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Les groupes armes et la position géopolitique de la republique democratique du congo dans la région des grands lacs

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par Moise MBALA LONDA
Univesite de Goma - Licence 2014
  

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INTRODUCTION GENERALE

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Au menu de cette réflexion se cristallise la question du rapport entre les groupes armés opérant à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des Grands Lacs comme un défi majeur pour l'éclosion de la paix en Afrique centrale.

Ainsi, nombreux sont les travaux qui ont traité la question relative aux groupes armés et cela dans le monde en général, et en RDC en particulier. Tout en n'étant pas le premier à y avoir réfléchi, les études ci-après, à titre exemplatif, avaient déjà été faites :

NTUMBA BUKASA Eric1(*) estime que la sortie du cycle de violence perpétrée par les groupes armés vers une paix durable dans la région des grands lacs en général, et en RDC en particulier, comme en Afrique Centrale ou sur le reste du continent, passe par la promotion d'une identité africaine en générale, et d'une certaine citoyenneté transfrontalière pour les Grands Lacs en particulier.

Epinglant les fins et les moyens pouvant servir d'agir pour les droits de l'homme auprès des groupes armés, International Council on Human Rights2(*) précise qu'une organisation souhaitant faire évoluer le comportement d'un groupe armé peut faire appel à la honte et à la persuasion, afin que le groupe armé mette fin à des pratiques contraires aux droits de l'homme; ou engager un travail auprès du groupe armé afin de lui donner des moyens d'agir différemment; ou encore chercher à punir les membres du groupe.

Abordant la question de comprendre la motivation de l'activisme des groupes armés en RDC, BERGHEZAN Georges3(*) démontre que tout en prétendant protéger son ethnie, un groupe armé évolue vers des comportements de plus en plus prédateurs, s'en prenant d'abord aux communautés ethniques voisines, puis à sa propre communauté.

Analysant la mobilisation armée en RDC, STEARNS J., VERWEIJEN J. et Eriksson BAAZ M.4(*) disent que si les bases sociales de chaque groupe armé sont très diverses, il est important de noter que, depuis le début de la Première Guerre du Congo (1996-1997), les acteurs armés se sont détachés de leurs origines au sein des communautés locales pour se rapprocher des élites politiques et du secteur des affaires de la région. Cependant, même les groupes qui font partie des réseaux d'élite restent ancrés dans leur environnement local. Bien que certains soient apparus en raison d'une rivalité de pouvoir entre et parmi les élites, ils se sont également inspirés des conflits et des griefs locaux.

Traitant de la problématique de la multiplicité des groupes armés dans la plupart des territoires du Nord-Kivu, UFAREP5(*) constate que la multiplicité des groupes et milices armés dans nombreux des territoires « Nord-Kivusiens » a comme cause primordiale : les conflits, surtout ceux à caractère ethnique et foncier. Chacune des communautés ethniques locales en conflit a tendance à se créer et/ou à soutenir un groupe armé/une milice en se disant une force d'autodéfense en cas des menaces ou attaques; mais aussi pour défendre leurs intérêts économiques, au vu des conflits vécus entre elles.

Evaluant l'impact des guerres d'agression de la RDC sur la propagation du VIH/SIDA, SADIKI PANDABILIMA6(*) signale que le viol des jeunes filles et femmes congolaises tant par les troupes militaires étrangères que nationales ainsi que les forces incontrôlées opérant en RDC est un facteur principal de la propagation de cette pandémie en terme de conséquences des guerres d'agression en RDC.

Insistant sur les relations de bon voisinage en tant qu'un préalable à la paix et au développement dans la sous-région des Grands Lacs, GANZA RURIHO7(*) explique que la promotion de la sécurité; la relance de la coopération politique, économique et culturelle et la préservation de l'identité de la sous-région montrent leur importance pour ces pays qui sont en crise de confiance; mais aussi le respect des accords et engagements signés par les Etats de même que le changement de mentalité acquise sont d'une grande nécessité en vue de la stabilité politique sous-régionale.

Contrairement à tous ces travaux ci-haut décrits, qui ont traité des aspects divers en relation étroite avec la thématique de l'étude sous examen, ce dernier se démarque d'eux par le fait qu'il met singulièrement l'accent sur les groupes armés et la position géopolitique de la RDC dans la région des grands lacs; ceci dans l'optique de dégager les relations qui existent entre ces groupes armés et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs, mais aussi d'analyser l'impact sociopolitique des groupes armés opérant à l'échelle régionale et ceux locaux sur la stabilité nationale en RDC et régionale dans la région des grands lacs.

Cette réflexion couvre l'espace de la région des Grands Lacs en général, et celui de la RDC en particulier; sur une période qui va de 1996 à 2014. Cette délimitation spatio-temporelle trouve sa justification dans le fait que c'est durant cette période que la région susmentionnée en général, et le territoire national de la RDC en l'occurrence a enregistré des atrocités néfastes allant du passage d'un conflit à caractère national pour se muer en un conflit à caractère régional et régionalisé.

Ce travail ondule entre une vision chronologique (diachronique) et une vision analytique (synchronique), couplées à des pistes de sortie de la crise itérative.

0.2. PROBLEMATIQUE

C'est depuis les années 1980 que le monde s'est retrouvé embourbé dans une inextinguible atrocité des groupes armés, tendant à le diriger vers un paroxysme d'une violence dont on ne saurait atténuer, voire même stopper l'ampleur.

Ainsi, les groupes armés interviennent dans de nombreux conflits civils. Considérés par certains comme des «terroristes» et par d'autres comme des «combattants de la libération», ils ont été responsables de violations graves des droits de l'homme. La plupart des conflits violents et meurtriers qui se déroulent dans le monde ont lieu à l'intérieur des Etats. Des groupes armés qui ne sont pas sous le contrôle des gouvernements y participent et se rendent responsables de nombreuses violations des droits de l'homme, ayant souvent un caractère d'extrême gravité. En effet, la violence par les groupes armés et terroristes s'est répandue au monde avec la création, en 1988, sous l'impulsion d'Oussama Ben Laden en connivence avec son ami de camp Herman Al Zawaeri, d'un groupe terroriste dénommé AL-QAIDA8(*), signifiant en arabe « la base ou la fondation de la maison ; ou soit encore les principes et le fondement de l'action », ceci a été créé avec comme objectif primordial de mettre sur pied une brigade islamique internationale, afin d'envoyer des combattants partout dans le monde où l'islam sera menacé.

Cependant, en guise d'analyse des faits, voici comment cet homme d'Oussama Ben Laden fera du terrorisme une entreprise mondiale et médiatique au service d'un islam radical et violent à travers le monde, en créant des zones d'influence géopolitiques du terrorisme. Ce dernier procédera par la création des groupes terroristes régionaux en Afrique et qui, jusqu'aujourd'hui, continuent à semer la terreur et la désolation dans le chef des populations africaines, et cela favorisant de 2001 à 2014, le passage du Jihad oriental au Jihad mondial, une situation que nous avons qualifié à notre niveau de  scissiparité et schisme des groupes armés et terroristes9(*)  qui vont se multiplier sur l'entendue territoriale du continent noir sous diverses appellations par le biais des divisions basées sur des intérêts individuels ou groupaux.

Ainsi, l'Afrique du nord communément appelée Afrique maghrébine ou le Maghreb sera sous le joug d'un plus grand groupe armé et terroriste dénommé AQMI signifiant « Al-Qaida au Maghreb Islamique10(*) », crée le 25 janvier 2007 par Abdelmalek Droukdel, étant sous le leadership actuel de Djamel Okacha et possédant environs 3000 hommes, le plus grand groupe armé terroriste islamique oeuvrant dans le Maghreb et au Nord du Sahel.

Chemin faisant, la région du Sahel sera, quant à elle, la matrice d'une panoplie des groupes armés dont :

Ø le Mouvement pour l'Unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest11(*) : MUJAO, crée en 2011 par Hamada Ould Mohamed Kheirou, avec comme but principal l'instauration de la charia en Afrique de l'Ouest, et opérant précisément dans le Nord du Mali et dans plusieurs autres pays de l'Afrique de l'Ouest.

Ø Le Mouvement National pour la Liberation de l'Azawad12(*) : MNLA, crée depuis octobre 2011 par Bilal Ag Acherif, et possédant actuellement environs 10 000 hommes, semant la terreur dans le Mali et au Niger.

Ø Le Boko Haram13(*) : signifiant « l'éducation occidentale est un péché » en dialecte d'haoussa et possédant le nom officiel de « Jama at ahl al-sunnah li-l-Da wah wa-al-Jihad » en arabe et qui pourrait se traduire en français par ce qui suit : « peuple engagé dans la propagation de l'enseignement du prophète Mahomet et du Jihad », crée en 2002 par Mohamed Yusuf et étant sous le leadership actuel de Abubakar Shekau, oeuvrant sur l'ensemble du territoire Nigérian et au Nord du Cameroun avec un effectif de 30 000 adeptes engagés dans la violence et le terrorisme.

Cette pandémie des groupes armés ne va pas s'arrêter à ces seules régions d'Afrique, elle s'est faite observer en Afrique centrale et en Afrique de l'Est à travers des groupes comme :

Ø Al-Shabab14(*), signifiant en français « la jeunesse », qui est un groupe islamique somalien issu de la fraction la plus dure de l'union des tribunaux islamiques, qui milite pour l'instauration de la charia; ce dernier étant crée en 2006 par Aden Hashi Farah, puis dirigé actuellement par Moktar Ali Zubeyr successeur du Cheik Muktar Robow, un groupe armé terroriste islamique oeuvrant en Somalie et au Kenya.

Ø La Seleka15(*) en dialecte Sango, et signifiant « sélection » en français, était une coalition constituée en Août 2012 par des partis politiques et des forces rebelles opposées à l'ex-président centrafricain François Bozizé, composées en partie par des mercenaires tchadiens, libyens et soudanais; la Seleka se caractérisait aussi par une coloration religieuse musulmane dans une République Centrafricaine dont la population est à 80% chrétienne. Etant sous le leadership de Michel Djotodia, son effectif s'évaluait à plus de 20 000 personnes, bien que c'est un mouvement qui n'existe plus depuis septembre 2013, suite à l'accession, de son leader, au pouvoir le 24 mars 2013 par un coup d'Etat.

Ø Les Anti-Balaka16(*) : milice créée en 2009 et oeuvrant, tout comme la Seleka, en République Centrafricaine, dont selon une version, le terme Anti-balaka signifierait « anti-machette », balaka signifiant machette en Sango, les miliciens s'affirment ainsi comme des combattants invulnérables aux machettes et aux sabres. Selon une autre version, le nom Anti-balaka viendrait des colliers et des gris-gris appelés « anti-balles AK » qui protégeraient ses porteurs contres les balles des fusils AK-47. Les Anti-balaka sont majoritairement animistes et se distinguent par le port de nombreux gris-gris, mais bon nombre sont également chrétiens ou musulmans.

Ø Les ADF/NALU17(*) : « Allied Democratic Forces/National Army of Liberation of Uganda », créée depuis 1987 et active depuis 1995, cette dernière est une coalition des partis opposés au régime de Yoweri Museveni en Ouganda. Cette milice oeuvrant à l'Est de la RDC est composée des partis suivants : Allied Democratic Movement, National Army of Liberation of Uganda, et par Uganda Muslim Liberation Army. Une milice ayant à sa tête Ali Bwambale et Isa Lubega lors de sa création, avec un effectif de plus de 1000 hommes, cette dernière est essentiellement composée d'islamistes du mouvement Tablighi Jamaat, et est dirigée depuis 2007 par un certain Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam radical et violent.

Ainsi, face à ces circuits des groupes armés qui convergent vers une idéologie commune, tout en prônant une même doctrine (musulmane) en Afrique en général; on assistera particulièrement en RDC, à une autre réalité paradoxale à celle susmentionnée, qui est celle du schisme des groupes armés à caractère tribal, ethnique, des rébellions étrangères et celles qui se prétendent être des rebellions nationales; l'un des facteurs qui sont à la base de la situation politique chaotique en RDC, et qui va passer d'un problème ou conflit d'ordre national à celui d'ordre régional voire international.

Une situation qui débute en 1996 et qui, du jour le jour, tend vers son apogée par une extrême amplification de l'usage de la violence politique par les groupes armés, pour reprendre d'ailleurs le langage d'Almond et Powell dans leur catégorisation des groupes sociaux, à savoir des groupes d'intérêts anomiques. Eu égard à ce défi évoqué, certaines questions méritent d'être posées de la manière que voici :

1) Quels sont les groupes armés nationaux et régionaux qui opèrent en RDC?

2) Quelles sont les relations établies entre les groupes armés à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs?

3) Quel est l'impact des groupes armés opérant à l'échelle régionale sur la stabilité nationale et régionale?

0.3. HYPOTHESES

Une hypothèse est définie par GRAWITZ Madeleine comme une réponse provisoire aux questions posées au niveau de la problématique, et qui sert à formuler une relation entre les faits significatifs, à sélectionner les faits à observer, mais aussi à interpréter les faits en leur donnant une signification18(*). Dans cette même logique, ESSISO ASIA AMANI la définit comme étant finalement une idée directrice, une tentative d'explication des faits formulés au début de la recherche et destinée à guider l'investigation et à être abandonnée ou maintenue après les résultats de l'observation19(*). Pour sa part, MAINDO MONGA NGONGA Alphonse la définit aussi comme une proposition, un énoncé des faits qui anticipe une relation entre deux termes20(*).

Nous inspirant des définitions ci-haut évoquées, nous avons émis les hypothèses suivantes :

1) L'identification exhaustive des groupes armés nationaux et régionaux opérant en RDC serait illusoire au regard de la dynamique de leur naissance.

2) Les relations établies entre les groupes armés à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs seraient l'établissement des administrations parallèles dans l'optique d'alimenter l'exploitation illicite et illégale des ressources minières; le problème foncier et un surpeuplement tacite conduisant à la thèse d'envahissement du territoire national par des populations allogènes donnant lieu à la crise d'identité sociale ainsi qu'à la quête de l'espace au compte des agresseurs.

3) L'impact des groupes armés opérant à l'échelle régionale sur la stabilité nationale et régionale serait multidimensionnel à analyser sous divers angles, à la fois politique, économique et social.

0.4. OBJECTIFS ET INTERET DU SUJET

Eu égard à ces hypothèses susmentionnées, la présente réflexion poursuit deux objectifs essentiels suivants :

v Déterminer et identifier les deux principales catégories des groupes armés actifs en RDC et en produire une cartographie non exhaustive.

v Démontrer les relations qui existent entre les groupes armés à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs.

v Dégager l'impact sociopolitique des groupes armés opérant à l'échelle régionale sur les groupes armés locaux et sur la stabilité nationale et régionale.

A la lumière de ces objectifs, le présent travail revêt un double intérêt, à la fois scientifique et pratique.

ð Sur le plan scientifique, cette réflexion est un instrument de référence en termes de contribution à la banque des données nécessaires pour tout chercheur intéressé par le présent objet d'étude pour y trouver son compte. Cette étude se situe au carrefour de l'interdisciplinarité des domaines partagés entre la sociologie politique, la polémologie, la géopolitique, la géostratégie, la géographie politique, la gouvernance sécuritaire, l'analyse des politiques publiques, et la prospective politique dans une vision future de la région des grands lacs en général, et de la RDC en particulier.

ð Sur le plan pratique, cette étude est une contribution réelle à la prise de conscience par les autorités politico-militaires nationales, régionales, voire internationales dans l'optique de fournir une pérenne pacification à la sous-région des grands lacs en général, et à la RDC en particulier. En s'appropriant son contenu, les bénéficiaires de ce travail trouveront leur gain de cause pour assurer la bonne gouvernance politico-sécuritaire de la RDC et de la sous région des Grands Lacs Africains.

0.5. CADRE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE

0.5.1. Méthode

La recherche scientifique recommande toujours le choix d'une approche méthodologique devant guider l'analyse des données, leur interprétation ainsi que la systématisation qui en découle.

Ainsi, pour réaliser ce travail, nous nous sommes servis de la méthode d'analyse stratégique, utilisée à la lumière de Crozier M. et Friedberg E., emprunté savamment par Jean OTEMIKONGO MANDEFU21(*), qui nous a permis de se servir des données recueillies lors des entretiens pour définir les stratégies futures probables que les acteurs vont poursuivre les uns à l'égard des autres. C'est à dire lister les acteurs du processus étudié; observer et décrire les stratégies des acteurs; repérer les enjeux de pouvoir; déterminer les ressources des acteurs par rapport à leurs objectifs : C'est à dire les instruments de l'influence politique; saisir la culture des acteurs en fonction des enjeux identifiés et des possibilités d'action; faire des hypothèses sur l'attitude future probable ou sur la stratégie que va mettre en oeuvre l'acteur concerné; établir le bilan : C'est à dire la balance gains-risques; et enfin, chercher les points faibles des parties prenantes. Ainsi, voici les neuf étapes de l'opérationnalisation de cette méthode dans le cadre de ce travail :

1) Lister les acteurs du processus étudié : la première catégorie d'acteurs ciblés dans le cadre de ce travail sont les groupes armés nationaux entre autres le CNDP, les milices MAÏ-MAÏ (APCLS, MAÏ-MAÏ KIFUAFUA, NDC, RAÏA MUTOMBOKI, MAÏ-MAÏ SHETANI, MAÏ-MAÏ KIRIKICHO, UPCP-FPC, MAÏ-MAÏ YAKUTUMBA, FRPI, MAÏ-MAÏ BAKATA-KATANGA), PARECO-NYATURA, le M23, le MCRC, le MRE.

La seconde catégorie concerne les groupes armés régionaux à savoir les FDLR, les ADF-NALU, et les FNL.

La troisième catégorie d'acteurs répertorie les pays impliqués directement ou indirectement dans le système de parrainage des groupes armés à l'Est de la RDC dont le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi, les Etats-Unis, ainsi que la Grande-Bretagne.

La quatrième catégorie identifie les organisations régionales et internationales que nous avons qualifiées d'anges bleus dans le fond de ce travail et qui, loin de se soucier de la situation sociopolitique chaotique de la RDC, sont par contre animées par la quête du lucre à savoir la MONUSCO, la SADC, et la CIRGL.

L'avant dernière catégorie cible les multinationales Anglo-Saxonnes impliquées dans des réseaux mafieux d'exploitation illicite et illégale des matières premières pour leurs industries entre autres Consolidated European Venture de Lundin group; Barrik Gold Corporation (BGC); Anglo American Corporation (AAC); American Mineral Field Inc (AMFI); American Diamond Bayers; CLUFF; Bridge; et enfin Point Averseas Development of British Virgins Island.

La dernière catégorie pointe les personnalités internationales, régionales et nationales impliquées dans des circuits de soutien aux groupes armés à l'Est de la RDC dont nous pouvons citer le Général SALIM SALEH de l'Ouganda; le Général James KAZINI; le Général TIKAMANYIRE; Mr JOVIA AKANDWANAHO; le Colonel UTAFIRE; le Colonel MUGENI; Mr MKAHALI; Mr ATEENYI TIBASIMA; Mr MBUSA NYAMWISI; Mr NAHIM KIHANAFFER; Mr Roger LUMBALA; Mr Jean-Yves OLIVIER; Mr Jean-Pierre Bemba; Sir Adela LOTSOVE ou ABDU RHAMAN; Pour les nouveaux venus dans ces circuits de soutien aux groupes armés régionaux : le Colonel MUYOMBO; le Colonel NZANZU BIROTSHO (emprisonné dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa). Du côté rwandais : Ali Hussein (transfert d'or et diamant à Bukavu et à Kisangani); l'ex Général et actuel ministre rwandais de la défense JAMES KABAREBE; Sir VICTOR BOUT (cité aussi dans le rapport d'amnistie internationale et de Human Rights Watch); Mr MOHAMED ALI SALEM; Mr TIBERE RUJIGIRO; Mr AZIZA KULSUM GULAMALI.

2) Observer et décrire les stratégies des acteurs : les premières stratégies que nous avons constaté à ce niveau sont celles appliquées par les pays qui parrainent ces groupes armés, mais aussi par ces multinationales susmentionnées qui sont impliquées dans les réseaux mafieux d'exploitation illicite des matières premières, à savoir la stratégie des actionnaires et des mandants22(*), stratégie relative à la théorie de l'agence. C'est-à-dire l'Ouganda et le Rwanda ont reçu le rôle de mandataires ou des agents au profit des Etats-Unis et de ces multinationales. A ce niveau, ces deux agents subissent des fortes pressions pour permettre aux actionnaires (Etats-Unis et les multinationales) d'atteindre leurs objectifs qui ne sont autres que le maintien d'une instabilité sécuritaire à l'Est de la RDC pour les faciliter une acquisition des matières premières à vil prix ceci en finançant les groupes armés dans cette partie du pays.

Cependant, évoluant en marge de fidèles et parfaits serviteurs à la solde des actionnaires, le Rwanda et l'Ouganda sont animé par l'engouement expansionniste de vouloir étendre leurs territoires au-delà de leurs frontières respectives, ceci dans une optique d'influence sur la partie Est de la RDC et dans une compétition pour le leadership régional. Pour concrétiser leur engouement, ils vont à leur tour appliquer la stratégie de la sous-traitance à partir des épopées AFDL-RCD-CNDP-M23 et bientôt dans une approche prospective le MCRC.

De son côté, recroquevillée sur elle-même par la stratégie du cavalier seul, la RDC a beaucoup plus tendance à appliquer la stratégie défensive même à tort pour faire face, indirectement à travers les groupes armés, au binôme « Rwanda-Ouganda » et implicitement au trinôme « Actionnaires-Rwanda-Ouganda ». Ceci étant la résultante de son fort appui sur le dogme d'intangibilité de frontière qui n'est du reste qu'un principe stérile et sans effet pour ses voisins qui l'ont déjà désacralisé et projettent des visées expansionnistes de leurs territoires respectifs. Ainsi, les FARDC se retrouvent prises en otages dans une position défensive et dans une méconnaissance de l'adversaire qui, lui se bat dans la stratégie du dialogue (politique/diplomatique) et du combat (militaire) : talking and fighting23(*). Et comme conséquence stratégique, il y a développement d'un mécanisme de protection locale avec les stratégies d'autodéfense : multiplication de milices Maï-Maï qui cherchent à barrer l'oeuvre des envahisseurs Rwando-ougandais.

3) Repérer les enjeux de pouvoir : dans le cadre de cette étude, nous avons identifié quatre enjeux qui mettent en collision les acteurs susmentionnés :

· L'enjeu économique : exploitation des matières premières,

· L'enjeu foncier : problématique d'autochtonie, de la terre et de l'explosion démographique.

· L'enjeu socio-culturel : crise identitaire,

· L'enjeu régional : problématique de la balkanisation de la RDC sous toutes ses formes.

4) Déterminer les ressources des acteurs par rapport à leurs objectifs, c.à.d. les instruments de l'influence du pouvoir : la multitude d'instruments d'influence du pouvoir que les parties prenantes ont pu développer dans le processus de guerres dans la région des grands lacs sont fondés d'abord sur la parfaite connaissance du terrain par ces groupes armés, surtout ceux locaux, au nom de l'autodéfense communautaire dans la partie Est de la RDC, les milices locales continuent à se multiplier à une vitesse de croisière, comme nous l'avons d'ailleurs démontré dans la théorie de scissiparité et schisme de groupes armés, où, tout en gardant les mêmes caractères et/ou la même idéologie, les groupes armés procèdent à des divisions internes souvent liées aux intérêts partisans voire individuels, ce dernier processus étant la matrice principale de multiplicité des groupes armés dans ce qui constitue l'Est de la RDC.

Ensuite, cet état de choses va être soutenu et alimenté par deux Etats de la région, entre autres le Rwanda et l'Ouganda qui vouent leur allégeance aux anglo-saxons, par des systèmes de parrainage régional à ces groupes armés et par la stratégie de la sous-traitance avec les groupes armés régionaux, et souvent avec ceux issus de leurs maquis respectifs et auxquels ils parviennent à octroyer la stature des rébellions nationales congolaises (AFDL, RDC-GOMA, RDC-KML, MLC, CNDP, M23 et peut être très bientôt le MCRC). Le processus de multiplicité des groupes armés dans la région des grands lacs en général, et particulièrement au Kivu est un processus qui peut s'autofinancer partant du potentiel énorme, des richesses et de la logique de divisions internes au sein des ethnies, ainsi que le manque de cohésion sociale.

En définitif, remarquons que les viols, les pillages et les massacres et carnages effectués sur les populations civiles hostiles aux projets macabres des envahisseurs bat record sur le terrain, car en procédant par l'élimination physique des populations civiles autochtones hostiles à leurs ambitions, ils parviennent à briser le maillon de résistance que ces dernières leur présentent, ainsi leur facilitant en second lieu à procéder par l'installation des populations allogènes issus de leurs pays respectifs qui pèseront de leur poids démographique une fois que la thèse du référendum d'autodétermination serait envisageable.

5) Saisir la culture des acteurs, c.à.d. les outils conceptuels utilisés par les acteurs pour justifier leurs objectifs : les acteurs du processus conflictuel de la région des grands lacs ont créé, à l'Est de la RDC, une atmosphère d'antagonisme guerrier et un territoire ouvert à des migrations illicites lesquels, au fil de temps, ont alimenté les désirs effrénés des milices d'autodéfense communautaire. La recrudescence des milices d'autodéfense communautaire serait le principal corollaire de cette situation. De ceci, va découler la logique d'exclusion réciproque entre autochtones et allogènes, glissant la donne régionale vers la problématique de l'identité sociale en termes de nationalité douteuse voire déniée.

6) Faire des hypothèses sur l'attitude probable des acteurs ou sur les stratégies que va mettre en place l'acteur concerné : A ce stade, remarquons que la grande stratégie qui a élu domicile dans l'épicentre du processus conflictuel des guerres de la région des grands lacs, c.à.d. l'Est de la RDC, serait celle de « Leak and Lead »24(*), c.à.d. une stratégies où les infiltrations se multiplient à base des rébellions illégales, où les deux pays agents (Rwanda et Ouganda) au service des actionnaires (Etats-Unis et la Grande-Bretagne) parviennent à infiltrer leurs agents dans les forces de l'ordre congolaises (FARDC et PNC) et dans l'administration publique congolaise (DGDA, REGIDESO, SNEL, etc.) qui, une fois au sein de ces institutions et occupant des postes hautement stratégiques, travaillent au détriment de la RDC et par ricochet, au compte de leurs pays ressortissants.

Cependant, les congolais avertis situent leur crainte au niveau de la prise en otage du pays par ces agents infiltrés dans tous les domaines de la vie nationale et à tous les échelons balisant ainsi petit à petit le chemin vers le référendum d'autodétermination susmentionné, et pouvant par la suite parachuter vers la balkanisation du pays suite à la synergie des forces et efforts de ces agents au service des agresseurs (Rwanda et Ouganda) et qui militent jour et nuit pour l'accomplissement de ce projet.

7) Etablir le bilan, c.à.d. la balance des gains-risques : Loin d'établir un bilan positif par rapport à l'évaluation que nous avons pu dégager dans cette étude, remarquons cependant que les risques dépassent de loin les gains dans les guerres de l'Est de la RDC :

· Ce que le Rwanda et l'Ouganda n'ont pas obtenu par la kalachnikov, il y a risque qu'ils l'obtiennent par la politique (diplomatie).

· Les intégrations militaires ne parviennent jamais, dans le processus des guerres de l'Est, à briser le cordon qui relie chaque acteur à son ancien groupe rebelle.

· A chaque fin de guerre, lors de la conclusion des accords, ces derniers permettent de placer des responsables politiques et militaires, dont on n'a pas la maitrise parfaite de leurs tendances, au sommet stratégique paralysant de ce fait les institutions du pays.

· La multiplicité des lois d'amnistie qui, depuis le RCD jusqu'au M23, facilitent des infiltrations que nous pouvons qualifier d'officielles, et favorisant l'impunité en RDC.

· De ce qui précède, découle le risque de balkaniser le pays.

Quant aux gains, citons la maturité politique de la population civile congolaise qui ne se laisse plus rouler par les agresseurs mais aussi la possibilité de réaménager le paysage militaire national.

8) Si le bilan est négatif, s'interroger sur les risques : Cette étude a en profondeur analysé les risques que la RDC court partant du bilan beaucoup plus négatif que nous avons établi ci-haut.

9) Chercher les points faibles de l'organisation et proposer des corrections permettant d'initier le changement : les points faibles étant nombreux, épinglons cependant les principaux à savoir :

· Prolifération des lois d'amnistie qui, au lieu de punir, gratifient par contre les seigneurs de guerre à l'Est de la RDC.

· Des divisions ethniques ne facilitant pas la cohésion sociale et nationale.

· Absence de l'autorité de l'Etat dans plusieurs coins de la partie Est de la RDC, facilitant ainsi la création de zones de non droit par les seigneurs de guerre.

· L'inefficacité et l'inefficience des services de sécurité nationaux.

Il est opportun et nécessaire voire impérieux pour une telle étude, de s'imprégner de l'approche MOFF, c.à.d. dans le cas externe : identifier des opportunités à saisir et des menaces à éviter, et dans le cas interne : épingler les forces à maximiser et les faiblesses à combler.

0.5.2. Techniques

Cette méthode d'analyse stratégique a été appuyée par les techniques suivantes :

ð L'entretien libre non structuré : A travers cette technique, il a été question d'échanger avec certaines autorités politico-militaires et des branches ciblées de la population civile, qui vivent au quotidien les réalités de ces conflits. Au cours de ces échanges organisées à choix raisonné, les questions n'ont pas été préparées à l'avance. Elles ont plutôt été données par l'ambiance du débat pour permettre aux enquêtés de répondre librement.

ð L'observation extérieure désengagée : Car d'une manière ou d'une autre, nous avons assisté à certains moments de ces conflits qui ont mis à feu et à sang la région des Grands Lacs en général, et la RDC en particulier sans nous plonger dans des préjugés prohibés par certaines règles fondamentales de la recherche scientifique pouvant nous guider vers une subjectivité dans un travail à la quête de l'objectivité, minime soit-elle, mais en gardant notre impartialité dans l'analyse du phénomène étudié.

ð La revue de la littérature (technique documentaire) : Grâce à elle, toutes les informations reçues de ces techniques susmentionnées ont été complétées par les écrits issus des documents divers en relation étroite avec le sujet d'étude, tels que les ouvrages, articles publiés, TFC et mémoires de licence et de D.E.A, Thèses de doctorat, cours étudiés, rapports, textes légaux, etc.

0.6. ARTICULATION DU TRAVAIL

En dehors de l'introduction et la conclusion, ce travail est reparti en trois chapitres. Le premier est consacré aux considérations générales, en revenant sur les concepts comme groupe armé, géopolitique, la région des grands lacs ainsi que les facteurs d'interactions entres armées et la géopolitique. Le deuxième chapitre circonscrit la cartographie des groupes armés opérant à l'Est de la RDC, en procédant par une brève historique sur la naissance des groupes armés en RDC, ensuite en épinglant les groupes armés opérant au Kivu (Nord et Sud-Kivu et la province du Maniema) comme épicentre des guerres de la région des grands lacs; en repérant ceux qui opèrent dans la province Orientale, la province du Katanga et enfin au Kasaï Oriental. Le troisième chapitre analyse les relations et impacts sociopolitiques des groupes armes face aux enjeux du repositionnement géopolitique de la RDC, en commençant par la cartographie des groupes armés étrangers opérant en RDC, ensuite en identifiant les enjeux de ces groupes armés; les stratégies déployées par ces groupes armés, et enfin l'impact socio-politico-économique de ces groupes armés sur la stabilité nationale et régionale.

* 1 E. NTUMBA BUKASA, La RDC et le processus d'intégration des pays des grands-lacs comme voie de sortie de la crise sécuritaire régionale, Mémoire en R.I, Ecole Nationale d'Administration/ENA (Paris), 2008.

* 2 International Council on Human Rights, les fins et les moyens : agir pour les droits de l'homme auprès des groupes armés, in « Conseil International pour l'étude des droits de l'homme », 2000, p.15.

* 3 Georges BERGHEZAN, Groupes armés actifs en RDC : Situation dans le Grand Kivu au 2ème semestre 2013, Rapport du GRIP, 2013.

* 4 J. STEARNS, J. VERWEIJEN, M. ERIKSSON, « Armée nationale et groupes armés dans l'Est du Congo : Trancher le noeud gordien de l'insécurité », in Institut de la Vallée du Rift/Projet Usalama, 2008-2013.

* 5 UFAREP, Restitution de monitoring sur l'état des conflits en territoire de Rutshuru sous risque d'éclatement des guerres civiles, rapport de monitoring de l'Union de Familles pour la Recherche de la Paix, 10 janvier 2011.

* 6 SADIKI PANDABILIMA, Les guerres d'agression de la RDC et leur impact sur la propagation du VIH/SIDA dans la province du Nord-Kivu : de 1996 à 2003, TFC en R.I, FSSAP, UNIGOM, 2007-2008, inédit.

* 7 H. GANZA RURIHO, Les relations de bon voisinage préalable à la paix et au développement dans la sous-région des Grands Lacs, TFC en R.I, FSSAP, UNIGOM, 2007-2008, inédit.

* 8 C. BRULET et S. FRESS,  Ben LADEN : le milliardaire devenu terroriste, film visualisé à Goma le 17 janvier 2015.

* 9 Multiplication des groupes armés et terroristes au moyen des divisions basées sur des intérêts partisans voire individuels, tout en gardant la même idéologie, les mêmes dogmes, les mêmes manières d'agir et de se comporter. Cette présente théorie est le fruit de notre humble réflexion individuelle.

* 10Al-Qaida au Maghreb Islamique, www.wikipedia.org, consulté le 25 janvier 2015 à 14h.

* 11 Le Mouvement pour l'Unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest, www.wikipedia.org, consulté le 25 janvier 2015 à 14h10.

* 12Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad, Op. Cit. consulté le 25 janvier 2015 à 14h15.

* 13Le Boko-Haram, Op. Cit. consulté le 25 janvier 2015 à 14h17.

* 14Les Al-Shabab, www.google.com, consulté le 25 janvier 2015 à 14h20.

* 15La Seleka, Op. Cit. consulté le 25 janvier 2015 à 14h23.

* 16Les Anti-Balaka, Op. Cit. consulté le 25 janvier à 14h30.

* 17 Allied Democratic Forces/National Army of Liberation of Uganda, Op. Cit. consulté le 25 janvier 2015 à 14h33.

* 18 M. GRAWITZ, Méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, 3è éd. Dalloz, 1976, p360.

* 19A. A. ESSISO ASIA, Manuel de méthodologie de recherche en sciences sociale, Kisangani, éd. De l'IRSA et Presses Universitaires de Kisangani, 2012, p.

* 20 A. MAINDO MONGANGONGA, Méthodologie de la science politique, Cours ronéotypé dispensé en L1 S.Po, FSSAP, UNIGOM, 2013-2014, inédit.

* 21 J. OTEMIKONGO MANDEFU, Méthodologie et épistémologie de la science administrative, Cours ronéotypé dispensé en L1 S.A, FSSAP, UNIGOM, 2014, pp71-75, inédit.

* 22 D. CHIMERHE MUNGUAKONKWA, Analyse géostratégique et polémologique des guerres du Kivu, Mémoire de DEA en SPA, FSSAP, UNIKIS, 2013-2014, p.14, inédit.

* 23 D. CHIMERHE MUNGUAKONKWA, Op. Cit., p.15.

* 24 Cette dernière stratégie (Leak and Lead : Infiltrer et diriger) est le fruit de notre constat et raisonnement scientifique au regard de ce qui se passe lorsqu'il y a des amnisties (lois d'impunité en RDC) qui sont accordées aux agresseurs, leur permettant, par la suite, d'occuper des postes hautement stratégiques au sein des institutions de la RDC, pour afin paralyser ces dernières et les laisser succomber à leur triste sort. Voilà pourquoi je l'ai encore qualifié de « l'entrisme » ou du « noyautage. Cfr Moïse Mbala Londa.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams