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Gestion des risques environnementaux dans le projet camwater phase ii à  Douala.

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par Daniel ESSAPO
Université de Douala -  MASTER EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE 2014
  

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3.5- Stratégie de la ville de Douala face à la problématique de la gestion de l'environnement et l'approvisionnement en eau potable :

« Agenda 21 Local de la ville de Douala » qui cadre avec les objectifs du plan de développement de la ville pour 2025 s'appuie sur les objectifs du millénaire et de l'Agenda 21 pour le développement document mondial produit à la sortie du sommet de la terre à Rio le 14 juin 1992. En s'inspirant du PROGRAM AGENDA 21 adopté lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement de Rio de Janeiro en son chapitre 28, article 28.3, 3qui prescrit «qu'il faudrait que toutes les collectivités locales instaurent un dialogue avec les habitants, les organisations locales et les entreprises privées afin d'adopter un programme Action 21 à l'échelon de la collectivité. La concertation et la recherche d'un consensus permettraient aux collectivités locales de s'instruire au contact des habitants et des associations locales, civiles, communautaires, commerciales et industrielles, et d'obtenir l'information nécessaire à l'élaboration des stratégies les plus appropriées ».

La CUD s'est engagé « dans une démarche de développement durable motivée par quatre raisons : une conscience du devoir de faire face à des enjeux internationaux de

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première urgence ; une volonté de répondre à des enjeux locaux et de satisfaire certaines aspirations profondes d'un nombre croissant de nos concitoyens ; la nécessité de répondre aux obligations et incitations de l'État, en particulier pour les pays et les agglomérations; la perspective de tirer des bénéfices directs et indirects de la démarche ».

Plusieurs motifs ont servi d'arguments à la ville de Douala qui, au niveau de la Communauté Urbaine a décidé de procéder à l'élaboration d'un tel projet :

? Donner de la cohérence et de la lisibilité à l'action municipale, en examinant tous les dossiers, en se posant les questions sur leur pérennité, et sur leur impact en matière économique, sociale et environnementale ;

? Légitimer, voire institutionnaliser des pratiques existantes, en particulier au travers des communes, associations, chefferies, représentants des collectivités... ;

? Fédérer l'action des citoyens de la métropole de Douala autour d'un projet partagé. Ainsi, les élus espèrent répondre à la demande exprimée par la population pour faire face aux problèmes de la pénurie en eau potable.

Dans le cadre de l'Agenda 21 de la ville de Douala, l'étude a relevé que pour que l'action soit effective et que la mise en oeuvre de la démarche pour la gestion des risques environnementaux au sein du projet soit réalisable , il faudra : la mobilisation des acteurs ; faire un diagnostic du territoire basé sur le développement durable ; définir une stratégie locale de développement durable ; proposer des mesures correctrices ; mettre en oeuvre des actions ; faire une promotion ; pérenniser et établir un suivi-évaluation permanent ; Lutter contre les causes et les effets du changement climatique ; protéger la biodiversité et préserver les ressources en eau ; agir pour un environnement respectueux de la santé ; intégrer les populations les plus sensibles et améliorer leurs conditions de vie ; sensibiliser, informer, éduquer au développement durable et développer de nouvelles formes de gouvernance ; développer les coopérations internationales et la solidarité nord-sud. Tous ces thèmes ont été abordés dans l'Agenda 21 de la ville de Douala. Ce document démontre la complexité du système de gestion de l'environnement à Douala et la nécessité de le rendre durable « pour les générations futures sans compromettre les opportunités des générations actuelles ». L'approche de l'Agenda 21 local de Douala sur les aspects relatifs à la gestion du risque environnemental et l'eau potable comme ressource naturelle met en exergue cinq facteurs déterminants susceptibles de contribuer activement à une gestion durable de l'eau potable et de l'environnement en général à Douala. Ces facteurs sont :

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? La Réduction de la consommation de l'eau des parcs et jardins.

? La Réduction de la consommation de l'eau dans les bâtiments et infrastructures de la

ville.

? La Prévention et réduction du risque écologique.

? [a Généralisation de l'accès à l'eau potable.

? [a Réglementation de l'utilisation des puits et forages.

Afin de réduire la consommation de l'eau des parcs et jardins, il est question ici avant tout de réduire les prélèvements d'eau dans les nappes profondes pour que les eaux destinées à l'arrosage soient plus disponibles. Il est important d'adopter un mode d'arrosage économe. Les mesures proposées sont : de mettre en place des bassins au sein des parcs et jardins pour réduire l'utilisation de l'eau du réseau courant de la CDE ; créer des points de captage sur les cours d'eau urbains existants lorsque la qualité de leur eau peut permettre l'arrosage des plantes ou d'utiliser celle de la nappe phréatique en créant des puits.

Pour ce qui est de la réduction de la consommation d'eau dans les bâtiments et infrastructure de la ville, il est question de mettre en place les moyens de détection des fuites d'eau dans les bâtiments et autres installations publiques ; créer des points de puisage et les indiquer par une signalétique spécifique et réduire considérablement la réalisation des forages profonds pour des besoins de « Car Wash » et d'utilisations autres que la consommation ménagère et industrielle. La prévention et la réduction du risque écologique facteur important à prendre en compte insiste sur le fait que il serait urgent d'inventorier par cartographie les différentes zones à risque ainsi que le type de risque à survenir afin de proposer un plan global de restructuration des zones à risque et des site écologiques fragiles dans la ville.

La généralisation de l'accès à l'eau potable pour être effective à Douala devrait prendre en compte les aspects tels que : l'accompagnement de tous les acteurs dans la modernisation et l'extension du réseau d'adduction d'eau potable à l'ensemble de la ville de Douala, la facilitation du processus d'abonnement en vue du branchement des ménages au réseau d'adduction d'eau, la réactivation des projets d'accès à l'eau pour tous à travers la réouverture des bornes fontaines publiques dans les quartiers populaires et difficiles d'accès. Associer à l'accès à l'eau potable, la réglementation dans l'utilisation des puits et forage. Il serait question ici d'appliquer la règlementation sur la gestion des forges, assurer le suivi de la redevance liée au prélèvement de l'eau, placer des compteurs dans les forages des grandes

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industries pour mesurer les prélèvements à taxer et fixer selon les types d'activités des quotas annuels ou mensuels de prélèvement au-delà desquels des pénalités seront fixées.

Elaborée en Décembre 2009, la Stratégie de Développement de la ville de Douala et de son aire Métropolitaine comportait certains axes majeurs d'intervention des municipalités de l'aire métropolitaine, des différents partenaires- institutionnels de développement, des privés et de la société civile - visant à : renforcer l'attractivité et la compétitivité de la ville de Douala ; à créer les conditions de la croissance d'un pôle économique sous-régional compétitif, capable d'attirer les investisseurs et promouvoir de nouvelles activités ; améliorer la gouvernance urbaine à travers notamment un cadre institutionnel rénové et adapté au contexte ; améliorer les conditions de vie des populations pauvres notamment à travers l'accès aux besoins primaires (eau, électricité, éducation...).associer à cela la dynamisation du secteur informel dans le sens d'une augmentation des bénéfices individuels et collectifs qui peuvent en être tirés par des mesures d'accompagnement appropriées. Une attention particulière serait également portée aux dysfonctionnements qui entravent l'accès des populations à la sécurité foncière et favorisent en conséquence la précarité de l'habitat. Pour y'arriver, les axes stratégiques consistaient à un ensemble d'actions d'amélioration des équipements et des infrastructures (en intégrant ceux déjà en cours ou envisagés), des mesures réglementaires et d'amélioration de la gouvernance. Cette stratégie se situe dans le cadre général des efforts faits par le Cameroun pour réduire la pauvreté tel que présentés dans le rapport final de la CUD faisant le bilan de 2007 à 2012.

Le Rapport final du « Plan Directeur d'Urbanisme de Douala à l'horizon 2025 » a été préparé par le Groupe Huit / AS Consultants1 en synergie avec l'équipe de la Direction des Etudes de la Planification Urbaine et du Développement Durable (DEPUDD) de la Communauté Urbaine de Douala. Les diagnostics, orientations et recommandations déroulés dans ce document sont issues de plusieurs missions sur le terrain (organisées entre novembre 2010 et février 2012) et la revue de nombreuses études : les Documents Stratégiques du Gouvernement, la Stratégie de développement de la Ville de Douala et de son aire métropolitaine, le Schéma directeur d'assainissement, le Plan directeur des déplacements, l'Etude sur la valorisation du patrimoine culturel, le Schéma directeur portuaire, le Schéma directeur ferroviaire, le Schéma d'aménagement et d'urbanisme (1983) ... L'élaboration du PDU a également bénéficié des remarques formulées par les Autorités et les représentants de la population ayant participé aux principales « réunions de restitution ».

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En définitive, sur le plan global, les cinq thématiques de la revue de littérature définies par l'étude pour explorer le modèle de gestion de l'environnement, le management des risques et l'eau comme ressource naturelle dans une approche transversale et pluridisciplinaire de la gestion des programmes et projets de développement en milieu urbain examinés ici de manière sommaire, reflèteraient la pertinence et l'opportunité de notre travail. A cet effet, la revue de littérature avait pour objectif de mettre à vue les politiques et pratiques des acteurs du domaine pour mieux comprendre à quel type de répercussion le monde, l'Afrique, le Cameroun et Douala plus particulièrement on doit faire face si le volet environnement est toujours aussi marginalisé et si des actions promptes des institutions concernées ne sont pas effectuées afin de réguler et d'améliorer l'accès à « la vie par l'eau potable » indispensable pour le bienêtre des citoyens.

Cette approche est circonscrite dans un système de gestion caractérisé par une forte disparité et incongruité dans les pratiques des acteurs. C'est la raison pour laquelle la revue de la documentation des institutions internationales, nationales et académiques (scientifiques) nous montre combien il serait urgent de continuer la réflexion à tous les niveaux pour garantir et sécuriser d'avantage l'approvisionnement des populations en qualité et quantité d'eau potable par la maitrise du couple Santé-Environnement indispensable pour la vie.

On peut donc dire qu'il existe bel et bien une base juridique solide pour la gestion de l'eau au Cameroun et qui est conforme à la volonté et aux aspirations de la communauté internationale. Mais est-ce à dire qu'il y a lieu d'affirmer que notre pays applique rigoureusement toutes ces lois et politiques, notamment en ce qui concerne la gestion de l'environnement, l'assainissement et la gestion des ressources en eau, l'hygiène du milieu pour la santé des citadins et la sécurité des aliments ... ? Il y a lieu d'en douter de par la prévalence accrue des maladies hydriques dans nos cités, la persistante des ventes illicites des eaux aux qualités douteuses, l'augmentation du taux de population qui non pas accès à l'eau potable, les pratiques à risque dans le cadre de la mise en oeuvre d'un réseau d'alimentation en eau potable et bien d'autres problèmes non négligeables. Cependant, on ne peut pas dire que rien n'a été fait au plan politique pour faire face à la situation au Cameroun et notamment à Douala. Le projet CAMWATER Phase I et II en est une preuve audacieuse et convaincante.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite