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Problématique des mandats de l'ONUC ( MONUC et la MONUSCO )en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Taylor Kizefo Kakoni
Université de Kinshasa - Licence en droit  2013
  

Disponible en mode multipage

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1. INTRODUCTION GENERALE

Après le génocide perpétré au Rwanda en 1994 et la formation dans ce pays d'un nouveau Gouvernement, près de 1,2 million de Hutus rwandais, dont certains avaient pris part aux massacres, ont fui vers le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, deux provinces limitrophes situées à l'Est de l'actuelle République démocratique du Congo (RDC) (ex-Zaïre) et peuplées par d'autres ethnies, notamment des Tutsis. En 1996, une insurrection dans cette région a conduit à des affrontements entre les forces dirigées par Laurent-Désiré Kabila et l'armée du Président zaïrois Mobutu Sese Seko. Les forces de Kabila, appuyées par le Rwanda et l'Ouganda, se sont emparées en 1997 de la capitale, Kinshasa, et ont rebaptisé le pays République démocratique du Congo. En 1998, un soulèvement contre le gouvernement Kabila a éclaté dans les deux provinces du Kivu. Quelques semaines plus tard, les rebelles avaient occupé une importante partie du pays. L'Angola, la Namibie, le Tchad et le Zimbabwe ont proposé un soutien militaire au Président Kabila, mais les rebelles conservèrent leur emprise sur les provinces orientales. Le Rwanda et l'Ouganda soutenaient le mouvement rebelle, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Le Conseil de sécurité a demandé un cessez-le-feu, exigé le retrait des forces étrangères, et exhorté les États à ne pas intervenir dans les affaires intérieures du pays.1(*)

A la suite du signature, en juillet 1999, de l'accord de cessez-le-feu de Lusaka entre la République démocratique du Congo (RDC) et cinq États de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), le Conseil de sécurité a créé, par sa résolution 1279 du 30 novembre 1999, la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC). La mission devait à l'origine élaborer des plans en vue de l'observation du cessez-le-feu et du désengagement des forces, et maintenir la liaison avec toutes les parties à l'accord de cessez-le-feu. Par une série de résolutions ultérieures, le Conseil a étendu le mandat de la MONUC au contrôle de l'application de l'accord de cessez-le-feu et lui a attribué plusieurs autres tâches connexes.2(*)

Le 1er juillet 2010, par la résolution 1925 (2010), le Conseil de sécurité a décide que la MONUC3(*) deviendra désormais (MONUSCO)4(*) Mission de l'Organisations des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo pour tenir compte de l'entrée du pays dans une nouvelle phase. La nouvelle Mission a été autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de son mandat, à savoir notamment garantir la protection des civils et leurs biens, à aider le gouvernement de la RDC à stabiliser et à consolider la paix. Le Conseil a décidé que la MONUSCO comprendrait, en suite des composantes civile, judiciaire et pénitentiaire appropriées, un effectif maximal de 19 815 soldats, 760 observateurs militaires, 391 fonctionnaires de police et 1 050 membres d'unités de police. Les reconfigurations futures de la Mission seront fonction de l'évolution de la situation sur le terrain, en particulier de l'achèvement des opérations militaires en cours dans le Kivu et dans la province Orientale, de l'amélioration des moyens dont dispose le gouvernement de la République démocratique du Congo pour protéger efficacement la population, et du renforcement de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire. 5(*)

Plus de cinquante Résolutions de conseil de sécurité de Nations Unies de 1999 jusqu'à nos jours et les 1700 Casques bleus actuellement déployés dans le territoire congolais n'ont pu jusqu'à maintenant ramener la paix. Chaque année, la MONUC coûte plus d'un million de dollars, si non plus aux Nations Unies, sans parvenir à mettre un terme aux conflits armés qui ont fait près de 4 millions de victimes, au cours de dernières années.6(*)

2. PROBLEMATIQUE

Le gouvernement congolais et la MONUC ne semblaient plus avoir de bonnes estimes depuis octobre 2008. Les causes de ce doute sont à trouver dans le comportement imputé aux agents de ce denier, notamment leur attitude l'égard des rebelles du (C. N .D .P).Des faits saillants ont ainsi fait asseoir dans le chef de l'opinion congolaise l'inquiétude de voir en cette opération non pas un ange gardien de la paix, mais une couverture de distribution de la mort aux congolais par les Rwandais.7(*)

Ce qui choque l'opinion mondiale est le fait que les casques bleus de l'ONU aient laissé la population civile massacrée par les soldats du (C.N.D.P) sans la moindre réaction de leur part. La question principale de cette étude est la suivante : pourquoi renouvelle-t-on les mandats de la MONUSCO qui n'arrive pas à pacifier l'Est de la République Démocratique du Congo ?

Elle appelle d'autres questions subsidiaires :

La MONUSCO a- t-elle des moyens de protéger les populations civiles, ainsi que leur bien ?

Quel est le rôle de la communauté internationale face à la manière dont les dirigeants nationaux (congolais) gèrent les territoires sur lesquels, ils exercent leur souveraineté ?

En effet, il s'agit d'un conflit qui se déroule entièrement sur le territoire congolais et présent deux particularités important : l'une tient à la participation, à coté des acteurs nationaux et d'autre part des influences politiques des Etats Etrangers (la communauté internationale), qui se cache derrière le Rwanda et l'Ouganda.

3. HYPOTHESE

Elle n'est qu'une explication possible d'un comportement et doit être vérifié dans le cadre d'une étude scientifique. Dans le cadre de celle-ci, notre hypothèse de base est la suivante : Les mandats attribués hier à la MONUC, et aujourd'hui à la MONUSCO, sont inefficaces pour pacifier et stabiliser la partie Est de la République Démocratique du Congo.

4. METHODOLOGIE

Pour Midagu Bahati Ernest, la méthode est définie comme une manière de conduire la pensée, un ensemble des démarches raisonnés, ordonnées et suivies pour parvenir à un résultat. A cet effet nous ferons usage de la méthode juridique appelée aussi exégétique et la méthode sociologique.

Méthode juridique : Il nous semble judicieux de pouvoir analyser, interpréter les textes juridiques internationaux qui organisent le fonctionnement de l'organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo. La méthode sociologique : Elle est incontournable à nos yeux, car elle va nous permettre d'analyser les faits.8(*)

5. TECHNIQUE

Dans ce travail, la technique documentaire sera d'application .Nous compilerons des ouvrages, les documents, les notes de cours pour mener à bonne fins la réalisation de ce travail. Intitulé : problématique des mandats de la MONUC à la MONUSCO et pacification de la RDC.

6. INTERET DU TRAVAIL

Notre investigation vise à démontrer l'efficacité ou l'inefficacité éventuelle des mandats attribuée à la MONUSCO., D'où l'intérêt qu'il porte. Car, en effet, il est difficile pour la population congolaise, et même pour d'autres populations ou gouvernements, de comprendre que la plus grande, mission de pacification onusienne au monde, ne soit pas même a mesure de ramener la paix face à des mouvements rebelles disparates dont l'effectif global n'atteint même pas la moitié des contingents de la MONUSCO.

7. DELIMITATION DU TRAVAIL

La délimitation spatio-temporelle de cette recherche s'impose de soi. Il s'agit des mandats confiés à une force internationale sur un territoire bien déterminé (la République Démocratique du Congo) et pour un temps bien déterminé allant de 1999 et qui se renouvelle d'année en année et ce , jusqu'à ce date.

8. PLAN PROVISOIRE

1. Introduction

2. Etat de question

3. Hypothèse

4. Méthodologie

5 .Intérêt du travail

6. Délimitation

7. Division du travail

Chapitre1 : Evaluation des Mandats de la MONUC

Section 1 : Réalisations phares et défis

§1: Protection des civils

A. Cas de l'école

B. Les déplacés internes des provinces du Kivu

C. Représailles des FDLR

D. Mauvais conduite des FARDC

E. Des enfants associés aux forces armées

F. Tensions ethniques galopantes

G. Accès humanitaires

H. Protection contre la LRA

I. Réponses de la MONUC

J. Equipes de protection conjointe(JPTS)

1. Le contexte d'une transformation de mandat

1.1. Demande congolaise du retrait de la MONUC : une condition déterminante, mais insuffisante

1.1.1. Les données objectives à charge de la MONUC

1.1.2. La demande formelle du gouvernement congolais

§2. Violences sexuelles et Violences basées sur le genre

A. Causes profondes

1. Impunité

2. Groupe armées

3. Non rapportés et impunis

B. Mesure préventives

1. Action de la MONUC pour prévenir et sanctionner l'exploitation des abus sexuels

2. Formation pour une prise de conscience au problème de l'exploitation et des abus sexuels

3. Réseaux de « points focaux » pour la prévention et l'exploitation des abus sexuels

4. Visites d'évaluation sur terrain

5. Surveillance

6. Signalement des cas d'exploitation ou d'abus sexuel et enquêtes y différentes

7. Résultats

8. Domaines de difficultés

Section 2. Stratégie d'appui des Nations Unies à la sécurité et la stabilisation de l'Est de la RDC

§1. Réalisation

A. Stratégie de Nations Unies à la sécurisation de l'Est de la RDC

1. Aspect politique

2. Aspects militaires

3. Reforme du secteur de la sécurité

B. Stratégie de Nations Unies à la stabilisation de l'Est de la RDC

§2. Questions et réponses sur le maintien de la paix

A. MONUC : faits et chiffres

B. Observation

Chapitre 2. Evaluation des mandats de la MONUSCO

Section1. L'imposition de l'avènement de la MONUSCO par le conseil de sécurité des Nations Unies

§1.Le Contenu du Mandat de la MONUSCO

A. La Continuité de la Mission de la MONUC par la MONUSCO

B. Les Mission traditionnelles léguées par la MONUC

§2. Les Missions multidimensionnelles léguées par la MONUC

A. L'imposition de la paix en vue de la protection des civils et du personnel des Nations Unies

B. La consolidation de la paix

Setion2. La pacification de l'Est de la RDC

§1. Consolidation de la paix

A. Appui à l'organisation des élections

B. Appui relatif aux plans du Gouvernement concernant la mise en place d'un système judiciaire et pénitentiaire

§2. Stabilisation de la paix

A. Election, tâches importance, Critique, Appui à fournir au gouvernement, Médiation politique, Appui relatif au plan de reforme de l'armée

1. Election

2. Tâche importance

3. Critique

4. Appui à fournir au gouvernement

5. Médiation politique

6. Appui relatif au plan de reforme de l'armée

B. Observation, recommandations et Conclusion

Chapitre1.Evaluation des mandats de la MONUC

Section1.Réalisations phares et Défis

Depuis le mois de novembre 1999, la MONUC à contribué à la restauration de la paix dans une plus grande partie de la République démocratique du Congo(RDC). 9(*)

· Elle a assuré la surveillance de la mise en application de l'accord de Lusaka(1999)

· Elle a assuré le monitoring des cessez-le-feu entre les forces armées étrangères et les forces congolais

· Elle a négocié les trêves sur le plan local

· Elle a assuré le désarmement et le rapatriement des milliers de combattants des troupes armés étrangers

· Elle a crée un environnement favorable pour le dialogue national à Sun city

· Elle a accordé son appui à la transition vers l'avènement démocratique

· Elle a facilité la tenue des élections démocratiques en 40 ans(2006)

· Elle a appuyé le Gouvernement dans le démantèlement des groupes armés résiduels dans les provinces de Kivu et en ituri

· Elle appuyé la réconciliation régionale

La MONUC a accompagné le peuple congolais dans la négociation des cessez-le-feu, la transition vers les élections nationales et la planification des élections locales en 2010.Avec un conflit armé persistant dans les provinces de Kivu, la mission est entrée dans une phase d'imposition de la paix pour aider le gouvernement à :

· Démanteler les FDLR-derniers défis significatifs posés par les rebelles à l'autorité

· Protéger les communautés vulnérables des violences commises par les rebelles

· Instaurer l'autorité de l'Etat et l'état de droit.

La MONUC est encore au Congo suite à un lourd héritage de la guerre qui a fait 4 million de victimes ; de 1998 à 2003 persiste encore :

· L'exploitation illicite des ressources naturelles qui continue d'alimenter des conflits internes

· Les différents ethniques et conflits fonciers non résolus

· L'impact limité de l'action du gouvernement en dehors de Kinshasa

· Une faible capacité de gouvernance

· L'absence des institutions efficaces pour fournir les services de qualité et l'état de droit

· Violation de droit de l'homme en toute impunité

· La corruption endémique

· Défi de l'autorité de l'état par les rebelles lourdement armées à l'Est

· Intégration des ex-rebelles dans les FARDC inachevée

· La réforme des services de sécurité, nécessaire à l'instauration et au maintien de l'autorité de l'Etat à travers le pays.

§1.Protection des civils

Des années de guerre, de pillages et de faillite de l'Etat ont causé le déplacement et la perte de millions des vies humains en République Démocratique du Congo. Bien que la paix ait été restaurée dans une plus grande partie du pays et les élections démocratiques aient été organisées pour la première fois en 40 ans, le pays est toujours fragile. Beaucoup de communautés sont assiégées par des troupes armés qui s'opposent à la restauration de l'autorité de l'Etat et à l'état de droit. Le gouvernement central fait face à plusieurs défis dont la protection des citoyens dans des territoires les plus éloignés de la capitale.10(*)

La MONUC contribue à la formation d'une force de sécurité capable d'assurer la protection des populations, des frontières et des ressources naturelles sur toute l'étendue du pays et assure directement la protection des communautés lointaines. Mais cet effort de formation nécessite l'engagement total du gouvernement et de ses partenaires internationaux. La MONUC ne peut en assumer seule la responsabilité.)

A. Cas d'école

La MONUC constitue un cas d'école pour un maintien de la paix qui inclut la protection des civils et l'appui des opérations militaires ; dans le cas d'espèces

, aux forces armées nationales(FARDC).La MONUC n'a cependant pas la capacité opérationnelle pour déployer ses troupes dans toute les localités, vu la taille de la RDC, la faiblesse des infrastructures et les défis sécuritaires ; cependant, elle a réussi à mettre en oeuvre des nouveaux modes d'interventions pour faire face à ces défis. La MONUC a préparé les plans d'urgence mixte, civils et militaires, pour faciliter l'accès à l'aide humanitaire, anticiper et répondre aux risques liés à la protection. Elle a aussi fait pression sur les FARDC pour obtenir l'intégration de l'aspect protection des populations civiles dans la planification et la conduite des opérations militaires. Des défis restent à surmonter, notamment le déplacement des populations, les représailles contre les populations civiles, les violences sexuelles et les violences basées sur le genre.11(*)

B. Les déplacés internes des provinces du Kivu

Selon OCHA, il ya plus de 800.000 personnes déplacées au nord et au sud Kivu. Suite aux opérations militaires contre les FDLR depuis janvier 2009, on a pu dénombrer à peu près 400.000 nouveaux déplacés au sud Kivu qui ramènent le total à 1.06 millions de déplacés internes ; il ya au moins 450.000 nouveaux déplacés au sud Kivu qui ramènent le total à 536.888.Cependant, plus de 300.000 déplacés internes sont rentrés au nord Kivu et le HCR a récemment fermé le camp des déplacés internes de kibati, lequel à un moment donné avait hébergé 65.000 déplacés qui ont vécu dans des conditions périlleuses.12(*)

C. Représailles des FDLR

Depuis le début de l'opération kimia 2 au nord Kivu, on a noté l'augmentation du nombre d'attaques contre les civils par les forces rebelles des FDLR au motif que ceux-ci auraient collaboré avec les FARDC. Que de viols, d'arrestations arbitraires, d'actes de vandalisme, de pillages massives, d'enlèvements et d'interdictions de mouvements de manifestations des populations utilisés comme armes de guerre pour répandre la terreur parmi les villageois.

D. Mauvais conduite des FARDC

La hiérarchie des FARDC a déclaré la police « zéro tolérance» face aux abus et violences sexuelles commis par les soldats. Ces déclarations sont une preuve du progrès réalisé dans la lutte contre l'indiscipline et l'impunité ; cependant des civils, dans plusieurs endroits, considèrent encore les FARDC comme une grande menace plus que les FDLR.13(*)

E. Des enfants associés aux forces armées

Les enfants sont les principales cibles de tout coté .Entre début janvier et le 30 juillet 2009,1.853 enfants ont été libérés des forces ou groupes armés et remis aux programmes d'intégration. Cependant, plusieurs enfants sont encore au sein des forces rebelles et dans les rangs de l'armée nationale (FARDC). La section protection de l'enfant de la MONUC suit la situation de près auprès de la chaine de commandement des ces derniers(FARDC) jusqu'à l'obtention de leur libération. Malheureusement, certaines unités des FARDC continuent de refuser de libérer les enfants. La MONUC poursuit son plaidoyer pour libération et leur retour à la vie civile. Une nette amélioration dans les violences sexuelles contre les enfants a été signalée dans les territoires où les troupes des FARDC ont récemment été déployées y compris ceux contrôles par les FDLR.

F. Tensions ethniques galopantes

Des nouveaux abus commis par des éléments nouvellement intégrés dans les FARDC ont été signalés et dénoncés par les communautés et les leaders locaux dans les territoires de walikale et Lubero entre 2007 à 2009. La MONUC a enregistré des cas similaires avec des discours du style xénophobe et constaté la formation des groupes de défenses locaux. C'est ce qui a alerté sur les conséquences probables de la naissance d'un mouvement politiquement motivé et conçu par des déplacés internes, en particulier les réfugiés congolais du Rwanda.

G. Accès humanitaire

Au nord Kivu, l'accès humanitaire est limité aux grands axes routiers autour de Goma, aux territoires de Masisi et Rutshuru ; et difficilement au sud Lubero, pinga et dans le territoire de walikale suite aux problèmes logistiques et sécuritaires. Au sud Kivu, OCHA, 10 à 15 axes routiers sont inaccessibles aux humanitaires.

H. Protection contre la LRA

Après la lancée de l'offensive conjointe UPDF-FARDC contre l'Armée de la Résistance du seigneur(LRA) en décembre 2008, la sécurité dans la province orientale s'est détériorée de manière significative. Entre décembre 2007 et juillet 2009, la LRA a tué 1.233 civils et enlevé 645 enfants et 980 adultes. L'accès humanitaire reste difficile suite à l'insécurité et à l'absence des routes. Près de 45 pourcent des personnes déplacées en province orientale sont sans aucune assistance. La Monuc déploie progressivement des troupes dans les Haut et Bas Uélé (Dungu, Faradje et Dingila) pour améliorer l'accès humanitaire, protéger des personnes vulnérables dans des territoires éloignés et faciliter la fourniture de l'assistance humanitaire.

I. Réponses de la MONUC

A peu près 50 bases opérationnelles provisoires ont été installées pour assurer la protection du Nord et du Sud Kivu, considérés comme zones à hauts risques pour des attaques rebelles. Les casques bleus y montent régulièrement des patrouilles à partir de leurs bases et se déploient dans des villages et des territoires où les personnes déplacées se trouvent installées. Des territoires limitrophes aux bases, de quelques rayons de kilomètres, deviennent des campements informels pour des familles pendant la nuit. La coordination entre les organisations humanitaires et les composantes militaires et civiles de la Monuc a également abouti à « protection » et à la « planification » conjointes et aux déploiements récents des Equipes de protection conjointes(JPT) dans les zones les plus vulnérables. Ceci a abouti à une meilleure capacité d'anticipation sur les mouvements des populations et leur concentration, et à prioriser les axes pour la livraison humanitaire et la protection des civils.14(*)

J. Equipes de protection conjointe(JPTs)

Les JPT, composées des experts des Affaires civiles, des Affaires politiques, des Droits de l'Homme et de la protection de l'enfant, ont d'abord été déployés en février 2009 sous la coordination de la section des Affaires civiles de la MONUC(CAS). Elles facilitent l'amélioration des relations communautaires, la circulation des informations et l'alerte précoce sur le terrain par le regroupement des composantes civiles et militaires sur des sites d'opérations. La cellule de réponse rapide el d'alerte précoce(RREWC) qui vise en grande partie à rendre plus efficace les déploiements des casques bleus, fournit des informations sur l'opération kimia 2 et aide à améliorer la capacité de la mission afin de lui permettre de réagir au fur et à mesure que la situation évolue sur terrain.

I. Le contexte d'une transformation de mandat

Si à la constitution d'une opération des Nations Unies le consentement de l'Etat hôte est indispensable, la question de son retrait, même progressif, paraît être guidée par des critères objectifs auxquels tient le Conseil de sécurité au point, comme le révèle le cas sous examen, que celui peut y passer outre. Il sied d'analyser d'une part la volonté du Gouvernement congolais quant au retrait de la MONUC et la position imposée du Conseil de sécurité.15(*)

I.1. La demande congolaise du retrait de la MONUC : Une condition déterminante, mais insuffisante

Le caractère récurrent de l'insécurité ainsi que l'attitude de la MONUC

Sont autant de données objectives qui ont justifié la prise de position officielle de la République démocratique du Congo.

I.1.1. Les données objectives à charge de la MONUC

La demande gouvernementale du retrait de la MONUC avait suscité des débats, des indignations et des craintes parmi tous les acteurs intervenant dans le processus de pacification de la RD Congo. Du côté de la population, la peur de la recrudescence des actes de violence de la part des groupes armés était réelle4. Les organisations humanitaires opérant dans la partie Est du pays prévenaient que tout retrait prématuré des forces onusiennes serait une catastrophe pour la stabilisation du pays. Dans un rapport intitulé 'Un avenir fragile', Oxfam déclarait que sans une forte présence des Nations unies, le Congo risquait de faire face à une reprise généralisée des combats, réduisant à néant les acquis des élections historiques de 20065. Au-delà ces prises de position, il y a lieu de rechercher les motivations profondes de la demande du Gouvernement congolais. Les populations qui craignaient le retour des rebelles de la RLA.

Le Gouvernement congolais et la MONUC ne semblaient plus entretenir de bonnes relations depuis octobre 2008. Les causes de cette méfiance sont à trouver dans le comportement imputé aux agents de la MONUC, notamment leur attitude complaisante et complice à l'égard des rebelles du CNDP.

Des faits saillants ont ainsi fait asseoir dans le chef de l'opinion congolaise l'inquiétude de voir en cette opération non pas un ange gardien de la paix, mais une couverture de distribution de la mort aux Congolais par les Rwandais.

D'abord, au début de la transition, l'affaire d'un certain major Kasongo qui s'était rebellé contre le Gouvernement au point de voir le RCD violer les accords issus du dialogue inter congolais. On a noté en conséquence des tueries à grandes échelles à Bukavu imputées à Jules Mutebusi et Lauent Nkunda, sans la moindre intervention de la MONUC. Ce qui avait occasionné des émeutes sanglantes à Kinshasa Capitale Kinshasa contre ses installations. Mais ce qui a choqué l'opinion mondiale est le fait que les casques bleus de l'ONU aient laissé la population civile être massacrée par les soldats du CNDP sans la moindre réaction de leur part. Un tel manquement contrastait avec leur mandat de protection de la population civile. Le Professeur Noël Obotela Rashidi résumait les critiques à l'endroit de la MONUC en ces termes : « La détérioration de la situation place la MONUC dans une position inconfortable. Le Nord-Kivu, l'Ituri, le Sud-Kivu et le Nord Katanga baignent dans l'insécurité. Que fait alors la MONUC ? De nombreuses critiques ont été émises à son endroit ». Ensuite, certains agents de la MONUC étaient déjà accusés de scandales et d'abus sexuels depuis 200.16(*) En décembre 2007, par exemple, après des histoires de pédophilie et de trafic d'armes contre minerais attribués au personnel de la MONUC, les Congolais étaient convaincus des soupçons envers celle-ci d'avoir en plus des missions officielles de maintien de la paix, d'autres missions obscures.

Enfin, au titre des faiblesses reprochées à la MONUC, on dénombre aussi l' « implication quasi permanente des Etats fournisseurs de troupes ». Ce refus de Casques bleus à assurer la protection aux civils pendant la campagne des groupes rebelles cachait mal le déficit dans le commandement des troupes onusiennes présentes en RD Congo.17(*)

L'implication de ces Etats s'est manifestée sous trois aspects : le refus des pertes qui entraine le désengagement des troupes face à une attaque rebelle, la réticence des Etats à placer leurs troupes sous le commandement onusien et l'engagement à but mercantile de certains pays du tiers monde10. Les difficultés de commandement des Forces onusiennes expliquent la démission, une semaine après la prise de fonction, de l'Espagnol Vincente Diaz de Villegas nommé par le Secrétaire général pour commander les Forces de la MONUC.

En prenant la précaution de ne pas perdre des troupes au Congo, les Etats fournisseurs demandaient à leurs militaires de ne pas intervenir, même lorsqu'il s'agirait de protéger les populations civiles. L'engagement intéressé et mercantiliste a engendré un goût affairiste dans le chef des Casques bleus qui n'ont pas pour certains hésité à s'adonner à l'extraction minière. Cet affairisme a engendré une solidarité avec les groupes armés. Pris dans cet angle, l'embrassade chaleureuse de Laurent Nkunda par le colonel indien Sahora Chand en fin de mission ne pouvait pas constituée une surprise scandaleuse. Mais ce qui aurait le plus offensé les autorités gouvernementales ce sont certains attributs de souveraineté bafoués par certains agents de la MONUC.

Beaucoup d'autres allégations sont mises à charge de la MONUC allant de la complicité dans le pillage illégal de ressources naturelles au trafic des armes avec les milices congolaises. Cette attitude de la part de la MONUC ne pouvait pas laisser indifférent le Président de la République. C'est dans ce contexte que nait la demande de désengagement de la MONUC car elle commençait à desservir les intérêts de la paix au Congo.

Bref, on avait constaté avec regret qu'en dépit d'énormes services que rend l'ONU en RDC, ces quelques faits et gestes posés par le personnel de la MONUC confortaient la thèse de la nécessité d'encadrer les activités de ce personnel tant civil que militaire. Mais cette demande n'ignorait pas l'importance de la présence de la MONUC sur le territoire congolais.18(*)

I.1.2. La demande formelle du Gouvernement congolais

L'annonce de l'intention de l'Etat congolais de voir la MONUC se désengager dans le délai qu'il proposait avait engendré des malentendus amplifiés par les interviews répétitives du Ministre congolais de l'Information et de la Communication. D'où la nécessité de chercher le contenu de cette demande et les mesures gouvernementales qui l'ont accompagnée. C'est lors de son séjour à Mbuji-Mayi (29 novembre 2009) que le Président Joseph Kabila fait une conférence de presse au cours de laquelle il annonçait déjà la prorogation du mandat de la MONUC. Il s'exprimait en ces termes : « Le mandat de la MONUC sera encore renouvelé pour 6 mois à partir du mois de décembre. Le souhait du gouvernement congolais est de recevoir un plan de désengagement de la MONUC avant le 30 juin 2010, parce que nous pensons, et c'est le cas, que depuis le début de cette année, il y a une amélioration nette de la situation sécuritaire dans l'Est du pays »13. Si l'on peut croire à ces propos du Président de la République tels que rapportés par la Radio Okapi, la Résolution 1906 et le plan de désengagement gouvernemental courant à partir du 30 juin 2010 ne sont pas des faits nouveaux pour les deux partenaires.

Devant les réactions que provoquait l'exigence par le Gouvernement d'un plan de désengagement de la MONUC, surtout dans les milieux des organisations humanitaires, le Président Kabila apporta une précision de nature à apaiser les esprits. Selon lui, le Gouvernement n'a pas demandé à la MONUC de plier bagages et de quitter le Congo immédiatement, mais de commencer à s'y préparer. Il déclara plus tard ce qui suit : « On a demandé à la MONUC de nous présenter un plan de désengagement, j'espère bien que ce sera pour bientôt ou du moins avant la fin de cette année. C'est sur base (sic) de ce plan qu'on va finalement étudier avec la MONUC les modalités pratiques de ce retrait progressifs ». L'on peut bien reprocher à la démarche gouvernementale l'unilatéralisme dans la fixation d'un délai limite en absence de toute concertation.

L'adoption le 23 décembre 2009 par le Conseil de sécurité de la Résolution 1906 va exacerber la divergence entre les points de vue du Gouvernement congolais et les Nations Unies au sujet de la présence de la MONUC sur le sol congolais. La réaction du Gouvernement congolais en rapport avec cette Résolution 1906 est sans équivoque. Elle consistait pour la mission onusienne de présenter un plan de son désengagement progressif prenant cours à partir de la fin du mois de juin 2010. On assista pour la première fois à un bras de fer net entre le Gouvernement congolais et l'ONU depuis la création de la MONUC et son établissement sur le sol congolais.19(*)

Le désaccord du Gouvernement congolais et de l'ONU ne se limite pas simplement sur le délai du désengagement de la MONUC. Elle concerne également une sorte d'autoritarisme restreignant les « prérogatives » de souveraineté du pays. Présent à la séance du Conseil de sécurité au cours de laquelle la Résolution 1906 a été adoptée, le Représentant permanent de la RD Congo à l'ONU, l'Ambassadeur Ileka Atoki, a tenu à clarifier la position de son pays en ces termes : « Les Congolaises et Congolais désirent la paix, et la paix maintenant. La République démocratique du Congo n'est la cause de la situation de rupture de paix et de sécurité internationales que connaît la région des Grands Lacs. Votre résolution enjoint mon gouvernement à adopter des législations et à les mettre en oeuvre dans ce délai de six mois d'existence de vie de cette Résolution. Pour Aucune raison au monde souhaiterions-nous revenir à une quelconque forme d'autoritarisme fut-elle du Conseil de sécurité16 ». Les clauses de la Résolution 1906 incriminées par le Représentant permanent congolais rappellent bien la tutelle que le CIAT exerça durant toute la période de la transition.

L'on ne pouvait pas penser que le travail de la réforme de l'armée et de la police auquel il fallait ajouter la traque des groupes armés soit achevé en cinq mois. La réaction de l'ONU était très attendue dans l'opinion congolaise à l'approche de l'expiration du mandat de la MONUC. Sur le plan scientifique, la réponse de l'ONU devait confirmer ou non la désuétude du principe du consensualisme. L'examen de la Résolution 1925 du 28 mai 2010 révèle les limites de ce principe qui confirme que les Nations Unies ne sont pas totalement liées par ce principe et elles peuvent le contourner au grand dam de l'Etat-hôte.

§2.Violences sexuelles et Violences basées sur le genre

Quelque 200.000 cas de viol ont été enregistres en République démocratique du Congo depuis que le conflit des grands lacs a commencé en 1996. Ce chiffre sous-estime largement l'ampleur des abus et leurs conséquences physiques, émotionnelles et économiques, étant donné la peur et d'autres facteurs dissuasifs qui empêchent les femmes et les filles de dénoncer le crime.

Le phénomène de viol est répandu au sein des milices et des forces de sécurité gouvernementales et devient de plus en plus manifeste parmi les civils congolais de sexe masculin, en particulier dans les provinces émergeants du conflit.

Bien qu'il ait des données indicatives basées sur les incidents rapportés, les chiffres précis sur l'étendue et l'ampleur des violences sexuelles en RDC ne sont pas disponible en raison de l'accès limité à beaucoup de zones, de la stigmatisation que les victimes cherchent à éviter en ne dénonçant pas les agressions, et du manque dans les zones reculées de cliniques et autres services pouvant enregistrer les cas qui se présentent pour des soins et le traitement.

A. Cause profondes

La violence sexuelle en RDC est due à plusieurs causes profondes et facteurs contributeurs liés principalement aux éléments suivants :

· L'érosion profonde du statut de la femme dans les zones de conflit ;

· La faiblesse de l'autorité de l'Etat et du système judiciaire, et ;

· L'effondrement des mécanismes communautaires de protection.20(*)

1. Impunité

Le défi principal, toutefois, est une culture enracinée de l'impunité en RDC. Les auteurs d'abus à tous les niveaux des structures sociales et économiques sont rarement obligés de rendre des compte. Il ya un manque de volonté politique pour poursuivre en justice les responsables de haut rang, en particulier de l'armée. Les organes judiciaires et de police sont faibles et l'accès à la justice est limité pour celles qui sont assez courageuses pour rechercher cette justice.

2. Groupes armées

L'escalade des viols et d'autres formes de violences sexuelles dans les régions de l'Est aujourd'hui est attribuée principalement aux groupes armés et à nationale(FARDC), laquelle a récemment intégré en son sein des milliers d'anciens issus du CNDP et d'autres milices. Parmi les éléments nouvellement intégrés au sein des FARDC se trouvent des commandants qui font l'objet de charges devant les tribunaux militaires congolais. Un autre responsable est sous mandat d'arrêt de la cour pénale internationale(CPI).

3. Non rapportés et impunis

Parmi les raisons qui font que les victimes ou témoins de violences sexuelles ne signalent pas les cas, il ya le manque de confiance dans la justice. Le système judiciaire :

· Ne comporte pas de dispositions pour la protection des victimes ou des témoins ;

· Manque d'indépendance et d'impartialité ;

· Libère provisoirement des auteurs présumés ;

· Prononce habituellement des peines minimales ou libère les auteurs ;

· N'exécute pas la compensation et les réparations dues aux victimes.

Les coupables souvent s'évadent de prison, avant ou après le jugement. Depuis janvier 2008, 1.519 prisonniers, dont certains détenus responsables de crimes sexuels avec violence, se sont échappés des prisons congolaises.21(*)

B. Mesures préventives

La MONUC et les agences des Nations Unies, avec l'appui de l'action de l'ONU contre la violence sexuelle dans les conflits, ont développé une Stratégie globale de lutte contre les violences sexuelles en RDC. Cette stratégie a été élaborée en étroite consultation avec les autorités et la société civile et a été approuvée par le gouvernement congolais. La MONUC cordonne le travail des agences onusiennes, des ONG internationales et locales et d'autres groupes de la société civile, aux niveaux provincial, national et international. La stratégie renferme les composantes suivantes :

· Protection et prévention

· Reforme du secteur de sécurité national

· Assistance aux victimes des violences sexuelles

· Eradication de l'impunité dont jouissent les auteurs d'abus sexuels.

Les agences de l'ONU ont pris le rôle de leader pour ce qui est de la coordination et de la mise en oeuvre de chaque composante de la stratégie.

La MONUC est en train de mettre sur pied en son sein une unité chargée de suivre la question des violences sexuelles et des violences basées sur le genre, afin de garantir un travail de plaidoyer soutenu auprès des autorités congolaises et de soutenir la mise en oeuvre de la stratégie globale.

La MONUC aide les autorités nationales à créer au sein de la police, des unités spécialisées en matière de violence sexuelle ; à renforcer l'expertise judiciaire dans le domaine des violences sexuelles ; et à apporter une assistance juridique aux victimes. Les casques bleus sont également en train de soutenir la prévention au niveau des communautés en patrouillant dans les zones à haut risque pour les femmes et les filles. Ces zones sont notamment les marchés et les routes qu'utilisent les femmes pour aller et revenir de leur travail dans les plantations. Des bases militaires opérationnelles temporaires assurent des patrouilles à pied de nuit et distribuent des appareils de téléphone portables pour permettre aux villageois de donner l'alarme lorsque des interventions rapide s'avèrent nécessaires. Le Bureau des droits de l'Homme apporte une assistance juridique aux survivants des violences sexuelles, déploie des équipes mobiles d'aide juridique, et assiste les tribunaux et les centres de détention. Par ailleurs, le Bureau sensibilise les communautés et leurs dirigeants à la question des violences sexuelles et mène des actions de plaidoyer auprès du gouvernement et auprès des autorités judiciaires militaires et civiles. 22(*)

Depuis 2008, le Bureau des Droits de l'homme a assuré le suivi de 1,221 cas de viol qu'il a ensuite portés devant les tribunaux dans le nord et sud Kivu. A ce jour là, 374 personnes ont été jugées et reconnues coupables. La MONUC assure également une formation aux juges, avocats, membres de la police, procureurs militaires, et personnel et médical.

La MONUC est en train de presser le gouvernement et se forces de sécurité d'améliorer la discipline militaire, d'engager des poursuites judiciaires contre les contrevenant des infractions se rapportant aux violences sexuelles ou aux violences basées sur le Genre.

1. Action de la MONUC pour prévenir et sanctionner l'exploitation et les Abus sexuels

A la suite d'allégations qui faisaient état d'actes graves d'exploitation et d'abus sexuels commis par des membres du personnel de la MONUC, le secrétaire général de l'ONU édicta une politique de tolérance zéro envers les comportements abusifs et exploiteurs. En con séquence, une Unité de conduite et discipline (CDU sigle en anglais) fût établie au sein de la MONUC sous l'autorité directe du Bureaux du Représentant spécial du secrétaire général(RSSG). La CDU veille à la formation de tous les membres militaires et civils du personnel de maintien de la paix ; elle apporte au RSSG son expertise en matière de politiques au sein de la mission et suit de près les activités visant à promouvoir au sein de l'ensemble de la Mission des normes de conduite personnelle élevées. L'unité procède également à des évaluations préliminaires des allégations formulées à l'encontre des membres du personnel militaire et civil de la Mission. Elle dispose de bureaux au Quartier général de la MONUC à Kinshasa en plus de bureaux sur le terrain dans les villes de Goma, Bukavu et Bunia à l'Est de la RDC où se trouve basé le plus gros de l'effectif militaire de la Mission.23(*)

2. Formation pour une prise de conscience au problème de l'exploitation et des abus sexuels

L'ensemble du personnel de maintien de la paix est tenu de participer à la formation portant sur la problématique de l'exploitation et des abus sexuels. Les participants sont ainsi mis au courant de la liste de zones qui sont interdites au personnel et des comportements qui sont inacceptables. Ces zones interdits sont notamment les lieux réputés pour la prostitution, vente de la drogues, la présence des mineur(e) s, et ceux présentant des risques sécuritaires. D'autres mesures préventives comprennent les heures de couvre-feu, l'interdiction faite au personnel non onusien de se déplacer à bord de véhicules de l'ONU, et la promotion d'activités favorisant le bien-être, la détente et la santé. Pour garantir le respect des normes de conduite attendues du personnel de la MONUC, des unités de police militaire onusiennes sont déployées à travers la Mission et mènent des patrouilles de routine afin de surveiller le personnel onusien et l'usage des véhicules de l'ONU.

3. Réseaux de « points focaux » pour la prévention de l'exploitation et des abus sexuels

22 civils, 45 militaires et 28 policiers servent de points focaux formant un réseau pour aider la CDU, les hauts dirigeants, et les commandants militaires sur terrain à surveiller la conduite du personnel, et à inculquer la discipline quand cela est nécessaire. Tous les points focaux tiennent des séances d'information, soutiennent des activités de bien-être et de détente, et reçoivent les plaintes pour mouvais conduite.

4. Visites d'évaluation sur terrain

Les membres de l'unité de conduite et de Discipline effectuent régulièrement des visites sur le terrain afin d'y évaluer la discipline pour pouvoir ainsi faire des recommandations aux dirigeants et commandants. Ils tiennent des réunions avec le personnel de la MONUC de même qu'avec le personnel des agences de l'ONU et des ONG internationales. Ces réunions servent à mettre en lumière les normes de conduite attendues du personnel onusien, les procédures pour exposer les entorses au code de conduite, et les conséquences disciplinaires.

5. Surveillance

Le Représentant spécial (RSSG) a établi en 2008 un comité consultatif de conduite et discipline (sigle anglais CDAG) composé de hauts responsables chargés de renforcer les normes et l'engagement pour le respect de la politique de tolérance zéro. Le comité consultatif se réunit régulièrement sous la présidence en matière de conduite et disciple, et proposer des mesures préventives et correctives si cela est nécessaire.24(*)

6. Signalement des cas d'exploitation ou d'abus sexuel et enquêtes y afférentes

Les règles et directives régissant le personnel de l'ONU font obligation à tous les membres de signaler toute allégation de mauvaise conduite dont ils ont connaissance, ou qu'ils suspectent. Le personnel non onusien est également prié de déposer auprès de la CDU des plaintes légitime à l'encontre des membres de personnel de l'ONU. Apres réception d'une allégation de mouvais conduite grave tels l'exploitation et l'abus sexuels, des missions d'informations disponibles. Toutes les allégations graves sont soumises au Bureau des Services de contrôle interne de l'ONU(OIOS) pour enquête. L'OIOS opère en dehors de la chaine de commandement de la MONUC.

Des équipes spéciales d'inspection ont été dépêchées dans les Kivu après réception par MONUC des informations faisant état de nouveaux possible cas d'exploitation et d'abus sexuels impliquant des membres du personnel militaire.

7. Résultats

· Le taux d'allégations de catégorie 1(les plus graves) a diminué en 2008. Le nombre total d'allégations de cette catégorie reçues en 2008 a été de 56, dont 36 relatives à l'exploitation et aux abus sexuels. Sur l'ensemble de l'année 2007, il y en eu 66 de cette catégorie.

· 3.620 membres du personnel de maintien de la paix ont reçue une formation assurée directement par la CDU elle-même pendant la période 2008. A travers un programme d'activités de formation menées en coordination avec des partenaires de la MONU, 31.097 membres de son personnel ont pris pas aux séances d'information obligatoires portant sur la prévention de l'exploitation et des abus sexuels. Ce chiffre englobe 27.477 militaires formés par 497 formateurs ayant bénéficié des séances de formations assurées par la CDU.

· Au cours de l'année 2008, 7membres des composantes militaire et disciplinaire liée principalement à des allégations d'exploitation et d'abus sexuels.

· 6 membres du personnel international ont été révoqués pour avoir commis des actes criminels graves, tels que : usage de pots de vin, corruption, conspiration, extorsion et perception illégale de pots de vin.25(*)

8. Domaines de difficultés

Les capacités d'investigation de l'OIOS dans le pays doivent être renforcées afin que les enquêtes soient menées plus rapidement. S'il est de la responsabilité directe des pays contributeurs de troupes de traduire devant les tribunaux militaires ceux qui ont été rapatriés chez eux pour cause d'abus et d'exploitation sexuels, les procédures de soumission, par les pays contributeurs de rapports sur les mesures prises à l'encontre des contrevenants doivent également être améliorées et rendues plus transparentes. La MONUC a toute fois encouragé les autorités judiciaires nationales des pays d'où les accusés sont ressortissants, de poursuite les procès contre ceux-ci et a aussi coopéré dans plusieurs cas où les anciens membres ont été punis pour exploitation et abus sexuels.

Section 2 .Stratégie d'appui des Nations Unies à la sécurité et la Stabilisation de l'Est de la RDC

§1.Réalisation

· Le Renforcement de l'armée. Un appui important est accordé aux opérations des FARDC contre les FDLR

· La dissolution, l'intégration ou la démaoïsation des combattants. Plus de 15.000 combattants ont été intégrés dans l'armée et plus de 2.000 autres démobilisés au cours des dix derniers mois.

· 600kms de route sont en train d'être réhabilités dans 6 zones prioritaires, en générant plus de 3.000 emplois pour la population locale, y compris les ex-combattants.

· 300 éléments de la police territoriale ont été déployés. Ceci réduit l'insécurité.

· Favorise le retour et l'intégration des déplacés internes et des réfugiés. Des programmes de relance ont été mise en oeuvre au profit de plus de 200.000 personnes pour 80 habitants

· Un programme communautaire de financement par l'US AID est en cours, et se focalise sur la création des emplois et la réhabilitation des infrastructures de base dans 45 sites différents.26(*)

A. Stratégie de Nations Unies à la sécurisation de l'Est en RDC

1. Aspect politique

Tenant compte des faits nouveaux survenus en ce qui concerne la mise en oeuvre des accords du 23 mars dont il est question aux paragraphes 11 et 12, la MET a noté que la MONUC et l'équipe de pays des Nations Unies ont continué à aider les parties à mettre en oeuvre les Accords au quotidien dans le cadre de la stratégie internationale d'appui en matière de sécurité pour l'Est de la RDC.

En même temps, comme il est prévu que le Bureau de l'envoyé spécial pour la région des Grands Lacs à Nairobi sera fermé en juin 2010, la mission a recommandé que les bureaux de la Monuc à Goma et Bukavu se voient confier la responsabilité de soutenir et de surveiller la mise en oeuvre des accords. L'établissement et le maintien de communications efficaces avec la population

Et les autorités congolaises continuent de poser un défi de taille. La MONUC mène, à l'échelle du pays tout entier, des activités quotidiennes de sensibilisation des collectivités, de dissémination de l'information et de diffusion qui reflètent tous les aspects de son mandat. Radio Okapi continue d'enregistrer des taux d'écoute et de crédibilité plus élevés que ceux de n'importe quel autre réseau de radiodiffusion présent à l'échelle nationale en RDC. Le nouveau mandat et la reconfiguration de la MONUC exigeront que l'on poursuive les efforts destinés à améliorer l'information du public et les communications qui se rapportent à la mission, sa relation avec l'équipe de pays des Nations Unies et la réduction et le retrait progressifs des effectifs de la Mission. La conclusion d'une entente avec des fonctionnaires congolais au sujet d'une stratégie commune en matière de communication renforcerait la stabilité pendant la phase de retrait. Des mesures appropriées devraient être prises pour faciliter les échanges de renseignement entre la Mission et les institutions congolaises, ainsi que pour renforcer la coordination entre le Gouvernement de la RDC et la MONUC dans le cadre des communications qu'ils adressent au public au sujet du mandat et des activités de ce dernier et l'équipe de pays des Nations Unies devraient entreprendre un effort concerté pour harmoniser leurs activités dans le domaine de l'information. Radio Okapi devrait continuer de fonctionner en tant que réseau diffusant à l'échelle nationale pendant la phase de reconfiguration et de réduction des efforts de la MONUC.27(*)

2. Aspects militaires

Les FARDC font toujours face à des faiblesses structurelles et à un manque de capacités qui, faute de mesures appropriées pour y remédier, continueront de limiter l'aptitude du Gouvernement à offrir une protection adéquate à ses citoyens. L'armée nationale continue d'être un amalgame de groupes constitués d'anciens miliciens n'ayant subi ni sélection ni formation et de militaires des anciennes Forces armées zaïroises. On estime que l'effectif global des FARDC se situe entre 130.000 et 155.000 militaires, dont 60.000 ont atteint l'âge de la retraite ou devraient y arriver bientôt. C'est aux phases successives d'intégration de groupes armés qu'il faut imputer le niveau de loyauté médiocre, le manque de discipline et les perturbations dans la chaine de commandement. Cette situation a encore été aggravée par l'insuffisance des ressources budgétaires, le manque de matériel et de garnisons, les lacunes flagrantes du système de rémunération, la faiblesse du système de justice militaire, et l'insuffisance des mesures nécessaires pour réprimer et éviter les actes d'indiscipline et de violation des droits de l'homme. Pour faire face à ces lacunes, le Ministère de la défense a élaboré un plan de réforme de l'armée qui a été présenté aux partenaires internationaux le 26 janvier 2010. Ce plan, qui fait l'objet d'un examen entrepris par le parlement, vise à renforcer les FARDC en réorganisant les chaines de commandement territoriales et opérationnelles. Il comprend trois phases et prévoit un effectif total d'environ 141.000 militaires. La phase 1(2009-2011) prévoit la réorganisation, la formation, l'équipement et le pré déploiement d'unités des FARDC dans des zones clefs des diverses régions du pays pour faire face à des situations d'urgence telles que celles crées par les événements qui sont survenus récemment dans la province de l'Equateur. L'un des objectifs poursuivis pendant cette phase consiste à préparer les FARDC à prendre la relève de la MONUC. 28(*)

3. Réforme du secteur de la sécurité

Dans l'ensemble, la mission d'évaluation a relève l'absence de tout contrôle effectif du secteur de la sécurité, y compris de la part du parlement. Lors de ses rencontres avec les partenaires de la communauté internationale, ceux-ci lui ont dit qu'ils seraient heureux que la MONUC s'occupe de l'harmonisation des efforts entrepris bilatéralement dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la constitution d'une armée de base comme celle que le conseil de sécurité a évoquée dans sa résolution 1906(2009), ce qui pourrait concourir à l'exécution de la phase 1 du plan de réforme de l'armée du Gouvernement. La mission d'évaluation a constaté que l'existence de force armées et d'une police professionnelles était indispensable si l'on voulait assurer la protection des civils et garantir que les forces de sécurité ne commettront pas de violations graves des droits de l'homme et qu'elles auront les moyens d'empêcher de telles violations, ou d'intervenir s'il s'en produit. Dans cet esprit, la MONUC a établi un projet de mémorandum d'accord entre elle-même et le Gouvernement concernant le contrôle destiné à garantir qu'aucun des agents de la sécurité nationale qui seront formés par ses soins n'aura été impliqué dans une grave affaire de violation des droits de l'homme. Ce mémorandum d'accord a été communiqué à des partenaires internationaux afin de susciter la mise en place d'un système plus large de vérification des antécédents. En ce qui concerne les efforts d'harmonisation de l'action menée pour réformer le secteur de la sécurité, la mission d'évaluation est convenue qu'il fallait fixer les rôles respectifs des différentes institutions du secteur de la sécurité, mettre au point un outil en ligne de partage de l'information entre partenaires, organiser des séminaires sur la question et faciliter les programmes d'échange avec d'autres pays, afin que les parlementaires et les fonctionnaires du Ministère de la défense mettent en commun leurs données d'expérience et les enseignements tirés de l'expérience.

B. Stratégie de l'ONU à la Stabilisation en RDC

Vu la situation de conflit en RDC, la mission d'évaluation a estimé que la MONUC devrait continuer, dans les régions touchées par un conflit, à aider le Gouvernement à offrir aux populations civiles en danger un cadre de vie sûr, notamment en continuant de faire des patrouilles et de faire escorter le personnel des Nations Unies et des organisations humanitaires pour permettre de faire leur travail, et à offrir une assistance opérationnelle directe pour les activités de stabilisation, grâce au soutien logistique et aux services du génie assurés par la composante militaire de la Mission et à l'appui offert par les sections techniques de la composante civile, ainsi que l'aide apportée pour le déploiement de la police national et le casernement des FARDC.29(*) La Mission devrait aussi continuer à mobiliser des partenaires et, en faisant appel à la stratégie internationale d'appui en matière de sécurité et de stabilisation, à faciliter la programmation et la coordination conjointes des activités de stabilisation menées dans le cadre du plan de dernier et la reconstruction du Gouvernement pour les régions touchées par la guerre. La mission d'évaluation a aussi recommandé que la MONUC se concentre sur l'intégration de l'action menée par elle-même et par l'équipe de pays des Nations Unies dans les secteurs où elles réalisent des opérations et programmes conjoints, c'est-à-dire dans les zones de protection, aidant à bâtir les capacités des institutions nationales et à instituer l'état de droit. A l'ouest, elles devraient également aider à bâtir les capacités des institutions nationales et se concentrer sur la consolidation de la paix, surtout en ce qui concerne l'appui à apporter aux autorités provinciales, aux institutions locales et à la société civile en matière de gestion des conflits, de protection, l'équipe de pays devra mobiliser des partenaires, ainsi que la communauté internationale en général, derrière l'établissement et la mise oeuvre de plans de province dans le cadre de la deuxième vague de document de stratégie pour la réduction de la pauvreté.30(*)

§2.Questions et Réponses sur la Mission de maintien de la paix en RDC

Q1 : Qu'est-ce que la MONUC est en train de faire pour accomplir son mandat de protection des civils ?

R : Dans l'Est du Congo, les forces de la MONUC se déploient et patrouillent les zones où les communautés sont les plus vulnérables et elles protègent les camps abritant de déplacés internes et les voies de livraison de l'aide humanitaire destinée à quelques 1,8 millions d'entre eux dont la plupart vivent avec des familles d'accueil. L'Est du Congo est une vaste région-à peu près grande comme trois fois que la France- et les forces de la MONUC ne peuvent pas se trouver par tout le temps. Les Kivu seuls couvrent un territoire aussi vaste que la Californie (mais pratiquement sans route) avec une population estimée à plus de 10 Millions, alors que la MONUC dispose d'environ 10.000 casques bleus pour l'ensemble de la région.

C'est pourquoi la MONUC déploie sur le terrain des équipes conjointes de protection(JPTs) pour travailler avec les communautés dans les zones les plus hauts risques dans les Kivu et dans les districts du Huit-Uélé et du Bas-Uélé (où la LRA est présente) pour permettre aux commandants d'orienter leurs forces afin de prévenir la violence et pas seulement y réagir. Ces équipes travaillent avec les administrations locales, les chefs coutumiers, les FARDC, les groupes communautaires et les ONG, pour promouvoir la renonciation et régler les griefs qui peuvent conduire à la violence. Elles ont permis à la Mission d'améliorer sa connaissance du contexte local ainsi que la communication entre les populations locales et les casques bleus ; et de cette façon la MONUC a pu atténuer certaines des conséquences humanitaires des attaques rebelles et des opérations militaires visant à éradiquer définitivement les FDLR et la LRA. La MONUC assure également une protection directe aux civils dans les zones reculées et vulnérables, ceci à travers un réseau de bases mobiles pouvant être redéployées vers des zones à haut risque ou au risque émergent dans un délai relativement court. La MONUC travaille en concertation avec les agences des Nations Unies et les ONG afin d'aider à l'intégration de leurs priorités humanitaires en matière de protection dans la planification militaire. La MONUC protège également le système de livraison humanitaire là où cela est nécessaire. Mais cette mission ne peut pas remplacer l'armée nationale congolais ni assumer la responsabilité du gouvernement de protéger sa population, ses frontières et les richesses naturelles qui se trouvent à l'intérieur de ses frontières. Ce sont des responsabilités souveraines du gouvernement. C'est pourquoi la MONUC et d'autres partenaires travaillent pour aider le gouvernement congolais à améliorer la performance et le comportement des forces de sécurité congolaises afin qu'elles puissent assumer ces responsabilités.31(*)

Q 2: La MONUC a-t-elle les ressources dont elle a besoin pour remplir sa mission ?

R : Il n'y pas de mission de maintien de la paix qui puisse se prévaloir d'avoir tout ce dont elle a besoin. Mais en utilisant ses ressources intelligemment, en travaillant avec flexibilité et en déployant les ressources de manière stratégique, la MONUC tire le meilleur parti des ressources existantes. Ce dont nous avons le plus urgemment besoin c'est d'avoir les renforts et les capacités techniques supplémentaires sont en route, mais nous n'avons toujours pas les hélicoptères et les capacités de collecte d'informations que nous avions demandés.

Q3 : Les violences infligées aux civils par les FDLR et la LRA ont été horribles et elles ont augmenté malgré la présence de la MONUC. Pourquoi ?

R : Elles ont augmenté dans certaines zones alors qu'elles ont diminué dans d'autres. La réduction des niveaux de danger a permis à beaucoup de déplacés internes de retourner dans leurs communautés. L'attention qu'accordent les médias internationaux à la violence dans l'Est du Congo est une bonne chose. Les besoins des congolais sont énormes et il faut espérer que l'attention accordée à ces besoins permettra de générer un soutien international plus conséquent.

Tout fois, l'Est du Congo est en proie à la violence depuis plus de quinze ans. D'après certaines études, dont celles menées régulièrement par l'ONG internationale Rescue committee, les conflits sont cités comme la cause directe ou indirecte de la mort de 3,5 à 7,8 millions de personnes en RDC depuis 1998 ;

Ces morts sont en partie imputables à des maladies traitables telles que le paludisme, la diarrhée et la malnutrition. Des souffrances de cette ampleur, la MONUC n'en observe pas aujourd'hui. Plus tôt au cours de la décennie, le nombre des déplacés internes avait atteint les 3,4 millions. En juin 2009, leur nombre était estimé à 1,8 millions dont la plupart vivent avec des familles d'accueil dans les Kivu et en province orientale. Leur situation reste une préoccupation majeure que la MONUC, les agences de l'ONU et les ONG s'emploient à régler. La M ONUC apporte une protection militaire ainsi qu'un appui logistique pour permettre aux opérateurs humanitaires d'accroitre leur accès et de livrer l'assistance humanitaire aux populations vulnérables et affectées par la guerre ; et nous allons poursuivre cet effort.

Q4 : Qu'est-ce qui en 2009 expliqué la violence ? Est-ce que les populations sont mieux loties en raison d'opérations telles que kimia et Rudia ?

R : Les rebelles au sein des deux groupes sont sous pression, et malheureusement les civils sont en train de payer un prix comme ils le font toujours lorsque ces groupes font une descente dans les communautés locales. OCHA estime que 40% de nouveaux déplacements des populations dans l'Est du Congo sont dus aux opérations militaires en cours contre les FDLR, la LRA et d'autres groupes armés.

Rien ne justifie la souffrance humaine, mais le nombre de groupes armés a diminué de façon spectaculaire. Plus tôt dans la décennie, des dizaines de groupes armés étaient engagées dans de violents conflits dans diverses parties de la RDC, des conflits intensifiés par la présence de plusieurs armées étrangères. Les armées étrangères se sont retirées et la plupart des groupes armés congolais ont été démantelés. Apres l'intégration des forces du CNDP dans l'armée nationale cette année, les sources principales restantes de conflits en cours dans l'Est du pays aujourd'hui sont les FDLR et la LRA, Une grande partie du Congo est en paix, mais la présence de ces groupes armés étrangers et de quelques milices nationales résiduelles a empêché le rétablissement complet de l'autorité de l'Etat et le développement économique, et ils sont une menace constante pour la stabilité régionale. Malgré l'impact humanitaire indéniable, la réussite de Kimia et Rudia permettra avant tout de mettre un terme à un cycle de guerre et de dévastation qui a commencé il ya 15 ans.

Q5 : Les représailles contre les civils semblent s'être multipliées depuis que l'opération Kimia a commencé plus tôt cette année(2009) ?

R : Les forces des FDLR sont responsables de la plupart des violences commises contre les civils dans l'Est. Elles s'adonnent à des pratiques qui les caractérisent depuis plus d'une décennie. Elles sont dirigées par des personnes qui ont eu un rôle dans le génocide rwandais de 1994. Ces dirigeants n'ont pas une perspective pacifique. Ils survivent sur le dos des citoyens sans défense et pilent les ressources du Congo. La violence ne s'arrêtera pas avant que leurs forces ne soient démantelées. Il pourrait cependant y avoir un meilleur avenir pour beaucoup de ceux qui servent au sein des FDLR : beaucoup parmi leurs hommes de troupe n'ont pas été impliquées dans le génocide rwandais. La MONUC essaie de les séparer de leurs leaders en utilisant des moyens pacifiques pour les convaincre de désarmer et de rentrer dans leur pays. En effet, plus de 1.200 combattants, accompagnés de 10.000 membres de leurs familles, ont été rapatriés au cours de la période allant de janvier dernier à ce jour.

Q6 : N'y aurait-il pas moins de violence dans l'Est du Congo si le gouvernement et la MONUC négociaient avec les rebelles ?

R : Le conseil de sécurité de l'ONU considère les FDLR comme un groupe illégal et l'une des principales causes des conflits dans la région selon la résolution 1856. Le FDLR n'ont aucune légitimité politique et parmi leurs dirigeants se trouvent des extrémistes qui portent une responsabilité dans le génocide rwandais de 1994. Le conseil de sécurité ne reconnait pas les FDLR comme des partenaires légitimes d'une quelconque négociation. Les membres du conseil de sécurité considèrent le désarmement et le rapatriement des FDLR comme absolument nécessaires, et la MONUC est mandatée par la résolution 1856(2008) pour aider dans cette tâche, en coordination avec les FARDC. Cependant, bien que la pression militaire soit une nécessité, le rapatriement pacifique et en tout sécurité reste une option pour les FDLR. Le HCR est habilité à surveiller leur bien-être à leur retour au Rwanda. Quant à ceux, parmi eux, pouvant avoir une attache parentale réelle au Congo, ils peuvent déposer leurs armes et s'installer ailleurs dans le pays.

Q7 : comment les dirigeants des FDLR installés à l'étranger peuvent-ils être amenés à répondre de leurs actes ?

R : Il est important que les pays où sont basés les dirigeants des FDLR prennent des mesures pour mettre fin à leur soutien et aux que les FDLR sont en train d'infliger à la population civile en RDC. Ils peuvent le faire s'il y a une volonté politique. Ces personnes opèrent ouvertement en Amérique du Nord, en Europe et ailleurs. Les sanctions décidées par l'ONU devraient être appliquées contre les individus dont les noms figurent sur la liste du conseil de sécurité.

Q8 : où s'arrête la responsabilité de la MONUC en matière de protection ?

R : Les conditions d'une paix durable en RDC résident dans la réforme et le renforcement des services de sécurité congolais. La MONUC est en train de travailler pour l'accomplissement de cet objectif, mais celui-ci ne sera pas atteint du jour au lendemain ; il doit y avoir également un effort constant de la part de l'armée et de police congolaises pour élever le niveau de discipline et punir les contenants. Ceci doit s'accompagner d'un effort systématique d'amélioration des conditions de services dans les casernes ainsi que du paiement régulier des salaires.

Q9 : pourquoi certains civils craignaient-ils autant les unités des FARDC que les FDLR ?

R : La discipline et le contrôle des FARDC (qui renferment à présent des milliers d'anciens membres des milices congolais) posent problème. Bon nombre des troupes nouvellement intégrées et des commandants impliqués dans les opérations sont d'anciens miliciens du CNDP et des Mayi-Mayi qui les uns autant que les autres trainent un lourd passé d'atrocités commises dans les provinces de Kivu. La des civils est avant tout une responsabilité gouvernement ale et le Gouvernement et le commandement militaire congolais se sont engagés à renforcer la discipline, notamment par rapport à la politique de «  tolérance zéro » prônée par le président de la République, à s'attaquer à l'impunité, et à améliorer le commandement, le contrôle et le soutien à leurs troupes. L'objectif des autorités nationales est de veiller à ce que les commandants prennent la responsabilité de mettre fin à cette situation.

Q10 : Qu'est-ce que la MONUC avait fait pour améliorer le comportement des FARDC ?

R : La MONUC apporte son appui logistique pour un total de 22.000 troupes des FARDC dans les Kivu et en provinces orientale. Ce soutien vise à améliorer la discipline et le moral au sein des FARDC. La mission a mis en place une cellule baptisée cellule de Réponse Rapide et d'alerte précoce(RREWC) chargée de surveiller la performance et la conduite de cellule de celles des unités des FARDC qui sont soutenues par la MONUC, et la Mission retira son soutien aux opérations dans lesquelles les unités des FARDC violent de manière flagrante le droit humanitaire international. La MONUC fournit des informations sur les unités et commandants des FARDC responsables des violences contre les civiles-et les violences sexuelles en particulier- pour que les auteurs soient déférés devant la justice et les officiers incriminés écartés du commandement. Se basant sur certaines des informations fournies, le gouvernement a pris des mesures écartant les auteurs d'infractions.

Q11 : Que faisait la MONUC pour que les officiers supérieurs des FARDC recherchés pour violations des droits l'homme soient déférés devant la justice ?

R : La Mission continuent à encourager les autorités dans leurs efforts de traduire en justice tous ceux qui sont responsables de crimes et de violations des droits humains.

Q12 : Il ya eu, rapportée dans l'édition du quotidien le New York Time du 15 aout 2009, une allégation selon laquelle un gamin de 12 ans aurait été victime d'abus sexuels de la part d'un casque bleu ?

R : Malheureusement, l'article du New York Times n'a pas indiqué quand ni où l'infraction aurait eu lieu. Une recherche dans toutes les archives militaires et civiles de la MONUC a montré qu'aucun incident du genre de celui rapporté par le NYT n'a été porté à l'attention de la Mission.

Q13 : Qu'est-ce que la MONUC faisait pour faire face aux allégations d'exploitation ou d'abus sexuels portées contre ses propres casques bleus ?

R : La MONUC assure le suivi de toutes les allégations portées contre ses casques bleus et reçoit volontiers des informations qui lui permettent d'approfondir les dossiers. Les enquêtes proprement dites sont menées par le Bureau des services de contrôle interne de l'ONU, un organe autonome opérant en dehors de la hiérarchie de la MONUC. En juillet dernier, le commandant de la force de la Mission avait déployé une équipe d'inspection sur le terrain dans le nord Kivu pour y vérifier des rumeurs faisant état d'exploitation ou d'abus sexuels. L'équipe avait visité deux camps de déplacés internes à Goma ; elle avait interrogé des responsables de la police et des dirigeants d'ONG. Il n'y avait pas eu de plaintes faisant état d'une conduite inappropriée de la part des casques bleus. Une mission d'inspection similaire est dans le sud Kivu ce mois-ci (août). Dans l'ensemble le travail de sensibilisation et de formation de l'unité conduite et Discipline porte ses fruits ; les allégations portées contre les casques bleus ont diminué et toutes n'ont pas été étayées. En moyenne, plus de 30.000 personnes servent au sein de la MONUC au cours d'une année et il y a eu 38 allégations d'exploitation ou d'abus sexuels formulées en 2008. Toute fois, la lutte contre l'exploitation et les abus sexuels reste une haute priorité pour la Mission. Même un seul cas est un cas de trop.

Q14. Qu'est-ce que le Gouvernement fait pour stabiliser la RDC ?

· R : Le gouvernement a préparé son propre plan de stabilisation et de Reconstruction-STAREC

· Ce plan élargit le concept de stabilisation à 26 territoires affectés par la guerre à l'Est de la RDC

· Elle intègre également l'éducation et les services de santé liés aux programmes de stabilisation

· Le gouvernement est actuellement en pourparlers avec les bailleurs de fonds sur le mode de financement

· Les bailleurs de fonds sont en train de se concerter pour faciliter une meilleure gestion des fonds

Q15 : Quel est le coût de tout ceci ?

Le plus petit plan original des Nations Unies fut fiancé à concurrence de 136 millions USD, avec la mention que d'autres fonds suivront

Le coût de STAREC est estimé à 1.2 milliard USD.

Q16 : Qui réalisera ce travail ?

La MONUC et les agences des Nations Unies appuieront le Gouvernement et son administration. Les ONG et le secteur privé joueront également un rôle important.

Q17. Qu'est-ce qui a été réalisé à de 1999 à 2009 ?

R : Le Renforcement de l'armée. Un appui important est accordé aux opérations des FARDC contre les FDLR

La dissolution, l'intégration ou la démobilisation des combattants. Plus de 15.OOO combattants ont été intégrés dans l'armée et plus de 2.000 autres démobilisés au cours des six derniers mois.

600kms de route sont en train d'être réhabilité dans 6 zones prioritaires, en générant plus de 3.000 emplois pour la population locale, y compris les ex-combattants.

3.00 éléments de la police territoriale ont été déployés. Ceci réduit l'insécurité.

Favorise le retour et l'intégration des déplacés internes et des réfugiés. Des programmes de relance ont été mise en oeuvre au profit de plus de 200.000 personnes pour 80 habitations

Un programme communautaire de financement par l'USAID est en cours, et se focalise sur la création des emplois et la réhabilitation des infrastructures de base dans 45 sites différents.

BIBLIOGRAPHIE

A.TEXTE JURIDIQUES

1. Charte de Nations Unies du 26 juin 1945 et Résolution 26 Juin 1945

Et Résolution 2625 de l'assemblée Générale de Nations Unies du 24 octobre 1970 ; Déclaration relative aux principes de droit international touchant les relations amicales et la coopération entre Etats, conformément à la charte de Nations Unies ;

2. Résolution adoptées par le conseil de sécurité des Nations Unies sur le processus de paix en RDC, du 9 avril 1999 au 1ER octobre 2004 ;

3. Accord de Lusaka pour un cessez-le-feu en RDC et modalités de sa mise en oeuvre, du 10 juillet 1999 ;

4. Protocole d'accord entre le gouvernement de la RDC et la République du Rwanda sur le retrait des troupes Rwandaise du territoire de la République Démocratique du Congo et le démantèlement des forces des ex-fars et des interahamwe en en RDC, du 30juillet 2002 ;

5. Accord de mandat entre le gouvernement de la RDC et la République de l'Ouganda, du 6 septembre 2002 ;

6. Résolution de l'ONU adoptées par le conseil de sécurité de Nations Unies, le 9 avril 1999 -1, octobre 2004, SL, DIPM ;

7. Résolution 1906 du conseil de sécurité de Nations Unies du 31 mai 2009 ;

8. Résolution 1856 du conseil de sécurité de Nations Unies du mois d'août  2009 ;

9. Résolution 1925 adopté par le conseil de sécurité des Nations Unies à sa 6324 séances, le 28 mai 2010 ;

10. Trente et unième rapport de secrétaire général sur la Mission de l'Organisation de Nations Unies en RDC du 30 mars 2010.

11. Résolution 1906 du 23 décembre 2009 de conseil de sécurité de Nations Unies.

B. LES OUVRAGES, MEMOIRES, NOTES DE COURS ET DECISION JUDICIAIRE

1. Midague BahatI Ernest : cours de méthode juridique, G2 Droit/ Goma 2004Q ;

2. Recherche sur internet (MONUSCO, partial de l'ONU) ,2013 ;

3 .Recherche sur internet (force de maintien de paix de Nations Unies «  casques bleus »), 2013 ;

4. In MONUC division de l'information publique-Août 2009 ;

5. Jean kippenberg et Alii, les soldats violent, les commandants ferment les yeux, violences sexuelles et reforme militaire en RDC, New York : Humain Mathieu Bothe, c, Bruch, Jean Diamon et Daniel, Jennen, droit international, lacune et opportunité, voir site : www.ICRC.org/.../IRRC-879-bothe-bruch-diamon-jensen-free.PDF, consulté le 21.05.2013 ;

5. Roger pautier, « le Kivu dans la guerre : acteurs et en jeux » écho, (en ligne) sur vif 2009, mis en ligne le 21 janvier 2009, consulté le 19 avril 2013 URL ; echo.revues.org/10193 ;

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7. Recherche internet « http : www.UN mission in DR Congo.com », consulté le 15.05.2013 à 16 :57 ;

8. In MONUC «  kit d'information (division de l'information publique-Mission de l'organisation des Nations Unies en RDC), août 2009 ;

9. Nations Unies, «  opération de maintien de la paix et orientation » New York, 2008, p .98 ;

10. Recherche sur internet : http :(www.grioo.com/blogshobbynews/index.php) consulté le 18 février 2013 ;

11. Vircoulan jean «  angiite internationale en RDC » politique africaine N°98, 2005, p82.

* 1 Résolution adoptées par le conseil de sécurité de Nations Unies sur le processus de paix en RDC, du 9 avril 1999 au 1ERoctobre 2004  et protocole d'accord entre la RDC et la République du Rwanda sur le retrait des troupes Rwandaises du territoire de la RDC, le démantèlement des forces des ex-far et le interahamwe en RDC du 30 juillet 2002 ;

* 2 Accord cadre de cessez-le-feu de Lusaka de la Résolution 1279, entre la RDC et les Etats de la Région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe) du 30 Novembre 1999 et recherche sur internet (force de maintien de la paix de Nations Unies « casques bleus), 2013 ;

* 3 Mission d'observation des Nations Unies au Congo ;

* 4 Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo

* 5 La Résolution 1925 de conseil de sécurité, du 1er juillet 2010.

* 6 Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC, dans sa région, adopté par la Résolution 2098, à Addis- Abeba en Ethiopie, le 8 Mars 2013.

* 7 Recherche sur internet (www.monusco.org, consulté le 17 mai 2013).

* 8 Midague bahati ernest, cours de méthode juridique, g2 droit/Goma 2004.

* 9IN MONUC/ Division de l'information publique- Aout 2009

* 10 MONUC/ Division de l'information publique op.cit page 8

* 11 Jean kippenberg, et alii, les soldats violent, les commandants ferment les yeux, violences sexuelles et reforme militaire en RDC, New York : Humain Mathieu Bothe, C, Bruch, Jean Diamon et Daniel Jennen, droit international, lacune et opportunité, voir site : www.ICRC.ORG/.../IRRC-879-Bothe-bruch- diamon-jensen-free.PDF(consulté le 21/05/2013);

* 12 Roger Pourtier, «  le Kivu dans la guerre : Acteurs et enjeux » Echo(en ligne), sur le vif 2009 , mis en ligne le 21 janvier 2009, consulté le 19 avril 2013 URL :http : écho .revues. org/ 10793

* 13 Jean kippenberg, et alii, les soldats violent, les commandants ferment les yeux, violences sexuelles et reforme militaire en RDC, New York : Humain Mathieu Bothe, C, Bruch, Jean Diamon et Daniel Jennen, droit international, lacune et opportunité, voir site : www.ICRC.ORG/.../IRRC-879-Bothe-bruche- diamon-jensen-free.PDF op.cit page 10

* 14 MONUC Magasine, n°9,N°16,et n°17 2009

* 15 Res. De conseil de sécurité des Nations Unies 1906 du 23 décembre 2009

* 16 Nations Unies, opération de maintien de la paix «  principes et orientations », New York, 2008, p.98 ;

* 17 http:// www.Grioo.com/blogs/hobbysnew/index.php(consulté le 18fevrier 2013)

* 18 Vircoulon jean «ambigüité de l'intervention internationale en RDC » politique africaine N° 98 , 2005, p82

* 19 Op .cit page 13 Res, de conseil de sécurité des Nations Unies 1906 du 23 décembre 2009,

* 20 Résolution 1856 du Conseil de sécurité de Nations Unies du mois d'août 2009

* 21Recherche internet «Http : www.Un mission in DR Congo.com », consulté le 15.06.2013 à 16 :57

* 22 Jean kippenberg,et alii, les soldats violent, les commandants ferment les yeux, violences sexuelles et reforme militaire en rdc op.cit page 10 ,11

* 23 Nations Unies, nouveau rapport du groupe d'experts sur l'exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesse de la RDC. New York ; 23 octobre 2003

* 24 In MONUC «  kit d'informations (Division de l'information publique-Mission de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo), Août 2009

* 25 In MONUC « kit d'informations publique-Mission de l'Organisation des Nations Unies » op.cit page 18

* 26 Idem page 17,18

* 27 Résolution 1906 du conseil de sécurité de Nations Unies du 31 mais 2009

* 28 Idem page 21

* 29 Trente et unième rapport du secrétaire général sur la Mission de l'Organisation des Nations Unies en RDC du 30 mars 2010

* 30 Résolution 1925 adopté par le conseil de sécurité des Nations Unies à sa 6324e séance, le 28 mai 2010

* 31 Idem page 23






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