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Analyse du fonds de roulement dans une société commerciale, cas de la Regideso de 2012 à  2014.

( Télécharger le fichier original )
par eddy ngiangi elumnkos
institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP-Gombe) - licence en sciences commerciales et administratives 2013
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

La problématique est définie comme étant l'ensemble de questions que le chercheur se pose au sujet d'un phénomène pour lequel, il tentera de trouver des solutions.1(*)

Pour formuler la problématique de notre travail, nous partons du phénomène selon lequel à sa création, toute entreprise se fixe une série d'objectifs à atteindre, parmi lesquels la maximisation du profit demeure primordiale. C'est ainsi que faute de ne pas l'avoir atteint, plusieurs entreprises ferment leurs portes aussitôt qu'elles sont créées.

Cependant pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de garantir la gestion des moyens de production dont dispose l'entreprise (le moyen humain, matériel et financier).

Or une bonne gestion financière de l'entreprise passe impérativement par le respect des certains principes dont notamment la sécurité financière et l'équilibre financier de façon à assurer une harmonie dans l'utilisation de ses ressources dites rares. L'analyse de l'équilibre financier se fonde sur le principe selon lequel les investissements de longue durée doivent être financés par les ressources présentant également un caractère permanent.

Le fonds de roulement (FR) est donc le fondement même du principe de l'équilibre financier. Sa détermination donne une indication précise de l'affectation des ressources de l'entreprise. Il s'agit d'un excèdent des capitaux permanents qui reste à la disposition de l'entreprise après avoir financé en totalité, les actifs immobilisés. Son déséquilibre peut avoir des répercutions impatientes sur la santé financière de l'entreprise.

Eu égard à ce qui précède, nous avons jugé bon d'analyser la structure financière de la société REGIDESO à travers le fonds de roulement net.

Sur ce, la problématique de notre travail passe par les questions suivantes :

Ø La REGIDESO, respecte-t-elle la règle de l'équilibre financier minimum et celle de la sécurité financière ?

Ø Si oui, Comment se comporte son fonds de roulement durant la période sous-étude ?

Ø Qu'en est-il de son besoin en fonds de roulement et de sa trésorerie ?

Voilà des questions auxquelles nous tenterons de répondre tout au long de notre travail.

2. HYPOTHESES DU TRAVAIL

L'hypothèse du travail est définie comme étant une réponse anticipative aux questions de la problématique, laquelle sera soit acceptée ou rejetée à la fin de l'enquête2(*).

Au regard de notre problématique, nous partons des hypothèses selon lesquelles :

Ø Le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement de la REGIDESO  auraient évolué de manière positive et croissante ;

Ø La REGIDESO aurait respecté la règle de l'équilibre financier minimum, et celle de la sécurité financière.

Les observations sur terrain nous permettrons de confirmer ou de rejeter ces hypothèses.

3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de notre sujet est objectif, cela se justifie par l'importance stratégique que joue cette société dans l'économie congolaise en matière de la fourniture d'eau potable.

L'intérêt que nous attachons à ce travail est surtout au fait que nous allons profiter de cette occasion pour approfondir nos connaissances dans ce domaine, apporter notre modeste contribution et constituer une base des données qui puisse permettre aux futurs chercheurs de nous compléter et de faire avancer le savoir.

4. DELIMITATION DU SUJET

La délimitation d'un sujet consiste à circonscrire son champ d'investigation dans l'espace et dans le temps.

Dans l'espace nous avons choisi la REGIDESO comme champ d'étude alors que dans le temps, la période allant de 2012 à 2014 a été choisie.

5. METHODES ET TECHNIQUES

Un travail scientifique se distingue des autres littératures par l'usage des méthodes et des techniques

Le professeur KUYUNGA B. et SHOMBA K. définissent la méthode comme l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline qui cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie3(*).

Dans le cadre de notre travail, nous avons recouru aux méthodes et aux techniques suivantes :

5.1. Méthodes

5.1.1. La méthode analytique

Elle nous a permis de détailler le contenu de notre travail et d'analyser les données mises à notre disposition.

5.1.2. La méthode comparative

Elle nous a servi à faire une analyse comparative dans le temps des variables sous étude, en vue de tirer un certain nombre des conclusions pertinentes.

5.1.3. La méthode quantitative

Elle nous a aidés à effectuer des calculs qui serviront à interpréter les données chiffrées pour une lecture objective et positive de notre réflexion.

5.2. Techniques

Les techniques de recherche sont des procédés opératoires, des moyens concrets de collecter des données intégrées par des méthodes de recherche.4(*)

Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé les techniques suivantes:

5.2.1. La technique documentaire

Celle-ci nous a permis de consulter les ouvrages et documents se rapportant à notre travail.

5.2.2. La technique d'interview

Grâce au jeu des questions et réponses avec certains responsables de la REGIDESO, cette technique nous a facilité la récolte des données nécessaires pour ce travail.

6. DIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend trois chapitres essentiels :

· Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les concepts de base ;

· Le deuxième chapitre porte sur la présentation de la REGIDESO;

· En fin, le dernier chapitre s'articule sur l'appréciation de l'analyse de fonds de roulement au sein de la REGIDESO.

7. DIFFICULTES RENCONTREES

La réalisation de ce travail n'a pas été chose facile. Nous nous sommes heurtés à la récolte des données au moyen de transport à l'indisponibilité des gens, aux caractères confidentiels de certaines données, aux difficultés d'accéder aux bibliothèques et centres de documentation et archives...

Souvent nos interlocutoires négligeaient à répondre à nos questions. Sur ce, nous avons bâti des stratégies pour contourner ces difficultés,...

Malgré cela, nous avons réussi la rédaction du présent travail.

CHAPITRE 1. GENERALITES SUR LES CEONCEPTS DE BASE

Dans ce premier chapitre de notre travail, nous allons expliquer les mots clés ayant contenu le sujet de notre travail. Il s'agit de l'entreprise et de l'analyse financière.

SECTION 1. NOTION SUR L'ENTREPRISE

1. Définition

Plusieurs définitions ont été proposées pour le concept « entreprise ». Dans le cadre de notre travail, nous avons retenu deux définitions en raison de leur pertinence.

D'après CORHAY, A. et MAPAPA dans leur ouvrage intitulé « fondements de la gestion financière», l'entreprise est une unité économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de production, produit des biens ou des services pour un marché déterminé en poursuivant des objectifs multiples5(*)

En République Démocratique du Congo, seul le Droit du travail donne une définition qu'il puise dans l'article 7 de la loi n°015/2002 du 16 octobre 2002, portant code du travail qui considère l'entreprise comme « toute organisation économique, sociale, culturelle, communautaire philanthropique de forme juridique déterminée, propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but lucratif, pouvant comprendre un ou plusieurs établissements».6(*)

D'après notre entendement, une entreprise est une entité ou un organisme financier indépendant, produisant pour le marché des biens et services.

Nous soulignons deux aspects essentiels dans cette définition. Celui de production des biens et services d'une part et d'autre part, celui de l'exposition au marché.

2. Les rôles de l'entreprise

L'entreprise joue plusieurs rôles, à savoir :

- le rôle social : par sa production des biens et de services rendus aux consommateurs pour satisfaire tant soit peu les besoins sociaux des consommateurs.

- le rôle économique : une fois que l'entreprise met ses produits sur le marché, alors son rôle devient économique car à ce moment interviendra la loi de l'offre et de la demande ;

- le rôle financier : par son autonomie financière, l'entreprise est l'entité par excellence dans l'investissement des fonds.

3. Les fonctions de l'entreprise

Il existe plusieurs fonctions au sein de l'entreprise parmi lesquelles, nous avons :

1.1.1.1. La fonction administrative

Elle remplit la fonction du cerveau de l'entreprise. C'est elle qui doit diriger et coordonner le cinq autres fonctions. La fonction Administrative revient aux chefs. La fonction administrative a été définie par Fayol de la manière suivante : « administrer, c'est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler».

1.1.1.2. La fonction financière

Elle comprend l'ensemble des tâches de la direction visant à pourvoir à l'entreprise des moyens financiers nécessaires en assurant leur gestion ainsi que leur sécurité.

1.1.1.3. La fonction comptable

C'est un système d'informations économiques financières qui permet à l'entreprise d'enregistrer ses informations économiques dans les différents tableaux chronologiquement pour donner une image fidèle de ce qu'elle possède. C'est un outil d'aide à la prise de décisions par les dirigeants dans la gestion quotidienne de l'entreprise.

1.1.1.4. La fonction commerciale

L'une des finalités de toute entreprise est sans aucun doute la réalisation du profit. Cette recherche du lucre n'est rien d'autre que la conséquence de la distribution économique des biens et services produit par l'entreprise.

Pour cette raison l'entreprise doit organiser des activités visant à commercialiser ses biens et services lesquelles activités entrent dans les attributions de la fonction commerciale. Ces attributions sont concrètement :

- la gestion des approvisionnements ;

- la gestion des ventes.

1.1.1.5. La fonction technique.

La main d'oeuvre, le matériel et l'organisation du travail sont les facteurs que l'entreprise doit perfectionner. Cette tâche du perfectionnement est dévolue à la fonction technique.

1.1.1.6. La fonction sécurité.

Nous pouvons définir la sécurité comme l'ensemble de dispositions mises en place en vue de mettre les personnes et leurs biens à l'abri de tout danger. Etant donné que l'entreprise regorge en son sein des hommes et de biens, il est tout à fait évident que les conditions de sécurité y soient réunies.

1.1.1.7. La fonction de production.

Elle s'occupe de la transformation des matières premières en produits finis répondant aux normes du marché ( prix, qualité, quantité,...) on y trouvera aussi la fonction d'approvisionnement qui doit veiller à doter l'entreprise en matières et d'autres intrant en qualité et en quantité requise dans les délais exigés par le planning de production.

Il y a lieu de noter, déjà à ce niveau la relation étroite qui doit exister entre les approvisionnements, la production et la commercialisation (vente).

4. Classification des entreprises

Nous classifions les types d'entreprises d'après leurs secteurs d'activités, d'après leurs tailles ou dimension, d'après leur nature juridique et enfin d'après leur position dans le circuit économique.

1.1.1.8. D'après leurs secteurs d'activité,

Nous distinguons :

a) Les entreprises commerciales 

Leur objet principal est la revente des marchandises « en l'état» ; tel est le cas de l'épicier, du grand magasin qui revend les marchandises dans l'état même où ils ont acheté sans leur apporter une modification.

b) Les entreprises industrielles 

Elles produisent au sens courant du terme, c'est-à-dire fabriquent des articles et des marchandises à partir des matières premières et fournitures achetées. Elles transforment donc ces matières en produits finis. Tel est cas de l'industrie chimique, des aciéries, d'une usine mécanique.

c) Les entreprises des services 

Elles sont purement administratives ou qui produisent des services au sens courant du terme. Tel est le cas de l'administration publique, des banques, des cabinets médicaux et d'avocats, de l'agence du tourisme, des entreprises de télécommunication, etc.

1.1.4.2. D'après leurs dimensions

Nous distinguons :

a) Les grandes entreprises 

Elles jouent un rôle capital dans la vie des affaires et leur influence sur le marché est déterminante ; leur puissance appelle quelques vigilances de la part des pouvoirs publics à l'occasion des certaines opérations qui risquent d'étouffer la libre concurrence et de perturber la loi du marché : concentration anarchique de la puissance économique, des entités illicites entre entreprises, abus de position dominante.

b) Les petites et moyennes entreprises (PME) 

Elles occupent aussi une position stratégique. Elles interviennent dans toutes les étapes de la vie économique (production, distribution et consommation) et exercent des activités dans une multitude de secteurs : agriculture, industrie, construction, transport, etc.... Le code des investissements dispose en son article 22 : «Par PME ou industrie, il faut entendre les entités économiques constituées sous forme d'entreprises industrielles ou coopératives dont le propriétaires est obligé d'assurer lui-même directement les fonctions essentielles de gestion financière et administrative».

c) Les multinationales 

Les entreprises multinationales se définissent comme des entreprises dont le siège se trouve dans un pays déterminé et exerçant leurs activités dans un ou plusieurs autres pays, par l'intermédiaire des succursales ou des filiales dont la stratégie et la gestion sont conçues au niveau d'un centre des décisions uniques.7(*)

1.1.4.3. D'après leur nature

Nous distinguons :

a) Les entreprises privées et entreprises publique 

Ø Les entreprises privées 

Elles sont constituées des capitaux privés et sont régit par le droit privé. Lorsque l'origine des capitaux est mixte, l'entreprise qui associe aussi les personnes du secteur public et du secteur privé, reçoit la qualification «Entreprise d'économie mixte».

Sur le plan juridique, pareille entreprise demeure sous l'orbite du droit privé, mais bénéficie parfois d'aménagement particulier, eu égard à l'intervention d'une personne publique.

Concrètement, le droit civil s'applique aux entreprise individuelle ou sociétaire à objet social (entreprise agricole, société civile). Quant au droit des affaires, il régit les entreprises individuelles à objet commercial ainsi que les sociétés ayant l'une de cinq formes de société.

Ø Entreprise publique 

Elle est constituée des personnes morales de droit public. Elles représentent l'instrument par lequel les pouvoirs publics interviennent sur le marché et qui font de l'état l'entrepreneur.

Exemples : la RVA, l'OVD, la DGI...

b) Entreprise individuelle et entreprise sociétaire 

Ø Entreprise individuelle 

C'est celle qu'exploite une personne physique. L'entrepreneur qui oeuvre à titre individuel bénéficie souvent du concours de sa famille, ce qui donne à l'entreprise une dimension familiale qui se prolonge parfois de génération en génération (entreprise « père en fils », ou « hasson & frère »).

En cas d'entreprise commerciale, l'exploitant doit avoir la qualité de commerçant et se conformer au droit des affaires.

Ses proches qui se contentent de l'aide entant que salarié où collaborateurs ne deviennent pas ipso facto commerçants.

Ø Entreprise sociétaire 

C'est celle qu'exploite une société. Elle relève du droit des affaires lorsqu'elle a pour objet une activité commerciale ou surtout lorsqu'elle revêt l'une de cinq formes des sociétés commerciales prévues par le système comptable OHADA.

1.1.4.4. D'après leurs positions dans le circuit économique

Nous distinguons : 

a) Entreprise de production.

Elle a pour activité, la création ou la transformation des biens. Les entreprises de transformation sont commerciales mais celles qui s'emploient à extraire les produits du sol ne le sont pas en principe.

Le domaine des entreprises de production est relativement vaste et englobe des activités suivantes parmi celles qu'énumère l'article 2, du décret du 02 août 1913 ; achat de denrées et marchandises pour les revendre après les avoir travaillées et mises en oeuvre ; l'entreprise de manufacture ou d'usine, entreprise de travaux publics ou privés.

b) Entreprises de distribution 

Elles ont pour activité la circulation des biens. Ce sont des entreprises commerciales. Elles accomplissent avec l'intention de réaliser un profit les activités ci-après (article 2 du 02 août 1919) achat des denrées et marchandises pour revendre en nature. Par denrées et marchandises, il faut entendre les biens meubles corporels et incorporels ; entreprise de fourniture et établissement de vente aux enchères (ex : bien meuble incorporel : droit de propriété sur une voiture, droit de créance sur chèque, lettre de change, droit d'auteur).

c) Entreprise de service 

Elles ont pour but (objet) de procurer à leur clientèle l'usage d'un certain matériel ou l'exécution de certaine prestation parfois de deux ensembles. Elles sont commerciales lorsqu'elles accomplissent des activités de nature commerciale. Il en est aussi pour le transport, la location des meubles et les spectacles publics. De même en est-il les activités financiers (banques, change, assurance à prime) ou d'intermédiaire (commission, courtage, agences, bureau d'affaires).

SECTION 2. L'ANALYSE FINANCIERE

A ce niveau de notre réflexion, nous voulons rappeler ce qu'est l'analyse financière en donnant sa définition, son importance et les préalables à l'analyse financière.

1. Définition

D'une manière générale, l'analyse financière peut être définie comme étant un ensemble des principes et des techniques permettant de détecter la situation financière de l'entreprise et d'en proposer les différents remèdes»8(*).

Il existe plusieurs définitions d'analyse financière, nous en retenons trois :

- D'après ARMAND DAYAN, «  l'analyse financière est un ensemble de concept, méthodes, et outils qui permettent de traiter des informations internes et externes en vue de formuler des recommandations pertinentes concernant la situation d'un agent économique spécifique, le niveau et la qualité de ses performances, ainsi que le degré de risque dans un environnent fortement concurrentiel».9(*).

- D'après MICHEL REFACT, «  l'analyse financière est l'ensemble des travaux qui permettent d'étudier la situation d'une entreprise, d'interpréter le résultat et d'y prendre des décisions qui impliquent des flux monétaires ».10(*)

D'après nous, l'analyse financière est l'ensemble des concepts, des méthodes et des instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière d'une entreprise, aux risques qui l'affectent, au niveau et à la qualité de ses performances.

2. But de l'analyse financière

L'objectif essentiel de l'analyse financière est de porter un jugement de valeur sur la santé financière d'une entreprise en vue de prendre des décisions qui s'imposent. Il consiste à apprécier les conditions d'équilibre financier d'une entreprise et de mesurer les performances commerciales économiques et financières des capitaux investis.

La pluralité des points de vue sur l'analyse financière justifie non seulement des différences des choix au niveau des méthodes et de l'interprétation des données comptables et financières mais aussi au niveau des objectifs recherchés, car l'analyse financière concerne tous les partenaires de l'entreprise. Les objectifs poursuivis sont donc multiples et varient selon les points de vue des partenaires.

3. Structure financière.

L'étude de la structure financière se présente comme étant une analyse approfondie en vue de relever la différence entre la durée des emplois à celle des ressources que les financiers utilisent.

Le travail de responsable de l'entreprise est d'analyser et de porter un jugement sur l'état de santé financière d'une entreprise à partir des états financiers établis pour pouvoir porter une meilleure orientation de celle-ci.

1.2.1.1. Définition

La situation financière résulte de la comparaison entre l'origine de fonds (passif), et l'emploi qu'on en fait (actif), de manière à déterminer le rapport existant entre le degré d'exigibilité des capitaux et le degré de liquidité de la nature de leur utilisation.11(*)

La structure financière d'une entreprise réside à un moment donné sur l'analyse de la composition de son patrimoine en tenant compte que celle-ci peut se modifier dans des courts délais par le simple jeu de son activité.12(*)

D'une autre manière, la structure financière peut se définir comme une source d'information pour toutes les opérations permettant aux gestionnaires de l'entreprise de prendre des décisions cohérentes dans l'objectif de produire et assurer le progrès véritable au sein de l'entreprise.

Au regard des définitions citées ci-dessus, la structure financière s'exprime par l'étude des éléments qui composent les emplois et les ressources.

1.2.1.2. Présentation de la structure financière

En ce qui concerne la présentation, la structure financière prend la forme d'un tableau schématique à six parties appelé bilan et qui comprend les six masses que voici :

- Actifs Immobilisés (AI), Ressources Durables (RD),

- Actifs Circulants (AC) ; Passif Circulant (PC),

- Trésorerie Active (TA) ; et Trésorerie Passive (TP).

 

1.2.3.2.1. Actif du bilan

A. Actifs immobilisés

Les valeurs immobilisées sont des biens matériels et immatériels destinés à rester dans l'entreprise pour une longue durée. Ils sont fixés définitivement sous une même forme.

On distingue trois types d'immobilisation, selon les normes du SYSCOHADA, à savoir :

- Les charges immobilisées ;

- Les immobilisées incorporelles ;

- Les immobilisées corporelles ;

- Les avances et acomptes versés sur immobilisations ; 

- Les immobilisées financières13(*).

B. Actifs circulants

Le bloc des actifs circulants regroupe les valeurs d'actifs suivant :

- Les stocks;

- Les créances et emplois assimilés (fournisseurs, clients, autres créances).

Ø Les stocks :

- Les marchandises ;

- Les matières et fournitures ;

- Les produits semi-ouvrés ;

- Les produits finis ;

- Les produits et travaux en cours ;

- Les emballages commerciaux.

L'activité principale de l'entreprise est basée sur des valeurs citées ci-dessus. Ces valeurs font que l'entreprise ait la capacité de produire de biens.

Ø Les créances ou valeurs réalisables.

Ces sont les valeurs qui apportent ou introduisent l'argent par l'échange des biens et l'argent à une courte durée. Elles comprennent des valeurs ci-après :

- Les clients ;

- Les fournisseurs d'Avance et acomptes sur commande d'exploitation ;

- Les débiteurs divers.

C. La trésorerie active

Il s'agit des espèces dans les comptes bancaires et caisse ; de tous les moyens financiers et de règlement que l'entreprise possède et des effets remis à l'encaissement. Donc tous les éléments de la classe 5.

1.2.3.2.2. Passif du bilan

Le passif du bilan comprend les rubriques suivantes :

A) Les Ressources Durables (RD)

Les ressources durables regroupent le financement initial et durable de l'entreprise. Dans ce compte est inclus la part des capitaux propres, les ressources assimilées et les dettes financières.

Ø Capitaux propres ou fonds propres.

Ce sont des ressources formées par les apports initiaux des associés disposés en permanence pour l'entreprise. Ils comprennent :

- Le capital social ;

- L'ensemble des ressources ;

- Le report à nouveau ;

- Le résultat de l'exercice ;

- La plus-value de réévaluation et provision réglementées ;

- La subvention d'équipement ;

- Déduction faites des charges à étaler

Ø Dettes financières

L'ensemble des obligations de l'entreprise remboursables à l'échéance de plus d'une année. Ainsi que d'autres emprunts contractés par l'entreprise et qui viennent à l'échéance à plus d'un an.

Elles comprennent :

- Les emprunts ;

- Les dettes ;

- Les provisions pour charge et perte.

B) Passif circulant (PC)

Il s'agit des dettes ou crédits remboursables à l'échéance d'un jour à une année avant la clôture du bilan. Cette rubrique comprend :

- Le crédit fournisseurs ;

- Les crédits des clients ;

- Les dettes envers l'Etat ;

- Les dettes diverses ;

- Les crédits bancaires.

1.2.3.3. Matériels d'analyse de la structure financière.

Ces matériels forment les instruments de base en permanence pour retrouver la stabilité de la santé financière d'une entreprise. Parmi les matériels, nous avons : le bilan et le compte de résultat.

1.2.3.3.1. Bilan

1.2.3.3.1.1. Définition.

Le bilan est un document comptable de synthèse qui examine la situation active et passive d'une entreprise à un moment donné, Il souscrit à un moment donné de tout ce que possède l'entreprise (l'actif) et de tout ce qu'elle doit (le passif).14(*)

D'après MAPAPA MBANGALA, «le bilan est un tableau qui affiche les comptes qui sont les ressources de l'entreprise, les modifications effectuées et obligation à un moment donné de l'exercice comptable. Ce tableau est structuré en deux parties dont l'actif ou emploi et le passif ou les ressource»15(*).

1.2.3.3.1.2. Actif.

Désigné aussi par Le mot « emploi », l'utilisation des ressources alimentées par les différentes sources de financement, on trouve dans cette rubrique (actif) tous les biens palpables et matériels que possède l'entreprise pour un bon fonctionnement. Le plan comptable général congolais y classe des éléments ou comptes qui permettent à l'entreprise de produire des biens et les transforment en liquidité. Ce côté gauche du bilan (actif) se divise en quatre parties :

Ø Actifs Immobilisées ;

Ø stocks ;

Ø créances ;

Ø et la trésorerie.

1.2.3.3.1.3. Passif.

Le passif est formé par les ressources provenant soit des associés, soit de tiers, soit de l'exploitation. Dans cette partie du bilan on trouve les capitaux qui permettent à l'entreprise de financer les éléments d'actifs. Ces capitaux restent à la disposition de l'entreprise, aussi longtemps que les éléments d'actif substituent et fonctionnent encore. Les ressources financières se présentent selon l'ordre suivant :

Ø Ressources durables

- Capitaux propres et ;

- Dettes financières

Ø Passifs circulants

Ø La trésorerie passive

1.2.3.3.1.4. Présentation financière du bilan.

Les bilans financiers sont des bilans qui incorporent l'affectation ou répartition de résultat, cette incorporation amène des modifications aux éléments de passif tel que : le fond propre et dette à court terme, par la partie du bénéfice à distribuer aux associés. L'analyse financière réalisée dans les bilans permet de regrouper le poste du bilan à des grandes masses de manière à voir clairement des ressources et emplois de l'entreprise, ce qui nous introduit aux notions de préalable à l'analyse financière.

1.2.3.4. Préalable à l'analyse financière

Le bilan financier s'obtient après correction et redressement des éléments du bilan comptable. Il permet de comprendre les emplois de l'entreprise et les modes de financement qui leurs sont attribués. Cela étant, on distingue deux types de bilan financier, à savoir :

- Le bilan condensé et

- Le bilan synthétique.

1.2.3.4.1. Bilan condensé16(*).

C'est un bilan qui contient huit rubriques essentielles :

- A l'actif, quatre rubriques qui sont : les actifs immobilisés nets, les stocks, les créances et la trésorerie active.

- Au passif, trois rubriques : les capitaux propres ; les dettes financières, le passif circulant et la trésorerie passive.

Cette présentation se résume dans le tableau suivant :

Figure n°1 : Bilan Condensé17(*)

ACTIF

PASSIF

§ Actifs immobilisées nets ;

§ Stocks ;

§ Créances ;

§ Trésorerie.

§ Les capitaux propres ;

§ Dettes financières;

§ Passif circulant,

§ Trésorerie passive.

1.2.3.4.2. Le bilan synthétique.18(*)

Le bilan Synthétique est composé de six (6) masses, à l'actif nous avons les actifs immobilisés, les actifs circulants et la trésorerie active. Au passif, l'ensemble des Fonds Propres et Dettes financières qui constituent les ressources durables (RD) ou Capitaux Permanents (CP), le passif circulant (PC) et enfin la trésorerie passive (TP).

Le bilan Synthétique se présente comme suit :

Figure n° 2 : Bilan Synthétique

ACTIF

PASSIF

Les actifs immobilisés nets

Les ressources durables

Les actifs circulants

Les passifs circulants

La trésorerie active

La trésorerie passive

Source : jean baptiste KUMASAMBA, notes de cours d'analyse financière G3 SCA

Il est à noter que la présentation du bilan financier synthétique permet d'effectuer une analyse financière avec trois objectifs, à savoir :

- rechercher l'équilibre financier de l'entreprise ;

- analyser l'exploitation et la rentabilité de l'entreprise ;

- étudier l'évolution de l'équilibre financier et de la rentabilité de l'entreprise.

En somme, c'est le bilan financier condensé qui prépare l'établissement du bilan financier synthétique.

Nous remarquons que le bilan financier ne reprend pas le compte du résultat. Celui-ci devra être affecté avant que l'on procède à l'analyse proprement dit du bilan. Par ailleurs, de nos jours, « l'analyse financière connait un remarquable développement qui affecte ses démarches, ses méthodologies et ses outils dans un cadre professionnel, un nombre croissant d'utilisateurs appartenant à des entités de plus en plus variées qui font de l'analyse financière, soit à titre spécialisé, soit de façon occasionnelle».19(*)

Ils s'appuient sur des techniques bénéficient d'incessant perfectionnement et qui permettent, moyennant l'accès à des informations suffisamment fiables et cohérentes, de formuler des diagnostics et des pronostics de plus en plus pertinents.

1.2.3.5. Le Tableau de Formation des Résultats (TFR).

Le TFR est une présentation par palier successif de la formation du résultat net d'un agent économique au cours d'un exercice comptable donné. Nous donnons juste quelques mots en rapport avec sa structure. L'exploitation des activités impliquent que l'entreprise engage des coûts (charges) et réalise des recettes (produits) au cours d'un exercice comptable donné. Ces charges et produits sont enregistrés par nature dans un document de gestion qui porte le nom de compte de résultat.

Ce dernier se présente sous forme d'un tableau diptyque. Les produits sont enregistrés dans la partie droite et les charges dans la partie gauche. Dans la plus part de norme (système) comptable, on distingue généralement trois comptes de résultat pour de raison de clarté. Le compte de résultat d'exploitation ; le compte de résultat financiers ; le compte de résultat hors activités ordinaires.

Cette présentation des comptes de gestion a l'avantage de distinguer très clairement les résultats issus des opérations d'exploitation, l'objet social de l'entreprise à ceux issus des à caractère financier et à ceux relatifs aux activités hors exploitation ou exceptionnelle.

1.2.3.5.1. Compte de résultat20(*)

Charges

Produits

Charges d'exploitation

Charges financières

Charges exceptionnelles

Produits d'exploitation

Produits financiers

Produits exceptionnels

Source : Edgar MAKUNZA, Notes de cours d'analyse des bilans inédits, G3 SCF, ISC/Gombe, 2009-2010

A partir de compte de résultat d'exploitation, il est élaboré ce qu'on appelle les tableaux de formation de résultat(TFR). Ce dernier fait ressortir les résultats net de l'exercice de l'entreprise à travers des différents soldes de gestion intermédiaire tels que : la marge commerciale ; la valeur ajoutée ; le bénéfice avant impôt; le bénéfice net à distribuer, etc....

C'est un tableau de synthèse récapitulant les charges et les produits intervenus dans la formation du résultat net de l'exercice et mettant en évidence les soldes significatifs de gestion (marge brute sur marchandises, sur matières premières, valeur ajoutée, excédent brut d'exploitation, résultat d'exploitation, résultat d'activités ordinaires, résultat hors activités ordinaires, résultat net de l'exercice).

1.2.3.5. Equilibre financier.

L'équilibre financier est l'objectif poursuivi et vivement désiré par le gestionnaire de l'entreprise avec les financements qui leurs sont présentés, ils cherchent à équilibrer l'entreprise par les respects d'un certain nombre des règles établis par la gestion (science).

L'analyse de l'équilibre financier se fonde sur le principe selon lequel les investissements de longue durée doivent être financés par des ressources présentant également un caractère permanent. Nous verrons plus loin qu'un déséquilibre à ce niveau peut avoir des répercussions importantes sur la situation de trésorerie de l'entreprise21(*).

« L'équilibre financier est le résultat de l'harmonisation entre le temps pendant lequel les actifs se transforment en monnaie et le rythme de remboursement des dettes. Aussi pour l'apprécier, on est amené à mettre en balance de la structure des actifs et celle des endettements ».22(*)

Il existe donc quelques règles qui nous permettent d'apprécier une structure financière d'une entreprise, à savoir :

ü La règle de l'équilibre financière ;

ü La règle de la sécurité financière.

1.2.3.5.1. Règle de l'équilibre financier minimum.

La pratique de cette règle, exige que les capitaux placés dans une entreprise pour financer les immobilisations ou d'autres valeurs d'actifs doivent pouvoir demeurer au sein de l'entreprise, pendant la durée de vie de ces valeurs immobilisées.

Le contrat fait à l'application de cette règle est que, les investissement ou immobilisations soient financées par les dettes à long et moyen terme. En d'autres mots, cette règle vaut que chaque compte du passif finance un autre compte de l'actif à la durée correspondante.

1.2.3.5.2. Règle de la sécurité financière.

Cette règle vient compléter celle de l'équilibre financier minimum pour que celle-ci soit parfaite. La sécurité financière relève ceci :

Il faut doter l'entreprise d'un supplément ou excédent sur les capitaux permanent après le financement des immobilisations et le remboursement des dettes à court terme. Le respect de cette règle pourvoit l'entreprise d'un supplément qu'on appelle « fond de roulement net positif ».

1.2.3.6. Etude des indicateurs de l'équilibre financier.

Comme nous l'avons indiqué précédemment la structure financière est basée sur la règle de l'équilibre financier et ceci nous amène à démontrer comment fonctionnent les éléments de base de cet équilibre. Ainsi dans cette partie, nous allons expliciter la fonction de fond de roulement, du besoin en fond de roulement et de la trésorerie nette.

1.2.3.6.1. Fond de roulement.

Le fond de roulement est considéré comme un indicateur d'analyse financière, un élément principal d'appréciation de l'équilibre financier minimum et constitue également une marge de sécurité qui garantit la longévité, la réussite et le progrès de l'entreprise.

De cette manière, nous le définissons en se basant sur les formules de calcul, soit encore sur son contenu, soit son rôle et son importance.

1.2.3.6.1.1. Définition.

Le fond de roulement est le fondement même du principe de l'équilibre financier et sa détermination donne une indication précise de l'affectation des ressources de l'entreprise23(*).

« Le fonds de roulement est un excédent des ressources stables, (capitaux propres et emprunt à long et moyen terme) sur les emplois également stable (durable) représenté par les immobilisation »24(*)

« Le fonds de roulement est une partie des capitaux permanents non utilisés pour le financement des immobilisations nettes, il est aussi une marge de sécurité constitué par l'excédent des actifs circulants sur les dettes à court terme».25(*)

1.2.3.6.1.2. Appréciation du niveau de fonds de roulement.

Le fonds de roulement positif suffisant est l'exigence de la sécurité financière dans une entreprise. En pratique, il y a cinq situations devant lesquelles l'entreprise peut se trouver :

ü Fonds de roulement pléthorique

Le Fonds de Roulement Pléthorique : FRN>VE

251676160

Le Fonds de roulement est pléthorique lors qu'il est supérieur aux valeurs d'exploitation. Pour ce cas, il finance une partie des valeurs réalisable à court terme. Ce supplément identifie la part des capitaux mal utilisés et qui ne produit rien.

ü Le fonds de roulement équilibré ou suffisant

Le Fonds de Roulement Equilibré : FRN=VE

251677184

Pour ce cas ci-après, le fonds de roulement finance toutes les valeurs d'exploitation où zone d'ombre. C'est la situation préférable pour une entreprise.

ü Le fond de roulement est nul.

Le Fonds de Roulement nul : FRN=0

251678208

Dans ce cas, le fonds de roulement est égal à zéro. Ceci explique que les DCT sont égaux aux capitaux circulants et que les capitaux permanents sont égaux aux valeurs immobilisées nettes.

Dans ce cas ci-après, l'entreprise présente une situation financière qu'on appelle « équilibre financier minimum » cette situation est à la limite de l'échec ou critique et cet équilibre peut se renverser à tout moment.

ü Le fonds de roulement négatif

Le Fonds de Roulement Négatif : CP<VIN

251679232

Le fonds de roulement est inférieur à zéro, car les capitaux permanents sont inferieur aux capitaux fixes et que les DCT sont supérieur aux valeurs circulantes. Une telle situation financière est grave pour l'entreprise, car pour payer ses dettes, elle doit liquider toutes les valeurs circulantes et une partie des valeurs immobilisées.

1.2.3.6.1.3. Type et calcul du fonds de roulement.

a) Fonds de roulement net(FRN)26(*)

C'est la marge de sécurité constituée par la fraction du capital permanent laissé disponible pour financer l'actif circulant. Du fait de l'égalité entre l'actif et le passif du bilan, Le Fonds de roulement se calcule de deux manières, donc par le haut du bilan et par le bas du bilan :

Ø Par le haut du bilan, le FRN est calculées en faisant la différence entre les capitaux permanents et les valeurs immobilisés nets.

FRN = CP - VIN (Actif fixe)

251680256

Ø Par le bas du bilan, le FRN est égal à la différence entre les valeurs circulantes et les dettes à court terme.

FRN = VC - DCT

251681280

b) Fonds de roulement propre(FRP).

C'est l'excédent des capitaux propres sur les immobilisations nettes. Il permet de voir la proportion dans laquelle l'entreprise finance ses immobilisations nettes à l'aide de ses capitaux propres.

FRP = FP- VIN

251682304

c) Fonds de roulement étranger(FRE).

Il est la part de l'actif circulant financée par les capitaux empruntés à long et moyen terme. C'est aussi la différence entre le fonds de roulement net et le fond de roulement propre.

FRE = FRN - FRP

251683328

d) Fonds de roulement brut(FRB).

Le FRB équivaut à l'ensemble des capitaux c'est-à-dire les valeurs d'exploitation + les valeurs réalisables à court terme + les valeurs disponibles. Cette notion est fondée sur la vitesse de rotation d'actif. Dans cette optique, le FRB est l'ensemble des actifs dont il faut assurer le renouvellement en permanence.

FRB = VE + VR à CT + VD

251684352

1.2.3.6.2. Besoin en fonds de roulement.

Le BFR est un agrégat caractéristique de la gestion du cycle d'exploitation de l'entreprise. Celui-ci désigne l'ensemble des opérations liées à l'activité de la firme, de l'acquisition de stocks jusqu'à la réalisation de la vente ou de la prestation de service27(*).

La notion des besoins en fonds de roulement consiste à démontrer la différence entre les besoins liés au cycle d'exploitation et le ressources qui proviennent de cette exploitation.

Par définition, les besoins en fonds de roulement est l'ensemble des besoins de financement mobilisés par les capitaux permanents pour couvrir le cycle d'exploitation. C'est le résultat de la comparaison entre les conséquences des activités de l'entreprise et des ressources générés par ses activités. D'une autre manière, c'est la différence entre les besoin cyclique de l'entreprise et ses ressources cycliques.

1.2.3.6.2.1. Besoins cycliques et ressources cycliques.

a) Besoins cycliques 

Ce sont des besoins qui se rapportent au cycle d'exploitation de l'entreprise et qui changent ou se modifie au mouvement de ce cycle qui se résume par : achat-produit et vente. Ce sont des matériels liés au fonctionnement et au financement des valeurs circulantes.

b) Ressources cycliques 

Ce sont des ressources attaché ou déposés à l'exploitation et elles subissent une modification quand il ya évolution. Exemple : les dettes à court terme.

c) Besoins acycliques 

Ce sont les actif ou emplois fixes, les besoin durable qui sont les moyens de production de l'entreprise. Il s'agit uniquement des biens durables qui contribuent au cycle d'exploitation.

d) Ressources acycliques 

Ce sont des fonds disposés par l'entreprise pour financer soit les capitaux fixes, soit les valeurs d'exploitations. Exemple : les fonds propres.

ü Calcul de besoins en fonds de roulement.

Le besoin en fonds de roulement s'obtient par la différence entre les besoin cycliques(BC) et les ressources cyclique(RC),

Formule : BFR=BC-RC.

ü Appréciation de besoin en fonds de roulement.

Deux situations peuvent se présenter :

1ère situation : les BFR sont positifs.

Il s'agit d'une situation ou les besoins cycliques sont supérieurs aux ressources cycliques. Ainsi les ressources cycliques ne peuvent couvrir les besoins cycliques. Dans ce cas la trésorerie est alors serrée ou négative. Par conséquent, l'excédent des capitaux permanents financera les besoins cycliques.

L'entreprise est dans l'obligation de faire recours au fonds de roulement pour couvrir l'excédent des besoins

2ème situation : les BFR sont négatifs.

Dans le cas où les BFR sont négatifs, on est en face des situations ci-après :

- Les ressources cyclique sont supérieur aux besoins cycliques ;

- Tous les besoins cycliques sont couvert par les ressources cycliques ;

- Dans ce cas, la trésorerie est positive ;

- Et le surplus de ses ressources devient des capitaux ou alimentent les capitaux permanentes que l'entreprise exploite à l'écart du cycle d'exploitation.

L'appréciation de BFR, se résume par ce qui suit :

- Les éléments qui augmente le besoin en fonds entrainent la diminution de la trésorerie ;

- Par contre, les facteurs qui diminuent les besoins en fonds de roulement améliorent la trésorerie.

1.2.3.6.3. Trésorerie.

Le FRN et le BFR jouent un rôle très important dans la détermination de la trésorerie28(*). La trésorerie est définie différemment selon la conception de chaque auteur, la plupart définisse comme étant la différence entre les valeurs réalisable et disponible d'une part et les dettes à court terme d'autre part.

Pour Gauthier et cause G., « la trésorerie est la différence entre les capitaux permanent dont dispose l'entreprise et ses besoins de financement ».29(*)

Mais d'une manière générale, nous définissons la trésorerie comme étant la différence entre les valeurs réalisable et disponible d'une part et les dettes à court terme et cette différence relevée entre ses 3 dispositions permettent de faire échéance à court terme et ses dépenses.

1.2.3.6.3.1. Types de trésorerie.

a) Trésorerie totale (TT).

La trésorerie totale générale, c'est la différence entre les valeurs réalisable à court terme et les valeurs disponibles d'une part, et les dettes à court terme d'autre part.

Formule TT= (VR+VD) - DCT

b) Trésorerie immédiate (TI).

La trésorerie immédiate, c'est le reste des valeurs disponibles après avoir liquidé totalement les dettes à court terme. Elle exprime la réaction de la capacité de l'entreprise à l'échéance à court terme, par les disponibles et caisse.

Formule : TI= VD-DCT.

c) Trésorerie active(TA).

Elle est constitué par des disponibilités courantes dégagées par le fonctionnement de l'entreprise auxquels il faut ajouter les bons de trésor et les autre placements remboursables à tout moment (valeurs mobilières de placement).

Formule : TA=VD+valeur mobilières de placement.

d) Trésorerie passive (TP).

Elle est représentée par les découverts bancaires, les effets escomptés les autres dettes financières à court terme.

e) Trésorerie nette (TN).

Elle est la différence entre le fonds de roulement net et les besoins en fonds de roulement. Elle s'obtient aussi par la différence entre la trésorerie active et la trésorerie passive.

Formule : TN=FR-BFR.

1.2.3.6.3.2. Appréciation de la trésorerie

L'interprétation ou l'appréciation de la trésorerie peut se faire de trois manières :

a) Trésorerie négative ou serrées.

Nous avons dans ce cas cette situation VD<DCT ou FR<BFR. Dans ce cas la gestion de l'entreprise dépend des crédits à court terme, qu'elle doit rechercher. Ce manque des disponibilités ou insuffisance des disponibilités, donne lieu à des conséquences ci-après :

- L'entreprise sollicite auprès de ses créances les délais de paiement ce qui est mal pour ce dernier ;

- L'entreprise peut presser ou obliger ses débiteur ; qui peut provoquer leur mécontentement ;

- Elle peut aussi solliciter les crédits auprès des banques, d'où les intérêts et frais à payer.

a. Trésorerie positive ou aisée.

Dans ce cas, la situation se présente comme suit :

VD>DCT et FR>BFR la trésorerie de l'entreprise connait un essor excédentaire.

Il faudra que l'entreprise rentabiliser cet excédent. Elle pourra utiliser l'excédent à de fin ci- après :

- Acheter, approvisionner les matières première et marchandise à un prix avantageux ;

- Rembourser au comptant avec régularité pour obtenir les réductions commerciales.

- Accentuer les moyens de production et des distributions.

b. Trésorerie nulle.

Dans ce cas : VD=DCT et FR=BFR.

Cette situation fait voir que l'entreprise est au bord du risque, par rapport à cette égalité. Car si l'entreprise paye la totalité des dettes, la VD devient nulle.si l'entreprise paye la moitié des dettes, la valeur disponible devient inferieur aux dettes à court terme. Et si le FR finance la totalité ou une partie de BFR, le FR devient nul ou inférieur au BFR. Cet état financier n'est pas du tout favorable pour l'entreprise.

CHAPITRE 2. PRESENTATION DE LA REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU (REGIDESO)

Tout au long de ce chapitre, il est question d'aborder les faits historiques importants ayant marqué la REGIDESO par sa situation géographique, son objet social, sa forme juridique, ses activités, sa structure fonctionnelle et organique.

SECTION 1. APERCU HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE

2.1.1. Aperçu historique

La REGIDESO est un établissement public à caractère industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique et placé sous le double tutelle des ministères de l'énergie (tutelle technique) et de portefeuille (tutelle financière).

A sa création, le 30 décembre 1939, elle avait pour objet l'exploitation, le développement et la modernisation de la distribution d'eau à Boma, Matadi, Mbandaka et Kisangani. Elle avait pour mission d'exploiter les stations existantes et d'étudier les possibilités d'importation des nouvelles usines de traitement d'eau.

En 1942, la REGIDESO s'était vue confier la distribution d'électricité à Mbandaka tandis qu'en 1945, elle avait repris la distribution d'eau à Lubumbashi. Par suite de l'essor prodigieux pris par le Congo après la guerre en 1940-1945, la plus part des unités de production avait atteint le maximum de leur capacité de production.

En 1945, dans le cadre de réalisation du premier plan décennal, le piège avait entamé un vaste programme, l'installation de distribution d'eau et d'électricité dans une trentaine de localités importantes et centres ruraux d'exploitation. Durant la période allant de 1960 à n1968, la REGIDESO s'était trouvée dans une situation excessivement difficile. Le manque du personnel qualifié et conflit politique l'avaient empêché de poursuivre ses activités dans la majorité des stations. Cette situation avait entrainé, par voix de conséquence, une dégradation importante tant des moyens de production que de distribution dans la plupart des sièges d'exploitation.

Dès l'avènement de la République, des projets d'investissement ont été entrepris en vue d'améliorer la situation existante. Mais au début de l'année 1968, il décida de confier la gestion de la REGIDESO à une société privée belge, la cominière, pour une durée de cinq ans en lui fixant des objectifs suivants :

- Réorganisation de la gestion ;

- Remise en état d'installation ;

- Formation de personnel et des cadres nationaux.

Ce n'est qu'en 1972 que les nationaux ont repris la direction de l'entreprise jusqu'à nos jours. En 1978, le ministère de l'énergie notifiât à la Société Nationale d'Electricité, SNEL en sigle. Cette opération prévue pour la fin de cette même année n'a pu se réaliser qu'au cours de l'exercice 1979 selon un programme de remise et reprise conçu pour la REGIDESO assure la production d'eau dans 93 centres d'exploitation repartis sur toute l'étendue de la République comme suit : Kisangani 4, Bas-Congo 12, Equateur 12, Kasaï -Oriental 8, Kasaï-Occidental, Province-Oriental 10, Bandundu 14, Sud-Kivu 3, Nord-Kivu 3 et Maniema 4.

Depuis Décembre 1939, date marquant la création de la REGIDESO, les textes suivants ont régi la dite entreprise :

- Arrêté royal du 28 mars 1933 portant constitution d'eau dans la colonie,

- Décret du décembre 1929 confiant à la REGIDESO, l'exploitation du secteur d'électricité dans la colonie,

- La régie a désormais pour missions l'exploitation de l'eau et de l'électricité dans la colonie (Congo-Belge, Rwanda, Burundi),

- Décret du 20 juin 1961 portant une légère modification au décret 1939 (les activités de la REGIDESO ne sont pas étendues au Rwanda-Burundi),

- Ordonnance loi n°68-116 du 29 mais 1962 par laquelle la gestion de la REGIDESO est confiée à la cominière pour un mandat de 5 ans,

- Ordonnance loi n°73/197 du mai 1973 portant statut de la régie de distribution d'eau et d'électricité de la République Démocratique du Congo : tutelle technique et ministère du portefeuille, tutelle financière. c'est cette dernière loi qui est en vigueur jusqu'aujourd'hui.

2.1.2. Situation géographique

La REGIDESO est implantée sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo. Son siège social est situé à Kinshasa dans la commune de la Gombe au croisement du boulevard du 30 juin et de l'avenue de la démocratie (ex huilerie).

SECTION 2. FORME JURIDIQUE ET OBJET SOCIAL

2.2.1. Forme juridique

La REGIDESO est une entreprise publique à caractère technique, industrielle et économique régie par les dispositions générales de loi cadre n°78-002 portant n°77-019 et 78-197 portant respectivement sur les cahiers des charges ses statuts. Aux termes de l'article 4 du cahier des charges, la REGIDESO a le monopole de l'exploitation et de la distribution de l'eau potable dans les localités où elle est implantée ainsi que dans les futurs sièges d'exploitation à créer et d'une technique approuvée par la tutelle.

Après la réforme des entreprises publiques, la régie de distribution d'eau en sigle REGIDESO, devient la société par action à responsabilité limitée (SARL), spécialisée dans le domaine de distribution d'eau potable en RDC.

Par la loi et décret suivant :

- Loi n°08/007 du 07 juillet 2008, portant dispositions générales relatives à la transformation des entreprises publiques,

- Le décret loi n°09/11 du 24 avril 2009 portant mesure transitoire relatives à la transformation des entreprises publiques.

2.2.2. Objet social

Son objet social est le suivant :

- L'exploitation des distributions d'eau et des installations du comptage, d'adduction et de traitement des eaux à distribuer,

- L'étude et la réalisation des travaux d'établissement des distributions nouvelles ou d'extension des distributions existantes. Elles peuvent également effectuer toutes les opérations de rattachement directement.

SECTION 3. STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE

2.3.1. Structure organique

Les dispositions juridiques précitées prévoient des principes organiques suivantes :

1. Tutelle

La REGIDESO, entreprise publique à caractère industriel et commercial, est placée sous tutelle de ministre de finances et du portefeuille (conseil supérieur de portefeuille) et technique du ministre de l'énergie.

2. Conseil d'administration

Le conseil d'administration a pour rôle d'administrer les activités de la REGIDESO. Elle est constituée :

- D'un président délégué général,

- De son adjoint,

- Et des administrateurs.

Les membres de conseil d'administration décident de la politique que la REGIDESO devra appliquer pour réaliser sa mission.

3. Comité de gestion

Le comité de gestion a pour rôle de veiller à l'exécution des décisions du conseil d'administration. Il est mis en place par l'arrêté ministériel n°001/CAB/MPP0/97 du 03/07/1997 et comprend les postes suivants :

- Un président délégué général,

- Un administrateur directeur technique,

- Un administrateur directeur financier,

- Un représentant du personnel.

4. Organes de la REGIDESO

Hormis celles prévues par la loi, les organes de la REGIDESO sont structurés de la manière suivante :

a. Direction générale

Elle est composée de :

- Un secrétaire général,

- Une direction de contrôle de gestion, organisation et stratégie,

- Un centre d'exploitation et maintenance informatique,

- Collège des conseilleurs.

b. Direction financière

Elle est composée des divisions, des directions, organisation et bureaux ci-après :

- Division informatique, administration et financière,

- Bureau administratif,

- Trois directions qui sont la trésorerie, la comptabilité et les ressources humaines,

- Centre médical,

- Centre de formation.

c. Direction technique

Elle est composée des :

- Division informatique technique et commerciale,

- Quatre directions qui sont l'exploitation, les développements et la recherche logistique,

- Commerciale,

- Bureau technique.

d. Direction provinciale

Cet organe correspond à deux directions à Kinshasa et à plusieurs autres endroits du pays à savoir :

- Direction de traitement des eaux,

- Direction de distribution catégorisées et munies des exploitations dans les différentes provinces du pays.

2.3.2. Structure fonctionnelle

Le fonctionnement de la REGIDESO est structuré comme suit :

1. Délégation générale ou administration générale

Le président délégué général (PDG) ou l'administrateur général (ADG) est chargé de l'administration et de la supervision de toutes les activités réalisées ou à réaliser au sein de la société. Il est assisté chacun à la matière les concernant, pour l'administration directrice technique et l'administrateur financier.

2. Administrateur directeur technique

Pour les questions techniques d'exploitation commerciale, logistique, de recherche et de développement.

3. L'administrateur financier

Chargé des finances de l'entreprise

4. Secrétaire général

Il a pour mission d'assurer et d'optimiser les taches du secrétaire de la délégation générale, du comité de gestion et d'administration ainsi que de transmettre et de recevoir toutes les correspondances.

5. Directeur d'audit interne

Chargé de l'audit interne au sein de la REGIDESO

6. Directeur du centre d'exploitation et maintenance informatique

Chargé de concevoir, planifier et gérer l'ensemble des activités informatiques et maintenir les machines informatiques en état de marche.

7. Directeur de contrôle de gestion, organisation et stratégie

Chargé d'exécuter un contrôle adéquat, de dynamiser la gestion, l'organisation et les stratégies de la société.

8. Collège des conseillers

Assistent le PDG par leurs conseils pour la prise des décisions pour certains dossiers spécifiques.

9. Directions provinciales

Chargée de la production et de la distribution d'eau dans les différentes provinces du pays notamment ; Kinshasa, Bas-Congo, Bandundu, Equateur, Kasaï-Oriental, Kasaï-Occidental, Province Orientale, Katanga, Nord Kivu, Sud Kivu et Maniema.

2.3.3. Organigramme de la REGIDESO

ASSEMBLEE GENERALE

CONSEIL D'ADMINISTRATION

ADMINISTRATEUR DELEGUE

DIR LOGIST

DIR APPRO

DIR GRH

Dir

DIR COMM

DIR DEV.RECH

DIR D'EXPLOIT

DIR

DP CATEGORIE A

DP KATANGA

DP ORIENTALE

DP BAS CONGO

DP SUD KIVU

DP KINSHASA

DCK NORD

DCK SUD

DCK EST I ET EST II

DCK OUEST

DCK CENTRE

DTE EST/OUEST

DDK EST/OUEST

DP CATEGORIE B

DP KASAI ORIENTAL

DP NORD KIVU

DP KASAI OCCIDENTAL

DP CATEGORIE C

DP EQUATEUR

DP BANDUNDU

DP MANIEMA

DIR INSPECT ET SURVEILLANCE

DIR AUDIT INTERNE

DIR CONTROLE DE GEST OPRG ET STRAT

COORDINAT DES CENTRES SECOND

COLLEGE DE CONSEILLERS

CEP-O

SECRETARIAT GENERAL

DIRECTEUR GENERAL ADJOINT

Source : Direction administrative de la REGIDESO 2016

2.4.4. Activités et perspectives d'avenir

2.4.4.1. Activités de la REGIDESO

La REGIDESO ayant pour objet l'exploitation, la distribution d'eau potable et des installations annexes, d'adduction et de traitement des eaux à distribuer, pour alimenter en eau potable les centres de grand ou de petite importance. Il est fait appel dans la plus part des cas à l'emploi des eaux et de surface qui sont en quantité abondante dans notre pays.

Ces eaux sont nécessaires de leur faire subir un traitement chimique au préalable. Cette matière étant du domaine des chimistes, nous passons en revue pour la mémoire les différentes étapes de traitement permettant d'obtenir de l'eau potable, notamment :

- La sédimentation,

- L'aération,

- La floculation,

- La correction d'agressivité.

2.4.4.2. Perspectives d'avenir de la REGIDESO

LA REGIDESO joue un rôle capital dans le processus de développement socio-économique de la république démocratique du Congo. Ainsi, elle a pour mission principale le traitement et la distribution d'eau potable sur toute l'étendue du territoire national.

Elle s'occupe également des travaux d'installation, de réaménagement et l'extension du système de production et de distribution d'eau dans toute la République Démocratique du Congo.

Ainsi, la REGIDESO, dans ses champs d'action, se dote d'améliorer la qualité des services à ses abonnés et, pour besoin d'efficacité de gestion à organiser une structure particulière pour la ville de Kinshasa, qui prévoit cinq directions commerciales ( DCK NORD, SUD, EST 1, EST II et OUEST) et deux directions commerciales.

CHAPITRE III.

ANALYSE DU FONDS DE ROULEMENT DE LA REGIDESO

Dans ce troisième et dernier chapitre de notre travail, nous allons analyser la situation financière de la REGIDESO à travers trois indicateurs que voici :

Ø Le Fonds de roulement,

Ø Le Besoin en fonds de roulement et

Ø La trésorerie nette.

Pour ce faire, nous répartissons ce chapitre en deux sections dont la première présente les matériels d'étude tandis que la seconde est consacrée à l'analyse proprement dite.

SECTION 1. PRESENTATION DES MATERIELS D'ETUDE

Dans cette section, nous présentons les états financiers de la REGIDESO qui feront l'objet de notre étude.

FRN = Ress stables (RS) - Actif imm nets (AIN)

3.2.1. Calcul de Fonds de Roulement Net de la REGIDESO de 2012 à 2014

FRP = Capitaux Propres - Actif imm net

FRE = Dettes financières - Actif imm nets (AIN)

Tableau n°4 : Calcul de fonds de roulement étranger de la REGIDESO

BFR = Actif Circulant - Passif circulant

TN = FRN -BFR

TN = TRESORERIE ACTIF -TRESORERIE PASSIF

Rubriques

201220132014

Tréso. actif (TA)

12 373 651 774,003739627211

21680103435

Trésor passif (TP)

675 529 465,00215232050,9

1420227208

TN

11 698 122 309,003.520.00020.300.000

Ä TN

-

23%82%

Source : nous-mêmes sur base des données reçues.

Commentaire :

Nous remarquons que la trésorerie nette de la REGIDESO a été positive durant toute la période d'étude, ceci voudrait dire que la société disposait de quoi subvenir à ses besoins financiers de court terme.

Graphique n°4. Evolution de la trésorerie nette de la REGIDESO

Source : nous-mêmes sur base des données reçues

Commentaire :

La lecture de ce graphique traduit l'évolution croissante de la trésorerie nette de la REGIDESO pendant la période tri6annuelle de notre étude.

3.4. Etat de lieu

En effet, notre travail a porté sur l'analyse du fonds de roulement au sein de la REGIDESO. Trois indicateurs financiers nous ont servis à l'analyse des états financiers de ladite entreprise, à savoir le bilan.

Après différentes analyses menées sur le sujet d'étude, nous sommes arrivés au résultat suivant :

- Le fonds de roulement net (FRN) de la REGIDESO a été négatif durant les trois années d'étude. Ce qui nous amène à dire que ni le principe d'équilibre financier minimum ni moins celui de sécurité financière n'a été respecté.

- Toute fois pour approfondir les recherches en vue d'évaluer en détail le dit fonds de roulement, nous avons mêmes calculé les autres types de fonds de roulement à savoir le fonds de roulement propre et le fonds de roulement étranger. De ce qui précède, nous avons aboutit au résultat suivant : les deux types de fonds de roulement ont évolué de manière négative, ce qui signifie donc que ni les capitaux propres de la REGIDESO ni moins ses dettes financières n'ont pas financé à 100 %, les actifs immobilisés nets.

- Quand au calcul du besoin en fonds déroulement, nous avons trouvé qu'il a évolué lui-aussi de manière négative et décroissante. situation qui nous pousse à dire que les dettes du passif circulant sont largement supérieures aux biens d'actif circulant.

- En fin, le dernier indicateur calculé c'est la trésorerie nette (TN). Celle-ci au moins, a été positive durant les trois années d'étude. Cet état de chose explique la capacité de l'entreprise à pouvoir honorer ses engagements à court terme.

CONCLUSION

Nous voici arrivé à la fin de notre travail intitulé « analyse du fonds de roulement dans une société commerciale, cas de la REGIDESO de 2012 à 2014 »

Notons que l'objectif de notre étude à constitué au diagnostic de la situation financière de la REGIDESO à travers les trois indicateurs choisis qui sont : le fonds de roulement net (FRN), le besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie nette (TN).

Pour orienter notre démarche, nous avons formulé la problématique de notre travail sur base des questions suivantes :

Ø La REGIDESO, respecte-t-elle la règle de l'équilibre financier minimum et celle de la sécurité financière ?

Ø Si oui, Comment se comporte son fonds de roulement durant la période sous-étude ?

Ø Qu'en est-il de son besoin de financement et de sa trésorerie ?

La réponse à ces questions a nécessité des méthodes et techniques suivantes :

Ø La méthode analytique,

Ø La méthode comparative,

Ø La technique documentaire,

Ø La technique d'interview.

Cependant après différentes analyses menées sur le thème de notre étude, nous sommes arrivés à la conclusion suivante :

Ø Ni la règle de l'équilibre financier minimum, ni celle de la sécurité financière, n'a été respectée pendant la période sous-étude,

Ø Le fonds de roulement de la REGIDESO a été négatif puis décroissant durant toute la période d'étude,

Ø Le besoin en fonds de roulement a été aussi négatif pendant les trois années d'étude,

Ø Nous noterons seulement la bonne position de la trésorerie nette de la REGIDESO qui est restée positive pendant les trois années.

Sur ce, nous infirmons les deux hypothèses de notre étude.

Ce résultat n'est pas du tout appréciable au su des principes d'une bonne gestion financière de l'entreprise ; c'est ainsi que nous formulons des suggestions suivantes afin que la structure financière de la REGIDESO soit améliorer :

Ø Pour le fonds de roulement, la REGIDESO doit vendre certains biens d'actifs immobilisées afin d'augmenter ses ressources, procéder à la récupération des prêts à longs terme et des titres de participations qu'elle a accordée aux autres sociétés moyennant de réductions afin d'augmenter ses revenus financiers ;

Ø Pour le besoin en fonds de roulement, la REGIDESO devra accorder des réductions à ses consommateurs qui paient avant l'échéance et éviter de contracter beaucoup des dettes envers ses créanciers

Ø Quand à la trésorerie nette, nous disons qu'elle a été positive mais pas suffisante. Cependant il faut encourager les consommateurs des produits de la REGIDESO à pouvoir payer cash dans le délai prévu.

Nous n'avons pas la prétention d'avoir réalisé un travail parfait c'est une oeuvre humaine. C'est pourquoi, nous nous soumettons à toute correction nécessaire susceptible d'approfondir la science dans nos futures recherches.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Bongo-bongo, Cours de méthodes de recherches scientifiques, ISP-GOMBE, inédit 2006

2. Pinto R. et Grawitz M., Méthodes des sciences sociales, éd. Persée, Paris, 1996.

3. KUYUNGA B. et SHOMBA K., initiation aux recherches scientifiques, éd. Kinshasa, 1995.

4. CHALET D., Méthodes et techniques de recherche scientifique, éd. Dalloz, Paris, 1983.

5. CORHAY A. et MAPAPA, fondement de gestion financière. Ed. Université de liège, Bruxelles, 2007.

6. Onésime KUKATULA FALASH, Entreprise Multinationales : Enjeux du développement socio-économique et de la réduction de la pauvreté en RDC, Edition, Universitaire Africaine, Kinshasa, 2013.

7. ARMAND D. Manuel de gestion financière, éd. Marketing, volume 2, 1999.

8. MICHEL.R, L'analyse financière, éd. PUF, paris, 1994.

9. DEPALLENS, Gestion financière des entreprises, éd. Sirey, paris, 1986.P.70.

10. SHINGA FALANGA, analyse de la structure financière d'une entreprise publique, cas de la SNEL de 2004 à 2006, TFC inédit, ISP-Gombe, Kinshasa, 2007-2008.

11. Gauthier et cause G., la trésorerie dans l'entreprise, éd. public universel ; paris, 1981.

II. NOTES DE COURS

1. EBOMA ADZUKNA B. note de cours de droit des affaires, inédits G3 SCA/ISP/Gombe, Kinshasa, 2010-2011.

2. E. KANGODIE, Cours de Gestion financière, G3 ISC/GOMBE, Kinshasa, 2006 - 2007.

3. KVUAYENO TANGI, Notes de cours d'analyse financière, inédit, G3, ISC/Gombe, Kinshasa, 2008-2009

4. Edgar MAKUNZA, Notes de cours d'analyse des bilans, inédits, G3 SCF, ISC/Gombe, 2009-2010

5. Onésime KUKATULA F., Notes de cours de gestion financière à court terme, L1 SCA, ISP-Gombe, Kinshasa, 2013-2014.

III. AUTRES SOURCES

1. BCC, condensés statistiques d'information statistique sur l'inflation en RDC 2015

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESES DU TRAVAIL 2

3. CHOIX ET INTERET DU SUJET 2

4. DELIMITATION DU SUJET 2

5. METHODES ET TECHNIQUES 2

5.1. Méthodes 3

5.1.1. La méthode analytique 3

5.1.2. La méthode comparative 3

5.1.3. La méthode quantitative 3

5.2. Techniques 3

5.2.1. La technique documentaire 3

5.2.2. La technique d'interview 3

6. DIVISION DU TRAVAIL 4

7. DIFFICULTES RENCONTREES 4

CHAPITRE 1. GENERALITES SUR LES CEONCEPTS DE BASE 5

SECTION 1. NOTION SUR L'ENTREPRISE 5

1.1.1. Définition 5

1.1.2. Les rôles de l'entreprise 5

1.1.3. Les fonctions de l'entreprise 6

1.1.3.1. La fonction administrative 6

1.1.3.2. La fonction financière 6

1.1.3.3. La fonction comptable 6

1.1.3.4. La fonction commerciale 6

1.1.3.5. La fonction technique. 7

1.1.3.6. La fonction sécurité. 7

1.1.3.7. La fonction de production. 7

1.1.4. Classification des entreprises 7

1.1.4.1. D'après leurs secteurs d'activité, 7

1.1.4.2. D'après leurs dimensions 8

1.1.4.3. D'après leur nature 9

1.1.4.4. D'après leurs positions dans le circuit économique 10

SECTION 2. L'ANALYSE FINANCIERE 11

1.2.1. Définition 11

1.2.2. But de l'analyse financière 11

1.2.3. Structure financière. 12

1.2.3.1. Définition 12

1.2.3.2. Présentation de la structure financière 13

1.2.3.2.1. Actif du bilan 13

1.2.3.2.2. Passif du bilan 14

1.2.3.3. Matériels d'analyse de la structure financière. 15

1.2.3.3.1. Bilan 15

1.2.3.3.1.1.Définition. 15

1.2.3.3.1.2. Actif. 16

1.2.3.3.1.3. Passif. 16

1.2.3.3.1.4. Présentation financière du bilan. 16

1.2.3.4. Préalable à l'analyse financière 17

1.2.3.4.1. Bilan condensé. 17

1.2.3.4.2. Le bilan synthétique. 17

1.2.3.5. Le Tableau de Formation des Résultats (TFR). 19

1.2.3.5. Equilibre financier. 20

1.2.3.5.1. Règle de l'équilibre financier minimum. 20

1.2.3.5.2. Règle de la sécurité financière. 21

1.2.3.6. Etude des indicateurs de l'équilibre financier. 21

1.2.3.6.1. Fond de roulement. 21

1.2.3.6.1.1. Définition. 21

1.2.3.6.1.2. Appréciation du niveau de fonds de roulement. 22

1.2.3.6.2. Besoin en fonds de roulement. 24

1.2.3.6.2.1. Besoins cycliques et ressources cycliques. 25

1.2.3.6.3. Trésorerie. 26

1.2.3.6.3.1. Types de trésorerie. 27

1.2.3.6.3.2. Appréciation de la trésorerie 28

CHAPITRE 2. PRESENTATION DE LA REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU (REGIDESO) 29

SECTION 1. APERCU HISTORIQUE ET SITUATION GEOGRAPHIQUE 29

2.1.1. Aperçu historique 29

2.1.2. Situation géographique 31

SECTION 2. FORME JURIDIQUE ET OBJET SOCIAL 31

2.2.1. Forme juridique 31

2.2.2. Objet social 31

SECTION 3. STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE 32

2.3.1. Structure organique 32

2.3.2. Structure fonctionnelle 34

2.3.3. Organigramme de la REGIDESO 36

2.4.4. Activités et perspectives d'avenir 37

2.4.4.1. Activités de la REGIDESO 37

2.4.4.2. Perspectives d'avenir de la REGIDESO 37

CHAPITRE III. 38

ANALYSE DU FONDS DE ROULEMENT DE LA REGIDESO 38

SECTION 1. PRESENTATION DES MATERIELS D'ETUDE 39

3.1.1. Présentation du Bilan Pluriannuel 40

3.1.2. Présentation du matériel d'analyse déflaté 41

3.1.3. LE BILAN CONDENSE ET LE BILAN SYNTHETIQUE 44

3.1.3.1. les bilans condensés 44

3.1.3.2. Les bilans synthétiques 45

SECTION 2. ANALYSE PROPREMENT DITE 46

Les trois indicateurs financiers que nous avons cités précédemment (FRN, BFR et TN) seront calculés à partir des bilans synthétiques. 46

3.2.1. Calcul de Fonds de Roulement Net de la REGIDESO de 2012 à 2014 46

3.2.1.1. Le Fonds de Roulement Propre (FRP) 47

3.2.1.2. Le fonds de roulement étranger (FRE) 48

3.2.2. Calcul de besoin en fonds de roulement de la REGIDESO 50

3.2.3. Calcul de la trésorerie nette de la REGIDESO 51

3.4. Etat de lieu 52

CONCLUSION 54

BIBLIOGRAPHIE 57

TABLE DES MATIERES 58

+

* 1 Bongo-bongo, Cours de méthodes de recherches scientifiques, ISP-GOMBE, inédit 2006

* 2 Pinto R. et Grawitz M., Méthodes des sciences sociales, éd. Persée, Paris, 1996, p.16

* 3 KUYUNGA B. et SHOMBA K., initiation aux recherches scientifiques, éd. Kinshasa, 1995. P57

* 4 CHALET D., Méthodes et techniques de recherche scientifique, éd. Dalloz, Paris, 1983, p.23.

* 5CORHAY A. et MAPAPA, fondement de gestion financière. Ed. Université de liège, Bruxelles, 2007 ; P 9.

* 6 EBOMA ADZUKNA B. note de cours de droit des affaires, inédits G3 SCA/ISP/Gombe, Kinshasa, 2010-2011.

* 7 Onésime KUKATULA FALASH, Entreprise Multinationales : Enjeux du développement socio-économique et de la réduction de la pauvreté en RDC, Edition, Universitaire Africaine, Kinshasa, 2013, PP. 22-23.

* 8 E. KANGODIE, Cours de Gestion financière, G3 ISC/GOMBE, Kinshasa, 2006 - 2007.

* 9ARMAND D. Manuel de gestion financière, éd. Marketing, volume 2, 1999, P59

* 10 MICHEL.R, L'analyse financière, éd. PUF, paris, 1994, p38.

* 11 DEPALLENS, Gestion financière des entreprises, éd. Sirey, paris, 1986.P.70.

* 12 KVUAYENO TANGI, Notes de cours d'analyse financière, inédit, G3, ISC/Gombe, Kinshasa, 2008-2009

* 13 Paul BAKAJIKA SOMBAMANIA, op.cit, P.36

* 14 SHINGA FALANGA, analyse de la structure financière d'une entreprise publique, cas de la SNEL de 2004 à 2006, TFC inédit, ISP-Gombe, Kinshasa, 2007-2008.

* 15 MAPAPA MBANGALA, op.cit, P.15

* 16 NSIMBA LUZOLO, Op. Cit, P.31

* 17 Edgar MAKUNZA, Notes de cours d'analyse des bilans, inédits, G3 SCF, ISC/Gombe, 2009-2010

* 18 NSIMBA LUZOLO, Op. Cit, P, 33

* 19 E. COHEN, Op. Cit., p. 8

* 20 Edgar MAKUNZA, Notes de cours d'analyse des bilans, G3 SCF, ISC/Gombe, 2009-2010

* 21Onésime KUKATULA F.,Notes de cours de gestion financière à court terme, L1 SCA, ISP-Gombe, Kinshasa,2013-2014, p.31

* 22 SHINGA FALANGA, op.cit, p.8

* 23Onésime KUKATULA F. op.cit, p.32

* 24 DEPALLENS G, op cit.p17.

* 25 SHINGA FALLANGA, op.cit, p.12.

* 26Onésime KUKATULA F. op.cit, p.34

* 27 Onésime KUKATULA F., op.cit, p.33

* 28Onésime KUKATULA F. op.cit, p.35

* 29 Gauthier et cause G., la trésorerie dans l'entreprise, éd. public universel ; paris, 1981, p.37

* 30 BCC, condensés statistiques d'information statistique sur l'inflation en RDC 2015






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway