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Evaluation de la mise en oeuvre du plan d'action sociale 2008 - 2012 dans la concession forestière de la société Pallisco (arrondissements de Mindourou, Lomié et Messok)

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par Paul Armel TCHATCHOUA TCHEYA
Université de Yaoundé I - Master Professionnel en Sciences Forestières 2014
  

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I.2.2. Volet social de l'aménagement durable des forêts

L'un des objectifs de l'aménagement durable des forêts est la prise en compte des aspects socio-économiques lors de l'élaboration et la mise en oeuvre des plans d'aménagement. L'évaluation sociale permet de mesurer les impacts ou effets des projets sur les populations affectées par la mise en oeuvre ou l'implantation de ceux-ci. La prise en compte des aspects sociaux dans tout processus d'évaluation environnementale est maintenant largement reconnue (Burdge et Rabel, 2002). L'évaluation des impacts sociaux permet l'incorporation des enjeux sociaux soulevés par la mise en oeuvre d'un projet de politique, de programme ou de plan (Vanclay, 2003 ; Burdge et Rabel, 2004). L'évaluation des impacts sociaux est considérée comme l'une des voies permettant aux populations d'exprimer leurs opinions. Elle constitue une plate-forme pour une meilleure identification des enjeux sociaux afin d'atteindre les objectifs du développement durable associés à l'aménagement forestier.

Malgré les progrès perceptibles enregistrés au Cameroun en particulier dans la mise en place du volet social de l'aménagement et de la certification des forêts, la gestion des concessions forestières ne conduit encore véritablement pas au bien-être des populations riveraines. Parmi les dysfonctionnements qui empêchent d'atteindre les résultats escomptés, on note, d'un côté, le fait que la part des bénéfices destinée aux populations ne soit pas le plus souvent négociée entre les gestionnaires forestiers et ces dernières, mais plutôt définie par l'Etat ou par les entreprises forestières elles-mêmes et,de l'autre côté,la corruption qui constitue un obstacle majeur à la redistribution des bénéfices ainsi définis. A cela s'ajoute la marginalisation de certains groupes notamment les peuples autochtones Pygmées et les femmes qui très souvent, sont sans voix ou alors très peu ou presque pas écoutés (Waouo, 2010). Les élites intellectuelles et politiques locales (fonctionnaires retraités, leaders villageois scolarisés, élus locaux, présidents des comités, etc.) s'accaparent les bénéfices de la gestion des concessions forestières. Bien que des réalisations soient faites dans les villages avec la part des redevances destinées aux communautés villageoises, dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, de la religion et de la culture, les conditions de vie des populations riveraines restent précaires (Mbadi et Akam, 2008).

Sur le plan socio-économique, la certification FSC demande à ce que le dialogue social et la consultation des populations soient réels et effectifs (principes 2 et 3). Cela passe par une plate-forme de concertation, véritable structure de communication qui permet de créer un dialogue, et aboutit à une contractualisation des accords. Au-delà de la définition de série de développement agricole, intégrée dans tout plan d'aménagement, la certification nécessite des mesures plus précises telles que la définition des Forêt à Haute Valeur pour la Conservation (FHVC) ou le Consentement Libre, Informé et Préalable (CLIP). En matière sociale, les nouveaux cadres législatifs sont assez semblables d'un pays à l'autre et reposent sur trois niveaux d'obligations faites aux titulaires d'une concession forestière à savoir :

- assurer des conditions de vie convenables sur les chantiers forestiers et les sites industriels pour les salariés de l'entreprise et leurs « ayants droits » légaux ;

- contribuer au développement local par le financement d'infrastructures et d'équipements sociaux collectifs au bénéfice des populations riveraines ;

- assurer la coexistence des différentes fonctions et usages de l'espace et des ressources de la forêt pour garantir aux populations locales la préservation de leurs droits d'usage légaux (Pierre et Cassagne, 2005). D'après les mêmes auteurs, jusqu'à très récemment, les aspects sociaux de l'exploitation forestière étaient pris en compte par le concessionnaire simplement pour assurer l'activité de production et avoir accès à la ressource ligneuse dans de meilleures conditions de « paix sociale ». Ces aspects n'affectaient pas, sauf cas rare de conflits locaux, la commercialisation du bois d'oeuvre. Aujourd'hui, les aspects sociaux doivent être économiquement intégrés afin d'assurer la production, contribuer à une paix sociale devenue de plus en plus fragile, mais aussi et surtout favoriser la commercialisation des produits forestiers à travers un engagement de l'entreprise qui répond à deux demandes croissantes du marché, à savoir :

- justifier d'une bonne pratique sociale de la gestion forestière ;

- acquérir une certification de la gestion durable, qui aujourd'hui, est de plus en plus demandée sur les marchés internationaux occidentaux (Tekam, 2012).

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