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Evaluation du niveau de connaissance du personnel médical et paramédical sur la transfusion sanguine à  Kisangani en RDC

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par Patrick UCAMA
Université de Kisangani  - Docteur en médecine 2013
  

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Chapitre I : GENERALITES SUR LA TRANSFUSION

1.1. Définition

La transfusion sanguine est l'injection dans la circulation sanguine d'un sujet, de l'un des constituants du sang, ou est un ensemble des activités, des compétences et des techniques médicales et biologiques qui permettent la transfusion sanguine. Au sens large, elle comprend le don de sang, la transformation de celui-ci, sa conservation et sa réinjection (Levallois M.P., 2003).

1.2. Historique de la transfusion sanguine

Au XVe siècle, plusieurs tentatives de la transfusion sanguine furent effectuées en employant le sang d'origine animale mais par la suite, on rapporte que, par la suite, le sang humain fut également utilisé.

Le 15 juin 1667, Jean Baptiste Denis, un médecin français très réputé à l'époque, médecin personnel du Roi Louis XIV, est le premier à faire injecter, de manière bien documentée, le sang d'un animal à un homme. Il injecte le sang d'un jeune agneau à un garçon d'une quinzaine d'année atteint d'une fièvre qui avait résisté à une vingtaine de saignées. Dans l'idée qu'il pouvait avoir été affaibli par ce traitement, il lui injecta neuf onces de sang artériel d'agneau (once est ancienne unité anglo-saxonne de la masse qui équivaut en environ 300 grammes). Le patient, suivant le récit, guérit aussitôt de façon définitive.

En 1668 : Antoine Mauroy, un malade qui présentait des accès de folie furieuse répétés, est transfusé par Jean Baptiste Denis avec du sang de veau à deux reprises. Il présente à la suite des symptômes aujourd'hui interprétables comme résultant d'une allergie : malaise, hématurie. Il décède suite à une tentative de troisième transfusion. Sa veuve porte plainte. Denis, qui déclare n'avoir pas pu faire la troisième transfusion faute de trouver de veine, est mis hors de cause. Mais le tribunal du Châtelet décide que les transfusions ne pourront se faire qu'après autorisation par les médecins de la faculté de Paris. En 1675, le Parlement de Paris aggrave l'interdiction en limitant la transfusion à l'expérimentation animale et en interdisant la transfusion chez l'homme sous peine de punition corporelle.

En 1788 : on peut à cette date démontrer qu'un chien affaibli par une perte de sang a uniquement besoin d'une injection de sang pour être réanimé. Donc la même chose est envisageable pour les hommes. On sait aussi alors que le sang sert à transporter de l'oxygène indispensable à la vie.

En 1818 : pendant cette année, les premières transfusions de sang d'humain à humain ont lieu. Le sang des animaux n'est plus utilisé car trop de patients sont morts. On espère plus de résultats avec le sang humain mais les médecins à cette époque ignorent l'existence des groupes sanguins-système ABO et groupe rhésus. Donc peu de chances de réussite mais beaucoup plus qu'avec du sang d'animal. Les premières bénéficiaires sont des femmes après leur accouchement, affaiblies par les pertes de sang.

En 1820 : la transfusion avec du sang animal refait une petite apparition parce que de nombreux problèmes surviennent comme la coagulation du sang humain (beaucoup plus rapide que celle du sang animal) mais aussi de nombreuses maladies et épidémies se propagent par le sang humain.

En 1900 : Le Médecin américain d'origine autrichienne, Karl LANDSTEINER découvre la notion de différents groupes sanguins du système ABO en comparant le sang de différents sujets. Il constate que le sang agglutine ou non avec les globules rouges des autres patients. On compris alors pourquoi toutes les transfusions avaient eu des conséquences et des complications qui ont entrainé des morts. Il obtient le prix Nobel de médecine en 1930.

Au cours de la première guerre mondiale, des nombreux soldats blessés furent transfusés. Auparavant, en raison de la coagulation rapide du sang, il aurait été pratiquement impossible de transporter sur le champ de bataille. Mais au début du siècle, le docteur Richard LEWISON, du SINAI HOSPITAL (New York) avait expérimenté avec succès un anticoagulant, citrate de sodium. Ce progrès remarquable fut accueilli par certains médecins comme un miracle. C'est un peu comme si on avait réussi à arrêter le soleil, a écrit docteur Bertrand BESNHEIN, un médecin renommé.

En 1940 : Karl Landsteiner et son compatriote Wiener découvrent ensemble le facteur rhésus du nom du singe de race macaque ayant servi à l'expérience. Les transfusions deviennent de plus en plus sûres pour les receveurs.

Pendant la seconde guerre mondiale, les besoins en sang augmentèrent fortement. La population fut appelée à donner de son sang. Celle-ci répondit avec enthousiasme. Aux Etats-Unis, les dons faits pendant la guerre s'élevèrent à 13 millions d'unités. A Londres, plus de 300 milles litres de sang furent collectés et distribués. Entre 1940 et 1941, Charles Richard Drew qui conceptualisa et organisa la première banque du sang, permit d'apporter du sang aux Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale (TSHIMBILA, 2002-2003).

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote