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Fréquence et prise en charge de la schizophrénie à  Lubumbashi

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par RIchard NDAMBO MBUYI
Université de Lubumbashi - Docteur en medecine 2015
  

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VII. EVOLUTION ET PRONOSTIC

L'évolution de la schizophrénie est très variable. La maladie débute généralement à l'adolescence chez un sujet qui n'avait montré aucun trouble jusque-là(29). La maladie évolue avec (13):

· des périodes de perturbation où les symptômes sont nombreux et intenses,

· et des périodes où les symptômes sont soit absents soit présents mais mineurs.

Les périodes de déstabilisation sont souvent provoquées par l'arrêt du traitement, mais les évènements stressants de la vie peuvent aussi contribuer à des rechutes. L'hospitalisation n'est cependant pas systématiquement nécessaire. L'évolution est meilleure en cas de traitement régulier. Par ailleurs, les symptômes sont différents d'un patient à l'autre et peuvent changer au cours du temps chez un même patient. Quatre aspects évolutifs particuliers de la maladie sont décrits dans la littérature actuelle : les accès délirant aigus répétés ; la baisse du dynamisme ; les difficultés pour organiser ses idées ; le retrait affectif : isolement, solitude(12, 13, 16).

Les accès délirants aigus surviennent presque toujours après l'arrêt des traitements par neuroleptiques : c'est la rechute. Les signes sont souvent les mêmes pour un même patient lors des différents accès. Les premiers symptômes de la rechute sont repérés : souvent par la famille, l'entourage ou les soignants ; rarement par le patient « déjà dans l'accès ». La reprise du traitement par neuroleptiques permet un contrôle de l'accès. Une hospitalisation est parfois nécessaire. Il faut savoir que les rechutes peuvent se manifester dans les semaines voire parfois plusieurs mois après l'arrêt du traitement. Les évènements de vie peuvent également favoriser ou précipiter une rechute, d'autant qu'il s'agit d'évènements dits de perte sociale : mariage d'un enfant, décès d'un conjoint, ou d'un proche, mort d'un animal domestique, retraite, mise en invalidité, perte d'un emploi, incorporation au service national, etc. leur impact, quand ils existent, est habituellement assez rapide, de l'ordre de trois semaines. Cette rechute et ses conséquences peuvent être évitées dans la majorité des cas par la prise régulière du traitement, ce qui justifie parfois de privilégier une forme galénique à action prolongée pour améliorer l'observance(12,13).

Dans la DSM IV, est dit en rémission un sujet (traité ou non) ayant des « antécédents de schizophrénie mais ne présentant actuellement plus aucun signe de la maladie ». La notionde rémission concerne ici l'évolution de la maladie schizophrénique.La rémission complète est décrite comme un « retour complet au fonctionnement prémorbide » et il est précisé que cette évolution est inhabituelle. Gardons cependant à l'esprit que la guérison est quasi inexistante en ce qui concerne la schizophrénie(6, 12).

Le suicide est un problème majeur de santé publique, son taux chez les patients schizophrènes est dix fois plus élevé que dans la population générale. Dans un pourcentage important, le suicide a lieu après l'expérience aigue ; il résulte alors du vécu douloureux qu'engendre la maladie. La majorité des suicides a lieu au cours d'une période de vulnérabilité représentée par les premières années d'évolution de la maladie. Les principaux facteurs de risque sont soit traits favorisants (homme jeune, caucasien, souffrant d'une forme schizo-affective ou paranoïde d'évolution chronique, présentant des antécédents personnels et familiaux de conduites suicidaires), soit psycho-dépendants (isolement social, altération globale du fonctionnement, dépression et désespoir, conduites adductives, effets secondaires des neuroleptiques). Encore une fois ce fait souligne la nécessité des soins et du suivi du patient(6, 12, 13).

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote