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Etude microbiologique de l'eau consommée par les habitants de kafubu

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par Donation MUKUMBI MWANABUTE
Institut supérieur des techniques médicales de Lubumbashi - Gradué en techniques biomédicales 2013
  

Disponible en mode multipage

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    INTRODUCTION

    L'eau c'est la vie et la vie n'a pas de prix. L'eau est un liquide indispensable et essentiel pour la vie de tout être vivant son utilisation et sa gestion sont très importantes l'eau est utilisée à l'état naturel : eau de rivière, eau de source, eau de pluie ou à l'État déjà travailler : eau minéral, eau gazeuses etc. ...

    01. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Toutes les eaux ne sont forcément pas potables. Localement, elles peuvent être radioactives, très salées ou minéralisées, polluées ou naturellement contaminées. Le suivi, le contrôle et le cas échéant la conservation ou l'amélioration de la qualité de l'eau sont des enjeux de santé, mais aussi de santé environnementale (ARIANE).

    Nous avons choisi ce sujet parce que nous avons constatés que les habitants de KAFUBU s'approvisionnent en eau provenant de différentes sources, qui témoignent d'une insalubrité. La consommation de cette eau peut avoir un impact sur la santé.

    Fort de cette réflexion, notre intérêt dans ce sujet d'étude est d'évaluer la qualité de l'eau consommée par les habitats de KAFUBU afin de prévenir les diverses maladies d'origine hydrique que peuvent cacher les eaux consommer a KAFUBU.

    02. ETAT DE LA QUESTION

    Il est vrai que l'eau est une substance essentielle dans notre vie « OMS 1994 » bref elle est le constituant essentiel des organismes vivants .Elle est l'origine de la vie et est liée aux premières manifestations du droit de propriétés foncières, de la nation, d'Etat et de la spiritualité. Partant de toutes ses interventions, et est au bout des plusieurs activités humaines, qu'il s'agisse de l'alimentation, des loisirs, de l'agriculture et de l'industrie. A ce jour un grand nombre des travaux a été consacré à l'étude de la qualité de l'eau, d'usage à l'homme.

    Parmi ces travaux, nous citerons :

    -MUVUMA KAHILU  (2013) qui a mené son étude sur la « contribution à l'étude de toxicité de l'eau consommée dans les carrières minières et ses environs, cas de KAWAMA » .Il est arrivé à conclure que l'eau de boisson de la carrière de KAWAMA est propre pour la consommation humaine au point de vue chimique en tenant compte de trois métaux lourds à l'étude (Pb, Hg et Cd. (28)

    -Josué KIBUNDILA KINDELE (2010),il a fait son étude sur « l'évaluation des paramètres physico-chimiques des eaux de puits de forage de la commune annexe de la ville de Lubumbashi cas du quartier LUWOWOSHI » ;a conclu que les eaux consommées par la population du quartier étudiée sont potables, du point de vue des paramètres physico-chimiques est bonne appréciation des paramètres organoleptiques (couleur, odeur et goût).(21)

    03. PROBLEMATIQUE

    Il est vrai de dire que depuis le début du 19eme siècle jusqu'au aujourd'hui, les eaux naturelles sont l'objet de pollutions tant physiques, chimiques que bactériologiques. Il est constaté que l'essor démographique et diverses activités humains sont à l'origine de la détérioration de la qualité de l'eau. En effet, suite à l'essor du développement technologique des industries chimiques qui naissent à chaque instant dans la nature et dans l'atmosphère des produits toxiques et de milliards des personnes sont contraintes de déféquer en plein air, qui provoque d'important dégâts de santé publique, finissent par polluer les eaux naturelles.

    Ces différentes réflexions, nous conduisent à faire l'évaluation microbiologique de l'eau. A cet effet la problématique se situe aux questions suivantes :

    -L'eau consommée par les habitats de KAFUBU, peut -elle être insalubre ?

    -La qualité de l'eau, pourrait varier en fonction des différenciations des sources en approvisionnement ?

    04. HYPOTHESE

    Pour ce cadre, les hypothèses liées aux questions posées ci-dessus, sont que l'eau de rivière, de puits ou de forage consommée par les habitants de KAFUBU, présenterait des germes pathogènes .Et cette eau sera l'objet de la pollution microbiologique et chimiques qui rendra cette denrée non conforme aux normes de potabilité (OMS), donc impropre à la consommation humaine. En plus cette qualité de l'eau consommée varierait en fonction de leurs sources d'approvisionnements.

    05. BUT ET OBJECTIF

    Le but de notre sujet d'étude est celle de connaitre et d'évaluer la salubrité de l'eau consommée par les habitants de KAFUBU.

    Pour réaliser ce plus grand projet, nous nous sommes fixés les objectifs suivants :

    a) Objectifs généraux

    · Faire des analyses de l'eau de forage, des puits de ménage, des robinets et celle de la rivière kafubu ;

    · Donner la parole à la population étudiée via ce présent travail pour recueillir leurs impressions sur la qualité des eaux qu'ils consomment.

    b) Objectifs spécifiques

    · Vérifier si l'eau que consomment les habitants de KAFUBU n'est en aucun cas dangereuse pour la santé.

    · Déterminer la qualité de salubrité de l'eau consommée par les habitants de KAFUBU grâce aux analyses microbiologiques.

    · Et enfin déterminer les risques qu'encourent les populations en consommant l'eau non traitée ,notamment de puits de ménage, de forage et de la rivière de la cité de KAFUBU.

    06. METHODOLOGIE

    Dans ce présent travail nous allons utiliser la méthode prospective. En effet dans la partie théorique nous allons utiliser la méthode prospective appuyée par la technique d'analyse documentaire.

    Et dans la partie pratique nous utiliserons également la méthode prospective appuyée par la technique d'interview libre et d'analyse microbiologique.

    07. DELIMITATION DU TRAVAIL

    Le présent travail est délimité dans l'espace au village kafubu et les analyses ont été effectuées au grand laboratoire provincial du Katanga en République Démocratique du Congo. Et cette précieuse étude est subdivisée dans le temps allant de la période comprise entre le mois de juin jusqu'au mois de septembre.

    08. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    En déconsidérant l'introduction, notre travail est subdivisé en deux branches qui sont :

    v La première branche : la partie théorique qui comprend deux chapitres :

    - Les généralités sur l'eau comme 1er chapitre

    - Les généralités sur les germes susceptibles de contaminer l'eau constituent le 2ème chapitre.

    v La deuxième branche : la partie pratique qui comprend aussi quatre chapitres :

    - Le 3ème chapitre est la présentation du milieu de recherche ;

    - Le 4ème chapitre Matériels et méthodes ;

    - Le 5ème chapitre présentation des résultats ;

    - Le 6ème chapitre est la Discussion de résultats ;

    - Ainsi la conclusion et quelques suggestions mettent fin à notre étude.

    PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE

    CHAPITRE I. GENERALITE SUR L'EAU

    Depuis toujours l'eau est un élément nécessaire à toute vie est devenue un enjeu planétaire à l'aube de XXIème siècle. Cette ressource a acquis un caractère inestimable et stratégique. Cette prise de conscience s'est traduite entre autre par les engagements internationaux relatifs à l'eau « objectif du millénaire pour le développement » en sigle OMD, voire même la création de la journée mondiale de l'eau le 22 mars 1993.(9)

    I.1. DEFINITION DE L'EAU

    -L'eau (que l'on peut appeler oxyde d'hydrogène, hydroxyde d'hydrogène ou acide hydroxyque) est un composé chimique simple, mais avec des propretés complexes à cause de sa polarisation.(22)

    - L'eau de formule H2O, est un composé chimique simple présent chez les êtres vivants (en effet le corps humain est composé de 70% en eau), la terre en possède une quantité gigantesque.(7)

    -De notre part nous définissons l'eau comme élément naturel, qui est incolore, inodore et sans saveur à l'état pur, formé par la combinaison de deux atomes d'hydrogènes et d'un atome d'oxygène.

    I.2. HISTORIQUE ET ORIGINE DE L'EAU

    I.2.1. Historique de l'eau

    Il est vrai qu'il y a 4,5 milliards d'années, la terre s'est formée par l'accrétion des poussières silicatées recouvertes d'une fine pellicule d'eau. Ce n'était alors qu'une planète hostile et déserte, qui possédait une énergie considérable accumulée lors de l'accrétion, ainsi que des nombreux éléments à l'état gazeux. Au fil de temps la terre est devenue celle que nous appelons aujourd'hui la planète bleue en très grande quantité à l'état liquide.De nos jours environ 70% de la surface de la terre est recouverte d'eau.(30)

    L'homme n'a cessé de s'interroger sur la nature de l'eau. Pour Aristote (384-322 Av JC) l'eau avec le feu, la terre et l'air, fait partie de quatre éléments de la réalité universelle. A la même époque, Démocrite (460-370 Av JC) pense au contraire que la matière a une nature corpusculaire (le mot atome vient du grec atomos=invisible).La théorie aristotélicienne est admise jusqu'au 17eme siècle .Mais à la fin du 18ème siècle, tout est remis en cause.(8)

    Le physicien anglais Cavendish réussit à démontrer en 1776 que l'eau était de former d'hydrogène, puis Josèphe Priestley découvre en 1774 l'oxygène. Le 27 juin 1783 en France, Lavoisier et Laplace réalisent la synthèse de l'eau à partir de deux volumes d'hydrogènes et d'un volume d'oxygène. En 1800, Anthony Carlisle et William Nicholson effectuent la première analyse de l'eau en y plongeant des fils de cuivre relié à une pile (inventée cette année-là par volta).Ils récupèrent alors deux volumes d'hydrogène et d'un volume d'oxygène. La formule chimique de l'eau est donc H2O.(26)

    I.2.2. Origine de l'eau

    Aujourd'hui encore beaucoup des scientifiques ne sont pas restés unanimes quant à l'origine de l'eau sur terre, principalement présente actuellement (et depuis de milliards d'années) dans ses océans. Les océans se seraient individualisés il y a 4,4 milliards d'années.(30)

    Il y a des hypothèses qui y sont soulevées à ce propos :

    -Certains pensent que l'eau provient des comètes, qui après la période d'accrétion, ce sont écrasées sur terre .En effet, les comètes sont des corps célestes issus de la ceinture de Kuiper ou du nuage d'Oort ; elles ont un diamètre de 20km et sont composées à 80% de glace. On pense aujourd'hui que l'apport contraire est faible (10%) proviendrait de comesimaux de la région Uranus - Nepturne et de la ceinture de l'Edgeworth-Kuiper.(1)

    -D'autres se penchent pour la théorie du dégazage : C'est-à-dire qu'ils pensent qu'après la formation de notre planète, il y a 4,5 milliards d'années, le dégazage de magmas volcaniques (contenant l'eau liée aux silicates des minéraux hydratés et des gaz emprisonnés dont l'hydrogène et l'oxygène a fourni de l'eau sous forme gazeuse.(6)

    Pour temps des récentes recherches semblent suggérer aux scientifiques qu'il n'y aurait pas un seul, mais au moins deux phénomènes à l'origine de l'eau. En effet en évaluant le rapport de deutérium sur l'hydrogène présent dans la comète de Halley grâce au mesure de sonde Giotto et en comparant ce rapport avec celui mesuré sur terre, les astrophysiciens ont constatés une différence qui les a poussés à penser que l'eau ne provenait pas uniquement d'impacts météoritiques ou cométaires comme certains le pensaient, mais quelle provenait aussi d'une autre source surement l'eau du dégazage du globe.(1)

    Mais par quelques moyens que ce soit, l'eau une fois arrivée sur terre, soit forme gazeuse ou solide selon les cas énoncés, c'est l'hypothèse des météorites et des comètes évaporés à cause des conditions de température lors des impacts ;elle a été ensuite retenue par l'atmosphère protectrice .

    Dans l'hypothèse de dégazage ,l'énergie fournie par la terre a entrainé un volcanisme important qui a permis à l'eau de s'échapper du manteau .Puis la température diminuant la vapeur d'eau présente dans l'atmosphère qui a été à l'origine d'une couche nuageuse épaisse autour de la planète, s'est peu à peu condensée . Aussi, pendant des millions d'années un déluge de pluies torrentielles, chaudes et acides, s'est abattu sur terre responsable de l'apparition des océans.(18)

    I.3.ROLE ET STRUCTURE DE L'EAU

    I.3.1. Rôle de l'eau

    Il est vrai de le dire que l'eau a de nombreux rôles notamment :

    Ø Dans la fonction biologique : l'eau constituant de la  matière vivante et de vecteur d'échanges internes et externes, l'eau aliment ;

    Ø L'eau sert de milieu de suspension ;

    Ø Elle sert de milieu réactionnel ;

    Ø Elle a pour fonction symboliques : L'eau signifiante dans le contexte socio-culturel (symbole de la pureté, de fécondité) ;

    Ø Elle a une fonction optique : l'eau milieu transparent ou réflecteur, conducteur de lumière ;

    Ø L'eau a une fonction chimique : l'eau composant hydratante, solvant, réactive ou catalytique vis-à-vis de nombreuses substances.

    Ø L'eau a une fonction thermique : l'eau fluide colporteur, agent de thermorégulation.

    Ø L'eau a une fonction hydraulique :(mécaniques , hydrostatique ,hydrodynamique) ;l'eau support ( surtension ), vecteur par son flux ,de transport (de matière, d'énergie ;moteur ,conservateur et transporteur d'énergie),agent de transmission de contraintes mécaniques ,liant ...(13)

    I.3.2. Structure de l'eau

    H

    O

    La recherche de la structure de l'eau ouvre ainsi la voie à la chimie moderne. Seulement trois atomes pour les plus grandes potentialités.(29)

    H

    Hydrogène

    Oxygène

    Hydrogène

    La molécule est un plus petit fragment possible d'un corps donné. Elle conserve toutes les propriétés physiques et chimiques de celui-ci.

    En ce qui concerne l'eau, nous atteignons par division successive, ce gain ultime la molécule de l'eau. Celle-ci a une dimension de l'ordre d'un milliardième de mètre soit un nanomètre (10-9). La molécule n'est pas une boule. Elle est constituée d'un atome d'oxygène relié à deux atomes d'hydrogène. L'atome d'oxygène est placé au centre tandis que les atomes d'hydrogène sont placés aux deux autres sommets. Les charges positives sont portées par des sommets hydrogènes et charge négative par des sommets opposés. L'établissement des liaisons hydrogène entre molécules d'eau est favorisé par cette liaison.(7)

    I.4. PROPRIETE DE L'EAU

    En effet la liaison d'hydrogène est à l'origine des propriétés chimiques et physiques particulières de l'eau. L'eau peut se trouver sous trois états : liquide, solide et gazeux. Seul ce dernier état correspond exactement à la formule classique de la molécule d'eau H2O. Les deux autres, liquide et solide sont plus compliqués, et c'est cette complexité qui leur confère leurs propriétés exceptionnelles.(1)

    I.4.1. Propriétés chimiques de l'eau

    Eau est une substance qui a une forte propension à dissoudre d'autres éléments. De ce fait, elle peut attaquer les parois d'un récipient qui la contient, sculpter des paysages. Elle peut aussi dissoudre des gaz présents dans l'air comme le gaz carbonique ou l'oxygène (oxygène dissous).L'eau contenue dans le corps humains sert de support à la multitude des réactions et d'échanges qui sont nécessaires à la vie.

    L'eau vraiment pure n'existe pas, car la définition de l'eau pure diffère suivant des usages que l'on veut en faire. Ainsi un buveur d'eau n'aura pas les mêmes critères d'appréciation qu'un chimiste. Le premier voudra une eau débarrassée des germes mais pas des sels minéraux sans laquelle elle serait imbuvable. Le second cherchera à la débarrasser de ses cations (exemple des cations : Ca, Mg, Na, K) et de ses anions (exemple d'anions : Bicarbonate, sulfate, chlorures, nitrate) mais ne se préoccupera pas de la présence des matières organiques.(30)

    Nous signalons en passant que la première opération chimique réalisable avec l'eau est sa dissociation en proton H+ et en ion hydroxyde OH- .La répartition entre les deux se mesure avec le pH. L'échelle va de 0 à 14 : Plus on se rapproche de 0 plus l'eau est acide, plus on se rapproche de 14 plus l'eau est basique. L'eau est neutre lorsque son PH est égal à 7 .Ainsi l'eau joue un rôle important dans toutes les réactions chimiques qui impliquent des matières chargées électriquement.

    Outre ses qualités chimiques propres, l'eau est un excellent véhicule, notamment pour l'agent agressif comme les acides ou les gaz carboniques. Le gaz carbonique dans l'eau se transforme à un acide faible qui dissout, entre autre, le calcaire. Cependant une élévation de température ou une aération de l'eau précipite le calcaire sous forme de tartre .De la même façon l'eau des océans régule la teneur en gaz carbonique de l'atmosphère.(22)

    I.4.2.Propriétés physiques de l'eau

    Il est à signaler que l'eau a des nombreuses propriétés assez particulières :

    a) Principe d'Archimède

    Le principe d'Archimède s'énonce ainsi : Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée vers le haut équivalente au poids du liquide qu'il déplace, ce principe se fonde sur la réalité de la pression hydrostatique : la masse d'un corps est neutralisée par une poussée hydrostatique est toujours égale au poids de l'eau déplacée par le corps. Si le corps est plus dense que l'eau, il coule, s'il est moins dense il flotte, si sa densité est la même, le corps reste flottant à n'importe quelle profondeur. L'application la plus courante de cette propriété est la flottaison des bateaux assurant les transports maritimes et fluviaux.(22)

    b) Principe de Pascal

    L'eau ne peut pas se comprimer, ni augmenter de volume, c'est le principe de Pascal, c'est-à-dire va retransmettre cette pression subie. La pression d'une masse liquide est la même sur tous ses poids d'application. C'est la base de ses principes que fonctionnent des appareils tels que les presses hydrauliques ou le système de freinages hydrauliques.(1)

    Autres propriétés physiques de l'eau

    Une des propriétés physiques les plus particulières de l'eau est que lorsqu'elle gèle dans les lacs, les mers, les rivières ...elle ne commence pas à geler par le fond mais par la surface c'est dû au fait que la glace est plus légère que l'eau. L'eau augmente de volume en se solidifiant, sa densité va donc être moindre .La densité est le rapport de la masse par rapport au volume :

    v Densité de la glace est de : 0,920g/cm3.

    v Densité de l'eau liquide : 0,997g/cm3.

    Ainsi la glace flotte à la surface de l'eau .On peut observer ce phénomène en mettant des glaçons dans un verre d'eau, on constate que les glaçons remontent automatiquement vers la surface.(23)

    I.4.3.Propriétés thermodynamiques de l'eau

    Les propriétés thermodynamiques de l'eau sont plus utilisées dans la vie courante.

    a) L'eau un fournisseur d'énergie

    Les propriétés thermodynamiques de l'eau ont commencés à être utiliser de façon empirique bien avant d'être démontrées des façons scientifiques. L'énergie mécanique fournie par l'eau a été utilisée pour faire tourner des roues à eau, le moulin...Puis on va se servir de l'énergie fournie par des propriétés thermiques de l'eau. Ainsi la machine à vapeur, créée par Watt en 1769, utilise l'énergie fournie par la transformation de l'eau en vapeur, sous l'action combinée de la chaleur et de la pression .Les premier s trains à vapeur utilisaient ce système.(23)

    b) Les variations de températures de l'eau

    L'eau change d'état à une température qui dépend de la pression .L'eau se solidifie à 0°C et devient vapeur à 100°C. Cependant la pression peut modifier ce rapport. Ainsi à haut de l'Everest, l'eau bout à 72°C, la température d'ébullition décroit avec la pression, c'est également ce qui permet aux patineurs de glisser sur la glace. En réalité ils glissent sur une fine pellicule d'eau formée sous la pression du patin. Cette fine pellicule se solidifie immédiatement après le passage du patin.(30)

    L'eau peut rester liquide à des températures inférieures à celles auxquelles elle gèle habituellement jusqu'à -40°C : C'est que l'on appelé les phénomènes de « surfusion » c'est dû au fait qu'il faut souvent un petit corps solide ou une bactérie pour commencer ce processus de solidification .C'est ce procédé qui est appliqué pour la fabrication de la neige artificielle dans les stations de sport d'Hiver.(1)

    c) L'eau un très bon conducteur

    L'eau est également un bon conducteur, propriété souvent utilisée, notamment pour le transport d'énergie. Par exemple l'eau a une très bonne conductibilité thermique à peu près quatre fois supérieure à celle des autres liquides. La principale application de cette propriété est domestique, c'est le chauffage central. L'eau est un mauvais conducteur électrique lorsqu'elle est pure, mais lorsqu'elle est minéralisée qu'elle contient des sels dissous, elle devient conductrice d'électricité. C'est pour cette raison que l'installation des prises électriques dans les salles de bain est strictement règlementée en raison de risque d'électrocution que cela peut provoquer .La chaleur spécifique de l'eau est une autre de ses propriétés. L'eau peut emmagasiner des grandes quantités d'énergies et peut aussi fortement influer sur les écarts de température terrestre .C'est pour cela que les climats dits continentaux connaissent des écarts des températures bien plus importants les climats océaniques, ces derniers étant adoucis par l'influence des océans.(23)

    I.5. CLASSIFICATIONS ET CYCLES DE L'EAU

    I.5.1. Classifications des eaux

    I.5.1.1. Eaux naturelles

    Nous pouvons répertorier différentes sortes d'eaux parmi celles que nous buvons :

    v L'eau du robinet ;

    v Les eaux de sources ;

    v Les eaux de table ;

    v Les eaux minérales naturelles.

    L'eau de robinet, eaux de table sont prélevées dans le milieu naturel est transformée en eau potable. Et les eaux des sources et les eaux minérales naturelles sont naturellement potables.(14)

    I.5.1.2. Eaux souterraines

    Les eaux souterraines proviennent de l'infiltration des eaux de pluies dans le sol .Celle-ci s'insinuent par la gravité dans les pores, les microfissures et les fissures des roches, humidifiant des couches de plus en plus profondes, jusqu'à rencontrer une couche imperméable. Là, elles s'accumulent, remplissant le moindre vide, saturant d'humidité du sous-sol formant ainsi un réservoir d'eau souterraine appelé aquifère. La nappe chemine en sous-sol sur la couche imperméable en suivant les pentes, parfois pendant des dizaines voire des centaines de kilomètres avant de ressortir à l'air libre alimentant une source ou un cours d'eau.(14)

    Soleil

    I.5.2. Le Cycle de l'eau

    Nuage

    Précipitation Rayonnement solaire

    . . . . . . . . . . . . . . . .

    .. .. .. .. .. ... ..

    Evaporation Evapotranspiration

    ..... .... .... ... .... ... ... .. .. .. Ruissellement village

    Puits

    """""""*"

    Lac

    Le cycle de l'eau peut se développer en quatre étapes :

    1) Evaporation :

    Chauffée par le soleil, les eaux des océans, des rivières et des lacs s'évaporent et montent dans l'atmosphère.

    2) La condensation :

    Au contact des couches d'air froid de l'atmosphère, la vapeur d'eau se condense en minuscules gouttelettes qui poussées par les vents, se rassemblent et forment des nuages.

    3) Les précipitations :

    Les nuages déversent leur contenu sur la terre sous forme des pluies, neige ou grêle.

    4) Les ruissellements :

    La plus grande partie de l'eau tombe directement dans les océans. Le reste s'infiltre dans le sol (pour former de nappes souterraines qui donnent naissances à des sources) ou ruisselle pour aller grossir les rivières qui à leur tour, vont alimenter les océans. Et le cycle recommence.(14)

    I.6. LES ETATS DE L'EAU

    Dans la nature l'eau peut se trouver sous trois états différents :

    1° Etat solide de l'eau

    L'eau prend cette état lorsque la température est inférieure ou égale à 0°C .Elle se solidifie de façon à ce que l'on puisse la prendre à la main libre. On trouve cet état sous forme de glace, de neiges, de givre et de grêles l'eau est en contact avec une matière de réchauffement elle fond et redevient de l'eau liquide c'est la fusion.(15)

    2° Etat liquide de l'eau

    Contrairement au solide l'eau liquide ne peut pas se prendre dans les mains car elle est fluide. L'eau prend cet état dans les conditions normales de températures et des pressions. L'eau à l'état liquide n'a pas de forme propre car elle prend celle du récipient qui la contient quel que soit sa forme ou sa taille. Elle peut devenir solide en se refroidissant ou gazeuse en s'évaporant. On trouve cet état avec l'eau des océans, des mers, des lacs, des rivières, l'eau minérale...(14)

    3° Etat gazeux de l'eau

    Comme liquide elle ne peut pas se prendre en mains. L'eau prend cet état lorsque l'eau liquide est l'action d'une source de chaleur supérieure à 100°C, on appelle cette étape l'évaporation. Quand l'eau se trouve dans cet état, elle n'est pas visible et n'a pas de forme précise. Grace à ces différents états, l'eau circule en permanence sur la terre.(14)

    I.7. NORMES DE POTABILITE DE L'EAU

    Il est important de signaler que l'eau potable est une eau que l'on peut boire sans risque pour la santé. Pour définir précisément une eau potable, des normes ont été établies qui fixe les teneurs limites à ne pas dépasser pour certain nombre de substances nocives et susceptibles d'être présentes dans l'eau.

    L'effet qu'une eau soit conforme aux normes c'est-à-dire une eau potable, ne signifie donc pas qu'elle ne contient pas des matières polluantes, mais leur concentration a été jugée  suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la vie du consommateur. Selon ces normes, une eau potable ne doit pas contenir des germes pathogènes (bactéries, virus) et d'organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands.(15)

    I.7.1.Caractéristiques de l'eau potable

    Par définition l'eau potable désigne toute eau destinée à être utilisée à la consommation par et pour les hommes. Curieusement ce qui définit une eau potable n'est pas une eau « bonne à boire » mais une eau qui répond à une norme établi par une règlementation (exemple OMS).(15)

    a) Normes pour les pesticides

    Pour les pesticides le limite est de 0,1ug/l (microgramme par litre) la concentration maximale pour chaque substance et à 0,5ug/l

    b) Normes chimiques

    Au contact prolongé du sol, les eaux se chargent de certains éléments minéraux tels les chlorure, les sulfates, le magnésium, le potassium, le sodium...

    c) Normes physiques

    L'eau doit être incolore, limpide, sans gout ni odeur .Elle doit être fraiche et de température uniforme.

    d) Normes sur les substances indésirables

    Ce sont des substances dont la présence est tolérée tant qu'elle reste inférieure à un certain seuil tel que le nitrate, fluor...

    e) Normes bactériologiques

    L'eau ne doit contenir ni virus pathogènes ni bactérie

    f) Normes pour les substances toxiques

    Pour cette norme, les teneurs tolérées sont minimes, parfois de l'ordre du millionième de gramme (Arsenic, Cyanure, Plomb, Chrome, Mercure, Cadmium...(15)

    CHAPITRE II.GENERALITES SUR LES GERMES SUSCEPTIBLES DE CONTAMINER L'EAU

    Il est vrai de dire que les germes susceptibles ou germes témoins (toxiques), sont des germes pathogènes. Les déchets des métabolismes animaux et humains des sujets malades (pouvant dans bien des cas d'être « des porteurs sains ») sont des sources des germes pathogènes, bactéries, parasites et virus. Déposés à la surface de sol, ces germes par infiltration vont s'introduire dans les nappes plus profondes par les fissures du sol (taille, fractus, forage, puits) qui constituent un accès direct à la nappe.(17)

    Ces germes peuvent être introduits dans l'eau soit au niveau du forage ou du point d'eau , soit au cours du transport et de stockage par l'intermédiaire de mains sales ,des récipients souillés ou d'insectes ou d'animaux transportant des matières fécales sur leurs pattes ,et ayant accès à l'eau de consommation.(12)

    Il convient de le rappeler que l'eau, les véhicule mais n'est pas leur milieu naturel ; ils ne peuvent s'y reproduire et l'on y trouve donc que ceux que l'on y a mis. De plus leur durée de vie dans l'eau est le plus souvent limitée. Les cercaires de schistosomiase ne survivraient pas plus de 48 heures dans l'eau, par contre les salmonelles et les virus hépatiques A peuvent vivre plusieurs semaines.(17)

    II.1. LES BACTERIES

    La découverte du monde bactérien en 1632-1723 par Anton VAN LEEUWENHOEK. Les bactéries sont des microorganismes microscopiques qui infectent l'organisme humain hôte. Les bactéries font partie des protistes procaryotes. En 1878, SEDILLOT crée le terme microbes parmi lesquels on distinguera ensuite les bactéries proprement dites et les virus. Du point de vue anatomique les bactéries sont des êtres unicellulaires qui possèdent les éléments essentiels la vie cellulaire. Leur taille varie de 1à 10 micromètre (um).(4)

    II.1.1. Salmonella

    II.1.1.1. Définition et habitat

    Les Salmonella sont des entérobactéries dont les caractères essentiels sont de ne pas fermenter le lactose et de ne pas produire d'urease. Les Salmonella sont des parasites de l'homme, des mammifères (rongeurs) des volailles et des animaux à sang froid (reptiles).Elles sont responsables après pénétration par voie orale des nombreuses infections (Salmonelloses), notamment des fièvres typhoïdes et des paratyphoïdes (maladies à déclaration obligatoire N°1),des gastro-entérites et des toxi-infections alimentaires collectives.

    Le principal mode de contamination chez l'homme est l'ingestion à partir de l'eau (Salmonella typhi surtout) ; des aliments (exemple produits laitiers, oeufs, viande) ou d'animaux familiers porteurs (tortues).(4)

    II.1.1.2.Classification

    Les travaux récents de taxonomie ,en particulier par hybridation de l'ADN, ont permis de conclure que le genre Salmonella ne comportait qu'une seule espèce, Salmonella enterica .Cette espèce comprend 7 sous espèces différenciées par leurs biotypes. Les sous espèces sont subdivisés en gènes O, H et de capsule. Les sérovars étaient auparavant considérés comme des espèces distinctes.(4)

    II.1.1.3. Pouvoir pathogène naturel

    Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes

    a) Etiologie

    Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes sont provoquées par 4 sérovars de Salmonella, strictement humain, antigeniquement distincts mais de pouvoir pathogène similaire : Salmonella typhi, Salmonella paratyphi A, Salmonella paratyphi B et Salmonella paratyphi C. Ces Salmonella sont dites majeures en raison de la gravité de la pathologie qu'elles provoquent.

    b) Physiopathologie

    Les Salmonella sont ingérées par boisson ou par un aliment contaminé. La dose infectante serait de l'ordre de 105 bactéries .Elles traversent sans léser la paroi intestinale et gagnent les ganglions mésentériques satellites ou elles vont se multiplier. Une partie des Salmonella se lysent et libèrent leur toxine. Celle-ci provoque des signes cliniques (fièvre, typhos, bradycardie) et biologiques (leucopénies) et une irritation des plaques de PEYER qui peut entrainer des hémorragies intestinales et des perforations.

    A partir des ganglions mésentériques, par le canal thoracique, les Salmonella gagnent le courant sanguin (hémoculture positive) et disséminent dans tous les organes (reins, foie, vésicule biliaire) et sont excrétées en faible nombre et des matières intermittentes dans les selles (coproculture positive). Finalement l'organisme infecté produits des anticorps contre les antigènes bactériens (sérodiagnostic positif) qui contribue à la guérison spontanée de la maladie. Sans traitement, la mortalité est d'environ 20%.(4)

    c) Gastro-Entérite à Salmonella

    Les Salmonella dites  « mineurs » (Salmonella typhi murium, enteritidis, Dublin etc...), ubiquitaires, sont ingérées avec une boisson ou un aliment contaminé (cas sporadiques) ou après contamination fécale-orale, souvent par les mains sales (épidémie de collectivité d'enfants). Il peut s'ensuivre des infections purement digestives, les gastro-entérites. Celles-ci se traduisent par de la diarrhée, des vomissements et de la fièvre. Leur évolution est en générale bénigne. Certains sujets restent porteurs sains des Salmonella dans leurs tubes digestifs et peuvent dans certaines circonstances disséminer leur souche. Le diagnostic biologique des gastro-entérites repose sur l'isolement de la Salmonella par coproculture.(4)

    d) Toxi-infection alimentaire collectives à Salmonella

    La consommation simultanée par plusieurs personnes d'un aliment massivement contaminé par des salmonella mineures entraine un tableau de gastro-entérite, qui simulant un véritable empoisonnement est appelé toxi-infection alimentaire collective(TIAC). La période d'incubation est de 10 à 18 heures. Les troubles durent généralement de 2 à 5 jours. Les complications sont rares sauf chez les sujets à faibles moyens de défense .Le diagnostic se fait par recherche de la Salmonella dans les selles des malades et dans l'aliment incriminé.(4)

    II.1.2. Shigella

    II.1.2.1. Définition

    Les Shigella sont des entérobactéries immobiles extrêmement proches de l'Escherichia coli mais qui ne fermentent pas le lactose. Elles n'ont pas d'urease et ne produisent pas de gaz. Elles sont parasites de l'homme et entrainent une colite infectieuse endémo-épidémique, la dysenterie bacillaire (Shigella).(4)

    II.1.2.2. Le pouvoir pathogène

    a) Physico-pathologie

    Apres pénétration par voie orale (la dose infectante serait de 102 bactéries) les Shigella envahissent la muqueuse da la partie terminale de l'iléon et du gros intestin. Elles y forment des micro-abcès qui donnent naissance à des ulcérations superficielles qui saignent et se recouvrent d'un pseudo membrane faite des mucus, de débris cellulaires, des leucocytes et des Shigella. La virulence est liée à la présence des grands plasmides (120 à 140 MDa) codant pour les protéines nécessaires à la phagocytose par les cellules M de plaques de Peyer et à la multiplication intracellulaire, et au passage de cellule à cellule. Certaines souches de Shigella produisent aussi une toxine à activée enterotoxique et neurotoxique, responsable du syndrome hémolytique urémique(SHU).

    b) Cliniques

    Les sujets atteints du Shigellose se plaignent des douleurs intestinales paroxystiques (coliques), de diarrhée et des fièvres. Les selles sont liquides et contiennent du mucus, du pus et du sang.

    II.1.2.3. Etude bactériologique

    Les Shigella sont immobiles, elles sont classées en 4 espèces elles-mêmes divisées en sérotypes selon leurs caractères antigéniques.

    Groupe A : S. dysenteriae

    Il en existe 10 sérotypes différents, dont le type 1 s'appelle le bacille de Shiga. Celui-ci produit aussi une exotoxine protéique qui provoque des troubles paralytiques chez les sujets atteints.

    Groupe B : S. flexneri

    Il en existe 6 sérotypes qui sont responsables de 20% des Shigelloses observées en France.

    Groupe C : S. boydii

    Il en existe 15 sérotypes qui sont très rependus en Afrique mais ne se rencontrent pas en France sauf s'il s'agit de cas importés.

    Groupe D : S. sonnei

    Il existe un seul type, responsable de 80% des Shigelloses observées en France.

    II.1.2.4. Diagnostic bactériologique

    Dans les infections à Shigella il est très rare qu'il ait passage des bactéries dans le sang, les hémocultures sont donc les plus souvent négatives et le diagnostic repose sur l'isolement de Shigella par coproculture. L'examen macroscopique et microscopique des selles fournit souvent des éléments de présomption : Présence des mucus ; de sang et des pus.(32)

    II.1.3. Escherichia coli

    II.1.3.1. Définition

    Escherichia coli (colibacille) est une entérobactérie mobile capable de fermenter le lactose et de produire de l'indole.(4)

    II.1.3.2. Habitat

    Il nous convient de le dire l'Escherichia coli est un commensal du tube digestif de l'homme et des nombreux animaux .Il représente à lui seul la plus grande partie de la flore bactérienne aérobie de l'intestin (espèce aérobie dominante) à raison de 108 bactéries par gramme de fèces (flore totale : 1011 à 1012 bactéries par gramme).

    II.1.3.3. Pouvoir pathogène

    A) Le colibacille, hôtes normaux de l'intestin, ne provoque normalement pas des maladies. Cependant ils possèdent un potentiel pathogène qu'ils expriment dans certaines circonstances. (pathogènes opportunistes) :

    -Par pénétration par voie urétrale ascendante (contiguïté) dans l'arbre urinaire, à l'origine de cystite (infection limitée à la vessie, sans fièvre) et de pyélonéphrite (infection des reins avec fièvre et bactériémie). La pénétration des colibacilles dans l'arbre urinaire est favorisée chez la femme par la brièveté de l'urètre. Leur persistance est favorisée par :

    a) La présence de pili ou de fimbriae (adhésine) à la surface des bactéries pour lesquels il existe des récepteurs à la surface des cellules épithéliales urinaires.

    b) Et toute anomalie fonctionnelle de l'arbre urinaire (stase, obstacle, reflux...). E .coli est responsable de trois-quarts des infections urinaires spontanées

    B) Certaines souches de colibacilles ont un pouvoir enteropathogènes intrinsèque par acquisition des gènes de pathogénicité :

    a) Par sécrétion d'enterotoxine (ETEC) ils peuvent provoquer des diarrhées aiguës « cholera like ».Cette sécrétion d'enterotoxine est codée par un plasmide etc.

    b) Par fixation sur la surface des cellules de la muqueuse, ablation de la bordure en brosse des villosités intestinales et production cytokine(EHEC). Cette sécrétion provoque une diarrhée aiguë, acquisition, puis hémorragie sans pus ni fièvre.

    c) Par invasion de la muqueuse colique, Certains colibacilles (EIEC) provoquent des diarrhées aiguës « dysenteries like », avec présence de mucus, sang et leucocytes dans les selles. Ces Escherichia coli ont été isolés dans quelques cas sporadiques de diarrhée aiguë. La virulence d'EIEC EST liée à la présence d'un plasmide très proche de celui connu chez Shigella.

    d) Enfin, certaines souches d'Escherichia coli sont associés à des diarrhées et sont clairement enteropathogènes (EPEC) grâce à des propriétés d'adhésions particulières .Elles sont ni sécrétrices d'entérotoxine, ni entero-invasives. Elles forment des pili, codés par des plasmides, qui forment des « faisceaux »qui se fixent sur les villosités des entérocytes. Les villosités sont progressivement détruites.(4)

    II.1.3.4. Diagnostic bactériologique

    a) Dans les infections urinaires le diagnostic bactériologique repose sur la mise en évidence à l'examen microscopique d'une réaction cellulaire de défense contre l'infection (présence des polynucléaires) et en culture d'un nombre élevé d'Escherichia coli. Une concentration de 103 - 104/ml est suffisante pour établir un diagnostic d'infection urinaire basse symptomatique à E. coli. Il en est de même pour les autres entérobactéries possiblement responsables comme Proteus mirabilis, Klebsiella) en cas de symptômes évocateurs, alors qu'une concentration =105/ml permet d'établir le diagnostic d'infection asymptomatique. Lors d'une pyélonéphrite des concentrations très élevées (106/ml) sont trouvées.

    b) Dans les infections locales autres qu'urinaires (péritonite...) le diagnostic est fait selon les procédés habituels : Prélèvements aseptiques, examen microscopique à la recherche d'une réaction inflammatoire et des bacilles à gramme négatif, culture, identification et antibiogramme.

    c) Dans les diarrhées aiguës la difficulté est d'individualiser les E. coli «  enteropathogènes » au sein des E. coli commensaux qui provoquent jusqu'à plusieurs centaines ou milliers de cas à la fois et peuvent provoquer une complication redoutable : le syndrome hémolytique et urémique(SHU), dans 5 à 10 % de cas.(9)

    II.1.4. Klébsiella

    Ce sont des entérobactéries qui ont un métabolisme fermentaire particulier, c'est-à-dire qui produisent de l'acétone (elles sont dites V.P+, c'est-à-dire (réaction de voges-Proskauer positive). Espèce commensale des voies aériennes supérieures et du tube digestifs, Klébsiella provoque des infections urinaires (5% des infections en ville) et des surinfections des bronches chez les bronchitiques chroniques, voire des abcès du poumon. Klebsiella est naturellement résistante à l'ampicilline par production de pénicillinase chromosomique.(4)

    II.1.5. Vibrio cholerae

    II.1.5.1. Définition

    Les vibrions sont des bacilles à gram négatif, incurvés, aérobies-anaérobies facultatifs, mobiles par un seul cil polaire. Vibrio cholerae responsable du choléra, a été découvert en 1854 par PACINI à Florence et cultivé en1883 par Robert koch au Caire.(4)

    II.1.5.2. Habitat

    Le Vibrio cholerae se trouve dans les selles des malades et des certains sujets (porteurs sains). Il survit dans les eaux polluées ainsi que sur les objets contaminés.

    II.1.5.3. Physiopathologie

    Apres ingestion (dose infectant importante est de l'ordre de 108 bactéries), Vibrio cholerae se multiplie dans l'intestin grêle sans traverser la paroi intestinale. Il libère une exotoxine thermolabile protéique (enterotoxine) dont l'action déjà décrite chez l'Escherichia coli (ETEC) qui entraine une hyper sécrétion d'eau et de chlorure dans la lumière intestinale et inhibe la réabsorption du sodium.(4)

    II.1.5.4. Diagnostic bactériologique

    - Microscopie :

    Bâtonnet en virgule (Vibrio comma de Robert koch), fin et très mobile, à Gram négatif.

    - Culture :

    Se fait sur milieux usuel, elle peut même s'effectuer sur milieux alcalins (PH 8,5 à 9,2) et hyper salés à 30% de NaCl. Cette propriété est mise à profit pour la préparation des milieux sélectifs et d'enrichissement (repiquage successifs). Les colonies sont rondes, bleutées, transparentes.

    - Biochimie :

    Le Vibrio cholerae est aérobie- anaérobie facultatif, oxydase positive, nitrate positif et indole positif.

    - Structure antigénique 

    Le Vibrio cholerae possède de paroi de nature lipopolysaccharidique (endotoxine). Au sein de l'espèce Vibrio cholerae ; on distingue trois sérotypes distincts dits : INABA, OGAWA et HIKOJIMA, ce qui aide au typage épidémiologique des souches. L'antigène flagellaire H est commun à tous les vibrions (Vibrion cholérique et Vibrion non cholérique).Les toxines et l'enzyme, l'entérotoxine majeure appelée choléra gène(CT), n'existe que sous seul type antigénique .Elle donne naissance à des anticorps dont le rôle protecteur n'est pas clairement établi. La CT est active à des doses très faibles, <1ug sur l'anse ligaturée de lapin. CT est une holoprotéine de 84 KDa (unités A1 et A2 +·5 unités B). CT agit comme la toxine LT de l'Escherichia coli.(10)

    II.2. LES VIRUS

    Il est vrai que les virus sont des éléments réplicatifs plus petits que les bactéries et les plus grands sont à peine visibles au microscope optique. Leur génome peut être composé soit de l'ADN, soit d'ARN. Les virus sont fortement dépendants du métabolisme cellulaire .Dans la cellule qu'ils infectent, ils répliquent séparément leur génome et leurs composants protéiques ; ceux-ci seront ensuite assemblés donnant des milliers des particules en une génération.

    Les virus reconnaitront spécifiquement un ou quelques types des cellules et sont à cause de cela assez spécifique d'organisme hôtes.

    Il existe plusieurs types de virus dans leur monde, mais nous nous sommes intéressés par les trois espèces, suite de leurs spécificités de germes témoins de la pollution de l'eau : Rota virus ; Poliovirus et le Virus de l'hépatite A.(26)

    II.2.1. Polio virus

    Les Poliovirus, agents responsables de la poliomyélite, appartiennent au genre Entérovirus. A la suite des nombreuses études dont il fait l'objet depuis les années 1930 et particulièrement dans les années 1950, le Poliovirus humain est devenu un modèle de choix pour l'étude de la biologie moléculaire des virus animaux à ARN.(20)

    II.2.1.1. Sérotypes

    Chaque sérotypes ou souche contient des nombreuses sous-couches. Par exemple chez le type 1, on compte entre autre les souches Mahomey (isolé 1941), MEF2, Brunhilde (isolé en 1939) et Frederick chez le type 2, les souches Lansing (isolée en 1938), MEF 1, Wilfred et YSK ; chez le type 3, la souche Leon en 1937).

    Le type 1 regroupe 80% des souches, les types 2 et 3 représentant chacun 10%. La souche Mahoney est très virulente. De plus, elle a pour caractéristique de causer une paralysie aux singes après une injection musculaire (ce que ne produisent pas toutes les autres souches).

    Enfin cette paralysie est provoquée même après de très fortes dilutions de la souche. Injectée en intramusculaire; la souche Mahomey a 10000 fois plus de chances que les autres souches d'entrer dans la circulation sanguine et de gagner la moelle osseuse. Le poliovirus serait de tous les virus mutagènes, bien plus encore que les virus de la grippe.(26)

    II.2.1.2. Distribution

    L'homme est le seul hôte naturel du virus qui peut toutefois infecter d'autres primates dans certaines circonstances. Ce qu'ont appelé parfois la polio des porcs est causé par un virus distinct encéphalomyélitis enzootica sium, agent étiologique de la maladie de Tschen. De la même façon, la poliomyélite des souris est causée par le virus de l'encéphalomyélite murine de Theiler. Des expérimentations avec ces virus animaux ont pu servir à la compréhension l'action du Poliovirus chez l'homme.(20)

    II.2.1.3.Description

    Ce sont des virus à ARN simple brin linéaire de polarité positive, c'est-à-dire que leur génome est formé d'une molécule d'ARN de même polarité que l'ARN messager.

    II.2.1.4. Mode d'action

    Les Poliovirus sont transmis par voie orale et se multiplient dans les amygdales et dans le tissu lymphoïde du tractus digestif. Le virus non enveloppé et résistant aux solvants digestifs. L'incubation est de 10 à 14 jours. L'adsorption du Poliovirus à la surface de la cellule-hôte se fait par l'intermédiaire du récepteur spécifique de ce virus. Ce récepteur est présent à la membrane des nombreux types cellulaires, mais le poliovirus ne peut se multiplier que dans les cellules de la corne antérieure de la moelle épinière.

    Le virus pénètre dans la cellule -hôte par injection de son génome directement dans celle-ci. Chez l'homme le Poliovirus limite sa multiplication au niveau des cellules du pharynx, de l'intestin et des cellules nerveuses alors qu'il se produit pourtant dans d'autres tissus. Mais il épargne les cellules intestinales qui pourtant sont favorables à la multiplication du virus polio. L'expression et la réplication du génome viral ont lieu au sein du cytoplasme et permettent la formation des nombreuses particules virales. Au cours de ce processus il y a détournement de la machinerie cellulaire au profit du virus .Les particules virales seront libérées à la faveur d'une lyse cellulaire. Les poliovirus sont des virus relativement stables : Ils restent longtemps inactivés par la pasteurisation. Le seul réservoir connu pour le Poliovirus c'est l'homme.(16)

    II.2.2. Le Virus de l'Hépatite A

    II.2.2.1. Nature et Habitat

    a) Caractéristique microbiologique

    Le virus de l'Hépatite A est un virus non enveloppé dont le génome est constitué d'un ARN monocaténaire de polarité positive. Il fait partie de la famille des picornaviridae, genre hépato virus  Trois génotypes (I, II, III) subdivisés chacun en 2 génogroupes A et B sont décrit actuellement chez l'homme.(31)

    b) Caractère zoonotique

    Les singes en captivité ou sauvages peuvent être infectés par le VHA mais il semblerait que l'homme soit peu réceptif aux souches simiennes.

    c) Réservoir (tellurique, environnemental, animal, humain)

    L'homme infecté est le principal réservoir des virus qu'il excrète dans ses selles 15 jours à 1 mois après sa contamination et jusqu'à 1 mois (voire 5mois chez les nourrissons) après le début des signes cliniques ou l'augmentation des ALAT.

    II.2.2.2. Maladie humaine

    a) Formes symptomatiques

    Parmi ces formes (y compris complication, létalité) et phase asymptomatiques, durée de la maladie (incubation symptomatologie), distribution par classes d'âge. Caractère épidémique.

    L'hépatite A (HA) est une infection aiguë généralement bénigne qui évolue vers la guérison sans séquelles dans 95% des cas. Le délai d'incubation est en moyenne de 1mois (10 - 50 jours). La sévérité des signes cliniques augmente avec l'âge. Plus de 90% des enfants infectés avant l'âge de 5 ans sont complètement asymptomatiques, alors 70 à 80% des adultes infectés sont symptomatiques. La forme ictérique représente plus de la moitié des formes symptomatiques. La mortalité globale liée à l'infection par le VHA est estimée entre 0,2% et de 0,4% des cas symptomatiques mais elle dépasse 2% après 40 ans. Si le HA n'évolue jamais vers la chronicité, des rechutes peuvent se voir de 4 à 15 semaines après une HA symptomatique apparemment guérie. Les formes graves sub-fulminantes ou fulminantes s'observent plus volontiers chez les adultes porteurs d'une hépatopathie chronique sous-jacente.

    Ces formes graves associant une hépatite aiguë, une encéphalopathie métabolique et un taux de facteur V< à 50% ont un taux de létalité spontané de 70 à 90%. L'épidémiologie de l'hépatite A, comme celle de l'ensemble des maladies à transmission féco-orale, évolue parallèlement à l'élévation du niveau de vies et l'amélioration des conditions d'hygiène. Dans les pays en voie de développement, les jeunes enfants sont exposés très tôt au VHA.(31)

    b) Modalités de contamination humaine autre que par les aliments et risques de transmission interhumaine secondaire

    La transmission par voie féco-orale b est de loin la plus habituelle, elle est le plus souvent directe de personne à personne, avec un taux d'attaque secondaire pouvant atteindre 20 à 50% dans l'entourage du sujet infecté. La contamination indirecte par ingestion d'eau ou d'aliments contaminés est plus rare. Bien que faible le risque de transmission par voir parentale, à partir des produits sanguins labiles ou les médicaments dérivés du sang ; existe.

    Ensuite une virémie se produit chez les sujets infectés 1 à 2 semaines avant le pic des ALAT et peut persister jusqu'à 79 jours. Il existe aussi une transmission sexuelle du VHA surtout dans les communautés homosexuelles, favorisée par le contact oro-anaux et une possible, bien que non démontrée, transmission salivaire ou urinaire.

    c) Relations dose-effet et dose-réponse

    La dose infectieuse est inconnue mais probablement faible, elle est estimée entre 10 et 100 particules virales. Des extrapolations des données obtenues à partir d'autres virus entérites ont permis d'estimer le risque de morbidité à 9X10-3, chez une personne consommant 60g de coquillages crus (poids de mollusques) contaminés par 6 virus infectieux en culture de cellules.(31)

    d) Diagnostic (Sérologique, immunologique, etc....)

    Le diagnostic repose essentiellement sur la détection en ELISA des immunoglobulines spécifiques de types M qui sont détectables, chez la plupart des patients, 5 à 10 jours avant l'ictère et jusqu'à 3 à 6 mois voire un an après. Le virus est difficile à isoler in vitro et la recherche de l'ARN viral par RT-PCR, à partir des selles ou du sérum est rarement réalisée dans un but de diagnostic.

    e) Hygiène domestique

    Le virus de l'hépatite A résiste aux méthodes classiques de conservation des aliments (froid et congélation).Avant la consommation, les légumes et fruits consommés crus doivent être abondamment rincés avec de l'eau potable. Seuls les coquillages provenant des zones de culture contrôlés et propres peuvent être consommés ; ceux qui sont cuits doivent subir une température à coeur de 90°C pendant 2minutes. Le respect d'hygiène permet d'éviter la transmission interhumaine. Il est recommandé de se laver les mains chaque fois que l'on s'est rendu aux toilettes et avant chaque repas. Les sujets infectés par le VHA ne doivent pas manipuler les aliments.

    d) Traitement et prévention médicale

    Il n'existe pas de traitement curatif spécifique, une transplantation hépatique en urgence peut être nécessaire en cas de forme fulminante. En revanche il existe un vaccin efficace. Cette vaccination n'est pas obligatoire mais elle est recommandée chez les sujets exposés professionnellement, les voyageurs (adultes non immunisés et enfants au-dessus de 1 an) séjournant dans des pays endémiques pour le VHA, les patients porteurs d'une hépatopathie chronique, les homosexuels masculins. La prévention de l'hépatite A repose aussi sur les mesures habituelles d'hygiène prises dans le cadre des infections à transmission fécale.(31)

    II.2.3. Le Rotavirus

    C'est depuis 1973 ,l'observation en microscopie électronique de biopsie épithélium duodénal d'enfants présentant une gastro-entérite a permis de retrouver des particules virales similaires à celles identifiées chez les animaux . Sur la base de leur caractéristique en forme de roue (du latin rota), le nom Rotavirus leur a été donné. Leurs propriétés morphologiques et biochimiques ont permis de le classer dans la famille des reovidae. Le genre Rotavirus est créé en 1979, il se distingue des autres genres sur les caractères morphologiques et antigéniques. Le Rotavirus, est un virus non enveloppé à ARN fragmenté. Il existe 7 groupes A, B, C, D, E, F, G divisés en sérotypes dont seuls les trois premiers concernent l'espèce humaine. Le groupe A présente 99% des infections humaines diagnostiquées (habituellement les infections par les autres groupes ne sont recherchées).(19)

    a) Classification des Rotavirus

    La classification des Rotavirus repose sur les différentes protéines des capsides (couche externe) VP7(G) et VP4 (P). Et (couche interne) VP6 présente dans le Rotavirus du groupe A ce sont les sérotypes G (1-4) et P (P [8] et [4]. Qui prédomine dans le monde.

    Les principales associations responsables de 90% des Rotavirus humains sont :

    Ø P [8] G1, P [8] G4 et P [8] G9

    Ø P [4] G2

    b) Epidémiologie

    Les rotavirus sont la cause majeure de gastro-entérique. Maladie extrêmement fréquente ubiquitaire (140 millions de cas et 500000 mort par an dans le monde). Dans les pays industrialisés : pic hivernal. Dans les pays en voie de développement, infection toute l'année. Des épidémies des diarrhées consécutives à des rotavirus de groupes B et C ont été rapportées en Asie. Les infections surviennent le plus fréquemment entre l'âge de 6 à 24 mois, bien que le Rotavirus puisse infecter les nouveau-nés, en général sans provoquer des symptômes, et parfois produire des infections symptomatiques chez les adultes. Pratiquement tous les enfants avant l'âge de 2 à 3 ans ont été déjà infectés par les Rotavirus. Les épidémies sont difficiles à éviter en effet, le Rotavirus est contagieux avant l'apparition des premiers symptômes, au cours de l'incubation qui dure deux à quatre jours, voire plusieurs semaines et les formes à symptomatiques notamment chez l'adulte, sont fréquentes. De plus est particulièrement résistant dans l'environnement.(12)

    c) Mode de transmission

    Contact avec un sujet atteint, transmission par les mains souillées par des liquides biologiques infectés (selles, vomissements) ou par l'intermédiaire d'un support inerte souillé (exemple ingestion d'eau ou d'aliments contaminés). L'infection à Rotavirus se caractérise par une incubation très brève à installation brutale d'une diarrhée liquide avec des douleurs abdominales, vomissement et fièvre, pouvant entrainer une déshydratation et une hospitalisation chez les nourrissons. La maladie guérit en 4 à 7 jours chez les nouveau-nés, l'infection est fréquente mais n'entraine que très peu de symptomatologie. Les formes les plus sévères s'observent dans les deux premières années de vie. La mortalité des enfants subit plusieurs épisode infectieux chez les enfants malnutris ou immunodéprimés.(19)

    d) Diagnostic biologique

    A partir de selles : recherche des antigènes viraux par la méthode immuno-enzymatique, agglutination de particules de latex sensibilisée par des anticorps spécifiques simple et rapide ou par la méthode immuno-chromatographie (pour le groupe A).Seule la microscopie électronique et les techniques d'amplifications génétiques permettent de mettre en évidence les Rotavirus des autres groupes.(12)

    e) Traitement et Prévention

    Il n'y a pas des traitements spécifiques : le traitement est uniquement asymptomatique et vise essentiellement à corriger les états de déshydratations qui représentent le risque majeur de la maladie. Les vaccins oraux atténués : Rotateq et Rotarix destinés aux nourrissons de moins de 6 mois. Dans les pays développés l'objectif de cette vaccination est de réduire l'incidence des formes graves et des hospitalisations et de diminuer le poids, médico-économique représenté par les épidémies hivernales à Rotavirus.(19)

    II.3. LES PARASITES

    II.3.1. Le Cryptosporidium

    L Oocytes de Cryptosporidium muris trouvé dans des fèces humaines. Appartient dans le classement de domaine d'Eukaryota, embranchement d'Api complexa, classe de Conoidasida, ordre d'Eucoccidasida et famille Cryptosporidiidae, Genre Cryptosporidium. Les Crysporidies sont les protozoaires, parasites unicellulaires, pathogènes pour l'homme capable de provoquer des diarrhées appelées cryptosporidioses chez plusieurs espèces des vertébrés (dont à sang froid et dont l'homme). Ce sont des organismes qui commencent à être mieux connus qui peuvent également causer des maladies sévères dont des pancréatites. Chez les enfants à bas âge et chez les adultes immunodéprimés, il provoque une malnutrition secondaire pouvant être mortelle. L'espèce étudiée est le Cryptosporidium parvum.(5)

    II.3.1.1. Caractéristique

    · Le Cryptosporidium devient inactif par la congélation (-22°C pendant 10 jours ou plus) ou par la chaleur au 65°C pendant 5 à 10 minutes).

    · Il développe rapidement par sélection une résistance à la majorité des infectants. La chloration de l'eau de consommation ou celle de piscine ne suffit pas à détruire ce parasite.

    · Il peut être détruit par la lumière ultraviolette, l'ozonation et une stérilisation aqueuse.

    Le premier cas a été découvert en 1976 et la cryptosporidiose est actuellement considérée comme un problème majeur de santé publique aux Etats-Unis et dans des pays en voie de développement, provoquant respectivement 2 à 6% des diarrhées graves. Le génome du Cryptosporidium parvum a été séquencé en 2004 et s'est trouvé être inhabituel parmi les Eucaryotes. En effet le Cryptosporidium ne contient pas de mitochondries mais possède à la place un organite découvert récemment et appelé mitosome depuis 1999. Celui-ci n'ayant d'ADN mitochondrial, ses constituants ne peuvent avoir pour origine que l'ADN nucléaire.(5)

    II.3.1.2. Détection et Symptômes

    Cette espèce, peut être détectée dans le sol via son ARN, par le PCR. Dans les selles le diagnostic est porté par un examen parasitologique.

    Les symptômes sont ceux d'une entérite néonatale apparaissant en général à l'âge de 7 à 15 jours. Une cryptosporidiose clinique peut s'exprimer jusqu'à l'âge d'un mois. L`incubation est très courte (5 jours) et la maladie est caractérisée par une diarrhée aiguë intermittente, verdâtre aqueuse et nauséabonde. Ces signes digestifs sont accompagnés de dépression, déshydratation, d'anorexie et de perte de poids.

    II.3.1.3. Traitement et Prévention

    Le traitement de la cryptosporidiose pose des difficultés car il n'existe aucune molécule totalement efficace, les anticoccidiens restant sans effet sur la cryptosporidiose. Le lactate d'halofuginone est uniquement une aide permettant une diminution d'excrétion des Oocystes et la réduction de la diarrhée. Toutefois, la réapparition des symptômes cliniques est fréquente à l'arrêt du traitement.(5)

    II.3.2. Giardia lamblia

    Le Giardia duodenalis ou Giardia intestinalis (anciennement Giardia lamblia) est un protozoaire flagellé ; responsable d'une parasitose intestinale humaine, la giardase ou lambliase. Il s'agit du premier parasite qui fut découvert en 1681. Le germe a été décrit pour la première fois par Antoni van Leeuwenhoek (1632 - 1723) en 1681, En 1888, Raphael Blanchard (1857-1919) le renomme lamblia intestinalis en honneur de ce biologiste. Le genre lamblia est définit par Johann Kustler en 1882, en honneur d'Alfred Giard. En 1915, Ko froid et Christiansen écrivent que le genre Giardia doit se substituer à lamblia. Cette même année, Charles Wardell Stilles (1867-1941) et Al introduisent le taxon giardia lamblia. Les Giardias sont des organismes anaérobies, dénués des mitochondries, assurant l'oxydation des composés organiques. A la place, ils possèdent un organite particulier, appelé mitosome.(2)

    II.3.2.1. Répartition géographique est importance

    On sait aujourd'hui que c'est un parasite cosmopolite touchant 10 à 20% des populations vivant en climats tempérés et chauds, et que son taux de fréquence augmente en France et en Europe, surtout chez les enfants. Différent en cela des autres parasites intestinaux, si habituellement associés, le Giardia est volontiers rencontré seul et quoi que bien toléré par 70% des porteurs, n'en ne pas moins responsable de troubles importants chez bon nombre des autres.(25)

    II.3.2.2. Morphologie

    La forme végétative (ou trophozoïte) vit dans le duodénum et mesure 15um. Elle se présente sous la forme d'un cerf-volant face et sous forme de cuillère de profil. Elle possède un noyau bilobé ainsi que 8 flagelles, tous dirigées vers l'arrière. 1 paire antérieure, 1 paire postérieure et deux médianes. La forme kystique se trouve dans le colon et qu'on retrouve dans les selles. Très résistants (2mois à 8°C), la stérilisation habituelle des eaux de boisson n'est pas suffisante mais l'ébullition et la congélation les détruisent.(11)

    II.3.2.3. Biologie

    Par intervalles tous les 6 à 10 ou 12 jours, les formes végétatives s'immobilisent, s'enkystent et sont rejetées à l'extérieure en grand nombre, avec les selles. Bourrés alors de kystes caractéristiques, ces selles vont permettre le diagnostic de la certitude ; la négativité des selles entre ces phases de rejet justifie l'envoi au laboratoire de selles récoltées selon la méthode de 8 jours. Le kyste va garder son pouvoir pathogène au moins 2 mois dans le milieu extérieur.

    II.3.2.4. Clinique

    Le rôle pathogène de Giardia intestinalis est conditionné à la fois par l'état réceptif du terrain et par l'action propre du parasite :

    v Si 70% des porteurs de Giardia intestinalis sont des porteurs sains ; 30% représente une symptomatologie nette et, parmi eux ,10 à 12% sont des vrais malades dont la vie, en dehors de toute thérapeutique est gravement perturbée par leur parasitose.

    v L'adulte fait la diarrhée au long cours apparaissant par crises mais durant parfois plusieurs semaines d'affilée avec 5 à 6 émissions par jour des selles abondantes.

    v L'enfant fait généralement une forme plus sévère avec douleur periombilicales, nervosisme et trouble de la croissance.

    II.3.2.5. Diagnostic

    Chez les malades, il faut penser à une giardase devant une diarrhée prolongée. Le diagnostic de certitude est obtenu par le laboratoire :

    Soit en trouvant des formes végétatives dans le liquide de tubage duodénal, soit en trouvant des kystes dans les selles par examen parasitologique répété journalier ou mieux d'un examen d'une selle des 8 jours.

    II.3.2.6. Traitement

    Métronidazole (Flagyl). En cas de ré-infestation ou d'échec, réfère une cure après 1 semaine de repos, et traiter les contacts familiaux. En cas d'échecs répété, on peut, chez l'adulte, avoir un recours à la Quinacrine(Mepacrine).(11)

    II.3.3. Entamoeba hystolitica

    Entamoeba hystolitica est une amibe pathogène, un parasite qui infecte le gros intestin provoquant une infection amibienne produisant une l'amibiase, une maladie parasitaire qui sévit en Amérique latine. Elle est déterminante dans l'amibiase et la dysenterie amibienne chez l'homme dans les milieux tropicaux. Elle vise la paroi de l'intestin principalement, en pratiquant la lyse des cellules. Elle a un cycle monoxène (un seul hôte).

    L'Entamoeba existe sous deux formes interchangeables : Une forme mobile et une forme kystique de résistance. Il est couramment admis que la forme mobile végétative pouvait prendre deux aspects différents : forme minuta (une forme non -hématophage) inoffensive, petite, localisée exclusivement dans la lumière de l'intestin ou elle se nourrit de débris cellulaires et une forme hématophage (forme hystolitica), plus grande que la première qui pénètre dans la paroi intestinale. Depuis 1993 on sait que la forme hystolitica correspond à l'Entamoeba hystolitica, la forme minuta correspond à l'Entamoeba dispar, découvert en 1925 par E. Brumpt est une espèce à part.(3)

    Entamoeba hystolitica est un organisme anaérobie qui ne possède pas de mitochondrie pour permettre l'oxydation des composés organiques, mais un organite diffèrent appelé mitosome.

    L'Entamoeba dispar est une espèce non pathogène très proche morphologiquement de l'Entamoeba hystolitica et beaucoup plus rependue que cette dernière.(24)

    II.3.3.1. Définition

    L'amibe dysentérique ou Entamoeba hystolitica est un protozoaire rhizopode parasite spécifique de l'homme chez qui elle détermine les diverses formes de l'amibiase :

    Ø Amibiase infection des porteurs d'amibes sans manifestations cliniques.

    Ø Amibiase maladie des suets présentant l'un des tableaux cliniques caractéristiques.(27)

    II.3.3.2. Répartition géographique

    La prévalence de ce protozoaire varie considérablement dans les différents groupes de population et est généralement étroitement liée aux conditions, socio-économiques. Les taux les plus élevés retrouvés dans des endroits dépourvus d'installations sanitaires comme les égouts et l'eau potable.(24)

    II.3.3.3. Morphologie

    Au stade, végétatif l'amibe dysentérique peut se présenter sous deux formes :

    Ø Forme minuta, d'un diamètre de 10 à 15 microns, présente un ectoplasme clair et un endoplasme granuleux contenant des bactéries phagocytées et latéralement, le noyau caractéristique : Arrondi, d'un diamètre de 5u, il a un gros caryosome central ;

    Ø Forme hystolitica, plus grande (25 à 40u) et dont l'endoplasme contient, au lieu des bactéries, des hématies phagocytées aux divers stades de leur digestion.

    II.3.3.4. Biologie

    L'amibe dysentérique a une biologie très originale qui aboutit, selon les circonstances, à un dualisme évolutif se traduisant par les deux aspects morphologiques décrits, mais aussi par des biotopes, modes de nutrition et pouvoir très différents.

    L'amibe minuta réalise au moindre frais le cycle parasitaire normal assurant la pérennité et la dispersion de l'espèce. Elle vit à la surface de la muqueuse du gros intestin, surtout dans les zones de stagnation relative du contenu intestinal : Coecum et Colon ascendant, sigmoïde et ampoule rectale. Elle s'y nourrit des bactéries et des levures et s'y multiplie par division binaire asexuée. Périodiquement, elle s'arrête, s'arrondit et s'enkyste.

    Le cycle évolutif est direct, bouclé lorsqu'un sujet neuf déglutit les kystes infectieux souillant ses aliments ou sa boisson (rôle des mains sales des porteurs des germes et rôle de vecteur passif des mouches. Dans l'intestin le kyste libère une petite amibe Meta kystique à 4 noyaux qui après une nouvelle division nucléaire, se scinde en 8 amoebules de type minuta qui s'installent sur la muqueuse du colon.

    Le passage à la forme hystolitica peut se faire à tout moment sous l'influence de divers facteurs dont certains seulement sont étudiées : flore associée, PH, déficit en IgA sécrétoire, fléchissement de l'état général... L'amibe change alors de biologie : Pénétrant dans l'intimité de la muqueuse, grâce à des enzymes protéolytiques.

    Elle devient hématophage et se multiplie activement provoquant une nécrose tissulaire, certaines devenues à la surface de la muqueuse, perdent leur caractère et redonnent des formes minuta.

    II.3.3.5. Clinique

    L'amibe dysentérique est la seule qui en pratique joue un rôle important en pathologie humaine. Ses actions n'en sont pas moins très variées : affections non apparentes des porteurs sains et colites amibiennes chronique pauci symptomatiques dues à la forme minuta ou épisodes dysentériques aiguës est redoutables métastases extra-intestinales de la forme hystolitica. Dans la pratique en zone d'endémie, c'est la dysenterie qui révèle une amibiase.

    II.3.3.6. Diagnostic

    Seule la découverte, sous l'une de ses 3 formes, permet d'affirmer l'amibiase. Cette mise en évidence, le plus souvent par un examen parasitologique des selles, devra être demandée à des biologistes confirmés par l'expérience.

    II.3.3.7. Traitement

    Métronidazole (Flagyl), tinidazole (fasigyne) ou secnidazole (flagentyl). Dans la dysenterie amibienne aiguë, on associera le médicament antiamibien à :

    Ø Antibiothérapie ;

    Ø Un ensemencement en flore anti bio résistante, par exemple, Bacillus subtilis (bactisubtil) ;

    Ø Une vitaminothérapie B.

    II.3.3.8. Prophylaxie

    Ne boire d'eau suspecte que bouillie ou filtrée. Eviter les crudités, les fruits non laves et les préparations locales effectuées dans des conditions d'hygiènes suspectes.(24)

    DEUXIEME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE

    CHAPITRE III. PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE

    III.1. PRESENTATION DU LIEU DE PRELEVEMENT

    III.1.1.Cité de Kafubu

    La cité de KAFUBU prend le nom de la rivière qui coule au Nord de cette cité, est le siège de la Diocèse Sakania - Kipushi de l'église catholique.

    La cité de KAFUBUse situe à 15 Km au Sud du centre-ville de Lubumbashi, dans la province du Katanga en République Démocratique du Congo.

    Les habitants de la cité de Kafubu ont 4 sortes des ressources en eau : Eau de robinet utilisée par les religieux et une partie des habitants ; eau de pompe de forage (un seul puits), puits de ménage et celle de la rivière utilisée surtout par les environs de Kafubu.

    III.2.SITUATION GEOGRAPHIQUE DE GRAND LABORATOIRE

    Nos recherches sont effectuées au grand laboratoire provincial de référence du Katanga et deux Kasaï (Kasaï oriental et Kasaï occidental).

    Ce dernier est situé au Sud-Est de la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Kananga en République Démocratique du Congo, au côté de laboratoire vétérinaire de Lubumbashi et de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Lubumbashi, st à côté de l'église méthodiste unie paroisse Jérusalem et de l'Avenue Likasi.

    Le grand laboratoire se situe comme suit :

    Ø Au Nord par l'Avenue Likasi ;

    Ø Au sud par le laboratoire de la médecine vétérinaire ;

    Ø A l'Est par la faculté de la médecine vétérinaire ;

    Ø Et à l'Ouest par l'église méthodiste unie paroisse Jérusalem.

    III.2. HISTORIQUE

    III.2.1 Création

    Le laboratoire médical provincial à Lubumbashi autrement appelé « Grand laboratoire médical provincial  », situé au numéro 491 de l'avenue Likasi dans la commune de Lubumbashi, est une institution médicale à caractère public.

    Il a été créé sur base du décret royal du 15 mai 1912(Ordonnance kat .du 15/05/1912, cfr journal administratif du Katanga 1912, page 107). Ce décret lui prescrivait les objectifs ci- après :

    · Faire des analyses bio-cliniques et les différentes expertises de sa compétence.

    · Faire des travaux de recherches et la production de divers vaccins.

    · Assurer l'encadrement des stagiaires suivant les modalités et la durée déterminé par l'arrêté royal.

    · Assurer de concert avec le service d'hygiène publique, une surveillance et la prévention contre les maladies épidémiques.

    Il a connu de successives appellations suivantes :

    - Le laboratoire d'analyse d'Élisabethville.

    - Le laboratoire de bactériologie d'Elisabethville.

    - Le laboratoire médical régional.

    - Le laboratoire médical central.

    - Le laboratoire médical du pool actuellement.

    - Le laboratoire médical provincial.

    III.2.2 Service et Coopération

    A son institution, le grand laboratoire médical provincial faisait fonctionner les services suivants:

    1. La parasitologie.

    2. L'hématologie.

    3. La sérologie.

    4. La bactériologie.

    5. La biochimie

    6. L'Histopathologie.

    7. La virologie -immunologie.

    8. L'Entomologie

    Ainsi, jouait -il le rôle de laboratoire de référence pour toute la province du Katanga et de deux provinces de Kasaï occidental et Kasaï oriental.

    Dès sa création jusqu'à peu d'années après l'indépendance du Congo, le laboratoire médical provincial collaborait avec l'institut d'hygiène et d'épidémiologie de belge, actuellement institut scientifique de la santé public louis pasteur de Bruxelles.

    L'actuel bâtiment à trois niveaux a été construit en 1952. Les activités y furent solennement inaugurées le 06 juillet 1954 sous la direction du docteur JP DELVILE secondé par le docteur VAN DEN ABEL. L'intendance était assurée par l'infirmier - chef jean KATAKI.

    III.3. FONCTIONNMENT ET PERSONNEL.

    III.3.1.Moyens de fonctionnement.

    Le fonctionnement du grand laboratoire médical est assuré grâce :

    1) Au financement par l'état par voie du budget annuel d'une part et d'autre part, par la dotation spécial e du gouverneur de province du Katanga pour l'exécution de l'ensemble des travaux de préparation des vaccins (achat d'animaux et l'entretien des animaleries).

    2) A l'entretien de l'infrastructure et des appareils par le service provincial des travaux publics(TP) ;

    3) A l'approvisionnement en produit, réactifs et matériels par le service de l'approvisionnement général ainsi que par le dépôt central Médico-pharmaceutique (D.C.M.P)

    III.3.2 Personnel

    L'effectif de son personnel est composé des fonctionnaires et agents de l'état affectes par le médecin inspecteur provincial et régi par le statut fonctionnaires et agents de carrière des services publics de l'état.

    III.4. DE LA REHABITION DU GRAND LABORATOIRE MEDICAL.

    Les épineux problèmes qui ont caractérisé la crise du laboratoire médical provincial et ont entrainé la réduction de son rendement sont dus á la rupture des moyens de fonctionnements énumérés plus haut.

    Avec le concours de l'OMS/ LYON (France), le gouvernement de la république démocratique du Congo, á travers le gouvernorat de la province du Katanga, a programmé la réhabilitation fonctionnelle de cette institution.

    III.4.1. Sur le plan de la réfection.

    Compte tenu des moyens alloués, seuls les locaux rez-de- chaussée ont été prioritairement ciblés. Mais l'ampleur de la dégradation du bâtiment non entretenu pendant plusieurs années, exige encore d'importants travaux de réfection sur tous les trois respectifs niveaux tant á l'intérieurs. Cette seconde remise en état porte sur la toiture ; le system électrique et d'adduction d'eau ; de la peinture ; le remplacement des portes et serrures ; le remplacement des vitres et plaques du plafond ; de la plomberie ; le placement de la faïence ainsi que des grilles de protection des portes et fenêtrés ; la révision du circuit d'évacuation des eaux usées, etc.

    III.4.2. Sur le plan des équipements.

    Du point de vue matériels scientifique, l'OMS/ LYON et la biologie sans frontière (BSF/France) ont procédé au renouvellement des équipements et ont aussi approvisionné le grand laboratoire médical provincial en rétifs et milieux de culture. En outre, ces deux organismes ont assuré le recyclage et la formation du personnel qualifié auquel était joint celui d'autres laboratoires périphériques.

    III.4.3. sur le plan personnel

    Parmi les crises endurées par le grand laboratoire médical provincial á l'époque, s'insérait aussi celle du personnel dont le niveau était de qualité insuffisante á cause du manque d'encadrement technique et scientifique. Plus de 80 de ces agents méritaient d'être remplacés. De ce fait une profonde restauration a été opérée.

    Actuellement, l'effectif du laboratoire est étoffé de 28 unités dont 10 techniciens qualifié de laboratoire de niveaux respectifs de licence et graduat.

    III.5. BUT ET OBJECTIF DU GRAND LABORATOIRE

    1 L'objectif primordial su grand laboratoire médical provincial aspire á la performance de tous ces services qui doivent être rendus opérationnels sur les analyses biologiques cliniques ; des denrées alimentaires et des boissons, la surveillance et le contrôle des maladies á potentiel épidémique ; la coordination du réseau fonctionnel des laboratoires périphériques de toute la province du Katanga.

    2 Le grand laboratoire médical provincial étant appelé á contrôler et á surveiller l'état des épidémies sur l'étendue de la province du Katanga, il est nécessaire de le doter d'un moyen autonome de locomotion.

    3 Le laboratoire médical provincial étant appelé á servir indistinctement toute la population, l'autofinancement seul ne suffit pas. L'apport budgétaire du gouvernement est indispensable á son fonctionnement.

    HUISSIER

    RECEPTION

    MAINTENACE ET

    ENTRETIEN

    BIOLOGIE MOLECULLAIRE

    SEROLOGIE

    SURVEPI

    CULTURE CELLULAIRE

    BACTERIOLOGIE

    BIOCHIMIE

    HEMATOLOGIE

    PARASITOLOGIE

    COMPTABILITE

    CAISSE

    SECURITE

    APPRO

    SECRETAIRE

    INTENDANCE

    DIRECTEUR TECHNIQUE

    DATA MANAGER

    ADMINISTRATEUR

    GESTIONNAIRE

    SECRETAIRE

    DIRECTEUR

    III.6. ORGANIGRAMME

    CHAPITRE IV. MATERIELS ET METHODES

    IV.1. MATERIELS

    Ø Aspirateur ;

    Photo donatien n°1Photo donatien n°2Photo donatien n°3

    Ø Anse de platine ;

    Ø Autoclave ;

    Photo donatien n°4

    Ø Allumettes ;

    Ø Boites de pétri ;

    Ø Becher ;

    Ø Bac de coloration ;

    Photo donatien n°5

    Ø Baguette métallique ;

    Ø Blouson ;

    Ø Etuve (Incubateur) ;

    ETUVE

    Photo donatien n°6

    Ø Fils de soie (corde nylon) ;

    Ø Gants ;

    Ø Lames portes objets ;

    Ø Lampe à alcool ;

    Ø Marker ;

    Ø Membrane filtrante ;

    Ø Microscope ;

    Ø Ouate ;

    Ø Papiers filtres (quadrillés) ;

    Ø Papier bivars ;

    Ø Pinces métalliques ;

    Ø Pinces anatomiques ;

    Ø Pot de prélèvement ;

    Ø Portoir ;

    IV.2. REACTIFS

    IV.2.1. MILIEUX DE DENOMBREMENT

    IV.2.1.1. Milieu Endo (en rouge) :

    Est le nom d'un milieu de culture utilisé pour l'isolement et identification des bactéries.

    1. Usage

    Isolement des entérobactéries de produit alimentaires et contrôles de stérilité (isolé les coliformes totaux).

    2. Lecture

    1. Colonies rouges à éclat métallique: lactose +

    2. Colonies transparentes : lactose -

    IV.2.1.2. Milieu Total (Incolore) :

    Est un indicateur sanitaire qui permet d'évaluer le nombre d'UFC (Unité Formant une Colonie) présente dans un produit ou sur une surface. Ce dénombrement se fait à 30°C ce qui permet de dénombrer trois grands types de flores :

    - La flore thermophile, température optimale de croissance à 45°C ;

    - La flore mésophile, température optimale de croissance entre 20°C et 40°C ;

    - La flore psychrophile, température optimale à 20°C.

    Comme il s'agit du milieu ordinaire, la plupart des microorganismes peuvent se développer sauf ce qui sont exigeants et les micro-organismes anaérobies stricts.

    Bref : utilisé pour les coliformes fécaux.

    IV.2.2. MILIEUX D'ISOLEMENT

    IV.2.2.1. Milieu Mac conkey :

    Est un milieu sélectif pour l'isolement de Salmonelles ; des Shigella et ainsi celle des bactéries coliformes.

    1. Lecture

    Colonies lactose positive : sont rouges violet, avec un allo troubles ;

    v Colonies lactose négative : sont incolore et transparente ;

    v Escherichia coli : donne des colonies rouges, grandes avec un allo trouble ;

    v Klebsiella et Antérobacter : donnent des colonies roses, visqueuses et grandes ;

    v Les coliformes : donnent des colonies minuscules.

    IV.2.2.2. Milieu Gélose chocolat

    Les milieux au sang servent soit pour cultiver une certaine espèce bactérienne (haemophilus), soit améliorer les qualités du milieu, soit à rechercher le pouvoir hémolytique des bactéries.

    Gélose au sang cuit (gélose chocolat) il est quelque fois utile de détruire par chauffage les substances antibactériennes du sang.

    IV.2.2.3. Milieu SS :(Salmonella - Shigella)

    C'est un milieu sélectif utilisé pour l'isolement des Salmonelles et des Shigella.

    Les coliformes et les germes gram positif, sont inhibés par un mélange de sels biliaire.

    Lecture

    -Lactose négative : colonies incolores ;

    -Lactose positive : colonies roses ou rouges.

    -centre noir : H2S +

    -Pas de centre noir : H2S -

    Ne cultivent normalement sur ce milieu que le gram- cultivant facilement.

    Toutefois on peut rencontrer des Entérococcus tout particulièrement pour certaines compositions. Les coliformes comme les bacilles oxydase+ ne sont pas inhibés contrairement aux affirmations parfois rencontrées.

    IV.2.3. MILIEUX D'IDENTIFICATION

    IV.2.3.1. Milieu KLIGER

    - Ce milieu est utilisé pour l'identification biochimique des entérobactéries.

    - Il permet de mettre en évidence les fermentations du glucose, du lactose, du gaz et de la production de H2S.

    - Et utilisé avec le bouchon débloqué.

    1. Technique

    · La pente doit être abondamment ensemencée (stries serrées).

    · Le culot est ensemencé par simple piqure.

    Incubation : 37°C pendant 18 à 24 heures

    2. Lecture

    - Interprétation de la pente

    · Pente rouge : bactérie lactose +

    · Pente jaune : bactérie lactose -

    - Interprétation du culot

    · Les bactéries fermentent le glucose avec production importante d'acides organiques

    · Si la bactérie n'est pas capable de fermenter le glucose, le culot reste rouge

    · Culot rouge : bactérie glucose -

    · Culot jaune : bactérie glucose +

    · Production de gaz

    La production de gaz lors de l'utilisation des glucides est évidence par le décollement de la gélose et ou des bulles dans la gélose (on parle aussi de la « fragmentation » de la gélose).S'il n y a pas ces témoins de dégagement gazeux, la bactérie est gaz- .

    · La production de H2S

    Elle a lieu à partir de l'ion thiosulfate :

    -Le sulfure d'hydrogène réagit avec les ions fer III(Fe3+) du citrate de fer pour former un précipité de sulfure de fer noir.

    Ainsi :

    · Bactéries H2S+ : précipité noir ;

    · Bactéries H2S- : pas de précipité noir.

    IV.2.3.2. Milieu de citrate de Simmons

    Ce milieu sert d'identification des Entérobactéries par l'utilisation du citrate. Seuls les germes capables d'utiliser le citrate comme source de carbone, pourront se développer sur le milieu de Simmons

    1. Lecture

    -Milieu positif : vire du vert au bleu ;

    -Milieu négatif : reste vert.

    On recherche 4 caractères biochimiques :

    ü Lactose :(Lactose (+) =virage de la pente du rouge au jaune et Lactose (-)=le milieu reste intact ou restez rouge.

    ü Glucose (Glucose (+) soulèvement du milieu et Glucose (-)= fragmentation du milieu.

    ü H2S :(H2S (+) ily aura noircissement sur le milieu qui peut être soit dans le culot ou soit sur la pente, exemple des genres qui peuvent produire de H2S : Salmonelles, Proteus, Cytrobacteres etc.).Et si H2S (-) pas de noircissement ni sur la pente, ni dans le culot.

    IV.2.3.3. SIM

    Ce milieu est utilisé pour la recherche de trois caractères : Mobilité, Indole et H2S.

    1. Principe et Intérêt

    · Le milieu doit être reparti en tubes ou en flacons et ensemencé, après refroidissement, avec une culture pure par piqure droite et profonde sur un tiers environ de la hauteur du milieu. Incuber 18 heures ou plus si nécessaire à 37°C.

    · C'est un semi-solide (agar à 3g. L-1) qui permet la mise en évidence de la mobilité ;

    · Il contient de peptone caséine, riche en tryptophane : on pourra mettre en évidence la production de l'Indole lors de la dégradation du tryptophanase.

    · Il contient de thiosulfate de Sodium et de citrate de Fer qui permettent de déceler la production de H2S (réduction de thiosulfate) par formation de sulfure de Fer noir.

    Ce milieu est utilisé pour l'identification des entérobactéries, et on ajoute le réactif de Kovacx, car les réactions obtenues ne pas pour identifier un germe, et ce réactif permet de confirmer comme test biochimique complémentaire.

    1. Lecture

    Les germes non mobiles poussent le long de la piqure tandis que les germes mobiles diffusent en général tout autour et envahissent le milieu.

    La production d'H2S entraine un noircissement au niveau de la piqure.

    IV.2.4.COLORARATION DE GRAM

    1. Généralités

    Certains genres de bactéries ont en commun une membrane qui retient certains colorants. Ils forment le groupe des bactéries Gram positives (Gram+).

    Toutes les autres bactéries soit qu'elles n'ont pas de membrane soit que la nature de leur membrane est totalement différentes se laisse décolorer par la méthode de Gram. Elles sont dites (Gram -).

    Matériel

    Ø Microscope ;

    Ø Huile à immersion ;

    Ø Culture (prélèvement) bactérienne ;

    Ø Lames dégraissées ;

    Ø Pince à lames ;

    Ø Bec de Bunsen (ou bien lampe à alcool) ;

    Ø Pissette d'alcool absolu ou alcool-acétone.

    Ø Pissette d'eau.

    2. Colorants

    v Violet phéniqué (Nicole)

    · Violet de gentiane ;

    v Liquide de Lugol ;

    v Solution de Fuschine ;

    v Alcool Absolu ou bien Alcool-Acétone

    v Principe

    1. Etalement.

    L'étalement doit se faire en couche mince sur une lame dégraissée ;

    2. Dessiccation.

    Laisser sécher à l'air.

    3. Fixation.

    Passer trois fois rapidement dans la flamme du Bec bunsen la face de la lame opposée à l'étalement. Ne pas trop insister sous peine de carboniser le prélèvement. On peut également fixer en laissant évaporer quelques gouttes d'alcool méthylique versées directement sur le prélèvement.

    A ce stade les germes ne sont plus considérés comme contaminants.

    4. Coloration

    1e Déposer quelques gouttes de violet de gentiane ;

    2e Laisser agir 4 à 6 secondes ;

    3e Egoutter sans rincer ;

    4e Déposer quelques gouttes de Lugol ;

    5e Laisser agir 4 à 6 secondes ;

    6e Egoutter et recommencer avec le Lugol ;

    7e Egoutter ;

    8e Faire couler sur la lame (pas sur l'étalement) l'Alcool ou l'Alcool-Acétone. Jusqu'à la disparition du violet ;

    9e Laisser agir quelques gouttes de Fuschine 25 secondes ;

    10e Laver ;

    11e Sécher.

    5. Examen.

    Examiner à l'objectif à immersion.

    Lecture

    La coloration de Gram se fait en trois phases suivies d'une phase facultative de coloration du fond.

    - (1, 2, 3) Coloration au violet. Tous les éléments sont colorés en violet.

    - (4, 5, 6, 7) Le Lugol fixe le violet sur les structures membranaire de Bactéries Gram+. Les éléments sont colorés en noir.

    -(8) Décoloration. Les Bactéries Gram+ sont colorées en violet foncé, les autres éléments ne sont pas colorés.

    - (9, 10, 11) Recoloration du fond à la Fuschine. Les éléments tissulaires et les bactéries Gram négatif sont colorés en rose. Les Bactéries Gram positif sont colorées en violet.

    CHAPITRE V. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    Le présent travail, dont le sujet est l'étude microbiologique d'eau consommée par les habitants de KAFUBU.

    Notre sujet d'étude a porté sur les 6 échantillons des eaux que consomment les habitants de KAFUBU. Que nous allons présenter les résultats de nos recherches dans les différents tableaux ci- dessous, d'après les opérations de détection des germes susceptibles de contaminer l'eau, dont les échantillons étaient identifiés comme suit: N° 1 l'eau de puits de forage ; N° 2 l'eau de puits de ménage ; N° 3 l'eau de robinet ; N° 4 l'eau de puits de ménage ; N° 5 l'eau de la rivière Kafubu et le N° 6 l'eau de puits de ménage.

    V.1.Tableau n°1, les résultats d'analyse microbiologique de dénombrement des germes de six échantillons d'eau.

    Numéro

    Dénombrement de germes/100 ml d'eau

    Milieu ENDO

    Milieu TOTAL

    01

     
     

    02

    >103 de germes

    >103 de germes

    03

    >103 de germes

    >103 de germes

    04

     
     

    05

     

    >103 de germes

    06

     
     

    Les résultats du tableau 1, montrent qu'il n y a pas des de germes dans le 1er échantillon, ce qui veut dire aucun germe n'a été dénombré ni dans le milieu ENDO ni dans le milieu TOTAL. Il y a des germes le deuxième échantillon, dans le milieu ENDO et dans le milieu TOTAL dont la concentration des germes est supérieure mille germes par 100 milli litre d'eau.

    L'échantillon N° 3 montre qu'il y a un nombre de germes d'une concentration plus de 1000 germes par 100 milli litre d'eau dans chacun de deux milieux de dénombrement.

    L'échantillon n°4, il n y a aucun germe qui est identifié après le dénombrement.

    Dans l'échantillon n°5 révèle qu'il y a la présence des germe après le m dénombrement que dans le milieu Total d'une concentration de plus de 1000 germes dans 100 ml d'eau ce qui montre qu'il la présence des germes fécaux (coliformes fécaux). Et qu'il n y a aucun germe dénombré dans le 6ème échantillon ni dans le milieu Endo ni dans le milieu Total.

    V.2. Tableau II. Les résultats après dénombrement, Isolement et Identification

    Numéro

    Milieu ENDO

    Résultats

    Milieu TOTAL

    Résultats

    1

    Mac conkey

     

    Mac conkey

     

    Salmonelles

    Shigelles (SS)

     

    Salmonelles

    Shigelles (SS

     

    Gélose chocolat

     

    Gélose chocolat

     

    2

    Mac conkey

    Streptococcus

    Mac conkey

    Escherichia coli

    Salmonelles

    Shigelles (SS

    Salmonella

    Salmonelles

    Shigelles (SS

    Escherichia coli

    Gélose chocolat

    Staphylococcus

    Gélose chocolat

    Entérococcus

    3

    Mac conkey

    Entérobacter cloacae

    Mac conkey

    Escherichia coli

    Salmonelles

    Shigelles (SS

    Salmonelles

    Salmonelles

    Shigelles (SS

    Escherichia coli

    Gélose chocolat

    Streptococcus

    Gélose chocolat

    Entérococcus

    4

    Mac conkey

     

    Mac conkey

     

    Salmonelles

    Shigelles (SS

     

    Salmonelles

    Shigelles (SS

     

    Gélose chocolat

     

    Gélose chocolat

     

    5

    Mac conkey

     

    Mac conkey

    Escherichia coli

    Salmonelles

    Shigelles (SS

     

    Salmonelles

    Shigelles (SS

     

    Gélose chocolat

     

    Gélose chocolat

    Entérococcus

    6

    Mac conkey

     

    Mac conkey

     

    Salmonelles

    Shigelles (SS

     

    Salmonelles

    Shigelles (SS

     

    Gélose chocolat

     

    Gélose chocolat

     

    Le tableau II, révèle les résultats après le dénombrement, l'isolement, coloration de Gram et l'identification de chaque échantillon :

    Pour l'échantillon n°1 de l'eau de puits de forage qu'aucun germe n'a été mis en évidence.

    L'échantillon n°2 de l'eau de puits de ménage montre l'isolement de Salmonelles, de Streptococcus, de Staphylococcus, des Entérococcus et des Escherichia coli.

    Pour ce qui concerne l'échantillon n° 3, montre la présence des Entérobacter cloacae, des Salmonelles, des Streptococcus, des Entérococcus et des Escherichia coli.

    L'échantillon n°4 de l'eau de puits de ménage, aucun germe n'est isolé comme précédemment du puits de forage.

    Pour l'échantillon n°5 KAFUBU de l'eau de la rivière, révèle l'isolement des Escherichia coli et des Entérococcus.

    Tandis que dans l'échantillon n°6 de l'eau de puits de ménage aucun germe n'est isolé après dénombrement, isolement et coloration de Gram.


    CHAPITRE VI. DISCUSSION DES RESULTATS

    Une eau potable est une eau que l'on peut consommer sans danger pour la santé, car elle ne doit être ni toxique, ni infectée des bactéries, de parasites ou de virus nuisibles pour l'homme.

    Selon l'OMS l'indicateur le plus précis pour estimer la pollution fécale est en fait Escherichia coli, et tous les membres du groupe de coliformes thermotolerant.

    Mais les critères de potabilité bactériologiques, qui convient d'établir une liste bactériologique c'est-à-dire une liste des bactéries que l'on ne doit pas retrouver dans une eau si celle-ci doit être consommée ou encore la quantité limite tolérée de ces organismes dans l'eau.

    Oui comme les analyses microbiologiques sont fondées sur la recherche des bactéries considérées comme des indicateurs de contamination fécale : ces bactéries sont choisies parce qu'elles sont présentes en grand nombre dans les selles des animaux à sang chaud qui sont des sources fréquentes de contamination assez grave, qu'elles sont détectable facilement, et qu'elles ne développent pas dans l'eau pure.

    L'indicateur de choix est la recherche d'Escherichia coli ; ou celle des coliformes thermotolerant (bactéries du même genre qu'Escherichia coli) et reste encore couramment employée. Les eaux potables ne doivent pas en contenir. C'est un bon indicateur de potabilité. D'autres indicateurs sont ajoutés, comme la recherche des entérocoques, et celle des spores de Clostridium perfringens.

    Pour ce qui concerne les résultats dans le tableau I il se dégage, après dénombrement de colonies de concentrations supérieures à mille par 100 ml d'eau de germes dans le 2ème, 3ème et 5ème échantillon, ce qui veut dire qu'il y a une concentration significative des germes.

    Dans le tableau II, révèle la présence des quelques coques Gram positif isolées ce traduit la présence de Streptococcus dans le 2ème échantillon, du puits de ménage, de Staphylococcus dans le 3ème échantillon, d'eau du robinet. Et on rencontre également les coques dans le 5ème échantillon après coloration de Gram, tels que Entérococcus.

    Les résultats d'après l'isolement dans les milieux sélectifs et l'identification bactériologique, il se dégage la présence des certaines bactéries gram négatif, de la mise en évidence des bactéries suivantes : d'Escherichia coli ; d'Entérobacter cloacae et de Salmonella. Les expériences démontre le mécanisme de transmission se fait à partir de consommateur.

    En regard de 1er, 4ème et 6ème échantillon aucun germes n'a été suspecter, cette absence des germes est justifiée après toutes les opérations de détection.

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    Nous voici au bout de notre étude qui a été essentiellement sur « l'Etude microbiologique de l'eau consommée par les habitants de KAFUBU » qui du reste tout est bien qui finit bien. La réalisation de cet ouvrage est une gymnastique de nos efforts déployés sur un chemin caillouteux et épineux ou il faut être fervent pour franchir la ligne de front.

    Cependant, convient d'avouer en voyant et analysant nos résultats qui présentent de germes qui ne sont pas tolérés d'être présent dans aucun d'iota destiné pour la boisson, à défaut de cela l'eau ne sera pas bon pour l'usage. Pour l'OMS, les normes de qualité microbiologique de l'eau de boisson fixées répondent à ces paramètres ou à ces valeurs appelées valeurs guides : Coliformes thermotolerant 0/100 ml ; indicateur de pollution fécale Streptocoques fécaux. La pollution sans ou pas de norme : comme indicateur de pollution fécale ; coliformes totaux O/100 ml dans 95 % des échantillons d'eau traitées. Mais pour l'indicateur d'efficacité du traitement qui ne signale pas nécessairement une pollution fécale.

    Nos analyses sur les 6 échantillons prélevés et démontrés dans le corps du travail, le tableau II renseigne que la moitié des échantillons, soit 50 % ou 3 échantillons ont été contaminés des germes indicateurs de la pollution de l :'eau.

    Suite à cet effet nous confirmons nos hypothèses du départ, en disant que l'eau consommée par les habitants de KAFUBU est insalubre à la consommation. Et cette pollution des ressources en eau de boisson varie selon les sources d'approvisionnement.

    Il est pour nous de le dire, à la population de KAFUBU et ses environs et en général à l'intention de tout le monde partageant les mêmes expériences sanitaire de prendre des précautions à l'eau de boisson, en ayant la culture de faire examiner l'eau de votre puits ou n'importe quel ressource en eau de boisson, afin d'éviter de ne pas contracter les germes pathogènes, car la vie ne s'est vit pas au brouillon.

    Sur ce, pour éradiquer cette situation nous lançons les cris d'alarmes aux autorités, tant administratives, politiques que sanitaires à qui revient la responsabilité de gérer les institutions de bien vouloir faire autant des campagnes d'assainissement, dans la cité de KAFUBU , mais aussi à d'autres endroits pouvant se retrouver dans les mêmes conditions sanitaires.

    BIBLIOGRAPHIE

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    32. ROGERIE F., Les Shigelloses- E.M.C. INF (2), Paris 1990.

    Table des matières

    INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

    CHOIX ET INTERET DU SUJET 1

    ETAT DE LA QUESTION 1

    PROBLEMATIQUE 2

    04. HYPOTHESE 2

    05. BUT ET OBJECTIF 2

    a) Objectifs généraux 3

    b) Objectifs spécifiques 3

    METHODOLOGIE 3

    DELIMITATION DU TRAVAIL 3

    SUBDIVISION DU TRAVAIL 3

    CHAPITRE I. GENERALITE SUR L'EAU 6

    I.1. DEFINITION DE L'EAU 6

    I.2. HISTORIQUE ET ORIGINE DE L'EAU 6

    I.2.1. Historique de l'eau 6

    I.2.2. Origine de l'eau 7

    I.3.ROLE ET STRUCTURE DE L'EAU 8

    I.3.1. Rôle de l'eau 8

    I.3.2. Structure de l'eau 9

    I.4. PROPRIETE DE L'EAU 9

    I.4.1. Propriétés chimiques de l'eau 9

    I.4.2.Propriétés physiques de l'eau 10

    I.4.3.Propriétés thermodynamiques de l'eau 11

    I.5. CLASSIFICATIONS ET CYCLES DE L'EAU 13

    I.5.1. Classifications des eaux 13

    I.5.2. Le Cycle de l'eau 14

    I.6. LES ETATS DE L'EAU 15

    I.7. NORMES DE POTABILITE DE L'EAU 16

    I.7.1.Caractéristiques de l'eau potable 16

    CHAPITRE II.GENERALITES SUR LES GERMES SUSCEPTIBLES DE CONTAMINER L'EAU 18

    II.1. LES BACTERIES 18

    II.1.1. Salmonella 19

    II.1.1.1. Définition et habitat 19

    II.1.1.2.Classification 19

    II.1.1.3. Pouvoir pathogène naturel 19

    II.1.2. Shigella 21

    II.1.2.1. Définition 21

    II.1.2.2. Le pouvoir pathogène 21

    II.1.2.3. Etude bactériologique 21

    II.1.2.4. Diagnostic bactériologique 22

    II.1.3. Escherichia coli 22

    II.1.3.1. Définition 22

    II.1.3.2. Habitat 23

    II.1.3.3. Pouvoir pathogène 23

    II.1.3.4. Diagnostic bactériologique 24

    II.1.4. Klébsiella 25

    II.1.5. Vibrio cholerae 25

    II.1.5.1. Définition 25

    II.1.5.2. Habitat 25

    II.1.5.3. Physiopathologie 25

    II.1.5.4. Diagnostic bactériologique 26

    II.2. LES VIRUS 26

    II.2.1. Polio virus 27

    II.2.1.1. Sérotypes 27

    II.2.1.2. Distribution 27

    II.2.2. Le Virus de l'Hépatite A 28

    II.2.3. Le Rotavirus 31

    II.3. LES PARASITES 33

    II.3.1. Le Cryptosporidium 33

    II.3.2. Giardia lamblia 34

    II.3.3. Entamoeba hystolitica 35

    CHAPITRE III. PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE 40

    III.1. PRESENTATION DU LIEU DE PRELEVEMENT 40

    III.1.1.Cité de Kafubu 40

    III.2.SITUATION GEOGRAPHIQUE DE GRAND LABORATOIRE 40

    III.2. HISTORIQUE 40

    III.2.1 Création 40

    III.2.2 Service et Coopération 41

    III.3. FONCTIONNMENT ET PERSONNEL. 42

    III.3.1.Moyens de fonctionnement 42

    III.3.2 Personnel 42

    III.4. DE LA REHABITION DU GRAND LABORATOIRE MEDICAL. 42

    III.4.1. Sur le plan de la réfection. 43 _Toc398700227

    III.4.2. Sur le plan des équipements. 3

    III.4.3. sur le plan personnel 43

    III.5. BUT ET OBJECTIF DU GRAND LABORATOIRE 43

    III.6. ORGANIGRAMME 44

    CHAPITRE IV. MATERIELS ET METHODES 45

    IV.1. MATERIELS 45

    IV.2. REACTIFS 46

    IV.2.1. MILIEUX DE DENOMBREMENT 46

    IV.2.2. MILIEUX D'ISOLEMENT 47

    IV.2.3. MILIEUX D'IDENTIFICATION 48

    IV.2.4.COLORARATION DE GRAM 50

    CHAPITRE V. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 53

    V.1.Tableau n°1 53

    V.2. Tableau II. 54

    CHAPITRE VI. DISCUSSION DES RESULTATS 56

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS 58

    BIBLIOGRAPHIE 59






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984