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Analyse et évaluation de l'épargne informelle chez les petits marchands de Kinshasa communément appelée "ko bwakisa carte". Cas de la commune de Lemba de 2009-2013

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par La blonde BISIDI-MAMBULU
Institut pédagogique national - Licence 2015
  

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Epigraphie

« Mais le principe qui nous pousse à épargner, c'est le désir d'améliorer notre sort ; désir qui en général, à la vérité, est calme et sans passion, mais qui nait avec nous et ne nous quitte qu'au tombeau. »

Adam Smith

DEDICACE

A mes parents (BISIDI Ya lolo et BOMBO Philomène), ainsi qu'à la famille BISIDI.

REMERCIEMENTS

Le travail que nous venons de rédiger à la fin de ce deuxième cycle en Sciences Economiques et Gestion, est le fruit d'encouragements, de conseils, d'espoir provenant de plusieurs personnes qui, de près ou de loin ont contribué à l'édification de notre personne. Voilà pourquoi, nous tenons à leur exprimer nos sincères remerciements et gratitude.

Nous remerciements s'adressent tout d'abord à Dieu tout puissant qui nous a donné la force d'endurer toutes les situations au cours de ce deuxième cycle.

Notre vive reconnaissance s'adresse au recteur de l'Université Pédagogique Nationale, le Professeur KASINGA Clémence ainsi qu'à toutes les autorités académiques pour leur contribution au bon fonctionnement de notre institution.

Notre profonde gratitude s'adresse également à tous nos formateurs de l'université pour s'être dévoués à notre cause.

De façon particulière, notre gratitude va tout droit à la personne du Professeur KAHUSU MWAN-ZA-K'A Emmanuel qui, en dépit de son horaire académique surchargé, a accepté de diriger ce travail.

A mes parents BISIDI Ya lolo et BOMBO Philomène pour tant des sacrifices endurés, avec leurs maigres revenus n'ont cessé de façonner ma vie et de contribuer à mon éducation ; que ce travail reflète leurs abnégations.

A mes soeurs : Mélisse BISIDI WETE, Jovitte BISIDI-NSAMBA et Océane BISIDI-LUSUNGU, à mes frères Espoir BISIDI-Ya lolo, Hénoch BISIDI.

A mes cousins Derrick LUTUMBA-MAMBOTE, Franklin TAMBI-KOKA.

A mes amis (es) Triphen MBUYI, Divine SANDA, Believe HESHIBA, Marceline MBAYI, Eminence, Déborah MONGELO HELLO, Alvine MUSTHIMA WA MUSTHIMA, Fabrice KUZANWA et à la famille KIATOKO.

Enfin, à tous ceux, de loin ou de près, nous ont apporté leur assistance morale et matérielle, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

BISIDI MAMBULU La blonde

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

BCDC : Banque Commerciale Du Congo...................................................25

BIAC : Banque Internationale pour l'Afrique au Congo..............................25

BIT : Bureau International du Travail......................................................12

CADECO : Caisse D'épargne du Congo.....................................................25

CNUCED: Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement.......................................................................18

DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté.................1

Eco. Pub : Economie Publique.................................................................11

Ed.: Edition..............................................................................................4

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion........................11 

FIBANK: First International Bank............................................................25

PIB: Produit Intérieure Brut....................................................................11

PUZ : Presse Universitaire Zaïroise............................................................8

RDC : République Démocratique du Congo................................................1

UK : Université Kongo.............................................................................21

UPN: Université Pédagogique National........................................................1

UTC : Temps Universel Coordonné ou UTC(en anglais « Coordinated Universal Time)...........................................................................1

% : Pourcentage.....................................................................................48

RESUME

Le secteur informel est constitué non seulement de l'artisanat, du petit commerce, des petites et moyennes entreprises non formellement identifiées par l'Etat, mais également des opérateurs économiques qui se livrent à des activités lucratives échappant à l'imposition.

La prolifération du système d'épargne informel ne permet pas à l'Etat de contrôler ce secteur qui génère tant de revenus. D'où, ce travail analyse et évalue le système de l'épargne informel chez les petits marchands de Kinshasa cas de la commune de Lemba.

Par cette étude, notre démarche consiste à faire connaitre l'importance que revêt cette activité informelle dans la survie des ménages kinois. En effet, les fonds générés par ces marchands sont gérés par des structures informelles échappant à toute législation et par voie de conséquence à toute imposition fiscale. Cette pratique prive certes, l'Etat congolais des ressources financières sures.

Pour y arriver, il nous a fallu de prime abord appréhender en premier lieu la notion sur le secteur formel et informel et en second lieu d'assimiler la notion sur l'épargne formelle et informelle.

Après analyse et évaluation de données récoltés, nous affirmons qu'aux regards de la prolifération qu'atteint cette activité, son caractère engace et mouvant peut si l'on en prend garde, provoquer un malaise social incontrôlable.

La prolifération du phénomène « KO BWAKISA CARTE », cette épargne informelle résulte de :

- l'irresponsabilité de l'Etat (Autorité communale) de subvenir aux besoins socioéconomiques de sa population ;

- manque de politique de proximité de la part des institutions financières ;

- facilitation d'accès aux fonds auprès des gardes-fonds ;

- l'absence des frais de tenue de compte chez les gardes-fonds.

Pour changer cet état de chose il faudrait :

- élaboration des documents qui va garantir les deux parties ;

- obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les membres en créant une association permettant de disposer d'un statut auprès de l'autorité publique ;

- l'autorité communale doit identifier et sensibiliser tous les Gardes-fonds sur l'importance d'être dans un système d'épargne formelle,

- facilitation des formalités pour l'octroi des documents officiels,

- intensifier les campagnes de sensibilisation entre les banques formelles, les gardes-fonds et les marchands ambulants.

INTRODUCTION GENERALE

0.1 PROBLEMATIQUE

La conjoncture actuelle de la crise économique qui ébranle l'Afrique en générale et la République Démocratique du Congo en particulier a permis un accroissement extrême d'activités informelles, constituant ainsi une opportunité pour la survie d'une grande portion de la population congolaise.

En effet, au cours des années 70, la R.D.C a connu un affaiblissement graduel des termes de l'échange par la hausse des prix à l'exportation et la baisse des cours mondiaux des matières premières, la défaite morale et l'abandon du pouvoir public. Le secteur informel est venu en quelque sorte à la rescousse de la population. Ce secteur représenterait de nos jours, plus de 80% des activités économiques du pays dans des secteurs divers.1(*)

Cependant, l'Etat étant garant du bien-être de la population doit « un droit-créance » qui se défini comme un droit dont disposent les citoyens et qui permet à ceux-ci d'exiger de l'Etat la garantie à accéder à un certain nombre de biens, qui sont considérés comme constitutifs(en quelque sorte) de la dignité humaine; dont par exemple le droit à la santé, le droit à l'éducation, etc.2(*)

Mais hélas, en République Démocratique du Congo le gouvernement a presque démissionné de ses responsabilités et la population se sentant abandonnée procède à la pratique de la débrouillardise pour résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée en créant des solutions à la crise de l'Etat dans tous les domaines de la vie : salaire, l'éducation, santé,...3(*)Ceux-ci a comme conséquences l'accroissement du secteur informel.

L'équilibre d'un ménage et la satisfaction de ses besoins multiples ne dépend plus seulement de l'apport de l'homme comme chef de la famille et pourvoyeur de revenus. La désarticulation du secteur formel en RD Congo a mis au premier plan la femme comme actrice jouant un rôle utile pour la survie de la famille.

Dans la ville province de Kinshasa, la vie quotidienne devient des plus en plus insupportable ; pas de rémunération, diminution des effectifs de fonctionnaires, privatisation des entreprises publiques, l'absence d'une politique d'emploi et les pertes d'emplois dans les secteurs privés ont renforcés les activités de subsistance, amplifiant ainsi la débrouillardise. C'est qui incite au gonflement du nombre d'agent opérant dans le secteur informel. L'informel devient ainsi l'amortisseur social dans la mesure où il permet de traverser la crise sans trop de secousses sociales. Cette crise qui a engendré une multiplication des comportements de débrouillardise chez le congolais, que l'homme de la rue traduit par "l'article 15" c'est-à- dire « débrouillez-vous »; "kalaï ye ngangu - kalaï technique" c'est-à-dire « zala na mayele - zala na technique » qui signifie en français « soyez sages et ayez des techniques ».

La population kinoise exerce les activités qui ne sont pas reconnus par l'Etat et ne sont pas intégrés dans le cadre juridique et institutionnel de l'Etat. Les multiples activités du secteur informel en RD Congo en général et à Kinshasa ainsi que dans la commune de Lemba en particulier, sont: la coiffure, la cordonnerie, quado, lavage de véhicule, chargeurs d'automobiles, la couture, ajusteurs, vente de produit pétrolier, cireurs de chaussures, ligablos, les malewa, les pousse pousseurs, les cambistes, les cabines téléphoniques, marchands ambulants,...

Ces activités permettent la survie et la satisfaction de plusieurs besoins du ménage. Par peur de gaspiller l'argent et permettre le financement des besoins primordiaux (les frais académiques ou scolaires, vestimentaire,...) on recourt à l'épargne. Ce dernier consiste à mettre de côté un montant pour une affectation future.

Pour garantir la sécurisation de l'épargne, on recourt à certaines structures permettant de faire face aux multiples risques. L'expérience nous montre que l'épargne des populations pauvres, si elle est bien canalisée peut atteindre un volume considérable.

Il y a bientôt prêt de 20ans, les petits marchands pour épargner, recourent au système d'épargne informelle dit "ko bwakisa carte" en lingala soit épargne soutenue par une carte d'enregistrement ou de suivi. Ce système consiste à placer auprès d'un autre marchand ayant plus des marchandises (capital consistant, une boutique) que le petit marchand une partie de son revenu non consommé et cela journellement. Ces sont plus des petits vendeurs de marché locaux ou ambulants n'ayant aucun compte bancaire, n'étant membre d'aucune coopérative quelconque ou d'une caisse d'épargne et qui par peur d'utiliser d'une manière non efficiente leurs petit capital, recourent à d'autres marchands afin d'épargner une partie du bénéfice journalier généré. Ce système permet aux kinois de satisfaire leurs besoins futures.

Devant cet état des choses nous nous sommes posé les questions suivantes :

ü Pourquoi les petits marchands n'épargnent-ils pas dans les institutions financières dites formelles?

ü Pourquoi doit-on épargner dans les institutions financière ou dans les caisses d'épargne?

ü Comment peut-on passer de l'épargne informelle à l'épargne formelle?

ü Quel sera l'apport de l'épargne dite formelle dans la stabilisation du petit commerce?

Telles sont les questions aux quelles tentera de répondre la présente étude.

* 1 DSRP2, Nnouvelle-génération, RD Congo, Kinshasa, 2011-2015, p.91.

* 2Jean-Denis KASESE Otung-Abienda, Théories de l'administration publique, cours inédit L1 Eco Pub. UPN, Kinshasa 2013-2014.

* 3 Sabine Kakunga « Le défi d'organiser le secteur informel en RDC », dans l'UTC presse, janvier 2008.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand