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Gestion des risques environnementaux dans le projet Camwater phase II à  Douala.

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par Daniel ESSAPO
UNIVERSITE DE DOUALA-CAMEROUN - MASTER PROFESSIONEL EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMNT DURABLE 2013
  

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1.3- Contexte Scientifique

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont été adoptés en septembre 2000 à New York lors du Sommet du Millénaire des Nations unies. Parmi ces objectifs l'accès à l'eau potable n'apparait que discrètement parmi ceux du chapitre consacré à l'environnement. Ils visent à diviser par deux le nombre de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable et à l'assainissement d'ici 2015.Au Cameroun cet objectif n'a pas été atteint.

En répondant à la question : Combien d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable ? MARSILY. G et BERTRAND, J. (2011) soulignent qu'en 2000, environ 1,1 milliards d'êtres humains n'avaient pas accès à un point d'eau potable proche de chez eux, 3 milliards n'avaient pas de robinet d'eau chez eux, et 2,6 milliards ne disposaient pas de l'assainissement. Le problème n'est pas technique, mais financier. Les Nations unies estiment que, chaque année, environ 1,7 million d'individus meurent de diarrhée (dont 45 % en Afrique sub-saharienne, 40 % en Asie du Sud-est et 15 % dans le reste du monde). La plupart de ces diarrhées sont dues à l'insalubrité de l'eau (pollution bactérienne). Les enfants sont les plus touchés. La diarrhée est la deuxième cause de mortalités, après les infections aiguës des voies respiratoires (2 millions de morts), et avant la malaria (0,9 million), la rougeole (0,4 million) et le sida (0,35 million).

François MEUNIER (2001) dans son analyse de la problématique de l'adduction d'eau potable en Limousin, région Française, démontre le fait que le thème de l'eau potable longtemps sous-évalué, est devenu tout à fait fondamental, tant au niveau économique, qu'au niveau environnemental. En effet, il s'agit d'un sujet très actuel, avec l'instauration de normes de potabilité de plus en plus rigoureuses depuis 1992, et les consommateurs de mieux en mieux informés deviennent de plus en plus exigeants. La problématique limousine concernant la question de l'eau potable est particulièrement spécifique à cette région, car les sources

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d'eaux sont abondantes mais sa gestion s'avère délicate. Les sources largement utilisées pour ravitailler les usagers, présentent en général de faibles réserves et de faibles débits, car le sous-sol, constitué essentiellement de roches primaires imperméables et très résistantes, ne permet pas la constitution d'importantes réserves souterraines en eau. Les communes limousines doivent aussi gérer d'autres handicaps comme l'augmentation de la consommation d'eau malgré une baisse générale de la population, et des disponibilités financières souvent faibles, rendant difficiles l'entretien, la rénovation ou le renforcement des réseaux.

Pour J.F MATTEI (1996), « Les risques, et notamment ceux qui sont involontaires, semblent être de moins en moins acceptés socialement. Nos concitoyens exigent naturellement une protection contre la mort, mais aussi contre la maladie et l'inconfort. Dans ces conditions, l'impact sur la santé fait désormais l'objet d'une exigence accrue ». Ceci entraine la nécessité de la prise en compte du couple Santé-Environnement dans les programmes d'adduction d'eau potable.

Jean-Claude JACQUIOT (2010), dans un exposé répond à la question de savoir : qu'est-ce que l'analyse des risques. De son approche basée sur les travaux de M. Périlhon du CEA de Grenoble, il ressort que : le risque est un ensemble de quatre éléments indissociables à savoir : le Danger, la Probabilité, la Gravite et l'Acceptabilité. Le développement de l'analyse du risque dans ses travaux est caractérisé par 5 étapes qui sont :

? Traiter le Danger par identification des processus, c'est-à-dire l'enchaînement des événements issus des systèmes sources du danger et pouvant conduire à des Evènements Non Souhaitables (ENS) ;

? Représenter l'enchaînement des événements conduisant au danger ;

? Déterminer la Gravité (impacts) des ENS sur les cibles ;

? Déterminer l'acceptabilité par la négociation avec tous les acteurs concernés par la cible.

? Neutraliser les risques par la recherche de toutes les barrières de prévention et de protection qu'il est possible d'identifier pour éviter la production des ENS et leur enchaînement.

Marc SANER, dans son guide d'introduction sur l'évaluation scientifique des risques de santé au Canada, met en exergue l'utilisation des sciences naturelles dans la prise de décisions. L'objectif premier du guide vise à exposer ces concepts dans le contexte de leur utilisation. Les évaluations scientifiques réalisées requièrent des aptitudes techniques sophistiquées ainsi qu'un système complexe de collaboration entre chaque intervenant des

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secteurs public et privé. Dans le cadre du présent document, ce processus est appelé évaluation des risques et l'utilisation de cette information technique lors de la prise de décisions serait la gestion des risques. Le terme gouvernance du risque est utilisé pour les questions liées à la communication des risques, la participation du public et la responsabilisation. Le document aborde trois questions fondamentales représentant les éléments de base d'un système de gestion des risques : « Qui est à risque? », « Quelle est la cause des risques? » et « Quelle est l'approche de Santé-Environnement au Canada relatif aux risques? ».Dans le cadre de notre étude, c'est la population de Douala qui est à risque ; c'est la pratique des acteurs et des populations riveraines qui est la cause des risques environnementaux du réseau d'eau potable ; pour la gestion des risques environnementaux du secteur de l'eau potable, on devrait aboutir à la mise en commun des efforts entre les Ministères de la Santé, de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire.

Les travaux de Joseph ZAYED ont été établit sur le thème : « Perception de risque et principe de précaution ». La scientificité de ses travaux dans la partie évaluation s'articule sur deux aspects à savoir : la gestion des risques et le processus décisionnel. Cette approche a permis d'aboutir à une formule pour calculer le risque.

Risque = Mesure du danger X Fréquence d'exposition au danger

ZAYED dans ce même travail de réflexion détermine 6 principales étapes dans la gestion du risque à savoir : l'Identification ; l'Analyse ; la Planification ; le Suivi ; le Contrôle et la Communication.

Si Mohamed BEN MASSOU (2010), pour un éclairage des idées dans le domaine, développe le cycle de la gestion des risques et catastrophe selon un modèle en trois phases : la phase préventive (l'avant-crise), la phase réactive (pendant la crise) et la phase d'apprentissage (l'après-crise).

L'Amélioration globale du niveau de vie dans les pays dits « développés » conduit les hommes à refuser de plus en plus le risque. Nos sociétés en voie de développement exigent encore un niveau de sécurité qui devrait être en constante augmentation pour mieux appréhender le risque. Ainsi, des situations considérées comme dangereuses aujourd'hui ne l'étaient pas forcément dans le passé. Par ailleurs, les situations de risque ne sont pas perçues de façon identique dans toutes les sociétés. Dans leur ouvrage : « Introduction à l'environnement et au Développement durable » l'UVED propose une lecture de la thématique risque en plusieurs étapes. Après avoir présenté les bases théoriques de la notion

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de risque, elle détaille différentes situations de risques en prenant deux points de vue opposés, d'une part « la planète face à l'homme » et d'autre part « l'homme face à la planète ». Dans les deux cas, qu'elle soit à l'origine ou confrontée à des risques, notre société a développé des outils et des politiques publiques qui encadrent et facilitent la prévention et la gestion des risques.

Simon MONGEAU-DESCOTEAUX, dans son approche de l'analyse des méthodes, techniques et outils pour réaliser des évaluations environnementales rapides en réponse aux situations d'urgence ,met en exergue le fait que pour minimiser les impacts environnementaux de leurs actions, les principaux donateurs de l'aide publique au développement ont instauré des processus d'évaluation d'impacts environnementaux applicables à leurs activités de développement et de coopération afin de mieux encadrer leurs actions à l'international. L'aide internationale ne se limite cependant pas qu'aux programmes de développement et de coopération, elle comprend également des programmes d'assistance humanitaire. Ces programmes sont davantage sollicités en situation de crise, comme les guerres, les inondations et les tremblements de terre. La planification des interventions et la gestion des opérations doivent être immédiates et efficaces afin de répondre rapidement aux besoins des populations affectées. Au regard de cette situation, plusieurs questions surviennent : les méthodes d'évaluations environnementales rapides utilisées par ces organismes humanitaires permettent-elles d'atténuer efficacement les impacts générés par la relocalisation des populations lors de situation d'urgence? Ces techniques sont-elles performantes? Y-a-t-il lieu de proposer des améliorations? Afin de répondre à ces interrogations, le présent essai compare et évalue les diverses méthodes d'évaluations environnementales rapides dans le but d'identifier des améliorations possibles.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle