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La gestion des risques bancaires

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par Amadou Lampsar SALL
Université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal -  Diplôme d'études supérieures spécialisées ( DESS ) de juriste d'affaires 2013
  

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Paragraphe II: La couverture du risque de contrepartie

La couverture du risque de contrepartie permet d'anticiper et même d'anéantir une perte, pour l'établissement de crédit, qui peut être due à la défaillance du débiteur. Cette couverture passe par le calcul d'un ratio qui est diffèrent d'après la réglementation qui est prise en compte. Nous avons deux types de règlementation à caractère international à savoir, d'une part les accords de Bale I entrée en vigueur en 1988 et qui a fait entrer en ligne de compte le Ratio de Cooke, d'autre part nous avons les accords de Bale II appliqué en 2008 et qui a vu naitre un nouveau type de ratio à savoir Mc Donough qui tient son nom du président en exercice pendant cette période William Mc Donough. Ainsi il importe de traiter en premier lieu la couverture de risque par le ratio de Cooke (A) et en deuxième lieu la couverture de risque par le ratio Mc Donough(B).

A- La couverture de risque par le ratio de Cooke

Pour bien appréhender le ratio de Cooke il importe de donner la signification du ratio de Cooke (1) et la portée du ratio de Cooke (2).

1- La signification du ratio de Cooke

Ce ratio tient son appellation de Peter Cooke, un directeur de la banque d'Angleterre qui avait été un des premiers à proposer la création du comité de Bale et fut son premier président19.

18 Article tiré de Wikipédia

19 Idem

La création de ce ratio est due à la faillite en chaine de plusieurs banques dans les années 80(caisses d'épargnes aux USA). Ces banques ont connu une augmentation fulgurante des prises de risques, ce qui est lié à une méconnaissance de l'utilisation des nouveaux types de produits financiers.

Le ratio Cooke impose aux établissements de crédit des fonds propres qui s'élèvent à au moins 8% du montant de leur actif et engagement bilan et hors bilan avec une pondération des coefficients des risques individuels. Le ratio Cooke veut que les fonds propres effectifs soient supérieurs ou égaux au fonds propres réglementaires exigés par la législation bancaire de l'UEMOA. Cette contrainte réglementaire s'exprime sous la forme d'un ratio de solvabilité qui rapporte les fonds propres effectifs de la banque ou l'établissement financier au montant de ses actifs pondérés par les coefficients de risques. En ce qui concerne la pondération des actifs les créances sur les Etats de l'OCDE20 seront pondérés jusqu'à 0%, 20% pour les créances sur les banques et les collectivités locales de L'OCDE, 50% sur les créances hypothécaires au logement ou garanties par des opérations de crédit-bail en matière immobilière et enfin 100% sur les crédits consenties aux agents privés, c'est-à-dire les entreprises et les particuliers. En ce qui nous concerne, ce sont les Etats de l'UEMOA qui doivent être pris en compte pour les pondérations de 0% et 20%. Les pondérations signifient en effet que tous les engagements pris par une banque ne sont pas équivalents en termes de risques. Certains prêts sont plus risqués que d'autres, ainsi prêter à un Etat est considéré comme moins risqué que prêter à une entreprise. Le ratio de Cooke veut que le bilan d'un établissement de crédit soit sain et équilibré. Un bilan est sain et équilibré si les engagements donnés c'est-à-dire les postes de l'actif s'appuient sur des fonds propres correctement proportionnés pour que la banque soit en mesure de faire face aux risques exposés à l'occasion de son activité. Ainsi plus les risques sont élevés, plus les fonds propres doivent l'être.

La signification du ratio de Cooke traité il est question maintenant de sa portée.

2- La portée du ratio de Cooke

Le ratio de Cooke a été créé afin de couvrir le risque de non payement de la part d'un débiteur. Ainsi elle devait permettre une meilleure adéquation des fonds propres par rapport aux risques, de renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire et d'atténuer les inégalités concurrentielles entre les banques. Certains de ses objectifs ont été effectivement

20 Organisation de coopération et de développement économique

La gestion des risques bancaires dans l'espace UEMOA Amadou Lampsar Sall

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La gestion des risques bancaires dans l'espace UEMOA Amadou Lampsar Sall

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atteint en ce que le ratio a permis une solidité du système dans son ensemble, et à éviter des défaillances inattendues des établissements teneurs de compte. Cependant un bon nombre de faillite ont été noté au cours des années 90. Les exigences en fonds propres instaurées en 1988 ont été un bon rempart contre l'instabilité financière durant une période qui n'a pas véritablement durée. Ainsi selon Hoggath et al (2002) le coût des crises bancaires en termes d'activité perdue atteignait 15 à 20% du PIB. Le ratio de Cooke avait de ce fait quelques lacunes. C'est dans ce sens que le docteur Babacar Séne affirmait que « le caractère rigide et forfaitaire du ratio, les estimations très approximatives des risques ainsi que l'évolution des marchés ont rendu obsolète un contrôle bancaire reposant uniquement sur des normes de fonds propres21 ». D'après le professeur Pascal Hodonou Dannon « face à l'évolution des risques de crédit, le dispositif du ratio de Cooke a montré ses lacunes liées à l'absence de relation entre les exigences de fonds propres et le risque effectif des crédits à l'économie22 ». En effet Bale I ne tient pas en compte certains éléments qui paraissent pertinents pour la couverture du risque de crédit. Il ne tient en compte ni les différences de qualité des emprunteurs privés, puisque virtuellement tous les prêts au secteur privé supportent des charges en fonds propres correspondant à 8% des sommes prêtées, quelle que soit la taille la maturité des crédits, leur taille et la solidité financière de leur bénéficiaires. Ni la réduction potentielle du risque induite par la diversification du portefeuille, la prise de garantie ou l'assurance-crédit. Aussi le ratio de Cooke ne permet pas de prendre en compte les nombreuses évolutions technologiques qui ont eu lieu dans le domaine de la finance, en plus il semble peut adapter aux risques effectivement connus par les établissements de crédit. En définitif Bale I n'incite pas assez les banques et établissements financier à gérer ces risques avec un peu plus de prudence.

Les lacunes du ratio de Cooke font planer une menace grandissante sur la stabilité du système financier. Les établissements de crédits requièrent pour la couverture du risque de contrepartie un ratio plus flexible et plus sensible. C'est dans ce sens que le ratio Mac Donought sera créé afin de combler les lacunes de Bale I.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille