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Etude de l'érosion ravinante à  Kinshasa par télédétection et SIG ( système d'information géographique ) entre 1957 et 2007

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par Fils Makanzu Imwangana
Université de Liège - Master complémentaire en gestion des risques naturels 2010
  

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I.3 Aperçu géologique

I.3.1 Généralités

Les terrains superficiels de la plaine de Kinshasa n'offrent pas beaucoup de diversité. Toute la ville est recouverte par du sable ou du « limon » avec quelques pointements ou affleurements de « grès polymorphes » ou grès tendre. Quant à la plaine d'entre N'djili - N'sele, on n'y voit que du sable plus ou moins blanc ou jaune, plus ou moins argileux. La structure de Kinshasa est dominée par un envahissement récent du fleuve Congo. Antérieurement à cet envahissement, on observait une sédimentation en plusieurs épisodes séparés par autant de discordances, et culminant par une silicification généralisée. Celle - ci est à l'origine du « grès polymorphe » en place (EGOROFF, 1955).

Le fleuve Congo a profondément entaillé ce premier complexe, y traçant des chenaux plus ou moins larges et profonds. Il les a ensuite comblés avec un sable très grossier, vers la base duquel se sont accumulés des produits de remaniement tels que graviers roulés et débris de « grès polymorphes ». A un épisode relativement violent de l'activité du fleuve, a succédé une période plus calme, avec dépôt dans des marais, de sables éoliens et de limons ainsi que des ravinements correspondants (EGOROFF, 1955).

Déjà en 1954, CAHEN attribuait ces sables à la Série des sables ocres qui se confondaient entre la surface fin-Crétacé et la surface mi-Tertiaire. Il souligne que cette Série des sables ocres reposait généralement par l'intermédiaire d'un faible gravier, de grenailles ou d'une cuirasse latéritique sur la Série des grès polymorphes. C'est le cas à Thysville (actuel Mbanza Ngungu sur la route de Matadi), aux environs de Léopoldville (actuellement Kinshasa), au Kwango, au Kasaï, au Lomami et au Katanga (au Biano notamment). Parfois ces sables reposent directement sur les terrains antérieurs à la Série des grès polymorphes. Ce contact dessine une surface remarquablement plane et les sables ocres reposent tour à tour sur les grès polymorphes, sur le Mésozoïque et sur des terrains divers du soubassement. Il s'agit donc d'une surface d'érosion aplanie qui constitue la surface mi-Tertiaire.

Lorsque les sables reposent directement sur des terrains antérieurs aux grès polymorphes, la surface mi-Tertiaire peut être confondue avec la surface fin-Crétacé. Ce sable est d'origine subaquatique probablement (dépôt de sable supérieur, plus fin) ou incontestablement

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d'origine éolienne (dépôt de sable inférieur). BURKE & GUNNELL (2008) parlent de deux séquences de dépôts terrigènes attribués à des conditions semi-arides, impliquant tous deux de grands lacs, qui ont été identifiés.

Les mouvements qui ont déformé l'aplanissement fin-Crétacé ont créé des points élevés qui ont été érodés. Alors que dans les positions déprimées s'accumulaient les produits de l'érosion qui, silicifiés en partie, ont constitué les « grès polymorphes » et les sables et grès qui leur sont associés. La surface qui résulte de cette action érosive et d'accumulation est l'aplanissement mi - tertiaire. Ce qui a été déjà étudié par CAHEN & LEPERSONNE (1952) cités par CAHEN (1954) ainsi que par BOUDOURESQUE et al. (1982) cités par BURKE & GUNNELL (2008).

L'analyse de la carte géomorphologique et géotechnique (Planche IV Géotechnique réalisée en 1976 - 1977 par VAN CAILLIE) nous renseigne que dans cette région, le toit du socle est entre 10 et 30 mètres. Ce socle est constitué d'un grès tendre Secondaire. Les essais de pénétration atteignent le refus dans la zone des graviers, sables grossiers ou débris de grès silicifiés qui coiffent les grès secondaires. Ces grès sont fréquemment altérés en sables fins divers. La feuille géologique de Kinshasa a été établie par le Musée royal de l'Afrique centrale de Tervuren en Belgique en 1963 (Figure 1.2).

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