WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH/sida en milieu universitaire.

( Télécharger le fichier original )
par Marcel BAHATI RUSIMBUKA
IST-Goma - Licence 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV.3. Attitudes et pratiques des étudiants face au préservatif

De notre étude, il ressort que 83,4% des répondants utilisent le préservatif dans leurs relations sexuelles ; résultat strictement évolué par rapport à celui trouvé par MIZABA MAKELELE en 2006 qui trouva que seuls 64.1% des étudiants ciblés étaient utilisateurs des préservatifs. Les étudiants utilisent le préservatif à 90% et les étudiantes l'utilisent à 71,3%. Dans la vérification de notre cinquième hypothèse relative à l'influence des données sociodémographiques sur l'utilisation des préservatifs (Tableau n°12.a), nous trouvons après analyse du khi-deux de Pearson qu'il y a une dépendance (degré de dépendance élevé) entre l'utilisation des préservatifs et le sexe car le test donne x2cal=15,453>x2tab=3,84. Nos résultats de distinguent un peu de ceux trouvés par Sobze Martin Sanou et coll. qui trouvèrent que 76% utilisent le préservatif, contre 24%.

19 ROCARE : Perceptions, Attitudes et Pratiques face au VIH/SIDA dans les universités de Ouagadougou, de bobo-dioulasso et de Koudougou : la réponse de l'intelligentsia burkinabé est-elle adéquate ?; Mars 2007, p31.

20 Dr.F.Toudeft : Etude sur les connaissances, attitudes et comportements des jeunes universitaires en matière de l'infection à VIH/SIDA : Evaluation des actions de proximité ; 2010, p20.

61

Quant à l'influence de l'âge sur l'utilisation des préservatifs, signalons que cela n'a pas été prouvé par les tests statistiques parce que le résultat obtenu est tel que la valeur du khi-carré nous conduit à accepter l'hypothèse selon laquelle il n'y a pas de dépendance entre la variable et le phénomène d'étude. Ainsi donc x2cal=5,3<x2tab=7,8. Il en est de même pour l'état civil, celui-ci n'ayant pas d'influence sur l'utilisation des préservatifs. La valeur du test étant identique à celle trouvée à la variable âge.

Plus de la moitié des enquêtés disent utiliser le préservatif dans des rapports sexuels occasionnels (52,7%) ; environ un quart de notre population d'étude disent qu'ils n'utilisent le préservatif qu'à la demande de leurs partenaires sexuels, environ 1/4 aussi déclarent utiliser le préservatif systématiquement (23,2%) (Tableau n°13). Notre résultat est strictement différent de celui trouvé dans la 3e enquête nationale sur la santé des étudiants en France21 qui aboutît au résultat tel que 78% des étudiants utilisaient systématiquement le préservatif lors des rapports sexuels occasionnels ; dans leur enquête, seuls 3% déclaraient ne pas utiliser le préservatif. Dans l'enquête faite par le ROCARE ; le pourcentage des étudiants utilisant le préservatif dans des relations sexuelles occasionnelles s'élève à 96,5% dans 3 universités de Burkina Faso ; un pourcentage strictement supérieur à celui que nous venons de trouver dans nos enquêtes.

Ce résultat conduit au rejet de notre deuxième hypothèse stipulant que les étudiants n'utiliseraient des préservatifs que lors des relations sexuels habituelles (de routine) et non lors des relations occasionnelles.

Le pourcentage des étudiantes (25,4%) utilisant systématiquement le préservatif est légèrement supérieur à celui des étudiants (22,2%). Dans la vérification de notre troisième hypothèse stipulant que les étudiants utiliseraient les préservatifs par rapport aux étudiantes, nous avons effectué la comparaison des moyennes. Il en est ressorti que les étudiants utilisent les préservatifs à 90% contre 71,3% des étudiantes ; ce qui confirme notre troisième hypothèse. (Tableau n°12.a)

69,2% de nos enquêtés utilisent les préservatifs depuis longtemps (plus de deux ans) (Tableau n°14), les résultats d'enquête prouvent que 70% des étudiants le font depuis longtemps contre 67% des étudiantes.

21 LMDE Santé des Etudiants : 3èmeEnquête Nationale sur la Santé des Etudiants, novembre2010-janvier2011.

62

Comparant le degré d'imposition de l'utilisation des préservatifs selon le sexe ; nous trouvons que les étudiantes (75%) exigent plus l'utilisation des préservatifs à leurs partenaires sexuels que les étudiants (58,6%) ; 65,6% des étudiantes déclarent annuler le rapport sexuel au cas où leurs partenaires sexuels refusaient l'utilisation des préservatifs, tandis que les étudiants ne l'annulent qu'à 54,5% (Tableaux n°15&16).

En cas de désagrément dû à l'utilisation du préservatif (de nature déchirure), 2 étudiantes sur 10 retirent les fragments ; la situation étant presque la même chez les étudiants. La déchirure reste le désagrément le plus constaté par les étudiants soit 65,8% des désagréments déclarés (Tableau n°18 et Graphique n°3).

Les étudiants (82,1%) sont plus favorables que les étudiantes (73,2%) à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST ; du point de vue pourcentage du tableau 19.a.

Statistiquement, pour vérifier la différence de perception et acceptation du préservatif dans les deux sexes, nous avons utilisé le test khi-deux de Pearson qui nous conduit au résultat selon lequel il n'y a pas de différence statistique car x2cal=3,020<x2tab=3,84 conduisant au rejet de notre quatrième hypothèse. (Tableau n°19.a)

Pour ce qui est de la corrélation entre l'utilisation des préservatifs et les IST, nous avons vérifié en utilisant le coefficient de corrélation (R) de Pearson. Ce test nous prouve que la corrélation est faible (R=0,130). Cette corrélation est confirmée par le test x2 qui conduit à prouver qu'il y a dépendance entre la survenue d'une IST et l'utilisation des préservatifs (x2cal=4,49>x2tab=3,84) ; ce qui valide notre 6e hypothèse bien que la corrélation soit faible. (Tableau n°21.a).

Nous constatons que 1 étudiant sur 2 utilisant le préservatif s'approvisionne à la pharmacie (49,32%) ; 22,37% ont comme source d'approvisionnement en préservatifs la structure sanitaire ; 18,72% tirent les préservatifs des distributeurs officiels ; 7,31% y accèdent par le canal des amis et, 2,28% se procurent les préservatifs au kiosque du quartier (Graphique n°2).

Les motifs du rejet de l'utilisation des préservatifs sont entre autres l'interdiction de la croyance qui occupe la place la plus importante (48,6%) de nos répondants et la diminution de la sensibilité/plaisir rapportée par 38,1% des étudiants comme motif de non utilisation (Tableau n°20).

63

En vu de tester le lien entre la religion et l'utilisation des préservatifs, nous avons fait recours au test khi-deux de Pearson. Après test, nous avons constaté que la valeur du x2cal=13,762>x2tab=12,59 ; ce qui confirme la dépendance entre la religion et l'utilisation des préservatifs ; confirmant ainsi notre 5e hypothèse par rapport à la religion. (Tableau n°12.a)

Environ 4/5 de nos répondants déclarent être favorables à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les IST et VIH/SIDA. Seuls 21% déclarent ne pas en être favorables. (Tableau n°19)

64

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"