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Les groupes armes et la position géopolitique de la republique democratique du congo dans la région des grands lacs

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par Moise MBALA LONDA
Univesite de Goma - Licence 2014
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude qui a porté sur « Les groupes armés et la position géopolitique de la RDC dans la région des Grands Lacs »; Cette dernière s'est beaucoup plus penché sur la problématique de la dynamique de naissance de groupes armés à l'Est de la RDC tout en cherchant à comprendre les relations qui existent entre ces groupes armés et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs, mais aussi d'analyser les conséquences sociopolitiques des groupes armés opérant à l'échelle régionale et ceux locaux sur la stabilité nationale en RDC et régionale dans la région des grands lacs. Ainsi, trois questions l'ont orientée à savoir :

1) Quels sont les groupes armés nationaux et régionaux qui opèrent en RDC?

2) Quelles sont les relations établies entre les groupes armés à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs?

3) Quel est l'impact des groupes armés opérant à l'échelle régionale sur la stabilité nationale et régionale?

En guise des réponses provisoires à cette problématique, les hypothèses suivantes ont été émises :

1) L'identification exhaustive des groupes armés nationaux et régionaux opérant en RDC serait illusoire au regard de la dynamique de leur naissance.

2) Les relations établies entre les groupes armés à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs seraient l'établissement des administrations parallèles dans l'optique d'alimenter l'exploitation illicite et illégale des ressources minières; le problème foncier et un surpeuplement tacite conduisant à la thèse d'envahissement du territoire national par des populations allogènes donnant lieu à la crise d'identité sociale ainsi qu'à la quête de l'espace au compte des agresseurs.

3) L'impact des groupes armés opérant à l'échelle régionale sur la stabilité nationale et régionale serait multidimensionnel à analyser sous divers angles à la fois politique, économique et social.

Cette étude a eu trois objectifs à savoir :

v Déterminer et identifier les deux principales catégories des groupes armés actifs en RDC et en produire une cartographie non exhaustive.

v Démontrer les relations qui existent entre les groupes armés à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs.

v Dégager l'impact sociopolitique des groupes armés opérant à l'échelle régionale sur les groupes armés locaux et sur la stabilité nationale et régionale.

Ainsi, pour réaliser ce travail, nous nous sommes servis de la méthode d'analyse stratégique, utilisée à la lumière de M. Crozier et E. Friedberg, emprunté savamment par Jean OTEMIKONGO MANDEFU, qui nous a permis de nous servir des données recueillies lors des entretiens pour définir les stratégies futures probables que les acteurs vont poursuivre les uns à l'égard des autres.

Ainsi, se basant à cette méthode, voici les résultats auxquels nous sommes abouti : En termes des acteurs du processus étudié, nous avons produit la cartographie non exhaustive des groupes armés nationaux, entre autres le CNDP, les milices MAÏ-MAÏ (APCLS, MAÏ-MAÏ KIFUAFUA, NDC, RAÏA MUTOMBOKI, MAÏ-MAÏ SHETANI, MAÏ-MAÏ KIRIKICHO, UPCP-FPC, MAÏ-MAÏ YAKUTUMBA, FRPI, MAÏ-MAÏ BAKATA-KATANGA), PARECO-NYATURA, le M23, le MCRC ainsi que le MRE. La seconde catégorie a cartographié les groupes armés régionaux à savoir les FDLR, les ADF-NALU, et les FNL.

La troisième catégorie a répertorié les pays impliqués directement ou indirectement dans le système de parrainage des groupes armés à l'Est de la RDC dont le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi, les Etats-Unis, ainsi que la Grande-Bretagne.

Quant à la quatrième catégorie, elle a identifié les organisations régionales et internationales qui, loin de se soucier de la situation sociopolitique chaotique en RDC, sont par contre animées par la quête du lucre à savoir la MONUSCO à travers ses composantes, la SADC, et la CIRGL.

Ainsi, l'avant dernière catégorie a ciblé les multinationales Anglo-Saxonnes impliquées dans des réseaux mafieux d'exploitation illicite et illégale des matières premières pour leurs industries, entre autres Consolidated European Venture de Lundin group; Barrik Gold Corporation (BGC); Anglo American Corporation (AAC); American Mineral Field Inc (AMFI); American Diamond Bayers; CLUFF; Bridge; et enfin Point Averseas Development of British Virgins Island.

Pour la dernière catégorie, elle a pointé les personnalités internationales, régionales et nationales impliquées dans des circuits de soutien aux groupes armés à l'Est de la RDC dont nous avons cité le Général SALIM SALEH de l'Ouganda; le Général James KAZINI; le Général TIKAMANYIRE; Mr JOVIA AKANDWANAHO; le Colonel UTAFIRE; le Colonel MUGENI; Mr MKAHALI; Mr ATEENYI TIBASIMA; Mr MBUSA NYAMWISI; Mr NAHIM KIHANAFFER; Mr Roger LUMBALA; Mr Jean-Yves OLIVIER; Mr Jean-Pierre Bemba; Sir Adela LOTSOVE ou ABDU RHAMAN;

Quant aux nouveaux venus dans ces circuits de soutien aux groupes armés régionaux, nous avons identifié le Colonel MUYOMBO; le Colonel NZANZU BIROTSHO (emprisonné dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa). Du côté rwandais : Ali Hussein (transfert d'or et diamant à Bukavu et à Kisangani); l'ex Général et actuel ministre rwandais de la défense JAMES KABAREBE; Sir VICTOR BOUT (cité aussi dans le rapport d'amnistie internationale et de Human Rights Watch); Mr MOHAMED ALI SALEM; Mr TIBERE RUJIGIRO; Mr AZIZA KULSUM GULAMALI.

Ce premier résultat n'a fait que confirmer notre première hypothèse où on a estimé que la cartographie des différents acteurs impliqués dans le processus de guerres de l'Est de la RDC serait non exhaustive au regard de la dynamique observée dans la naissance des groupes armés et la pluralité des personnalités impliquées à différents niveaux concernant ce chaos.

Pour les relations établies entre les groupes armés à l'Est et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région de grands lacs, nous avons constaté que les multiples causes de la création des groupes armés à l'Est de la RDC sont directement ou indirectement liées aux différents enjeux que nous avons épinglé dans ce travail dont l'enjeu économique, qui a confirmé l'hypothèse de l'exploitation illicite et illégale des ressources minières par les groupes armés et soutenue, pour le cas de l'Est, par la CIRGL, et à l'Ouest, par la SADC; l'enjeu foncier qui nous a permis de confirmer, toujours en marge de la deuxième hypothèse, l'idée du problème foncier lié au surpeuplement tacite et à l'immigration illégale des populations allogènes en RDC; Ensuite, l'enjeu socio-culturel qui a appuyé l'hypothèse de la crise d'identité sociale donnant lieu à la nationalité douteuse pour le cas de certaines ethnies et opposant des binômes (Autochtonie/Allogénie, Hutu/Tutsi, Est/Ouest, et Banyamulenge/Banyarwanda); et enfin, l'enjeu régional qui, quant à lui, a confirmé le dernier point de la seconde hypothèse, qui faisait allusion à la problématique de la quête de l'espace par les agresseurs de la RDC, en l'occurrence le Rwanda et l'Ouganda mais aussi le Burundi, animés par une politique expansionniste, confirmant par la suite l'hypothèse de la Balkanisation de la RDC dont beaucoup d'observateurs et citoyens congolais avertis sont persuadés. Nous avons, en outre, annexé à ce travail certaines lettres demeurées secrètes, qui confirment, dans une optique qui ne fait l'ombre d'aucun doute, cette thèse de la Balkanisation qui serait issue des « accords de Lémera ».

Quant à l'impact de l'activisme de ces groupes armés opérant à l'échelle régionale sur la stabilité nationale et régionale, ce dernier, vue sa complexité, a été analysé sous divers angles à savoir : Impact sur le bon fonctionnement de l'armée, impact social issu de la désinformation des medias internationaux et des pays comme les Etats-Unis, impacts psycho-sociaux sur les populations congolaises, l'inertie et la stérilité des déclarations des ONGs de défense de droits de l'homme, et enfin, l'implicite rôle et mission de l'ONU en RDC.

Tout ceci nous permettant de confirmer notre troisième hypothèse.

Remarquons cependant, qu'à l'issu des investigations, cette étude a débouché sur la confirmation de toutes nos hypothèses, en ce sens que la principale cause qui continue, du jour le jour, à favoriser la prolifération des groupes armés en RDC, c'est la question de matières premières, de la conquête du territoire (pour les groupes armés crées par les agresseurs) et de l'identité sociale (pour les deux « tribus rwandophones » : tutsi et hutu), mais aussi des conflits interethniques (autochtones-allogènes, Banyamulenge-Banyarwanda). Tout ceci étant la résultante du dépérissement de la mission de souveraineté de l'Etat en RDC, qui est incapable d'assumer la sécurité de l'ensemble de son étendue territoriale, et d'user d'une bonne diplomatie tant sur le plan régional qu'international.

Ainsi, sans prétendre avoir épuisé toutes les questions relatives à cette thématique, qui a cadré son champ de recherche sur les relations existant entre les groupes armés et les enjeux géopolitiques de la RDC dans la région des grands lacs ainsi que l'impact sociopolitique de ces derniers sur la stabilité nationale en RDC et régionale dans la région des grands lacs, nous invitons les futurs chercheurs intéressés par elle de nous compléter en abordant certains aspects comme les groupes armés et la construction de l'Etat de droit en RDC.

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