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Etude de l'érosion ravinante à  Kinshasa par télédétection et SIG ( système d'information géographique ) entre 1957 et 2007

( Télécharger le fichier original )
par Fils Makanzu Imwangana
Université de Liège - Master complémentaire en gestion des risques naturels 2010
  

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III.3 Relations entre les trajectoires des ravins et les structures urbaines

En recherchant les indices qui peuvent nous aider à déceler les éventuelles causes de l'érosion ravinante dans cette ville, nous sommes arrivés à établir le tableau 3.1.

Tableau 3.1 : Route et érosion ravinante

Route

Ravin

Total

%

Actif

Stable

Non21

16

0

16

5,2

Oui_A22

37

34

71

23,1

Oui_N23

156

64

220

71,7

Total

209

98

307

 

général

 
 
 

100

%

68,1

31,9

100

 

Ce qui nous renseigne sur ce qui suit :

- 16 ravins sur 307 dont tous actifs représentant 5,2% se trouvent sur un espace loin d'une route ;

- 71 ravins sur 307 dont 37 actifs et 34 stables soit 23,1 % sont aux environs d'une route qui est déjà présente en 1957 ;

- 220 ravins sur 307 dont 156 actifs et 64 stables qui font 71,7% sont aux environs d'une route qui serait tracée après 1957 ;

- 291 sur 307 ravins représentant 94,8% de ravins se trouvent aux environs d'une route qu'elle soit ancienne ou nouvelle ;

- 209 ravins sur 307 représentant environ 68,1% sont actifs et 98 semblent être stables et c'est - à - dire qui ne sont pas actifs momentanément.

Le qualificatif « stable » utilisé désigne le ravin qui ne présente pas d'activité pour le moment mais qui pourrait changer selon les conditions hydrologiques du milieu. Ainsi, un ravin dit stable aujourd'hui, peut se révéler en activité demain. Quand il n'y a pas de traces fraiches d'incisions et que la végétation a colonisé le site ou les parois du ravin, nous le qualifions de « stable. »

21 Non = Absence d'une route (Route, rue, ruelle, piste piétonne, sentier, ...) ni en 1957 ni en 2007

22 Oui_A = Présence d'une ancienne route (Existant sur la mosaïque photo - aérienne de 1957 et qui existe toujours en 2007)

23 Oui_N = Présence d'une nouvelle route (Tracée après 1957 et donc présente sur la SPOT 5 de 2006 -2007)

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III.4 Techniques de lutte anti - érosive appliquées

La population s'organise avec des moyens de bord en communauté de base pour lutter contre l'érosion hydrique. Elle est appuyée par des représentations diplomatiques ou religieuses installées dans la ville. L'Office de Voirie et Drainage n'intervient que pour des cas où une route d'intérêt général est menacée d'être coupée ou un ravin qui se déclenche dans un quartier nanti à l'instar du site Mataba à Djelo Binza (Figure 3.2), Drève de Selembao à Binza/UPN, ...

Figure 3.2 : Localisation des têtes du ravin Mataba par rapport à la Route nationale 1

250 m

Source : Copie d'écran sur Google Earth 2010/Image Digital Globe 2010

La littérature scientifique signale une discussion sur le développement des ravins à la suite de l'érosion par le ruissellement à partir de la surface de pente ou à la suite d'un sapement par les eaux souterraines (VAN ASCII et al., 1999). A Kinshasa, le contexte hydrogéologique rend les deux possibles. Mais, curieusement, toutes les méthodes de lutte appliquées sont essentiellement destinées à freiner la puissance érosive du ruissellement dans le ravin d'abord et ensuite minimiser le ruissellement sur les parcelles et les rues et ses effets érosifs. Aussi, on ne retrouve pas souvent les mesures destinées à la prévention de l'origine des ravins. Ce n'est qu'au moment des premières manifestations du ravinement que les gens prennent des mesures.

De la parcelle habitée où tombe l'eau des pluies jusque sur les flancs de collines, nous pouvons classer les mesures ou les différentes techniques couramment utilisées en plusieurs groupes :

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III.4.1 Mesures destinées à couper ou réduire l'alimentation du ravin par l'eau de ruissellement (Mesures en amont du ravin)

Ces mesures sont appliquées essentiellement pour réduire ou arrêter le ruissellement qui arrive dans la tête ou sur le bord du ravin :

- plantation de la pelouse dans les parcelles d'habitation ;

- installation de puisards ou trous d'infiltration d'eau dans les parcelles (Figure 3.3) ;

Figure 3.3 : Puisards parcellaires à Kisenso (Photos Ph. TREFOIS, MRAC_2003)

- installation de bassin de rétention d'eau ou d'orage sur certaines grandes rues afin de ralentir la vitesse de ruissellement et faciliter leur infiltration (Figure 3.4) ;

Figure 3.4 : Bassins de rétention d'eau à COGELOS (Photos Aimé MWANZA,
PIC KINEROSION_2007)

- construction des réseaux de collecteurs ou d'égouts comme à Mataba, ...

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