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La relation banque/pme dans la région Souss Massa Draà¢.

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par Saad errafi
Ibn Zohr Agadir - Licence en Economie et Gestion 2014
  

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Chapitre2 : Relation Banque/PME Un Déroulement Autour De Financement

L'introduction du 2ème chapitre :

Le marché des PME connait un développement sans précédent, pour cela le système bancaire s'intervient de plus en plus dans ce marché, et offre une diversification des produits et des services qui sont mis à la disposition des PME.

En fait, les PME ont d'autant plus besoin de services financiers qu'elles ne disposent pas de la trésorerie nécessaire pour faire de gros investissements, n'ont pas accès aux marchés financiers ouverts aux grandes entreprises et n'ont souvent pas de personnel capable d'assurer les fonctions financières. Cependant, lorsqu'une petite ou une moyenne entreprise a accès aux filières modernes, son principal prestataire de services financiers est généralement une banque.

Les services bancaires aux PME ont une valeur économique appréciable du fait de l'importance de ce secteur. Les banques peuvent jouer un rôle clé lorsque la perspective du financement bancaire incite les entreprises non structurées à se faire enregistrer comme PME afin de pouvoir emprunter.

Ainsi les produits et services offerts par une banque ne sont pas seulement liés au financement, les banques proposent des produits et des services hors financement. La diversité des produits et services proposés est importante, car cela permet aux banques d'attirer des nouveaux clients et d'accroître leur part du marché des PME.

L'objet de ce chapitre se limite dans la présentation des divers produits de financements bancaires offerts aux PME, et les autres produits et services « hors prêt » offerts par les banques à cette catégorie d'entreprise.

Section 1 : Les fondements théoriques de financement des PME

Paragraphe 1 : L'apport de l'économie de l'information 

La relation « banque-entreprise » est une relation complexe basée le plus souvent sur une information imparfaite et incomplète (Sylvie Cieply et Bernard Parañaque, 1997). Les banques ne possèdent pas toutes les informations sur les projets présentés par les entreprises. De même, les entreprises ne connaissent pas les stratégies suivies par les banques par rapport a la décision d'accord des crédits, et les méthodes d'évaluation du risque. Ce phénomène qualifié « d'asymétrie d'information » a fait l'objet d'études de plusieurs auteurs à travers différentes théories permettant de comprendre le comportement des banques dans le processus de financement. Dans la relation de crédit entre les bailleurs de fonds et les PME, l'asymétrie d'information est définie comme le fait pour les emprunteurs de posséder plus d'informations que les bailleurs de fonds sur leur propre entreprise (Fraser et Al, 2001). Il est évident que les promoteurs d'entreprises connaissent mieux leur situation financière et les opportunités d'affaires qui s'offrent a eux, que les prêteurs.

Calomiris et Hubbard, (1990) pensent que les entreprises disposent d'une information sur le degré de risque de leurs projets. De plus, elles sont les seules à connaitre l'usage qu'elles font des sommes empruntées. Ce contexte informationnel accroît le risque moral et le risque d'anti-sélection pour les banquiers. Il existe donc sur le marché du crédit une imperfection de l'information qui génère des phénomènes de sélection adverse, et d'aléa moral.

De l'avis de H.Varian (1998) la sélection adverse est due au fait qu'un coté du marché ne puisse observer la qualité du produit que l'autre partie lui propose. En effet, sur le marché du crédit, les emprunteurs donnent toujours une bonne image de leurs projets aux prêteurs afin d'obtenir le crédit. Cela conduit les banques à financer des projets risqués en lieu et place des projets à faibles niveaux de risque.

Quand a l'aléa moral, c'est une situation dans laquelle un coté du marché ne peut observer le comportement de l'autre (comportement cachée). L'emprunteur peut donc affecter le crédit à d'autres fins.

Bardhan et Udry (1999) pensent pour leur part qu'il est artificiel de traiter séparément les questions de sélection adverse et d'aléa moral parce que plusieurs environnements économiques sont caractérisés par un mixage des deux problèmes.

Pour Akerlof (1970), Diamand et Dybvig (1975), le phénomène d'asymétrie d'information conduit à des comportements opportunistes de la part de l'emprunteur. C'est dans ce contexte que Jaffée et Russel (1976) distinguent dans leurs modèles les emprunteurs honnêtes et ceux malhonnêtes. Ils assimilent les emprunteurs honnêtes aux entreprises qui, estimant les coûts d'une éventuelle défaillance de leurs projets élevés, décident de rembourser. Quant aux emprunteurs malhonnêtes, ils préfèrent faire faillite en proposant des taux d'intérêts plus élevés.

Le phénomène d'asymétrie d'information auquel la banque fait face est donc dû au fait qu'il est difficile pour elle de distinguer les bons et les mauvais emprunteurs.

Pour éviter une telle situation, Stieglitz et Weiss (1978) proposent aux banques de « rationner» le crédit en limitant l'offre destinée aux entreprises. Dès lors, lorsque les entreprises adoptent des comportements opportunistes pour bénéficier d'un crédit, la banque peut préférer limiter son offre de crédit aux emprunteurs. Ce modèle de rationnement rejoint l'idée de Hodgman (1980) qui, partant d'une logique Keynésienne (l'offre faisant la demande), pense qu'il faut ajuster par la quantité (volume) du crédit et non par le coût comme le préconise Swazi (1978). Dans ces conditions, la demande excédant la quantité offerte sur le marché du crédit, il subsistera une demande excédentaire émanant des entreprises, qui ne sera pas satisfaite.

Toute fois, ce modèle ne nous semble pas applicable dans le contexte particulier du secteur bancaire burkinabè où 75% des micros crédits est fait par les structures de micro finances dont les caisses populaires contre seulement 25% par les banques (Rapport BCEAO, 2008). En effet, La proportion du crédit octroyé par les banques étant minime, celles-ci ne peuvent jouer significativement sur l'offre de crédit.

Il est beaucoup plus question d'ajustement par les taux d'intérêt pour faire face a la sélection adverse et d'exigence de garantie pour éviter l'aléa moral. C'est pourquoi la théorie dite de « l'agence » basée essentiellement sur ces principes se justifie beaucoup plus dans le cadre de notre étude permettant ainsi d'expliquer le comportement des banques dans le financement des PME.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon