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Gestion des risques environnementaux dans le projet Camwater phase II à  Douala.

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par Daniel ESSAPO
UNIVERSITE DE DOUALA-CAMEROUN - MASTER PROFESSIONEL EN ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMNT DURABLE 2013
  

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2- LES ORIENTATIONS DE LA GESTION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX AU SEIN DU PROJET

La gestion du risque environnemental dans un projet structurant de grande envergure comme celui de l'eau potable à Douala impacte plusieurs domaines, aussi sensible les uns que les autres et qui nécessitent beaucoup de prudence, c'est-à-dire en fait beaucoup de tact et de méthode pour sa conception, sa réalisation, et son suivi pour qu'il puisse garantir durablement de l'eau potable aux citadins. Il en est ainsi de l'environnement politique, économique, écologique, social et sécuritaire qui nécessite à tous les niveaux l'implication éclairée de l'Etat.

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2.1- Les Risques de l'Environnement Politique

Le Cameroun est un pays en développement qui se déploie dans un monde de plus en plus globalisé où les rivalités de toutes sortes et les pressions politiques et géopolitiques sur nos petits pays sont de plus en plus féroces. Pour ce projet, il a fallu d'abord que le Cameroun se débatte pendant une vingtaine d'années pour sortir des griffes des plans d'ajustement structurel imposés par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale. Sans cette libération des chaines du concept « pays pauvres très endettés » (PPTE) développé par ces Institutions de Breton Woods, aucun partenaire bilatéral ou multilatéral ne pouvait accepter d'accompagner la Cameroun pour réaliser ses « grandes ambitions », c'est-à-dire ses projets structurants de grande envergure comme CAMWATER Phase (I et II à Douala).

Ensuite, l'Etat devait élaguer parmi les bailleurs de fonds et les entrepreneurs pour choisir ceux qui devaient l'accompagner pour la réalisation de cet important projet. Pour se faire, il fallait éviter des pièges, des chantages, opérer un management politique prudentiel qui tient compte et qui sauvegarde les intérêts du Cameroun et des Camerounais. Car « les Etats n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts ». Le choix de la Chine, d'EXIM BANK of CHINA et de l'entreprise Chinoise CGCOC nous a semblé judicieux et pertinent parce que non seulement il est financièrement fiable, mais aussi il s'est opéré sans aucun chantage dès lors que la coopération avec la Chine est un modèle « gagnant-gagnant ».Les travaux ont été réalisés en respectant les délais (4 ans).

Pour cette opération, les risques liés à l'environnement politique et géopolitique étaient donc énormes. Car il fallait que le Gouvernement du Cameroun développe une « stratégie à deux volets gagnants » c'est-à-dire permettre la réalisation à Douala du projet CAMWATER avec la coopération Chinoise sans compromettre la réhabilitation à Yaoundé de la vielle station de la Méfou (50000m3/ jour) avec la coopération Française. Dans les deux côtés, le Cameroun a réussi à tirer son épingle du jeu.

Les risques de l'environnement politique deviennent encore plus grands pour le Cameroun lorsque, face à des grands pays bailleurs de fonds, la réalisation des projets structurants comme CAMWATER Phase II et le 2eme pont sur le Wouri, les amènent à ne plus cacher leur rivalité Géostratégique pour se positionner dans notre pays afin d'arracher des parts de marché. Cette rivalité au centre de laquelle se trouve le Cameroun devient encore plus visible quand on se tient sur le pont du Wouri, le regard fixé vers Bonaberi. On observe : à droite le pont-tuyau du projet CAMWATER Phase II avec le drapeau de la Chine qui flotte à côté du drapeau Camerounais ; à gauche le deuxième pont sur le Wouri en construction

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avec le drapeau de la France qui flotte à côté du drapeau Camerounais. Le management des risques politiques dans une telle situation avec d'éventuels incidents de chantier n'est pas facile. Il prouverait donc la maturité politique du Cameroun et confirme la déclaration que le Président de la République M. Paul Biya avait faite en Allemagne il y'a quelques années selon laquelle : « le Cameroun n'est la chasse gardée de personne ! ».

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci