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Determinants de la pratique de l'allaitement maternel exclusif chez les epouses des militaires du district sanitaire de Bukavu, cas du camp militaire SaàŻo.

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par ELIAS BASHIMBE Raphaël
Universite officielle de Bukavu - Licence en Santé Publique 2014
  

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0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. Introduction

Depuis l'année 2000, l'OMS a préconisé de relancer l'engagement mondial en faveur de la nutrition appropriée du nourrisson et du jeune enfant, en particulier de l'allaitement maternel et de l'alimentation complémentaire. En collaboration avec l'UNICEF un rappel sur l'importance avérée de la nutrition dans les premiers mois et les premières années de vie et sur le rôle crucial des pratiques d'alimentation appropriées dans la réalisation d'un état de santé optimale a été faite dans différentes recommandations. Il a été ainsi conclu que le défaut d'allaitement maternel, notamment le défaut d'allaitement maternel exclusif durant les six premiers mois de la vie sont des facteurs de risque importants de morbidité et de mortalité qu'une alimentation complémentaire inadaptée ne fait qu'aggraver (1). Au niveau mondial, on estime que plus de 95% des nourrissons reçoivent un allaitement maternel, mais avec une grande variabilité quant à la durée de cet allaitement. Bien que la période d'allaitement maternel exclusif recommandée en 2001 par l'OMS porte sur une période de 6 mois, les données récentes publiées par l'UNICEF suggèrent encore une période d'allaitement de 4 mois (2). Pas plus de 35% des nourrissons dans le monde bénéficient d'un allaitement maternel exclusif pendant les quatre premiers mois et d'une alimentation complémentaire qui commence fréquemment trop tôt ou trop tard, les aliments sont souvent inadéquats du point de vue nutritionnel et peu sûrs (1).

L'application des recommandations sur l'allaitement est constatée en nette progression à travers les nations. Cependant elle demeure confronter à certains problèmes. Notamment la malnutrition, responsable, directement ou indirectement, de 60% des 10,9 millions de décès annuels d'enfants de moins de cinq ans (1), également de l'état de santé et l'état nutritionnel de la mère qui sont intimement liés à ceux de son enfant, du respectde la protection, de l'encouragement et de la réalisation des principes acceptés des droits de la personne humaine dont la mère et l'enfant en ont aussi droit (1), des transformations sociales et économiques rapides font intensifier les difficultés auxquelles les familles sont confrontées pour alimenter leurs enfants et de s'occuper d'eux de manière satisfaisante (1). Et enfin la pandémie de VIH et le risque de transmission mère-enfant du VIH par l'allaitement au sein constituent un défi particulier pour la promotion de l'allaitement maternel, même dans les familles qui ne sont pas touchées (1). Les situations d'urgence complexes, souvent caractérisées par des déplacements de population, l'insécurité alimentaire et des conflits armés, sont plus fréquentes et plus intenses, compromettraient encore davantage les soins et l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans le monde entier (1). 

Si l'allaitement maternel exclusif a augmenté de près de 10% (de 42 à 46%) dans le monde au cours de la décennie, la moitié seulement des nourrissons est nourrie exclusivement au sein dans les pays en développement pendant les 4 premiers mois de la vie (2). Ces chiffres sont inquiétants et conduisent à s'interroger sur les raisons pour lesquelles le taux d'allaitement maternel exclusif est limité à 37% dans les pays les moins avancés et à 46% dans l'ensemble des pays en développement. Plusieurs obstacles à l'allaitement maternel exclusif, sources de difficultés à faire appliquer la recommandation de l'OMS dans ces pays ont été identifiés, notamment l'administration de liquide avant l'âge de 6 mois, l'abandon de l'allaitement maternel et le recours aux préparations lactées industrielles et la problématique du VIH et allaitement maternel (2).

En dépit des tous ces problèmes, une série des mesures destinée à encourager l'allaitement maternel exclusif ont été prise par l'OMS et l'UNICEF. C'est notamment l'Initiative « Hôpitaux Amis des bébés répandue dans certains pays comme le Brésil, l'Iran et la Zambie, mais continue à perdre du terrain dans de nombreux autres pays (2). D'autres initiatives sont, l'organisation des Campagnes de promotion de l'allaitement auprès des mères, la rédaction d'un code international de commercialisation des substituts du lait maternel et la publication des recommandations sur l'allaitement maternel et l'infection à VIH (1). Si le concept d'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois s'impose logiquement pour beaucoup, il se heurte encore à de nombreuses barrières culturelles dans ces pays. Le bénéfice de cette pratique n'est pas toujours accepté à sa juste valeur par les responsables, y compris par les responsables de la Santé. Sans l'adhésion et le soutien de la famille et de la communauté, il est vain d'espérer que toutes les mères allaitantes se conforment à cette recommandation (2).

En Afrique subsaharienne l'allaitement n'a pas subi le recul que l'on redoutait, mais il se trouve maintenant placé devant une nouvelle menace, d'ampleur sans précédent: l'épidémie de sida. Dans les pays où la prévalence de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine est élevée, le sida pourrait bouleverser les pratiques d'allaitement puisque le virus peut être transmis à l'enfant par le lait de la mère (2).

En Afrique les pratiques d'allaitement sont sous l'influence de nombreux déterminants culturels, sociaux et économiques.

En RD Congo, une loi nationale réglementant la commercialisation des substituts du lait maternel a été publiée en 2006 pour soutenir la promotion de l'allaitement maternel exclusif. Les leçons à retenir de l'expérience dans notre pays sont, l'action nationale pour renforcer la protection, l'encouragement et le soutien de l'allaitement maternel reste placée dans un plan multifactoriel, la mise à contribution de la communauté, des structures de santé, des médias dans l'exécution des recommandations de l'OMS sur la législation nationale pour la commercialisation des substituts du lait maternel. A l'interface entre l'Initiative Hôpitaux Amis des Bébés et la législation nationale (3).La récente Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2008 a relevé que 36% seulement des mères allaitaient leurs enfants de manière exclusive au sein pendant les 6 premiers mois (4). Au Sud Kivu, une enquête menée par des experts de Lwiro a relevé que 74,2% des mères pratiquaient l'allaitement maternel exclusif jusqu'à six mois (5).

En Afrique subsaharienne, bien que la période de l'allaitement maternel exclusif recommandée par l'OMS soit de 6 mois, les données fournies par l'UNICF portent encore sur une période ne dépassant pas 4 mois. Cependant cette réalité n'est pas la même dans des nombreux pays d'Afrique. C'est le cas du Rwanda où le taux d'allaitement maternel exclusif atteint 88% pour une durée de 24,9 mois. Par contre en RD Congo il est de 36% pour une durée moyenne de 20,5 mois dans l'ensemble du pays avec une grande variabilité observée selon les milieux. La littérature observe des taux de 60,8% à Kapolowe, de 20% à Lubumbashi et de 74,8% au Sud Kivu (ZS Miti Murhesa). Certes l'usage et la disponibilité des substituts des laits expliqueraient un taux faible d'allaitement maternel dans les pays en développement. Certaines études ont montré qu'une différence de taux et de la durée d'allaitement maternel exclusif était observée selon que les femmes accouchaient en maternité et selon qu'elles accouchaient à domicile. C'est le cas de la France où la durée d'allaitement maternel après le séjour en maternité était en association d'une part aux facteurs sociologiques dont la catégorie socioprofessionnelle et le diplôme de la mère et d'autre part au facteur psychologique dont l'allaitement de la mère à sa naissance. Aussi en RD Congo, à Kapolowe, il a été constaté qu'il y avait une différence de taux d'allaitement maternel exclusif entre les mères qui ont accouché en maternité (52%) et celles qui ont accouché à domicile (100%). Ces résultats ont montré à suffisance la place des communautés pour la réussite des pratiques et les raisons du faible taux en maternité dont la perdition ou d'abandon plus élevées en maternité. De toute cette analyse, il se dégage une série d'interrogations.

La présente recherche s'inscrit dans le cadre de la compréhension des problèmes liés aux pratiques de l'allaitement maternel exclusif en Afrique subsaharienne, particulièrement en RD Congo au Sud Kivu, auprès des épouses des militaires du CampSaïo à Bukavu.

0.2. Questions de recherche

Ainsi la question primordiale serait de savoir quelles seraient les pratiques de l'allaitement maternel exclusif auprès des épouses des militaires du CampSaïo dans le District Sanitaire de Bukavu.

Et spécifiquement :

1. Quelle est la fréquence de l'allaitement maternel exclusif auprès des épouses des militaires du CampSaïo dans le District Sanitaire de Bukavu ?

2. Quels seraient les facteurs qui influenceraient les pratiques de l'allaitement maternel exclusif en maternité et quels sont les facteurs qui facilitent l'allaitement maternel exclusif après un accouchement à domicile dans le contexte de notre étude ?

3. Quel serait l'impact de la communauté sur les pratiques de l'allaitement maternel exclusif dans le contexte de notre étude ?

4. Quel serait l'impact du personnel de santé sur les pratiques de l'allaitement maternel exclusif dans le contexte de notre étude ?

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