 
 
 
 
 

VII

-

Suffocation,

tachycardie, arrêt
(embolie gazeuse)

syncope, respiratoire

 

INTRODUCTION

Problématique

La transfusion sanguine sauve des nombreuses vies lors des soins médicaux d'urgence aux sujets souffrant d'insuffisance en un ou plusieurs constituants de sang. Pourtant, cet acte est entaché de beaucoup de risques et ne peut être considéré comme banal et anodin. En effet, tout bénéficiaire de la transfusion est exposé aux risques d'accidents qui peuvent se manifester précocement ou tardivement tels que, la transmission d'une maladie infectieuse (Kiyombo M. et col., 2007).

A l'heure actuelle, il n'est pas certain que l'accès au sang non contaminé, de bonne qualité soit équitable pour tous, selon que l'on se trouve dans les pays développés ou dans les pays en voie de développement. Plus de 92 millions d'unités de sang sont collectées chaque année. Cependant, moins de 50% le sont dans les pays en développement où vivent 85% de la population mondiale (OMS, accès le 27/03/2013).

En Afrique, la plupart des pays ne disposent pas de politique nationale en matière de sécurité des pratiques de soins de santé. L'insuffisance des financements et l'absence de systèmes d'appui essentiels, et notamment de stratégies, lignes directrices, outils et normes pour la sécurité des patients, demeurent des préoccupations majeures dans la région. Selon l'organisation mondiale de la santé, 5 à 10% des infections dues au VIH de part le monde sont transmises par la transfusion sanguine ou des produits sanguins contaminés (OMS, accès le 27/03/2013).

Letaiel M. at al. en 2005, ont observé que la connaissance du personnel médical et para médical sur la transfusion sanguine est fondamentale pour administrer les soins de qualité et assurer la sécurité des donneurs et des receveurs de sang (Letaief M. at al, 2005).

En RD Congo, des quantités importantes de sang sont transfusées chaque jour. Dans la ville de Kisangani, pour l'année 2012, le nombre de transfusions a été estimé à 33 213, soit environ 90 transfusions par jour (MINISTERE DE LA SANTE : CPTS, rapport annuel, 2012). Ce nombre parait même sous estimé car, en plus des hôpitaux généraux et centres de santé de référence

qui sont les seules structures habilitées à transfuser, de nombreux centres de santé non intégrés pratiquent cet acte.

Ainsi, nous sommes nous posés la question de recherche suivante : Quel est le niveau de connaissance du personnel médical et para médical sur la transfusion sanguine dans les structures sanitaires habilités à transfuser à Kisangani ?

Objectif général

L'objectif général poursuivi dans ce travail est de contribuer à la sécurité transfusionnelle dans la ville de Kisangani par l'évaluation du niveau de connaissance du personnel médical et para médical.

Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques suivants sont poursuivis:

- Déterminer le profil sociodémographique des enquêtés ;

- Evaluer la connaissance du personnel médical et para médical sur les notions de base de la transfusion sanguine ;

- Evaluer la connaissance du personnel médical et para médical sur les produits sanguins ;

- Déterminer, si ceux qui transfusent en connaissent les indications ;

- Evaluer la connaissance du personnel médical et para médical sur les incidents et les accidents liés à la transfusion ainsi que leur prise en charge.

Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise en 4 chapitres :

- le premier concerne les généralités sur la transfusion sanguine ;

- le deuxième est consacré sur le matériel et méthode de la recherche ;

- le troisième présente les résultats de l'enquête tandis que ;

- le quatrième chapitre se base sur la discussion et recommandations.

Chapitre I : GENERALITES SUR LA TRANSFUSION

1.1. Définition

La transfusion sanguine est l'injection dans la circulation sanguine d'un sujet, de l'un des constituants du sang, ou est un ensemble des activités, des compétences et des techniques médicales et biologiques qui permettent la transfusion sanguine. Au sens large, elle comprend le don de sang, la transformation de celui-ci, sa conservation et sa réinjection (Levallois M.P., 2003).

1.2. Historique de la transfusion sanguine

Au XVe siècle, plusieurs tentatives de la transfusion sanguine furent effectuées en employant le sang d'origine animale mais par la suite, on rapporte que, par la suite, le sang humain fut également utilisé.

Le 15 juin 1667, Jean Baptiste Denis, un médecin français très réputé à l'époque, médecin personnel du Roi Louis XIV, est le premier à faire injecter, de manière bien documentée, le sang d'un animal à un homme. Il injecte le sang d'un jeune agneau à un garçon d'une quinzaine d'année atteint d'une fièvre qui avait résisté à une vingtaine de saignées. Dans l'idée qu'il pouvait avoir été affaibli par ce traitement, il lui injecta neuf onces de sang artériel d'agneau (once est ancienne unité anglo-saxonne de la masse qui équivaut en environ 300 grammes). Le patient, suivant le récit, guérit aussitôt de façon définitive.

En 1668 : Antoine Mauroy, un malade qui présentait des accès de folie furieuse répétés, est transfusé par Jean Baptiste Denis avec du sang de veau à deux reprises. Il présente à la suite des symptômes aujourd'hui interprétables comme résultant d'une allergie : malaise, hématurie. Il décède suite à une tentative de troisième transfusion. Sa veuve porte plainte. Denis, qui déclare n'avoir pas pu faire la troisième transfusion faute de trouver de veine, est mis hors de cause. Mais le tribunal du Châtelet décide que les transfusions ne pourront se faire qu'après autorisation par les médecins de la faculté de Paris. En 1675, le Parlement de Paris aggrave l'interdiction en limitant la transfusion à l'expérimentation animale et en interdisant la transfusion chez l'homme sous peine de punition corporelle.

En 1788 : on peut à cette date démontrer qu'un chien affaibli par une perte de sang a uniquement besoin d'une injection de sang pour être réanimé. Donc la même chose est envisageable pour les hommes. On sait aussi alors que le sang sert à transporter de l'oxygène indispensable à la vie.

En 1818 : pendant cette année, les premières transfusions de sang d'humain à humain ont lieu. Le sang des animaux n'est plus utilisé car trop de patients sont morts. On espère plus de résultats avec le sang humain mais les médecins à cette époque ignorent l'existence des groupes sanguins-système ABO et groupe rhésus. Donc peu de chances de réussite mais beaucoup plus qu'avec du sang d'animal. Les premières bénéficiaires sont des femmes après leur accouchement, affaiblies par les pertes de sang.

En 1820 : la transfusion avec du sang animal refait une petite apparition parce que de nombreux problèmes surviennent comme la coagulation du sang humain (beaucoup plus rapide que celle du sang animal) mais aussi de nombreuses maladies et épidémies se propagent par le sang humain.

En 1900 : Le Médecin américain d'origine autrichienne, Karl LANDSTEINER découvre la notion de différents groupes sanguins du système ABO en comparant le sang de différents sujets. Il constate que le sang agglutine ou non avec les globules rouges des autres patients. On compris alors pourquoi toutes les transfusions avaient eu des conséquences et des complications qui ont entrainé des morts. Il obtient le prix Nobel de médecine en 1930.

Au cours de la première guerre mondiale, des nombreux soldats blessés furent transfusés. Auparavant, en raison de la coagulation rapide du sang, il aurait été pratiquement impossible de transporter sur le champ de bataille. Mais au début du siècle, le docteur Richard LEWISON, du SINAI HOSPITAL (New York) avait expérimenté avec succès un anticoagulant, citrate de sodium. Ce progrès remarquable fut accueilli par certains médecins comme un miracle. C'est un peu comme si on avait réussi à arrêter le soleil, a écrit docteur Bertrand BESNHEIN, un médecin renommé.

En 1940 : Karl Landsteiner et son compatriote Wiener découvrent ensemble le facteur rhésus du nom du singe de race macaque ayant servi à l'expérience. Les transfusions deviennent de plus en plus sûres pour les receveurs.

Pendant la seconde guerre mondiale, les besoins en sang augmentèrent fortement. La population fut appelée à donner de son sang. Celle-ci répondit avec enthousiasme. Aux Etats-Unis, les dons faits pendant la guerre s'élevèrent à 13 millions d'unités. A Londres, plus de 300 milles litres de sang furent collectés et distribués. Entre 1940 et 1941, Charles Richard Drew qui conceptualisa et organisa la première banque du sang, permit d'apporter du sang aux Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale (TSHIMBILA, 2002-2003).

1.3. Type de transfusion sanguine

· Transfusion homologue

Acte transfusionnel au cours duquel le donneur et le receveur appartiennent à la même espèce.

· Transfusion autologue

Acte transfusionnel au cours duquel le patient reçoit ses propres produits sanguins. Ce qui, de manière significative, réduit le risque infectieux. On recourt à cette stratégie en cas d'intervention chirurgicale programmée (SNETS, 2010).

1.4. Types de don du san

La société internationale de transfusion sanguine, la Fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et l'OMS recommandent de ne pas rémunérer le don de sang car la rémunération comporte un certain nombre de risques :

- Elle favorise le don excessif de sang, en particulier parmi les populations pauvres ;

- Les donneurs rémunérés sont susceptibles de ne pas répondre honnêtement au questionnaire de sélection afin d'éviter d'être exclus.

De même, le don familial du sang. A l'exception de quelques rares cas médicaux, le don familial doit être proscrit pour des raisons à la fois éthiques et sécuritaires. Il y a transgression des deux grands principes éthiques importants qui régissent le don de sang, l'anonymat et le bénévolat, le geste du donneur devant être suscité essentiellement par de l'altruisme. En outre, les risques d'allo-immunisation, de transmission virale et de GVH post-transfusionnelle ne sont pas moindres. Ces risques pourraient même être paradoxalement plus élevés pour diverses raisons:

- non-respect de certains principes éthiques du don de sang (bénévolat, volontariat, anonymat);

- existence de pressions psychologiques que pourrait subir le donneur familial qui, bien que présentant un comportement à risque, se soumettrait moins volontiers à l'auto-exclusion.

Les indications médicales généralement acceptées sont:

- l'allo-immunisation anti-HLA ou anti-HPA entraînant par exemple un état réfractaire aux transfusions de plaquettes et empêchant de trouver un donneur compatible (par exemple, transfusion de la mère à l'enfant en cas de thrombopénie néonatale allo-immune);

- les groupes rares (Bombay, Rh Null, Kell Null) où seuls les membres de la fratrie ont compatibles;

- les transfusions granulocytaires.

Par ailleurs, le type de don varie en fonctions des besoins transfusionnels, des capacités de stockage du sang et de la propension de la population à donnée son sang.

a. Don volontaire

Le sang provient de donneurs volontaires qui se présentent spontanément au centre de collecte ou à des collectes mobiles et qui peuvent éventuellement devenir des donneurs réguliers. Une carte de donneur de sang peut être délivrée aux donneurs sur laquelle figurent le groupe sanguin, la date des précédents dons et les taux d'hémoglobine. Le sang collecté est analysé afin de déterminer le groupe et de dépister les ITT, stocké dans des réfrigérateurs adaptés et acheminé vers les services ou autres structures de santé selon le besoin. Ce type de don est habituellement mis en place par les centres de transfusions sanguines organisés qui approvisionnent les structures de santé.

b. Don direct

Là où il n'y a pas de banque du sang, le sang d'un donneur volontaire est collecté pour être transfusé à un patient spécifique qui en a un besoin immédiat. Le sang n'est prélevé que si le groupe sanguin du donneur est compatible avec celui du receveur et si les tests de dépistage des ITT sur le sang du donneur sont revenus négatifs. Une fois le donneur sélectionné, le sang est collecté et transfusé au patient. Le don direct est la méthode classiquement utilisée dans les petites structures où l'activité transfusionnelle est irrégulière et où il n'existe pas de service interne ou externe d'approvisionnement en sang.

c. Don de remplacement

Il est proposé aux membres de la famille d'un patient qui a été transfusé avec du sang provenant de la banque de sang de faire eux-mêmes un don.

d. Banque vivant

Le sang provient d'un pool de donneurs volontaires connus, n'appartenant pas à un groupe à risque. Les donneurs sont appelés à la demande soit parce qu'ils ont un groupe sanguin rare, soit parce que les besoins en sang augmentent soudainement. Les banques vivantes peuvent être une solution temporaire jusqu'à ce qu'un service permanent soit disponible par exemple une banque du sang. Elle peut aussi venir compléter une banque du sang classique.

Le recrutement et la fidélisation des donneurs à la demande nécessitent des campagnes de promotion du don du sang dans la population (CSS, 2010).

1.5. Sélection du donneur

Le don de sang ne doit pas nuire à la santé du donneur. L'interrogatoire et l'examen clinique visent à déceler les problèmes qui pourraient contre-indiquer le don en raison de l'état ou des antécédents du donneur. C'est ainsi que, sont refusés de don de sang :

· Age : moins de 17 ans et plus de 65 ans ;

· Situation matrimoniale : homme ou femme avec partenaires multiples ou comportement à risque ;

· Métiers à risque tels que : les corps habillés, les professionnels du sexe, les conducteurs de camion ;

· Don antérieur de 450 ml datant de moins de 3 mois et 250 ml datant de moins de 1 mois ;

· Opérations : majeure datant de < 6 mois et mineure datant de < 1mois

· Grossesse en cours ou allaitement depuis de moins de 6 mois ;

· Maladies en cours chronique ou non ;

· Tension Artérielle : systolique inférieure à 100 mmHg ou supérieure à 180 mmHg et diastolique inférieure à 50 mm Hg ou supérieure à 100 mmHg ;

· Antécédents d'ictère dans les 3 dernières années ;

· Conjonctives moins pâles avec Hb < 11g % ;

· Poids : inférieur à 45 kgs ;

· Groupe sanguin Rhésus n'est pas compatible avec celui du receveur

· Test rapide de dépistage HIV est positif, Hépatite B et C positif, RPR (test de dépistage syphilis) positif (MINISTERE DE LA SANTE : CNTS, 2004).

1.6. Qualification bilogique avant la transfusion

La qualification biologique de la transfusion peut se comprendre comme étant l'ensemble des examens immuno-hématologique, sérologiques et parasitaires effectués sur une unité du sang en vue de lui conférer sa qualité d'innocuité :

· Analyse à effectuer chez le donneur de sang :

- Dosage de l'Hb ou analyse de l'hématocrite ;

- Groupe sanguin ABO-Rhésus.

De nos jours, une vingtaine de systèmes de groupes sanguins ont été identifiés. Les systèmes sont définis par la présence d'antigènes spécifiques sur la membrane érythrocytaire. Les principaux systèmes de groupages sanguins sont : les systèmes ABO, Rhésus, Kell, Duffy, MNs, Kidd. Ces systèmes doivent être connus parce qu'ils sont immunogènes. Nous limiterons ici notre exposé aux systèmes ABO et Rhésus.

Système ABO, ce système est le premier à être découvert par Karl Landsteiner et reste le plus important sur le plan transfusionnel. Les antigènes érythrocytaires de ce système sont des glycolipides codés par les gènes A et B. Le gène O est amorphe, c'est-à-dire il possède une substance H non transformée. Les gènes A et B se greffent sur la substance H qui est une substance de base de nature polypeptidique et peuvent exprimer leurs produits de sécrétion. Certains individus n'expriment aucun antigène AB par manque de substance H. Ils ont le phénotype Bombay, et ils sont connus comme donneurs universels dangereux (groupe : O). La différence entre les antigènes A et B réside sur la composition des résidus glucidiques : N=acétylgalactosamine pour l'antigène A et D- galactose pour l'antigène B.

Les anticorps naturels apparaissent chez l'enfant entre 0 et 6 mois. En règle générale chaque sujet a dans son plasma les anticorps correspondants aux antigènes qu'il ne possède pas sur ses hématies. Il n'existe pas d'anticorps anti-O, et les sujets AB n'ont donc pas d'anticorps naturels. Les sujets de groupe O ont un

anticorps à réaction croisée anti-A et anti-B. Les individus Bombay ont un anticorps anti-H en plus des anticorps anti A et anti B. Le système ABO est aussi caractérisé par la présence dans le sang d'anticorps naturels réguliers c'est-à-dire préexistants avant tout contact avec l'antigène. Les groupes sanguins du système ABO sont les suivants : A, B, AB et O.

Détermination de groupes sanguins du système ABO : Il existe deux techniques couramment utilisées pour déterminer les groupes sanguins. Les deux épreuves sont complémentaires. La 1ère épreuve dite directe ou méthode de Beth-Vincent met en évidence les antigènes érythrocytaires en utilisant les antisérums spécifiques. La deuxième épreuve dite sérique se base sur la mise en évidence des anticorps naturels présents dans le sérum en utilisant les hématies - test A et B. C'est la méthode de Simonin.

· Analyse à effectuer sur le don du sang :

- Dépistage sérologique des anticorps anti-VIH, anti-HCV et l'Ag HBs ;

- Dépistage sérologique des anticorps anti-tréponème pâle ;

- Test de compatibilité ;

- Dépistage des parasites sanguinoles suivants : Plasmodium, trypanosome, microfilaire.

· Analyse à effectuer chez le receveur :

- Avant la transfusion, les tests de compatibilité doivent être effectués ;

En cas de besoin, la recherche des agglutines irrégulières (RAI) sera faite aussi bien chez le donneur que chez le receveur (OMS, 2002).

1.7. Technique de transfusion

Dans tous les cas, la transfusion doit être terminée à moins de 4 heures à causes de risque de prolifération bactérienne et d'hémolyse des globules à température ambiante. Toute fois, si on ne peut pas transfuser en 4 heures le volume requis, une deuxième poche sera gardée au frigo jusqu'à ce qu'elle soit utilisée. En cas d'hémorragie, la transfusion devra se faire de façon accélérée surtout en cas de choc hémorragique. L'accélération pourra se faire à l'aide d'appareil à tension ou brassard pneumatique, appliqué sur la poche de sang. Voici ci-dessous quelques techniques de la transfusion proprement dite :

- Mettre le patient dans un bon étant psychologique et en position couchée ;

- Placer un garrot au niveau du bras à transfuser ;

- Mettre les gants de protection ;

- Avec l'index repérer l'emplacement exact de la veine ;

- Désinfecter la peau au niveau de la région concernée par la transfusion avec un tampon inhibé de désinfectant ;

- Choisir une bonne veine ; le choix sera porté sur une des veines de l'avant bras, juste au dessus du poignet. La deuxième portera sur les veines du dos de la main alors le troisième choix portera sur les veines au niveau du pli du coude tout en prenant soin d'immobiliser le membre. D'autres veines peuvent également être utilisées : les veines de la face dorsale du pied, la jugulaire et une des veines de la région temporale pour les enfants ;

- L'usage d'un cathéter de gros calibre est souhaité (cathéter 16 ou épicrânienne G18 pour l'adulte et cathéter 20 ou épicrânienne G21, G22 pour l'enfant) ;

- Faire pénétrer l'aiguille dans la veine, le biseau de l'aiguille dirigé vers le haut. Des qu'il y a un peu de sang qui jaillit, on ouvre le compte gouttes ;

- Maintenir l'aiguille en place à l'aide du sparadrap ;

- Surveiller la transfusion du début à la fin (OMS, 2002).

1.8. Eléments de surveillance d'une transfusion

La transfusion sanguine est un acte potentiellement dangereux qui nécessite une surveillance continue.

· Avant l'application de la transfusion, il faut :

- Vérifier la concordance entre l'identité du malade et celle qui est sur le bon de prescription de la transfusion ainsi que celle qui est sur la fiche du malade ;

- Vérifier que les indications ainsi que les instructions du prescripteur : nature du produit, quantité à administrer et débit ;

- Contrôler la poche du produit sanguin : la date de péremption, vérifier s'il n'y a pas d'hémolyse ou de caillot, s'assurer qu'il s'agit bien de la poche dont on a fait le groupage et la compatibilité avec le sang du receveur ;

- Enregistrer chez le receveur les paramètres suivants : T°, FC, FR, TA, la présence et le degré d'hépatomégalie.

· Pendant la transfusion :

- Noter l'heure du début ;

- Commencer à faire couler le sang avec un faible débit (10 gouttes par minutes pour les enfants et 20 gouttes par minutes pour les adultes) pendant les 15 premières minutes, il faut rester à côté du malade pendant ce temps pour noter une éventuelle réaction ;

- Cinq minutes après le débit d'écoulement, reprendre les signes vitaux (T°, FR, FC, TA) ;

- Si au bout de 15 minutes, aucune réaction n'est observée, augmenter le débit jusqu'à niveau prévu par le médecin ou le responsable. Le taux du débit dépend des circonstances et de la pathologie du patient ;

- Pendant toute la durée de la transfusion, passer régulièrement, toutes les 15 à 20 minutes pour avoir l'évolution du malade et s'assurer que tout se déroule normalement ;

- En cas de réactions, arrêter la transfusion de sang chez le malade et renvoyer au laboratoire la proche pour investigation des causes de la réaction. Adopter la conduite à tenir recommandé dans ce cas ;

- A la fin de la transfusion, prélever de nouveau les signes vitaux, noter l'heure de la fin de la transfusion et noter sur la fiche du malade toute anomalie constatée au cours de transfusion, faire le contrôle de l'hématocrite ;

- Donner au besoin un antipaludéen.

· Après la transfusion

Il faut penser à évaluer l'efficacité de la thérapeutique. Cette évaluation s'avère impérieux et exige de :

- Contrôler l'efficacité hématologique de la transfusion ;

- Faire une évaluation clinique qui se manifestera par la disparition des signes ayant indiqués cette transfusion ;

- Recommander la surveillance de la contamination virale par un bilan sérologique post-transfusionnel (OMS, 2002).

1.9. Quantité du sang à transfuser

a. Calcul de la quantité

Transfusions standards : Q (en ml) = (Hb désirée - Hb du patient) × 6 × poids du patient (en Kgs). Pour les enfants vous pouvez utiliser cette formule : Nouveau né et petit nourrisson : 16 ml kg ; Grand nourrisson : 20 ml/kg ; Enfants malnutris : 10 ml/kg

b. Débit

Q = volume/Temps ; Où Q est le nombre de gouttes (débit) par minute, V est le volume à transfuser en ml, T est la durée de la transfusion en heures. 1 ml de sang entier = 20 gouttes

1.10. Produits sanguins et leurs indications

1. Le sang total

Une unité de sang total correspond à plus ou moins 450 ml de sang prélevé chez un donneur unique, additionné d'une solution de conservation et contenu dans une poche en matière plastique. Il convient de signaler que les capacités des poches peuvent aussi varier. Ainsi on peut rencontrer aussi des poches de 500 ml, 350 ml, 250 ml voir 150 ml. Le sang total est indiqué essentiellement dans les déficits oxyphorique et volémique tels que : les hémorragies aiguës massives post-traumatiques, chirurgicales, ou d'origine digestive ou utérine, survenues dans les six heures.

La conservation du sang total exige une température se trouvant dans la fourchette de 2 à 8°C. Sa durée de conservation est fonction de la solution de conservation contenue dans la poche telle que le CPDA : 35 jours, le SAG mannitol et ACD : 21 jours.

2. Le concentré globulaire ou érythrocytaire

Il n'est rien d'autre que le sang total soustrait d'un volume plasmatique suffisant. Il est indiqué dans le traitement des anémies sans hypovolémie, donc des anémies chroniques mal tolérées telles que : Anémies hémolytiques congénitales (la drépanocytose, la thalassémie, anomalies de la membrane érythrocytaire, enzymopathies, etc....) ; Anémies hémolytiques acquises (hémoglobinurie paroxystique nocturne, purpura thrombotique thrombopénique) ; Anémies hémolytiques auto-immunes.

La conservation du sang total exige une température entre 2°C et 6°C. La durée de conservation dépend de la solution anticoagulante (ACD : 21 jours).

3. Le concentré plaquettaire

Le nombre des plaquettes contenu dans une unité de sang est de (0.6 #177; 0.2) ×1011 plaquettes. Les plaquettes sont indiquées pour la prévention ou le traitement des hémorragies dues à des thrombopénies graves, inférieures à 30x109 /mm3, d'origine centrale : aplasie médullaire, leucémie aiguë. La conservation se fait sur agitateur à la température de la pièce (20#177;2°C) pendant 72 heures au maximum après le prélèvement.

4. Plasma frais et plasma frais congelé

C'est le liquide surnageant riche en protéines obtenu soit, par centrifugation, soit par sédimentation des globules rouges. Une unité de sang total fournit environ 250 ml de plasma. Il contient tous les facteurs y compris les facteurs V et VIII. Il est indiqué pour le trouble de l'hémostase ; pour les déficits complexes par défibrination (syndrome hémorragique du nouveau-né) ; pour afrinogénémie et dysfibrinogénémie ; brûlures. La conservation se fait entre - 18°C à 25°C pendant 3 mois (Ministère de la santé : CNTS, 2004).

1.11. Solutés de substitutions

1. Les Cristalloïdes

Le sérum glucosé à 5% : est un soluté iso-osmotique par rapport au plasma (osmolarité égale à 278 mosm/l pour une osmolarité plasmatique normale entre 280 et 300 mosm/l), mais hypotonique. Son volume de distribution est celui de l'eau totale. Le SG à 5% n'est pas un soluté de remplissage vasculaire.

Le sérum salé isotonique à 0,9% : est un soluté qui a pour volume de distribution l'eau extracellulaire; il est légèrement hypertonique par rapport au plasma. L'expansion volémique engendrée par la perfusion d'un litre de sérum salé isotonique à 0,9% équivaut à 180 à 200 ml. D'importants volumes seront donc requis pour restaurer le volume circulant en cas d'hypovolémie sévère. Les apports importants en sérum salé isotonique peuvent entraîner une acidose métabolique hyperchlorémique par augmentation de la réabsorption rénale de chlore et d'ions H+.

Le Ringer lactate : a une teneur en chlore et une osmolarité moins élevées que celles du sérum salé isotonique à 0,9%. Il apporte aussi du potassium et du lactate qui sera transformé en bicarbonate par le foie en l'absence

d'insuffisance hépatocellulaire. Etant donné, ses propriétés biologiques et physico-chimiques, le ringer lactate est à éviter en cas de traumatisme crânien ou d'oedème cérébral, d'insuffisance hépatocellulaire, d'hyperkaliémie ainsi que lors des déshydratations compliquant les déperditions digestives hautes (vomissements, aspiration gastrique) compliquées d'alcalose métabolique.

2. Les colloïdes artificiels

Les gélatines fluides qui existent sous deux formes : gélatines à pont d'urée (Haemaccel®) et gélatines fluides modifiées (Plasmagel®, Plasmion®). L'excipient est le sérum salé isotonique pour les deux premiers produits et le ringer lactate pour le Plasmion®. Etant donné, leur faible poids moléculaire et leur courte demi-vie plasmatique, de multiples administrations sont nécessaires pour maintenir une volémie stable.

Les Dextrans sont des molécules polysaccharidiques de haut poids moléculaire d'origine bactérienne. Tous les dextrans interfèrent sur la coagulation, à la fois sur la fonction plaquettaire (allongement du temps de saignement) que sur la fibrinoformation (fragilisation du caillot). De ce fait, les dextrans sont contre indiqués en cas d'anomalies de l'hémostase et la dose totale en dextrans ne doit pas dépasser 1,5 g/kg/j (Mohamed S. et col, 2009).

1.12. Indications de la transfusion sanguine

1. Anémie sévère

L'anémie est définie par un taux d'Hb inférieur à la normale pour l'âge, le sexe, et chez la femme enceinte, l'âge de la grossesse (valeurs normales de l'hémoglobine en g/dl selon l'OMS) : Nouveau-né : 13,5 à 18,5 ; Enfant de 6 mois à 6 ans : 9,5 à 13,5 ; Enfant de 6 à 12 ans : 11,5 à 15,5 ; Homme : 13 à 17 ; Femme : 12 à 15 ; Femme enceinte : 11 à 14 au 1e et 3e trimestre et 10,5 à 14 au 2e trimestre. Une baisse de l'Hb a pour conséquence une réduction de la capacité du sang à transporter l'oxygène. Toutefois, un taux d'Hb bas peut être bien toléré. La tolérance clinique de l'anémie dépend de la rapidité à laquelle elle s'installe et du terrain du patient. Plus l'anémie s'installe rapidement, plus les mécanismes adaptatifs visant à maintenir l'oxygénation risquent d'être débordés, surtout s'il existe une pathologie cardiorespiratoire préexistante. Inversement, une anémie chronique, d'installation lente, est habituellement bien tolérée (sauf en cas de pathologie cardiorespiratoire préexistante) car des mécanismes adaptatifs se sont progressivement mis en place au cours des semaines ou mois

précédents. Toutefois, une fièvre, une infection, une hémorragie ou une hémolyse peuvent précipiter la décompensation d'une anémie jusqu'alors bien tolérée.

Une transfusion est indiquée en cas d'anémie décompensée, c'est-à-dire lorsque la capacité du sang à transporter l'oxygène est tellement diminuée que les organes vitaux (cerveau, coeur, reins) souffrent d'hypoxie tissulaire. Les signes cliniques de décompensation sont : détresse respiratoire, tachycardie, altération de la conscience, insuffisance cardiaque ou coronarienne ou choc. Cependant, il existe les seuils transfusionnels, qui sont les valeurs critiques de l'Hb à partir desquelles une transfusion est indiquée même en l'absence de signes de décompensation, à l'exception des hémoglobinopathies. L'OMS recommande les seuils suivants :

Tableau I : Seuils transfusionnels

Enfant

Transfusion indiquée si Hb<4g/dl

Pas d'indication de transfusion si l'Hb est

comprise entre4 et 6g/dl et qu'il n'existe pas de signes de décompensation

Femme

enceinte <36 semaines

Transfusion indiquée si Hb=5g/dl

Transfusion indiquée si Hb <7g/dl et paludisme ou pneumonie ou autre infection bactérienne sévère ou maladie cardiaque préexistante

Femme

enceinte >36 semaines

Transfusion
indiquée si
Hb =6 g/dl

Transfusion indiquée si Hb <8g/dl et paludisme ou pneumonie ou autre infection bactérienne sévère ou maladie cardiaque préexistante

Adulte

Hb<7g/dl

 

2. Hémorragie

L'hémorragie aiguë associe hypovolémie et réduction de l'Hb circulante. La correction de l'hypovolémie reste l'objectif prioritaire. Les cristalloïdes (chlorure de sodium à 0,9% ou Ringer lactate) sont plus sûrs, moins chers et aussi efficaces que les colloïdes (Haemaccel®, Plasmion®, Gélofusine®). Le sang ne doit pas être utilisé pour corriger l'hypovolémie. Le remplissage vasculaire, associé au contrôle de l'hémorragie, à l'oxygénothérapie et d'autres mesures de réanimation, est habituellement suffisant pour les hémorragies de classe I et II.

L'indication de transfusion est avant tout basée sur des critères cliniques. Une transfusion est indiquée si le patient reste instable au plan hémodynamique malgré un remplissage vasculaire bien conduit, à l'aide de cristalloïdes. Cette situation se produit lorsque les pertes sanguines dépassent 30 à 40% de la masse sanguine totale (c'est-à-dire dans les hémorragies de classe III et IV), ou si le terrain du patient l'empêche de compenser efficacement l'anémie aiguë.

Pour l'évaluation et la classification des hémorragies et les indications transfusionnelles en cas d'hémorragie, voir le tableau si ci-dessous :

· Volémie normale

- Nouveau-né : 85-90ml/kg de poids corporel;

- Enfant : 80ml/kg de poids corporel ; - Adulte : 70ml/kg de poids corporel.

· Hypovolémie chez l'adulte

Tableau II : Classification d'hypovolémie et le type de liquide de remplissage à utiliser chez l'adulte.

Classe d'hypovolémie

Classe I

Classe II

Classe III

Classe IV

Perte sanguine (ml)

<750

750-1500

1500-2000

>2000

Perte sanguine (% de la volémie)

<15%

15%-30-%

30%-40%

>40%

Pouls (battements/min)

Normal

100-120

>120

>140

Très faible

PA systolique

Normale

Normale

Basse

Très basse

Recoloration capillaire

Normale

Lente

Très lente

Absente

Etat mental

Eveillé

Anxieux

Confus

Coma/incons
cient

Fréquence respiratoire (respiration /min)

Normal

20-30

30-40

>40 ou
respiration
lente

Diurèse (ml/kg/heure)

>30

20-30

5-20

<5

Liquide de remplissage

Cristalloïdes

Cristalloïdes
ou colloïdes

Cristalloïdes/
colloïdes et
sang très
probablement
nécessaire

Cristalloïdes/
colloïdes et
sang

 

· Hypovolémie chez l'enfant

Tableau III : Classification d'hypovolémie et le type de liquide de remplissage à utiliser chez l'enfant.

Classe d'hypovolémie

Classe I

Classe II

Classe III

Classe IV

Perte sanguine (% de la volémie)

<15%

15%-25-%

25%-40%

>40%

Pouls (battements/min)

augmenté

>150

>150

Augmenté ou
bradycardie

PA systolique

Normale

Basse

Très basse

Imprenable

Recoloration capillaire

Normale

Lente

Très lente

Absente

Etat mental

Eveillé

Irritable

Léthargique

Comateux

Fréquence respiratoire (respiration /min)

Normal

20-30

30-40

>45 ou

respiration lente

Diurèse (ml/kg/heure)

<1

<1

<1

<1

Liquide de remplissage

Cristalloïdes

Cristalloïdes

Cristalloïdes
et sang

Cristalloïdes et
sang

 

3. Troubles de la coagulation

· Acquis

Coagulation intra-vasculaire disséminée (CIVD) est un trouble de la coagulation observé surtout dans les complications obstétricales (hématome rétro placentaire, rétention de foetus port), les envenimations par les serpents (vipéridés, crotalidés) et les infections sévères (par exemple : septicémie à méningocoque et autres bactéries, paludisme). La prise en charge repose sur le traitement de la cause de la CIVD et la restauration des plaquettes et des facteurs de coagulation par la transfusion de sang total frais.

· Congénitaux

Les patients atteints de troubles congénitaux des plaquettes ou des facteurs de coagulation présentent un risque d'hémorragie sévère en cas de traumatisme, accouchement ou intervention chirurgicale. Ces patients ont besoin de composants sanguins spécifiques pour corriger leur déficit (par exemple concentrés de plaquettes, cryoprécipités). Ils doivent être référés dans un établissement où ces composants sont disponibles.

En cas d'hémorragie en cours, s'il est impossible de référer le patient, la transfusion de sang total frais peut contribuer à arrêter l'hémorragie si le trouble de la coagulation est mineur ou modéré. Le sang conservé (non frais) ne permet pas de corriger les saignements dus à un trouble de la coagulation.

4. Situations spécifiques

· Hémoglobinopathies

ü Drépanocytose

La transfusion est indiquée :

- En cas d'anémie sévère : Hb<5g/dl ou diminution de 2g/dl par rapport aux taux de base ;

- Séquestration splénique avec Hb<6g/dl (l'objectif est de maintenir l'Hb à 7-8g/dl).

- Femme enceinte >36 semaines avec un taux d'Hb<8g/dl.

ü Thalassémie majeure

La thalassémie majeure est une anémie sévère transfusion-dépendante. Les transfusions visent à maintenir le taux d'Hb à 10-12g/dl. L'administration d'agents chélateurs du fer (par exemple : déféroxamine) est indispensable pour traiter la surcharge chronique en fer secondaire aux transfusions répétées. En cas de thalassémies intermédiaires, les patients ne sont habituellement pas dépendants de transfusions régulières.

ü Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD)

Le déficit en G6PD peut provoquer une hémolyse aiguë ou chronique au cours d'une infection virale ou bactérienne ou lors de l'ingestion de certains aliments (par exemple : fèves,) ou médicaments (par exemple : dapsone, nitrofurantoïne, primaquine, sulfonamides, aspirine, chloroquine, quinine, chloramphénicol). Il n'est pas nécessaire de transfuser dans la plupart des cas mais la transfusion est indispensable en cas d'hémolyse sévère.

· Enfant sévèrement malnutri

En l'absence d'autre explication, une chute du taux d'hémoglobine dans les jours qui suivent l'admission en centre de nutrition thérapeutique doit faire d'abord penser à une hémodilution (augmentation du volume plasmatique après réhydratation orale ou IV) qui ne justifie pas, en soin, une transfusion. Selon l'OMS, les enfants atteints de kwashiorkor peuvent présenter une redistribution des fluides entraînant un taux d'hémoglobine apparemment faible, qui ne nécessite pas de transfusion.

· Obstétrique

Les pertes sanguines normales au cours de l'accouchement sont d'environ 500 ml pour un accouchement par voie basse et 1000 ml pour un accouchement par césarienne. Si les pertes ne sont pas supérieures et que le taux d'Hb était >10g/dl avant l'accouchement, une transfusion est rarement nécessaire. En cas de césarienne programmé, si le taux d'Hb pré-opératoire est < 8 g/dl, préparer deux unité de sang.

- Chirurgie

Chez l'adulte en bonne santé, le seuil transfusionnel pré-opératoire dépend de la tolérance clinique de l'anémie. Il faut toutefois se tenir prêt, en cas d'intervention majeure ou de chirurgie hémorragique, à transfuser un patient dont le taux d'Hb pré-opératoire est <7g/dl. Chez l'adulte ayant une réserve cardiaque limitée (par exemple : insuffisance cardiaque, maladie coronarienne) ou les sujets âgés, un seuil de 8-9g/dl est habituellement recommandé.

- Brûlures graves

Au stade initial, les brûlures ne saignent pas. En l'absence de problèmes associés (par exemple le traumatisme profonde préexistante), les brûlures ne justifient pas, en elles-mêmes, une transfusion. En revanche, les interventions sur les brûlures, telles que les excisions-greffes, peuvent être très hémorragiques et il faut se tenir prêt à transfuser le patient (MFS, 2010).

1.13. Complications

Dans le contexte de la transfusion clinique, le personnel médical et para médical est fréquemment confronté à des réactions transfusionnelles. Les réactions transfusionnelles peuvent être classifiées selon leurs conséquences, leurs mécanismes, leurs symptômes et le moment de leur survenue, entre autres critères. Dans les lignes qui suivent, nous les avons répertoriées en deux catégories: les réactions immédiates survenant habituellement dans les 6 heures qui suivent la mise en route de la transfusion et les réactions retardées qui se développent à des rythmes variable, le plus souvent dans un délai d'une semaine après la transfusion.

a. Accidents précoces

1. Réactions hémolytiques (hémolyse intravasculaire aiguë)

Il s'agit d'une complication qui peut se révéler extrêmement grave, (particulièrement chez le sujet âgé). Quelques millilitres de sang incompatible suffisent parfois à conduire rapidement à la mort du patient. Les signes cliniques évocateurs sont : des prodromes à type d'anxiété, une hypotension, une tachycardie, des douleurs lombaires, des frissons, de la fièvre, des sensations de

constriction thoraciques, un collapsus vasculaire. L'ensemble peut
s'accompagner d'une émission d'urines foncées. Chez un malade sous sédation, il faut penser à l'hémolyse aiguë si le patient présente au cours d'une transfusion une hypotension artérielle inexpliquée et/ou un saignement en nappe au point de ponction. Devant la survenue d'un signe clinique évocateur d'hémolyse aiguë, il est impératif d'arrêter immédiatement la transfusion.

2. Réactions fébriles non hémolytiques

Observées surtout chez les patients polytransfusés ou des patientes ayant eu plusieurs grossesse ; elles sont dues à des pyrogènes libérés par les leucocytes du sang du donneur en réponse aux anticorps antileucocytes du système HLA du receveur.

3. Réactions allergiques

Observées en cas d'hypersensibilité à un allergène circulant présent dans le plasma du donneur. Chez les receveurs ayant un déficit héréditaire en IgA et des anticorps anti-IgA, l'administration de produits sanguins contenant des IgA

peut déclencher une réaction anaphylactique. Arrêter la transfusion immédiatement la transfusion et traiter le choc analytique.

4. Réaction greffon contre hôte

Peut se produire chez un receveur immunodéprimé lorsque les lymphocytes du donneur déclenchent une réponse immune contre les hématies du receveur.

5. Choc endotoxinique

Lié à une contamination bactérienne du sang transfusé, il se manifeste par des frissons, un état de choc septique ou des signes cliniques à type de cholériforme avec vomissement, de diarrhées, de douleurs lombaires ou abdominales. Pour prévenir ce type d'accident, il faut transfuser rapidement tout le baxter réchauffé (ou détruire le reste de sang). En particulier, il ne faut jamais remettre au réfrigérateur un baxter ayant été réchauffé, mais non utilisé ; le risque de prolifération bactérienne est pratiquement nul à +4°, mais important à 37°C.

6. Complications des transfusions massives

La transfusion massive est habituellement définie par le remplacement, dans un délai inférieur à 24 heures, d'une perte sanguine équivalent à un volume sanguin circulant.

· Surcharge cardiovasculaire : elle s'observe surtout chez des patients cardiaques et anémiques chroniques et se manifeste par une tachycardie, une hypotension, une respiration rapide et superficielle qui peut évoluer vers l'oedème aigu du poumon. Chez ces patients, la transfusion de sang total est contre-indiquée et est remplacée par une perfusion lente d'un concentré de globules rouges déplasmatisés. Traitement : furosémide, saignée.

· Syndrome hémorragique : s'observe à la suite de transfusions massives de sang conservé lorsque le sang transfusé ne contient pas assez de plaquettes intactes ; se manifeste un saignement micro vasculaire qui se manifeste anormal des plaies et des incisions. Traitement : concentrés plaquettaires.

· Microagrégats : lorsque le sang est conservé longtemps, des agrégats microscopiques de plaquettes, de globules blancs et de fibrine peuvent se former. On conseille d'utiliser des filtres à micro agrégats.

· Hypocalcémie : due à la chélation du calcium par le citrate lorsque, lorsque plus de 2 litres de sang sont administrés en 20-30 minutes. Se manifeste par une tétanie et des troubles de l'excitabilité cardiaque. Traitement : gluconate de calcium.

· Intoxication citratée : observée en cas d'insuffisance hépatique.

b. Accidents tardifs

1. Risque d'infections post-transfusionnelles (sang ou produits sanguins labiles)

Alors que dans le passé, les accidents post-transfusionnels étaient

dominés par le risque d'infections bactériennes, les infections virales sont actuellement au premier plan, surtout depuis l'utilisation de dérivés sanguins, plasmatiques ou cellulaires, congelés, depuis l'importation de dérivés sanguins provenant de donneurs rémunérés (population à risque) ou lors de collectes multiraciales et depuis l'augmentation du nombre de patients immunodéprimés transfusés.

· Risque viral : les marqueurs viraux immunologiques cherchés
systématiquement chez les donneurs sont des anticorps à l'exception de l'antigène HBs. Même dans ce cas, il existe aussi une « fenêtre infectivité » non détectable. Cette fenêtre de silence sérologique correspond à la période comprise entre le contage et l'apparition du marqueur sérologique, antigène ou anticorps, recherché sur le sang. Le dépistage des virus transmissibles par transfusion a fait de gros progrès en sensibilité et en spécificité grâce aux tests ELISA et à l'introduction de la réaction de polymérisation en chaîne(PCR).

· Risque bactérien : surtout bactéries Gram négatif qui peuvent se multiplier dans le sang refroidi et provoquer des septicémies en cas de transfusion. Le risque bactérien des transfusions n'a pas comme seule origine une bactériémie du donneur. La bactérie qui infecte le receveur peut avoir été introduite dans le don de sang au moment du prélèvement, soit prélevée à partir de la peau du donneur, soit manuportée par le préleveur.

· Autres risques : paludisme, toxoplasmose, syphilis, etc.

Chez les patients qui ont reçu une transfusion récente (depuis quelques semaines), le test de Coombs direct peut être positif parce que les

2. Anémie hémolytique auto-immune :

hématies du sang transfusé sont recouvertes d'auto-anticorps élaborés par le sujet lors d'une transfusion antérieure. L'incompatibilité peut dans ce cas aboutir à une réaction transfusionnelle retardée, qui apparait 4 à 14 jours après la transfusion et peut simuler une anémie hémolytique auto-immune. On distingue deux types d'hémolyse qui peuvent être associés :

· Intravasculaire : l'hémolyse s'accompagne d'une libération massive d'hémoglobine plasmatique qui peut léser les tubules des reins et causer une insuffisance avec oligoanurie ;

· Extravasculaire : les manifestations cliniques sont moins graves. La transformation des hématies en microsphérocytes est à l'origine de la constitution d'un ictère hémolytique, accompagné d'anémie.

3. Hémosidérose généralisée : surcharge en fer en cas de transfusions massives répétées (FATTORUSSO V., 2006).

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

2.1. Cadre d'étude

Ce travail a été réalisé aux Cliniques Universitaires de Kisangani (CUKIS), dans les Hôpitaux Généraux de Référence (HGR) de Makiso, Mangobo et de Kabondo, au Centre de Santé de Référence Saint Joseph (CSR SJ); tous situés dans la ville de Kisangani, chef lieu de la province Orientale en RD Congo.

a. Les Cliniques Universitaires de Kisangani

Les Cliniques Universitaires de Kisangani constituent un centre hospitalo-universitaire, l'unique formation médicale du niveau tertiaire de la ville de Kisangani. Elles sont situées dans la commune de Makiso, quartier Plateau Médical, avenue Munyororo, N°25. Elles sont limitées :

- A l'Est, par le couvent des Soeurs de la Sainte Famille et le bâtiment de la Division de la Santé ;

- A l'Ouest, par l'Institut Facultaire Agronomique (IFA) ;

- Au Nord, par l'Hôpital Général de Référence de Kisangani ;

- Au Sud, par le Fleuve Congo.

Dans le tableau ci-après, nous présentons la capacité d'accueil et les services aux cliniques universitaires de Kisangani.

Tableau IV : Répartition de la capacité d'accueil et le nombre des lits opérationnels en fonction de chaque département

Département

Capacité d'accueil en
nombre de lits

Nombre de lits
opérationnels

Médecine Interne

80

34

Gynéco-Obstétrique

80

18

Chirurgie

100

55

Pédiatrie

40

15

Total

300

122

 

b. Hôpital Général de Référence de Makiso

L'Hôpital Général de Référence de Makiso a été construit en deux temps. Une première série de bâtiment construit en 1919 et mis en service en 1921 et une deuxième série en 1956. Les travaux ont été exécutés par le fonds du bien être indigène (FBI) financé par les colons, amis de Stanley. Avec une capacité de 720 lits en 1956, l'Hôpital Général de Référence de Makiso fonctionne aujourd'hui avec 140 lits. Il est situé sur l'avenu Abbé Munyororo no15, quartier Plateau Médical, bloc hôpital dans la commune de la Makiso. Il est borné:

- A l'Est : bloc zinia ;

- A l'Ouest : les Cliniques Universitaires de Kisangani ;

- Au Nord : le cimetière de la guerre de 6 jours ;

- Au Sud : l'Aéroport de Simi Simi

c. Hôpital Général de Référence de Kabondo

L'Hôpital Général de Référence de Kabondo est situé dans le quartier Artisanal, commune de Kabondo. Il est entouré :

- A l'Est par l'Avenue MABRUKI ;

- A l'Ouest par la concession de la paroisse Saint Camille et de l'institut MWANGAZA ;

- Au Nord par l'école primaire NAZARETH ;

- Au Sud par l'institut KALINDULA et la commune Kisangani en traversant la grande route nationale qui relie la province Orientale à celles du Maniema et du Nord-Kivu.

L'Hôpital Général de Référence de Kabondo a une capacité de 180 lits dont 150 sont opérationnels et organisent les services ci-après :

a. Les services d'hospitalisation qui comprennent :

- Service des urgences

- Service de médecine interne

- Service de chirurgie

- Service de pédiatrie

- Service de gynéco-obstétrique

b. Les services externes qui comprennent :

- Le service de radiologie

- Le service de l'échographie

- Le service de la dentisterie

- Le service de laboratoire

d. Hôpital Général de Référence de Mangobo

L'Hôpital Général de Référence de Mangobo est situé dans la commune de Mangobo, au quartier Mituku. Cet hôpital a été construit depuis l'époque coloniale et a longtemps fonctionné comme centre de santé jusqu'à ce que son statut ait changé. Ce changement a consisté à sa transformation en un hôpital général quand la zone de santé de Mangobo fut créée.

e. Centre de Santé de Référence Saint Joseph

Vis-à-vis de sa position, le Centre de Santé Saint-Joseph est situé sur la 11e avenue dans la commune Tshopo. Outre le service administratif, le centre dispose des services ci-après :

- La réception et consultation interne ;

- Le laboratoire ;

- La pharmacie ;

- La maternité et gynécologie ;

- La chirurgie ;

- La pédiatrie ;

- La médecine interne ;

- La santé maternelle : consultation prénatale et la consultation préscolaire.

2.2. Population d'étude et échantillon

La population d'étude est constituée du personnel médical et para médical prestant dans les structures dont mention faite ci-haut durant la période d'étude c'est-à-dire du 01 octobre 2012 au 30 avril 2013.

Au total 35 médecins généralistes, 22 médecins en spécialisation, 256 infirmiers et 10 sages femmes ont été répertoriés dans les structures ci-haut citées, soit un effectif de 361.

De cet effectif, nous avons tiré 196 par échantillonnage non probabiliste. En effet, le personnel médical et/ou paramédical qui étaient présents et qui acceptaient de répondre à nos questions lors de notre passage dans les structures sanitaires citées ci-haut ont été exclus dans l'étude. Ainsi, de ce 196 ; il y a 5 médecins en spécialisation, 21 médecins généralistes, 163 infirmiers et 7 sages femmes.

2.3. Type d'étude et technique de collecte des données

Il s'agit d'une étude transversale. Pour collecter les données, nous avons procédé à l'interview sur base d'un protocole reprenant les variables d'étude suivants :

Tableau V : Les variables d'étude

Les variables d'études scores

I. Profil du personnel

1. Sexe

2. Profession

3. Structure sanitaire

4. Ancienneté dans la pratique (ans)

5. Former en médecine transfusionnelle

II. Connaissances sur les notions de base de la transfusion sanguine

1. Définition de la transfusion sanguine 1

2. Le but de la transfusion sanguine 1

3. Les types de transfusions 2

4. Le type le plus pratiqué dans notre milieu 1

5.

2

Les analyses à effectuer avant la transfusion chez le donneur et chez le receveur

6. La provenance du sang 2

7. La formule permettant de calculer la quantité du sang à transfuser 1

8. La formule permettant de calculer le débit de la transfusion 1

9. Durée d'une transfusion sanguine en dehors de l'urgence 1

10. Les éléments de surveillance clinique au cours de la transfusion 1

11. Les vérifications à faire avant l'application de la transfusion 1

12. Les vérifications à faire au cours de la transfusion 1

13. Les vérifications à faire après la transfusion 1

III. Indications de la transfusion sanguine

1. Les signes cliniques qui indiquent une transfusion chez l'adulte 2

2. Les signes cliniques qui indiquent une transfusion chez l'enfant 2

3. Les singes biologiques qui indiquent une transfusion chez l'adulte homme 2

4. Les signes biologiques qui indiquent une transfusion chez l'adulte femme 2

5. Les signes biologiques qui indiquent une transfusion chez l'enfant 2

6. Quand transfuser un drépanocytaire 1

7. Quand transfuser une femme enceinte 1

8. Quand transfuser lors d'une intervention chirurgicale 1

IV. Accidents et incidents liés à la transfusion sanguine

1. Définition d'une réaction transfusionnelle 1

2. Les types des réactions transfusionnelles 1

3. Les réactions transfusionnelles immédiates 1

4. Les réactions transfusionnelles tardives 1

V. Produits sanguins

1. Les différents produits sanguins 1

2. Les différents produits sanguins labiles + indications 1

3. Les différents produits sanguins stables + indications 1

4. Les différents solutés de substitutions + indications 1

VI. Conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnel

1. Frissons avec ou sans fièvre 1

2. Urticaire, prurit, oedème de la face 1

3. Hypotension ou choc 1

4. Dyspnée 1

5. Douleur thoracique, abdominale, à la poitrine 1

6. Paresthésie buccales, polypnée 1

2.4. Grille d'évaluation des réponses Tableau VI :

Grille d'évaluation des réponses

Insuffisance Bonne Excellente

Connaissance des notions de base sur la transfusion sanguine (0 - 16 points)

Connaissance des indications de la transfusion sanguine (0 - 13 points)

Connaissance des incidents et accidents de la transfusion sanguine (0 - 4 points)

Pratique et conduite à tenir devant un accident ou incident transfusionnel (0 - 6 points)

0 à 9 10 à 13 14 à 16

0 à 7 8 à 11 12 à 13

0 à 2 3 4

0 à 2 3 à 4 5 à 6

Connaissance sur le produit sanguin (0 - 4 points) 0 à 2 3 4

2.5. Analyse statistique

Pour le traitement, les données ont été saisies et analysées à l'aide du logiciel Epi Info version 3.5.1. Pour l'interprétation des résultats, nous nous sommes servis du calcul de pourcentage(%). La comparaison des fréquences a été effectué par le calcul de Khi-carré au seuil de signification statistique p<0,05.

2.6. Considération éthique

Le personnel médical et para médical (médecins, infirmiers et sages femmes) avaient donné leur consentement libre de participer à l'étude.

Chapitre III : RESULTATS

Les résultats de nos analyses sont consignés dans dix tableaux et cinq histogrammes ci-dessous :

3.1. Profil sociodémographique des enquêtés

3.1.1. Sexe et Profession

Le tableau ci-dessous présente la répartition des enquêtés selon le sexe et la profession.

Tableau VII : Répartition des enquêtés selon le sexe et la profession

Catégories professionnelles

 

Sexe

Total

 
 

Masculin

Féminin

fi

%

 

fi

%

fi %

 
 

Médecins en spécialisation

4

2

1 0,5

5

2,6

Médecins généralistes

18

9,2

3 1,5

21

10,7

Infirmiers

32

16,3

131 66,8

163

83,2

Sages-femmes

0

0

7 3,6

7

3,6

Total

54

27,5

142 72,4

196

100

L'observation de ce tableau montre que 163 enquêtés sur 196 soit 83,2% des sujets sont des infirmiers et 21 enquêtés soit 10,7% sont des médecins généralistes. Il indique en outre que 54 enquêtés soit 27,6% sont des sujets de sexe masculin et 142 enquêtés soit 72,4% de sexe féminin.

3.1.2. Structures sanitaires

Le tableau ci-dessous, repartit les enquêtés selon les structures

sanitaires.

Tableau VIII : Répartition des enquêtés selon les structures sanitaires

Catégories

CUKIS

HGR/MAK

HGR/KAB

HGR/MAN

CSR SJ

TOTAL

professionnelles

fi(O)

fi(O)

fi(O)

fi(96)

fi(96)

fi(96)

Médecins en spécialisation

5(2,6)

0(0)

0(0)

0(0)

0(0)

5(2,6)

Médecins généralistes

0(0)

7(3,6)

5(2,6)

7(3,6)

2(1)

21(10,7)

Infirmiers

11(5,6)

46(23,5)

62(31,6)

39(19,9)

5(2,6)

163(83,2)

Sages-femmes

0(0)

0(0)

4(2)

3(1,5)

0(0)

7(3,6)

Total

16(8,2)

53(27)

71(36,2)

49(25)

7(3,6)

196(100)

Il se dégage de ce tableau que 36,2% d'enquêtés exercent à l'hôpital général de référence de Kabondo, 27% d'autres exercent à l'hôpital général de référence de Makiso. Les restes d'enquêtés qui travaillent à l'hôpital général de référence de Mangobo, aux cliniques universitaires et au centre de santé de référence Saint Joseph, représentent respectivement 25%, 8,2% et 3,6% d'enquêtés.

3.1.3. Formation sur la transfusion sanguine

Nous présentons, dans le tableau et histogramme ci-après, les enquêtés selon qu'ils ont bénéficié ou non d'une formation sur la transfusion sanguine.

Tableau IX : Répartition des enquêtés selon qu'ils ont suivi une formation sur la transfusion sanguine ou non

Catégories professionnelles

 

Formation reçue

 
 
 

Oui Non

 
 

fi

% fi

~

Médecins en spécialisation

0

0 5

2,6

Médecins généralistes

7

3,6 14

7,1

Infirmiers

4

2 159

81,1

Sages-femmes

0

0 7

3,6

Total

11

5,6 185

94,4

A la lumière de ce tableau, nous constatons que bon nombre d'enquêtés n'ont pas reçu une formation sur la transfusion sanguine, soit 94,4% d'enquêtés.

120

100

80

 

100

 

97,5

 

100

 
 
 
 
 
 
 

66,7

 
 
 
 

60

 
 
 
 
 
 
 
 
 

40

 
 

33,3

 
 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2,5

 
 
 

Formé

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Non formé

Médecins en spécialisation Médecins généralistes Infirmiers Sages-femmes

Fréquence (%)

Figure 1 : Répartition des enquêtés selon leurs catégories professionnelles et selon qu'ils ont été formés sur la transfusion ou non

Il ressort de cet histogramme que 100% des médecins en spécialisation et 100% des sages femmes n'ont pas bénéficié de la formation sur la transfusion sanguine.

3.2. Connaissance des notions de base sur la transfusion sanguine

3.2.1. Connaissance sur la transfusion sanguine et la profession

Le tableau ci-contre compare le niveau de connaissance du personnel médical et para médical sur la transfusion sanguine.

Tableau X : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la transfusion sanguine

Catégories professionnelles

 

Connaissance sur la transfusion

Insuffisante

 

Bonne

Excellente

 

fi

%

fi

%

fi

%

Médecins en spécialisation

0

0

1

20

4

80

Médecins généralistes

9

42,9

9

42,9

3

14,3

Infirmiers

81

49,7

62

38

20

12,3

Sages femmes

7

100

0

0

0

0

Total

97

49,5

72

36,7

27

13,8

Le tableau X nous montre que sur les 196 enquêtés, 97 ont une connaissance insuffisante des notions de base sur la transfusion sanguine, soit 49,5%. Il renseigne aussi que 72 enquêtés soit 36,7% ont une bonne connaissance sur la transfusion sanguine. Mais statistiquement cette différence n'est pas significative (P>0,05).

3.2.2. Connaissance sur la transfusion sanguine et formation reçue

Le tableau ci-contre compare le niveau de connaissance du personnel médical et para médical en fonction de formation reçue sur la transfusion sanguine.

Tableau XI : Répartition des enquêtés formé ou non selon leur connaissance sur la transfusion sanguine

Formation reçue Connaissance sur la transfusion

Insuffisante Bonne Excellente

fi % fi % fi %

Oui 2 18,2 7 63,6 2 18,2

Non 101 54,6 75 40,5 9 4,9

Total 103 52,6 81 41,3 12 6,1

Il se dégage de ce tableau que 63,6% d'enquêtés ayant bénéficiés de la formation sur la transfusion sanguine avaient une bonne connaissance des notions de base sur la transfusion sanguine. Par contre 54,6% de ceux n'ayant pas bénéficié de la formation avaient une insuffisante connaissance des notions de base sur la transfusion. La différence est statistiquement significative (P<3.10"4).

3.2.3. Connaissance sur la transfusion sanguine et l'ancienneté

Le tableau ci-contre compare le niveau de connaissance du personnel médical et para médical en fonction de leur ancienneté dans la pratique médicale.

Tableau XII : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la transfusion en fonction leur ancienneté

Ancienneté (ans)

 

Connaissance de base sur la transfusion

Insuffisante

 

Bonne

Excellente

 

fi

%

fi

%

fi

%

< 1

6

75

2

25

0

0

1-4

40

46

42

48,3

5

5,7

5-10

38

46,3

41

50

3

3,7

>10

12

63,2

6

31,6

1

5,3

Total

96

49

91

46,4

9

4,6

Ce tableau nous indique que 48,3% d'enquêtés ayant une ancienneté comprise entre un et quatre ans ont une bonne connaissance des notions de base sur la transfusion comme ceux ayant une ancienneté entre cinq et dix ans avec 50%. A l'inverse 75% d'enquêtés ayant une ancienneté de moins d'une année et 63,2% de ceux ayant plus de dix ans d'ancienneté ont une insuffisante connaissance des notions de base sur la transfusion. La différence n'est pas statistiquement significative (P>0,06).

3.3. Connaissance sur les produits sanguins

Le tableau et l'histogramme ci-dessous distribuent le personnel médical et para médical en fonction de leur connaissance sur les produits sanguins.

Tableau XIII : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur les produits sanguins

Catégories professionnelles

Connaissance sur les produits sanguins

Insuffisante

Bonne

 

Excellente

fi

%

fi

%

fi

%

Médecins en spécialisation

1

0,5

2

1

2

1

Médecins généralistes

12

6,1

8

4,1

1

0,5

Infirmiers

115

58,7

44

22,4

4

2

Sages femmes

6

3,1

1

0,5

0

0

Total

134

68,4

55

28,1

7

3,6

Le présent tableau, nous montre que 68,4% d'enquêtés ont des connaissances insuffisantes de produits sanguins.

Insuffisante Bonne Excellente

 
 

40

 

40

20

 
 
 
 
 
 
 
 
 

90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

 
 
 
 
 
 
 

85,7

 
 
 
 
 

70,6

 
 
 
 
 

57,1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

38,1

4,8

 

27

2,5

 

14,3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ce tableau renseigne que 50,6% des enquêtés ont une insuffisante connaissance des indications de la transfusion.

Médecins en spécialisation Médecins généralistes Infirmiers Sages femmes Fréquence (%)

Figure 2 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur les produits sanguins

Il ressort de cet histogramme que dans toutes les catégories professionnelles le niveau de connaissance sur les produits sanguins est insuffisant sauf chez les médecins en spécialisation.

3.4. Connaissance sur les indications de la transfusion

Le tableau et l'histogramme ci-dessous présentent la répartition du personnel médical et para médical en fonction de leur connaissance sur les indications de la transfusion.

Tableau XIV : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur les indications de la transfusion

Catégories professionnelles Connaissance sur les indications

Insuffisante Bonne Excellente

fi % fi % fi %

Médecins en spécialisation 1 0,5 3 1,5 1 0,5

Médecins généralistes 6 3,1 11 5,6 4 2

Infirmiers 87 44,4 53 27 23 11,7

Sage femme 5 2,6 2 1 0 0

Total 99 50,6 69 35,2 28 14,3

20

80 70 60 50 40 30 20 10 0

Insuffisante Bonne

Excellente

Fréquence (%)

71,4

60

52,4

53,4

32,5

28,6

28,6

19

20

14,1

Médecins en spécialisation Médecins généralistes Infirmiers Sage femme

Figure 3 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur les produits sanguins

Cet histogramme nous montre que les médecins généralistes et les médecins en spécialisation ont une bonne connaissance des indications de la transfusion sanguines, soit respectivement 52,4% et 60% tandis que les infirmiers et les sages femmes ont une connaissance insuffisante.

3.5. Connaissance sur les accidents et incidents liés à la transfusion

Le tableau et l'histogramme ci-après répartissent les enquêtés en fonction de leur connaissance sur les réactions transfusionnelles.

Tableau XV : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur les accidents ou incidents transfusionnels

Catégories professionnels Connaissance sur les accidents

A

Insuffisante Bonne Excellente

fi % fi % fi %

Médecins en spécialisation 0 0 3 1,5 2 1

Médecins généralistes 7 3,6 8 4,1 6 3,1

Infirmiers 55 28,1 69 35,2 39 19,9

Sages femmes 6 3,1 1 0,5 0 0

Total 68 34,8 81 41,3 47 24

l'an alys e de ce tableau, nous remarquons que la majorité des enquêtés ont une bonne connaissance des accidents et incidents de la transfusion sanguine avec 41,3%.

90

85,7

80

70

60

60

50

40

38,1

Insuffisante Bonne Excellente

40

33,3 33,7

42,3

28,6

30

23,9

20

14,3

10

0

Médecins en spécialisation Médecins généralistes Infirmiers Sages femmes

Fréquence (%)

Figure 4 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur les accidents et incidents de la transfusion

Il ressort de cet histogramme que tous les enquêtés ont une bonne connaissance des accidents et incidents transfusionnels sauf les sages femmes.

3.6. Connaissance sur le conduit à tenir devant un accident ou un incident transfusionnel

Tableau XVI : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnels

Catégories professionnelles Connaissance sur la conduite à tenir

Insuffisante Bonne Excellente

fi % fi % fi %

Médecins en spécialisation 0 0 4 2 1 0,5

Médecins généralistes 4 2 16 8,2 1 0,5

Infirmiers 83 42,3 80 40,8 0 0

Sages femmes 6 3,1 1 0,5 0 0

Total 93 47,4 101 51,5 2 1

Le tableau ci-haut nous montre que la majorité des enquêtés ont une bonne connaissance de la conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnels avec 54%.

90

85,7

 
 

80

 
 

80

 
 

76,2

 
 

70

 
 
 
 
 
 
 

60

 
 
 
 
 

50,9

49,1

 
 

50

 
 
 
 
 
 
 
 
 

40

 
 
 
 
 
 
 
 

Insuffisante

30

 
 
 
 
 
 
 
 

Bonne

 
 
 

20 19

 
 
 
 
 

Excellente

20

 
 
 
 
 
 
 
 

14,3

10

 
 
 
 

4,8

 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Médecins en spécialisation Médecins généralistes Infirmiers Sages femmes

Fréquence (%)

Figure 5 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnels

Cet histogramme montre que 85,7% des sages femmes et 50,9% des infirmiers qui ont une connaissance insuffisante des conduites à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnels.

Chapitre IV : DISCUSSION

4.1. Profil sociodémographique des enquêtés

4.1.1. Sexe et Profession

Le tableau VII a révélé que 142 enquêtés sur 196, soit 72,4% des sujets étaient de sexe féminin. Il a indiqué en outre que 163 enquêtés soit 83,2% étaient des infirmiers et 21 enquêtés, soit 10,7% étaient des médecins généralistes.

Notre échantillon était dominé par la catégorie professionnelle infirmière. Cela serait du à l'importance de cette dernière dans l'administration de soins.

Dans notre milieu, les soins infirmiers est une filière plus préférée par les femmes que les hommes. Des données sur les raisons de la préférence des femmes de cette filière sont rares dans notre milieu ; mais il est vraisemblable que ces raisons sont d'ordre socioculturel. En effet, les filles préfèrent les filières qui ne prennent pas beaucoup d'année pour n'est pas perdre leur chance de se marier.

4.1.2. Structures sanitaires

Il s'est dégagé du tableau VIII que 36,2% de nos enquêtés travaillent à l'hôpital général de référence de Kabondo, 27% à l'hôpital général de référence de Makiso, 25% à l'hôpital général de référence de Mangobo, 8,2% aux cliniques universitaires et 3,6% restant au centre de santé de référence Saint Joseph.

Ces résultats montrent que la majorité d'enquêtés soit 88,2% appartiennent aux hôpitaux généraux de référence que des cliniques universitaires et du centre de santé de référence Saint Joseph réuni soit 11,8%. Ce résultat pourrait être du au faite que l'étude était probabiliste basée sur la disponibilité des enquêtés à participer à l'étude.

4.1.3. Formation à la transfusion sanguine

Il s'est dégagé du tableau IX que seuls 5,6% des enquêtés avaient bénéficié d'une formation sur la transfusion sanguine. L'histogramme 1 a montré que 100% des médecins en spécialisation et 100% des sages femmes n'avaient pas reçues une formation à la transfusion sanguine.

Ce faible taux de formation du personnel médical et paramédical sur la transfusion sanguine serait du au faible budget alloué à la formation continue ou de recyclage de ceux dernier.

4.2. Connaissance des notions de base sur la transfusion sanguine

L'analyse du tableau X nous a montré que sur les 196 enquêtés, 97 avaient une insuffisante connaissance des notions de base sur la transfusion sanguine, soit 49,5%. Ce résultat est similaire à celui obtenu par Diakité M. au Mali. Dans son étude 53,9% d'enquêtés avaient une insuffisante connaissance des notions de base sur la transfusion sanguine.

Des différences existaient en fonction des qualifications : 75,6% des infirmiers avaient une insuffisante connaissance des nations de base sur la transfusion sanguine chez Diakité M. contre 49,7% chez nous. Nous avons trouvé que 100% des sages-femmes avaient une insuffisante connaissance contre 82,6% chez Diakité M. En revanche, Diakité M avait trouvé un excellent niveau de connaissance chez 27,7% des médecins généralistes par contre nous avons trouvé que les médecins généralistes avaient un bon niveau de connaissance sur la transfusion (42,9%).

Le tableau XI a réveillé qu'il existait un lieu entre la formation reçue et le niveau de connaissance. Par ailleurs le tableau XII a montré que l'ancienneté, quant à elle, n'avait pas d'influence sur le niveau de connaissance.

4.3. Connaissance sur les produits sanguins

Durant notre enquête, nous avons observé que 68,4% des enquêtés avaient une insuffisante connaissance sur les produits sanguins. Concomitamment, nous remarquons que les médecins généralistes, les infirmiers et les sages femmes avaient une insuffisante connaissance sur les produits sanguins avec respectivement 6,1%, 58,7% et 3,1%. Ces résultats sont corroborés

par ceux de Mary Elizabeth M. et Njah M. qui avaient aussi trouvé que pour les catégories professionnelles ci-haut citées, le niveau de connaissance était insuffisante concernant les produits sanguins (Mary Elizabeth M. at al, 1999 et Njah M. at al, 2007).

4.4. Connaissance sur les indications de la transfusion

Dans cette étude, 50,6% des enquêtés avaient une insuffisante connaissance des indications de la transfusion comme Diakité M. avec 37,8% (Diakité M. et col, 2012).

Nous avons trouvé aussi que les médecins généralistes et les médecins en spécialisation avaient une bonne connaissance des indications de la transfusion avec respectivement 52,4% et 60%. Le résultat similaire est rapporté par Gharehbaghian A. ; qui avait trouvé que 64% des médecins généralistes et 37% des médecins en spécialisation avaient une bonne connaissance des indications de la transfusion (Gharehbaghian A. at al, 2007).

Par contre, les infirmiers (53,4%) et les sages femmes (71,4%) avaient une insuffisante connaissance des indications de la transfusion. Ces chiffres sont nettement inférieurs aux résultats trouvés par Aslani Y en Iran qui avait travaillé sur la connaissance de la transfusion sanguine dans les centres de formation en médecine de l'Université Shahrekord des sciences médicales en 2007 auprès de 117 infirmiers et sages femmes et avait trouvé que 65,8% des infirmiers et 78,4% des sages femmes avaient une insuffisante connaissance des indications de la transfusion sanguine (Aslani Y. at al, 2007).

L'insuffisante connaissance des indications de la transfusion serait due au faible pourcentage de formation du personnel médical et para médical sur la transfusion sanguine.

4.5. Connaissance des accidents et incidents liés à la transfusion sanguine

Il s'est dégagé du tableau XV que 41,3% des enquêtés avaient une bonne connaissance des accidents et incidents liés à la transfusion sanguine. DIAKITE M. a fait le même constat en trouvant une bonne connaissance des accidents et incidents liés à la transfusion sanguine chez 40,4% des enquêtés (Diakité M. et col, 2012).

Selon Aslani Y., 59% des infirmiers avaient une bonne connaissance des accidents ou incidents transfusionnels, (Aslani Y. and al, 2009). Ce résultat corrobore le notre car nous avons trouvé que les infirmiers avaient une connaissance insuffisante, soit 42,3%.

Par contre, nous avons trouvé que les sages femmes avaient une connaissance insuffisante des accidents ou incidents liés à la transfusion (85,7%) tout comme Asian J. avec 51,6% (Asian J. at al, 2009).

4.6. Connaissance sur la conduite à tenir devant un accident ou un incident transfusionnel

Dans cette étude, 51,5% des enquêtés avaient une bonne connaissance sur la conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnels. Au Mali, DIAKITE M. avait également notée que 53,9% de ces enquêtés avaient une bonne connaissance de la conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents transfusionnels (Diakité et col, 2012).

GHAREHBAGHIAN A. avait trouvé que 69% des médecins en spécialisation avaient une bonne connaissance de conduite à tenir en cas d'accidents ou incidents liés à la transfusion sanguine (Gharehbaghian A. at al, 2007) contre 80% chez nous.

Saillour-Glénisson F. a trouvé que les infirmiers avaient une connaissance insuffisante de conduite à tenir soit 47,1% (Saillour-Glénisson F. at al 2009), contre 50,9% dans cette étude.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le résultat de ce travail révèle globalement une insuffisante connaissance du personnel médical et paramédical sur la transfusion sanguine. De ce fait, nous formulons les recommandations suivantes :

- Aux autorités de la faculté de médecine et à ceux de l'enseignement supérieur et universitaire d'insérer un module sur la transfusion sanguine dans le cursus de futurs médecins ;

- Aux structures sanitaires d'assurer une formation continue du personnel médical et para médical sur la transfusion sanguine ;

- Au personnel médical et para médical de maitriser la médecine transfusionnelle afin d'évaluer, pour chaque patient, les risques et bénéfices de la transfusion pour éviter les transfusions inutiles mais une transfusion, lorsqu'elle est clairement indiquée, soit administrée sans délai.

BIBLIOGRAPHIE

Asian J., Reza P.A., Aziz S.V., Ali M.A., Marjan M.H., Reza T.M., evaluation of knowledge of healthcare workers in hospitals of Zabol city on proper methods of blood and components transfusion, Transfus Sci. 2009 Jul; 3(2):78-81. doi: 10.4103/0973-6247.53878

Aslani Y., Etemadyfar S., Noryan K., nurses' knowledge of blood transfusion in medical training centers of Shahrekord University of Medical Science, Iran, 2007. Transfus Sci. 2009 Jul; 3(2):78-81. doi: 10.4103/0973-6247.53878.

Conseil Supérieur de la Santé, bonnes pratiques de transfusion à l'usage des hôpitaux, janvier 2010

Diakité M., Diawara S.I., Tchiengoua N., Fofana D.B., Diakité S.A., et col, connaissances et attitudes du personnel médical en matière de transfusion sanguine au Mali, Transfusion clinique et biologique 2005, 12 :25-9

Fattorusso V., Ritter O., Vademecum clinique du diagnostic au traitement, 18e édition, Masson, ville, 2006

Gharehbaghian A., Javadzadeh Shahshahani H., Attar M., Rahbari Bonab M., Mehran M., Tabrizi Namini M., assessment of physician's knowledge in transfusion medicine, Iran, 2007. Transfus Med. 2009 Jun; 19(3):132-8. doi: 10.1111/j.1365-3148.2009.00923.

KIYOMBO M. Konde N., Kieto Z., Malembi N., Disuasani B., Zandibeni K. et Mansiangi N., Analyse de la situation de la transfusion dans les formations de la ville de Kinshasa, 2007

Letaief M., Hassine M., Bejia, Ben Romdhane, Ben Salem K, Soltani MS, connaissances et pratiques du personnel soignant en matière de sécurité transfusionnelle. Transfusion clinique et biologique 2005, 12:25-9

Levallois M.P, Larousse médicale/VUEF, 21e rue de vangirand, Paris, 2003

Mary Elizabeth M, RN, MSN, CNA, Performance improvement in transfusion Medicine: What Do Nurses Need and Want?, Dallas, 1999

Médecins Sans Frontières, Guide pratique à l'usage des médecins, infirmiers et techniciens de labo, 2010

Ministère de la santé Centre National de la Transfusion Sanguine RD Congo, Module de formation du personnel médical et para médical, 2004

Mohamed S, Hela Ben Abid, Mohamed Salah Ben Ammar, Tarek Ben Othman, Béchir Bouhaja, Mohamed Kamel Boukef, Manuel de bonnes pratiques transfusionnelles, 2009

Njah M, Nouira A, Yacoub S, Belajouza S, Ghachem L, Boufares F, Chabriéres C, transfusion practice and attitudes, in Tunisi, 2002. Tunis Med. 2002 Jun; 80(6):306-11.

Organisation Mondiale de la Santé, Aide-mémoire pour les programmes nationaux de transfusion sanguine, juin 2012. Disponible à l'adresse http://www.who.int/bloodsafety/publications/who_bct_02_3/en/ [accès le 27/03/2013]

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Saillour-Glénisson F, Tricaud S, Mathoulin-Pélissier S, Bouchon B, Galpérine I, Fialon P, Salmi LR, factors associated with nurses' poor knowledge and practice of transfusion safety procedures in Aquitaine, France, 2009

Service Ecossais de Transfusion Sanguine, Manuel de l'utilisation optimale du sang, 2010

TSHIMBILA, Soins infirmiers, cours destiné aux étudiants de G2 Biomed, Inédit, FM/UNIKIN, 2002-2003

TABLE DES MATIERES

Introduction 1

Problématique 1

Objectif général 2

Objectifs spécifiques . 2

Subdivision du travail 2

Chapitre I : GENERALITES . 3

1.1. Définition . 3

1.2. Historique de la transfusion sanguine .... 3

1.3. Type de transfusion sanguine . 5

1.4. Types de don du sang 5

1.5. Sélection du donneur . 7
1.6. Qualification bilogique avant la transfusion 8 1.7. Technique de transfusion 9 1.8. Eléments de surveillance d'une transfusion 10 1.9. Quantité du sang à transfuser 12 1.10. Produits sanguins et leurs indications 12 1.11. Solutés de substitutions 13

1.12. Indications de la transfusion sanguine . 14
1.13. Complications 20

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 24

2.1. Cadre d'étude . 24
2.2. Population d'étude et échantillon 26 2.3. Type d'étude et technique de collecte des données 27

2.4. Grille d'évaluation des réponses . 28

2.5. Analyse statistique . 29

2.6. Considération éthique 29

Chapitre III : RESULTATS 30 3.1. Profil sociodémographique des enquêtés 30

3.1.1. Sexe et Profession . 30

3.1.2. Structures sanitaires . 31

3.1.3. Formation sur la transfusion sanguine et Profession . 31

3.2. Connaissances de base sur la transfusion sanguine . 32

3.2.1. Connaissances sur la transfusion sanguine et profession . 32

3.2.2. Connaissances sur la transfusion sanguine et formation reçue 33

3.2.3. Connaissances sur la transfusion sanguine et ancienneté 33

3.3. Connaissances sur les produits sanguins 34

3.4. Connaissances sur les indications de la transfusion . 35
3.5. Connaissances sur les accidents et Incidents liés

à la transfusion sanguine . 36
3.6. Connaissances sur le conduit à tenir devant un accident

ou un incident transfusionnel 37

Chapitre IV : DISCUSSION ..... 39

4.1. Profil sociodémographique des enquêtés . ... 39

4.1.1. Sexe et Profession 39

4.1.2. Structures sanitaires .. 40

4.1.3. Formation à la transfusion sanguine .. 40

4.2. Connaissances de base sur la transfusion sanguine

de la connaissance sur les produits sanguins ... 40

4.3. Connaissance sur les produits sanguins . 41

4.4. Connaissance sur les indications de la transfusion .. 41

4.5. Connaissance des accidents et incidents liés

à la transfusion sanguine .. 42
4.6. Connaissance sur la conduite à tenir face un accident

ou un incident transfusionnel .. 43

Conclusion et Recommandation . . 43

Biblio graphie 44

Table des matières .... 46






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus