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Effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes densités de plantation à  Walungu et dans la plaine de la Ruzizi.

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par Janvier Mushagalusa Namegabe
université Evangelique en Afrique (UEA) - Diplôme d?ingénieur en Sciences Agronomiques et environnement 2013
  

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Année académique 2013-2014

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE

U.E.A.

B.P 3323 BUKAVU

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ET ENVIRONNEMENT

Effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes densités de plantation à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi.

Par : Janvier Mushagalusa Namegabe

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur en Sciences Agronomiques et environnement

Option: Agronomie générale

Section : Phytotechnie

Directeur: Prof. Gustave Mushagalusa N. Codirecteur : C.T. Espoir Bagula

1

Prélude

« L'Eternel a fait pour nous de grandes choses ; nous sommes dans la joie ». Ps 123 :3

« Celui qui marche en pleurant quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes ». Ps 123 :6

« Israël, mets ton espoir en éternel, dès maintenant et à jamais ». Ps 131 :3

2

Dédicace

Nous ne saurions jamais remercier nos parents (couple NAMEGABE Jean et M'BALOLA Florida) chez qui, nous avons reçu le cadeau de l'existence, par leur affection et par leurs riches conseils nous sommes parvenus à nous maintenir juste, droit et honnête malgré les moments difficiles que nous connaissons pour atteindre notre prochain horizon.

Très chers parents, Namegabe Jean et Njabuka Florida, il vous sera difficile de comprendre ce fruit de votre descendance, mais nous vous le dédions pour vous honorer.

Janvier Mushagalusa Namegabe

Nos sentiments de profonde gratitude vont à l'endroit de nos frères et soeurs : NSIMIRE NAMEGABE Lorentia, BIRINDWA NAMEGABE Romain, BARHAME N.

3

Remerciement

La rigueur scientifique et la norme d'un travail de recherche sont au-delà des capacités d'une personne ; il nous est impératif de nous acquitter d'une dette de reconnaissance auprès de personnes qui ont contribué à la réalisation de ce travail. Nous exprimons notre profonde reconnaissance à toutes ces âmes généreuses qui nous ont aidées d'une manière ou de l'autre jusque-là accomplissement de ce travail.

Nos remerciements vont humblement et dignement au Dieu créateur de l'univers qui nous a octroyé la faculté et la force d'effectuer ce travail durant les cinq années de notre formation universitaire.

Nous remercions grandement l'Université Evangélique en Afrique (UEA) par l'entremise de la Faculté des sciences Agronomiques et environnement, à travers le Prof MUSHAGALUSA Gustave pour son accord dans la direction de ce travail et le CT Espoir BAGULA pour son accord dans la codirection de travail.

Dr MARIE YOMENI Octavie, Je voudrais profiter de cette occasion pour vous remercier et honorer la grâce, le courage et la générosité que vous portez en vous, je m'estime chanceux de vous avoir eu comme mère et mère scientifique, les temps n'ont pas toujours été faciles mais malgré la complexité d'assumer ce rôle de chef du Projet SARD-SC de IITA, vous avez su me prouver qu'il ne faut jamais baisser les bras, grand merci pour les encouragements et les conseils et surtout pour avoir accepté que ce travail soit effectué dans le projet SARD-SC dont vous été

la coordonnatrice. .

Il m'est impératif de dire merci au projet SARD-SC de m'avoir accueilli, merci à Ir Arsène RHUDABAHA N'NAKA pour les conseils et les moments forts passés ensemble, le temps, l'attention, l'intérêt que vous avez bien voulu me témoigner n'ont pas été perdus. Merci à Aimé Heri KAZI, les premières reflexes que j'ai du terrain émane de vous MOUSTAPHA KIGANGU merci beaucoup, Merci Mme Francine SINDABAGOMA d'avoir mis tout en oeuvre pour que ce travail se déroule dans les meilleures conditions possibles, merci à Papa SAMBA Bruno et à Adolphe.

4

Elizabeth, IMANI N. Déogratias VUMILIA N. Pascaline, CAHIHABWA N. Crispain pour leur amour fraternel et prière en notre faveur.

Une immense merci à tous les camarades et proches pour nous avoir soutenus à chaque étape dans la réalisation des ce travail exceptionnellement Luc NKONGOLO, Patrick NKONGOLO, Sarah MUDAHAMA, Judith MUNGANGA et Denoël SIBOMANA merci pour tous les moments de souffrance, sacrifice mais surtout pour votre esprit d'équipe et de tolérance passé ensemble ; Bonkes SAFARI, CIZA Floribert, Sandrine, IMANI Bienfait, OLAME Emmanuel, Patrick M.,BINJA RUDABAHA, Anicet, les PUERI CANTORES CAHI, LA COCATH/ UEA et surtout le groupe IKYA rien n'aurait été possible sans vous...

Janvier Mushagalusa Namegabe

5

TABLE DES MATIERES

Prélude 1

Remerciement 3

Dédicace 2

TABLE DES MATIERES. 5

Liste des tableaux 7

Liste des figures 7

Sigles et abréviations 9

Résumé 10

INTRODUCTION 11

Problématique et justification du travail. 11

Structure du travail 14

Chap. I. REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE 15

I. 1. Influence du climat sur la croissance et la production de manioc. 15

a. La température. 15

b. L'ombre . 16

I. 2. Influence du sol sur le renouvellement foliaire. 17

I.3. Impact de pratique culturale sur la production foliaire. 17

I.4. Développement de la canopée 19

Développement des feuilles 20

a. Indice de Surface Foliaire (LAI). 21

b. Durée de surface foliaire (LAD) 21

Chapitre 2. MILIEU, MATERIELS ET METHODES 22

2.1. Milieu 22

2.1.1. Walungu. 22

2. 1.3. Caractérisation des sols expérimentaux. 24

2.2. Matériels 24

a. Préparation du sol. 28

b. La mise en place des buttes 29

c. La mise en place de la culture 29

d. L'entretien 29

e. La récolte. 29

i. Paramètres de la croissance. 30

1. Longueur de la plante. 30

2. Nombre de branches. 31

3. Diamètre au collet. 31

4. Hauteur de la tige principale 31

5. Le taux de reprise 31

1. Le nombre des racines 31

2. Nombre et Longueur moyenne de matériels de plantation 31

3. Poids de la biomasse totale(Kg) 32

4. Poids frais des feuilles récoltées 32

Chapitre III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS. 33

III. 1. Présentation des résultats. 33

III. 1. 1. Influence de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur la croissance

du manioc sous différentes densités de plantation selon les différents sites. 33

III. 1. 2. Influence des variétés et des écartements sur la longueur de la plante selon les

différents sites et les fréquences de coupe des feuilles. 34

6

III. 1. 3. Influence des variétés et des écartements sur la longueur de la plante selon les

différents sites et les fréquences de coupe des feuilles. 35
III. 1. 4. Influence des fréquences des coupes des feuilles combinées aux variétés sur le

rendement en biomasse et tubercules du manioc selon les différents sites. 38
III. 1. 3. Effets des variétés, écartements et les fréquences de la coupe des feuilles sur le nombre et leurs poids de matériels de plantation du manioc dans différentes zones agro

écologiques. 42

III. 2. DISCUSSION 51

Conclusion et recommandation. 56

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57

Annexes Erreur ! Signet non défini.

Figure 4 : Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur la longueur moyenne de la plante sous différents écartements à Walungu..........................................30

7

Liste des tableaux

Tableau 1 : caractérisation des sols expérimentaux................................................ 18.

Tableau 2 : Tableau des structures des traitements......................................................23.

Tableau 3 : Effets des variétés et de la densité de plantation sur le nombre de ramification, le nombre des branches et sur la longueur des ramifications de la plante dans la plaine de la

Ruzizi sous différentes fréquences de coupe des feuilles.,....................................... 31.

Tableau 4: Effets des variétés et de la densité de plantation sur le nombre des ramifications, le nombre des branches, et sur la longueur des ramifications de la plante à Walungu sous différentes fréquences de coupe des feuilles...............................................................32.

Tableau 5: Tableau du model mixte présentant les effets des fréquences de coupe des feuilles

et d'écartement combinées aux variétés sur le rendement en tubercule du manioc selon les différentssites........................................................................................................33.

Tableau 6 : Tableau du model mixte linéaire présentant les effets des fréquences de coupe des

feuilles et d'écartement combinées aux variétés sur le rendement en feuille du manioc selon les différentssites...................................................................................................33.

Tableau 7 : Régression des rendements en tubercules et les autres paramètres.................45. Tableau 8 : Résumé de L'ANOVA de la régression. ....................................................46. Tableau 9 : tableau de régression des rendements en feuilles et les autres paramètres......46.

Tableau 10: Résumé de L'ANOVA de la régression................................................ 46.
Liste des figures

Figure 1 : Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur le diamètre au collet

sous différents écartements dans la plaine de la Ruzizi.................................... 28

Figure 2: Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur le diamètre au collet

sous différents écartements à Walungu......................................................... 28

Figure 3 : Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur la longueur moyenne de la plante sous différents écartements dans la plaine de la Ruzizi.....................29

8

Figure 5 : Effet des fréquences de coupe des feuilles et des variétés sur les rendements en tubercules et en biomasse dans la Plaine de la Ruzizi. (0, 4, 6 et 10 représentent les fréquences

de coupe des feuilles)..............................................................................34.

Figure 6 : Effet des fréquences de coupe des feuilles et des variétés sur les rendements en tubercules et en biomasse à Walungu. (0, 4, 6 et 10 représentent les fréquences de coupe des

feuilles)................................................................................................................35.

Figure 7: Influence de la variation des sites, variétés, écartements et la fréquence de coupe des feuilles sur le nombre de matière de plantation et les poids de matériel de plantation dans la Plaine de la Ruzizi. NbrMP : Nombre des matériels de plantation, PdsMP : poids de matériels

deplantation....................................................................................... 27.

Figure 8 : Influence de la variation des sites, variétés, écartements et la fréquence de coupe des feuilles sur le nombre de matière de plantation et les poids de matériel de plantation à Walungu. NbrMP : Nombre des matériels de plantation, PdsMP : poids de matériels de

plantation..............................................................................................................28

Figure 9: variation de la quantité des feuilles produites par des variétés a des différentes

fréquences de coupe des feuilles à Walungu................................................................40.

Figure 10: variation de la quantité des feuilles produites par des variétés a des différentes fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi. ........................................42.

Figure 11 : le montant obtenu à des différentes fréquences des coupes des feuilles..................................................................................................................43 Figure 12: variation de rendement en tubercule par des variétés à des différentes fréquences de coupe des feuilles a Walungu................................................................................44

Figure 13: variation de rendement en tubercule par des variétés à des différentes fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi...........................................................44

9

Sigles et abréviations

Ca : Calcium

Cm : centimètre

FAO : Food organisation agriculture

ha : hectare

INERA : Institut National d'Etudes et de Recherches Agronomiques

Kg : kilogramme

LSD : least significative difference

m : mètre

Mg : Magnésium

P : Phosphore

R.D.C : République Démocratique du Congo

Rdt : Rendement

UEA : Université Evangélique en Afrique

MAP : mois après plantation

pH : Potentiel en hydrogène

cmol.kg-1 : centimol/kilogramme

KCl : chlorure de potassium

Mn : manganèse

Zn : zinc

Fe : fer

I.N.E.A.C. : Institut national pour l'étude agronomique du Congo Belge

Ca : calcium

CaCO3 : carbonate de calcium

SARD-SC : Support to Agricultural Research for Development of Strategic Crops

10

Résumé

Ce travail a porté sur l'analyse de l'influence de la fréquence des récoltes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi. Pour ce faire, quatre variétés de manioc ont été plantés à des différents écartements et soumis chacun à des différentes fréquences de coupes des feuilles (coupe à chaque mois, coupe après chaque deux mois, coupe chaque trois mois et une parcelle témoin dans laquelle les feuilles n'ont pas été récoltées). L'essai a été conduit en plit-plit-plot et les répétitions ont étés installées dans la basse altitude (Plaine de la Ruzizi) et dans la haute altitude (Walungu). Les observations ont portées sur les paramètres de croissance (Diamètre au collet, hauteur de la plante, nombre des branches, nombres des ramifications secondaire etc.), les paramètres de rendement en feuilles (poids frais des feuilles), les paramètres de rendement en tubercules ( poids des tubercules commercialisables, les nombres des tubercules commercialisables et non commercialisables etc.) et enfin le rendement en boutures ( longueur des matériels de plantations , Nombres de matériels de plantation etc.) La fréquence de coupe des feuilles n'a pas eu d'effets sur le rendement en tubercules dans la basse altitude comme dans la haute altitude pour toutes les variétés, par contre, le rendement a été plus influencé par le site et les écartements. En outre, le rendement en feuilles a été plus influencé par les fréquences des coupes des feuilles et les écartements, en plus l'interaction des écartements et la fréquence de récolte, le site et les écartements ont par contre significativement influencé le rendement en biomasse. Le nombre des matériels de plantation et les poids ont été influencés d'une manière très hautement significative par les sites et écartement et enfin, les variétés ont influencées significativement le nombre et les poids des matériels des plantations.

Mots clés : systèmes culturaux, fréquence des coupes feuilles, rendement, manioc, plaine de la Ruzizi et Walungu.

11

INTRODUCTION

Problématique et justification du travail.

En Afrique, la productivité du manioc reste actuellement largement en dessous de la production possible par hectare. Au Congo, il devrait être possible de tripler la productivité par hectare, du niveau actuel (10 à 12 tonnes par hectare) vers 30 tonnes par hectare. Cela demande surtout des bonnes variétés, des bonnes techniques agricoles ainsi que la gestion intégrée de la fertilité des sols et la plantation de la culture à l'endroit qui lui convient (Anonyme, 2010).

Le manioc est considéré comme une plante qui s'adapte dans différentes zones éco-physiologiques, les mécanismes fondamentaux pour une telle tolérance incluent la sensibilité stomacal aux déficits atmosphériques et édaphiques de l'eau, associé à des capacités d'enracinement profondes qui empêchent la déshydratation grave des feuilles (Komi, 1994).

Ainsi, dans les pays en voie de développement, il existe, outre l'alimentation humaine, trois autres utilisations essentielles du manioc. Il s'agit notamment du fourrage pour les animaux domestiques, des applications industrielles (par exemple l'amidon) et de l'exportation de cossettes. (Wheatley et al., 1995 ; Ceballos, 2002) ;

En RD Congo, il est consommé à très grande échelle sous diverses formes dont les principaux sont la consommation des feuilles (comme légumes et dans des sauces) et la consommation des tubercules, soit comme chikwange, foufou, etc. (Onwueme ,1978 ; (Mbago et al, 2012). La feuille de manioc est l'organe principal impliqué dans la perception et la conversion légère de l'énergie solaire en carbone organique, mais aussi à la nutrition minérale et hydrique de la plante par aspiration foliaire, par contre, l'absorption des nutriments dépend aussi de la structure

physique et chimique du sol (Malinowski, 2013) mais aussi des conditions de
l'environnement.

Toutes fois, les auteurs ont montré que la récolte des feuilles chez le manioc une fois pendant le cycle culturale diminue le rendement en tubercule à plus de 25%, elle est en plus un moyen efficace pour la transmission des maladies chez le manioc, par contre elle diminue la teneur en acide cyanudrique du tubercule (Khong et al, 2005 ; Phenvichitk et al, 2006). De plus, prélever 4 ou 5 fois en une année les parties aériennes de la plante revient à exporter de grandes quantités de nutriments notamment de l'azote dans le champ.

Les carences en éléments nutritifs dans le sol affectent la production photosynthétique et produit les tiges minces etc. (Mg, N, P) ce qui influe négativement sur la production foliaire.

12

Au cours d'une expérimentation menée en Thaïlande, le rendement total en feuilles sèches était de 710 kg/ha si les feuilles étaient récoltées uniquement lors de la récolte des racines tubéreuses, à 11,5 mois après plantation. Mais ce rendement passait à 2,6 tonnes si les feuilles étaient coupées à cinq reprises dans le même temps. Le rendement total en protéines foliaires augmentait également, de 170 kg/ ha pour une seule coupe de feuilles à 650 kg/ha, comparable à une bonne récolte de soja.

Cependant, plus la fréquence des coupes de feuilles augmentait, plus le rendement racinaire final déclinait, passant d'environ 40 tonnes/ha pour une unique récolte de feuilles à moins de 25 tonnes pour cinq récoltes de feuille. Le nombre des feuilles et la vitesse d'émission des feuilles dépendent des variétés et son stade physiologique (Segnou, 2002).

Les bonnes pratiques agricoles et l'utilisation de sols riche/fertile suivant les variétés sont essentielles pour maintenir la production soutenable afin de satisfaire la demande élevée et courante des produits à base du manioc (Ande et al., 2008).

En effet, la densité de plantation de manioc favorise le développement de plusieurs rameaux secondaires, la ramification secondaire devient plus abondante pour certaines variétés cultivées à densité faible par contre, la chute des feuilles augmente avec une forte densité de plantation, réduisant ainsi l'Indice de la Surface foliaire (Cock et al., 1977). Un plant situé dans des conditions de faible densité de plantation présente un nombre élevé d'apex sur une tige. Par conséquent une gestion efficace et une bonne compréhension de la condition de sol est nécessaire pour une meilleur production et un plant cultivé à densité faible valorise mieux la biomasse produite à la récolte (Howeler, 1994).

La densité de plantation influence probablement tous les traits de cultures sur le manioc, la distance entre les rangées de plantes influence la hauteur de la plante, de la tige et le diamètre de la canopée, le nombre de feuilles, et le rendement en tubercules (Rojas et al, 2007). De plus, la densité de plantation maintient la relation avec d'autres composantes du système de production, y compris le cultivar, l'eau et les éléments nutritifs appliqués, la concurrence avec les mauvaises herbes, et l'incidence des maladies et des ravageurs (Ayoola; Makinde, 2007; Lopez-Bellido et al, 2005; Opara-nadi; LAL, 2006).

13

Les résultats ont montré que le manioc produit à une grande diversité de sol mais, le bon système de gestion et d'emblavage de sol détermine le rendement.

Objectif général et spécifiques.

Notre étude se fixe comme objectif général de faire une analyse d'effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes densités de plantation à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi. , et spécifiquement à :

? Appréhender la zone agro-écologique ayant un bon renouvellement foliaire.

? Evaluer et donner les éléments de référence techniques optimisant la production du manioc.

Question de recherche.

? Est- ce que placer différentes variétés dans différentes pratiques culturales (écartement, variétés, la fréquence de coupe des feuilles) influencerait les rendements de manioc?

? Est-ce que placer différentes variétés de manioc dans différentes zones agro écologiques influencerait le rendement de manioc?

Hypothèses

Nous partons des hypothèses selon lesquelles, les pratiques culturales inappropriés notamment l'écartement réduit, les variétés érigées et la fréquence de coupe des feuilles influenceraient la baisse de rendement chez le manioc. Le rendement chez le manioc serait plus élevé dans la région de basse altitude qu'en haute altitude et permettrait aux paysans de récolter fréquemment les feuilles.

Intérêt du sujet

Beaucoup moins de recherches de développement ont été consacrées au manioc qu'au maïs, riz etc., ce manque d'intérêts scientifique a conduit à des traitements et méthodologies inappropriés de la culture de manioc, c'est pourquoi nous avons pensé intéressant de mener une étude sur les effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement

14

de manioc sous différentes densités de plantation à Walungu et dans la Plaine de la Ruzizi (FAO, 2008).

Structure du travail

En plus de l'introduction et de la conclusion, ce travail comprend 3 chapitres. Le premier présente la revue de la littérature sur les rendements chez le manioc. Dans ce chapitre, l'influence des sites, des variétés, des écartements et des fréquences de récoltes des feuilles sur le rendement en feuilles et en tubercules sont largement discuté.

Le deuxième chapitre est consacré entièrement à la méthodologie utilisée lors des expérimentations en champs et l'enquête sur terrain. Le troisième quant à lui est consacré à la présentation, interprétation et discussion des résultats.

Au niveau de la croissance, le cycle végétatif s'allonge avec l'augmentation de l'altitude, certaines maladies deviennent plus virulentes et les cultures plus sensibles, alors que l'attaque

15

Chapitre I.

REVUE SYSTEMATIQUE DE LA LITTERATURE.

I. 1. Influence du climat sur la croissance et la production de manioc.

En région tropicale, les conditions climatiques changent avec augmentation de l'altitude, contrairement aux régions de basses altitudes. En général, la limite des zones considérées comme favorables à la plus part de culture se situe entre 1400 et 1500m d'altitude alors que d'autres cultures ont comme limite supérieure 1800m à 2000m. Au-delà, la culture devient peu productive. Pour certaine culture le cycle végétative s'allonge.

Le manioc pousse à toutes les altitudes mais le meilleur rendement s'obtient à de basses et a de moyennes altitudes. Il est faible à des altitudes supérieures à 1500 m.

Le manioc se reproduisant par bouture et sa culture s'étendant entre le 30ème degré de latitude Sud et le 30ème degré de latitude Nord, depuis le niveau moyen de la mer jusqu'aux altitudes de 2000 mètres (Sylvestre et al, 1983). Le manioc étant une plante à journée courte, c'est également dans la basse altitude que l'on obtient les meilleurs rendements.

a. La température.

C'est dans les climats chauds et humides, avec des températures comprises entre 25 et 29° C et a une pluviométrie de 1000 à 1500 mm, à répartition aussi uniforme que possible, que le manioc trouve des conditions de croissance optimales (Onwueme, 1978).

Le manioc tolère les fortes pluies et peut aussi résister à la sécheresse. Cependant, le manioc ne supporte pas des températures trop élevées. Une température moyenne se situant entre 23 et 25 °C avec 2 à 3 mois de saison sèche lui convient mieux (Sylvestre et al, 1983). Il ne supporte pas non plus des températures basses en dessous de 10 °C (Cérighelli, 1955).

A la suite de la diminution de la température dans la région d'altitude, il s'ensuit une modification dans le régime de la plante surtout au niveau de la croissance et de la résistance aux maladies et aux ravageurs.

16

de ravageurs est moins forte. La plus part des insectes nuisibles aux cultures pullulent plus en basse altitudes. (Nyabyenda ; 2005).

Du point de vue climatique, le manioc fait preuve d'une faculté d'adaptation extrême. C'est ainsi que l'on connaît dans les Andes des zones de cultures situées à 2000 mètres d'altitude. Le manioc peut même survivre à de faibles gelées, la plante perdant alors ses feuilles, qui repoussent lorsque la température remonte. En présence de variations de température importantes, la température moyenne annuelle doit atteindre au moins 20° C. Là où les variations de température sont minimes, une température moyenne de 17° C suffit à assurer de bons rendements (Cock, 1985).

Le manioc est en mesure de survivre à des périodes de sécheresse prolongées. Au cours de cette période, la plante, qui est susceptible de s'effeuiller totalement, stoppe également la croissance des racines épaissies. Elle se régénère dès le retour des pluies sans que l'on ait à déplorer de baisses de rendement notables.

Cette propriété qualifie tout particulièrement le manioc pour les sites caractérisés par des précipitations incertaines et irrégulières.

b.L'ombre .

L'ombre ou une faible lumière due à un écartement des plantes ou d'autres plantes dans les systèmes de culture peut réduire le nombre et retarder le stade de grossissement des tubercules.

c. Photopériode.

Beaucoup de génotypes de manioc développent les tubercules sous des conditions des jours courts. Des jours longs favorisent la croissance foliaire mais retardent le développement des tubercules. Par exemple, à des hautes latitudes, avec des jours longs, l'initiation des tubercules intervient à 5.5-13 semaines après plantation comparée à 4-8 semaines sous les tropiques.

La photopériode réagit avec la température pour déterminer le temps d'initiation des tubercules. L'initiation des racines est retardée par des faibles températures dans les tropiques et intervient à 9-17 semaines après plantation. Sous les tropiques, des hautes latitudes induisent des basses températures et aussi retardent le développement des tubercules.

17

I.2 Influence du sol sur le renouvellement foliaire.

L'expansion de la culture du manioc dans ces régions est due à sa rusticité et à son aptitude à s'adapter aux conditions pédoclimatiques défavorables aux autres espèces (Sylvestre et al, 1983). En effet, le manioc pousse sur des sols tant pauvres que fertiles avec des pH variant de 5 à 9, dans des régions recevant au moins 700 mm de pluie (Cérighelli, 1955). Mais Sylvestre et al (1983) recommandent des sols profonds à bonne réserve en eau, de texture sablo-limoneuse ou argilo-sableuse à structure sableuse.

Le manioc a des exigences extrêmement modestes en ce qui concerne la fertilité des sols. Il fournit même des rendements tolérables sur des sols acides et très pauvres en éléments nutritifs, totalement impropres à la culture d'autres plantes.

Le manioc affectionne les sols légers et sablonneux à fertilité moyenne et offrant un bon drainage. Les sols salins, fortement alcalins et sujets à l'humidité de stagnation, de même que les sites particulièrement pierreux sont impropres à la culture du manioc. Les sols rocailleux entravent la formation des racines de stockage.

C'est ce qui explique que l'on plante fréquemment le manioc sur des sites limites, c'est-à-dire des sites qui ne sont plus exploitables pour d'autres cultures. La rusticité du manioc en fait souvent une plante de fin d'assolement.

La sècheresse peut empêcher la manifestation des propriétés intrinsèques du sol ainsi les sols des pays désertiques peuvent ne pas être productifs mais être fertiles.

Bien attendu, des sols profonds, à bonne structure, de texture équilibrée, chimiquement riches et bien pourvus en matières organiques conviennent parfaitement à la culture de manioc (P Sylvestre, 1987).

I.3 Impact de pratique culturale sur la production foliaire.

a) Culture: écartement

Généralement, les effets de la densité de plantation en culture pure paraît difficile tant des résultats disponibles sont variables et parfois contradictoires. Le rendement de la culture reste souvent le seul critère retenu pour analyser les conséquences. Selon Cours (195l), une plantation serrée avantage la production.

18

Une densité proche de 10 000 plants à l'hectare semble préférable pour obtenir des hauts rendements d'après Tardieu et Fauche (1961). Cette augmentation du rendement avec la densité est également enregistrée par Enyi (1972, 1973) et Williams (1972). Cock et al. (1977) observent que pour obtenir des rendements élevés, la densité optimale change avec l'époque de la récolte selon les variétés. Ces auteurs constatent des baisses de poids frais avec l'augmentation de la densité : mais les pertes en matière fraîche sont parfois compensées par un accroissement du taux de matière sèche des racines. Wholey et al (1979) observent aussi une augmentation des teneurs en matière sèche et en amidon liées à des écartements faibles. Toro et al (1985) soulignent l'importance du rôle de la variété et des pratiques culturales afin de définir une densité optimale pour augmenter le rendement. Sur deux cycles culturaux en Côte d'Ivoire, Dizès (1978) observe soit une perte, soit un gain de rendement suivant la variété en augmentant la densité ; cependant la teneur en matière sèche des tubercules n'est jamais modifiée. Godfrey Agrey (1978) enregistre une baisse du rendement de l'ordre de 50 % en doublant la densité. Cock et al. (1977) détaillent les effets provoqués par des variations des densités : ils constatent une diminution du poids moyen d'un tubercule et du nombre de tubercules par plant à densité forte. La ramification secondaire devient plus abondante pour certaines variétés cultivées à densité faible. La chute des feuilles augmente avec une forte densité de plantation, réduisant ainsi l'Indice de Surface Foliaire (LAI) ; ils en concluent que la liaison recherchée pour la sélection variétale entre un LAI élevé et un rendement fort n'est pas valable.

b) La récolte des feuilles chez de manioc.

Les feuilles, caduques, sont alternes et palmilobées. Elles mesurent de 10 à 20 cm de long et constituent également un aliment apprécié (Onwueme, 1978 ; Onwueme et al., 1991 et Purseglove, 1987).

Le manioc produit de larges feuilles fortement lobées et spiralées de formes très variables. Les jeunes feuilles de manioc et les branches apicales peuvent être récoltées 4 à 5 fois pendant le cycle végétatif et utilisées comme légumes et dans des sauces. Cette opération n'a pas d'influence négative sur le rendement des tubercules (Onwueme ,1978).

Dans certains pays comme l'Angola, le Gabon, le Liberia, la Sierra Leone et dans le bassin du Congo, leur consommation est très répandue. Il faut cependant savoir que la comestibilité des feuilles diffère selon les variétés. Les feuilles de manioc constituent un aliment très riche en

Le développement de la canopée consiste à la croissance de la tige et des feuilles et est influencé par les facteurs génétiques et environnementaux.

19

protéines et en vitamines, surtout les vitamines A et C. Leur valeur nutritive par rapport aux racines (Anonyme, 2011).

Au cours d'une expérimentation menée en Thaïlande, le rendement total en feuilles sèches était de 710 kg/ha si les feuilles étaient récoltées uniquement lors de la récolte des racines tubéreuses, à 11,5 mois après plantation.

Mais ce rendement passait à 2,6 tonnes si les feuilles étaient coupées à cinq reprises dans le même temps. Le rendement total en protéines foliaires augmentait également, de 170 kg/ ha pour une seule coupe de feuilles à 650 kg/ha, comparable à une bonne récolte de soja.

Cependant, plus la fréquence des coupes de feuilles augmentait, plus le rendement racinaire final déclinait, passant d'environ 40 tonnes/ha pour une unique récolte de feuilles à moins de 25 tonnes pour cinq récoltes de feuille. Le nombre des feuilles et la vitesse d'émission des feuilles dépendent des variétés et son stade physiologique (Segnou, 2002).

L'intérêt économique de ce système dépend du coût de la main-d'oeuvre et des prix relatifs des racines tubéreuses fraiches et des feuilles séchées. De plus, prélever 4 ou 5 fois en une année les parties aériennes de la plante revient à exporter de grandes quantités de nutriments notamment de l'azote à partir du champ, et la pratique ne saurait être durable sans l'application de volumes importants d'engrais minéraux pour préserver la fertilité du sol. (FAO, 2011).

Les jeunes feuilles ainsi collectées à intervalles réguliers au cours du cycle de croissance du manioc tendent à être plus riches en protéines et moins fibreuses que celles récoltées en même temps que les racines tubéreuses, à l'âge de 11 à 12 mois en principe.

Ces feuilles plus jeunes sont mieux appétées et constituent un fourrage de meilleure qualité. De même, la farine de feuilles faite uniquement à base de feuilles est plus riche en protéines et moins fibreuse que celle qui incorpore également des pétioles et des tiges vertes.

I. 4. Développement de la canopée

Deux paramètres importants de développement foliaire sont l'indice de surface foliaire (Leaf Area Index = LAI) et la durée de surface foliaire (Leaf Area Duration= LAD). Ces paramètres

20

Les facteurs génétiques comprennent: génotype, vigueur hybride, niveau de ploïdie. Les facteurs environnementaux comprennent : l'âge de la plante, la disponibilité en nutriments, la disponibilité en eau, l'interception de la lumière et le niveau de CO2.

Les composants qui affectent la canopée de la plante sont: la taille de la bouture, le nombre des bourgeons sur les boutures, la fonction et la croissance de la plante pendant le développement et les conditions de croissance. Des boutures de 20-30 cm de long avec 5-7 noeuds produisent une croissance rapide de la canopée. Le taux du développement de la canopée et sa taille finale dépend aussi des pratiques agronomiques et par conséquent des conditions environnementales.

Développement des feuilles

A des hautes températures (24-30°C), le développement des feuilles prend 2 semaines alors qu'à des températures basses (15-22°C) le développement foliaire prend 3 à 5 semaines. La taille des feuilles augmente à 4-5 mois après plantation, et alors diminue. Avec une gestion optimale, la taille moyenne de la feuille entre 3 et 5 mois peut atteindre 350 cm2. La taille maximale chez quelques variétés peut atteindre 800 cm2. Des conditions environnementales défavorables telles qu'une faible disponibilité des nutriments, le stress hydrique et des basses températures diminue la taille des feuilles. Dans des conditions environnementales optimales la taille moyenne de la feuille peut varier de 45 à 150 cm2.

Le manioc est une plante avec une courte vie foliaire, une formation foliaire continue et une abscission. La production foliaire intervient à un taux constant dans des conditions environnementales optimales, variant de 0.5 à 3.5 feuilles par jour en fonction des cultivars et de l'âge. Chez les plantes jeunes, la production foliaire est rapide dans un type de ramification abondante. Des hautes températures accélèrent la production des feuilles alors que le stress hydrique réduit et retarde cette production.

La durée de vie des feuilles dépend de l'âge, du génotype, et de l'environnement, et est en général 40-120 jours. La durée maximale des feuilles est atteinte à 3-4 mois après plantation. La durée de vie des feuilles peut être jusqu'à 200 jours, particulièrement à des basses températures. Une courte durée de vie foliaire est observée sous déficit hydrique ou sous inondations, et sous envahissement des ravageurs. L'ombre également réduit la durée foliaire.

21

peuvent être utilisés pour prédire les tubercules et le rendement du manioc. Les génotypes de manioc avec un LAI relativement élevé et une longue LAD ont des rendements élevés en tubercules. Une récolte continue des feuilles peut réduire le rendement en tubercules.

a. Indice de Surface Foliaire (LAI).

Le LAI est défini comme étant la surface foliaire par unité de surface de sol. Le LAI est déterminé par le génotype, l'âge de la plante, l'environnement, des pratiques de gestion et le système de culture.

Le changement périodique en LAI est déterminé par le taux de formation des feuilles, les caractéristiques de ramification, la taille des feuilles, la durée de vie des feuilles, la zone de chute des feuilles. Le LAI du manioc varie de 1 à 7. Sous les tropiques, le LAI optimal varie de 3 à 4. Des valeurs maximales autour de 7 sont rares excepter sous les tropiques sous conditions des jours longs ou avec une gestion optimale.

Le LAI augmente avec l'augmentation du nombre et de la taille de feuilles atteignant un pic maximal à 4-6 mois près plantation. Par la suite, la taille des feuilles et le taux de formation des feuilles diminuent et quelques feuilles meurent.

Des périodes sèches causent aussi une diminution du LAI. Cette diminution est principalement attribuée à l'augmentation de la chute des feuilles avec une réduction importante des feuilles âgées, une faible formation et une faible taille des nouvelles feuilles. Suite à une deuxième saison des pluies, la surface foliaire peut augmenter encore une fois mais ne peut plus être aussi élevée comme en première saison. La croissance de racine est limitée par la source ou l'indice de la surface de foliaire (LAI) que par la force d'absorption des racines (Tan et Cock, 1979).

b. Durée de surface foliaire (LAD)

LAD est l'intégrale de LAI au fil du temps. LAD est calculé en multipliant LAI avec le temps (en jours ou semaines) pendant lequel la surface foliaire est photosynthétique- ment active. Des bons exemples des variétés avec des longs LAD (TMS 91934 et TMS 4(2) 1425) ont été développés par l'IITA à Ibadan.

Les sols de la plaine de la Ruzizi sont d'origine alluvionnaire avec une texture argilo-sableuse ou sablo-argileuse. La plaine de la Ruzizi offre un climat semi-aride dans son ensemble. D'après

22

Chapitre II.

MILIEU, MATERIELS ET METHODES.

II. 1. Milieu

II. 1. 1. Walungu.

Le territoire de Walungu couvre une superficie de 1800 Km2 avec des altitudes variant entre 1500 m à 2500 m (Mateso cité par Pypers et al, 2010 cité par Mukengere, 2010). Ce territoire reçoit généralement des pluviométries entre 1200 mm et 1800 mm par an (Hecq cité par Pypers et al, 2010 cité par Mukengere, 2010). Cette région a deux saisons culturales, la saison A qui va de septembre en janvier et la petite saison B qui va de mi-février en juin.

Les sols les plus dominants à Walungu sont des ferrasols. Les ferrasols sont des phases intermédiaires entre les sols jeunes récemment formés et des anciens ferrasols et sont considéré comme des nitisols humiques dans la classification des sols. Ces sols contiennent une proportion élevée de carbonique et un faible taux de saturation en base. Le pH sont faible variant de 4,5 à 5 et sont susceptible à l'érosion (Hecq cité par Pypers et al, 2010 cité par Mukengere, 2010). Ces sols sont limitants pour l'agriculture.

II. 1. 2. Paine de la Ruzizi.

La plaine de la Ruzizi est limitée au Nord par la plaine Bugarama (Rwanda), à l'Est par la plaine de l'Imbo (Burundi), à l'Ouest par la chaine de Mitumba et au Sud par le lac Tanganyika. Elle couvre une superficie d'environ 80000 hectares avec 80 km de longueur (Burnotte, 1949 in Pyana, 2001) reparties de manière suivante :

? Plus ou moins 35000 hectares de terrain sont aptes à l'agriculture ; ? Plus ou moins 30000 hectares sont à vocation agro-pastorale ; ? plus ou moins 15000 hectares sont occupés par des marécages

Son altitude varie entre 773 m au niveau du lac Tanganyika et 1000 m au niveau du piémont de la chaine de Mitumba.

23

la classification de Koppen(1952), le climat de la plaine de la Ruzizi appartient au type AW4, c'est-à-dire à un climat avec 4 mois secs (de juin à septembre), au cours desquelles les précipitations mensuelles n'atteignant pas 50 mm, l'indice rappelant la région envisagée se situe dans l'hémisphère sud.

24

2. 1.3. Caractérisation des sols expérimentaux.

Le tableau 1 présente les caractéristiques physico-chimique des terrains sur lesquels l'étude a été menée.

Tableau 1 : Caractérisation des sols expérimentaux.

 

Nyandja

Mulamba Runingu

Katogota

pH

4,66

3,79

6,69

5,62

Carbone (C org en %)

5,9

6

1,23

1,72

Azote (N en %)

0,1

0,34

0,45

0,1

Phosphore (P en ppm)

3,7

2,48

2,14

1,4

Potassium (K en méq/100g)

0,37

0,1

0,47

0,57

Na (cmol(+)/kg)

0,14

0,09

0,22

0,07

Mg (cmol(+) kg-1)

0,4

0,16

3,74

3,48

Acide échangeable (cmol(+)/kg)

1,61

2,39

0,28

0,3

C/N

13,24

17,75

13,2

17,71

Ca

24

24

24

25

Sable (%)

18,52

11,72

6,006

9,48

Argile (%)

26,31

31,97

25,945

23,45

Limon (%)

55,17

56,31

68,049

67,07

Le pH des sols de walungu est acide que l'on soit à Mulamba ou à Nyandja. Le niveau du carbone et par conséquent de la matière organique est assez bon mais celui d'Azote de départ n'est pas bon pour ces deux sites. Le niveau du Phosphore est médiocre; bref le statut nutritionnel de ces deux sites pour les trois éléments majeurs n'est pas bon. Quant au rapport C/N, il est variable d'un site à l'autre mais reste dans tous les cas supérieur à 10. L'acidité échangeable est faible dans tous les sites, la texture est limono-argilo-sableux à Nyandja et Mulamba. Par contre dans la Plaine de la Ruzizi, les sols de Runingu sont faiblement acides et ceux de Katogota acides. Le niveau de la matière organique est faible ainsi que le niveau de l'azote.

II. 2. Matériels

L'étude a porté sur la culture de manioc parce qu'il est la nourriture de base dans le milieu, nous avons utilisé quatre variétés de Manioc dont :

? Nsansi

? Zizila

? 2001/ 1661 et

Source : (Catalogue INERA, 2006; Rapport annuel INERA/M'Vuazi, 2007; Catalogue variétal SENASEM, 2008).

25

? une variété locale adoptée dans le milieu. a) La variété Zizila

Caractéristiques morphologiques

La plante a la structure d'un parasol, les jeunes tiges sont non aoûtées et la couleur des tiges aoûtée est grise. La 1re ramification se trouve à la hauteur de 80-100 cm et à maturité la plante mesure 200-250 cm.

Les feuilles non épanouies ont une couleur pourpre, celle des feuilles épanouies est vert foncée. La forme du lobe central est lancéolée et le nombre de lobes foliaires varie entre 7 et 9. Les nervures des feuilles et les pétioles sont rouges. La longueur de pétioles est 23 cm.

Les fleurs apparaissent à 4 mois.

La couleur de l'épiderme des tubercules est brune foncé et celle de la chaire est blanche. Caractéristiques agronomiques Le cycle végétatif : Durée à la maturité : 12-18 mois et la période de récolte va de 10-18 mois. Rendement

Un pied de manioc porte 5- 8 tubercules et le rendement en tubercule est de 25 - 55 t/ha (en milieu contrôlé) et de 10 - 20 t/ha (en milieu paysan). Le rendement en feuilles est faible.

Maladies /Insectes/Sécheresse

Résistante à la mosaïque, à la bactériose et à l'anthracnose et tolère l'acarien vert et la cochenille Caractéristiques/Technologiques et Organoleptiques

La teneur en acide cyanhydrique est moyenne et le taux en matière sèche est de 38 %. Cette variété produit des cossettes sèches, de la farine, du fufu et chikwangue de très bonne qualité.

Racines tubéreuse/pied : 5 - 8

26

b) La variété 2001/1661 (Bio)

La variété 2001/1661 est une variété dont la plante à une forme ouverte, un mode de croissance de la tige trichotomique (ramifié), et la couleur de la tige est argentée. La première feuille entièrement épanouie est de couleur vert claire, celle non épanouie est verdâtre. Le lobe foliaire central est elliptique lancéolé. La couleur de la peau externe de la racine tubéreuse est brun claire alors que celle de la peau interne est jaune, celle de la pulpe est rose. Cette variété préfère des sols sablo-argileux. En station, le rendement moyen est de 35 t/ha, hors station, il varie de 20 à 25. La plante atteint la maturité à 10-12 mois. La teneur en matière sèche est de 30% et celle en acide cyanhydrique est faible.

Cette variété résiste à la mosaïque et tolère la striure brune, la bactériose et l'anthracnose ; tolère également les ravageurs comme l'acarien vert, la cochenille farineuse du manioc et la cochenille africaine des racines et tubercules (INERA, 2008).

c) La variété Nsansi. Caractéristiques morphologiques

La plante a une structure d'un parasol, la jeune tige non aoutée est en zig-zag.la couleur de la tige aoutée est vert argenté, le nombre de niveaux de ramification est de trois. La 1ere ramification se trouve à 45cm et à maturité la plante mesure 180 - 200 cm. Les feuilles non épanouies ont une couleur vert clair et celles des feuilles épanouies vert foncé. La forme du lobe central est lancéolée, Les nervures des feuilles et les pétioles sont vert rougeâtres. La longueur de pétioles est 17 cm. Les fleurs apparaissent à 3 mois. La couleur de l'épiderme des tubercules et celle de la chaire est blanche

Caractéristiques agronomiques

Le cycle végétatif : Durée à la maturité : 12 mois et la période de récolte va de 12-15 mois. Rendement

Un pied de manioc porte 5- 8 tubercules et le rendement en tubercule est de 25 - 40 t/ha (en milieu contrôlé) et de 20 - 25 t/ha (en milieu paysan). Le rendement en feuilles est moyen.

27

Maladies /Insectes/Sécheresse

Résistante à la mosaïque, et à l'anthracnose, tolère l'acarien vert, sensible à la cochenille Caractéristiques/Technologiques et Organoleptiques

La teneur en acide cyanhydrique est moyenne et le taux en matière sèche est de 39 %. Cette variété produit des cossettes sèches, de la farine, du fufu et chikwangue de bonne qualité.

II. 3. Méthodes.

Notre travail a porté sur l'analyse de l'influence de la variabilité spatiale de manioc sur le renouvellement foliaire de manioc dans différentes pratiques culturales.

II. 3. 1. Dispositif expérimental.

L'essai a été conduit en split split-plot rangé en bloc complètement randomisé avec comme facteur principal la fréquence de coupe des feuilles avec quatre modalités dont : la coupe à chaque 1 mois après la plantation (10 fois), à chaque 2 mois après la plantation (6fois), à chaque 3 mois après la plantation (4 fois) et sans coupe des feuilles utilisé comme témoin et comme facteur secondaire les écartements avec trois modalités: 1m×0,5m; 1m×0,75m; 1m×1m et en fin nous avions comme facteur tertiaire les variétés avec Quatre modalités dont Zizila, Nsansi, 2001/1661 et une variété locale choisie en fonction du milieu . L'essai a été conduit durant une année (du décembre 2013 au décembre 2014). Les dimensions des blocs étaient de 28m x 12.5m et distante entre eux de 2m. La parcelle utile était de dimensions variables suivant le sous parcelle 4mx4m pour l'écartement 1m x1m, 4mx2,5m pour l'écartement 1mx0.5m et 4mx3m pour l' écartement de 1m x 0.75m laissant une bordure de deux lignes extérieures. Chaque parcelle utile est constituée de 25plants, les différents blocs étaient séparés de 2 m.

Tableau 3 : structure des traitements.

Variété

Ecartement

LH Densité/ha Variété

Ecartement

LH

Densité/ha

1

2001/1661

1m×1

0

10000plts/ha

25

Nsansi

1m×1

0

10000plts/ha

2

2001/1661

1m×1

4

10000plts/ha

26

Nsansi

1m×1

4

10000plts/ha

3

2001/1661

1m×1

6

10000plts/ha

27

Nsansi

1m×1

6

10000plts/ha

4

2001/1661

1m×1

10

13333plts/ha

28

Nsansi

1m×1

10

13333plts/ha

5

2001/1661

1m×0,75

0

13333plts/ha

29

Nsansi

1m×0,75

0

13333plts/ha

6

2001/1661

1m×0,75

4

13333plts/ha

30

Nsansi

1m×0,75

4

13333plts/ha

28

7

2001/1661

1m×0,75

6

13333plts/ha

31

Nsansi

1m×0,75

6

13333plts/ha

8

2001/1661

1m×0,75

10

13333plts/ha

32

Nsansi

1m×0,75

10

13333plts/ha

9

2001/1661

1m×0,5

0

20000plts/ha

33

Nsansi

1m×0,5

0

20000plts/ha

10

2001/1661

1m×0,5

4

20000plts/ha

34

Nsansi

1m×0,5

4

20000plts/ha

11

2001/1661

1m×0,5

6

20000plts/ha

35

Nsansi

1m×0,5

6

20000plts/ha

12

2001/1661

1m×0,5

10

20000plts/ha

36

Nsansi

1m×0,5

10

20000plts/ha

13

Locale

1m×1

0

10000plts/ha

37

Zizila

1m×1

0

10000plts/ha

14

Locale

1m×1

4

10000plts/ha

38

Zizila

1m×1

4

10000plts/ha

15

Locale

1m×1

6

10000plts/ha

39

Zizila

1m×1

6

10000plts/ha

16

Locale

1m×1

10

13333plts/ha

40

Zizila

1m×1

10

13333plts/ha

17

Locale

1m×0,75

0

13333plts/ha

41

Zizila

1m×0,75

0

13333plts/ha

18

Locale

1m×0,75

4

13333plts/ha

42

Zizila

1m×0,75

4

13333plts/ha

19

Locale

1m×0,75

6

13333plts/ha

43

Zizila

1m×0,75

6

13333plts/ha

20

Locale

1m×0,75

10

13333plts/ha

44

Zizila

1m×0,75

10

13333plts/ha

21

Locale

1m×0,5

0

20000plts/ha

45

Zizila

1m×0,5

0

20000plts/ha

22

Locale

1m×0,5

4

20000plts/ha

46

Zizila

1m×0,5

4

20000plts/ha

23

Locale

1m×0,5

6

20000plts/ha

47

Zizila

1m×0,5

6

20000plts/ha

24

Locale

1m×0,5

10

20000plts/ha

48

Zizila

1m×0,5

10

20000plts/ha

0LH : pas de coupe des feuilles durant le cycle de croissance du Manioc, 4LH : Quatre coupes des feuilles pendant le cycle de croissance du Manioc. (Après chaque 3mois), 6LH : Six coupes des feuilles pendant le cycle de croissance du Manioc. (Après chaque 2mois), 10LH : Dix coupes des feuilles pendant le cycle de croissance du Manioc. (Coupe chaque moi)

Dispositif expérimental.

v1 V2 V3 V4

1m×1 1m×0,75 1m×0,50 1m×0,75 1m×0,50 1m×1 1m×0,50 1m×1 1m×0,75 1m×1 1m×0,75 1m×0,50

2

8 m

0LH

4LH

6LH

10LH

6LH

0LH

6LH

10LH

4LH

4LH

0LH

10LH

6LH

10LH

0LH

0LH

6LH

6LH

4LH

0LH

4LH

10LH

4LHH

10LH

4LH

10LH

6LH

10LH

0LH

4LH

6LH

6LH

0LH

0LH

0LH

10LH

0LH

6LH

10LH

6LH

10LH

4LH

4LH

0LH

0LH

10LH

4LH

6LH

12,5m 2m

2.3.2. Conduite de l'essai.

a. Préparation du sol.

La préparation du champ a débuté par le défrichement, un premier labour a été accompagné du hersage pour préparer le lit de semis et homogénéiser le sol.

29

b. La mise en place des buttes

Elle a consisté à élever des mottes de terre, Cinq buttes étaient aménagées dans chaque parcelle utile à des dimensions différentes en fonction des écartements. Six rangés des buttes de 28m séparés entre elles par une distance de 0, 5m, Cinq rangés de buttes de 28m séparées entre elles par distance 0, 75m et Six rangés des buttes de 28m étaient aménagés dans chaque bloc. La distance entre deux parcelles était de 1,5m et entre deux répétitions une distance de 2 m ; la surface nécessaire pour notre essai était de 0,6 ha.

c. La mise en place de la culture

La plantation des boutures a eu lieu le 1er Décembre 2014, des boutures aoutées et semi aoutées de 25 cm de long chacune ont été plantées sur butte à angle de 45 et 60° avec un noeud au-dessus du sol.

d. L'entretien

L'entretient des champs a consisté au regarnissage des vides mais aussi à la gestion des mauvais herbes. Le sarclage a été effectué selon les besoins : les fréquences de sarclage et le type de mauvaises herbes ont été pris en compte. Dans la plaine de la Ruzizi le dernier sarclage a eu lieu au Quatrième mois après la plantation par contre à Walungu il se poursuivi jusqu' au huitième mois.

e. La récolte.

La récolte a été effectuée en décembre 2014. Il fallait déterrer la plante entière, ensuite séparer les tubercules, les souches, les tiges et les feuilles, les compter, puis les peser séparément.

II. 3. 3. Paramètres observés et analysés.

Au cours de cette étude, trois types de paramètre ont essentiellement attiré notre attention. Le paramètre du sol a été prioritaire, celui de la plante et le rendement ont été fait d'une manière simplifiée. Ainsi :

30

1. Echantillonnage des sols.

S'agissant de l'échantillonnage du sol, un échantillon de sol a été prélevé à l'aide d'une sonde à 2 profondeurs (de 0 à 12cm, superficielle ; et de 12 à 24cm, profondeur) différentes dans chacune des 4 parcelles (36 m2 x 4 variétés), chaque parcelle constitués d'une variété et dans les Deux répétitions. Pour chaque profondeur, chaque plot été subdivisé en quatre sous-parcelles avec 2 diagonales, le prélèvement de sol se fait dans toutes les 4 sous-parcelles, et après les avoir mélangés, un échantillon composite de 1 kg/plot fit pris pour des analyses au laboratoire.

A la fin, un total de 32 échantillons de sol provenant des 4 répétitions sont traités pour analyse au laboratoire. Le sol a été séché à l'air (environ une semaine) dans un séchoir pour éviter la contamination par la poussière. Les échantillons ont ensuite été broyés dans un mortier et tamisés à travers un tamis de 2mm. Environ 200 g de la terre tamisée puis emballé dans un petit sac en polyéthylène et joint d'étanchéité pour l'analyse générale (analyse générale se réfère à toute autre analyse des nutriments une partie du carbone et de l'azote), les échantillons restants (2 mm échantillon tamisé) sont passés à travers un tamis de 0,5 et environ 100 g de celui-ci emballés dans un sac en polyéthylène pour le carbone et l'analyse de l'azote. Les sacs d'échantillons ont été marqués en chiffres uniquement (1, 2, 3, etc.) et soumis au laboratoire d'analyse des sols pour l'analyse physique et chimique. Le pH à l'eau du sol a été déterminé dans une proportion de sol : solution de 1: 2.5. Le carbone organique a été déterminé par la méthode de combustion de 12 Dumas (Americas Inc., Mt. Laurel, USA). Le P échangeable ou assimilable était déterminé par la méthode d'Olsen modifié. La concentration des éléments pour les 2 premiers a été déterminée par spectrophotométrie (Murphy and Riley (1962). Aucune autre description n'a été écrite sur les sacs d'échantillons. Une liste de l'identité de l'échantillon qui correspond au numéro de série a été conservée pour identification lorsque les résultats reviennent du laboratoire.

2. Paramètres de la plante.

i. Paramètres de la croissance. 1. Longueur de la plante.

Les données ont étés prélevées à l'aide d'une mètre ruban et ont été respectivement prélevées au stade 12MAP. Pour les variétés ramifiées, la mesure a été effectuée du diamètre au collet

31

jusqu'à la ramification la plus longue, par contre, pour les variétés érigées, la mesure a été effectuée du diamètre au collet jusqu'au méristème apical.

2. Nombre de branches.

Pour déterminer le nombre de branches un comptage a été effectué sur chaque plante se trouvant dans la parcelle utile pour déterminer le nombre des branches qui détermineraient la capacité de production en feuilles mais aussi le taux de recouvrement du sol par la canopée.

3. Diamètre au collet.

Pour mesurer le diamètre au collet de chaque plante nous nous sommes servi d'un pied-à-coulis, le diamètre au collet a été mesurer Quatre fois selon les stades physiologique de la plante 12MAP.

4. Hauteur de la tige principale

Nous avons évalué la hauteur de la tige principale en utilisant une règle en bois à partir du niveau du sol jusqu'au point de départ de la branche primaire.

5. Le taux de reprise

Le taux de reprise a été pris à trois semaines après la plantation et obtenu par un comptage direct aux champs des boutures ayant repris.

ii. Paramètres de production

1. Le nombre des racines

Le nombre des tubercules par fréquence de coupe a été obtenu en sommant le nombre de racines commercialisables, celui des racines non commercialisables et le nombre de racines pourries. Les racines non commercialisables ont été déterminées sur base de leurs calibres.

2. Nombre et Longueur moyenne de matériels de plantation

Nous avons obtenu la longueur moyenne de matériels de plantation en tassant les tiges obtenues dans chaque fréquence des coupes des feuilles, puis nous avons mesuré leur longueur moyenne en mètre.

32

3. Poids de la biomasse totale(Kg)

La biomasse totale a été obtenue en faisant la somme de poids de la biomasse souterraine (poids de vieux matériels de plantation et de racines commercialisable, non commercialisable et celui de racines pourries) et de la biomasse aérienne (poids du fourrage et de matériels de plantation). Pour ce faire un sac et une pèse ont été utilisés.

4. Poids frais des feuilles récoltées

Le poids frais des feuilles récoltées à chaque coupe a été mesuré en utilisant une balance à précision au champs après la coupe, les feuilles ont étés récoltées à 3MAP, 4MAP, 5MAP, 6MAP, 7MAP, 8MAP, 9MAP, 10MAP, 11MAP et 12 MAP suivant la fréquence de coupe des feuilles .

Ce travail a été complété par une enquête sur le marché, pour déterminer le prix correspondant à une quantité quelconque des feuilles frais. Quinze tas des feuilles frais ont été achetés et pesés par marché. Au total, 60 tas de feuilles ont constitués notre échantillon dans les quatre marchés de Bukavu (marché de Kadutu, de Nyawera, de Nguba et le marché du feu-rouge).

II. 3. 4. Analyse des données.

Les données ont été encodées à l'aide du logiciel Excel, pour les analyses statistiques, les logiciels Genstat Edition 4, SPSS version 18 et R consol 3.1.3 ont été utilisés. Le test de Shapiro nous a aidé à tester la normalité des données, une analyse de la variance en split-split- plot a été utilisée pour révéler les différences au seuil de 5% entre les facteurs, en plus le model mixte linéaire nous a permis de déterminer les effets site. Le test de Duncan basé sur la plus petite différence significative a été utilisé pour séparer les moyennes et en fin s'en est suivi la régression pour déterminer les influences des certains paramètres sur les différents rendements.

Figure 2: Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur le diamètre au collet sous différents écartements à Walungu

33

Chapitre III.

PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS. III. 1. Présentation des résultats.

III. 1. 1. Influence de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur le diamètre au collet du manioc sous différentes densités de plantation selon les différents sites.

Les figures 1 et 2 présentent les effets de la fréquence des coupes des feuilles sur le diamètre au collet dans les conditions de la plaine de la Ruzizi et de Walungu sous différentes densités de plantation et selon les différentes variétés utilisées.

2001/1661 Locale Nsansi Zizila

35

Diamètre au collet (mm)

25

20

30

15

10

0

5

0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10

1m×0,5m 1m×0,75m 1m×1m

2001/1661 Locale Nsansi Zizila

40

Diamètre au collet (mm)

25

20

35

30

15

10

0

5

0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10

1m×0,5m 1m×0,75m 1m×1m

Figure 1 : Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur le diamètre au collet sous différents écartements dans la plaine de la Ruzizi

Figure 3 : Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur la longueur moyenne de la plante sous différents écartements dans la plaine de la Ruzizi.

34

Les résultats de la figure1 et 2 montrent que le diamètre au collet a été significativement (P=0.0020) influencé par les variétés, et hautement influencé par les sites (P<0.001). Aucune interaction n'a montré un effet sauf l'interaction variété et site qui a montré une différence hautement significative (P<0.001).

En effet, le meilleur diamètre au collet a été obtenu dans la plaine de la Ruzizi (24.46mm) plutôt qu'à Walungu (17.82mm). La variété Locale avait donné le diamètre au collet le plus élevé, en moyenne 23.64mm, par contre la variété Nsansi avait donné le plus faible diamètre au collet (18.18mm). Il s'ensuit que dans la plaine de la Ruzizi, le meilleur diamètre au collet a été obtenu avec la variété 2001/1661 (26.85mm) ensuite vient la variété Zizila (26.29mm) puis la variété Locale (22.41mm) et enfin la variété Nsansi (22.31mm). Il s'est observé à Walungu une moyenne de 24.88mm pour la variété Locale ; 17.03mm pour la variété 2001/1661 ; 15.32mm pour la variété Zizila et enfin 14.05mm pour la variété Nsansi.

III. 1. 2. Influence des variétés et de la densité de plantation sur la longueur de la plante selon les différents sites et les fréquences de coupe des feuilles.

Les figures 3 et 4 présentent les effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la longueur moyenne de la plante dans les conditions de la plaine de la Ruzizi et de Walungu, sous différentes densités de plantation et selon les différentes variétés utilisées.

2001/1661 Locale Nsansi Zizila

Longueur moyenne de la plante (cm)

300 250 200 150 100 50

0

 
 

0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10

1m×0,5m 1m×1m m×0,75m

35

0

4

6

10

0

4

6

10

0

4

6

10

1m×0,5m

1m×1m

m×0,75m

2001/1661 Locale NSansi Zizila

160

longueur moyenne de la plante (cm)

140

120

100

40

20

60

80

0

Figure 4 : Effets de la fréquence des coupes des feuilles et des variétés sur la longueur moyenne de la plante sous différents écartements à Walungu.

Les résultats des figures 3 et 4 montent que la longueur moyenne de la plante a été hautement différentes selon les variétés (P<0.001) et les sites (P<0.001). Par ailleurs, la fréquence des coupes des feuilles (P=0.1289) ainsi que les écartements (P=0.9869) n'ont pas montrés des différences significatives. Aucune interaction n'avait montré des différences significatives.

En effet, la meilleure longueur moyenne de la plante a été obtenue dans la plaine de la Ruzizi (205.62cm) qu'à Walungu (86.23cm). La variété ayant donnée la meilleure longueur de la plante est la variété 2001/1661, en moyenne 172,18cm ensuite vient la variété Locale, en moyenne 152.43cm puis la variété Zizila (140.64cm). la plus faible longueur moyenne de la plate a été enregistrée chez la variété Nsansi avec une moyenne de 118.43cm.

III. 1. 3. Influence des variétés et des écartements le nombre des branches, le nombre des ramifications et la longueur de la ramification selon les différents sites et les fréquences de coupe des feuilles.

Le tableau 4 présente le nombre des branches, le nombre des ramifications ainsi que la longueur des ramifications des différentes variétés lorsqu' elles sont plantées à des différentes écartements et soumises à des différentes fréquences de récoltes des feuilles.

36

Tableau 4: Effets des variétés et de la densité de plantation sur le nombre de ramification, le nombre des branches et sur la longueur des ramifications de la plante dans la plaine de la Ruzizi.

Nbr Ram Nbr Bran Long Ram

Plaine Ruz

1,85

#177; 1,07b

3,1

#177; 1,11a

92,4

#177; 42,3a

2001/1661

1,32

#177; 0,45b

3,2

#177; 1,22b

88,47

#177; 45,1a

1*0.5

1,48

#177; 0,42a

2,09

#177; 0,7b

88,39

#177; 30,8a

1*0.75

1,31

#177; 0,58a

3,52

#177; 0,61a

80,24

#177; 48,7a

1*1

1,16

#177; 0,31a

3,98

#177; 1,35a

96,78

#177; 56,7a

Local

1,31

#177; 0,45b

2,45

#177; 0,84c

86,52

#177; 64,7a

1*0.5

1,31

#177; 0,52a

2,49

#177; 0,95b

73,61

#177; 49,5a

1*0.75

1,2

#177; 0,31a

2,23

#177; 1,08a

94,61

#177; 83a

1*1

1,42

#177; 0,51a

2,64

#177; 0,44a

91,33

#177; 64,2a

Nsansi

3,41

#177; 0,91a

3,69

#177; 1,28a

103,82

#177; 21,4a

1*0.5

3,76

#177; 0,58a

2,08

#177; 0,15b

123,9

#177; 21,7a

1*0.75

2,29

#177; 0,27a

4,56

#177; 0,5a

102,43

#177; 7,62a

1*1

4,17

#177; 0,29a

4,44

#177; 0,79a

85,14

#177; 10,6a

Zizila

1,36

#177; 0,34b

3,05

#177; 0,65bc

90,8

#177; 22,7a

1*0.5

1,39

#177; 0,33a

2,76

#177; 0,4b

96,07

#177; 26,6a

1*0.75

1,13

#177; 0,29a

2,99

#177; 0,46a

73,62

#177; 16,3a

1*1

1,57

#177; 0,26a

3,41

#177; 0,89a

102,71

#177; 13,9a

Légende : Nbr Ram : Nombre de ramification ; Nbr Bran : Nombre des branches ; Long Ram : longueur de la ramification.

Il ressort du tableau 4 et 5 que le nombre des ramifications a été influencé significative par les variétés (P=0.0000) et les sites (P=0.0000). Une interaction site-variété est observée (P=0.0000).

En effet, dans la plaine de la Ruzizi, le meilleur nombre de ramification a été obtenu avec la variété Nsansi (3.41), ensuite les variétés Zizila, 2001/1661 et la variété locale qui n'ont pas montrées des différences significatives ; elles ont données en moyenne respectivement 1.36 pour la variété Zizila, 1.32 pour la variété 2001/1661 et 1.31 pour la variété locale. Le meilleur nombre de branches avait été obtenu avec la variété Nsansi (3.69) alors que la variété locale avait donné le plus faible nombre de branches (2.45). Ainsi, aucune différence significative n'avait été enregistrée selon les variétés pour la longueur moyenne de ramification.

Le tableau 5 présente le nombre des branches, le nombre des ramifications ainsi que la longueur des ramifications des différentes variétés lorsqu' elles sont plantées à des différentes écartements et soumises à des différentes fréquences de récoltes des feuilles.

37

Tableau 5: Effets des variétés et de la densité de plantation sur le nombre des ramifications, le nombre des branches, et sur la longueur des ramifications de la plante à Walungu.

 

Nbr Ram

Nbr Bran

Long Ram

Walungu

3,12

#177; 2,76a

1,51

#177; 0,32a

42,3

#177; 18,3a

2001/1661

2,48

#177; 0,41b

1,49

#177; 0,44b

50,88

#177; 15,3a

1*0.5

2,17

#177; 0,51a

1,8

#177; 0,58b

45,82

#177; 11,1a

1*0.75

2,65

#177; 0,22a

1,31

#177; 0,3a

46,58

#177; 8,1a

1*1

2,62

#177; 0,3a

1,36

#177; 0,16a

60,24

#177; 20,7a

Local

2,27

#177; 0,51a

1,56

#177; 0,29c

45,67

#177; 13,1a

1*0.5

1,94

#177; 0,6a

1,49

#177; 0,34b

39,46

#177; 10,5a

1*0.75

2,32

#177; 0,27a

1,6

#177; 0,32a

40,95

#177; 7,58a

1*1

2,55

#177; 0,46a

1,6

#177; 0,23a

56,61

#177; 13,7a

Nsansi

1,28

#177; 0,63b

1,67

#177; 0,25a

22,07

#177; 16,8a

1*0.5

0,9

#177; 0,58a

1,73

#177; 0,22b

15,45

#177; 13,1a

1*0.75

1,15

#177; 0,52a

1,59

#177; 0,18a

21,46

#177; 16,5a

1*1

1,78

#177; 0,47a

1,7

#177; 0,33a

29,31

#177; 19,4a

Zizila

6,46

#177; 3,77a

1,31

#177; 0,15bc

50,57

#177; 10,1a

1*0.5

6,02

#177; 3,62a

1,39

#177; 0,14b

48,57

#177; 9,98a

1*0.75

6,32

#177; 4,04a

1,32

#177; 0,12a

48,58

#177; 9,74a

1*1

7,05

#177; 4,08a

1,22

#177; 0,15a

54,57

#177; 10,5a

Légende : Nbr Ram : Nombre de ramification ; Nbr Bran : Nombre des branches ; Long Ram : longueur de la ramification.

A Walungu, il s'ensuit que le meilleur nombre de ramification a été enregistré chez les variétés Zizila et la variété Locale, respectivement 6.46 et 2.27, ensuite les variétés 2001/1661 et Nsansi, en moyenne respectivement 2.48 et 1.28. Le nombre de branche le plus élevé a été obtenu avec la variété (1.67). Alors que la variété Zizila avait donné le plus faible nombre de branche (1,31). En ce qui concerne la longueur moyenne de ramification, aucune différence significative n'avait été trouvée.

Ainsi, le meilleur nombre de ramification, la meilleure longueur moyenne de ramification a été obtenue dans la plaine de la Ruzizi, respectivement 3,1. Par ailleurs à Walungu, il a été de 1.51. Toutefois, pour ce qui est du nombre de ramification, Walungu avait donné le meilleur nombre de ramification, en moyenne 3,12. Par ailleurs dans la plaine de la Ruzizi, il a été en moyenne de 1.85. Aucune différence significative n'avait été enregistré pour la longueur moyenne de ramification dans la plaine de la Ruzizi et à Walungu.

38

III. 1. 4. Influence des fréquences des coupes des feuilles combinées aux variétés sur le rendement en biomasse et tubercules du manioc selon les différents sites.

Les effets de la fréquence de coupes des feuilles et des écartements ainsi que des variétés sur les rendements en tubercules sont repris dans le tableau 6.

Tableau 6 : Tableau du model mixte présentant les effets des fréquences de coupe des feuilles et d'écartement combinées aux variétés sur le rendement en tubercule du manioc selon les différents sites.

Fixed term

Wald statistic

n.d.f.

F statistic

d.d.f.

F pr

Variété

5.24

3

1.75

3.0

0.329ns

Traitement

7.24

3

2.41

12.0

0.117ns

Ecartement

14.38

2

7.19

32.0

0.003**

Site

69.62

1

69.62

48.0

<0.001***

Variété*Traitement

5.77

9

0.64

12.0

0.744ns

Variété*Ecartement

2.19

6

0.37

32.0

0.895ns

Traitement*Ecartement

2.67

6

0.44

32.0

0.843ns

Variété*Site

38.61

3

12.87

48.0

<0.001***

Traitement*Site

0.22

3

0.07

48.0

0.975ns

Ecartement*Site

5.80

2

2.90

48.0

0.065*

Variété*Traitement*Ecartement

12.62

18

0.70

32.0

0.785ns

Variété*Traitement*Site

3.25

9

0.36

48.0

0.948ns

Variété*Ecartement*Site

2.58

6

0.43

48.0

0.855ns

Traitement*Ecartement*Site

1.85

6

0.31

48.0

0.930ns

Variété*Traitement*Ecartement*Site

10.52

18

0.58

48.0

0.893ns

*** : Hautement significative ;** : très significative, * : significative, ns : non significative

Les effets de la fréquence de coupes des feuilles et des écartements ainsi que des variétés sur les rendements en feuilles sont repris dans le tableau 7.

39

Tableau 7 : Tableau du model mixte linéaire présentant les effets des fréquences de coupe des feuilles et d'écartement combinées aux variétés sur le rendement en feuille du manioc selon les différents sites.

Fixed term

Wald statistic

n.d.f.

F statistic

d.d.f.

F pr

Variété

2.77

3

0.92

3.0

0.525ns

Traitement

399.08

3

133.03

12.0

<0.001***

Ecartement

46.44

2

23.22

32.0

<0.001***

Site

1.48

1

1.48

91.0

0.227ns

Variété*Traitement

4.52

9

0.50

12.0

0.847ns

Variété*Ecartement

4.72

6

0.79

32.0

0.587ns

Traitement*Ecartement

19.96

6

3.33

32.0

0.012*

Variété*Site

6.54

3

2.18

91.0

0.096

Traitement*Site

3.07

3

1.02

91.0

0.386ns

Ecartement*Site

8.08

2

4.04

91.0

0.021*

Variété*Traitement*Ecartement

5.16

18

0.29

32.0

0.997ns

Variété*Traitement*Site

5.09

9

0.57

91.0

0.822ns

Variété*Ecartement*Site

1.06

6

0.18

91.0

0.983ns

Traitement*Ecartement*Site

4.05

6

0.67

91.0

0.670ns

Variété*Traitement*Ecartement*Site

4.29

18

0.24

91.0

0.999ns

*** : Hautement significative ;** : très significative, * : significative, ns : non significative

La figure 5 présente la production en feuilles et en tubercules selon les différentes variétés, écartements et en fonction de la fréquence de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.

45000

40000

25000

20000

35000

30000

15000

10000

5000

0

1mx1m

0LH

1mx0,75m 1mx0,5m

4LH

2001/1661

1mx1m

6LH

1mx0,75m 1mx0,5m

10LH

1mx1m

0LH

1mx0,75m 1mx0,5m

4LH

Local

1mx1m

6LH

Rdt en Racines Rdt en Biomasse

1mx0,75m 1mx0,5m

Plaine Ruzizi

10LH

1mx1m

0LH

1mx0,75m 1mx0,5m

4LH

Nsansi

1mx1m

6LH

1mx0,75m 1mx0,5m

10LH

1mx1m

0LH

1mx0,75m 1mx0,5m

4LH

Zizila

1mx1m

6LH

1mx0,75m 1mx0,5m

10LH

4500

4000

2500

2000

0

3500

3000

500

1500

1000

Figure 5 : Effet des fréquences de coupe des feuilles et des variétés sur les rendements en tubercules et en biomasse dans la Plaine de la Ruzizi. (0, 4, 6 et 10 représentent les fréquences de coupe des feuilles)

40

La figure 6 présente la production en feuilles et en tubercules selon les différentes variétés, écartements et en fonction des fréquences de coupe des feuilles à Walungu.

16000

14000

12000

10000

4000

2000

8000

6000

0

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

0LH

4LH

2001/1661

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

6LH

10LH

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

0LH

4LH

Local

Rdt en Racine Rdt en Biomasse

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

6LH

10LH 0LH

Walungu

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

4LH

Nsansi

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

6LH

10LH

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

0LH

4LH

Zizila

1mx1m 1mx0,75m 1mx0,5m

6LH

10LH

2500

2000

0

3000

500

1500

1000

Figure 6 : Effet des fréquences de coupe des feuilles et des variétés sur les rendements en tubercules et en biomasse à Walungu. (0, 4, 6 et 10 représentent les fréquences de coupe des feuilles)

Les résultats des figures 5 et 6 montrent que les rendements en tubercules de manioc ont été très significativement influencés par les écartements (P=0.003) et hautement différents selon les sites (P=<0.001).

Par ailleurs, les variétés ainsi que les fréquences de coupe des feuilles n'ont pas influencés significativement le rendement en tubercule soit respectivement (P=0.329) et (P=0.117). Les interactions entre les différents facteurs n'ont pas montrées des différences significatives à l'exception de l'interaction entre les fréquences de coupe des feuilles et les sites qui avait montré une différence très faiblement significative (P=0.065). Quant à ce qui est de la biomasse, elle a été influencée d'une manière hautement significative par la fréquence des coupes des feuilles et par l'écartement (P=<0.001). L'interaction des écartements et la fréquence de récolte, le site et les écartements ont par contre significativement influencés le rendement en biomasse.

En effet, les rendements en tubercules les plus élevés ont été observés dans la plaine de la Ruzizi plutôt qu'à Walungu, soit une moyenne de 15674kg ha-1 et 7657kg ha-1. Toutefois, l'écartement ayant enregistré les meilleurs rendements en tubercule du manioc est celui de

Pour la variété Zizila, le meilleur rendement a été observé dans la Plaine de la Ruzizi dans des parcelles ou la coupe des feuilles n'a pas été effectuée et le plus faible rendement là où la coupe

41

1mx0.5m suivi de 1mx0.75 et enfin 1mx1m, soit respectivement un rendement moyen de 13426kg ha-1 ; 11844kg ha-1 et 9726kg ha-1.

Une baisse significative de rendement dans la plaine de la Ruzizi pour la variété 2001/1661 s'est observée, lorsque nous avons coupé 4 fois les feuilles au courant du cycle cultural du manioc. Par ailleurs, pour les autres fréquences de coupe des feuilles, la différence de rendement en tubercule n'est trop significative, en moyenne lorsque l'on n'a pas coupé les feuilles le rendement est de 20555,5kg ha-1. Alors que, lorsque nous avons coupé 6fois et 10fois les feuilles au courant du cycle du manioc, le rendement de la dite variété était respectivement de 17822,22kg ha-1 et 21400kg ha-1. A Walungu, la différence des rendements pour la variété 2001/1661 en terme des fréquences de coupe des feuilles n'est pas trop significative, il est en moyenne de 9877,78kg ha-1 lorsque nous n'avons pas coupé les feuilles, 9428,89kg ha-1 lorsque la coupe des feuilles a été effectuée 4fois pendant le cycle cultural ; 8437,78 lorsque la coupe des feuilles a été effectuée 6fois et enfin 7453,33kg ha-1 lorsque les fréquences de coupe des feuilles a été de 10fois.

Le rendement en tubercule pour la variété Locale dans la plaine de la Ruzizi n'est pas influencé par les fréquences de coupe des feuilles. En effet, elle a donné en moyenne 8788,89kg ha-1 pour les parcelles dans lesquelles les feuilles n'ont pas été récoltées, 7355,56kg ha-1 dans lesquelles les feuilles ont été récoltées 4 fois ; 8322,22kg ha-1 et 7400kg ha-1 respectivement pour les parcelles ayant subies 6 et 10 fois les coupes des feuilles. Il en est de même à Walungu. Le rendement a été en moyenne de 9266,67kg ha-1 pour les parcelles n'ayant pas subies les récoltes des feuilles ; 7522,22kg ha-1 pour celles ayant subies 4 fois les coupes des feuilles et respectivement 7957,78kg ha-1 et 8133,33kg ha-1 pour celles ayant subies 6 fois et 10 fois les coupes des feuilles.

La variété Nsansi dans la plaine de la Ruzizi semble donnée les meilleurs rendements élevé lorsque la coupe des feuilles a été 4 fois effectuée et le plus faible rendement lorsque la coupe des feuilles a été 10 fois effectuée, avec une moyenne respectivement de 24422,22kg ha-1 et 20311,11kg ha-1. Par contre à Walungu, les résultats montrent que le meilleur rendement a été enregistré là où la récolte des feuilles n'a pas été faite (7126,67 kg ha-1) et le plus faible rendement là où la récolte des feuilles a été 6 fois effectuées (5124,44 kg ha-1).

42

des feuilles a été 6 fois effectuée. Il est en moyenne respectivement de 16644,44 kg ha-1 et 10800 kg ha-1. Par ailleurs, à Walungu le meilleur rendement s'est observé là où la coupe des feuilles n'a pas été effectué (8240 kg ha-1) et le plus faible rendement là où la coupe des feuilles a été 10 fois effectué (6155,56 kg ha-1).

Les écartements 1mx 1m ont donné à Walungu comme dans la plaine de la Ruzizi, le faible rendement respectivement de 3900 et 4500kg, l'écartement de 1mx 0,5m a fourni en moyenne un rendement de 33600kg dans la plaine de la Ruzizi. Tandis que, la moyenne la plus élevée du rendement obtenu à walungu est de 13133kg sur l'écartement de 1mx0, 75m.

En plus, la variété Nsansi de la Plaine de la Ruzizi, à l'écartement 1mx0.5m, sur la parcelle ou les feuilles sont récoltées dix fois pendant le cycle cultural du manioc a produit la grande biomasse (2,7t) par contre, a Walungu la plus grande biomasse a été obtenue sur la variété Nsansi a dix fois la récolte des feuilles.

III. 1. 3. Effets des variétés, écartements et des fréquences de la coupe des feuilles sur le nombre et leurs poids de matériels de plantation du manioc dans différentes zones agro écologiques.

La figure 7 présente nombre et les poids de matériels des plantations des différentes variétés à des différents écartements et des différences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.

40000

20000

70000

60000

50000

30000

80000

10000

0

0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6 0 6

1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m

2001/1661

Local

NbrMP PdsMP

Plaine Ruzizi

Nsansi

Zizila

4000

2000

8000

6000

0

18000

16000

14000

12000

10000

Figure 7: Influence de la variation des sites, variétés, écartements et la fréquence de coupe des feuilles sur le nombre de matière de plantation et les poids de matériel de plantation dans la Plaine de la Ruzizi. NbrMP : Nombre des matériels de plantation, PdsMP : poids de n matériels de plantation

43

40000

20000

80000

70000

60000

50000

30000

10000

0

0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10 0 4 6 10

1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m 1mx1m 1mx0,5m1mx0,75m

2001/1661

Local

NbrMP PdsMP

Walungu

Nsansi

Zizila

4000

2000

8000

6000

0

12000

10000

Figure 8 : Influence de la variation des sites, variétés, écartements et la fréquence de coupe des feuilles sur le nombre de matière de plantation et les poids de matériel de plantation à Walungu. NbrMP : Nombre des matériels de plantation, PdsMP : poids de matériels de plantation

Il découle des figures 7 et 8 que, le nombre et le poids des matériels de plantations présentent une différence très hautement significative pour les sites et écartement (P= 0,000). En plus une différence hautement significative pour les variétés et l'interaction site et variété (P= 0.0001) et une différence significative entre l'interaction site et écartements (P= 0.0228) et pour le nombre de matériel de plantations (P= 0.0030).

En effet, la Plaine de la Ruzizi a produit la quantité la plus grande de matériel de plantation soit 31779m linéaire avec le poids élevé soit 8873.5 Kg et walungu a produit la quantité la plus petite soit 17546 mètre linéaire, avec le poids le plus petit en raison 2663,6 Kg, l'écartement 1m x 0,5m produit le nombre le plus grand en matériel de plantation 29375 m linéaire avec un poids de 7422.1 kg. Aussi, l'écartement 1mx 1m a produit le plus petit nombre avec un poids de 4314.4kg.

En plus, la variété Nsansi a produit un grand nombre de matériels de plantation 30992 mètre linéaire. Tandis que, le poids le plus élevé a été produit par la variété Local avec une moyenne de 6374,4 kg et la variété Zizila une petite quantité (20672 mètre linéaire /ha) tandis que, le poids le moins élevé enregistré est celui des tiges de la variété 2001/1661 avec un poids moyen de 5360.6 Kg. l'interaction Plaine de la Ruzizi et la variété Nsansi a enregistré 42878 mètre linéaire qui est la quantité la plus élevé. La quantité la plus petit a été obtenue avec l'interaction Walungu et la variété Zizila avec en moyenne de 14394 mètre linéaire. L'écartement de la

3000

2500

2000

1500

1000

500

0

2001/1661 Local Nsansi Zizila

0 4 6 10

Figure 9 : variation de la quantité des feuilles produites par des variétés a des différentes fréquences de coupe des feuilles à Walungu.

44

Plaine de la Ruzizi et l'écartement 1mx0, 5m donne la grande quantité des tiges et la plus petite avec walungu et 1mx 1m.

L'interaction Plaine de la Ruzizi et l'écartement 1mx 0,5 a produit un poids élevé de matériel de plantation soit 11950kg et l'interaction Walungu et l'écartement 1mx 1m la quantité la plus petite en moyenne 2050 kg. Les nombres des tubercules non commercialisables ont été influencés d'une manière hautement significative par le site (P=0.0000), hautement significative par les écartements (P=0.0005).

Quant à la longueur de matériel de plantation, il s'observe une différence très hautement significative entre les sites et les variétés (P=0,0000) et une différence significative entre l'interaction site et variété (P= 0.0003).

La grande moyenne de la longueur des matériels de plantation a été observée dans la Plaine de la Ruzizi avec une moyenne de 100,86m et la plus petite à walungu avec une moyenne de 65,96m. Pour ce qui est des variétés, la variété Locale a donné 98,35m et la variété Nsansi avec une moyenne plus petite de 71,54m. La variété Local de la Plaine de la Ruzizi donne la meilleure longueur avec une moyenne de 104,92m et la variété Nsansi à walungu donne la plus petite moyenne avec 48,92m. Cette figure représente la production de la biomasse de chaque variété en fonction de différentes fréquences de coupe des feuilles à Walungu.

Variation du rendement en biomasse en fonction des fréquences des feuilles à Walungu.

Il ressort du graphique 10 que la variété Nsansi a produit la plus grande quantité en feuilles soit 1300kg lorsque les feuilles sont récoltées chaque après trois mois, à la même fréquence de

45

Du tableau du model mixte linéaire en annexe, il s'observe que les fréquences des coupes des feuilles ont influencés d'une façon hautement significative le rendement en feuilles chez le manioc (P=<.001).

Il ressort de la figure 8 qu'à Walungu, la variété Local et la variété Nsansi ont produit par cycle cultural, quand les feuilles sont récoltées chaque après 3 mois, la quantité la plus grande soit 1100 kg. A la même fréquence de coupe des feuilles, la variété Zizila a produit 920 kg en fin la variété 2001/1661 a produit 980 kg.

En plus, à la fréquence de récolte de six fois pendant le cycle de croissance de manioc, la variétés Locale a produit 1730kg des feuilles et les variétés Nsansi, Zizila et 2001/1661 ont produit respectivement 1580kg, 1510kg et 1440kg.

Alors qu'à des récoltes mensuelles, la variété Locale a produit la plus grande biomasse 2416kg, la variété Nsansi 2250kg, la variété Zizila 2160kg et la variété 2001/1661 1910kg.

La figure 10 présente la production de la biomasse de chaque variété en fonction de différentes fréquences de coupe des feuilles dans la plaine de la Ruzizi.

Variation du rendement en biomasse en fonction de la fréquence des feuilles dans la plaine de la Ruzizi.

2500

2000

3500

3000

1500

1000

500

0

2001/1661 Local Nsansi Zizila

0 4 6 10

Figure 10: variation de la quantité des feuilles produites par des variétés a des différentes fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.

46

coupes des feuilles, la variété Zizila a produit 1100kg et les variétés 2001/1661 et Locale ont produits respectivement 700kg et 900kg des feuilles.

Cependant, lorsque les feuilles sont récoltées chaque après deux mois, la variété Nssansi a produit 2100kg, la variété Locale 1600kg, la variété Zizila 1400kg et la variété 2001/1661 1100kg des feuilles.

En outre, les variétés Nsansi et Zizila, ont produit respectivement 3000, 2400kg et la variété Locale et la variété 2001/1661 ont produit chacun 2200kg des feuilles, lorsque les feuilles sont récoltées dix fois pendant le cycle de croissance de la plante.

La figure 11 présente le revenu en franc obtenu à des différentes fréquences de récolte des feuilles.

Montant en Fc gagné selon les fréquences de coupe des feuilles

1400000

1200000

1000000

400000

200000

600000

800000

0

2006/1661 Local Nsansi Zizila

Plaine Ruzizi

4 6 10

2006/1661 Local Nsansi Zizila

Walungu

Figure 11 : Montant obtenu à des différentes fréquences des coupes des feuilles.

Il ressort de la figure 10 que le traitement avait influencé significativement (P<.001) le revenu en feuilles chez le manioc, il en est de même pour les variétés (P=0.032).

Cette figure montre que dans la Plaine de la Ruzizi, lorsque les feuilles sont récoltées dix fois pendant son cycle de croissance la variété Nsansi produit 1118639,9 Franc congolais, pour un prix de 500 franc congolais à 1,35kg des feuilles, pour la même fréquence la variété Zizila produit 887983,5 Franc congolais, les variétés 2001/1661 et local ont produit respectivement 826530,86 et 823370,37 franc congolais. Ce pendant lorsque les feuilles sont récoltées à chaque 3mois après la plantation la variété Nsansi donne un revenu de 789269,4 franc congolais en

Variation du rendement en tubercule en fonction des fréquences des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.

47

moyenne, par contre la variété 2001/1661 a donné la faible moyenne de revenu 427481,4 Franc congolais. En outre, lorsque les feuilles sont récoltées quatre fois pendant la croissance du manioc il s'observe une chute en revenu en feuilles pour toutes les variétés. La variété Nsansi 484633, Zizila 395621, local 346189 et 2001/1661 252699 franc congolais.

Par contre, à walungu la variété Locale a produit à la fréquence de récolte dix, six et quatre un revenu respectivement de 882668 ; 657835 et 367288 franc congolais. La variété 2001/1661 a donné un revenu les plus bas aux fréquences des coupes dix et six avec une moyenne de 691520 lorsque les feuilles sont récoltées chaque mois et 363386 franc congolais lorsque les feuilles sont récoltées chaque après deux mois. En outre, la variété Nsansi a donné un revenu très grand lorsque les feuilles sont récoltées quatre fois pendant le cycle de croissance de la plante avec 407534 et la variété Zizila le revenu le plus bas en raison de 341707 franc congolais par an.

La figure 12 présente la variation du rendement de chaque variété en fonction de différentes fréquences de coupe des feuilles à Walungu.

Variation du rendement en tubercule en fonction des fréquences des feuilles à Walungu.

12000

2001/1661 Local Nsansi Zizila

10000

8000

6000

4000

2000

0

0 4 6 10

Figure 12: variation de rendement en tubercule par des variétés à des différentes fréquences de coupe des feuilles à Walungu.

La figure 13 présente la variation du rendement de chaque variété en fonction de différentes fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.

48

2001/1661 Local Nsansi Zizila

30000

25000

20000

15000

10000

5000

0

0 4 6 10

Figure 13: Variation de rendement en tubercule selon les variétés à des différentes fréquences de coupe des feuilles dans la Plaine de la Ruzizi.

L'analyse du model mixte linéaire montre que le rendement a été influencé significativement en fonction des sites P<001 tandis que la fréquence des coupes des feuilles n'ont pas influencé statistiquement le rende2ment P =0.530

Dans la plaine de la de la Ruzizi les meilleurs rendements a été obtenu sur la variété Nsansi à une fréquence des coupes des feuilles quatre avec une moyenne de 24422kg ; par contre le rendement le plus faible a été obtenu sur la variété locale à la même fréquence de récolte des feuilles avec une moyenne de 7355,55kg.

A walungu, le meilleur rendement a été obtenu sur la variété 2001/1661 lorsque les feuilles n'ont pas été récoltées avec une moyenne de par contre le faible rendement été enregistrées sur la variété Nsansi lors que les feuilles ont été récoltées Six fois pendant le cycle cultural du manioc avec une moyenne de 5124,44kg.

Tableau 8: régression des rendements en tubercules et les autres paramètres

Parameter

Estimate

s.e.

t(183)

t pr.

Constant

26.

2168.

0.01

0.990

DC

-43.6

96.3

-0.45

0.651

LT

34.8

14.4

2.42

0.017*

NB

1819.

599.

3.04

0.003**

NbrRam

475.

255.

1.86

0.064

PdsTige

131.

116.

1.13

0.261

Bio_ha

0.666

0.492

1.35

0.178

Tableau 9: Résumé de LANOVA de la régression

Source d.f. s.s. m.s. v.r. F pr.

Le résultat de ce tableau montre que, tous les paramètres étudiés ont influencés le rendement en feuilles chez le manioc à l'exception du diamètre au collet ; nombre de branches et du

 
 
 

49

 
 

Regression

6

4.126E+09

687717640.

14.34

<.001

Residual

183

8.777E+09

47962746.

 
 

Total

189

1.290E+10

68272425.

 
 

Le résultat de ce tableau montre que tous les paramètres étudié n'ont pas influencé le rendement en tubercule à l'exception de la longueur de ramifications. La longueur de la plante et le nombre des branches ont influencés d'une manière hautement significative le rendement en tubercule. L'ordre d'influence étant tout d'abord nombre des branches, nombres des ramifications et de la longueur de la tige, ainsi il s'ensuit que la biomasse que la quantité de la biomasse produite n'a pas influencée le rendement en tubercules de manioc.

L'apport de chacun de ces paramètres sur la production des tubercules est représenté par l'équation de régression ci-dessous :

Y=-43,6X1+34,8X2+1819X3+475X4+131X5+0,66X6 +26.

X1 : diamètre au collet, X2 : Longueur de la plante, X3 : Nombre des branches à 6MAP, X4 : Nombre des ramifications, X5: poids des tiges par hectare et X6: la biomasse aérienne.

Tableau 10: tableau de régression des rendements en feuilles et les autres paramètres

Parameter

estimate

s.e.

t(183)

t pr.

Constant

2705.

509.

5.31

<.001

DC

16.0

14.8

1.07

0.284

LT

-10.13

2.80

-3.61

<.001

NB

-95.9

97.4

-0.98

0.326

NbrRam

-19.2

37.4

-0.51

0.608

PdsTige

37.7

17.0

2.22

0.028

Tableau 11: Résumé de L'ANOVA de la régression

Source

d.f.

s.s.

m.s.

v.r.

F pr.

Regression

6

15164560.

2527427.

2.45

0.027

Residual

183

188763804.

1031496.

 
 

Total

189

203928363.

1078986

 
 

50

nombre des ramifications. L'ordre d'influence étant de poids de tiges et la longueur de tiges de la plante, ainsi il s'ensuit que le diamètre au collet n'a pas influencé le rendement en feuilles.

L'apport de chacun de ces paramètres sur la production foliaire est représenté par l'équation de régression ci-dessous :

Y=16X1-10,13X2-95,9X3-19,2X4+37,7X5 +2705.

X1 : diamètre au collet, X2 : Longueur de la plante, X3 : Nombre des branches à 6MAP, X4 : Nombre des ramifications, X5: poids des tiges par hectare.

51

III. 2. DISCUSSION

Effet des zones, des variétés, des écartements et des fréquences de coupe des feuilles sur la production des tubercules de manioc.

Il ressort de l'analyse du modelé linéaire mixte, que le rendement en tubercule dans la Plaine de la Ruzizi est hautement supérieur par rapport au rendement obtenu à walungu (P=<0.001), les conditions écologiques étant plus favorables à la culture du manioc dans la plaine de la Ruzizi. Les différences observées résulteraient du volume de la masse foliaire (nombre de feuilles, surface foliaire) que les variétés sont capables de développer, de l'interception de la lumière solaire par cette masse foliaire, de son activité photosynthétique et de la vitesse de translocation des réserves nutritives depuis les feuilles jusqu'aux racines tubéreuses. (Veltkamp, 1985; Cock, 1976).

La récolte des feuilles permet une chute sensible du rendement en tubercule pour la variété 2001/1661 qui est une variété dont la plante a une forme ouverte, un mode de croissance de la tige trichotomique (ramifié). Dans des conditions de la plaine de la Ruzizi, quand la récolte des feuilles est effectuée quatre fois pendant le cycle culturale du manioc, il en résulte une légère diminution du rendement en tubercules et ensuite il se vit une augmentation du rendement lorsque les feuilles sont récoltées Six et Dix fois pendant le cycle de croissance du manioc dans la plaine de la Ruzizi. Tandis qu'a Walungu la variation du rendement n'est pas vraiment considérable entre les différentes récoltes des feuilles. Cette diminution est due à la présence d'une grande biomasse qui occasionne un stress lorsque les feuilles ne sont pas récoltées, par ce qu'une grande biomasse influence une grande demande en ressource à l'exemple de l'eau

qui joue un rôle important pour la plante. Physiologiquement, l'eau est le solvant des
molécules organiques, elle sert à dissoudre les éléments minéraux dans le sol et ainsi véhiculer les aliments et permet donc la circulation des constituants de la sève. En cas de stress hydrique, nombreux processus physiologiques sont compromis à savoir la photosynthèse et la plante est condamnée à dépenser beaucoup d'énergies qu'elle n'en renouvelle. Cela affecte le rendement (Goue et al., 1990). En plus, cette augmentation de rendement à la fréquence de récoltée six et dix fois s'explique par la diminution des feuilles qui devenaient gênant à la plante, cette diminution n'affecte pas la capacité photosynthétique de la plante. Par contre, à Walungu la même variété ne produit pas beaucoup de biomasse mais aussi, la récolte des feuilles ne fluctue pas considérable les rendements en tubercule.

52

Les résultats obtenus sont contraires ceux de Khang et al., 2005 et ceux Phengvichith, 2006 selon lesquels, l'augmentation de la fréquence de la récolte des feuilles abouti à une faible production en racines de manioc.

Les écartements réduits ont permis une augmentation de rendement en feuilles et en tubercules. Ces résultats sont en accords avec ceux de Nguyen et al., 2007 qui ont trouvé que les écartements faibles donnent le meilleur rendement en tubercules de manioc que les grands écartements. Le résultat similaire a été trouvé par Petlum et al, 2001, l'espacement des plants et la fréquence de récolte des feuilles sont révélés avoir un effet significatif sur le rendement combiné de manioc. Par contre celiboso, (1981) n'avait trouvé aucune différence entre le rendement en tubercules en fonction des écartements.

Notons que toute augmentation de la densité n'entraine pas nécessairement l'augmentation de rendement. En effet, plusieurs auteurs ont trouvé une baisse de rendement avec l'augmentation de la densité. (Dizès, 1978 ; Enyi, 1972, 1973 ; et Williams, 1972 ; Cock et al., 1977).

Enyi (1972) rapporte que des parcelles homogènes de plants monocaules ont des rendements supérieurs que des parcelles de plants multicaules à densités faibles ; cependant, Dizès (197 8) obtient le contraire, la densité de plantation ne modifie pas le nombre de racines émises par la bouture : le potentiel de sites de stockage d'un plant est au départ le même. La concurrence entre plants à densité élevée va limiter le nombre de sites réels. Les conditions hydriques et nutritionnelles de champ n'étant pas limitantes, la cause en reviendrait au facteur rayonnement. Selon Dizès (1978) le quart des racines évolue en tubercules pour 15 625 plants/ha ; la moitié des racines sont concernées à 10 000 plants/ha et près de trois sur quatre à 5 91 7 plants/ha. En outre, pour Rafaillac (1992), la densité de plantation apparait en effet comme un bon moyen d'ajuster en partie sur la qualité du rendement utile en jouant sur ces composantes du rendement. La densité faible est la mieux adaptée à une production destinée à I `approvisionnement d'un marché où la préférence va à la commercialisation de gros tubercules. Ainsi sur un hectare, 6 313 tubercules de poids supérieur à 1 kilogramme sont produits avec un écartement entre plants de 1,3 mètre, ce qui représente un total de 8 tonnes. Dans les mêmes conditions, on dispose seulement de 3 150 tubercules, soit 3,5 tonnes, avec un écartèrent de 1 mètre et 2 297 tubercules, soit 2,4 tonnes, avec un écartement de 0,8 mètre. Avec des objectifs de production impliquant une transformation mécanisée, la dispersion plus grande des poids frais des tubercules utiles supérieurs à 200 grammes à faible densité de plantation peut constituer un inconvénient pour des postes tel que l'épluchage mécanique : en effet, des appareils conçus

La production totale de la biomasse du manioc dans la présente étude (1 à 6.3 tonnes/ ha) était dans la fourchette indiquée par Wanapat (2001), qui a constaté que le rendement total de feuille

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pour une taille moyenne standard et avec de faibles écarts autour de cette moyenne pourront constituer une part élevée de tubercules rejetés (Rafaillac, 1992)

Effet des zones et variétés, des écartements et les fréquences de coupe des feuilles dans la production des feuilles de manioc

Le rendement du manioc en feuilles dans la plaine de la Ruzizi comme à Walungu a montré une différence significative en fonction de la fréquence de la récolte des feuilles et les écartements.

Il y avait une corrélation positive entre la production des feuilles et de la fréquence de récolte des feuilles de manioc (Wanapat, 2003). Les coupes fréquentes des feuilles sur le manioc peuvent également produire de plus grandes quantités de biomasses en stimulant rapidement la croissance de nouvelles repousses (Du Toit et al., 1990). Des fréquences plus élevées de récolte ont donné des rendements plus élevés en feuille. Selon Phengvilaysouk et Wanapat (2008), Avec les coupes feuilles peuvent également produire de plus grandes quantités de feuilles en stimulant rapidement la croissance des nouvelles pousses plus fréquentes (Du Toit et al., 1990).

Le rendement en feuilles de manioc n'est pas significativement différent en fonction de site, Toute fois Sagrilo et al.,(2006) ont constaté que la production totale de feuilles de manioc frais dépendait beaucoup des paramètres climatiques tels que la température et l'humidité. Des hautes températures accélèrent la production des feuilles alors que le stress hydrique réduit et retarde cette production (Lenis et al., 2005, Bacelar et al. 2007; Gindabaa et al. 2004; Li 1999; Li et al 2003; Zida et al 2008). Par contre, La production des feuilles est significativement différente avec l'interaction de site et des écartements, la basse altitude (plaine de la Ruzizi) avec des écartements réduit (1mx0, 5m) était d'à peu près de 4 t/ha. En outre les 1mx1m ont donné à Walungu comme dans la plaine de la Ruzizi le faible rendement respectivement de 3900 et 4500kg, l'écartement de 1mx0, 5m fourni en moyenne un rendement de 33600kg dans la plaine de la Ruzizi tandis que la moyenne la plus élevé à walungu est de 13133kg et est obtenue sur l'écartement de 1mx0, 75m. Ceci est en accord avec Cependant ces résultats est en accord avec ceux de Hauser S. et al (2014) qui signale qu'un espacement plus étroit de 1m x 0,5 m peut être utilisé la production des feuilles.

Chez les plantes jeunes, la production foliaire est rapide dans un type de ramification abondante (Tan et Cock, 1979b). Selon la variété de manioc, des pratiques culturales, Les

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peut varier de 2 à 8 tonnes/ha, Cette variation pourrait être due à l'effet de variété de manioc, date de plantation et l'eau (Simwambana et al., 1992; Phengvilaysouk et Wanapat, 2008).

Impact des sites, des variétés, des écartements et les fréquences de coupe des feuilles sur les boutures et les ramifications secondaire.

Il ressort de nos résultats que les faibles écartements (1mx0, 5m) avec la récolte des feuilles après chaque Deux mois produisent une très grande quantité de rameaux secondaires, J. Cock et al. (1977) détaillent les effets provoqués par des variations des densités, il trouve que la ramification secondaire devient plus abondante pour certaines variétés cultivées à densité faible et la chute des feuilles augmente avec une forte densité de plantation.

Le nombre de tiges par plant est indépendant de la densité. En plus, la variation de la densité de plantation ne modifie pas le nombre d'apex. À densité égale, il développe plus de rameaux secondaires.

Ces rameaux secondaires ne fournissent pas des boutures de bonne qualité : sur la partie la plus lignifiée, le nombre de noeuds par unité de longueur est faible et le diamètre est inférieur à celui de la tige principale. Par ailleurs, l'existence de plusieurs rameaux gène la constitution de boutures le long de la tige principale.

En outre, un plant unicaule ne se comporte pas comme un plant multicaule : à densité égale, il développe plus de rameaux secondaires. Une seule tige permet un meilleur éclairage des couches inférieures de la couverture aérienne et favorise ainsi le débourrage des bourgeons ; un plant à plusieurs tiges crée une auto ombrage plus intense qui limite ce type de ramifications. Cette différence de comportement entre plants monocaules et multicaules au sein d'un peuplement n'est pas évoquée dans la littérature. Une densité faible n'offre donc pas des tiges intéressantes pour produire du matériel de plantation (B. Enyi, 1972).

La production foliaire intervient à un taux constant dans des conditions environnementales optimales, variant de 0.5 à 3.5 feuilles par jour en fonction des cultivars et de l'âge. Cela serait dû au fait d'adaptation de la plante étant donné que le manioc est généralement une culture de basse altitude (Médard et al., 1992)

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différentes variétés de manioc produisent des quantités différentes de feuille (Simwambana et a.l., 1992).

Impacts des diamètres au collet, la longueur de la plante sur la production des feuilles et les tubercules chez le manioc.

Les corrélations positives existant entre le rendement et les paramètres de croissance, en l'occurrence le diamètre des tiges, montre que l'augmentation du rendement en racines tubérisées ne peut se faire sans favoriser au préalable la croissance des tiges. Cependant, ce développement des parties aériennes ne doit pas être trop élevé pour gêner la tubérisation des racines. Ces bonnes corrélations établies entre les paramètres de croissance en cours de cycle et le rendement à la récolte montrent que l'on dispose d'indicateurs sûrs pour évaluer une production à partir d'observations précoces sur la parcelle. Le relevé en cours de cycle du diamètre de base de la tige la plus développée semble constituer un excellent indice pour comparer des traitements entre eux.

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Conclusion et recommandation.

L'objectif général de ce travail était de faire l'analyse de l'influence de la variabilité spatiale sur le renouvellement foliaire du manioc dans différentes pratiques, il s'agissait d''appréhender la zone agro-écologique ayant un bon renouvellement foliaire et d'évaluer et donner les éléments de référence techniques optimisant la production en feuilles (la production des feuilles)

Au terme de cette étude nous retenons que le rendement en feuilles augmente avec la fréquence de coupe de feuilles et permet aux agriculteurs de faire un gain supplémentaire. La récolte des feuilles chez le manioc n'influence pas significativement le rendement en tubercule. En outre la basse altitude a permis un bon renouvellement foliaire qua la haute altitude et enfin les écartements réduits ont favorisé la hausse de rendement en feuilles comme en tubercules.

Des recherches complémentaires sont souhaitables sur les maladies qui résulterait des coupes des feuilles sont envisageables. Il serait aussi intéressant d'approfondir les impacts socio-économiques de la coupe des feuilles. Un accent pourrait aussi être mis sur le prélèvement en nutriment qu'occasionnerait la coupe de feuilles dans le sol.

Enfin, l'amélioration et l'augmentation des rendements combinés passeraient par une coupe régulière des feuilles pour éviter leur chute du a la senescence et cela en faisant un bon choix de site et en plantant a des écartements réduits.

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