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Analyse du consentement à  payer des ménages. Cas des ordures ménagères à  Cotonou.

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par A. Carlos Venance AGBAHOLOU
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey Calavi - Licence en économie appliquée 2017
  

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III. La gestion des déchets solides : quelques évidences empiriques

Le système de gestion de déchets solides ménagers mis en place par les autorités locales doit être efficace afin de relever le défi en matière de gestion de l'environnement. Ainsi, pour une meilleure efficacité du système, Sandra (1996) propose le recours au secteur privé pour la recherche de capitaux. Selon elle, le secteur privé est plus efficient à cause de sa flexibilité dans la gestion car le secteur privé, à l'inverse du public, est en mesure de renvoyer du personnel qui ne remplirait pas correctement ses tâches. Dans l'Administration, il y a généralement trop de manoeuvres et pas suffisamment de personnel qualifié. Si l'on veut obtenir une meilleure efficience des systèmes, il faut absolument introduire la concurrence.

Il faut une analyse politique des enjeux, des rapports et des stratégies des différents acteurs. Dans le même ordre, DANVI fait une analyse de la situation des ordures à Abidjan. Selon elle, il faut adapter les moyens matériels et humains des sociétés gestionnaires (de ramassage) au rythme de croissance de la population. Ensuite, il faut une organisation de la décharge pour pallier le problème de saturation de celle-ci et enfin, il faut une revalorisation des ordures.

DURAND (2010) signale que dans les villes du tiers monde, les problèmes d'assainissement sont d'autant plus aigus que leur croissance est rapide. L'étude de l'environnement urbain revient donc à prendre en compte, dans les décisions qui encadrent les activités économiques et sociales, tout ce qui influe directement ou non sur la qualité de la vie et la sécurité des citadins, mais aussi sur le bon fonctionnement du système. Le problème d'assainissement est un sujet d'actualité partout dans le monde et particulièrement dans les pays en développement. Or, l'insuffisance de mécanismes efficaces d'élimination des déchets dans la majorité des villes des pays en développement se traduit par d'énormes accumulations de déchets riches en nutriments, qui jusqu'à ce jour constituent une menace pour l'environnement et pour la santé humaine. La découverte d'un moyen sûr et économique de recycler une partie ou la totalité des déchets urbains aurait un double avantage : l'assainissement de l'environnement urbain, la réduction des risques pour la santé.

La bonne gestion des déchets solides ménagers peut être signe d'une meilleure gouvernance des autorités locales, de leurs capacités à maîtriser l'espace urbain. Ainsi, pour être durable, l'utilisation des ressources en milieu urbain doit s'accompagner d'une récupération accrue des déchets et sous-produits. L'utilisation plus équitable, viable et durable des ressources urbaines passe nécessairement par une meilleure gouvernance.

Réalisée par Carlos AGBAHOLOU et Fidèle AITCHEDJI 19

Analyse des déterminants du consentement à payer : cas des ordures ménagères à Cotonou

Véronique (1996) suggère qu'il est temps de repenser complètement le problème des déchets en tenant compte avant tout des besoins et des possibilités des populations; une concertation devra s'établir entre les pouvoirs publics, les techniciens des administrations, des entreprises, des ONG et les diverses sources de financement pour une gestion efficace des déchets solides en Afrique.

La gestion des DSM paraît souvent simple, banal au point où les autorités africaines ont parfois de difficulté à trouver une solution définitive. Sandra (1996) le reconnaît aussi lorsqu'elle dit : « le problème des déchets solides a l'avantage et l'inconvénient d'apparaître comme un problème banal, perceptible dans ses manifestations quotidiennes par chacun et pour lequel chacun croit avoir une solution simple à proposer. C'est pourquoi les habitants des villes africaines se demandent comment trente ans après les indépendances, les pays africains ne sont pas toujours capables de trouver une solution satisfaisant à ce problème ». Pendant que Sandra aborde le côté banal des déchets, Venceslas OLOWO (2006) quant à lui parle d'un désengagement de plus en plus poussé des autorités municipales laissant les populations cohabiter tant bien que mal dans un environnement sanitaire précaire avec tous les risques que cela comporte. Il poursuit en disant que ces populations doivent dès lors se démener dans un contexte d'ostracisme économique chaque jour plus intense.

Pour KOUASSI (1996), le développement urbain de la ville d'Agboville tient compte des contraintes physiques et des potentialités économiques du département. Cette situation entraîne des problèmes d'assainissement dans la ville car l'effort de la mairie se limite à la collecte des ordures ménagères. Il préconise que la priorité soit accordée à la gestion des déchets et la participation de la population dans les programmes de gestion de l'environnement. Mais pour KOUAMÉ A. (2005), il faut en plus d'une implication sans faille d'abord des populations elles-mêmes, celle de la municipalité et enfin de l'Etat pour résoudre le problème des ordures. Les populations doivent être plus actives dans la gestion des ordures et valoriser la récupération.

C'est dans cette perspective que SANE (2002) dans son article intitulé « la gestion des déchets à Abidjan, un problème récurrent et apparemment sans solution » aborde l'épineuse question des déchets. Selon cette étude, le problème des ordures est dû à l'influence des facteurs

Analyse des déterminants du consentement à payer : cas des ordures ménagères à Cotonou

géographiques notamment les problèmes de croissance de la population, des sites d'émission et la qualité des aménagements.

Houndeton (2008) donne les impacts négatifs de l'inexistence d'une décharge finale. Les effets de ces impacts se ressentent sur la santé de l'homme et le milieu naturel ainsi que sur l'économie de la commune. En vérité, il conclut que cette inexistence est à la base des dépotoirs sauvages, de l'incinération tous azimuts des déchets qui cause plusieurs maladies et entraîne la pollution esthétique et la pollution des sols.

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